Janvier 2013 L’occlusion neuromusculaire pour les troubles de l’articulation temporomandibulaire Contexte Le trouble temporomandibulaire (TTM) regroupe les problèmes cliniques des muscles de la mastication, de l’articulation temporomandibulaire (ATM) et des structures connexes. Ses symptômes sont notamment maux de tête, douleurs musculaires et articulaires, gêne à la mastication et craquement ou raideur de l’ATM. Pour le diagnostic du TTM, on peut s’appuyer sur les critères diagnostiques de recherche du TTM, qui partagent les patients en trois catégories selon les résultats de l’examen clinique et les symptômes (musculaire, déplacement discal de l’ATM ou arthralgie/arthrose/ostéoarthrose). Technologie L’occlusion dentaire désigne l’engrenage des dents. L’utilisation du concept de l’occlusion neuromusculaire (ONM), laquelle tient compte de l’ensemble du système dont dépendent la position et la fonction de la mâchoire, soit les dents, les muscles et les articulations, vise à équilibrer la relation entre les éléments par divers moyens, dont la neurostimulation électrique transcutanée, l’électromyographie (EMG), la tomodensitométrie mandibulaire, l’électrosonographie et la kinésiographie. La position de repos de la mâchoire est déterminée au moyen de ces techniques, puis sert de point de départ à la détermination de la position mandibulaire idéale. Pour obtenir cette position, on modifie ou ajuste ensuite l’occlusion dentaire par la chirurgie, au moyen d’une attelle occlusale (appareil qui stabilise l’occlusion dans une position donnée) ou d’une autre façon. Sujet On n’est pas certain de l’efficacité de l’utilisation de l’occlusion neuromusculaire pour le diagnostic et le traitement du TTM. Un examen des données probantes cliniques sur l’utilisation de l’ONM pour le diagnostic et le traitement du TTM éclairera les décisions cliniques. Méthodes On a procédé à une recherche documentaire limitée à partir des ressources clés et examiné les titres et résumés des publications repérées. On a ensuite évalué le texte intégral des publications en vue de procéder au choix final des articles selon des critères de sélection déterminés au préalable (population, intervention, comparateur, résultats et plan des études). Messages clés Diagnostic du TTM Les données probantes ne corroborent pas l’utilité de l’EMG. On n’a pas assez de données probantes pour déterminer l’utilité diagnostique de la kinésiographie. Traitement du TTM Les données probantes ne corroborent pas l’utilité de la stimulation électrique. L’efficacité des attelles occlusales est incertaine. Résultats La recherche documentaire a permis de repérer 596 mentions, dont 15 articles jugés possiblement pertinents. Six autres articles ont été repérés dans la littérature grise. Parmi ces 21 articles, 15 répondaient aux critères d’inclusion du présent examen. AVERTISSEMENT : L’information présentée ici a pour but d’éclairer la prise de décisions des patients, des professionnels de la santé, des dirigeants de systèmes de santé, des décideurs et des responsables de politiques du secteur de la santé afin d’améliorer la qualité des services de santé. Cette information ne saurait tenir lieu du discernement ou du jugement du clinicien dans la prise en charge d’un patient en particulier, du jugement professionnel qui intervient dans la prise de décisions, ni de l’avis ou de l’opinion en bonne et due forme d’un médecin. Bien que l’ACMTS ait tout mis en œuvre pour veiller à l’exactitude, à l’exhaustivité et à l’actualité du contenu, elle décline toute responsabilité à cet égard. Elle ne saurait être tenue responsable des erreurs ou omissions, des blessures, des pertes, des dommages ou des préjudices découlant de l’usage ou du mésusage de l’information contenue ou sous-entendue dans le Rapport en bref. L’ACMTS assume l’entière responsabilité de la forme et du contenu définitifs du présent rapport en bref. Les énoncés, conclusions et points de vue qui y paraissent ne représentent pas forcément l’opinion de Santé Canada ou d’un gouvernement provincial ou territorial. La production du présent Rapport en bref a été rendue possible grâce au soutien financier de Santé Canada.