Macro-Économie 27 mars 2012 1 Table des matières 0.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1 Théorie Keynésienne 1.1 La théorie de la demande eective . . . . . . . . . . . . . . . 1.1.1 La loi des débouchés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1.1.2 La théorie de la demande eective . . . . . . . . . . . 1.1.3 Les composantes de la demande eective (= anticipée) 1.2 La théorie de la consommation chez Keynes . . . . . . . . . . 1.2.1 Les facteurs de la consommation . . . . . . . . . . . . 1.2.2 La fonction de consommation . . . . . . . . . . . . . . 1.3 Investissements, taux d'interêts et monnaies . . . . . . . . . . 1.3.1 Dénition emk (ecacité marginale du capital) . . . . 1.3.2 Taux d'interêt et théorie Keynésienne de la monnaie . 1.3.3 Le choix de l'investissement . . . . . . . . . . . . . . . 1.4 L'équilibre de sous-emploi et la théorie du multiplicateur . . . 1.4.1 Les grandes ligens du raisonnnement Keynésien . . . . 1.4.2 Le concept d'équilibre Keynésien . . . . . . . . . . . . 1.4.3 La théorie du multiplicateur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 Le module ISLM et politique économique d'inspiration Keynésienne 2.1 Equilibre réel et équilibre monétaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2.1.1 L'équilibre sur le marché des B et S. (I = S) . . . . . . . . . 2.1.2 L'équilibre sur le marché de la monnaie . . . . . . . . . . . . 2.1.3 L'équilibre complet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2.2 Les politiques économiques d'inspiration Keynésienne . . . . . . . . 2.2.1 Les deux grands instruments de la politique économique . . . 2.2.2 L'adéquation des instruments politiques a deux objectifs : la joncturel) et la lutte contre l'ination . . . . . . . . . . . . . 3 La politique budgétaire 3.1 La contraite budgétaire de l'État . . . . . . . . 3.1.1 Impôts courants et impôts futurs . . . . 3.1.2 Dette et surplus ( = excédent) primaire 3.1.3 L'évolution du ratio dette/PIB . . . . . 3.2 Quatre questions de politique budgétaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . lutte contre le chômage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . (con. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3 4 4 4 4 4 5 5 5 5 6 6 7 7 7 7 7 9 9 9 9 9 9 9 9 10 10 10 10 11 11 4 La création monétaire 12 5 Le muliplicateur de crédit 13 4.1 Création monétaire : une seule banque . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12 4.2 Une banque centrale + une banque commerciale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12 4.3 Une banque centrale + plusieurs banques commerciales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12 6 La politique monétaire 6.1 L'objectif nal de la pol monétaire . . . . 6.2 Les instruments de la politique monétaire 6.3 Les canaux de la transmission . . . . . . . 6.3.1 Le canal du prix des actifs . . . . . 6.3.2 Le canal du crédit . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13 13 13 13 13 14 0.1 Introduction Adam Smith (1723-1790) : début de l'économie moderne, La richesse des nations Dénition 0.1. Allocation des ressources : Manière dont sont répartis les biens dans l'économie. Comment sont déterminés les prix du capital, comment sont ils choisis pour déterminer l'allocation des ressources. Comment est réparti le capital dans l'économie ? Que fait l'état, quelle est la conséquence de l'état dans l'éco ? Comment est réparti le capital ? Commerce international Croissance Dénition 0.2. Ressources rares : Manière dont les produits sont formés et la manière dont ils sont répartis. Comment faire pour avoir le plus gros PIB possible et comment le répartir ? ecience : Absence de gaspillage ecacité : Absence de gaspillage Dénition 0.3. économie eciente Il faut utiliser les ressources économiques le plus ecacement possible pour satisfaire le plus grand nombre de besoins possibles. Losque l'économie ne peut pas produire une unité d'un bien supplémentaire sans produire moins d'autre chose. Il existe deux grandes branches : la micro-économie et la macro-économie. La macro-économie : on étudie les performances globales de l'économie. Phénomène introduit par John Maynard Meynes (1936). Théorie générale de l'emploi, de l'interêt et de la monnaie. Cette théorie a été développée au moment de la crise de 1929. Il étudie la façon dont est gérée l'épargne, pourquoi le gouvernement a un rôle important et quel est son rôle au cours des diérentes phases de la crise. Dénition 0.4. Carré magique Croissance Chômage Ination (Dés)équilibre des comptes courants (extérieurs) Conjectuel/Structurel : Conjectuel correspond au cours terme et le structurel correspond au long terme. Le cours terme correspond à 1-2 ans et le long terme correpond à +/- 25 ans. En 1973 : premier choc pétrolier a entraîné le choc technologique. Avant ce choc pétrolier, le choc structurel n'existait pas. Le travail peu qualié s'est rarié, le travail qualié a été de plus en plus demandé. On s'intéresse ici essentiellement à la politique conjecturelle, qui se divise en deux catégories : la politique budgétaire et la politique monétaire. Une troisième politique est en train de s'introduire : la politique macro prudentielle (6=micro-prudentielle). 4 acteurs économiques : 1. Administration publique = état + éducation nationale + collectivités locales + régimes de sécurité sociale 2. Ménages 3. Entreprises non nancières 4. Banques et entreprises nancières Actuellement, on met en place un système de surveillance au niveau macro-prudentiel an d'éviter les crises de type subprimes. 3 1 Théorie Keynésienne Plan : Théorie Macro-économique Analyse de courte période Statique comparative Hypothèses : Capacités de production sont constantes (on n'a pas le temps d'installer de nouvelles machines, cours terme) Pas d'échanges, économie fermée Niveau des salaires nominaux et des prix est supposé constant (théorie à prix xes). EXANTE : anticipations, EXPOST : réalisations. Dénition 1.1. Epargne, notée dans la suite du cours S S = Y − C , Y le revenu et C la consommation. 1.1 La théorie de la demande eective S'oppose à la théorie de la loi des débouchés de Jean Baptiste SAY 1.1.1 La loi des débouchés J.B. Say (1767 - 1832), Traité d'économie politique S'oppose à la théorie Classique. Salaire réel se xe à la productivité marginale du travail, alors que pour Keynes, salaire réel = désutilité générale de l'emploi Ore de travail = demande d'emploi (keynésienne) Demande de travail = Ore d'emploi (keynésienne) La loi de Say : tout le chômage est volontaire. Si des travailleurs sont au chômage, c'est de leur faute . L'ore crée sa propre demande, quelle que soit l'ore, on arrivera à l'écouler. Cette théorie sera mise à mal au moment de la crise des années 30 1.1.2 La théorie de la demande eective Keynes dit que rien ne garantit que la demande ne peut racheter la production du plein emploi, parce que tout le revenu n'est pas dépensé. Il y a une fuite entre le revenu et la consommation : l'épargne. Il existe un équilibre, mais ce n'est pas un équilibre de plein emploi. Deux niveaux d'analyse : un niveau d'anticipation, un niveau de réalisation. Une demande eective = demande anticipée (mauvaise traduction anglaise). Compte tenu des anticipations faites par les entrepreneurs, ils vont décider du niveau de production et du niveau d'emploi. Cela détermine leurs revenus, et nous permet d'accéder à la demande réalisée. Si Demande réalisée = Demande anticipée, tout va bien on est à l'équililbre (pas forcément de plein emploi). Sinon, on révise les anticipations an de tomber sur une position d'équilibre. Lorsque la demande anticipée est réalisée, on est à l'équilibre. 1.1.3 Les composantes de la demande eective (= anticipée) HPE : Histoire de la Pensée Économique La demande anticipée dépend de deux aspects : Demande de biens de consommation Il faut anticiper le revenu Il faut anticiper la propension marginale à la consommation Demande de biens d'investissement Niveau d'interêt ⇔ Coût du capital ecacité marginale du capital ⇔ productivité marginale du capital 4 1.2 La théorie de la consommation chez Keynes 1.2.1 Les facteurs de la consommation Deux types de facteurs : les facteurs objectifs et les facteurs subjectifs. Les facteurs objectifs : Le montant du revenu Le montant des prix (et donc le pouvoir d'achat, les impôts à payer) Les facteurs subjectifs : Sensibilité à la pub ... de toute façon on s'en fout car on les néglige (bouh ... sicienne) 1.2.2 La fonction de consommation Chez Keynes : La loi psychologique fondamentale. Il considère que la consommation est déterminée par le revenu courant disponible et que cette relation est plutôt stable. C = cY + C0 C0 : niveau de conso incompressible Y : Revenu = c, la propension marginale à consommer est constante. 0 < c < 1. En général, c = 0, 8. On a aussi YC = c + CY0 , la propension en moyenne à la crossance diminue avec le revenu. On a donc dC dY Pour un modèle donné, on doit faire des hypothèses. Estimation de la fonction de consommation : 3 types de données : Données en coupe (CROSS, SECTION), beaucoup d'individus à une date donnée. Séries temporelles : une variable à beaucoup de dates Données de Panel : beaucoup d'individus à peu de dates. 1. Une première estimation de la fonction de consommation a été donnée par Kuznets, qui a utilisé une série temporelle de 1869 à 1938. Il obtient C = 0, 92 × Y . D'où c0 = 0 et c = 0, 92. 2. Une nouvelle estimation a été réalisée par Friedman (1957). Données en coupe → beaucoup de ménages à une date donnée. 3. Une autre estimation : des sous-groupes en coupe (aux US) : les noirs consomment moins que les blancs . Explication : 1. La théorie du cycle de vie, par Modiglani et Brumberg (1954) → MIT (libéralU S ). 2. La théorie du revenu permanant : Friedman (1957) → école de Chicago (droite). Deux types de revenus : le revenu permanent et le revenu transitoire, ce dernier étant aléatoire (loto, héritage, ...). Le revenu transitoire donne lieu à une consommation transitoire. Le revenu permamant est déterminé par notre vie. On va consommer en fonction de cette donnée. A une date donnée, la diérence de revenu dépend davantage du revenu transitoire. La diérence entre les deux courbes (noirs, blancs) était liée à la probabilité de chômage, et donc le revenu permanent des noirs < revenu permamant des blancs . 1.3 Investissements, taux d'interêts et monnaies Choix d'investissement chez Keynes On compare l'ecacité marginale du capital au taux d'intérêt. 5 1.3.1 Dénition emk (ecacité marginale du capital) En compta, TRI = Taux de Rendement Interne On compare le prix de l'investissement interne aux revenus futurs anticipés liés à l'investissement. 2012 2013 2014 2015 2016 2017 R1 R2 R3 R4 R5 Comment évaluer R1, R2 en 2012 ? Rappel : les placements 1¿ aujourd'hui Dans un an : (1+r) ¿ si je le place au taux r Dans deux ans : (1 + r)2 ¿ On parle de capitalisation On veut actualiser les ux de revenus futurs. R3 R4 R5 R2 R1 + + + + 2 3 4 1 + r (1 + r) (1 + r) (1 + r) (1 + r)5 représente l'évaluation de mes ux fururs à la date 0 au taux r. A comparé à I : I= R1 R2 R3 R4 R5 + + + + 1 + r (1 + r)2 (1 + r)3 (1 + r)4 (1 + r)5 I : Coût à la date 0 fractions : Recettes évaluées à la date 0. Pour simplier, R = C te . r solution de l'équation est appelée en maths nancières = TRI. Chez Keynes : emk (ecacité marginale du capital) 1.3.2 Taux d'interêt et théorie Keynésienne de la monnaie La théorie Keynésienne du taux d'interêt Le revenu Y (ou production) C : la consommation S : l'épargne épargne liquide (monnaie) épargne non liquide (titres) Liquidité : un actif est liquide s'il peut être transformé en monnaie sans coût de transaction. Le taux d'intérêt est le prix de renonciation à la liquidité. La théorie Keynésienne de la monnaie Le taux d'interêt dépend de l'ore et de la demande. Ce sont les autorités monétaires qui décident du taux d'interêt ( = Eurosystème, diérent du système des banques centrales européennes). Le gouvernement ne dépend pas des autoritaires monétaires. Depuis 1990, la Banque de France et l'État sont indépendants. L'avantage de la monnaie est d'être liquide et donc disponible immédiatement, mais elle ne rapporte rien. Pour les titres, c'est le contraire. Il y a 3 motifs pour lesquels on a de l'argent liquide (motifs de demande de monnaie) : 1. Motif de transaction (acheter immédiatement) 2. Motif de précaution 3. Motif de spéculation (pouvoir proter des opportunités d'investissement, diminue avec le taux d'intérêt) Demande de monnaie : L = L1 (Y ) + L2 (i) avec L1 (Y ) = demande de monnaie pour motif de transaction/précaution L2 (i) = demande de monnaie pour motif de spéculation Graphiquement, on représente i (le taux d'intérêt) en fonction de L. L1 est une droite verticale alors que L2 est une décroissance exponentielle. Plus i est élevé, plus on demande de titres et moins on demande de monnaie pour motif de spéculation. Il existe une trappe à liquidité qui fait qu'à partir d'un certain seuil, on considère i=0. L'ore (décidée par les autorités monétaires) est une droite verticale. Intersection avec L : point d'équilibre. 6 1.3.3 Le choix de l'investissement Action : Petit morceau du capital d'une entreprise. On perçoit des dividendes. Obligations : Dettes, c'est un emprunt, un morceau de la dette de l'entreprise. Une entreprise investit si r > i, r étant l'emk et i le coût d'emprunt pour l'entreprise. 1.4 L'équilibre de sous-emploi et la théorie du multiplicateur 1.4.1 Les grandes ligens du raisonnnement Keynésien Point de départ : théorie néoclassique, Les stabilisateurs automatiques Ination : Hausse généralisée des prix pendant plusieurs semestres Déation : Baisse généralisée des prix pendant plusieurs semestres Déination : pas noté :/ go wiki ;-) Taux de chômage important au moment de la crise des années 30. Les NC s'opposent aux points suivants : Si il y a du chômage, c'est que les salaires sont trop élevés, si on baisse les salaires, le problème est réglé Il faut diminuer les prix L'eet souhaité de ce mécanisme : Baisse des prix entraine la hausse du pouvoir d'achat qui augmente la consommation, donc augmente la production donc diminue le chômage. Pigou (1877,1959) Théorie Keynésienne Il pense qu'il peut y avoir un équilibre de sous-emploi. A cours terme, il existe une relation entre le revenu national et l'emploi : Y = f (K0 , N ) avec K0 le capital(machines, outils). Dénition 1.2. Chômage : Le niveau d'emploi du pays est inférieur au plein emploi et la production est donc inférieure à la production du plein emploi Pourquoi le revenu est-il faible ? Parce que l'investissement est faible. Rappel : C = c × Y + C0 . Selon lui, il faut relancer l'investissment pour accroître le revenu, et donc accroître l'incitation à investir. L'emk dépend des anticipations des banques. Dépend de l'état : Keynes estime que l'état doit faire passer le revenu de sous-emploi à un revenu de plein emploi en investissant dans des travaux, même si on doit emprunter pour le faire. L'état n'est pas obligé d'équilibrer ses comptes. L'état doit donc pouvoir emprunter. 1.4.2 Le concept d'équilibre Keynésien La production est toujours répartie entre l'investissment (formation brute de capitaux xes + ∆Stocks) et la consommation. équilibre Keynésien : L'épargne = L'investissement. Il y aura équilibre quand il y aura anticipation. Si S = Iexante ⇒ S = Iexpost Si Sexante 6= Iexante ⇒ Yexante 6= Yexpost Deux cas : ∗ : anticipée Si I∗ > S∗ Demande > Ore : soit on destocke, soit on diminue la FBCF : contraction d'investissement Si I∗ < S∗ Si demande anticipée < Ore : On augmente les stocks et donc diminue la production, le revenu diminue et l'épargne diminue. [...] 1.4.3 La théorie du multiplicateur Il faut lutter contre le chômage pour 2 raisons : 1. Raison humanitaire/Sociale 2. Un chômage durable est une menace pour la reproduction du système capitaliste 7 Rappel : C = c × Y + C0 . Pour augmenter C, on peut commencer par augmenter C0 . Avant l'augmentation de I0 Après l'augmentation de I0 Y =C +I C = c × Y + C0 I = I0 − γi Y 0 = C0 + I0 C = c × Y + C00 I 0 = I0 + ∆I0 0 1 ∆I0 . Après calcul, on trouve ∆Y = 1−c 1 est appelé multiplicateur keynésien. 1−c Vagues d'%de Y 0 1 2 n I additionel ∆I0 | 100 ∆I0 | 100 ∆I0 | 100 ∆I0 | 100 ∆de la conso . ∆c1 = c × ∆Y0 | 80 ∆c2 = c × ∆Y1 | 64 ∆cn = c × ∆Yn | __ ∆des revenus ∆Y0 = ∆I | 100 ∆Y1 = ∆C1 | 80 ∆Y2 = ∆c2 | 64 ∆Yn = ∆cn | __ ∆de l'époque . ∆S1 = (1 − c) × Y0 | 20 ∆S2 = (1 − c) × Y1 | 16 ∆Sn = (1 − c) × Yn | __ I-S 100 80 64 __ Plus c se rapproche de 1, plus le multiplicateur est élevé (logique ...) s = 1 − c : propension marginale à épargner Remarque 1.1. Dans le tableau : Marche aussi avec ∆C0 Dénition 1.3. Administrations publiques Administations centrales (État) + Administations locales (Départements) + Sécurité sociale T → impôt G → dépenses publiques T − G =Solde des dépenses publiques < 0 : G − T est le décit public > 0 : T − G est l'excédent budgétaire Y = C + I + G avec Y = Y ∗ + T . (Y ∗ − C) + T = I + G. S + T = I + G ⇔ S − I = G − T Extérieur : M = Importation X = Exportation équilibre des biens et services. Ore = Demande Y + M = C + I + X ⇔ (Y − C) + M = I + X ⇔ (S − I) = (X − M ) X : exogène , ne dépend pas de Y, M exogène en M = mY ⇒ importer. Remarque 1.2. Multiplicateur en éco fermé = 1 1−c dM dY = m ⇒ propension marginale à = 1s . En éco ouverte, le multiplicateur = Administration publique et extérieure Equilibre de marché des B et S. Ore = Demande Y + M = C + I + G + X avec Y d = Y − T (revenu dispo) 1 s+n Y d + T + M = C + I + G + X ⇒ (S − I) + (T − G) = (X − M ) : excédent epargne privé + excédent budgétaire = excédent commercial Décit bugétaire = décit des administrations Décit commercial = décit d'exportation Y +M =C +I +G+X En france : Y = PIB = 100% du PIB ( = revenu) M = Importation = 27,8% C = Consommation = 58,2% I = Variation de stock = 19,3 % G = Dépenses publiques = 24,4% X = Exportations = 25,4% 8 notes . ∆S = 20 ∆S = 16 2 Le module ISLM et politique économique d'inspiration Keynésienne On note i le taux d'intérêt (ou r). 2.1 Equilibre réel et équilibre monétaire 2.1.1 L'équilibre sur le marché des B et S. (I = S) Ici, i représente le coût d'emprunt pour investir (ce n'est pas l'ecacité marginale du capital) i α I1 On veut représenter l'équilibre I = S dans un plan Def de IS : le lieu où tous les points du graphique sont tels que I = S . Attention : Le niveau d'épargne et d'investissement varie le long de la courbe. Le long de la courbe IS, I n'est pas constant et S non plus. 2.1.2 L'équilibre sur le marché de la monnaie Ore = Demande, M = L1 (Y ) + L2 (i) 2.1.3 L'équilibre complet 1. Equilibre sur le marché des biens et services : I(i) = (Y ) 2. Equilibre sur le marché M = L1 (Y ) + L2 (i) 2.2 Les politiques économiques d'inspiration Keynésienne Attention : Il n'y a aucune raison, ici, pour que le revenu d'équilibre soit égal au revenu de plein emploi. 2.2.1 Les deux grands instruments de la politique économique La politique monétaire Quand l'ore de monnaie augmente , cela provoque une baisse de i (taux d'intérêt) donc une hausse de I et donc une hausse de Y . Cela entraîne un déplacement de la courbe. La politique budgétaire Déplacement de la courbe IS . Soit toute politique d'investissement publique se traduit par un déplacement de l'IS ves la droite. La politique monétaire a un eet immédiat, mais faible, alors que la politique budgétaire met longtemps à se mettre en place, mais a un eet fort. Il y a un choix entre l'intensité et le délai. 2.2.2 L'adéquation des instruments politiques a deux objectifs : la lutte contre le chômage (conjoncturel) et la lutte contre l'ination La lutte contre le chômage (conjoncturel) Application de la politique monétaire comme moyen de lutter contre le chômage. Limites : Trappe à liquidité, Si l'ecacité marginale du capital anticipée est faible, on ne va pas investir. Application de la politique budgétaire comme moyen de lutter contre le chômage. Pour Keynes, l'orthodoxie nancière n'est pas une n, mais il est bon d'utiliser le budget comme moyen de relance. On peut envisager d'être en décit pour relancer l'économie. [...] Cela fait augmenter le revenu. Conclusion : Le but est de trouver une parfaite complémentarité entre la politique budgétaire et la politique monétaire. On peut considérer un troisième outil : la politique de revenu (la hausse de salaire , ...) Remarque 2.1. Le chômage et l'ination s'excluent l'un l'autre 9 3 La politique budgétaire Note : cours pris sur http ://le-guenn.iiens.net/cours/macroec_1.html C'est le rôle des dépenses publiques, des impôts, du décit et de la dette publique. On sait déjà qu'une hausse des dépenses publiques a un eet expansionniste et qu'une hausse des impots a un eet restrictif. 3.1 La contraite budgétaire de l'État Soit : Gt les dépenses publiques hors charges d'intérêt sur la dette Tt les impôts, r le taux d'intérêt par rapport à la dette, Bt−1 le stock de dette publique à la n de la période t − 1. Pendant la période t : Déf icit(t) = Dépenses(t) − Recettes(t) = (r × Bt−1 + Gt ) − Tt = r × Bt−1 + (Gt − Tt ) (1) r × Bt−1 représente les charges d'intérêt par rapport à la dette publique Gt − Tt est le décit public primaire Attention à ne pas confondre dette et décit : le décit est le ux annuel de dépenses supérieurs aux impôts alors que la dette est la somme des ux annuels (⇔ stock à un moment donné). Attention à la dièrence entre prix réel et nominal (c.f. la dénition vue en micro-économie). La contrainte budgétaire du gouvernement à la date t :Bt = Bt−1 + déf icit(t) (stock actuel = stock de dette antérieur + ux de décit qui vient s'ajouter) Remarque 3.1. déf icit(t) = Bt − Bt−1 . En remplaçant dans la formule précédent, on obtient : Bt − Bt−1 = r × Bt−1 + Gt − Tt (2) Bt = (1 + r)Bt−1 + Gt − Tt (3) 1 + r est appelé le facteur d'intérêt alors que r est le taux d'intérêt 3.1.1 Impôts courants et impôts futurs Si on fait l'hypothèse que la dette sera remboursée un jour, que les dépenses Gt sont inchangées, une baisse des impôts Tt aujourd'hui entrainera une hausse des impôts futurs. Plus le gouvernement attend pour augmenter les impôts, plus le taux d'intérêt sera important et plus la hausse des impôts sera élevée. Exemple 3.1. B0 = 0, G1 − T1 = 1 ⇒ B1 = 1 1er cas : on veut rembourser à la date t = 2 B2 = (1 + r) × B1 + (G2 − T2 ). Rembourser à t=2 <==> B2 = 0. On doit avoir T2 - G2 = (1+r), donc on doit avoir un excédent primaire de (1+r) en 2 pour rembourser un décit primaire de 1 en 1. 2eme cas : on veut rembourser en T ⇔ B T = 0. De plus, on suppose que Gt − Tt = 0 pour t = 2, ..., t − 1. D'où : Tt − Gt = (1 + r)T-1 C'est une fonction croissante avec T et avec r. A.N : T = 11ans, r = 5% ⇒ T − G = 1, 62 3.1.2 Dette et surplus ( = excédent) primaire 1er cas : on suppose qu'on stablilise le montant de la dette à t = 2 B1 = B2 = ... = Bt pour tout t ≥ 1. (3) ⇒ B2 = (1 + r) × B1 + (G2 − T2 ) ⇒ T2 − G2 = r × B1 Pour stabiliser la dette, il faut que le surplus primaire crée des intérêts sur la dette de l'année précédente. 2eme cas : on suppose qu'on stabilise la dette à la date T B T = (1+r)×BT −1 +(GT −TT ) ⇒ (GT −TT ) = r ×BT −1 . Il faut générer un surplus primaire égale aux intérêts sur la dette cumulée. La conséquence d'une série de décit est un niveau d'endettement élevée. Pour stabiliser la dette en niveau, le gouvernement doit disposer d'un surplus primaire égale aux intérêts du montant de la dette. 10 3.1.3 L'évolution du ratio dette/PIB Le PIB en t sera noté Yt . On divise l'équation (3) par Yt ⇒ de croissance donc Bt Yt = (1 + r) × Bt−1 Yt Yt Bt 1+r Bt−1 Gt − Tt =1+g× = × + Yt−1 Yt 1+g Yt−1 Yt Bt Yt est la part de dette publique dans le PIB en t Bt−1 Yt−1 est la part de dette publique dans le PIB en Gt −Tt est le décit pris en un point de PIB Yt t + GtY−T . On note g le taux t (4) t−1 Diérence entre % et point de % (ou point de PIB) : Le PIB augmente de 10%. Le décit de 3% du PIB a augmenté d'un point de PIB ⇔ décit de 4% exemple : La BCE a augmenté son taux directeur d'un quart point (i.e 1% → 1.25%) La BCE a augmenté son principal taux directeur de 25 points de base (i.e 1% → 1.25%). Approximation : Bt Bt−1 Bt−1 Gt − Tt − = (r − g) + Yt Yt−1 Yt−1 Yt (5) t−1 On compare avec (2), Bt − Bt−1 = r × Bt−1 + (Gt − Tt ) ⇒ Tt − Gt = r × Bt−1 . Pour stabiliser le ratio, BYtt = BYt−1 , Bt−1 Tt −Gt on doit avoir Yt = (r − g) Yt−1 . Il y a 4 éléments importants dans (5) : r le taux d'intérêt g le taux de croissance le niveau du ratio t le ratio du décit primaire GtY−T t Cette liste est très utile pour analyser l'historique des ratios des pays de l'ODCE. Dans les 60's, g très très positif et r faible ⇒ g > r ! et (r − g) < 0 : les pays peuvent diminuer leur décit sans toucher à leur surplus primaire important. Dans les 70s, g faible et r encore plus faible (⇒ taux d'intérêt réel négatif), (1 + i) = (1 + r) × (1 + P i) (taux nominal = taux réel × ination). Remarque 3.2. r environ égal à i − P i 0 < i mais r peut être négatif ! i élevé mais P i > i ⇒ (r − g) < 0 Dans les 80's, r augmente et g diminue, t r > g, B Yt augmente. Dans les 90's, ça continue : r reste élevé, g reste faible, r > g . Années 1980 1990 2000 US 45,3 % 66,1 % 58,1 % France 29,8 % 38,6 % 65,8 % RFA → Allemagne 31,1 % 41,5 % 59,9 % Dans les 2000, nouvelle économie, on a eu beaucoup d'espoir que g devienne supérieur à r mais on n'a pas fait d'eort (en réalite r > g ) ⇒ Bulle internet Dans les 2010, crise des sub-primes, g r. Or r est faible (hors primes des risques) donc g est encore plus faible. On a eu une explosion des ratios. Conclusion : on a eu un petit eort de baisse dans les 80's qui n'a pas été poursuivi dans les années 2000 ⇒ crise ! 3.2 Quatre questions de politique budgétaire Il faut connaître les équations (4) et (5) ! ! 11 L'équivalence Ricardienne David RICARDO (1772-1823) est un anglais du XIXe siècle. Robert BARRO est un américain, originaire de Chicago (1974) qui a écrit Are government bonds net wealth ? Si on diminue les impôts aujourd'hui, on anticipe que la dette augmentera et donc que les impôts futurs augmenteront. Ricardo a travaillé sur l'équivalence entre taxes et décit et entre taxes d'aujourd'hui et taxes de demain. Si l'État augmente son décit, l'épargne privée doit accroître d'un montant équivalent : S (épargne) + (T G) (excédent primaire ou épargne publique) reste inchangé et par conséquent, le montant disponible pour nancer l'investissement est identique que les dépenses publiques soient nancées par impôts ou par décit. On parle d'hypothèses d'équivalence ricardienne (ou d'équivalence ricardienne) car cette théorie n'est pas forcément vériée. Ricardo lui-même pensait que cet argument ne décrivait pas bien la réalité mais Barro, qui l'a remise au goût du jour, pense que cet argument est correct et empiriquement vérié. La réalite est entre les deux et on parle dans les modèles empiriques du degré d'équivalence ricardienne pour désigner la proportion d'agents économiques qui eectuent ce type de raisonnement. Il y a 3 raisons pour que l'équivalence ne soit pas vériée : Les agents seront décédés quand les impôts augmenteront, ils ne tiennent pas compte de l'héritage individuel, ils n'ont pas de raison d'augmenter leur épargne puisqu'ils ne paieront jamais les impôts correspondants Ils préférent ignorer ce qui se passera et proter du présent (1/3 vaut mieux que 2 tu l'auras) Si les agents sont nancièrement contraints, comme les impôts seront prélevés plus tard, la contrainte de liquidité est desservie. Dans la réalité, la moitié de la population est nancièrement contrainte : les décits ont une sur la réalité, ils conduisent, à court terme, à une hausse de la demande et de la production, et à long terme, une dette publique élevée réduirait l'accumulation du capital et par conséquent réduirait la quantité produite. 4 La création monétaire Les fonctions de la monnaie : unité de compte intermédiaire des échanges (éviter le troc) réserve de valeurs = transférer du pouvoir d'achat dans le futur Par construction, la monnaie est le plus liquide des actifs. Historiquement, pièces utilisées. FIAT MONEY : par décret, monnaie papier. 4.1 Création monétaire : une seule banque 3 sources de création monétaires : 1. Ordres de cédits 2. Les concours accordés à l'état (= bons du trésor) 3. Achats de devises étrangères 4.2 Une banque centrale + une banque commerciale La banque centrale a le momnopole de l'emmission des billets La banque commerciale est une banque de second rang. 4.3 Une banque centrale + plusieurs banques commerciales Il y a 3 typs de monnaies : La monnaie de la banque centrale = high power money La monnaie Banque1 La monnaie Banque2 ... Nul ne peut payer avec sa propre dette : la dette d'une banque, sa propre monnaie ne consitue pas un payement pour une autre banque. Une monnaie scripture par banque, convertible au taux de 1 pour 1 par la banque centrale. Répartition euros : Publique : 80% Privé : 15% Extérieur : 05% 12 5 Le muliplicateur de crédit M onnaie = muliplicateur × M onnaiepossedée Multiplicateur : dépend de la proportion de monnaie que les banques commerciales sont obligées de détenir pour assurer la liquidité (=faire face aux demande des clients) et pour garder une réserve obligatoire (en ce moment 1%, alors qu'en 1970 : 10%). A cours terme, la politique monétaire aecte la production Théorie quantitative de la monnaie explique les eets à long terme MV = PT M Masse monétaire V Vitesse de circulation de la monnaie T Quantité de transactions P Niveau général des prix Conception dicotomique de l'eco : indépendance entre les phénomènes réels et les phénomènes monétaires. IB Vitesse de circulation de la monnaie : PM M P IB : Taux de liquidité Idée : P IB = P T 6 La politique monétaire 6.1 L'objectif nal de la pol monétaire On compare les coûts aux bénénces de l'ination. Coûts ? Changer l'ination = changer l'untité de compte, coûte cher Illusion monétaire : erreurs systématique dans la conversion des valeurs 2 Interêt de l'ination : Illusion monétaire : gros avantage, permet d'ajuster les salaires réels sans toucher aux salaires nominaux Les états ne peuvent pas se nancer par la banque centrale (planche à billets) avec le seigneuriage. Tout le monde OK avec le fait que l'ination doit être < 10, gros débat pour savoir si 2% bonne cible, 0% ? 4% ? BCE : visait 0%, nalement 2% 6.2 Les instruments de la politique monétaire Les instruments de politique monétaire conventionnels Actions sur la liquidité banquaire Réserves obligatoires : Les banques ont obligation de maintenir sur leurs comptes à la banque centrale un solde proportionnel aux encours des dépots liquides eectués dans les banques par les agents non banquaires. 3 taux directeurs : Facilités permanantes de dépôt Le taux principal de renancement ? 6.3 Les canaux de la transmission 6.3.1 Le canal du prix des actifs le canal du taux d'interêt ↑ i ⇒↓ I ⇒↓ D ⇒↓ Y ⇒↓ i ⇒ le contraire le cannal du taux de change Appréciation de la monnnaie ⇒ exportations + chères, importations moins chères, la balance commerciale se dégrade le canal du q. de tobin Si i ↑,V F ↑l'eet ? Valeur fondamentale d'un cours boursier : V F = 13 div i . 6.3.2 Le canal du crédit contraintes de liquidité Asymétrie d'information Moral Hazard 14