Premier numéro: « Des classes sociales 2.0

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Revue RESET – Recherches en Sciences Sociales sur Internet – Appel à
communication
Premier numéro: « Des classes sociales 2.0 ? »
Le premier numéro de la revue RESET sera consacré à la question de la
stratification sociale, et notamment à l’actualité et à la pertinence du concept de
classe sociale. Cette thématique, présente dès les origines des sciences sociales,
associe inséparablement l’étude des structures objectives des sociétés et celle des
représentations du corps social. Or, l’irruption d’Internet et la massification de son
usage ont produit à la fois de nouveaux modes de communication, de nouveaux
espaces sociaux, et des évolutions conséquentes dans les modes de production.
Internet, à travers ses contenus et ses usages, ne permet-il donc pas de voir et
d’appréhender différemment les lignes de fracture parcourant le monde social,
quand il ne participe pas directement de leur transformation ? Fidèle à l’esprit qui a
motivé la naissance de la revue RESET (http://www.recherches-internet.org/), ce
numéro accueillera des contributions interrogeant les différents aspects de la
stratification sociale et mobilisant Internet tant comme terrain d’enquête que comme
objet de recherche.
Éléments de problématisation
Reprendre un tel questionnement nous est apparu d’autant plus pertinent que la
période d’émergence et de développement d’Internet ces quinze dernières années a
coïncidé avec le retour de vifs débats concernant la thématique des classes sociales.
Rappelons tout d’abord que la notion est loin d’être univoque au sein de la théorie
sociologique. Chez Marx, le concept de classe est défini de manière strictement
économique, par la relation des groupes sociaux aux moyens de production : la
classe des capitalistes, possédant le capital, s’oppose à celle des prolétaires, qui ne
disposent pour vivre que de leur force de travail. La critique wébérienne de cette
approche met en lumière des éléments extra-économiques propres aux classes : chez
le sociologue allemand, ces dernières sont définies par une communauté de « chances
de vie », c’est-à-dire des « dynamiques probables similaires » (Chauvel, 2001) ; dans
cette perspective, les classes ont également été construites à partir de l’étude des
modes de vie (Halbwachs, 1970 ; Hoggart, 1970).
Cependant, c’est sans doute chez Pierre Bourdieu, qui fait pourtant un usage
modéré du concept, que les classes sont définies avec le plus de précision. Il intègre
en effet systématiquement dans leur délimitation un ensemble de critères
économiques, culturels et symboliques ; il distingue par ailleurs, à la suite de Marx,
les classes « sur le papier », ensemble d’individus partageant objectivement une
position sociale, des conditions et un mode de vie, et les classes pour soi, conscientes
de leurs intérêts communs et mobilisées pour le défendre (Bourdieu, 1974, 1979,
1984 ; Lenoir, 2004). À l’aune de la diversité et surtout des inégalités d’usages
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d’Internet, les articles pourront ainsi évaluer la pertinence de ces définitions, les
activités en ligne (ou les formes de non-activité, cf. Kellner et al., 2010) structurant
aussi les rapports entre individus de nos jours.
Néanmoins, la vision, un temps dominante, d’une société divisée en différentes
classes, est apparue et apparaît encore parfois comme obsolète. Les arguments
empiriques et conceptuels à l’appui d’une telle thèse sont nombreux. Les Trente
Glorieuses ont vu s’atténuer les inégalités dans les économies développées et croître
une « classe moyenne » aux modes de vie et de consommation plus ou moins
homogènes. La massification scolaire et le développement d’une culture de masse,
portée par des médias comme la télévision, ont renforcé cette évolution. Par
ailleurs, le système productif a été profondément transformé. Le consensus fordiste a
fait long feu, du fait du développement du secteur tertiaire, du transfert d’une partie
des activités de production vers les pays du Sud, et de l’importance croissante
accordée à la conception, et certains y ont vu l’émergence d’une « société postindustrielle » (Bell, 1976 ; Touraine, 1969). Plus encore, la traduction politique
d’une « lutte de classes » que constituait, à l’intérieur, la présence de partis
communistes forts, et à l’extérieur, celle du bloc soviétique, a décliné au point que
l’on a pu parler de « fin des idéologies » (Bell, 1997). L’abandon, dès lors, de la
référence au prolétariat et à la lutte des classes dans les principaux partis de gauche,
témoignerait d’un déclin de la conflictualité des rapports sociaux.
Ces arguments ont été rassemblés pour la première fois par Nisbet dans un article
célèbre (1959), et repris à maintes reprises ; on a alors pu parler de
« moyennisation » de la société (Mendras, 1994) ou de mort des classes (Pakulski et
Waters, 1996). Parallèlement, de nombreux chercheurs ont cherché à développer
des paradigmes de la stratification sociale, non fondés sur la conflictualité des
rapports de classes, soit en se concentrant sur d’autres moteurs (genre, appartenance
ethnique, etc.), soit en pointant d’autres traits caractéristiques de cette nouvelle
modernité : la réflexivité (Giddens, 2000), le risque (Beck, 2001), etc. Or, Internet
n’incarnerait-il pas l’aboutissement de ces différentes tendances ? À suivre certaines
des idéologies et utopies présentes dès sa fondation (Flichy, 2001), la nature acorporelle et égalitaire du média permettrait l’accès au plus grand nombre à
l’information et à la connaissance, en l’absence des gate-keepers traditionnels. De
même, les multiples lieux de discussion sur la toile n’assurent-t-ils pas le rôle
d’espace public démocratique, à l’image de celui souhaité par Habermas (1988),
gommant un temps les disparités sociales hors ligne et favorisant le dialogue sur
l’opposition frontale et stérile ? Internet est enfin un formidable vecteur de
promotion des contenus créés par les utilisateurs, ce qui bouscule là aussi les
conceptions classiques du travail, en brouillant par exemple la distinction entre
amateurs et professionnels (Leadbeater & Miller, 2004 ; Flichy, 2010).
Est-ce à dire que le concept comme le phénomène de classe sociale sont morts ?
Rien n’est moins sûr. De nombreux travaux, en effet, pointent la persistance, voire
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l’accroissement, des inégalités économiques. Les écarts de revenus salariés, certes
atténués par la croissance des Trente Glorieuses, se creusent à nouveau, les « working
riches », l’élite des salariés, ayant remplacé les rentiers en haut de la pyramide des
revenus (Piketty et Saez, 2003). Par ailleurs, ces écarts de salaires sont d’autant plus
clivants que la crise économique interdit aux individus les plus pauvres de pouvoir
espérer une croissance rapide de leur pouvoir d’achat, et qu’ils sont redoublés
d’écarts de patrimoine conséquents, et en augmentation (Chauvel, 2001). Des
travaux récents soulignent d’ailleurs la prégnance d’une « peur du déclassement »
témoignant d’une conscience au moins diffuse de sa position sociale et des positions
inférieures (Chauvel, 2006 ; Maurin, 2009 ; Peugny, 2009). Du point de vue des
pratiques culturelles et des modes de vie, les catégories sociales continuent de
s’opposer, comme le montrent les analyses des consommations des ménages ou les
enquêtes de pratiques culturelles (Chauvel, 2001 ; Donnat, 2009).
À propos d’Internet, un certain nombre d’études de la dernière décennie, autour
de la « fracture numérique » en particulier, ont montré l’importance d’un double
fossé, d’accès au réseau (inégalement réparti entre régions et entre catégories
sociales), et d’usages ou de compétences (DiMaggio et al., 2001 ; Granjon, 2009 ;
Hargittai, 2002). Les mutations du système productif font également l’objet de
débats passionnés : quand des chercheurs semblent repérer l’apparition de nouvelles
classes sociales au cœur même des processus de précarisation du marché du travail
(Amossé et Chardon, 2006), d’autres s’interrogent sur la nécessité de définir
aujourd’hui un capitalisme informationnel ou cognitif, suite à la taylorisation de
certaines des activités de services, et donc de réfléchir à une nouvelle stratification
des rapports de production (Vercellone, 2003). D’ailleurs, le secteur des nouvelles
technologies est un acteur de ces transformations, les pratiques de crowdsourcing, par
exemple, conduisant des consommateurs à produire en partie les biens et les services
qu’ils achètent, ce qui bouscule encore les frontières du travail et introduit de
nouvelles inégalités économiques (Dujarier, 2008).
Enfin, si les institutions qui ont longtemps incarné les classes sociales et leurs luttes
(syndicats, parti communistes, etc.) sont en déclin (Dubet et al., 1984), les
comportements politiques restent fortement clivés, l’abstention ayant, dans le long
terme, remplacé le parti communiste comme premier choix des ouvriers en France,
par exemple (Collovald, 2004). La fin des classes sociales a trop souvent été déduite
du délitement apparent des « consciences de classes », alors que non seulement cela
ne dit rien des classes sur le papier, mais que ces « consciences de classe »
apparaissent en mutation plutôt qu’en déclin. Les travaux des Pinçon-Charlot sur la
grande bourgeoisie ont ainsi montré l’existence d’une classe en soi, constituée par
une sous-culture spécifique, des réseaux sociaux, des lieux de rencontre, etc., et
pour soi, consciente de ses intérêts (Pinçon et Pinçon-Charlot, 2007a, 2007b). La
toile offrant des espaces de représentation inédits aux groupes et aux organisations et
surtout l’occasion de (re-)constituer des réseaux sociaux, il est plus que jamais
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nécessaire de savoir dans quelle mesure elle révèle des formes de fragmentation
sociale, voire si elle n’œuvre pas à leur accentuation.
Pistes de réflexion
Ce premier numéro de Reset se propose par conséquent d’étudier la manière dont
Internet continue d’éclairer les analyses en termes de stratification et de classes
sociales, quand il ne permet pas de les affiner. Les auteurs sont invités à s’inspirer
des pistes de réflexion suivantes, mais doivent se sentir libres d’interpréter à leur
guise la thématique du numéro.
Le concept de « classe sociale » à l’heure d’Internet
Au regard de l’émergence et du développement des pratiques numériques, les
contributeurs pourront prolonger le débat sur l’acuité du concept de « classe
sociale » aujourd’hui : est-il utile pour décrire les phénomènes liés à Internet, et si
oui, quelle définition en retenir ? Quelles représentations de la structure sociale les
contenus et les échanges présents sur la toile donnent-ils à voir ? Les pratiques
numériques contribuent-elles à l’affaiblissement ou au renforcement de la
stratification sociale ? Ces questions pouvant aussi être adressées aux analyses
positionnelles ou en termes d’inégalités, il s’agira, plus fondamentalement, de
réfléchir aux divisions sociales pertinentes, à l’heure où des expressions, telles
« digital immigrants » ou « génération Y », tendent à se diffuser hors des seuls cercles
académiques.
Stratification sociale des pratiques numériques
Nous sollicitons également des articles portant sur l’accès aux ressources
numériques, tant à des échelles nationales qu’internationales, la question de l’« access
gap » pouvant aller de pair avec celle du « participation gap » (Jenkins, 2006). Il sera
dès lors possible d’appréhender les utilisations d’Internet comme des pratiques
culturelles et de voir en quoi elles peuvent influencer, voire bousculer les
hiérarchies : peut-on en effet les rattacher à des cultures « légitimes »,
« populaires », ou encore « de masse » ? S’organisent-elles selon une logique de
goûts, « marqueurs privilégiés de classe » (Bourdieu, 1979) ou faut-il mettre en
avant d’autres facteurs pour les différencier ? En quoi, dès lors, Internet est-il
susceptible de renouveler, conceptuellement et pratiquement la sociologie de la
culture contemporaine, et notamment les nombreuses pistes ouvertes par les
critiques et raffinements successifs du modèle de la distinction (Peterson et Kern,
1996 ; Donnat, 2003, 2009 ; Lahire, 2004 ; Pasquier, 2005) ?
Internet et l’organisation du travail
Le rapport au système productif a longtemps été au principe de la définition des
classes. Or, le travail a connu, sous l’effet de la diffusion des technologies de
l’information, et en particulier d’Internet, des mutations conséquentes. Quels ont
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pu être les effets de ces évolutions sur la nature des métiers, les rapports des
travailleurs à leur activité, ou encore la valeur symbolique de leurs emplois ? Outre
les métiers que la numérisation a directement conduit à repenser (édition,
journalisme, etc.), l’organisation des tâches dans de nombreuses professions s’est
vue en effet perturbée par les sollicitations et l’intrusion croissantes d’Internet, ce
qui a peut-être créé de nouvelles formes d’exploitation, au sens marxien du terme.
Internet comme espace de relations de classes ?
Internet peut par ailleurs être abordé via la métaphore spatiale, se révélant un lieu
pluriel et hétérogène, ce dont nous invitons les auteurs à rendre compte. L’un des
intérêts du concept de classes, défini relationnellement – les classes n’existant qu’au
sein d’une structure sociale –, est précisément de mettre en avant les relations entre
les classes comme constituantes de ces catégories (Thompson, 1963). Peut-on ainsi
parler de ségrégation sociale d’Internet, et si oui, comment s’y exprime-t-elle ? Plus
encore, quelle est la pertinence d’une analyse en termes de territoires, notamment
au regard des espaces géographiques bien réels ? Les articles pourront bien sûr
s’attacher à définir les types de relations entre classes ou groupes sociaux sur
Internet, en décrivant précisément les lieux où ils se structurent, se côtoient, et
éventuellement s’opposent, tout comme la manière dont ces espaces sont régulés,
voire gouvernés.
Pour son dossier thématique, la revue RESET accepte des articles rendant compte
de terrains particuliers, tout comme de mises en perspective théoriques, mais les
textes devront toujours s’appuyer sur des matériaux empiriques et une méthodologie
précise ; les articles reposant sur des enquêtes ou des méthodes originales seront
privilégiés. Au sein de ce dossier, la section « Ouverture » accueillera des articles qui
se réclament d’autres disciplines que la sociologie ou les sciences de l’information et
de la communication.
La section « Actualité des classiques » se propose enfin de relire, toujours au
prisme du thème du numéro, les théories d’auteurs consacrés. Les contributeurs
sont ainsi incités à proposer des textes à cet effet, par exemple autour de l’œuvre de
Marx. Ses travaux sur les classes sociales, l’exploitation ou encore le capitalisme ne
gagnent-ils pas en effet à être relus au regard des clivages suscités ou révélés par la
numérisation ? Le cadre de pensée du philosophe est-il adapté pour penser les
transformations introduites par Internet dans le monde du travail et dans la vie
quotidienne ? Les propositions portant sur d’autres auteurs classiques des sciences
sociales, à l’image par exemple de Max Weber ou Maurice Halbwachs, seront
également les bienvenues.
Les propositions d’articles (résumé de 3 000 signes) devront parvenir aux
coordinateurs du numéro, Sébastien François (sebastien.francois@telecom5
paristech.fr) et Samuel Coavoux ([email protected]), avant le 15 avril
2011.
Un dossier de présentation de la revue RESET est disponible à l’adresse suivante :
http://www.recherches-internet.org/
Calendrier
Date limite pour les propositions d’articles (résumé de 3 000 signes) : 15 avril
2011
Réponse aux auteurs : 31 avril 2011
Date limite de remise des articles (45 000 signes, hors bibliographie) : 31 juillet
2011
Bibliographie
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