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I.2.1 Épidémiologie
Cette prolifération est induite par une infection par le virus herpès virus 8 (HHV8), qui peut
être soit latent, soit réactivé par l'immunosuppression.
Le risque de développer une MK est donc plus important dans les populations où la
prévalence de cette infection à HHV8 est la plus élevée : bassin méditerranéen, Afrique,
Italie du Sud (à titre d'exemple, la fréquence de MK après greffe rénale est de 0,45 % en Île-
de-France, de 2,4 % en Israël et de 4 % en Arabie Saoudite).
I.2.2 Clinique
Les lésions apparaissent plus précocement après la transplantation que les carcinomes, en
moyenne 1 à 2 ans après la greffe.
Elles se caractérisent par des nodules angiomateux ou des plaques infiltrées, bleutées,
parfois kératosiques souvent développées sur un lymphœdème. La maladie peut concerner
la peau et les muqueuses et de nombreux tissus notamment respiratoires et digestifs.
I.3 AUTRES TUMEURS
I.3.1 Mélanome
Le surrisque de mélanome après transplantation varie de 1,3 à 4,5 en fonction des pays et
du phototype des individus avec un délai moyen de survenue de 5 ans après la
transplantation.
Les facteurs de risque sont représentés par des antécédents d'expositions solaires
importantes, la présence d'un grand nombre de nævus, un phototype clair.
I.3.2 Autres tumeurs
Les autres tumeurs plus rares sont le kératoacanthome, proche du CE, le carcinome
neuroendocrine développé aux dépens des cellules de Merkel cutanées, et les lymphomes
cutanés.
II COMPLICATIONS CUTANEES INFECTIEUSES
Il peut s'agir d'infections banales ou liées à des germes opportunistes.