N°93 ■SUPPLY CHAIN MAGAZINE - AVRIL 2015
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duits volumineux et les produits de consom-
mation saisonnière, haussière ou baissière.
Robotisation, mécanisation
et automatisation se développent
Les tâches administratives peuvent souvent aussi
être allégées et les délais de réception/factura-
tion être réduits grâce à la régulation des com-
mandes aux fournisseurs (baisse des pointes
d’activité) et à la dématérialisation des com-
mandes, des livraisons et des factures. La déli-
vrance nominative journalière, qui est l’une des
clés de voûte de l’amélioration de la qualité du
circuit du médicament, implique d’installer des
robots du fait qu’elle génère en moyenne 15 à
20 fois plus de lignes de demande de service
qu’une délivrance globale, et que la robotisation
réduit les risques iatrogéniques. La fiabilité des
opérations de rangement et de délivrance, et par
voie de conséquence l’exactitude des stocks,
peuvent être améliorées par l’instauration d’un
système de pilotage de magasin WMS, avec a
minima le contrôle des emplacements de stockage
(par lecture de codes-barres ou équivalent). Ce
WMS peut également inclure des fonctions de tra-
çabilité des flux simples (médicaments, DMS) ou
complexes (MDS, DMI, chimio) de façon à alléger
les tâches de contrôle et à réduire les conflits
potentiels entre PUI et UF. Le stockage en PUI est
de plus en plus mécanisé pour réduire les surfaces,
les trajets, les manutentions et garantir la fiabilité
des données de stock : stockage de palettes par
transstockeur, stockage de bacs par navette,
stockage de boîtes par distributeurs rotatifs,
navettes, robots de délivrance globale. De même,
les transports s’automatisent : transport de cha-
riots par AGV, transport de prélèvements de bio-
logie ou de médicaments urgents par tube
pneumatique ou bac automoteur. Là encore le SIH
doit posséder des fonctions performantes d’inter-
façage entre système de gestion, WMS et équipe-
ments automatiques. Il y a, pour le secteur
hospitalier, encore beaucoup de chemin à par-
courir dans ce domaine où l’industrie est mainte-
nant arrivée à maturité.
S’interroger sur l’organisation
et sur les moyens
Les SIH évoluent vers davantage de dématéria-
lisation des échanges avec les fournisseurs, grâce
à l’EDI pour les commandes et les attendus de
réception, améliorant ainsi la fiabilité des infor-
mations et les délais de réception. La facturation,
source de constitution de liasses énormes de dos-
siers pour la Trésorerie Principale (TP), se verra
aussi transformée par le développement du scan-
ner de factures, ou la dématérialisation des
échanges avec la TP (solution encore jeune). Ces
évolutions technologiques entraînent souvent
des changements d’organisation : avec la dis-
pensation à délivrance nominative, il y a lieu de
créer des postes de validation pharmaceutique et
de réduire le nombre de postes de préparation,
par exemple. Le degré de polyvalence des
préparateurs est aussi un sujet qui fait débat.
Par ailleurs, la question de la validation des
demandes globales par la PUI se pose aussi : en
PUI ? En UF par la PUI, avec ou sans antenne
ou par l’UF ? Lorsqu’il s’agit de créer des locaux,
la configuration des lieux doit être en adéqua-
tion avec les technologies prévues et non l’in-
verse, comme c’est souvent le cas : attention à la
hauteur réellement disponible des espaces de
stockage, du fait du passage de gaines de clima-
tisation par exemple. Attention à la disposition
des allées de circulation des engins de manuten-
tion, les plus rectilignes possibles. De même les
voiries de circulation des véhicules lourds doi-
vent inclure des aires de déchargement suffi-
santes pour éviter les pertes de temps.
Bien choisir les références
stockées en UF
La gamme des références en stock UF doit être
discutée entre prescripteurs, IDE et pharmaciens.
Ce travail est long et fastidieux mais très utile
ensuite : réduction de la surface de stock en UF
et des périmés, réduction des hors stocks, sim-
plification du suivi des stocks. La gestion des
stocks des UF repose sur les mêmes règles que
pour les stocks centraux en PUI, avec des para-
mètres adaptés en termes de stock de sécurité et
de fréquence de réapprovisionnement. L’arrivée
du mode de gestion en plein/vide a simplifié et
de fiabilisé le travail de l’IDE : chaque référence
comprend deux bacs. Le réapprovisionnement
est déclenché lorsqu’un bac devient vide, par
lecture code-barres d’une étiquette portant la
quantité à réapprovisionner (ou dotation) et
transmission automatique à la PUI. Ce mode pré-
sente cependant quelques contraintes et ne s’ap-
plique pas à tous les produits.
Une informatisation indispensable
des prescriptions
De plus, l’informatisation des prescriptions est
devenue indispensable si l’on veut permettre aux
pharmaciens de valider les prescriptions. Quant
à l’informatisation de la délivrance globale, à
mener parallèlement à une révision des dota-
tions, à un rangement des stocks UF, à un inven-
taire et à un suivi, elle permet à la PUI et aux
UF de réduire leur « temps logistique », ainsi que
de maîtriser les stocks en UF. En outre, la déli-