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FICHE PAYS
EMIRATS ARABES UNIS
DONNEES GENERALES
SUPERFICIE : 83 600 km²
CAPITALE : Abu Dhabi
MONNAIE : Dirhams émiriens (AED)
1 AED = 0,25 EUR
LANGUE : Arabe (Khaliji). Langues des
affaires : anglais et arabe littéraire
POPULATION : 9,6 M d’habitants
1,08 M d’Emiriens et plus de 85%
d’étrangers de 200 nationalités (60%
ressortissants du sous-continent indien et
des pays d’Asie du Sud Est, 400 000 à
500 000 Iraniens et 25 000 Français)
DEMOGRAPHIE
Espérance de vie : 76,5 ans pour les hommes et 78,7 ans pour les femmes en 2015
Age médian : 33 ans en 2015, a tendance à augmenter.
Structure des âges : 12,2% de la population a moins de 15 ans, 86.8% a entre 15 ans et
64 ans et 1% de la population a 65 ans et plus
Taux de natalité : 1,8 enfant par femme en âge de procréer
INFRASTRUCTURES
seau routier : en excellent état et récent (ponts, échangeurs, routes, autoroutes et
nombreuses extensions en cours), 12.500 km d’autoroutes en 2014.
Le réseau routier total d’Abu Dhabi représentait 21 200 km en 2014 (dont 2 700 km
d’autoroutes) et 13 335 km à Dubai en 2015.
Source : « GEOATLAS.com ® 2009 © Graphi-Ogre »
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roports : 6 aéroports internationaux, 2 à Dubai : Dubai International Airport, 1er aéroport
mondial en termes de trafic de passager internationaux, 3ème en termes de fréquentation et Al
Maktoum International Airport. 24,5 millions de tonnes de marchandises transportées en 2015 (2,6
pour l’Emirat de Dubai).
Ports : 15 ports commerciaux et terminaux pétroliers, dont le port de Jebel Ali, 9ème mondial pour
le trafic de conteneurs, « hub commercial global » desservant le Golfe, l’Afrique et l’Asie.
Métro : à Dubai, 2 lignes (d’environ 40 et 20 km) sont en cours d’extension et 3 autres en projet
pour l’après 2020. A Abu Dhabi, la phase I du métro devrait être mise en service en 2017.
Réseau ferré : grand projet régional, 264 km réalisés, exclusivement pour le fret. Un réseau qui
devrait couvrir 900 km à l’issue de la phase II (actuellement à l’arrêt).
Tramway : à Dubai, une ligne « Al Sufouh Tramway » de 10,4 km de long relie Dubai Marina à Al
Sufouh. A terme, elle rejoindra le Mall of the Emirates (phase II en projet).
DONNEES POLITIQUES
TYPE DE REGIME
Fondés en 1971, les Emirats arabes unis (E.A.U.) sont un état fédéral composé de sept
monarchies héréditaires indépendantes, les émirats d’ Abu Dhabi, Dubai, Sharjah, Ajman, Umm
Al Quwain, Ras Al Khaimah et Fujairah.
La Constitution, rédigée en 1971, a été définitivement adoptée le 20 mai 1996 par les souverains
au nom du peuple. Le pays est doté d’un Conseil national fédéral, parlement au pouvoir
(consultatif) composé de quarante membres élus, dont la moitié est désignée par un collège
électoral.
L’émir d’Abu Dhabi détient l’essentiel des pouvoirs et cumule les pouvoirs législatif et exécutif.
Cependant, chaque émirat dispose d’une large autonomie de gestion et d’application des lois.
LES PRINCIPAUX DIRIGEANTS
Président de la fédération et Émir d’Abu Dhabi : Son Altesse Cheikh Khalifa bin Zayed Al
Nahyan (depuis 2004).
Premier ministre, Vice-président de la fédération et Émir de Dubaï : Son Altesse Cheikh
Mohammed bin Rachid Al Maktoum (depuis 2006).
Durée de mandat : à vie.
GEOPOLITIQUE
Les E.A.U. sont traditionnellement considérés comme étant un partenaire privilégié au Moyen-
Orient du fait de leur stabilité sociale et politique et de leur volonté de se poser comme
intermédiaire entre l’Occident et le Moyen-Orient. Ce positionnement a été illustré par le calme
affiché par le pays lors des turbulences des « Printemps arabes » et la participation de l’armée
émirienne aux cotés de l’OTAN lors de l’intervention en Lybie. De 2015 à juillet 2016, les Emirats
étaient engagés avec l’Arabie Saoudite dans les opérations menées au Yémen. Au vu de la
situation troublée de certains voisins, les E.A.U. investissent massivement dans les secteurs de la
sécurité et de la défense (seul secteur dont le budget a doublé pour 2016).
Les Emirats ont de plus toujours veillé à maintenir un dialogue avec l’Iran et seront sans nul doute
un acteur clé de son ouverture. Un importante communauté iranienne (estimée entre 400 000 et
500 000 personnes) est installée aux Emirats et pourra faciliter le flux d’affaires entre des
entreprises présentes ou implantées aux EAU et le marché intérieur iranien. En effet, l’Iran est
l’une des principales destinations pour les exportations émiriennes hors pétrole. Il s’agit en grande
majorité de biens transitant aux Emirats avant d’être réexportés. Les Emirats, notamment Dubai,
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sont une plate-forme logistique très utilisée par les sociétés Iraniennes. Ce rôle devrait encore se
développer avec la levée des sanctions.
DONNEES ECONOMIQUES EN 2015
PRINCIPAUX INDICATEURS ECONOMIQUES PAR PAYS
INDICATEURS
E.A.U.
FRANCE
PIB
345 Mds USD
2423 Mds USD
Déficit public en % du PIB
4,9 %
3,5 %
Dette publique en % du PIB
19,4 %
95,7 %
PIB par habitant
36 065 USD
37 728 USD
Taux de croissance
3,9 %
1,2 %
Taux d’inflation
4,1 %
0,0 %
Taux de chômage
4,8 %
10,8 %
Sources : Euromonitor, INSEE, Direction Générale du Trésor
SITUATION ECONOMIQUE
Les E.A.U. comptent parmi les marchés les plus dynamiques par leur commerce extérieur. Ils
constituent désormais la 3ème économie du Moyen-Orient derrière l’Arabie saoudite et l’Iran et sont
le 28ème exportateur et le 19ème importateur mondial de marchandises. La chute des cours du baril
a ralenti la croissance sur les 2 dernières années, pour atteindre 3,9% en 2015. Le secteur de la
construction représente aujourd’hui entre 6% et 10% du PIB fédéral. Les Emirats concentrent à
eux seuls 30% de la valeur totale des projets de construction lancés dans les pays membres du
Conseil de Coopération du Golfe (Arabie saoudite, Bahreïn, Koweït, Qatar, EAU, Oman) et le
pays abrite près d’une grue sur quatre en service dans le monde. L’ensemble de tous les projets
d’infrastructures à l’étude aux Emirats représente une valeur de 315 Mds EUR. Même si tous ne
seront pas réalisés, leur nombre atteste l’indéniable dynamisme de ce secteur.
La Fédération des Emirats se démarque des autres pays de la région par la diversification de son
économie, essentiellement dans les services (commerce international, transport aérien, tourisme,
activités financières) qui représentent plus de 40% du PIB, mais encore dans les secteurs de
l’industrie (aval pétrolier, aluminium, sidérurgie) et de l’immobilier, attirant une large clientèle
régionale et internationale. La contribution du secteur des hydrocarbures au PIB baisse
sensiblement depuis les années 1970 (70% du PIB) pour n’atteindre aujourd’hui que 31%.
SITUATION FINANCIERE
Pour les Emirats, qui détiennent 4% du stock mondial de pétrole et de gaz, les hydrocarbures ont
permis une accumulation rapide de richesse ces dernières années grâce à une production
soutenue et à la croissance des cours. Malgré une chute importante des cours du baril ces
derniers mois, la fédération reste dans un cycle de forte croissance : entre 2003 et 2015, le PIB
est passé de 87,3 Mds USD à 345 Mds USD.
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Aujourd’hui, le modèle économique du pays est robuste, porté par des autorités et des acteurs
économiques plus vigilants. La crise de 2009 aura eu globalement (hors charge de la dette
naturellement) un effet salutaire à différents égards :
elle a fait prendre conscience aux autorités de Dubaï et d’Abu Dhabi (avec la révision du plan
« Abu Dhabi 2030 ») que les réalités économiques finissant par s’imposer, prudence, mesure
et rationalité sont nécessaires pour conduire le développement économique de l’émirat ;
elle a précipité la faillite des acteurs économiques les moins solides et les moins fiables :
aujourd’hui les projets, publics ou privés, redémarrent mais ils sont sains et ont été ment
validés ;
en ramenant les prix de l’immobilier à des niveaux raisonnables, la crise avait redonné à la
plate-forme de Dubaï la compétitivité qu’elle avait perdue dans la flambée spéculative de
2008. Ce n’est plus le cas aujourd’hui car, si les prix de l’immobilier stagnent sur 2015 2016,
ils avaient en réalité atteint à nouveau en 2014 les sommets de 2008.
Le futur de l’économie émirienne dépend de nombreux facteurs - notamment le prix du baril de
pétrole, l’Expo 2020, l’évolution du secteur immobilier, la relation entre les émirats de Dubaï et
d’Abu Dhabi, la stabilité politique de la région. Ceci étant dit, les E.A.U. comptent parmi les pays
du Golfe les mieux armés pour absorber l’impact d’une baisse persistante des cours du pétrole.
Le pays devrait donc rester un acteur dynamique et refuge de la région.
En effet, le niveau avancé de diversification de l’économie au regard des standards régionaux, les
importantes réserves en devises, le niveau relativement moins important de subventionnement
public des services de base, le renforcement des deux places financières que sont Abu Dhabi et
Dubaï, l’aubaine que représente la baisse des cours pour des secteurs moteurs tels que le
transport aérien (environ 15% du PIB de la Fédération), la position de hub permettant de rayonner
sur l’Asie comme l’Afrique ou l’industrie lourde, sont autant de filets de sécurité qui devraient
épargner aux EAU un choc conjoncturel majeur. En outre, suite aux recommandations du FMI, la
fédération devrait se doter d’un dispositif fiscal, apte à pallier d’éventuelles difficultés financières,
sans décourager l’investissement.
POLITIQUES FISCALE ET ECONOMIQUE
Politique économique :
L’économie est largement dominée par les deux émirats de Dubai et Abu Dhabi :
Abu Dhabi détient l’essentiel de la production d’hydrocarbures (92%) contribuant à hauteur de
60% au PIB fédéral. L’émirat gère, pour le compte de la fédération, la quasi-totalité de
l’épargne pour les générations futures, soit plusieurs centaines de milliards de dollars au
travers de fonds souverains et d’entreprises publiques. De fait, l’ADIA (Abu Dhabi Investment
Authority) est le plus grand fonds souverain du monde (devant la Norvège). L’émirat, fort de sa
politique prudente de rente, finance, sur les revenus pétroliers, un modèle de développement
économique destiné à préparer l’après pétrole, cent sur l’industrie lourde (sidérurgie,
aluminium) l’éducation (la Sorbonne), les hautes technologies et le tourisme culturel (Louvre,
Guggenheim). Il utilise ses excédents budgétaires pour assurer l’indépendance financière du
pays et préparer son avenir. La ville, qui investit considérablement dans des projets
d’infrastructures, de développement immobilier et industriel ou dans le secteur de l’énergie, a
néanmoins revu à la baisse, voire reporté certains projets.
Dubaï contribue à 30% du PIB et a centré son développement sur sa position stratégique de
plate-forme commerciale et centre de tourisme, avec entre autres l’aménagement de
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nouveaux terminaux aéroportuaires (agrandissement de l’aéroport international actuel et
ouverture d’Al Maktoum International Airport à Jebel Ali) et de nouvelles infrastructures
hôtelières en vue de l’exposition universelle de 2020. Dépourvu de réserves significatives de
pétrole, l’émirat a misé sur les services en développant des projets d’infrastructures
pharaoniques. En outre, pour attirer les investisseurs étrangers, Dubaï a institué des zones
franches - il en existe une trentaine spécialisées - et identifié six secteurs prioritaires : le
tourisme, la finance, la construction, les services professionnels, le transport et le commerce.
Pour autant, si les degrés d’autonomie sont élevés, les deux Émirats restent très liés par le
système fédéral. La crise économique de septembre 2008, en incitant à plus de solidarité et de
coordination économique, a encore renforcé ce rapprochement. Abu Dhabi a financé les
échéances de court terme de la dette de Dubaï. L’exposition Universelle de 2020, remportée par
la ville de Dubai, a redynamisé le secteur de la construction, au point que certains redoutent
l’apparition d’une nouvelle bulle immobilière. A l’heure actuelle, force est de constater que les
projets en cours liés à cet événement dissipent cette crainte au moins à moyen terme, offrant de
nombreuses opportunités de marchés aux sociétés étrangères et incitant les entreprises à
s’implanter dans le pays.
Politique fiscale : le cadre fiscal émirien est particulièrement attractif et seules les sociétés
engagées dans des domaines tels que la production d’hydrocarbures et les activités de banque de
plein exercice sont soumises, à ce jour, à une fiscalité directe. A noter qu’en cas d’activité ou de
résidence aux Emirats, il conviendra de prendre en considération les dispositions de la convention
fiscale conclue entre la France et les Emirats.
Il n’y a pas aux Émirats arabes unis d’impôt sur le revenu des sociétés, d’impôt sur les plus-values
des parts sociales, de TVA ni d’impôt sur le revenu des personnes physiques. Le pays n’est pas
doté d’une administration fiscale mais en pratique, il existe de nombreux frais obligatoires et
récurrents (licences annuelles) et quelques taxes, par exemple la taxe sur l’habitation collectée
au travers de factures d’eau et électricité. La Banque centrale fédérale peut transmettre les
informations bancaires à la demande des administrations fiscales et établissements financiers
étrangers.
La politique fiscale est cependant en cours d’évolution et d’importants changements sont
annoncés à courte échéance. Ainsi, un projet de TVA est à l’étude au niveau du Conseil de
coopération du Golfe. La taxe devrait être mise en place dans les 6 pays en 2018 (le taux de 5%
est parfois mentionné). Un impôt sur les sociétés est également à l’étude et pourrait être mis en
place d’ici à 2019 aux Emirats sans pour autant être appliqué dans les zones franches.
Les Emirats disposent de 3 juridictions « offshore » (RAKICC, Jebel Ali Offshore, Ajman
Offshore). Il convient de ne pas confondre les sociétés « offshore » et les sociétés « onshore »
(qu’elles soient en zone franche ou en main land) qui obéissent à des gimes juridiques et
fiscaux bien distincts.
ACCORDS POLITIQUES, JURIDIQUES ET MULTILATERAUX
Les autorités fédérales souhaitent l’intégration du pays dans le concert institutionnel du commerce
mondial et sont très favorables à une approche libérale des négociations commerciales
multilatérales dans le respect des intérêts des pays en voie de développement. Membre de
grandes organisations internationales et partie à de nombreux accords, le pays est notamment :
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