2- Au cours de l’évoluon
de la maladie :
→ Aeinte des foncons intellectuelles :
• Mémoire:dicultéd’enregistreruneinfor-
maonnouvelle.
• Langage et communicaon (aphasie) :
ulisaond’unmotpourunautre(letrucqui
roule en parlant de la voiture par exemple),
phrasesdicilementcompréhensibles.
• Perturbaon de la compréhension des
mots. Exemple : veux-tu boire ? Elle répond
non,maisellemetleverreàlabouche.
• L’aenon :dicultéàfairedeuxchosesen
mêmetempscommefairelavaisselletouten
parlant…
• L’orientaon dans le temps et dans l’espace :
se perd en faisant ses courses ou dans son
logement.
• Capacité à organiser des tâches complexes
(apraxie) : perte de la coordinaon et de la
dextérité manuelle comme se laver ou
s’habiller.
• Reconnaissance et identification des
personnes et des objets familiers (agnosie) :
ulisaondefaçoninadaptée,commeuliser
safourcheepourmangersasoupe,prendre
unepersonnepouruneautre.
Le rôle de l’entourage est ici primordial
caruneatudecompréhensive,unenvi-
ronnementcalmeetrassurantpermeent
de diminuer les comportements troublants
enapportantunsenmentdesécurité.
À contrario,uneatudeagacée,uneop-
posion,unmilieuinadaptévontcontri-
buer à l’apparion des comportements
troublants et/ou dérangeants ou les
aggraver,entraînerune agitaonetune
agressivitémêmechezdespersonnes
plutôtcalmes.
→ Comportements troublants et/ou déran-
geants :
• Agitaon : refaire sans cesse les mêmes
gestes(sevêr/sedévêr…).
• Agressivité(verbaleouphysique)
• Apathie :replisursoi,absencedemovaon,
perted’intérêt
• Déambulaon :marchersansbut,faireles
cent pas
• Errance : recherche de quelque chose ou
quelqu’un
• Troubles du sommeil :inversionjour-nuit
• Délires et/ou hallucinaons : « percepon
sans objet entraînant une croyance » (Mitra
Khosravi) : présentateur de télévision perçu
commeunêtreprésentdanslapièce
• Désinhibion :comportementet/oulangage
déplacé
→ Aeinte des capacités physiques :
• Diculté pour se nourrir : peu à peu elle
perd la capacité de se servir correctement du
couteau,delafourchee
• Diculté pour s’habiller ou se laver
• Troubles de la marche
• Inconnence
Néanmoins, le malade garde sa capacité à
éprouver des émoons et des senments
très longtemps (joie, colère, peur, amour,
tristesse…).
« La maladie d’Alzheimer enlève ce que l’édu-
caon a mis dans la personne et fait remonter
le cœur en surface »(Chrisan Bobin, La présence
pure et autres textes, Gallimard, Collecon
Poésie,n°461,2008)
La qualité de la communicaon à travers les
relaons et les échanges permet, d’une part
à l’aidant de mieux comprendre les dicul-
tés rencontrées par le malade Alzheimer et,
d’autre part, à réduire les sources d’anxiété,
angoisseetagressivité.
2. Les disposifs d’aides
et d’accompagnement
1- Diagnosc, annonce et
suivi de la maladie
Le médecin traitant
• Parcours de soin, aprèsunepremièreéva-
luaonilvousorienteraversuneconsultaon
spécialisée ou vers un spécialiste libéral
• Cercats médicaux : demande de carte
d’invalidité / de pension d’invalidité (si en
âge de travailler) / d’aecon longue durée
(ALD):priseenchargeà100%pourlessoins
au régime général dont le malade dépend /
d’hospitalisaonetdestransportsconcernant
lamaladie(exonéraonducketmodérateur)
• Prescripons desoinsinrmiers,dekinési-
thérapie,d’orthophonie,dematérielmédical,
accueildejour
•Cercat médical conrmant la gravité de
l’étatdesantépour:
-lecongédesolidaritéfamiliale,
-l’habilitaonouautorisaonpourleconjoint,
- les mesures de sauvegarde de jusce, de
curatelleetdetutelle,
- l’informaon au préfet pour supprimer les
permis de chasse et de conduire si mise en
gardeinfructueuseauprèsdupaent
•Commande à France Alzheimer et mise à
disposiond’une« Carte de soins et d’urgence
de la maladie d’Alzheimer » desnéeàaméliorer
la coordinaon de la prise en charge et des
soinsdespaents.(cf.annexe2)
Deuxtypesd’informaons:
-unepourlesprofessionnelsdesanté(coor-
donnéesdupaent,del’aidant,desprofession-
nels de santé, recommandaons sur la prise
enchargeensituaond’urgence)
-etuneautrepourlepaentetsesproches
(conseilspraquespourpréveniretfaireface
auxsituaonsd’urgence)
Spécialiste libéral
(neurologue,gériatre,psychiatre):bilanmédi-
cal,imageriecérébraleet testsneuropsycho-
logiques.
Consultaon mémoire
Equipemobiledegérontologie(EMG):équipe
pluridisciplinaire composée de médecins
gériatres,depsychologuesspécialisésenneu-
ropsychologie,d’uncadredesanté,d’inrmières
etd’unesecrétaire.
Lerôledel’aidantfamilierestprimordialdansl’accompagnementd’unepersonneAlzheimeràdomicile.
L’aidantfamilierpeutopmiserlavieàdomicileetpréserversavierelaonnelles’ilsefaitaiderle
plustôtpossibleetarecoursauxressourcesmisesenplacedansledépartement.
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