D r G r

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PLAN
LISTE DES ABREVIATIONS ................................................................................. 3
INTRODUCTION .............................................................................................. 5
ELABORATION ET ADAPTATION DES PROCEDURES ............................................... 7
I. Prise en charge des accidents vasculaires cérébraux à la phase aigue ......... 8
I-1. Accidents vasculaires cérébraux ischémiques ...................................... 9
- Accueil, évaluation et prescription initiale .......................................... 11
- Surveillance du patient ...................................................................... 18
- Prise en charge des complications immédiates................................... 21
- Explorations à l'admission ................................................................. 34
- Explorations non invasives ................................................................ 35
- Prise en charge de l'hypertension artérielle ........................................ 41
- Prise en charge d'une hyperthermie ................................................... 45
- Accidents vasculaires cérébraux et confusion .................................... 47
- Prise en charge d'une hyperglycémie ................................................. 49
- Accidents vasculaires cérébraux et douleur........................................ 53
-Traitement anti-thrombotiques des AVC ischémiques ......................... 56
- Protocole de la thrombolyse intraveineuse par rt-Pa .......................... 59
- Prise en charge de fibrillation auriculaire ........................................... 70
- Dissections des artères cervicales ...................................................... 84
- Bilan étiologique des accidents vasculaires cérébraux ischémiques
du sujet jeune ................................................................................... 90
I-2. Accidents vasculaires hémorragiques : ............................................... 97
-Hématomes intracérébraux ................................................................ 98
-Hémorragies sous arachnoïdiennes ................................................... 107
I-3. Thrombophlébites cérébrales ............................................................. 124
I-4. Antivitamines K ET Héparines ............................................................. 132
II. Prévention secondaire .......................................................................... 156
II-1. Facteurs de risques des accidents vasculaires cérébraux .................... 158
II-2. Classification des AVC ischémiques ................................................... 166
II-3. Prévention après un infarctus cérébral ou un accident ischémique
transitoire ......................................................................................... 169
II-4. Prévention des récidives des AVC hémorragiques
....................... 193
II-5. Prévention et dépistage précoce des complications tardives .............. 195
PROPOSITION DU CONTENU DES DOSSIERS NEUROVASCULAIRES ....................... 198
I. Dossier neurovasculaire pour patient non hospitalisé ............................... 199
II. Dossier neurovasculaire pour patient hospitalisé ...................................... 219
III. Dossier de thrombolyse ........................................................................... 245
CONCLUSION ............................................................................................... 259
ANNEXES ..................................................................................................... 261
RESUME ..................................................................................................... 274
BIBLIOGRAPHIE ............................................................................................. 278
2
LISTE DES ABREVIATIONS
ACM :
Artère cérébrale moyenne
ACFA :
Arythmie complète par fibrillation auriculaire
ADC :
Coefficient Diffusion Apparent
AIT :
Accident ischémique transitoire
ARM :
Angiographie par résonance magnétique
ASIA :
Anévrisme du septum inter-auriculaire
AVC :
Accident vasculaire cérébral
AVCI :
Accident vasculaire cérébral ischémique
ΒHCG:
β-human chorionic gonadotrophin
Cl:
Clore
CRP :
C-Réactive Protéine
CPK :
Créatine PhosphoKinase
DVE :
Dérivation ventriculaire externe
DTC :
Doppler transcrânien
ECBU :
Examen cytobactériologique des urines
ECG :
Electrocardiogramme
ETO :
Echographie trans-oesophagienne
ETT :
Echographie trans-thoracique
FA :
Fibrillation auriculaire
FC :
Fréquence cardiaque
FOP :
Foramen ovale perméable
HBPM :
Héparine de bas poids moléculaire
HDL :
Lipoprotéine de haute densité
HIC :
Hypertension intracrânienne
HNF :
Héparine non fractionné
HSH :
Hémorragie sous arachnoïdienne
3
HS :
Héparine sodique
HTA :
Hypertension artérielle
INR :
International Normalized Ratio
IMC :
Indice de la masse corporelle
IRM :
Imagerie par résonance magnétique
IV :
Intraveineuse
OC :
Oedème cérébrale
LDL :
Lipoprotéine de basse densité
K:
Potassium
Na :
Sodium
NFS :
Numération formule sanguine
NIHSS:
National Institutes of Health Stroke Scale
SaO2 :
Saturation artérielle en oxygène
SNG :
Sonde nasogastrique
PA :
Pression artérielle
PIC :
Pression intracrânienne
TCA :
Temps de céphaline activée
TSA :
Troncs supra aortique
TP :
Taux de prothrombine
TVC :
Thrombose veineuse cérébrale
T° :
Température
USINV :
Unité de soin intensive neurovasculaire
UNV :
Unité neurovasculaire
VG :
Ventricule gauche
Vm :
Vélocité moyenne
4
INTRODUCTION
5
Les accidents vasculaires cérébraux (AVC) faisaient partie, il y a 20 ans, des
pathologies médicales mobilisant peu de ressources techniques et humaines car
atteignant les sujets âgés et ne disposant pas de thérapeutiques efficaces. Cette
pathologie était alors grevée d’une mortalité précoce élevée au-delà de 25 %. C’était
l’époque de l’attitude contemplative face à un AVC.
Le développement de l’épidémiologie de populations des AVC a permis de
démontrer qu’ils n’étaient pas l’apanage du sujet âgé et que 25 % d’entre eux
survenaient avant 60 ans et en période d’activité professionnelle.
La mise en place des unités neurovasculaires a transformé radicalement l’image
et la prise en charge des AVC. L’effet favorable de ces unités est sans doute en partie
dû à la prise en charge standardisée et spécialisée des patients, permettant des
diagnostics plus précis et plus précoces, des investigations plus appropriées et une
meilleure prévention des complications. Ces unités réduisent par ailleurs le coût de
prise en charge des AVC.
Le bénéfice apporté par ces unités a été démontré à une époque où il n’existait
pas encore de traitement spécifique : la fibrinolyse qui n’est indiqué que chez une
faible proportion de patients sélectionnés sur des critères cliniques (délai inférieur à 4
heures
et
30
min,
sévérité
du
déficit,
absence
de
contre-indication)
et
scanographiques (absence de signe d’ischémie de plus d’un tiers du territoire de
l’artère cérébrale moyenne).
Ce qui rend l'AVC une urgence médicale structurante
pour un hôpital au même titre que l’infarctus du myocarde [1].
6
ELABORATION ET
ADAPTATION DES
PROCEDURES
7
PRISE EN CHARGE DES ACCIDENTS VASCULAIRES
CEREBRAUX A LA PHASE AIGUE
I-1. Accidents vasculaires cérébraux ischémiques
I-2. Accidents vasculaires cérébraux hémorragiques
I-3. Thrombophlèbites cérébrales
I-4. Antivitamines K et Héparines
8
ACCIDENTS VASCULAIRES CEREBRAUX
ISCHEMIQUES
9
L’AVC ischémique est une urgence médicale. La prise en charge peut se décliner
en 5 points essentiels, dont chacun à son importance dès les premières heures après
l’installation des premiers signes.
Le premier point concerne le traitement spécifique de l’infarctus cérébral.
Dans la grande majorité des cas, l’ischémie cérébrale est liée à une occlusion
artérielle, qui entraîne rapidement un effondrement du débit d’aval avec une
souffrance ischémique d’abord réversible puis rapidement irréversible en quelques
heures.
C’est dans cet intervalle de temps qu’il est fondamental d’agir, si possible par un
traitement spécifique, en recanalisant le vaisseau occlus par un thrombolytique, et/ou
en retardant la souffrance neuronale dans la zone de pénombre ischémique.
Cet aspect de la prise en charge ne peut s’appliquer qu’aux patients, encore
minoritaires, qui sont vus très précocement après l’installation des premiers signe.
Les 4 autres points de la prise en charge sont en revanche applicables à tous, il
s’agit :
•
des mesures générales
•
de la prévention et du traitement des complications neurologiques et
générales dans les premières heures et les premiers jours
•
de la prévention précoce des récidives
•
de la rééducation précoce
Ces mesures sont mises en place de manière optimale dans les unités
neurovasculaires (UNV), où les équipes médicales et paramédicales sont dédiées à la
prise en charge des accidents vasculaires cérébraux (AVC). C’est cet ensemble de
mesures, applicables à tous les patients, qui explique le bénéfice démontré dans les
UNV avec une diminution de la mortalité et des séquelles fonctionnelles.
10
Accueil, évaluation et prescription initiale
1. Accueil du patient et information des familles :
Les patients arrivant dans l’unité de soins intensive neurovasculaire (USINV)
doivent être vus immédiatement par le médecin responsable afin d’évaluer leur état
neurologique, d’organiser rapidement le bilan, et donner une première explication au
patient et à sa famille.
Concernant le patient, en plus de l’information donnée sur sa pathologie, le
bilan, et le traitement, il faut penser à lui expliquer le fonctionnement du service :
hospitalisation initiale en USINV pour surveiller les fonctions vitales pendant 24 à 72
heures puis transfert à l'unité neurovasculaire (UNV) pour complément de prise en
charge et du bilan étiologique avant la sortie ou le transfert vers le centre de
rééducation de l'Hôpital IBN BAYTAR.
Concernant la famille, il est important en plus des informations données au
patient, de signaler que l’accident vasculaire cérébral (AVC) est une pathologie
évolutive avec un risque d’aggravation et parfois même de décès. Il est également
important d'impliquer immédiatement la famille dans les soins de nursing en
désignant un aidant qui participe aux soins de nursing entre 7 h et 8 h du matin et 20
h à 21 h le soir, mais en expliquant que la visite est interdite à l'USINV et ne sera
possible qu'une fois que le patient passera à l'UNV.
11
2. Mise en condition du Patient :
L'infirmier prépare la chambre avant l'arrivée du patient. Le lit est équipé d'un
support adapté d'aide à la prévention et au traitement de l'escarre. Le matériel
d'urgence nécessaire, comprenant l'équipement d'aspiration, un masque à oxygène et
une sonde nasale, les moniteurs de surveillance cardiaque et tensionnel et un
oxymétre de pouls, est rassemblé.
Les premiers gestes d'urgence sont [2.3] :
•
apprécier le niveau de vigilance : conscient, somnolent, obnubilé, réactif
aux stimuli sonores, à la douleur, coma.
•
apprécier l’état de coloration cutanée et rechercher une cyanose.
•
détecter l’existence de clonies ou de crises comitiales.
•
noter (voir annexe 1) :
v le rythme et la fréquence cardiaques
v le rythme et la fréquence respiratoires
v la pression artérielle
v la saturation en oxygène
v la température corporelle
En cas de troubles de la vigilance [3.4] :
•
assurer la liberté des voies aériennes en enlevant les appareils dentaires
éventuels et tout corps étranger, et en aspirant les mucosités et
sécrétions.
•
surveiller en continu la saturation en oxygène.
•
assurer si nécessaire (en cas de désaturation) l’oxygénation à l’aide d’un
masque ou d’une sonde nasale.
•
en cas de vomissements, placer le patient en position latérale de sécurité.
12
3. Alimentation [3.5] :
La prescription concernant l’alimentation doit tenir compte:
-
de la vigilance du patient
-
de l’examen du pharynx postérieur à l’abaisse langue
-
de la topographie de l’infarctus cérébral
ü Les patients ayant présenté un accident ischémique transitoire (AIT) peuvent
avoir une alimentation normale.
ü Les patients avec un accident vasculaire cérébral ischémique (AVCI) sylvien
important et troubles de la vigilance sont généralement laissés à jeun
pendant
24-48
heures
puis
une
sonde
naso-gastrique
est
posée.
L’alimentation entérale s’effectue en positon demi-assise et commence par
des petits volumes (500cc) de nutrition. Elle doit être arrêtée s’il apparaît un
encombrement pulmonaire.
ü Pour les patients ayant une hémiplégie importante mais une vigilance
normale, on propose
un essai d’alimentation. S’il n’y a pas de toux ni de
fausses routes : alimentation mixée puis alimentation normale.
ü Pour les patients ayant un trouble de la déglutition majeur (syndrome de
Wallenberg, syndrome pseudo-bulbaire), la pose d’une sonde naso-gastrique
est en général nécessaire. La pose doit être réalisé
par le médecin ou
l'infirmier, patient a jêun installé en position assise. Il est recommandé
d'utiliser des sondes naso-gastriques de petit diamètre afin d'éviter les
traumatismes et d'en améliorer la tolérance. Il est nécessaire de vérifier
systématiquement l'emplacement de la sonde naso-gastrique avant de
débuter l'alimentation.
13
4. Position [2.3] :
Les entrants (y compris les AIT et suspicion de dissection) sont laissés à plat
sans oreiller jusqu’au résultat de l’écho doppler des troncs supra-aortique + doppler
transcrânien (écho doppler des TSA +DTC) sauf en cas d’encombrement respiratoire
ou troubles de la vigilance importants ou d'AVC très étendu avec effet de masse.
Pour ces derniers, la position allongée avec tête surélevée de 30° est préférable.
La position à plat strict est d’autant plus impérative qu’il existe une histoire
clinique évocatrice d’un mécanisme hémodynamique (AIT répétés dans le même
territoire, facteur positionnel déclenchant net…).
L’écho doppler des TSA +DTC doit être en général réalisé rapidement dans le
service dès l’arrivée du patient ou dans la matinée pour les entrants pendant la nuit.
•
Si l’écho doppler + DTC ne montre pas de lésions avec retentissement
hémodynamique le patient peut être levé ou être mis au fauteuil selon son
handicap.
•
S’il existe une lésion artérielle avec retentissement hémodynamique, il faut
envisager un lever progressif.
Les étapes du lever progressif sont :
ü au lit tête surélevée de 30°, puis de 45°, puis de 60°,
ü puis demi-assis jambes dans le lit,
ü puis demi-assis jambes pendantes hors du lit,
ü puis fauteuil.
Le délai entre chaque étape est à adapter à chaque patient.
Il est en général de 1 à 3 jours.
Ainsi la durée du lever progressif peut aller de 2-3 jours à 2-3 semaines voire
plus.
Les éléments à prendre en compte pour la cinétique du lever progressif sont :
ü L’existence de déficit apparaissant ou s’aggravant lors de l’orthostatisme
14
ü la sévérité du retentissement hémodynamique intracrânien à l’écho
TSA+DTC.
ü
la taille de l’infarctus cérébral en aval de la sténose hémodynamique
ü l’existence
d’un
encombrement
pulmonaire
ou
d’une
hypertension
intracrânienne pour lesquels la position 30° est préférable.
S’il apparaît des signes neurologiques lors d’une étape de lever progressif, il faut
immédiatement allonger le patient, mettre la tête en bas, vérifier sa pression artérielle
et effectuer un remplissage vasculaire si la PA est basse (Sérum physiologique ou
macromolécules), et prévenir le médecin de garde.
Le positionnement adéquat du patient prévient les complications.(Voir annexe 2)
Au lit, le patient est installé en décubitus dorsal, un oreiller placé sous la tête pour
la surélever à 30° et empêcher l’inflexion latérale du cou. Le membre supérieur est
posé sur un coussin, le bras en rotation neutre, en abduction à 60°, 30°
d’antépulsion, le coude fléchi à 40°. La main en semi-pronation est posée sur une
mousse, les doigts écartés en extension, le pouce en abduction. Cette position
facilite le drainage du membre supérieur et évite l’apparition de l’oedème. Le
membre inférieur est placé en rotation neutre, la hanche et le genou sont
positionnés en rectitude, la cheville est maintenue à angle droit.
Le fauteuil de repos est équipé d’une tablette permettant de positionner le
membre supérieur vers l’avant, l’épaule en antépulsion, le coude fléchi et la main
à plat restant dans le champ de vision.
Une
attention
particulière
concernant
l’hémiplégique.
15
l’articulation
gléno-humérale
de
5. Sonde urinaire [2.3] :
Il faut éviter autant que faire ce peut la pose d’une sonde urinaire compte tenu
des risques d’infections. La diurèse doit être mesurée chez tous les entrants.
Chez l’homme ne pouvant aller aux toilettes, il faut mettre un pénilex.
Chez la femme incontinente il faut mettre en balance le risque d’escarre lié à la
mise de couche / risque d’infection de la sonde urinaire.
Indications du sondage urinaire:
-
La présence d’un globe vésical authentifié après mesure du volume vésical
par l'échographe du service. Il faut penser à retirer la sonde urinaire chez
un patient chez qui un globe vésical était suspecté et dont le résidu postmictionnel est < 200 cc.
-
Instabilité hémodynamique.
6. Perfusion IV [2] :
La mise en place d’une voie veineuse périphérique n’est pas systématique.
Si le patient nécessite une perfusion il faut préférer le sérum physiologique (sauf
contre-indication: insuffisance cardiaque congestive) au sérum glucosé
(G 5%, G 10%) du fait de l’effet délétère de l’hyperglycémie à la phase aiguë des
AVC. Il faut penser à
déperfuser le patient dès que possible et dans tous les cas
changer la veine de perfusion tous les 3 jours (voir annexe 3).
Attention aux sujets porteurs d’une valve cardiaque, la perfusion représente une
porte d’entrée importante. Ainsi,
si une anticoagulation est nécessaire préférer
l’héparine calcique ou l'héparine de bas poids moléculaire sous cutanée à l’héparine à
la pompe intraveineuse.
16
Il est conseillé de ne pas garder plus de
24h une voie d’abord posée aux
urgences ou sur le lieu de prise en charge initiale du patient du fait du risque septique
plus grand (conditions d’asepsie difficile à obtenir dans le contexte de l’urgence et en
extra-hospitalier).
7. Poids :
Faire peser les patients à l’entrée et particulièrement ceux à risque de
dénutrition (troubles de la vigilance). Un pèse malade automatique permettant de
peser les patients hémiplégiques et hypovigilants est disponible au service.
17
Surveillance du patient
Les mesures de surveillance doivent être clairement prescrites.
1. Surveillance médicale [2.3] :
Les entrants à l’USINV doivent être évalués régulièrement sur le plan
neurologique dans la journée par l’interne de la salle. La fréquence dépendra de
paramètre surveillé et de la réalisation ou pas de la thrombolyse.
Il ne s’agit pas d’un examen neurologique approfondi mais d’une évaluation
neurologique rapide (< 5 min.) consignée sur les fiches de surveillance ou dans le
dossier informatisé: score NIH, examen des pupilles si troubles de la vigilance .Il existe
par ailleurs une surveillance de l’état neurologique par les infirmières.
Pour les patients thrombolysés (Actilyse), une surveillance médicale très
rapprochée est nécessaire pendant la perfusion d’Actilyse et les 24 heures qui la
suivent (voir dossier thrombolyse).
Les paramètres de surveillance sont à reporter sur une pancarte de surveillance
horaire qui est affichée dans la chambre du patient (voir annexe1).
Il faut en particulier vérifier :
• les constantes hémodynamiques (pression artérielle, pouls)
• la vigilance, le score de déficit neurologique (NIHSS)
• la glycémie capillaire
• l’apparition de réactions allergiques cutanées ou muqueuses et tout signe
d’hémorragie
La procédure écrite pour l’administration de l’Actilyse dans l’ischémie cérébrale
sera disponible dans le poste de soins de l’USINV.
Pour tous les patients, penser à vérifier si le rythme cardiaque est régulier ou
non. Il ne faut pas hésiter à répéter pour les patients qui n’ont pas bénéficié d’un
18
monitorage électrocadiographique dans l’USINV, des lectrocardiogrammes (ECG) afin
de dépister des passages en ACFA. Les patients à risque d’aggravation doivent aussi
être revus régulièrement en plus de la visite du matin (AIT répétés, infarctus sylvien
malin, infarctus oedèmateux du cervelet, hématome cérébral…).
Le personnel
infirmier ou l’interne de la salle doivent joindre le neurologue
d’astreinte (Tél d’astreinte) dès qu’un patient s’aggrave.
2. Surveillance infirmière préconisée [2.3] :
Tout entrant doit être surveillé pendant les 24 premières heures avec :
ü FC, PA, SaO2 / 1 heure
ü Glycémie, température / 6 heures
ü Diurèse /24 heures
ü Une fiche spéciale de prescription de surveillance de l’AVC aigu sera
disponible (voir annexe 1).
3. Surveillance de la mise en condition des patients [3] :
Certains points concernant les soins du patient présentant un AVC peuvent être
vérifiés lors des visites de l’interne. En effet, les patients sont souvent mobilisés lors
des soins, de la toilette, et lors des examens et ne sont pas toujours réinstallés
correctement :
19
-
Position du patient hémiplégique. Le bras paralysé doit être installé sur un
oreiller et la main doit être au même niveau que le coude voire plus haut afin
d’éviter un œdème déclive.
-
Eviter les perfusions sur le bras paralysé.
-
Lors de la
mobilisation des patients il faut éviter de tirer ou de mettre en
tension le bras paralysé (prendre le patient sous les aisselles lors de la
mobilisation) du fait du risque de luxation et subluxation d’épaule et
d’algodystrophie secondaire.
-
Fixation des sondes à oxygène et sonde naso-gastrique. Les sondes nasales
doivent être fixées en 2 points afin d’éviter que le patient les arrache ou qu’elles
soient involontairement arrachées lors des soins. La fixation est faite au niveau
de l’aile du nez et devant l’oreille (impérativement deux points de fixation). Puis
faire passer la sonde derrière l’oreille. Pour la SNG lors de la mise en place une
marque au feutre indélébile est faite au niveau de la fixation nasale. Ceci permet
de vérifier le bon positionnement de la SNG par la suite.
-
Position du patient lors du gavage. Afin d’éviter les risques d’inhalation, le
patient en cours de gavage par SNG doit être en position ½ assise dans le lit (ou
mieux au fauteuil quand cela est possible) mais pas en position allongée ni
recroquevillé au fond du lit.
-
Position de la poche à urine (pénilex ou sonde urinaire) : elle doit être en
dessous du niveau de la vessie.
20
Prise en charge des complications immédiates
1. Complications générales :
L'AVC peut entraîner de nombreuses complications que l'ensemble de l'équipe
doit anticiper très rapidement et tout au long de la prise en charge [6].
L'équipe doit s'impliquer en particulier dans la prévention et le traitement des
•
Complications infectieuses
•
Thromboses veineuses profondes et embolies pulmonaires
•
Complications cutanées
•
Troubles métaboliques et hydro électrolytiques
•
Dénutrition
•
Prévention d'une hémorragie digestive
•
Complications orthopédiques
1-1. Complications infectieuses [2.7.8] :
L'ensemble du personnel doit être
attentif aux complications infectieuses
pulmonaires surtout chez les patients ayant des troubles de la vigilance ou de la
déglutition. La mise en évidence des troubles de la déglutition au lit du patient repose
sur l’observation de la déglutition sèche sur demande et après ingestion d’aliments
semi-liquides ou de liquides en très petites quantités. La palpation de l’os hyoïde au
cours de la déglutition permet de vérifier son ascension. Une toux liée à une fausse
route, la persistance d’aliments dans la bouche, une stase salivaire et le reflux de
liquide par le nez indiquent des troubles de la déglutition. La recherche d’une paralysie
uni ou bilatérale de la langue, l’étude de la contraction du voile du palais et de la
contractilité du pharynx, ainsi que celle de la sensibilité buccale, du voile du palais et
du pharynx doivent compléter ce bilan. L’absence de réflexe nauséeux ou la présence
21
d’un signe du rideau ne sont pas obligatoirement synonymes de troubles de la
déglutition.
Les troubles de la déglutition sont aggravés par les troubles de la vigilance ou
par des facteurs locaux tels qu’un mauvais état dentaire ou une sécheresse buccale.
Les indications d'une sonde urinaire doivent se limiter à l'aggravation
neurologique et à la présence de troubles urodynamiques (rétention aigue d'urines).
La prévention des infections associées à l'utilisation de la voie veineuse repose
sur l'entretien et la surveillance du cathéter par l'infirmier; les patients porteurs de
matériel intraveineux sont examinés au minimum une fois par jour pour rechercher les
signes de complications en rapport avec la perfusion. L'infirmier doit changer le site
d'insertion du cathéter veineux périphérique toutes les 72 heures et l'ensemble des
tubulures de perfusion systématiquement toutes les 48 heures (voir annexe 4).
1-2. Thromboses veineuses profondes et embolies pulmonaires [2.9] :
L’ensemble des membres de l’équipe participe à la surveillance des membres
inférieurs en veillant au risque de thrombose veineuse profonde et d’embolie
pulmonaire (voir annexe 4).
La diminution de la perception de la douleur par le patient du fait des troubles
sensitifs, la difficulté à exprimer la douleur du fait de l’aphasie, la présence de troubles
trophiques au niveau du membre inférieur sont des éléments importants dont l’équipe
paramédicale doit tenir compte.
La prévention des complications veineuses repose sur la mobilisation et le lever
précoce et l’administration d’anticoagulants à doses préventives sur prescription
médicale.
Le masseur-kinésithérapeute débute dès que possible la mobilisation passive ou
active des membres inférieurs, associée au massage circulatoire (voir annexe 3).
22
1-3. Complications cutanées [2.8] :
Le risque de développer des escarres doit être pris en compte dès l’admission.
Les troubles trophiques nécessitent une surveillance quotidienne par l’ensemble de
l’équipe (voir annexe 4).
L’ensemble de l’équipe, concernée par les mesures générales de prévention,
s’implique aussi en faveur d’une propreté minutieuse du lit, de manière à éviter les
macérations et la présence de débris de nourriture.
Assurer le confort du patient à travers les soins d’hygiène est la priorité de
l’infirmier. Il est recommandé de surveiller fréquemment l’état cutané, les points
d’appui et les zones à risque d’escarres. Le massage et la friction de ces zones ainsi
que l’application de glaçons et d’air chaud sont déconseillés car ils diminuent le débit
micro-circulatoire moyen. Il est recommandé d’utiliser le matelas à pression d’air.
Afin d’éviter les phénomènes de cisaillement et de frottement, la prévention des
ulcérations cutanées exige des changements de position fréquents. Si l’état du patient
le permet et si la position en décubitus latéral est bien tolérée, les changements de
position au lit sont réalisés toutes les 2 à 3 heures. La mobilisation passive ou active
de l’ensemble des articulations est préconisée. Une installation rapide au fauteuil est
préconisée selon l’état hémodynamique et l'état de conscience.
1-4. Complications métaboliques et hydro-électrolytiques [6.8] :
L’équilibre hydro-électrolytique et glycémique doit être surveillé et les anomalies
corrigées.
Les solutés hypotoniques sont contre-indiqués en raison du risque de
majoration de l’oedème cérébral par réduction de l’osmolalité plasmatique. Il est
recommandé de traiter par insulinothérapie les patients dont la glycémie est ≥ 1,8 g/l
ou ≥ 10 mmol/l.
23
1-5. Dénutrition [8] :
Tout patient doit bénéficier d’une évaluation de son état nutritionnel, à l’aide
de l’indice de masse corporelle (IMC), dans les 48 heures qui suivent son admission.
Tout patient atteint d’AVC doit être pesé au moins une fois par semaine.
L’infirmier inscrit le poids et l’indice de masse corporelle dans le classeur de
surveillance (voir annexe 5).
L’infirmier
surveille également une éventuelle détérioration du statut
nutritionnel et une déshydratation. Une perte de poids régulière ainsi que l’altération
de l’intégrité cutanée doivent être signalées au médecin.
En aucun cas, le patient présentant des troubles de déglutition ne doit être
laissé seul à l’heure des repas. Les repas sont pris en présence de l’infirmier et il est
impératif d’avoir un matériel d’aspiration près du lit.
Il est important de poser le plateau dans le champ visuel intact du patient, de
s’assurer de la mise en place des prothèses dentaires et de vérifier que le patient peut
s'alimenter seul ou a besoin d'aide. L'aide fournie au patient tiendra compte de
l'impératif de l'autonomiser le plus rapidement possible, et non d'aggraver sa
dépendance.
1-6. Prévention d'une hémorragie digestive [8] :
L’utilisation à titre préventif d’antiulcéreux n’est pas recommandée, sauf en cas
d’antécédent ulcéreux.
1-7. Complications orthopédiques [2] :
La lutte contre les complications orthopédiques est capitale dans la prise en
charge du patient déficitaire. Une attention particulière est portée sur l’épaule
hémiplégique. La prévention passe par l’éducation et la coordination de l’équipe et des
24
intervenants extérieurs pour une manutention et un positionnement adaptés (voir
annexe 2).
Chaque membre de l’équipe doit être convaincu de son rôle d’information et une
éducation est également apportée aux proches du patient sur les techniques de
positionnement au lit, au fauteuil, les mobilisations articulaires et les précautions à
prendre lors des transferts.
2. Complications neurologiques :
2-1. Oedème cérébral :
L’oedème cérébral (OC) est d’abord cytotoxique, puis vasogénique.
L’OC vasogénique est retardé, maximum entre la 48ème et la 96ème heure après
le début de l’ischémie. Il est responsable de l’hypertension intracrânienne [10].
2-1-1. Facteurs prédictifs d’OC [10] :
Cliniques :
- Hémiplégie avec déviation conjuguée de la tête et des yeux.
- Aggravation rapide des troubles de la vigilance.
- Score NIH élevé > 20.
Radiologiques :
Occlusion de l’artère cérébrale moyenne associée à une hypodensité précoce ≥
50 % du territoire de l’artère cérébrale moyenne et à des signes d’oedème cérébral
local (effacement des sillons corticaux, compression d’un ventricule) visibles sur le
scanner cérébral dans les 5 premières heures.
Volume de l’infarctus ≥ 145 cm3 en imagerie par résonance magnétique (IRM) de
diffusion dans les 14 premières heures.
25
2-1-2. Diagnostic [10] :
-
Signes cliniques évocateurs : aggravation du déficit neurologique, troubles de
la vigilance (signe le plus précoce), céphalées, vomissements et troubles du
rythme respiratoire, voire signes d’engagement.
-
Le diagnostic radiologique est indispensable. Le scanner cérébral sans
injection est suffisant, il permet d’éliminer les autres causes d’aggravation
(transformation
hémorragique,
hydrocéphalie,
extension
de
l’infarctus,
récidive) ; d’affirmer l’OC (déviation des structures médianes et des
ventricules,
effacement
des
sillons,
engagement
sous-falcoriel
ou
amygdalien).
-
L’IRM est beaucoup plus sensible pour détecter l’OC ischémique mais n’a pas
ou peu d’utilité pratique pour décider d’un traitement antioedèmateux.
2-1-3. Prise en charge :
A. Mesures générales [11.12.13.14.15.16.17.18] :
• Favoriser le drainage veineux en relevant la tête et la partie supérieure du corps
à 30° et en évitant les positions comprimant les veines jugulaires.
• Traiter la douleur (voir chapitre AVC et douleur).
• Traiter l’hyperthermie (voir chapitre prise en charge d'une hyperthermie).
• Maintenir une normovolémie en évitant les perfusions par des solutés
hypotoniques ou glucosés.
• Prévenir et traiter les états d’hyperglycémie et d’hypoglycémie. (voir chapitre
prise en charge d'une hyperglycémie).
• En cas d’osmothérapie maintenir l’osmolarité sanguine entre 300 et
320 mosmol/l avec une natrémie normale.
Osmolarité (N = 290 +/-5) = (Na + K) x 2 + glycémie + urée
26
• Traiter toute hypoxémie ou hypercapnie, (oxygénothérapie, aspiration fréquentes,
éventuellement par intubation et ventilation contrôlée en maintenant une
normoventilation avec une PaCO2 entre 35-40 mmHg).
Indication des gaz du sang :
Recherche d'une hypercapnie ou d'une hypoxémie pouvant aggraver
l'œdème cérébral, chez des patients où l'éventualité de l'intubation est
retenue en cas d'aggravation.
Indications de l'intubation et de ventilation :
Le pronostic des patients « ventilés » est très sombre avec une mortalité initiale
en réanimation qui varie de 46 à 90 %, et à un an, 69 à 100 % des patients sont
décédés.
Indications de l'intubation :
-
Jeune âge.
-
Traitement d'un état de mal épileptique.
-
Hypoventilation ou apnée.
-
Hypoxémie sous oxygénothérapie.
-
Signes cliniques d'engagement cérébral.
B. Traitement des crises épileptiques (voir plus bas)
27
C. Osmothérapie :
Indication [17.18] :
-
Aggravation neurologique avec troubles de la vigilance (non fondée sur
preuve scientifique).
-
Le mannitol 20 % ou 10% est utilisé à la dose de 0,25 à 0,50 g/kg en
intraveineux en 20 min toutes les 4 heures ou 6 heures. La dose totale
quotidienne ne doit pas dépasser 2 g/kg.
-
Durée d’action 4 à 6 heures, durée maximale du traitement : 5 jours
avec arrêt progressif.
Surveillance :
-
Ligne de perfusion du fait du risque de cristallisation.
-
Bilan hydrique “entrées-sorties”.
-
Clinique : signes de défaillance cardiaque ou d’hypovolémie.
-
Biologique : fonction rénale, natrémie, kaliémie, signes de
-
déshydratation.
D. Chirurgie décompressive [10.19.20.21.22.23.24] :
Indication :
Critères cliniques :
-
Age 18- 60 ans.
-
Hémiplégie massive sensitivomotrice aux trois étages (face – membres
-
inférieurs – membres supérieurs).
-
Déviation des yeux du coté de l'infarctus.
-
Score NIH > 15.
-
Altération de la conscience de 1 point ou plus sur l’item d’éveil du score
NIHSS.
28
Critères radiologiques :
-
Infarctus supérieur ou égal à 50% dans le territoire de l’artère sylvienne
-
avec ou sans atteinte des territoires des artères cérébrales antérieure et
-
postérieure homolatérales.
-
Oedème cérébral avec effet de masse sur le système ventriculaire et
-
déplacement de ligne médiane de plus de 4 mm.
-
Un volume > 145 cm3 sur la séquence diffusion à l’IRM quand le
-
scanner ne permet pas d'évaluer l'étendu de l'ischémie.
-
Inclusion dans les 96 heures après le début des symptômes.
-
Consentement écrit.
Contre-indication à l'hémicrâniectomie :
-
Rankin avant l’AVC > 2.
-
Mydriase bilatérale.
-
Infarctus ou autre lésion controlatérale.
-
Transformation hémorragique (type 2)
-
Espérance de vie < 3 ans.
-
Tares graves connues.
-
Coagulopathie et troubles de la crase
-
Contre-indications à l’anesthésie.
-
Grossesse
29
Cas particulier:
Dans les
infarctus oedémateux
et compressifs
du
cervelet,
l’indication
chirurgicale est posée dès le moindre signe clinique d’hydrocéphalie obstructive ou de
compression du tronc cérébral. Le traitement chirurgical consiste en un drainage
ventriculaire externe (hydrocéphalie obstructive) et/ou une crâniectomie sousoccipitale avec exérèse du tissu nécrosé pour éviter la compression du tronc cérébral.
EXEMPLE DE PRESCRIPTION
Repos au lit en décubitus dorsal avec tête surélevée de 30°.
Arrêt de l’alimentation orale.
Perfusion :
Sérum physiologique (2 g KCl/litre) = 1000 ml/24 heures.
Mannitol 20 % :
100 à 200 ml en 15 minutes puis 100 ml toutes les 4 à 6 heures.
Ou Mannitol 10 % :
200 à 400 ml en 15 minutes puis 200 ml toutes les 4 à 6 heures.
Perfalgan :
1 g en IV lente si T° ≥ 37,5°C (quelle que soit l’origine) ou douleurs.
Surveillance initiale :
PA toutes les 15 minutes au début du traitement par mannitol ;
Glycémie capillaire toutes les 4 heures au début du traitement par mannitol ;
T° toutes les 4 heures au début du traitement par mannitol ;
FC, FR, ECG, SaO2 en continu ;
Diurèse des 24 heures ;
Ionogrammes sanguin, urinaire, urée, créatininémie tous les jours ;
Neurologique : déficit (score NIHSS…).
30
2-2. Crises d'épilepsie :
Pas d'indication d'un traitement prophylactique [25.26].
•
Une seule crise: avec retour à l’état de conscience initial:
Urbanyl 1/2 cp -1/2 cp -1 cp pendant 7 jours.
•
En cas d’état de mal, crises subintrantes:
•
Assurer la liberté des voies aériennes.
•
Désobstruction pharyngée.
•
Canule de Guedel.
•
Aspirations répétées.
•
Oxygénothérapie allant des lunettes jusqu’à la ventilation artificielle.
•
Voie veineuse périphérique.
•
Traitement anticonvulsivant:
§
Si le RIVOTRIL est disponible:
-
Une ampoule de 1 mg (1ml) en intraveineuse lente (3 - 4 min) puis 2
ampoules (2 ml) diluée dans 46 cc de sérum physiologique de NaCl 0.9
%. Le total de 48 cc à passer à la seringue auto pousseuse à vitesse de
2cc/h et passer en y 500 cc de sérum glycosé 5 % / 24 h.
-
Si pas de seringue autopousseuse, on passe 2 ampoules de RIVOTRIL
dans 500 cc de en 24 heures (débit 8 gouttes/min).
§
Si RIVOTRIL non disponible:
-
GARDENAL INJECTABLE flacon de 40 mg. Dose de charge de
10 mg / kg sans dépasser un débit de 100 mg.
-
Exemple: Pour un poids de 60 kg, la dose de GARDENAL:
60 ×40 = 600 mg à passer dans 250 cc de sérum salé 0.9 % en 30
min.
31
2-3. Transformation hémorragique :
La transformation hémorragique d'un infarctus cérébral est un phénomène
spontané (thrombolyse physiologique), dans l'immense majorité des cas, est limité à
des pétéchies et reste asymptomatique. Sa fréquence varie de 10 à 70 %. De manière
exceptionnelle, la transformation hémorragique se complique d'un hématome intrainfarctus, qui entraîne une aggravation clinique [27].
Le délai de survenue d’une transformation hémorragique est classiquement
évalué entre 12 heures et 4 jours après l’installation de l’infarctus cérébral.
2-3-1. Classifications des transformations hémorragiques (TH) [28] :
A. Classification Radiologique :
On distingue :
Infarctus hémorragique : 2 types
§ Infarctus hémorragique type 1(IH-1): petites pétéchies situées sur les
marges de l'infarctus.
§ Infarctus hémorragique type 2(IH-2): pétéchies confluentes à l'intérieur de
la zone infarcie sans effet de masse.
Hématome parenchymateux : 2 types
§ Hématome parenchymateux type 1(HP-1): hématome ≤ de 30% de la zone
infarcie avec effet de masse modéré.
§ Hématome parenchymateux type 2(HP-2): hématome > de 30% de la zone
infarcie avec effet de masse important ou lésion hémorragique à l'extérieur
de la zone infarcie.
B. Classification clinique :
§
Transformation hémorragique symptomatique avec déclin neurologique.
§
Transformation hémorragique asymptomatique sans altération neurologique.
32
2-3-2. Facteurs prédictifs [28.29] :
- AVC Ischémique cardioembolique (ACFA)
- Large infarctus
- Leucoarïose
- NIH élevé
- Hyperglycémie à l'admission
- Hypertension artérielle à l'admission
- Thrombolyse
2-3-3. Implication thérapeutique : hors evidence base medecine
Tableau I: Traitement antithrombotique et transfmoration hémorragique
Aspirine
Anticoagulation préventive
Anticoagulation curative
IH-1
Oui
Oui
Oui si indiquée
IH-2
Oui
Oui
Oui si risque emboligène important
HP-1
Non
Oui
Non (a priori)
HP-2
Non
Oui après 48h
Non (a priori)
2-3-4.Pronostic :
Risque de détérioration neurologique précoce et de décès à 3 mois est fortement
augmenté après HP-2, modifiant l'évolution clinique des accidents ischémiques
cérébraux.
33
Explorations à l'admission
Certains explorations sont systématiques d'autres seront discutés au cas par cas.
Bilan biologique d’entrée pour tout accident ischémique cérébral constitué [3.6]:
-
NFS-plaquettes, TP, TCA
-
CRP, Vitesse de sédimentation
-
Ionogramme sanguin, urée, créatininémie
-
Glycémie à jeun
Penser à l'infarctus du myocarde à révélation neurologique. Ainsi chez les sujets:
Diabétiques ou aphasique avec terrain vasculaire (1 ou plusieurs facteurs de risque
vasculaires), notion de douleur thoracique ou malaise inexpliqué, anomalies à l’ECG
(Onde Q, sus ou sous décalage de ST, Onde T <0).
Doser CPK, CPKmb et troponines (la demande de troponines doit avoir la confirmation
du cardiologue de garde pour être accepté au laboratoire).
Pour tout patient porteur d’une valve cardiaque et présentant un AVC
(ischémique ou hémorragique) faire 3 hémocultures systématiques à l'entrée même en
l’absence de fièvre (endocardite infectieuse).
Le patient doit avoir systématiquement un ECG en urgence. Si le patient est
hospitalisé directement en USINV, il bénéficiera de l’installation d’un monitorage qui
permettra d’enregistrer l’ECG pendant au moins 24 heures. L'holter ECG ne sera
demandé que pour les patients n’ayant pas eu de monitorage ECG.
L’écho-doppler des TSA – DTC systématique dans les 24 heures dans le service
pour les patients hospitalisés et un rendu vous sera donné aux patients non
hospitalisés dans les 72 heures.
34
Explorations non invasives
1. Imagerie cérébrale [30] :
Le scanner cérébral initial est presque toujours réalisé aux urgences avant
l’entrée du patient dans le service. Si l’état clinique du patient s’aggrave, et après avoir
informé le neurologue d’astreinte, demander un 2ème scanner cérébral sans injection
en urgences.
L’IRM
cérébrale
peut
être
demandée
en
urgence
lorsqu'une
décision
thérapeutique urgente peut être nécessaire. Ceci relèvera de la décision du neurologue
d’astreinte (ex : Anticoagulation lors d'une dissection, désobstruction d’une occlusion
artérielle dans le cas d’un accident ischémique grave du tronc cérébral, d’un accident
ischémique sévère sur occlusion proximale de l’ACM de 3 - 6 heures, certains cas de
thrombose veineuse cérébrale, céphalées en coup de tonnerre avec ou sans
hémorragie méningée, suspicion d’une angéite…)
Le
protocole
d’examen
IRM
standard
doit
comprendre
une
ARM
TOF
intracrânienne (ou veino IRM selon le cas). Cet examen peut être complété (sur
demande du neurologue) d’une ARM des TSA et/ou de coupes T1 Fatsat axiales
cervicales si une sténose carotide est trouvée en écho-doppler ou si il y a une
suspicion de dissection artérielle (clinique et/ou écho-Doppler).
35
2. L’écho doppler des vaisseaux du cou [31.32] :
Sera réalisable dans le service toute la journée. Pour un examen urgent,
contacter le neurologue d’astreinte. Donner un rendu vous pour les patients non
hospitalisés dans les 72 heures d'AVC.
Les arguments conduisant à réaliser une exploration vasculaire en urgence dans
la prise en charge des accidents ischémiques cérébraux sont les suivants :
-
Certaines situations cliniques sont fréquemment en rapport avec une sténose
artérielle
sévère
dont
la
reconnaissance
permet
une
prise
en
charge
thérapeutique spécifique dès l’admission du patient : AIT crescendo, AIT
posturaux, accident ischémique en évolution.
-
La présence d’une occlusion artérielle intracrânienne et son siège sont des
éléments pronostiques majeurs qui vont orienter les décisions thérapeutiques.
-
Les dissections carotidiennes et vertébrales extra-crâniennes sont une cause
fréquente d’accident ischémique chez les sujets d’âge < 50 ans (10 à 20% des
cas). Ces accidents ischémiques ont la particularité de succéder dans 80 % des
cas à des signes cliniques mineurs (céphalées, compression des nerfs crâniens
de voisinage) dont la présence doit conduire à déclencher les explorations
vasculaires sans délai, l’aggravation clinique étant impossible à prédire sur les
seules données cliniques.
-
Ces explorations sont particulièrement urgentes, l’infarctus cérébral survenant
généralement dans les heures ou jours suivant les premiers symptômes, et ce de
manière imprévisible.
36
3. Doppler transcrânien (DTC) [31.33] :
Chez l'adulte, trois fenêtres acoustiques sont utilisées :
1. La fenêtre temporale : sur l'écaille de l'os temporal, en avant du tragus de
l'oreille permettant d'étudier la portion proximale (M1) de l'artère cérébrale
moyenne (ACM), antérieure (ACA), postérieure (ACP) et la portion terminale du
siphon carotidien.
2. La fenêtre occipitale : au niveau du trou occipital, dont l'accès est facilité par
l'antéflexion de la tête permet l'étude des artères vertébrales intra-crâniennes
(V4) et de la portion proximale du tronc basilaire (TB).
3. La fenêtre trans-orbitaire : qui correspond à la cavité orbitaire. La sonde étant
posée sans pression sur l'œil fermé recueille le signal de l'artère ophtalmique et
du siphon carotide.
Les valeurs normales des vélocités ont été établies chez le sujet sain éveillé pour
chaque vaisseau étudié. La connaissance de ces valeurs peut aider à identifier le
vaisseau étudié ainsi que les 4 autres critères cités ci-dessous :
• Position de la sonde au niveau de la zone d’enregistrement.
• Profondeur de l’enregistrement (25 à 90 mm).
• Sens du flux sanguin.
• Modification du flux après manœuvre de compression carotidienne.
Les valeurs des critères de reconnaissance sont donc fixées pour chaque
vaisseau étudié.
37
Tableau II: Caractéristiques des artères cérébrales en DTC
Intérêt diagnostique du DTC :
Le DTC réalisé en urgence va permettre en fonction des anomalies de signal
retrouvées, la mise en évidence des lésions intracrâniennes et du retentissement
hémodynamique intracrânien des lésions des troncs supra-aortiques. À la phase aiguë
de l'infarctus, voici ce que l'on peut observer.
1. Une absence de flux sur un segment artériel : témoigne le plus souvent d'une
occlusion.
2. L'augmentation des vitesses : traduit le plus souvent une sténose intracrânienne.
3. À la phase aiguë d'un infarctus cérébral, l'hyperhémie secondaire à la
reperméabilisation
spontanée
ou
après
thrombolyse
peut
induire
une
accélération transitoire des vitesses. Son caractère diffus, sans turbulence,
transitoire, la différenciera facilement d'une sténose intracrânienne.
4. La diminution des vitesses circulatoires peut témoigner :
5. Du retentissement hémodynamique intracrânien d'une lésion des troncs supraaortiques.
6. D'un amortissement en aval d'une sténose intracrânienne.
7. D'une occlusion ≥ trois branches distales de l'ACM.
8. Des vitesses circulatoires normales : associées à un examen ultrasonore normal
des artères cervicales éliminent neuf fois sur dix un obstacle intracrânien.
38
Intérêt pronostique du DTC :
§
Un doppler transcrânien anormal dans les 6 heures suivant l'ischémie est un
facteur prédictif indépendant d'aggravation dans les 48 heures; inversement la
normalité du DTC dans les 6 heures est un facteur de bon pronostic.
§
À 48 h, des vitesses normales sur l'ACM sont un facteur de bon pronostic d'un
infarctus sylvien.
Intérêt thérapeutique pour la thrombolyse :
La capacité du DTC à détecter rapidement une occlusion artérielle en fait
l'examen de choix au cours de ce traitement. Il va permettre:
§
de contrôler l'efficacité de la thrombolyse.
§
le monitoring doppler évalue en temps réel la lyse du caillot. Plus la lyse est
rapide, meilleure sera la récupération.
4-
L’échographie
cardiaque
trans-thoracique
et
trans-
oesophagienne [3.34] :
Tout sujet ayant un AIT ou un AVCI aura au minimum une échographie transthoracique (ETT) soit pour le bilan étiologique soit pour le bilan vasculaire général s’il
existe une étiologie évidente (Sténose carotidienne, ACFA…).
Indications de l’échographie transoesophagienne (ETO):
-
Suspicion d’endocardite avec ETT non concluante (ETO en urgence).
-
AIC < 50 ans sauf si dissection des artères cervicales ou autre cause évidente
(ETO < 3j).
-
AIC > 50 ans en bon état général avec un infarctus évocateur d’une embolie
d’origine cardiaque (plusieurs territoires artériels …) et pas de CI aux AVK.
39
Indications de l’ETT seule :
-
ACFA avec contre-indication formelle au traitement anticoagulant à la phase
aiguë (infarctus volumineux).
-
ACFA avec indication ou contre-indication formelle aux AVK indépendantes des
résultats de l’ETO.
Attention à l’ETO si :
-
Troubles de la vigilance (risque de pneumopathie d’inhalation).
-
ATCD de pathologies œsophagiennes sévères (varices œsophagiennes, cancer ou
chirurgie de l’œsophage).
Rentabilité de l’échographie transoesophagienne (ETO) versus transthoracique
(ETT) dans la détection de sources cardiaques d’embolies cérébrales :
La performance diagnostique de l'ETO est multipliée par 2.
La supériorité de l’ETO concerne:
•
l'athérome de la crosse aortique.
•
la pathologie de la cloison interauriculaire.
•
le thrombus de l’oreillette ou de l’auricule gauche.
•
la recherche de contraste spontané.
Echocardiographie urgente :
Le degré d’urgence à réaliser une échographie cardiaque transthoracique ou
transoesophagienne peut être conditionné par :
•
l’urgence diagnostique : suspicion d’endocardite, de thrombose de valve
mécanique. Dans ce cas, l’examen doit être négocié directement avec un
cardiologue de garde.
•
Valvulopathie rhumatismale, AVC du sujet jeune sans facteurs de risque
(urgence différée dans les 48 heures).
40
Prise en charge de l'hypertension artérielle
La difficulté de la prise en charge thérapeutique de l'HTA réside dans un
paradoxe : traiter des niveaux élevés de pression artérielle et agir sur l’oedème
cérébral, diminuer le risque de saignement et de transformation hémorragique et a
contrario maintenir une pression de perfusion cérébrale satisfaisante [35].
1. Surveillance de la pression artérielle (PA) à la phase aiguë [35]:
La surveillance de la PA doit être effectuée toutes les heures au cours des 24
premières heures, puis toutes les 3 à 4 heures les jours suivants. La PA doit être prise
initialement aux deux bras à 2 reprises à cinq minutes d’intervalle.
Toujours rechercher un facteur favorisant l’HTA : globe vésical, douleur,
céphalées, anxiété.
L’arrêt d’un traitement antihypertenseur antérieur à l’hospitalisation est
rarement nécessaire et doit être discuté au cas par cas. Se rappeler que les βbloquants ne doivent pas être arrêtés brutalement.
2. Élévation de la PA à la phase aiguë [36, 37] :
L’HTA à la phase aiguë d’un AVCI est fréquente, et il est recommandé de ne pas
la faire baisser, afin de maintenir une pression de perfusion adéquate. L’élévation de la
PA doit être respectée sou surveillance, sauf si :
-
Persistance à 2 mesures répétées à 10 min d’intervalle d’une PA systolique >
220 mmHg et/ou PA diastolique > 120 mmHg [13] ;
-
Pathologie associée requérant une prise en charge spécifique : oedeme
aigue
du poumon, dissection aortique, infarctus du myocarde, encéphalopathie
hypertensive.
-
Lorsqu’un traitement fibrinolytique est envisagé, la PA doit impérativement être
abaissée en dessous de 185 / 110 mm Hg au préalable.
41
La décision d’instaurer un traitement antihypertenseur se fait au cas par cas,
tenant compte de l’âge du patient, des antécédents d’HTA, du type et du mécanisme
de l’accident vasculaire, du retentissement hémodynamique intracérébral, des
possibilités de surveillance du patient.
Modalités de réduction de la PA (au cours des premières 48 heures) :
a. Objectifs :
En cas de traitement : maintenir la pression artérielle < 220 / 120 mmHg et > 180 /
100 mmHg.
La baisse de la PA ne doit pas excéder 25 % des chiffres initiaux par 24 h.
b. Moyens :
Si une réduction de la PA est nécessaire, la voie intraveineuse est recommandée.
Nicardipine: LOXEN injectable 10 mg:
Le produit doit être utilisé
PUR
à la pousse- seringue électrique
(1 cc = 1 mg).
Débuter à 1 mg/h à la seringue électrique puis augmentée ou diminuée par palier de
0.5 mg / h, jusqu’à obtention du chiffre tensionnel souhaité sans dépasser 15 mg/h (<
220 / 120 mmHg et > 180 / 100 mmHg).
c. Surveillance :
1. Contrôle de la PA : toutes les 15 min jusqu’à atteinte de l’objectif, puis toutes les 30
min pendant 6 heures, puis toutes les heures ;
2. Neurologique : intensité du déficit, vigilance, pupilles toutes les heures (toute
aggravation neurologique impose l’arrêt du traitement).
Les inhibiteurs calciques par voie orale ou sublinguale et la clonidine SC ou IM
sont à proscrire (car leur action n’est pas contrôlable).
3. HTA et thrombolyse [36] :
Lorsqu’un traitement fibrinolytique est envisagé et la PA est > de 185 mmHg de
systole ou 110 mmHg de diastole, un traitement antihypertenseur est mis en route.
42
Protocole:
Nicardipine injectable à la pousse- seringue électrique
Débuter à 5 mg/h puis augmentée par palier de 2.5 mg /h après contrôle de la PA
tout les 5 à15 min.
La dose maximale = 15 mg/h
Si objectif atteint réduire la vitesse de 3 mg/h
Si la tension artérielle ne diminue pas et reste à 185 / 110 mmHg:pas de thrombolyse
Surveillance :
Mesure de la TA avant, puis à la fin du bolus de rtPa puis 4 minutes après.
3H suivantes: TA / 15 min
6H suivantes: mesure TA / 30 min
Puis toutes les 60 minutes jusqu’à 24 heures
Si PA > 185 / 110 mmHg:
Nicardipine injectable à la pousse- seringue électrique
Débuter à 5 mg/h puis augmentée par palier de 2.5 mg/h après contrôle de la PA tout
les 5 à15 min.
La dose maximale = 15 mg/h
4.
PA
basse
et
manifestations
ischémiques
d’origine
hémodynamique [37]
Des manifestations ischémiques d’origine hémodynamique peuvent s’observer si
la perfusion cérébrale est insuffisante, soit en aval d’une sténose serrée ou d’une
occlusion artérielle sans élévation de la PA systémique réactionnelle, soit en cas de
perturbation de la circulation systémique.
Manifestations cliniques : aggravation progressive du déficit en rapport avec un
mécanisme hémodynamique.
43
5. Conduite pratique :
•
Rechercher des signes de choc (cardiogénique, hémorragique, hypovolémique,
septique).
•
Mesures thérapeutiques (en l’absence du traitement spécifique d’un état de
choc) :
§
Ne reposent actuellement sur aucune étude validée.
§
Maintenir le patient en décubitus, surélévation de la partie inférieure du lit
(inclinaison).
§
Arrêt des antihypertenseurs.
§
Perfusion de sérum physiologique (1 litre en 1 heure), éventuellement à
renouveler, En respectant les contre-indications (âge et cardiopathie).
•
Rarement, Perfusion d’amines pressives :
Dopamine (200mg): 2,5 μg/kg/min en IV à la seringue électrique , à moduler en
fonction de la clinique et de la PA (jusqu’à 10 μg/kg/min ; au-delà de cette dose, une
surveillance de la PVC est nécessaire) ;
•
Surveillance toutes les 10 min de la tension artérielle jusqu’à stabilisation de
l’état neurologique, puis toutes les 30 min pendant 6 h puis toutes les h.
•
Exemple: Poids = 60 kg, 1 µg = 0.001 mg, 2,5 × 0.001 × 60 Poids × 60 = 9
mg/h
Mettre 2 ampoules de dopamine 400 mg dans une seringue (50 cc),
par du sérum physiologique jusqu'à 50 cc.
La vitesse est: (9 × 50) ÷ 400 = 1,1 cc/h.
44
compléter
Prise en charge d'une hyperthermie [38]
1. Définition de l’hyperthermie :
Température corporelle > 37,5 °C (2 relevés à 30 min d’intervalle).
2. Surveillance de la température corporelle
:
Toutes les 6 heures durant la phase aiguë.
3. Les grands cadres étiologiques :
3-1. Fièvre secondaire à une complication :
Elle est fréquente, et peut survenir dans les 48 premières heures :
ü Causes infectieuses : pneumopathie, infection urinaire, bronchite, sinusite,
pyélonéphrite, lymphangite, septicémie.
ü Phlébite et embolie pulmonaire.
ü Allergie (antibiotique, héparine, produit de contraste…).
3-2. AVC fébrile d’emblée :
Éliminer une complication précoce, puis rechercher :
ü Endocardite.
ü Thrombophlébite contiguë à un foyer infectieux.
ü Infarctus dans le cadre d’une artérite cérébrale.
3-3. Cause centrale = diagnostic d’élimination :
Dans environ 30 %, la cause de la fièvre est inconnue, possiblement centrale, elle
s’associe avec une plus grande fréquence aux accidents massifs et notamment
hémorragiques
(surtout
lors
d’inondation
antipyrétiques.
45
ventriculaire),
et
répond
mal
aux
Hémorragie sous-arachnoïdienne et vasospasme s’accompagnent fréquemment
d’une hyperthermie.
4. Prise en charge :
Bilan :
•
Numération formule sanguine
•
CRP
•
Nitrites- ECBU
•
Radiographie du thorax
•
Hémocultures
Traitement symptomatique :
•
Paracétamol IV (PERFALGAN), 1g en mini perfusion d' 1heures, à
renouveler jusqu’à 4 g/jour, en fonction de l’évolution de la température
(surveillée toutes les 6 heures).
Si besoin, vessie de glace.
Traitement étiologique :
•
Recherche et traitement de la cause (antibiothérapie adaptée au germe,…).
Traitement préventif :
•
Prévention des infections, de la phlébite,...
46
Accidents vasculaires cérébraux et confusion [39]
La confusion touche environ 25 % des patients en phase aiguë des AVC
ischémiques et hémorragiques.
1. Définition
:
la
confusion
est
un
syndrome
associant
une
désorientation
temporospatiale, un ralentissement idéomoteur, un trouble du jugement, des
troubles de vigilance et parfois des illusions voire des hallucinations.
2. Conduite à tenir : même si certains AVC sont potentiellement sources de confusion,
il est important d’exclure d’autres causes. Ainsi, l’interrogatoire de l’entourage,
l’examen physique complet et certains examens complémentaires vont permettre
d’orienter le diagnostic.
L’interrogatoire de l’entourage :
-
Démence préexistante?
-
Antécédents de confusion?
-
Malaise? (confusion postcritique ? État de mal non convulsivant).
-
Traitements?
(benzodiazépines
et
autres
psychotropes,
antibiotiques…).
-
Chute? (traumatisme crânien).
-
Éthylisme? (syndrome de sevrage, Gayet-Wernicke).
-
Survenue par rapport à l’AVC? (contemporain ou différé).
L’examen physique :
-
Fièvre? Pli cutané? (infection, déshydratation).
-
Globe vésical?
-
Aggravation du déficit?
-
Signes d’hypertension intracrânienne?
-
Myoclonies?
-
Tableau clinique? (topographie de l’AVC).
47
anticholinergiques,
Place des examens complémentaires : à réaliser en fonction du contexte
-
Ionogramme sanguin, glycémie, urée, créatinine, calcémie, protidémie.
-
EEG.
-
Scanner cérébral : transformation hémorragique, récidive engagement
-
Bilan hépatique.
-
Hémogramme.
-
Vitesse de sédimentation, protéine C réactive.
-
Hémocultures si fièvre.
-
Éventuellement, TSH.
Traitement : Les neuroleptiques sont déconseillés car susceptibles d’aggraver un
déclin cognitif préexistant, les benzodiazépines sont à éviter du fait de leurs effets
secondaires.
Les causes des syndromes confusionnels dans les AVC
1. Les causes iatrogènes
2. Sevrage en benzodiazépines, en psychotropes, fréquent chez les patients âgés
alités.
3. La localisation de l’AVC
4. Classiquement,
les
AVC
affectant
l’hémisphère
non
dominant
sont
potentiellement générateurs de confusion, notamment les AVC touchant le lobe
temporal droit.
5. Une hypertension intracrânienne
6. L’existence de crises épileptiques
7. La présence d’un bas débit cérébral
8. Une rétention aiguë d’urine ++++
9. Il s’agit d’une cause classique de confusion mentale à rechercher chez toutes les
personnes âgées. La rétention aiguë d’urine s’observe préférentiellement lors
des atteintes sous-corticales et des atteintes protubérantielles. Elle est
également favorisée par l’alitement.
10. Des causes métaboliques et infectieuses
11. L’existence d’un déclin cognitif préexistant
48
Prise en charge d'une hyperglycémie
Protocol Service d'endocrinologie CHU HASSAN II Fès
Principes :
•
Si patient est connu diabétique: arrêt des antidiabétiques oraux.
•
Si le patient n’est pas connu diabétique: HbA1c systématique (si élevée: diabète
méconnu)
•
Si le patient n’est pas connu diabétique et que l’HbA1c est normale: prévoir de
contacter le diabétologue pour la prise en charge ambulatoire à la sortie.
•
Préparation d’une seringue de 50 cc: 48,75 de sérum physiologie + 50 UI
d’insuline ultra-rapide ou rapide (1 cc/h = 1 UI/h)
•
Renouveler la préparation d’insuline toutes les 6 heures.
•
Contrôle de la glycémie capillaire :
1. Si voie intraveineuse: toutes les 2 heures
2. Si voie sous cutanée: toutes les 4 heures
3. Si schéma d’insulinothérapie conventionnelle: cycle glycémique.
•
Recherche de la cétonurie quand la glycémie ≥ 3 g/l.
•
Ne jamais démarrer la voie SC le soir.
•
Pas d’arrêt brutal des apports glucosés. (Respect de la ration de base).
Glycémie cible :
-
0,8 < Glycémie < 1,8 g/l
-
1,2 < Glycémie < 1,8 g/l (Chez le vieillard (+75ans) avec risque
hypoglycémique important)
49
Insulinotherapie par voie intraveineuse à la seringue autopulsseuse en fonction
de la glycémie capillaire:
-
0,8 < Glycémie ≤ 1 g/l: 0,5 UI/h
-
1 < Glycémie ≤ 1,5 g/l : 1 UI/h
-
1,5 < Glycémie ≤ 2 g/l : 1,5 UI/h
-
2 < Glycémie ≤ 2,5 g/l : 2 UI/h
-
2,5 < Glycémie ≤ 3 g/l : 2,5 UI/h
-
3 < Glycémie ≤ 3,5 g/l : 3 UI/h
-
3,5 < Glycémie ≤ 4 g/l : 4 UI/h
Si Glycémie ≤ 0,8 g/l :
-
Arrêt de l’insuline
-
30 cc de SG 30 % ou 100 cc de SG 5 %
-
Contrôle de la glycémie capillaire après 1 h, si la glycémie > à 0,8 g/l
recommencer le schéma à la SAP
Si Glycémie ≥ 3 g/l : recherche de cétonurie
Si Hypoglycémie fréquent : diminuer l’algorithme de 0,5 cc/h
Si le patient commence à s’alimenter : dose habituelle + 5 UI/h à commencer
avant le repas jusqu’à 1h après le repas, puis retour à la dose habituelle en fonction de
la glycémie capillaire.
Si le patient s’alimente normalement : dose habituelle + 8 UI/h à commencer
avant le repas jusqu’à 1h après le repas, puis retour à la dose habituelle en fonction de
la glycémie capillaire.
Relais par la voie sous cutanée dès l'arrêt de la voie intraveineuse:
Passage à la voie sous cutanée dès l’arrêt de la VIV :
-
Après 48 heures de traitement par seringue électrique et si la glycémie est < 2
g/l
-
Après 48 heures de traitement par la seringue électrique, si glycémie est 2 g/l,
poursuivre le protocole.
50
Le relais sera fait lorsque la glycémie sera < 2 g/l de façon prolongée (> 24 h).
Apport basal d’insuline: 0,3 à 0,5 UI/kg/j d’insuline intermédiaire (insulatard,
insulet NPH): 2/3 de la dose le matin et 1/3 de la dose le soir. Si alimentation par
sonde gastrique: ½ de la dose le matin et ½ le soir.
Objectifs : glycémie à jeun entre 1 et 1,6 g/l.
Correction de l’hyperglycémie en fonction de la glycémie cible souhaitée par
l’insuline ultrarapide ou rapide toutes les 4 heures selon le tableau suivant :
Tableau III: Contrôle de la glycémie par l'insuline ultrarapide
Contrôle glycémique moins strict
Glycémie en g/l
Contrôle glycémique strict
Insuline en unités/4h
Glycémie en g/l
Insuline en unités/4h
G < 1,20
Pas d’insuline
G < 1,80
Pas d’insuline
1,20 ≤ G < 1,8
2
1,8 ≤ G ≤ 2
4
1,8 ≤ G ≤ 2
4
2 <G ≤ 3
6
2 <G≤3
6
3 < G ≤ 3,5
8
3 < G ≤ 3,5
8
3,5 < G ≤ 4
10
3,5 <G ≤ 4
10
30 cc de SG 30% ou 100 cc
G < 0,8
30 cc de SG 30% ou 100 cc
de SG 5% (contrôle de la
G < 0,8
glycémie après 1h)
de SG 5% (contrôle de la
glycémie après 1 h)
Après la phase aigue :
Chez le diabétique: relais par le schéma d'insulinothérapie conventionnelle.
Insuline pré mélangée à 30% (mixtard), ou analogue de l’insuline pré mélangée à
30% (novomix) par voie sous cutanée à administrer ¼ heure avant le repas
(immédiatement avant le repas si analogue de l’insuline pré mélangée).
51
Dose journalière en fonction de l’IMC (Poids/Taille²): En nombre paire (Ex: au lieu
de 13 UI mettre 14 UI).
IMC ≥ 25
: 0,3 à 0,5 UI/ Kg/j
18,5 < IMC <25 : 0,6 à 0,8 UI/kg/j
IMC ≤ 18,5
: 0,9 à 1 UI/kg/j
Répartition: 2/3 de la dose le matin et 1/3 de la dose le soir.
Horaire de l’injection :
- Entre 7 h 30 et 8 h 30 le matin
- Entre 19 h 30 et 20 h 30 le soir
- Respecter 12 h entre les deux injections
LE PATIENT QUI N’EST PAS CONNU DIABETIQUE AVEC UNE HBA1c NORMALE:
contacter le diabétologue pour la prise en charge ambulatoire.
52
Accidents vasculaires cérébraux et douleur [40.41]
La survenue d’un AVC peut être à l’origine de douleurs par de multiples
mécanismes :
Excès de nociception :
§
céphalées,
§
blessure lors d’une chute initiale ou au cours de l’évolution,
§
douleurs articulaires, tendineuses, musculaires,
§
escarres cutanées.
Douleurs neurogènes :
§
syndrome thalamique,
§
syndromes de Wallenberg et apparentés.
Syndrome douloureux régional complexe (algodystrophie) :
§
syndrome épaule main,
§
épaule douloureuse et/ou bloquée.
Composante psychogène (dont l’analyse peut être perturbée par les troubles de
la communication) :
§
anxiété et angoisse,
§
syndrome dépressif.
Conduite thérapeutique:
1. Principes :
La prise en charge d’une douleur au cours d’un AVC impose :
§
que la douleur soit systématiquement recherchée, par des questions au patient,
au personnel soignant et à l’entourage (voir annexe 6).
§
que soient régulièrement réévaluées l’efficacité et la tolérance à la prise en
charge thérapeutique, médicamenteuse ou non médicamenteuse.
53
§
que soi (en)t précisé(s) le ou les mécanismes de la douleur, qui peuvent
s’associer chez un même malade.
2. Douleurs par excès de nociception
:
Antalgiques : (par exemple, liste non limitative)
§
Paracétamol per os : jusqu’à 3 grammes/j (4 grammes/j de manière ponctuelle).
§
Paracétamol injectable : jusqu’à 6 grammes/j.
§
Paracétamol – dextropropoxyphène : jusqu’à 6 à 8 comprimés/j.
§
Tramadol (en privilégiant la forme LP souvent mieux supportée effet émétisant) :
200 à 400 mg/j.
§
Morphine à effet immédiat : chlorhydrate (injectable SC ou IV) ou sulfate (per os)
: 5 à 10 mg toutes les 4 heures, à adapter en fonction de l’intensité douloureuse.
§
Morphine à libération prolongée : Moscontin: 30 mg matin et soir, à adapter
pour tenir compte de l’intensité de la douleur et des doses éventuelles de
rattrapage de morphine à effet immédiat.
Rééducation et kinésithérapie : Les douleurs articulaires, tendineuses et
musculaires sont souvent la conséquence d’un mauvais positionnement du malade
dans son lit, d’un retard à la mise en route d’une rééducation adaptée, de l’apparition
de troubles du tonus.
3. Douleurs neurogènes
•
:
Traitement de 1ère intention :
o Tricycliques (Anafranil®,Laroxyl®..),
o Gabapentin (Neurontin®),
o pregabalin (Lyrica®).
•
Traitement de 2èmeintention :
54
o Inhibiteurs sélectifs de recapture de sérotonine (Prozac®, Deroxat®,
Zoloft®…),
o Lamotrigine (Lamictal®),
o Opioides.
Carbamazepine: pas d’effet significatif sur la douleur.
4. Douleurs dues à des désordres neurovégétatifs
:
Un traitement préventif :
§
Positionnement correct du patient dans son lit, le fauteuil, …
§
Rééducation précoce.
§
Dépistage rapide d’une douleur ou d’un enraidissement même minime de
l’épaule.
Curatif :
§
Rééducation non algique.
§
Soutien de la tête humérale.
§
Électrostimulation.
§
Médicaments : calcitonine (en préférant l’injection le soir pour en limiter les
effets émétisants).
5. Composante psychogène :
§
À l’anxiété de la phase initiale va succéder une phase de révolte puis de repli
s’apparentant à des phénomènes dépressifs, pouvant majorer le retentissement
du déficit neurologique focal, augmenter l’intensité des douleurs quelqu’en
soient les mécanismes, retarder l’amélioration et la reprise de l’autonomie. Un
traitement antidépresseur peut être indiqué: Déroxat, Prozac, (20 mg/j) Seroplex
(10 mg/j).
55
Traitement anti-thrombotique des AVC ischémiques
La réalisation d'une imagerie cérébrale est un préalable indispensable à la mise
en route d’un traitement antithrombotique (distinguer les accidents ischémiques et
hémorragiques, éliminer les autres diagnostics [42].
L'aspirine à débuter le plus tôt possible (dès les urgences) sauf si une
thrombolyse intraveineuse est envisagée [36.43].
En cas de traitement fibrinolytique, les anticoagulants et l’aspirine sont contreindiqués au cours des 24 heures qui suivent [42].
1. Traitement de base pour la majorité des malades :
Aspegic 100-300 mg/j
per os parfois initier par 250 mg en IVD, en l’absence de
contre-indications (ulcère gastro-duodénal, hémorragie digestive, allergie…).
HBPM préventive si déficit moteur au membre inférieur, alitement, facteurs de risque
de thrombose veineuse : Lovenox 0,4 ml (40 UI) ou Fragmine 5000 UI en sous cutané /
jours.
Si contre-indications à l’aspirine :
Plavix 75 mg: L'administration du plavix se fait sans dose de charge
(4 comprimés = 300 mg) sauf si le patient à une lésion mineure ou s'il s'agit d'un
AIT (hors evidence based).
Si AIT à haut risque de récidive (score ABCD2): Plavix peut être aussi
prescrit.Score ABCD2 [44.45] :
•
Age ≥ 60 ans = 1
•
Pression artérielle ≥ 140 / 90 = 1
•
Symptôme clinique :
o Déficit moteur unilatéral = 2
o Aphasie sans déficit moteur =1
o Autres = 0
56
•
Durée des symptômes
o ≥ 60min = 2
o 10 – 59 = 1
o < 10min = 0
•
Diabète = 1
Risque élevé: score 6 - 7
risque d'AVC à 48 h : 8.1 %
Risque modéré: score 4 -5
risque d'AVC à 48 h : 4.1 %
Risque faible: score 0 - 3
risque d'AVC à 48 h : 1.0 %
2. Anticoagulation à doses curatives:pour une minorité de
malades [42.43.46]:
Respect absolu des contre-indications (+++) :
§
Neurologiques : déficit neurologique hémisphérique sévère (score de NIH > 15
et/ou troubles de la vigilance et/ou signes d’engagement: Babinski bilatéral,
Cheynes Stockes); hypodensité étendue (> 50 % ACM) ou saignement ou effet de
masse au scanner
§
Systémiques usuelles (hémorragies actives, anémie microcytaire inexpliquée,
insuffisance rénale (HBPM), allergie, coagulopathie).
Indications habituelles : bien que le bénéfice ne soit pas formellement prouvé à la
phase aigue.
§
Cardiopathies à haut risque embolique :
- Infarctus du myocarde récent < 4 semaine (surtout si IDM antérieur ou
transmural ou si thrombus du ventricule gauche (VG) ou anévrysme du VG ou
trouble de la contraction du VG ou insuffisance cardiaque associée).
- Prothèse valvulaire mécanique.
- RM rhumatismal (risque accru si dilatation de l’OG, FA ou insuffisance
cardiaque associé).
57
§
Sténose athéromateuse intra ou extra crânienne associée à un retentissement.
hémodynamique au Doppler ou révélée par des AIT répétés ou un déficit
neurologique en progression.
§
Dissection artérielle carotide ou vertébrale extra crânienne confirmée.
§
Fibrillation auriculaire :
A la phase aigue les héparines n’ont jamais fait la preuve de leur supériorité par
rapport à l’aspirine dans cette indication (étude HAEST) [50]. En pratique,
l'aspirine est prescrite dans cette indication à la phase aigue pendant les
quelques jours nécessaire au bilan cardiaque et neurologique avant de décider
des modalités de la prévention secondaire : anticoagulants héparine et AVK avec
un objectif INR compris entre 2 et 3 à partir de la fin de la deuxième semaine. Si
pas d'indication aux anticoagulants ou suivi INR impossible : aspirine.
En présence d’une contre indication à l’anticoagulation efficace initialement
(infarctus volumineux notamment): aspirine d’emblée suivie éventuellement d’un
relais AVK à partir de J15.
§
AIT crescendo avant le bilan étiologique: indication discutée.
Faire Numération, plaquettes, TP, TCA avant traitement [42] :
Prendre en considération toute hyperglycémie, HTA non contrôlée, et la présence de
microbleeds à l’IRM (echo de gradient si disponible).
Modalités [42] :
•
HBPM à dose curative selon poids (et fonction rénale en particulier chez le sujet
âgé++).
•
Héparine IV si prothèse valvulaire mécanique et dans toute situation où l’on
souhaite que l’effet résiduel soit très bref à l’arrêt ou si contre indication à
l’HBPM.
•
Dépistage systématique des thrombopénies induites par l’héparine (dosage
plaquettes tous les 3 jours de J3 à J21) et des saignements occultes (numération
globulaire régulière).
58
Protocole de la thrombolyse intraveineuse par rt-Pa
L’efficacité du traitement thrombolytique de l’accident ischémique cérébral a été
évaluée par plusieurs essais cliniques récents. Les résultats indiquent que le rt-PA
intraveineux est un traitement efficace de l’accident ischémique cérébral malgré un
risque d’hémorragie cérébrale grave. Ce traitement ne concerne qu’une minorité de
malades
soigneusement
sélectionnés
et
doit
être
utilisé
par
des
médecins
spécialement entraînés.
rt-PA-altéplase < 3 heures :
L’étude NINDS (partie II) [48] : Les résultats ont montré une évolution globale à 3
mois significativement en faveur du rt-PA et il y avait significativement plus
d’hémorragie cérébrale symptomatique à 36 heures sans augmentation du taux de
décès à 3 mois.
rt-PA-altéplase au-delà de 3 heures :
Les essais européens ECASS [49], ECASS II [50], de même que l’étude européenne
ATLANTIS A et B [51] n’ont pas réussi à répliquer le résultat de NINDS.
L’étude EPITHET: montré que le traitement par rt-PA par voie IV entre 3 et 6
heures n’est pas associé à une diminution de taille de l’IC par rapport au placebo, mais
par contre associé à une augmentation de la reperfusion et à un meilleur pronostic par
rapport au placebo justifiant une étude de phase III [52].
L’étude ECASS III : est une étude randomisée, en double aveugle et en groupes
parallèles qui a comparé rt-PA versus placebo, et qui a inclus 821 patients ayant eu un
IC entre 3 heures et 4,5 heures après le début des symptômes, dans 130 centres
européens. Les résultats montrent que le pronostic des patients à 3 mois est meilleur
(Rankin 0-1) dans le groupe traité par rapport au groupe placebo (52,4 % versus 45,2
%, p = 0,04 ; analyse en intention de traiter) [53].
59
Cependant, l’efficacité du traitement est d’autant plus importante que le
traitement
est
donné
tôt.
La
fréquence
des
hémorragies
intracrâniennes
symptomatiques est significativement plus importante dans le groupe rt-PA par
rapport au groupe placebo.
Registre SITS-ISTR : comparer le pronostic des patients thrombolysés dans les 3
heures à celui de patients thrombolysés entre 3 et 4,5 heures. Il n’a pas été trouvé de
différence significative en ce qui concerne les hémorragies cérébrales symptomatiques
(1,6 % versus 2,2 %), la mortalité (12,2 % versus 12,7 %) ou le handicap à 3 mois
(Rankin entre 0 et 2 ; 56,3 % versus 58 %) entre les 2 sous groupes [54].
1. Séquences des évènements avant la thrombolyse (<45 min)
[3.36.55] :
-
Examen du patient et évaluation des critères d’inclusion et d’exclusion.
Remplir le score de NIH à l’admission.
-
Parallèlement, faire prélever le bilan sanguin (NFS, plaquettes, TP, TCA, INR,
groupe RH, ionogramme sanguin, urée, créatinine plasmatique, glycémie, β
HCG selon le cas).
-
Recueillir la pression artérielle, les autres paramètres vitaux et la glycémie
capillaire.
-
Poser une voie veineuse avec 500 cc de sérum physiologique à 0,9% (de
préférence sur le bras non paralysé).
-
De façon concomitante, organiser la réalisation du scanner cérébral sans
injection ou d’IRM cérébrale.
-
Réaliser un ECG.
60
-
Informer le patient ou à sa famille et obtenir leur consentement écrit
(consentement inclus dans le dossier thrombolyse). Ne pas administrer le rtPA en cas de refus du patient ou de sa famille.
-
Lecture du scanner ou de l’IRM par le radiologue et le neurologue. Ne pas
administrer le rt-PA si présence d’une hémorragie intracérébrale, d’un effet
de masse ou des signes étendus d’ischémie dans plus d’un tiers du territoire
de l’artère cérébrale moyenne.
-
Revérifier
l’ensemble
des
critères
de
sélection
du
patient
(dossier
thrombolyse).
-
Recontrôler la pression artérielle. Si PAsytolique > 185 mmHg ou PA
diastolique
>
110
mmHg,
suivre
la
protocole
thérapeutique
anti-
hypertenseur. Si la pression artérielle ne peut être contrôlée malgré ce
traitement dans les délais, le patient ne doit pas être traité par le rt-PA.
-
S’assurer que le traitement peut être débuté dans un délai inférieur ou égal à
4 heures 30 min par rapport au début des symptômes cliniques.
-
Informer le neurochirurgien et le réanimateur de garde.
2. Traitement par rt-Pa: ACTILYSE® à l’USINV [3.16.35] :
Les conditionnements de l’Actilyse® disponibles sont des flacons de 10 mg, 20
mg, 50 mg. Chaque boite contient le solvant pour reconstitution du produit
Reconstitution du produit grâce au solvant fourni pour une dilution d’1 mg/ml,
on peut diluer le produit reconstitué dans du sérum physiologique jusqu’à un
minimum de 0.2 mg/ml.
-
Le traitement est débuté le plus précocement possible.
61
-
Dose totale de 0,9 mg/kg (maximum 90 mg) par voie veineuse stricte : bolus
initial de 10% de la dose totale à passer en 1 minute puis 90 % de la dose à
perfuser sur 60 minutes.
-
Prélever la dose calculée pour le bolus en fonction du poids du patient dans
une seringue de 10 cc, et l’injecter en IV lente sur 1 minute.
-
Surveillance étroite du patient: pression artérielle, examen neurologique,
langue et téguments (voire feuille de surveillance).
-
En cas de détérioration neurologique, céphalées aiguë, poussée d’HTA,
nausées ou vomissements, suspecter une complication hémorragique intracérébrale (voire prise en charge des complications).
-
Dépister les premières réactions d’hypersensibilité en surveillant étroitement
le patient: examiner régulièrement la langue et les téguments pendant et
jusqu’à 2 heures après la fin du traitement.
-
En cas d’apparition de signes d’hypersensibilité, interruption immédiate de la
thrombolyse (voire prise en charge des complications).
-
A la fin de la perfusion, prélever NFS-plaquettes, TP-TCA fibrinogène en
urgence.
3. Traitements associés
-
[3.16] :
Ne pas administrer d’aspirine, ni d’autres anti-plaquettaire, ni un antiinflammatoire non stéroïdien, ni d’héparine, ni un traitement anti-coagulant
oral pendant les 24 heures après la fin du traitement par rt-PA.
-
Dans le cas où un traitement par héparine ou un autre anti-coagulant est
indiqué après les 24 heures, réaliser au préalable un scanner cérébral sans
injection de produit de contraste, de façon à éliminer
une complication hémorragique intra-crânienne.
62
-
Eviter les injections intramusculaires, la pose de cathéter central, les
ponctions artérielles, la pose de sonde naso-gastrique ou de sonde intravésicale dans les 24 heures suivant la fin du traitement par rt-PA.
4. Procédure Thrombolyse Infirmier [3] :
4-1. Avant l’arrivée du patient :
• Prévenir le laboratoire d’hémostase qu’il va y avoir une thrombolyse et que l’on
va faire descendre un prélèvement. Les résultats doivent être communiqués au
plus vite.
• Préparer
le
matériel
pour
poser
une
deuxième
voie
veineuse
(sérum
physiologique) et de quoi prélever le bilan pré-thrombolyse: trousse UNV1
(ionogramme sanguin, NFS, TP, TCA, INR, groupe Rhésus et RAI, et Bêta HCG si
c’est une femme).
Si le patient vient des urgences et qu’il a déjà eu son bilan préparer le matériel
pour poser une deuxième voie veineuse et de quoi prélever le 2ème bilan post
thrombolyse.
• Préparer le dossier thrombolyse avec la feuille de surveillance.
• Récupérer les résultats biologiques.
• Une fois la décision de thrombolyse prise par le médecin, préparer le bolus
d’actilyse (injection en intraveineuse directe sur une minute) et la seringue
électrique (voir dosage prescrit). Dissoudre le flacon lyophilisat avec le solvant.
La solution obtenue est à utiliser pure 1 mg/1ml. Compter 2 ml d’actilyse en
plus, pour la purge de la tubulure de la seringue électrique.
• Avoir à proximité des ampoules de Loxen®, de Mopral®, d’actrapide®, de
Perfalgan®, Adrenaline.
• S’assurer que l’équipement standard de la chambre de soin continu est complet :
-
Scope fonctionnel et électrodes
63
-
Matériel d’aspiration fonctionnel
-
Matériel d’oxygénation
-
Bocal à urine
-
Une paire de bas de contention
-
Dans un plateau sur la table de nuit:
o Stérilium, bétadine (noter la date d’ouverture du flacon, validité
un mois après ouverture du flacon)
o Feuille de surveillance
o Une seringue électrique
4-2. A l’arrivée du patient [3.16] :
-
Accueillir le patient et l’installer tête à plat.
-
Le scoper et prendre ses paramètres: PA aux deux bras, pulsations,
température, saturation en oxygène, glycémie capillaire.
-
Perfuser le patient et effectuer le bilan sanguin. Descendre les tubes au
laboratoire en précisant qu’il s’agit d’une thrombolyse et en leur demandant
de nous communiquer les résultats au plus vite par téléphone.
-
Lorsque la décision de thrombolyser le patient est prise par le médecin, suivre
les prescriptions médicales.
4-3. Pendant la Thrombolyse [3.16] :
-
Prendre la tension artérielle au bras opposé à celui de la thrombolyse.
-
Utiliser la meilleure voie veineuses pour thrombolyser le patient.
-
Mettre un sérum physiologique en garde veine de la thrombolyse et
n’administrer aucun autre traitement par cette voie durant l’injection du
produit.
64
4-4. Surveillance du patient pendant et après la thrombolyse [3.16.35]:
-
La surveillance du patient thrombolysé commence à heure0.
-
toutes les 15 minutes pendant 2 heures.
-
toutes les 30 minutes pendant 4 heures.
-
puis toutes les heures pendant 24 heures.
-
laisser le patient tête à plat pour améliorer la perfusion cérébrale pendant 24
heures.
-
ne pas utiliser de moyens de contention si agitation du patient.
-
vérifier régulièrement la perméabilité de la perfusion.
-
surveiller pendant la thrombolyse et les trois heures suivantes des signes
d’allergie: urticaire, œdème lingual du coté hémiplégique, bronchospasme.
-
surveiller et détecter des saignements pendant et après la thrombolyse
(saignement buccal, gingivorragies, hématome sous cutané…).
-
ne pas oublier de mentionner tous vos actes sur le dossier thrombolyse du
patient.
5. Posologie [16] :
Dose totale = 0,9 mg/kg :
-
Bolus IV lent sur 1 mn = 10 % de la dose totale.
-
Puis 90 % de la dose en IV sur 1 heure.
-
La dose totale ne doit pas dépasser 90 mg.
Les patients sous aspirine peuvent être traités par rt-PA.
Pas de recommandations pour les autres anti-plaquettaires.
65
6. Complications du traitement par rt-PA :
6-1. Hémorragie cérébrale ou systémique :
Facteurs de risque d'hémorragie intracérébrale symptomatique sous rt-PA :
[27.56. 57.58.59] :
-
Age.
-
NIH élevé.
-
Score ASPECT ≤ 7 (voir annexe 7).
-
Leucoarïose.
-
Pression artérielle élevée et/ou hyperglycémie.
-
Présence d'un oedème cérébral ou d'un effet de masse.
-
Taux de plaquettes < à 150000/mm³.
-
Non respect des critères d'inclusion et d'exclusion.
-
Signes d'ischémie précoces sur le scanner sur plus du tiers du territoire de
l'artère cérébrale moyenne.
-
Présence de microsaignements sur les séquences d'écho de gradient.
CAT:
-
Arrêt immédiat de la seringue électrique de rt-PA (si traitement en cours).
-
Prévenir immédiatement le neurologue senior.
-
Investigations cliniques biologiques et radiologiques (scanner cérébral, bilan
biologique: NFS, hémostase, fibrinogène : trousse UNV2).
-
Préparer les solutés de remplissage si hémorragie systémique
-
Oxygénothérapie si besoin.
-
Correction des troubles de la coagulation à discuter avec l’hématologiste.
-
Administration de concentré plaquettaire, de plasma frais congelé ou de culots
globulaires si besoin.
6-2. Céphalées [3] :
-
Aiguë ou aggravation d’une céphalée préexistante.
-
Arrêter la perfusion d’ACTILYSE®.
-
Demander un scanner cérébral sans injection en urgence.
-
Si hémorragie, avis neurochirurgical.
66
6-3. Aggravation de l'état de conscience [3] :
-
Arrêter la perfusion d’ACTILYSE®.
Scanner cérébral sans injection en urgence et éventuellement EEG en urgence si
l’imagerie n’est pas modifiée.
-
Contrôle du bilan biologique: NFS-plaquettes, TP-TCA fibrinogène ionogramme
sanguin, glycémie, calcémie en urgence.
6-4. Convulsion :
Scanner cérébral sans injection en urgence.
•
Si la crise reste brève avec retour à l’état de conscience initial :
Urbanyl cp: 1/2 cp - 1/2 cp -1 cp pendant 7 jours
•
Si état de mal, crises subintrantes :
§
Si le RIVOTRIL est disponible :
-
Une ampoule de 1 mg (1 ml) en IV lente (3 - 4 min) puis 2 ampoules (2
ml) diluée dans 46 cc de sérum physiologique de NaCl 0.9 %. Le totale
de 48 cc à passer à la seringue auto pousseuse à vitesse de 2 cc/h et
passer en y 500 cc de SG 5 % / 24 h.
-
Si pas de seringue autopousseuse, on passe 2 ampoules de RIVOTRIL
dans 500 cc de en 24 h (débit 8 gouttes/min).
§
Si RIVOTRIL non disponible :
-
GARDENAL injectable flacon de 40 mg: Dose de charge est de 10
mg/kg sans dépasser un débit de 100 mg.
-
Exemple : Pour un poids de 60 kg, la dose de GARDENAL: 60 × 40 =
600 mg à passer dans 250 cc de SS 0.9 % en 30 min.
67
6-5. Réactions allergiques [3] :
-
Dépister les premières réactions d’hypersensibilité en surveillant étroitement le
patient: examiner régulièrement la langue et les téguments jusqu’à 2 heures
après la fin de la perfusion.
-
Arrêter la perfusion d’ACTILYSE®.
-
Administrer un traitement anti-allergique par voie intraveineuse: injecter
-
SOLUMEDROL® 120 mg en IV en perfusion sur 5 minutes ou –
-
Hydrocortisone 100 mg IV lente.
-
S’il apparaît des signes de choc anaphylactique ou d’œdème de Quincke utiliser
l’Adrénaline en injection IV lente par paliers de 0.1 mg, y associer un
remplissage par macromolécules.
-
Prendre si besoin toutes les mesures symptomatiques de réanimation.
-
Eviter dans la mesure du possible les catécholamines qui risquent de provoquer
les poussées hypertensives susceptibles d’augmenter le risque de complications
hémorragiques intracérébrales.
7. Critères d’Inclusions et d’Exclusions [8.35.36] :
7-1. Critères d’Inclusion :
•
Déficit neurologique focal dû à un accident ischémique cérébral.
•
Heure du début des symptômes.
•
Possibilité d’administrer le rt-PA dans les délais
(≤ 4 heures et 30 min).
•
Scanner (ou IRM) possible dans les délais (≤ 4 heures et 30 min).
•
Scanner (ou IRM) lu par radiologue et/ou neurologue.
•
Consentement accordé par le patient ou sa famille.
68
7-2. Critères d’Exclusions :
•
Les patients ne pouvant être traités dans les 4heures et 30 min.
•
Le scanner ou l’IRM cérébral montre une hémorragie ou un effet de masse
(secondaire à une tumeur, une malformation artérioveineuse ou autre).
•
Traitement anti-coagulant en cours (INR > 1,7).
•
Un traitement par héparine (ou HBPM à dose efficace) a été administré au
cours des 48 heures précédant l’accident ischémique cérébral et le TCA (ou
l’activité antiXa) est allongé.
•
Taux de plaquettes inférieur à 100 000 /mm3.
•
Autre accident vasculaire cérébral ou tout traumatisme crânien sévère dans
les 3 mois précédents.
•
Pression artérielle systolique > 185 mmHg ou pression artérielle diastolique
>
110
mmHg
au
début
de
la
thérapie
malgré
des
traitements
médicamenteux.
•
Déficit neurologique en voie de régression.
•
Déficit neurologique mineur.
•
Antécédents d’hémorragie intra crânienne, de malformation
artério-veineuse ou d’anévrysme intracérébral.
•
Le patient présente un syndrome méningé (même si le scanner est normal).
•
Glycémie inférieure à 0,5 g/l ou supérieure à 4 g/l.
•
Crise d’épilepsie lors de l’installation de l’accident ischémique cérébral.
•
Antécédents d’hémorragie digestive ou urinaire datant de moins de 14
jours.
•
Intervention chirurgicale majeure datant de moins de 14 jours.
•
Infarctus de myocarde récent (moins de 3 semaines).
•
Ponction lombaire ou compression d’un vaisseau non compressible datant
de moins d’une semaine.
69
•
Le score de NIHSS est supérieur à 22 ou il existe un coma profond, avec une
déviation forcée des yeux et une hémiplégie complète.
•
Le scanner ou l’IRM cérébrale montre des signes étendus d’ischémie
(atténuation de densité, effet de
•
masse supérieur au 1/3 du territoire de l’artère cérébrale moyenne).
•
Endocardite infectieuse.
•
Antécédents de péricardite datant de moins de 3 mois.
•
Refus du patient et de sa famille
•
Femme enceinte ou poste partum < 14 jours.
•
Handicap neurologique préexistant (patient dépendant, non ambulatoire).
•
Le patient présente une dissection intracrânienne.
•
Rétinopathie hémorragique.
•
Massage cardiaque externe traumatique récent.
•
Pancréatite aiguë.
•
Ulcères gastro-intestinaux documentés inférieurs à 3 mois.
•
Malformation artérielle ou veineuse.
•
Néoplasie majorant le risque hémorragique.
•
Hépatopathie
sévère,
y
compris
insuffisance
hépatique,
hypertension portale, varices oesophagiennes et hépatite évolutive.
•
Patient diabétique présentant des antécédents d’AVC.
•
Age < 18 ans ou > 80 ans.
70
cirrhose,
Prise en charge de la fibrillation auriculaire
1. Introduction
:
La fibrillation auriculaire (FA) constitue la première
cause d’infarctus cérébral
cardioembolique, responsable d’environ 50 % des cas [60]. Il s’agit le plus souvent
d’une FA non valvulaire.
2. Traitement anti-thrombotique
:
2-1. Données de la littérature :
Le risque annuel de récidive d’infarctus cérébral en présence d’une FA est
important et évalué à 12 % [61]. Le risque de récidive ischémique cérébrale précoce (2
premières semaines) est estimé entre 5 % et 8 % [62].
Dans la FA non-associée à une valvulopathie rhumatismale, certains facteurs de
plus haut risque de survenue ou de récidive d’AIC ont été identifiés [61] :
-
Age > 75 ans
-
Sexe féminin
-
HTA
-
Diabète
-
Insuffisance cardiaque
-
Antécédent d’infarctus cérébral constitué ou transitoire
-
Anomalies des parois ventriculaires gauches, dilatation de l’OG, écho de
contraste spontané ou thrombus auriculaire gauche.
-
Plaques aortiques > 4 mm d’épaisseur
Les critères CHADS2 (insuffisance cardiaque, hypertension, âge, diabète et ictus
[stroke, compte double], sont un système à points utile pour estimer l'incidence
annuelle des AVC.
71
Ce risque augmente d’un facteur 10 avec le total des points (score 6), autrement
dit: d’environ 1,9 % sans facteur de risque à 18,2 % en présence de tous les facteurs de
risque cités [63].
Les facteurs de risque «faible» (âge 65–75 ans, sexe féminin, cardiopathie coronaire et
hyperthyroïdie) peuvent eux aussi intervenir dans les cas limites [63].
Tableau IV: Risque d’accident vasculaire cérébral de patients en fibrillation
auriculaire non valvulaire [63].
Critères de risque CHADS2
Score
Anamnèse d’AVC ou de TIA
2
Age >75 ans
1
Hypertension artérielle
1
Diabète
1
Insuffisance cardiaque
1
Patients
Incidence annuelled’AVC
(n = 1733)
(% par an) (IC 95%)
Score CHADS2
120
1,9 (1,2–3)
0
463
2,8 (2–3,8)
1
523
4 (3,1–5,1)
2
337
5,9 (4,6–7,3)
3
220
8,5 (6,3–11,1)
4
65
12,5 (8,2–17,5)
5
5
18,2 (10,5–27,4)
6
Risque élevé
: score 3-6
Risque modéré : score 1-2
Risque faible
: score 0
SCORE ≥ 2 = Anticoagulation
72
2-2. Au plan thérapeutique :
a) À la phase précoce des infarctus cérébraux (< 48 heures) :
Aucune étude randomisée n’a fait la preuve du bénéfice du traitement
anticoagulant par l'héparine. L’étude HAEST [47] n’a pas montré de réduction des
récidives ischémiques précoces liés à la FA (AVCI < 30 h) sous héparine de bas poids
moléculaire à dose efficace (fraxiparine 100 UI/Kg x 2/ j) versus aspirine (160 mg/j).
La réduction significative des récidives ischémiques précoces sous héparine dans
l’étude IST [64] (dans le sous-groupe d’AVCI lié à la FA ) était presque complètement
contrebalancée par une augmentation significative des hémorragies intracérébrales
symptomatiques. De plus aucune de ces différentes études n’a montré de bénéfice du
traitement anticoagulant sur le devenir fonctionnel à 3 et 6 mois.
Dans le sous-groupe des AVCI liés à la FA, les études IST et CAST [65] ont
montré une tendance en faveur d’une réduction des récidives ischémiques sous
aspirine versus placebo (réduction de risque relatif de 21 %), sans augmentation du
risque de transformation hémorragique et avec une amélioration non significative du
pronostic fonctionnel à 6 mois.
b) A distance de l’installation de l’infarctus cérébral :
Il est maintenant clairement établi que les médicaments antithrombotiques sont
efficaces pour prévenir les accidents thromboemboliques chez les patients en FA.
Toutes
les
études
randomisées
prospectives
ont
montré
la
supériorité
des
antivitamines K (AVK) avec globalement une réduction du risque d’infarctus cérébral de
60 p. 100 par rapport au placebo, alors que celle liée à l’aspirine est de 20 p. 100.
[66].
Il n’existe que très peu de données permettant de comparer l’efficacité des
différentes doses d’anticoagulants. Les comparaisons indirectes des résultats des
essais thérapeutiques et des études observationnelles permettent toutefois d’estimer
73
qu’une protection maximale est obtenue pour une intensité d’anticoagulation avec un
international normalized ratio (INR) entre 2 et 3 [66.67].
Le
risque
d’événements hémorragiques majeurs est
augmenté
par les
anticoagulants oraux. Dans les essais thérapeutiques, le risque d’hémorragie
intracrânienne est globalement de 0,3 %/an et celui d’hémorragie extracérébrale grave
de 0,4 %/an. L’âge et l’intensité de l’anticoagulation sont les principaux facteurs
prédictifs de complications hémorragiques. Par ailleurs, les patients ayant des lésions
ischémiques cérébrales, notamment une leucoaraïose, sont également à risque de
complications hémorragiques cérébrales sous anticoagulants oraux [67].
L'association aspirine + Clopidogrel une alternative thérapeutique chez les
patients en FA mais non candidats à l'anticoagulation [68] à cause de :
•
risque hémorragique spécifique
•
jugement du médecin : AVK inappropriés
•
patient préfère ne pas recevoir d’AVK
Addition du Clopidogrel à Aspirine va réduire la probabilité de survenue
d’événement vasculaire majeur et d’AVC avec un risque acceptable hémorragie
majeure.
2-3. Attitude pratique à la phase aigue de l'AVCI :
Compte tenu du risque hémorragique (neurologique ou extra-neurologique) lié
au traitement anticoagulant (2-3 %/an de complications hémorragiques graves dans
les
essais
thérapeutiques
randomisés
[67]),
la
prudence
s'impose
quant
à
l’extrapolation des résultats des essais cliniques à la population générale.
C’est pour cela qu’il est important de mieux définir le risque individuel à la fois
lié aux récidives ischémiques et aux complications hémorragiques prévisibles et dans
tous les cas de bien rechercher d’autres causes d’AVCI notamment chez le sujet âgé.
74
Le respect absolu des contre-indications au traitement anticoagulant efficace est
primordial+++ :
-
neurologiques: déficit neurologique hémisphérique sévère (score de NIHSS >
15 et/ou troubles de la vigilance et/ou signes d’engagement : Babinski
bilatéral, Cheynes Stockes); hypodensité étendue (> 50 % ACM) ou
saignement ou effet de masse au scanner.
-
systémiques usuelles (hémorragies actives, anémie microcytaire inexpliquée,
insuffisance rénale (HBPM), allergie, coagulopathie, HTA non contrôlée).
§
Pour les manifestations ischémiques transitoires et les infarctus mineurs: (lésion
ischémique peu étendue sur la séquence de diffusion, sans composante hémorragique
sur le TDM initial et/ou sur la séquence d’IRM en écho de gradient et/ou NIHSS< 4).
v Patient hospitalisé :
→ Instauration d’un traitement anticoagulant efficace dès l’arrivée, par HBPM à doses
efficaces Innohep 175 x 1 UI/kg/j, Lovenox 0,1 ml/ 10 kg x 2 /jours ou Héparine
sodique 20 UI/Kg/h (TCA 2 à 3 fois le témoin).
Si AIT: démarrer en même temps les AVK (voir chapitre AVK).
Si infarctus mineurs: démarrer les AVK à J7 post AVC en l'absence d'aggravation
neurologique (voir chapitre AVK).
75
v Patient non hospitalisé :
Si AIT: Instauration d’un traitement anticoagulant HBPM à doses efficaces Innohep
175 x 1 UI/kg/j ou Lovenox 0,1 ml/ 10 kg x 2 /jours et démarrer en même temps les
AVK. Gérer la dose des AVK en fonction de l'INR et arrêt de l'HBPM dès que l'INR entre
2 et 3 (Donner au patient la carte AVK avec le numéro de Tél INFONEURO).
Si infarctus mineurs: Instauration d’un traitement par Aspirine 100 à 250 mg, si
nécessaire HBPM à doses préventive (déficit moteur d’un membre inférieur ou
alitement) et revoir le patient à J15 en consultation neurovasculaire: mettre le patient
sous HBPM à doses efficaces (Innohep 175 x 1 UI/kg/j ou Lovenox 0,1ml/10kg x 2
/j), démarrer en même temps les AVK (voir chapitre AVK) et gérer la dose des AVK en
fonction de l'INR avec arrêt de l'HBPM dès que INR entre 2 et 3 (Donner au patient la
carte AVK avec le numéro de Tél INFONEURO).
§
En présence d’une transformation hémorragique symptomatique ou d’un hématome
intra-infarctus :
→
HBPM
préventive
seule
(sans
aspirine)
en
prévention
des
complications
thromboemboliques, si déficit moteur d’un membre inférieur ou alitement (associé aux
bas anti-thrombotique et à la mobilisation précoce): Lovenox 4000 UI/j (soit 0.4 ml).
§
Dans les autre cas :
→ Instauration d’un traitement par :
Aspirine (100-300 mg/j oral ou IV) ou Clopidogrel si contre-indication à l’aspirine (1
comprimé par jour sans dose de charge).
Si déficit moteur d’un membre inférieur ou alitement, ajouter une HBPM à dose
isocoagulante en prévention des complications thromboemboliques: Lovenox 4000
UI/j (soit 0.4 ml).
76
2-4) A distance, en relais :
Avant de débuter les AVK, il est nécessaire de bien évaluer le rapport bénéfice / risque
individuel du traitement anticoagulant oral au long court chez un patient donné, en
fonction :
v de la qualité de l’observance et du suivi: troubles cognitifs, problèmes sociaux,
qualité et présence de l’entourage, institutionnalisation.
v du risque de chute: troubles de l’équilibre, intoxication alcoolique.
v des facteurs de haut risque de récidive ischémique: âge > 75 ans, sexe féminin,
HTA, diabète, insuffisance cardiaque, antécédent d’infarctus cérébral constitué
ou transitoire, anomalies des parois ventriculaires gauches, dilatation de l’OG,
écho de contraste spontané ou thrombus auriculaire gauche, plaques aortiques
> 4 mm d’épaisseur [61].
Lorsque le risque hémorragique supposé est trop important, un traitement
préventif par antiagrégant doit être préféré.
Pour les manifestations ischémiques transitoires et les infarctus mineurs :
Si AIT: Le Sintrom est démarrer à la phase aigue en même temps que l'héparine (patient
hospitalisé ou non hospitalisé).
Si infarctus mineurs :
-Patient hospitalisé: si l’état clinique du patient reste stable, relais précoce par Sintrom pour
un objectif d’INR entre 2 et 3 à partir de J7, en absence de contre-indication.
Sintrom 1/2 cp le premier jour, puis adapter en fonction des contrôles INR selon le protocole
d’administration.
-Patient non hospitalisé: arrêt de l' Aspirine et HBPM à doses préventive et mettre l' HBPM à
doses efficaces (Innohep 175 x 1 UI/kg/j ou Lovenox 0,1 ml/ 10 kg x 2 /j) avec en même
temps les AVK (Sintrom) à J15 en consultation neurovasculaire si l'état neurologique est stable
et gérer la dose des AVK en fonction de l'INR et arrêt de l'HBPM dès que INR entre 2 et 3
(Donner au patient la carte AVK avec le numéro de Tél INFONEURO).
77
§
En présence d’une transformation hémorragique symptomatique ou d’un hématome
intra-infarctus :
→ Respecter un délai de 2 semaines de stabilité clinique et radiologique, avant de
discuter du traitement soit par aspirine (le plus souvent) soit par AVK, en fonction de
l’évaluation du rapport bénéfice / risque.
Dans les autres cas à j 15 :
→ Si le scanner cérébral montre une composante de transformation hémorragique
(sans hématome intra-infarctus) et/ou un effet de masse important, ou si l’état
clinique du patient est instable, il faut respecter un délai supplémentaire de 1 semaine,
avec une nouvelle imagerie de contrôle (éventuellement répété jusqu’à amélioration),
et poursuivre l’association aspirine– HBPM préventive.
→ Si l’état clinique du patient est stable et que le scanner cérébral de contrôle ne
montre ni composante hémorragique ni effet de masse, discuter l’instauration des AVK
à dose efficace (Sintrom) ou la poursuite de l’aspirine en fonction de l’évaluation du
rapport bénéfice / risque.
3. Place de l’échographie cardiaque dans la FA [3.69.70] :
•
EChograhie doppler cardiaque par voie trans-thoracique (ETT) :
Devant une FA, une échographie cardiographie trans-thoracique doit être réalisée dans
tous les cas pour rechercher une cardiopathie ischémique (qui est une des principales
étiologies de la FA) et évaluer la fonction systolique du VG pour l’adaptation du
traitement antiarythmique en sachant que la présence d’une dysfonction du VG
constitue un facteur prédictif de risque plus élevé de récidive ischémique.
78
•
Echographie doppler cardiaque trans-oesophagienne (ETO) :
Pour ce qui concerne l’échographie cardiographie par voie trans-oesophagienne qui
constitue un examen invasif, ces indications sont :
-
tout sujet jeune < 60 ans chez qui une évaluation cardiaque est nécessaire
à la recherche d’une FA associée à une valvulopathie rhumatismale ou une
cause plus rare,
-
le sujet âgé > 60 ans uniquement lorsque les paramètres cliniques et ETT
ne permettent pas de bien définir le rapport bénéfice risque du traitement
anticoagulant au long cours (en pratique, il s’agit du patient chez qui le
traitement par anticoagulant comporte un risque élevé de complications
hémorragiques); cet examen peut être réalisé dans un second temps,
après discussion avec le cardiologue correspondant.
Dans les autres cas l’ETO n’est pas indiquée.
4. Traitement anti-arythmique :
Dans la très grande majorité des cas la fibrillation est très bien tolérée,
permettant une mise en place progressive des stratégies thérapeutiques. Cependant,
dans quelques cas, une situation d’urgence se présente, principalement chez les
patients qui avaient une cardiopathie sous-jacente et pour lesquels la perte de la
systole atriale aggrave encore la condition hémodynamique et conduit à l’insuffisance
cardiaque aiguë.
Il s’agit le plus souvent d’une insuffisance cardiaque gauche avec œdème ou
suboedème pulmonaire, parfois d’une insuffisance cardiaque globale avec signes
droits associés [71].
L’essentiel du traitement à ce stade est constitué par le ralentissement de la
fréquence cardiaque; ce simple facteur permet souvent d’améliorer la situation. On
utilise généralement les digitaliques pour obtenir ce ralentissement ; il est souvent
79
nécessaire d’associer des diurétiques, et un traitement anticoagulant est nécessaire
[71].
Pour tous les patients, il faudra d’emblée prévoir une ETT qui sera nécessaire
pour l’adaptation du traitement anti-arythmique en fonction de l’évaluation de la
fonction systolique du VG.
En pratique à la phase aiguë d’un infarctus cérébral [70.71.72.73] :
o Si la fréquence cardiaque moyenne est inférieure à 120 battement /min, avec une
bonne tolérance hémodynamique, cardio-respiratoire et neurologique, surveillance
simple (pas de traitement anti-arythmique en urgence) :
•
scope, FC, TA, FR, SatO2 (toutes les 2 heures).
•
douleur thoracique, signes d’insuffisance cardiaque gauche.
•
neurologique.
•
ECG au moins quotidien; si scope, 1 fois par jour pour guetter une réduction
spontanée.
•
o
biologie: enzymes cardiaques (Troponine) en fonction du terrain.
Si la fréquence cardiaque moyenne est supérieure à 120 battement /min : En
absence d’information précise échographique sur la fonction systolique cardiaque
(fraction d’éjection du ventricule gauche) : Digoxine(cp 0.25 mg): 1/2 à 1 cp x 1/j
selon la fonction rénale (surveillance en fonction du terrain, âge, adaptation en
fonction de la clérance de la créatinine).
Respect des contre-indications: hypokaliémie, hypercalcémie, hypoxie, acidose non
corrigée, blocs atrioventriculaires des 2émeet 3éme degrés non appareillés,
hyperexcitabilité
ventriculaire,
syndrome
de
Wolff
cardiomyopathie hypertrophique et cardiomyopathie restrictive.
Surveillance: potassium, fonction rénale.
80
Parkinson
White,
Traitement de l’insuffisance cardiaque par diurétiques si nécessaire (attention à
l’hypokaliémie).
Après évaluation de la fonction VG :
a. Si fonction systolique du ventricule gauche est normale :
Privilégier les bêtabloquants (Tenormine cp à 100 mg, ½ cp à 1cp/j ou Sectral
cp à 200 mg, 1/2 cp x 2/j puis adapter à la fréquence cardiaque) si :
•
AC/FA très rapide ;
•
syndrome coronarien associé.
Si contre indication aux bêtabloquants ou si AC/FA très irrégulière (alternance
d’espaces RR rapides et lents), préférer les inhibiteurs calciques (Isoptine cp 40 mg, 1
à 2 cp x 3/j).
b. Si dysfonction systolique ventricule gauche : maintenir Digoxine per os.
81
AVCI à la phase aiguë et AC/FA
Traitement anti-thrombotique
Respect des CI +++
AVCI mineur / AIT
Patient hospitalisé:
Héparine efficace d’emblée
et
• Sintrom en même temps si
AIT
• Sintromà J7 si AIC mineur
+ état neurologique stable
Autres AVCI
Patient non hospitalisé
• HBPM efficace + Sintrom en
même temps si AIT
• Aspégic+ (HBPM préventive
si déficit MI ou alitement)
relais AVK + HBPM efficace à
J15 si AVCI mineur
Transformation hémorragique avec
Hématome intra-infarctus?
Oui
Non
Aspégic 100 à 250 mg/j
HBPM préventif
(Lovenox 0.4 ml Sc / j)
mobilisation précoce
HBPM préventif seul
(Lovenox 0.4 ml Sc / j
TDM de contrôle à J15
Effet de masse ou transformation
hémorragique (sans hématome)
ou état clinique instable
Hématome intra-infarctus
Absence de transformation
hémorragique et/ou d’effet de masse
et
Etat clinique stable
Début AVK, après évaluation du
rapport bénéfice/risque individuel
Arbre décisionnel du traitement antithrombotique en cas d'ACFA à la phase aigue d'un
AVCI
82
AIC ET ACFA
Prise en charge des troubles de rythme
à la phase aiguë
Fc > 120/min:
Ralentir la fréquence
cardiaque +++
Fc < 120/min et
bonne tolérance:
Surveillance simple
Avant les résultats de l’ETT
Digoxine 1/ 2à 1cp /j selon la fonction
rénale
+ Traitement (IEC + duiretique) si
Insuffisance cardiaque
Après évaluation de la fonction VG par ETT
-Si fonction systolique normale ou
altération de la fonction diastolique:
-Si dysfonction systolique modérée
.maintien de la Digoxine orale
-Privilégier les β-bloquants si:
.AC/FA très rapide,
.Accélération importante à l’effort,
.Syndrome coronarien associé,
-Privilégier les ICalciques si:
.CI aux β-bloquants
.AC/FA très irrégulière
Isoptine 40, 1 à 2 cp x 3/j
Tenormine 50, ½ cp x 2/j ou
Sectral 200, ½ cp x 2/j,
Puis adapter à la Fc
Arbre décisionnel du traitement antiarythmique en cas d'ACFA à la phase aigue d'un
AVCI
83
Dissection des artères cervicales
1. Diagnostic :
Le diagnostic doit être évoqué face à un accident ischémique transitoire ou
constitué (scanner), quand un ou plusieurs des éléments suivants sont présents [74]:
ü Sujet jeune (< 55 ans) sans facteur de risque vasculaire.
ü Pas d’autre cause évidente d’AIC.
ü Traumatisme crânien ou cervical ou activité énergique récente.
ü Signes locaux (qui peuvent être isolés) :
o douleurs (céphalées, algies faciales, cervicalgies),
o atteinte ipsilatérale des derniers nerfs crâniens,
o signe de Claude Bernard-Horner ipsilatéral,
o acouphènes pulsatiles.
Le diagnostic de certitude de dissection repose sur la visualisation
d’un
hématome de paroi soit à l’échographie des artères cervicales soit à l’IRM cervicale
coupes axiales et/ou cérébrale [74].
Devant une suspicion de dissection (céphalées, cervicalgies, signe de ClaudeBernard-Horner) il faut orienter les demandes d’examens complémentaires en fonction
de la clinique. La chronologie habituelle des examens est [74.75] :
Echodoppler des vaisseaux du cou permet rarement d’affirmer l’hématome de
paroi (élargissement de l’artère et sténose anéchogène). Il peut montrer une occlusion
ou une sténose anéchogène (le plus souvent de siège sus-bulbaire dans les dissections
de l’artère carotide extracrânienne, en V3 ou V2 pour les dissections de l’artère
vertébrale), ou des signes hémodynamiques d’aval et d’amont. Il peut être normal.
Puis IRM cérébrale avec ARM vaisseaux cou + crâne et coupes axiales cervicales
en séquence FAT SAT T1.
84
Sur la demande doivent être précisé la clinique + le résultat de l’écho-doppler.
L'IRM et l’ARM permettent la visualisation directe de l’hématome et son extension, son
retentissement sur la lumière et sur le flux intracrânien. L’IRM peut parfois être pris en
défaut dans les dissections vertébrales et l’est fréquemment dans les dissections
intracrâniennes.
L’angioscanner,
quand l’IRM
n’est
pas accessible,
permet
de
visualiser
l’hématome de paroi et la lumière résiduelle.
L’artériographie conventionnelle est rarement indiquée mais reste nécessaire,
après avis spécialisé, en cas de doute diagnostique, particulièrement dans les
dissections vertébrales ou intracrâniennes. Elle peut aussi détecter de façon plus
sensible que l’angio-MR une dysplasie fibromusculaire associée (20 % des cas).
En cas de suspicion de dissection intracrânienne vertébrales ou carotidienne une
ponction lombaire à la recherche d’une hémorragie méningée ou d’un liquide
xanthochromique doit être réalisée. Leur présence contre-indique l’utilisation des
anticoagulants.
2. Traitement:
2-1 Traitement antithrombotique:
Un traitement antithrombotique est recommandé devant une dissection artérielle
cervicale compliquée d’AIT ou d’infarctus cérébral [67].
Les données de la littérature sont insuffisantes pour définir un choix entre un
traitement par antiagrégant ou par anticoagulant. Il n’est pas recommandé de
poursuivre un traitement par anticoagulant au-delà de 6 mois [67]. Un traitement par
antiagrégant au long cours peut être envisagé en cas d’anomalies persistantes de la
paroi artérielle [67].
L'anticoagulation est justifiée si [75.76]:
85
•
sténose serrée;
•
occlusion avec risque d'embolisation avant recanalisation;
•
un peudoanévrisme;
•
thrombus dans la lumière artérielle;
•
présence
de
multiples
lésions
ischémiques
dans
le
même
territoire artériel ou des signaux suggèrent un mécanisme embolique sur
Doppler transcrânien.
L'aspirine peut être proposée si [75.76] :
•
infarctus étendu avec risque de transformation hémorragique;
•
contre indication d'anticoagulation;
•
dissection intracrânienne (hémorragie méningée).
2-2 En pratique [75] :
Dissection extracrânienne récente (< 1 mois) : anticoagulation efficace jusqu’à
réalisation d’une nouvelle IRM/angio-RM et/ou écho-Doppler cervical (en moyenne à 3
mois). Si l’artère a récupéré une morphologie normale ou reste occluse : relais par
antiagrégant pour 1 an. Si l’artère présente une sténose, des irrégularités pariétales ou
un anévrysme, poursuite des anticoagulants 3 mois, jusqu’à une nouvelle imagerie
puis relais dans tous les cas par antiagrégant pour 1 an ou plus s’il persiste des
anomalies pariétales.
En cas de contre-indication aux anticoagulants (infarctus massif avec troubles de
la
vigilance,
infarctus
hémorragique,
HTA
non
contrôlée,
contre-indications
systémiques usuelles) : aspirine (100 à 300 mg/j).
Dissection intracrânienne intraduremèrienne révélée par un AIT ou AIC :
antiagrégant type aspirine 100 à 300 mg/j, à maintenir au long cours en cas de
persistance d'irrégularité de la lumière artérielle.
86
L’utilisation des anticoagulants se discute au cas par cas (risque d’hémorragie
sous-arachnoïdienne).
Le traitement anticoagulant à la phase aigue repose sur les HBPM ou HNF à la
seringue électrique (TCA : 2 - 3 le témoin) pendant 7 à 15 jours puis relais par AVK
sera effectué.
2-3.Traitements
chirurgicaux
et
endovasculaire
exceptionnellement
indiqués :
Il n’y a pas actuellement d‘indication retenue au traitement chirurgical ou
endovasculaire des dissections [68.75].
3. Facteurs de risque de récidive [76] :
•
Age jeune
•
Antécédent familial de dissection
•
Syndrome d'Ehlers-Danlos vasculaire
•
Dysplasie fibro-musculaire
4. Protocole IRM et ARM pour le diagnostic de dissection
cervicale [75]:
•
Séquence T1 axiale centrée sur les vaisseaux cervicaux avec présaturation
artérielle (et/ou en annulation du signal de la graisse) : visualisation des signes
directs
de
dissection
(hypersignal
excentrique
circonscrivant
la
lumière
résiduelle en vide de signal en cas de sténose, hypersignal de l’artère avec
augmentation du calibre externe de l’artère en cas d’occlusion).
•
Séquence axiale T2 ou FLAIR et en diffusion, pour l’analyse du parenchyme
cérébral.
87
•
Séquence angiographique (tronc supra-aortique et polygone de willis) : ARM
temps de vol 3D et/ou avec injection de gadolinium (rétrécissement segmentaire
ou occlusion, présence de redondances artérielles, aspect de dysplasie
fibromusculaire). L’ARM temps de vol permet aussi de visualiser les artères du
polygone de Willis et les anomalies de flux.
En cas d’interruption du flux carotidien, une séquence temps de vol 2D (plus
sensible au flux lent) permet de trancher entre sténose serrée de la carotide et
occlusion.
88
Dissection artérielle
Dissection extracrânienne
récente (< 1 mois)
Dissection intracrânienne
intradurmèrienne
Anticoagulant pendant 3
mois
Antiagrégant au long cours
Nouvelle IRM/ angioRM
et/ou écho-doppler cervical
3 mois
Morphologie normale
ou reste occluse
Sténose, irrégularité
pariétale ou un anévrysme
Antiagrégant pour 1 an
Anticoagulation pendant
3mois
Nouvelle imagerie +
antiagrégant pour un an
ou plus
Arbre décisionnel en cas de dissection artérielle
89
Bilan étiologique des AVC ischémiques du sujet
jeune [77]
1. Le bilan initial à réaliser dans tous les cas :
Imagerie :
Exploration du parenchyme :
IRM cérébrale : c’est l’examen à réaliser dans le bilan de première intention car
la multiplicité des séquences disponibles permet une exploration complète du
parenchyme cérébral et oriente vers l’étiologie.
Exploration artérielle :
Angio-IRM des troncs supra-aortiques et du polygone de Willis : examen à réaliser
dans le bilan de première intention. Des coupes axiales cervicales en séquence T1 avec
suppression de graisse seront réalisées pour la détection des dissections des artères
cervicales.
ou
Angio-Scanner des troncs supra-aortiques : en cas de non accessibilité ou contre
indication à l’IRM, l’association du scanner cérébral et de l’angio-scanner des TSA
permettra de réaliser un bilan satisfaisant avec une excellente exploration des artères
intra et extra-crâniennes, une bonne sensibilité pour le diagnostic de dissection et de
sténose athéromateuse et pourra faire suspecter le diagnostic d’angéite cérébrale et
l’écho-doppler des troncs supra-aortiques : seule technique utilisable en pratique
quotidienne qui permet d’explorer la paroi artérielle. Il est couplé avec le doppler
trans-crânien pour l’exploration des artères intra-crâniennes.
90
Cardiologie
Exploration rythmique:
ECG systématique et monitoring ECG indispensable les premiers jours pour les
patients hospitalisés.
Exploration morphologique :
Échographie cardiaque Trans-Thoracique : elle sera discutée si une étiologie
semble d’emblée évidente (par exemple dissection artérielle).
Biologie
-
NFS, plaquettes
-
Glycémie à jeun
-
Bilan électrolytique
-
CRP
-
Bilan de coagulation : TP, TCA, fibrinogène
-
Troponine
-
Bilan lipidique à jeun (Triglycérides, Cholestérol total, HDL et LDL)
-
Fonction rénale (clairance de la créatinine et protéinurie recherchée à la
bandelette)
-
Bilan
hépatique
(transaminases,
gamma
glutamyl
transférase
et
phosphatases alcalines)
-
ßHCG seront dosés chez toutes les femmes.
Recherche de toxiques (Cannabis, Cocaïne, Amphétamines et Opiacés) :
dosages sanguins ou urinaires systématiques, mais à discuter si étiologie
d’emblée évidente (dissection). Ces tests peuvent n’être positifs que pendant
quelques heures.
91
2. Les examens de deuxième intention, réalisés en l’absence d’étiologie
trouvée au bilan initial ou en complément de ce bilan :
Imagerie
Exploration artérielle :
Artériographie cérébrale (discutée au cas par cas).
Cardiologie
Exploration rythmique :
Holter ECG : il sera réalisé en l’absence d’étiologie évidente. Il n’est pas indiqué
si l’ECG de repos montre une AC/FA. Il faut privilégier les enregistrements de longue
durée, ou à défaut répéter les enregistrements Holter ECG ou prolonger le monitoring.
Exploration morphologique :
Radiographie Pulmonaire: doit être effectuée en deuxième intention, elle apporte
des éléments d’information indispensable sur la morphologie cardiaque et le
parenchyme pulmonaire (malformation artério-veineuse pulmonaire par exemple).
Échographie-doppler
cardiaque
Trans-Oesophagienne
(ETO)
:
proposée
en
complément de l’ETT.
L’ETO est supérieure à l’ETT pour la recherche des principales étiologies
cardioemboliques (exploration de l’oreillette, du septum iner-auriculaire et de la
crosse de l’aorte).
En présence d’une AC/FA, l’ETO sera discutée dans le cadre du bilan étiologique
d’une cardiopathie sous-jacente.
Si la réalisation de l’ETO est contre indiquée, un angio-scanner cardiaque ou une
angio- IRM cardiaque pourront être proposés.
92
Biologie
v Examens biologiques usuels :
•
Hémoglobine glyquée chez les patients diabétiques
•
Hémocultures en cas de fièvre.
v Ponction Lombaire: doit être réalisée lorsqu’une étiologie infectieuse ou
inflammatoire est suspectée. Une réaction cellulaire modérée est habituelle au
décours d’un infarctus cérébral et ne doit pas faire systématiquement évoquer
un mécanisme infectieux ou inflammatoire.
v Sérologies VIH et Syphilitiques : après un interrogatoire sur l’exposition aux
risques et accord du patient.
v Bilan immunologique : à réaliser sur des arguments cliniques ou biologiques
d’orientation:
•
Dosage des Anticorps Anti Nucléaires
•
Complément, Facteur Rhumatoïde
•
Cryoglobulines
•
Électrophorèse des protéines sanguines et urinaires
•
Immuno électrophorèse des protéines sériques
•
Anticorps Anti SS-A, Anticorps Anti SS-B, Anticorps Anti Sm
•
Anticorps Anti-cytoplasme des Polynucléaires (c-ANCA et p-ANCA)
•
enzyme de conversion de l'angiotensine
•
Complété par des sérologies hépatite B et C, VIH et sérologie Borrelia
Burgdorferi.
93
v Bilan de thrombophilie :
- Recherche d’un Syndrome des Anti Phospholipides (préciser sur la demande les
3, et demander un dosage quantitatif) :
• Anticorps Anti Cardiolipine
• Anticoagulant Circulant Lupique
• Anticorps anti ß2-GP1.
Un résultat négatif doit être contrôlé à distance.
Le diagnostic de SAPL ne sera définitivement retenu qu’après une deuxième
analyse à 12 semaines du premier diagnostic biologique.
- Recherche d'un déficit en protéine C, S, Antithrombine III.
- Résistance à la Protéine C Activée (RPCA) et mutation Leiden du Facteur V.
- Mutation G20210A du gène de la Prothrombine:lorsqu’un mécanisme d’embolie
paradoxale au travers d’un Foramen Ovale Perméable est évoqué (rarement
confirmé).
v Électrophorèse de l’hémoglobine : réalisée si facteurs ethniques prédisposants
ou anomalies biologique évocatrices.
3. Les examens de troisième intention, réalisés plus rarement
mais avec un impact thérapeutique :
Imagerie
Exploration artérielle :
Angiographie par voie intra-artérielle: L’angiographie conventionnelle à visée
diagnostique n’est réalisée qu’exceptionnellement, du fait de son caractère invasif et
de ses complications potentielles.
94
Elle ne devra être pratiquée qu’en cas de doute diagnostique, en particulier pour
les suspicions de dissections, de dysplasie fibromusculaire et de vasculopathies
cérébrales, ne pouvant être affirmées par les trois examens précédemment décrits
(ARM, Angio-Scanner et Écho-doppler) et après une lecture contradictoire de
l’ensemble des examens non invasifs réalisés n’aboutissant pas à une analyse
consensuelle.
Séquences T1 en coupes axiale haute résolution avec antenne de surface, avec
saturation des flux et de la graisse après gadolinium, pourrait confirmer une angéite,
en montrant la prise de contraste et l’épaississement de la paroi artérielle.
Scanner thoracique à la recherche d’une malformation artério-veineuse pulmonaire
(Maladie de Rendu Osler).
Exploration du parenchyme :
Spectroscopie
RM
:
pourra
être
réalisée
en
cas
de
suspicion
de
mitochondriopathie ou d’autre maladie métabolique.
Biologie
Le dosage plasmatique de l’homocystéine totale est réalisé en troisième
intention car son rôle reste discuté et la supplémentation vitaminique en cas
d’hyperhomocystéinémie modérée n’a pas fait la preuve de son efficacité en prévention
secondaire.
95
• Un taux très élevé d’homocystéine plasmatique (>100μmol/l) doit faire évoquer
l’existence d’un déficit en Cystathionine ß synthase (CBS) ou en Méthionine Tétra
Hydro Folate Réductase (MTHFR) ou encore une anomalie du métabolisme de la
vitamine B12. Un dosage urinaire de l’homocystinurie, la recherche d’une acidurie
méthylmalonique, des tests fonctionnels ou des études génétiques permettront de
préciser ce déficit. Même si ces anomalies sont extrêmement rares, des traitements
efficaces existent (vitamines).
• L’hyperhomocystéinémie modérée (<30μmol/l) est un facteur de risque lié au
développement de l’athérosclérose, elle est aussi retrouvée dans les dissections
artérielles.
Dosage des lactates et des pyruvates sanguins à jeun et en post prandial : à
réaliser si une mitochondriopathie est suspectée. Les lactates seront aussi dosés dans
le LCR. Amoniémie sanguine et analyse des gaz du sang : à réaliser si une anomalie du
métabolisme de l’urée ou des acides aminés est suspectée. En cas d’anomalie ces
examens pourront être complétés par une chromatographie des acides aminés.
La mutation acquise (V617F) JAK2 sera recherchée en cas de polyglobulie ou
thrombocytémie.
Biopsies
Biopsie de peau : indiquée devant la suspicion d’un syndrome de Sneddon et
chez les patients avec une forte suspicion de CADASIL malgré un test génétique
négatif.
Biopsie
musculaire
:
indiquée
devant
la
forte
suspicion
clinique
d’une
mitochondriopathie malgré la négativité des analyses de première et de deuxième
intention.
Biopsie cérébrale et leptoméningée : indiquée devant la suspicion clinique d’une
angéite cérébrale en l’absence d’éléments paracliniques confirmant cette hypothèse.
Biopsie de l’artère temporale superficielle : indiquée devant la suspicion d’une
artérite à cellules géantes temporale, exceptionnelle chez le sujet jeune.
96
ACCIDENTS VASCULAIRES HEMORRAGIQUES
97
Hématomes intracérébraux
1. Introduction:
Les hématomes intracérébraux sont consécutifs à une extravasation aiguë de
sang dans le parenchyme cérébral. Elles peuvent être spontanées ou primaires, par une
atteinte des petites artères ou artérioles liée à l’hypertension artérielle ou à une
angiopathie amyloïde, ou secondaires à un traumatisme cérébral, une rupture
d’anévrisme, une malformation artérioveineuse, un cavernome, une phlébite cérébrale,
une fistule durale, une artérite cérébrale, une tumeur, une coagulopathie, ou encore à
une prise de toxique [78].
Les hémorragies cérébrales représentent 10 à 30 % de la totalité des accidents
vasculaires cérébraux (AVC). Elles sont à l’origine d’une très lourde morbimortalité : 30
à 50 % de décès et seulement 20 % de patients indépendants à 6 mois [78].
2. Complications de l'hémorragie cérébrale [79] :
Complications générales :
§
Complications thromboemboliques veineuses: phlébites des membres inférieurs
et embolie pulmonaire, lésions cutanées a type d’escarre.
§
Troubles de déglutition, eux-mêmes responsables d’infections pulmonaires par
inhalation.
§
Sondage vésical, indiqué en cas de rétention urinaire, peut être à l’origine
d’infections urinaires.
Complications neurologiques :
§
L’augmentation de volume de l’hématome : Près de 40 % des patients présentent
sur des scanners cérébraux successifs une augmentation de plus d’un tiers du
volume de leur HC dans les trois premières heures.
98
§
L’hypertension intracrânienne :
Facteur majeur de mortalité.
Elle peut être la conséquence de l’augmentation de volume de l’HC, de l’œdème
cérébral réactionnel, et peut être aggravée par une hydrocéphalie obstructive.
§
L’inondation ventriculaire : est également associée à une importante mortalité,
probablement par le biais de l’hydrocéphalie ou par l’effet de masse sur les
structures paraventriculaires.
§
Les crises d’épilepsie. S’observent dans environ 10 % des HC, et surviennent le
plus souvent au cours des deux premières semaines [dans les 24 premières
heures pour 57 % des cas].
3. Pronostic :
Les facteurs de mauvais pronostic sont [80] :
• L’âge
• Les troubles de la conscience initiaux
• Une localisation profonde de l’hématome
• Un volume > 40 ml.
Le volume (ml) est estimé par la formule : Vol = 0,5 ABC (ABC sont les diamètres
dans les 3 plans exprimés en mm et divisé par 1 000 pour obtenir des millilitres) [81].
99
4. Prise en charge :
4-1. Mesures générales :
§
Admission en unité neurovasculaire : L’efficacité de ces unités neurovasculaires
(UNV) a été démontrée dans des études comparant l’hospitalisation en UNV à
celle en service de soins classique. Ronning en 2001 a ainsi mis en évidence une
réduction de mortalité qui passe de 63 à 39 % en UNV à 1 mois, et une
augmentation du taux de patient pouvant retourner à domicile (27 % versus 14 %
en unité classique) [82].
Cette approche thérapeutique repose sur la même surveillance et la correction
des constantes vitales que pour l’AVC ischémique et sur une prise en charge
précoce de la rééducation.
§
Une position allongée avec tête surélevée d’au moins 30° est préférable [83].
§
Contrôle de la pression artérielle [84.85.86.87] :
o L’HTA à la phase aiguë d’une hémorragie cérébrale est fréquente.
o L’élévation de la pression artérielle doit être maintenue sous surveillance,
sauf si :
o persistance à 2 mesures répétées à 10 min d’intervalle; d’une PAS > 140
mmHg et/ou PAD > 90 mmHg.
L'Etude INTERACT I (Intensive Blood Pressure Reduction in Acute Cerebral
Haemorrhage) et l'etude ATACH (Antihypertensive Treatment in Acute Cerebral
Hemorrhage) a montré que le traitement agressif de l'HTA en cas d'hématome est
cliniquement possible, bien toléré et semble réduire l'augmentation du volume de
l'hématome qui s'associe avec un haut risque de mortalité et de morbidité. Un plus
grand essai randomisé est encours pour confirmer les premiers résultats (INTERACTII).
100
Modalités de traitement
•
En cas de traitement de l’hypertension artérielle, il est recommandé d’utiliser
préférentiellement la perfusion intraveineuse (IV) pour un ajustement
tensionnel précis.
•
Les voies intramusculaire et sublinguale sont à éviter.
•
L’utilisation préférentielle de la Nicardipine à la seringue électrique est
recommandée, en évitant les doses de charge.
•
Objectif: TA ≤ 140 / 90 mmHg
Surveillance de la PA : toutes les 15 min jusqu’à atteinte de l’objectif, puis toutes
les 30 min pendant 6 h puis toutes les h ; neurologique : intensité du déficit, vigilance,
pupilles toutes les heures.
§ Contrôle de la glycémie: insuline si hyperglycémie > 1,8 g/l [78.87].
§ Contrôle de l'hyperthermie: Température ≥ 37,5°C [38].
§ Surveillance hémodynamique (monitoring, TA, pouls, saturation O2) [88].
§ Reprise progressive de l’alimentation ; sonde nasogastrique si troubles de
déglutition ou troubles de conscience.
§ Dépistage et traitement des complications.
§ Prévention thromboembolique veineuse:
o Les bas de contention assurent la prévention de thromboses veineuses
profondes dans la phase initiale [88].
o Prévention par HBPM doit être envisagée rapidement (dès J2 ou 48 heures
de stabilité clinique) [89].
§ Scanner cérébral à la moindre aggravation neurologique.
§ Traitement des crises d'épilepsie.
§ Contrôle de la pression intracrânienne [88.90.91] :
101
o Osmothérapie: mannitol 20 % ou 10 % (0,25 - 0,5 g/kg toutes les 4 h)
réservé aux hématomes avec effet de masse (déviation structures
médianes > 5 mm), ou aux patients s’aggravant et présentant des signes
cliniques d'HIC. On évitera de le maintenir au-delà de 3 à 5 jours.
o Si nécessaire, introduction de furosémide (10 mg/2-8 h) avec une
surveillance biquotidienne de l’osmolalité.
4-2. Surveillance neurologique [79] :
§ NIHSS
§ Etat de conscience
§ Pupille
§ Signes d'HIC
En cas d’un probable pronostic défavorable (âge avancé du patient, hémorragie
étendue, complications extracérébrales, …), un entretien approfondi avec la famille est
nécessaire afin de discuter de possibles limites thérapeutiques. Toute décision en
faveur ou contre un passage en réanimation ou une intervention neurochirurgicale doit
être clairement indiquée dans le dossier du malade.
4-3. Surveillance radiologique [3] :
Pour confirmer le pronostic :
§
Un scanner cérébral en urgence si au cours de la surveillance apparaissent :
aggravation du NIHSS, apparition ou aggravation d’une confusion, de troubles de
la conscience, de vomissements ou de céphalées.
§
Une imagerie de contrôle (scanner cérébral) au 2e jour en principe permet
d’évaluer l’augmentation de volume (environ 30 % des cas).
102
Pour définir le mécanisme étiologique de l’hématome :
•
L’IRM cérébrale fait en règle générale partie du bilan initial et sert à déterminer
o une possible microangiopathie cérébrale sous-jacente
o une angiopathie amyloïde
o une cavernomatose multiple
o une thrombose veineuse cérébrale +++
•
L’artériographie diagnostique est réalisée au cas par cas (sujet jeune, aspects
inhabituels de l’hématome ou de la symptomatologie) à la recherche
o D'un anévrisme artériel
o D'une malformation artérioveineuse cérébrale
o D'une fistule durale
o D'une vascularite
o D'une thrombose veineuse cérébrale
o D'anévrisme mycotique
•
Le bilan vasculaire complémentaire ne se distingue pas de celui des autres AVC,
y compris
o Le bilan sanguin de base (recherche facteurs de risque cardiovasculaires
en général ; extension du bilan chez le sujet jeune (syndrome
inflammatoire, toxiques, etc).
o ETT pour recherche de stigmates secondaires de l’HTA
o ETO uniquement en cas de suspicion d’endocardite
4-4. Conduite à tenir en cas d’aggravation :
•
Réaliser un scanner de contrôle
•
Si troubles de la vigilance ou urgence vitale: contacter le Service de Réanimation.
•
Discussion collégiale d’un possible transfert au service de neurochirurgie ou à la
réanimation (dérivation ventriculaire, évacuation de l’hématome).
103
4-5.
Les
indications
du
traitement
neurochirurgical
des
AVC
hémorragiques :
La décision de traitement neurochirurgical repose sur :
Des critères cliniques :
Âge du patient, traitement en cours, en particulier anticoagulant, niveau de vigilance
(score de Glasgow), taille pupillaire, évolutivité.
Des critères neuroradiologiques :
Taille et siège de l’hématome, hémorragie sous-arachnoïdienne associée, effet de
masse, taille des ventricules.
Il existe une indication d’intervention :
v Hématome du cervelet [80]
L’évacuation de l’hématome peut être envisagée dans les cas suivants :
§
Hématome > 3 cm avec hydrocéphalie,
§
Coma (de durée inférieure à 2 heures si le coma est profond)
§
Compression évolutive du tronc cérébral.
§
L’hydrocéphalie
par
obstruction
du
4ème
ventricule
est
un
argument
d’intervention (dérivation ventriculaire externe ou ventriculo-cisternostomie
endoscopique) chez les patients dont l’état clinique s’aggrave, vigilants ou avec
troubles modérés de la vigilance et en l’absence de signes de compression du
tronc cérébral.
104
v Hémorragie cérébrale lobaire :
L’évacuation de l’hématome peut être envisagée [88] :
•
1cm de surface
•
En cas d’aggravation clinique en l’absence de contre-indication liée à l’état
général.
Il n’y a pas d’indication neurochirurgicale [80] :
§
En cas d’hématomes de petite taille (< 10 cm3) ou de déficit neurologique
mineur,
§
Chez les patients ayant un hématome hémisphérique et un score de Glasgow ≤
4.
§
Pour tous les autres cas d’hémorragie cérébrale, la meilleure thérapeutique reste
imprécise.
5. Traitement des hématomes sous antithrombotiques [80] :
La conduite à tenir en cas d’HC sous antithrombotiques doit être évaluée en
fonction du bénéfice potentiel de l’arrêt du traitement, et du risque d’accident
thrombotique (qui dépend essentiellement de l’indication du traitement et du type de
traitement : antiagrégants plaquettaires, AVK, héparines, thrombolytiques, etc.).
Les moyens d’action reposent sur :
1. l’arrêt de la prise du traitement anticoagulant ou antiagrégant :
- effet rapide (4 - 6 heures) s’il s’agit d’une héparine non fractionnée
Intraveineuse
- plus lent (8 - 12 heures) pour une injection sous-cutanée et >24 heures pour
les héparines de bas poids moléculaire.
- Plusieurs jours pour les antiagrégants;
105
2. l’utilisation d’antagonistes spécifiques (sulfate de protamine pour l’héparine
non fractionnée, vitamine K, plasma frais, facteurs spécifiques de la coagulation.
Dosage TP et INR
Arrêt du traitement anticoagulant oral
Administration urgente de vitamine K
(10 à 20 mg en IV lente)
Contrôle TP, INR à la 6éme heure
Si valve cardiaque mécanique
Héparine (1,5 mg/ Kg/j au PSE
Dosage TCA à H+4 (objectif à 1,5 ×
le témoin)
Contrôle TP, INR à H+6
(Objectif TP>70%, INR<1,5)
Arbre décisionnel en cas de surdosage d'AVK
6. Le suivi:
Le suivi neurologique des hémorragies cérébrales consiste à revoir les patients
généralement à un délai de 3 mois après leur hospitalisation avec les résultats d’une
IRM de contrôle. Au moment de la sortie du patient, une demande d’IRM/ARM (T1, T2,
T2*, FLAIR, ARM) doit être prescrite. L’IRM devrait être effectuée en externe,
idéalement durant la semaine avant la consultation de suivi.
106
Hémorragies sous arachnoïdiennes
1. Introduction :
L'hémorragie sous-arachnoïdienne (HSA) ou hémorragie méningée (HM) est une
extravasation sanguine au sein des espaces lepto-méningés. Elle représente 5 % des
accidents vasculaires cérébraux avec une morbi-mortalité élevée [92].
2. Diagnostic de HSA :
2-1. Clinique :
Patient conscient :
• Céphalée brutale intense et prolongée
• Sensation de malaise
• Migraineux: céphalée inhabituelle
• Syndrome méningé
Patient comateux :
•
Perte de connaissance transitoire:
o Hypoperfusion transitoire (HIC)
o Crise convulsive
•
Trouble de conscience prolongée:
o Etat de mal clinique ou infra clinique
o Hémorragie massive; hématome compressif
o Hydrocéphalie
107
Echelles d’évaluation clinique [92.93] :
Les plus utilisées sont celles de la World Federation of Neurological Surgeons (WFNS) et
de Hunt et Hess.
Tableau V : Classification de la World Federation of Neurological Surgeons (WFNS).
Grade
Score de Glasgow
Déficit moteur
I
15
absent
II
13 - 14
absent
III
13 - 14
présent
IV
7-12
présent ou absent
V
3-6
présent ou absent
Tableau VI : Classification de Hunt et Hess.
Grade
Déscription clinique
0
Anévrysme non rompu
1
Asymptomatique ou céphalée minime
2
Céphalée modérée à sévère, raideur de nuque
3
Somnolence, confusion, déficit focal minime
4
Coma léger, déficit focal, troubles végétatifs
5
Coma profond, moribond
108
2-2. Investigations complémentaires visant à affirmer l’hémorragie
méningée [93.94.95] :
a. Le scanner cérébral sans injection : est l’examen clé du diagnostic, à réaliser
de toute urgence :
§
il affirme le diagnostic lorsqu’il montre une hyperdensité spontanée dans les
espaces sous-arachnoïdiens (sillons corticaux et vallées sylviennes, citernes
de la base, scissure inter hémisphérique).
§
il oriente la localisation de la rupture vasculaire par prédominance de
l’hémorragie dans telle ou telle région cérébrale, plus rarement en montrant
directement un anévrysme (calcifications de la paroi anévrysmale)
§
il cherche des complications précoces : hématome intra-parenchymateux
associé, rupture intraventriculaire, hydrocéphalie aiguë.
§
L'IRM séquence FLAIR
est sensible pour la détection à la phase aigue de
l'hémorragie méningée, c'est une alternative à la ponction lombaire si le
scanner est normal [96].
Le scanner est normal dans deux circonstances (20 % des cas environ) :
hémorragie discrète, hémorragie ancienne (disparition de l’hyperdensité sanguine en 5
à 8 jours).
Tableau VII : Echelle scanographique de Fisher.
Grade
Aspect Scanner
1
Absence de sang
2
Dépôts de moins de 1 mm d’épaisseur
3
Dépôts de plus de 1 mm d’épaisseur
4
Hématome parenchymateux ou hémorragie ventriculaire
b. La ponction lombaire: si le scanner cérébral est normal.
109
Les conditions pratiques de sa réalisation doivent être soigneusement respectées :
-
Il faut éviter une contamination sanguine par ponction traumatique (qui
peut rendre difficile l’interprétation).
-
Le patient est mis en confiance.
-
Réalisation systématique d’un examen cytologique (comptage des globules
rouges et globules blancs), d’un examen biochimique standard (glycorachie
et protéinorachie), d’un examen du surnageant après centrifugation, et
d’un examen direct avec mise en culture (rares hémorragies méningées
compliquant une méningite).
-
Acheminement immédiat des tubes au laboratoire.
Les anomalies caractéristiques du liquide céphalo-rachidien en cas d’hémorragie
méningée sont :
-
liquide uniformément rouge (rosé), incoagulable, dans les différents tubes.
-
surnageant xanthochromique après centrifugation, avec pigments sanguins
(à partir de la 12 éme heure).
-
érythrocytes
supérieur à
en
nombre
abondant,
rapport
érythrocytes/leucocytes
celui du sang (10³). La leucocytose est initialement à même
répartition que celle du sang puis à prédominance lymphocytaire.
-
pression du liquide céphalo-rachidien élevée, témoignant de l’augmentation
de la pression intracrânienne.
110
Ces résultats s’opposent point par point à ceux d’une ponction lombaire traumatique :
-
liquide coagulable et de moins en moins sanglant au fur et à mesure du
recueil.
-
surnageant clair après centrifugation avec absence de pigments sanguins.
-
à l’examen cytologique, rapport érythrocytes/leucocytes superposable à
celui du sang.
La normalité d’une ponction lombaire 12 heures après le début de la céphalée
(avec notamment absence de xanthochromie) permet d’éliminer le diagnostic
d’hémorragie méningée.
2-3. Investigations à visée étiologique :
L’angio-scanner : permet de
préciser le collet et les rapports de l’anévrisme
avec les structures vasculaires adjacentes.
L’IRM couplée à l’angiographie par résonance magnétique (ARM) :
-
L’IRM en coupes axiales peut montrer la dilatation anévrismale.
-
Les ARM de nouvelle génération sont capables d’identifier des anévrismes
de quelques millimètres avec une sensibilité de près de 80%.
La normalité de ces examens n’élimine pas un anévrisme artériel.
111
L'artériographie cérébrale: examen de référence :
-
elle est pratiquée en urgence dans les 48 heures, en l’absence de contre-indication
opératoire.
-
elle comporte une étude de quatre axes nourriciers du polygone de Willis (artères
carotides et vertébrales + tronc basilaire) avec des incidences multiples.
-
elle met en évidence l’anévrisme artériel (image d’addition opacifiée aux temps
artériels précoces), précise son volume, ses rapports avec les axes vasculaires, sa
forme, le siège du collet. Elle recherche des anévrismes multiples (20 % des cas) et
un spasme artériel secondaire (généralement après quelques jours).
-
elle est parfois normale malgré l’existence d’un anévrisme (masqué par le
thrombus anévrysmale), et est alors rediscutée à distance (6 à 8 semaines).
-
Il est indispensable de bien étudier les temps veineux si suspicion d'une TVC.
Autres examens
Ils sont demandés au cas par cas :
•
Hémocultures et échographie cardiaque en cas de suspicion d’anévrismes
mycotiques.
•
Examens à la recherche d’une affection congénitale en fonction du contexte
familial (échographie rénale pour la polykystose rénale, biopsie de peau pour les
affections du collagène, etc…).
2-4. Bilan systématique:
•
NFS, TP, TCA, glycémie; natrémie, kaliémie; calcémie; créatinémie; urée, bilan
hormonal (TSHus, T3, T4, cortisol de 8 heures)
•
Groupage Rhésus
•
ECG; radiographie du thorax
112
3. Complications :
3-1. Resaignement [94.97] :
Complication
redoutable,
le
resaignement
précoce
est
le
plus
souvent
responsable d’une dégradation neurologique aboutissant au décès chez plus de 70 %
des patients.
Le diagnostic doit être évoqué devant toute aggravation clinique brutale. Risque
maximal de resaignement entre j4 et j9.
Son diagnostic formel repose sur :
-
L’apparition de sang frais dans une dérivation ventriculaire externe (DVE) ;
-
Une modification de l’hyperdensité spontanée observée à la TDM cranioencéphalique ;
-
Une extravasation de produit de contraste durant l’exploration angiographique
cérébrale. Par définition, sont exclus les resaignemen survenant durant le
traitement chirurgical ou endovasculaire de l’anévrisme
Le risque de survenue d’un resaignement précoce conditionne le « timing » du
traitement du sac anévrismal.
Facteurs de risques du resaignement :
-
Les patients en mauvais état clinique initial (score de Glasgow Inférieur à 10 ou
grade de Hunt et Hess IV et V, troubles de conscience.
-
La sévérité du saignement initial évalué par scanner.
-
L’angiographie cérébrale par l’augmentation de pression intra-anévrismale. Liée à
l’injection de produit de contraste surtout si elle est réalisée dans les six heures
qui suivent le saignement initial.
-
La morphologie du sac à l’angiographie cérébrale: L’existence d’un faux sac ou
d’irrégularité de la paroi traduirait un amincissement de la paroi
obturée par un réseau de fibrine couvrant la fissuration.
113
anévrysmale
3-2. Vasospasme cérébral [92.94.98.99.100] :
Il est défini comme une réduction de la lumière d’une artère conductrice dans
l’espace sous-arachnoïdien, associé à des troubles de la microcirculation et des
anomalies structurales des vaisseaux.
Il peut être observé classiquement dès le troisième jour et jusqu’à la quatrième
semaine (pic maximal entre le cinquième et 14e jour) après l’HSA.
En pratique, on distingue trois types de vasospasme :
•
Le vasospasme symptomatique ou clinique : se développe dans 17 à 40 % des
HSA après rupture anévrismale.
•
Le vasospasme angiographique : identifié dans 30 à 70 % des cas.
•
Le vasospasme diagnostiqué par doppler transcrânien.
3-2-1. Imagerie et doppler dans le vasospasme :
a. Angiographie: méthode de référence
Plusieurs classifications existent, basées sur la réduction du calibre des artères
cérébrales, soit en pourcentage, soit en valeur absolue, et permettant de quantifier
l’importance du spasme artériel. Une méthode a été proposée par Fisher et al.,
s’appliquant essentiellement à l’analyse des artères cérébrales antérieures et
moyennes, en quatre grades :
- Grade 0 : absence de spasme ;
- Grade 1 : réduction du calibre de l’artère qui demeure supérieure à 1 mm de
diamètre ;
- Grade 2 : réduction de la colonne à environ 1 mm de diamètre avecdes contours
nets ;
- Grade 3 : réduction de la colonne opaque à environ 0,5 mmavec des contours flous
et un retard d’opacification ;
- Grade 4 : réduction de la colonne opaque à moins de 0,5mm de large, avec un arrêt
presque complet du flux d’aval.
114
Le diagnostic différentiel angiographique se pose avec :
-
L’hypoplasie du segment A1 de l’artère cérébrale antérieure
-
Un effet de masse focal en relation avec un hématome
-
Un rétrécissement artériel diffus secondaire à une hypertension intracrânienne
-
Un mauvais remplissage artériel lié à la technique d’angiographie
b. Autres techniques d'imagerie permettant le diagnostic du vasospasme :
Angio-MR : moins sensible que l’artériographie conventionnelle et ne détecte
qu’une fois sur deux l’atteinte segmentaire artérielle caractéristique
Angio-scanner
:
méthode
de
sensibilité
comparable
à
l’angiographie
conventionnelle pour la détection de l’absence de spasme ou de spasme sévère au
niveau des vaisseaux proximaux
Doppler transcrânien :
Le diagnostic de vasospasme est basé sur l’augmentation de Vm dans l’artère
cérébrale concernée. Ainsi, au niveau de l’artère cérébrale moyenne, on peut retenir:
-
Vasospasme sévère :
Vm > 200 cm/s.
-
Vasospasme modéré :
Vm entre 120 et 200 cm/s.
-
Absence de vasospasme : Vm < 120 cm/s.
La gravité du vasospasme tient au risque ischémique cérébral qu’il comporte.
Ceci justifie un suivi régulier des vélocités doppler: tout les jours pendant les 3
premières semaines.
3-2-2. Diagnostic de la gravité du vasospasme : apport de l’imagerie
L’enjeu est donc de faire le diagnostic de la réduction du DSC régional avant que les
désordres neurologiques ne s’installent et a fortiori ne deviennent irréversibles
115
a. Scanner cérébral :
Le scanner a une valeur pronostique à la phase initiale (classification de Fischer).
Secondairement, il montre les conséquences ischémiques du vasospasme sur le
parenchyme cérébral.
b. IRM :
Permet d’évaluer le retentissement du vasospasme, montrant précocement les
zones hypoperfusées à risque, les zones détruites en FLAIR, des anomalies de diffusion
(ADC) qui traduisent une ischémie irréversible (cortex), voire réversible (substance
blanche).
3-3. Hypertension intracrânienne (HIC) [97.101] :
L' HTIC traduit la gravité de l'HSA, elle est associée à un mauvais pronostic
surtout si réfractaire au traitement.
Elle résulte d’un ou plusieurs des mécanismes : Un hématome intracérébral, un
oedème cérébral, une hydrocéphalie.
Moyen d'identification de l'HIC:
v Monitorage continue de la pression intracrânienne PIC.
v Doppler transcrânien: la baisse globale des vélocités et l'augmentation de l'index
de pulsatilité traduisent une baisse de la perfusion cérébrale en rapport avec une
HTIC.
116
3-4. Hydrocéphalie [92.93.101.102] :
3-4-1. Hydrocéphalie aigue :
Facteurs prédictifs :
- l’âge
- l’hémorragie intraventriculaire
- l’importance de l’HSA
- la localisation de l’anévrisme sur la circulation postérieure
- l’utilisation d’inhibiteurs de la fibrinolyse
- les patients en grade IV
Diagnostic :
Les signes cliniques d’Hydrocéphalie n’ont aucune spécificité.
Les signes scanographiques pouvant faire évoquer une Hydrocéphalie sont l’apparition
d’une dilatation des cornes temporales ou l’augmentation du l’index bicaudé.
Tableau VIII: Index bicaudé
Age
Index bicaudé normal
30
<0,16
50
<0,18
60
<0,19
80
<0,21
100
<0,25
117
Mesure de l’index bicaudé : c’est le rapport A/B (A : largeur des cornes
frontales au niveau des noyaux caudés ; B : diamètre cérébral au même
niveau)
3-4-2. Hydrocéphalie retardée :
Définition : ventriculomégalie ou Hydrocéphalie
nécessitant une opération de
dérivation définitive.
Facteurs prédictifs :
- Grade clinique élevé
- Hydrocéphalie aiguë à l’admission
- Hémorragie sous arachnoïdienne (HSA) de grande abondance (Fisher III)
- Inondation ventriculaire
- Sexe féminin
- Episode de méningite
3-4-3. Hydrocéphalie chronique :
Liée à la fibrose des espaces sous-arachnoïdiens et à une prolifération
inflammatoire des cellules des villosités arachnoïdiennes.
Deux types d’hydrocéphalie caractérisée par le régime de pression intracrânienne
peuvent se rencontrer : hydrocéphalie à pression élevée et hydrocéphalie à pression
normale.
118
3-5. Crises d'épilepsie [103] :
Elles sont précoces (dans les 12–24 heures) ou tardives (après 12–24 heures de
l'hémorragie initiale).
Les facteurs de risque favorisant l’apparition d’épilepsie au long cours après HSA :
- Présence d’un anévrisme de l’artère sylvienne
- Grade clinique élevé en préopératoire
- Présence d’une grande quantité de sang dans les citernes
- Hématome intra-parenchymateux
- Récidive hémorragique
- Ischémie et un vasospasme postopératoire
- Hydrocéphalie shunt-dépendante
- Histoire d’hypertension artérielle
3-6. Répercussions cardiovasculaires et pulmonaires [101] :
Les HSA par rupture d’anévrysme peuvent entraîner des troubles du rythme
cardiaque, des altérations de la fonction myocardique et un oedème pulmonaire. Ces
troubles cardiovasculaires résultent d’une hyper-activation du système sympathique et
d’une décharge noradrénergique.
On peut observer aussi une HTA qu'est due à un mécanisme de compensation
pour rétablir la perfusion cérébrale, elle est entretenue par la douleur et aussi par le
stress.
Le diagnostic des complications cardio-vasculaires repose sur la clinique, les
marqueurs biologiques (troponine Ic) et l’échographie cardiographie à la recherche
d'une myocardite adrénérgique.
119
3-7. Hyponatrémie [104] :
Une hyponatrémie (natrémie < 135 mmol/l) généralement différée (entre les 4ème
et 10ème jours) peut compliquer une HSA grave. Son diagnostic repose sur une mesure
au moins quotidienne de la natrémie.
Causes :
-
Cérébral salt wasting syndrome (syndrome de perte de sel)
-
Sécrétion inappropriée d'ADH
-
Vomissement, insuffisance surrénalienne aigue
-
Produit de contraste, Mannitol
3-8. Autres complications :
-
Hypovolémie
-
Hyperglycémie
-
Diabète insipide
-
Insuffisance surrénalienne aigue, hypothyroïdie
-
Trouble de l'hémostase
-
Hémorragie du vitrée : Syndrome de Terson
4. Prise en charge thérapeutique :
4-1. Mise en condition :
•
Hospitalisation
•
Repos strict: au lit avec le minimum de stimulation lumineuse ou sonore
•
Voie veineuse périphérique :
-
Apports hydriques modérés (1litre de sérum salé /jour).
-
Arrêt des apports per os, sonde nasogastrique si trouble de la vigilance.
•
Oxygénothérapie : débit 3l/min
•
Monitoring continu
120
4-2. Surveillance :
•
Clinique: pouls, pression artérielle, conscience; pupilles toutes les heures,
température toutes les 8 heures, examen neurologique 2 fois par jour à la
recherche d’un déficit focal.
•
Biologique:glycémie; natrémie; fonction rénale; TP, TCA, bilan hormonal: au
moins 2 fois pendant l'hospitalisation.
•
ECG quotidien.
•
Doppler transcrânien quotidien.
4-3. Traitement :
4-3-1. Traitement symptomatique et préventif :
•
Antalgiques [105]: Pas d'antiagrégants plaquettaires
- Mini perfusion de Paracétamol : 2 g / 4heures IV à passer en 30 min
- Morphiniques si persistance des céphalées :
Moscontin : posologie initiale environ 30mg à 60mg avec une prise toutes les
12h, adaptation toutes les 24h à 48h, augmentation des doses de 50% si
douleur non contrôlée.
Temgésic : 1 cp à 2 cp par prise en moyenne 3 fois par jours.
•
Antihypertenseurs si HTA persiste après Nimodipine [92].
•
Antiémétique : Motiluim®
•
Antiulcéreux : Mopral® 1 injection/j
•
Anticomitial
[103]
:
Pas
d'indication
du
traitement
prophylactique
•
Si convulsion : Urbanyl 1/2 cp-1/2 cp-1 cp pendant 15 jours
•
Laxatifs et antitussifs si besoin
•
Prévention du spasme artériel [100] :
121
anticonvulsivant
Inhibiteur calcique (Nimodipine = Modine ®)
Le traitement doit être entrepris le plutôt possible, poursuivi pendant 21jours.
Dose: on commence par 1 mg/h soit 5 ml/h (vitesse 5) et prendre la tension
artérielle à H2 :
-
si correcte on passe à 2 mg/h soit 10 ml/h (vitesse 10) IV puis relais
par voie orale à la dose de 360mg/j en 6 prises
-
si tension artérielle diminue : vitesse 2,5
4-3-2. Traitement des complications :
a. Traitement de HIC [94.106] :
o Traitement médical :
v Osmothérapie par du mannitol 20 % ou 10 % est utilisé à la dose de 0,25 à
0,50 g/kg en intraveineux en 20 min toutes les 4 heures ou 6 heures. La
dose totale quotidienne ne doit pas dépasser 2 g/kg.
v Intubation ventilation avec sédation profonde.
o Traitement chirurgical :
v Evacuation d'un hématome compressif.
v Volet décompressif.
v Traitement de l'hydrocéphalie: Dérivation ventriculaire externe.
b. Traitement du spasme artériel [94.100] :
o Triple H thérapie : pour augmenter le débit cardiaque, associant hypervolémie;
hémodilution et hypertension (PAS entre 150 à 170 mmHg).
L'anévrisme doit être exclu.
En pratique :
-
Remplissage par des cristalloïdes, colloïdes
-
Catécholamines: dopamine 3 à 6 µg/kg/min
122
o Traitement endovasculaire: Si échec du traitement médical et l'anévrisme est
exclu.
Mécanique :
Dilatation par ballonnet transluminal (angioplastie)
-
appliquée aux artères proximales
-
complication: dissection; thrombose
Pharmacologique :
Inhibiteurs de la phosphodiésterase
Perfusion intra artérielle de Papavérine : à la dose de 300 mg en 30 à 60 min
Amrinone, Milrinone : 4 mg en 30 à 60 min
Inhibiteurs calciques : absence d'étude randomisée
c. Traitement de l'hyponatrémie avec apport hydrosodé adéquat.
4-3-3. Traitement étiologique: Traitement des anévrismes [94]
Neuroradiologie interventionnelle :
C'est l'exclusion de l'anévrisme, à l'aide d'un cathéter endovasculaire, par la mise
en place d'un ballonet gonflable ou en déposant des micropores métalliques au sein du
sac anévrismal.
Ses indications se font en fonction de l'aspect de l'anévrisme à l'artériographie
(taille, collet).
Chirurgie :
Le principe c'est l'exclusion de l'anévrisme par pose d'un clip sur son collet.
La chirurgie précoce réduit sensiblement le risque de resaignement.
Chez les patients dont l'état clinique est trop précaire, le traitement médical est
mis en œuvre jusqu'à ce que les conditions opératoires soient réunies.
123
THROMBOPHLEBITES CEREBRALES
124
1. Introduction :
Parmi les atteintes vasculaires, la thrombose veineuse cérébrale occupe une
place restante au sein de la pathologie cérébrovasculaire largement dominée par les
accidents artériels (1% à 2 % des AVC) [107]). Elle est liée à la survenue d’un thrombus
au sein d’une structure veineuse cérébrale. Ce thrombus, responsable d’un obstacle au
drainage veineux cérébral, est à l’origine d’une souffrance du parenchyme cérébral
dont l’intensité est variable, allant d’une hypertension intracrânienne isolée à une
ischémie ou hémorragie parenchymateuse. Le diagnostic doit donc être précoce afin de
débuter le plus rapidement possible le traitement qui reste actuellement fondé sur
l’héparine.
125
2. Causes et facteurs favorisants impliqués dans les thromboses
veineuses cérébrales [108]:
Tableau IX: Causes et facteurs favorisants impliqués dans les thromboses veineuses
cérébrales
Causes infectieuses
Locales
Traumatisme crânien direct
Processus infectieux
intracrâniens
Abcès, empyème sous-dural, méningites, ostéite
syphilitique
Infections de l'oreille moyenne et/ou de la
Infections de voisinage
mastoïde, infections buccodentaires ou
orbitofaciales, sinusites, infections du cuir chevelu
Générales
Bactériennes
Septicémie, endocardite, typhoïde, tuberculose….
Virales
Encéphalite, rougeole, hépatite, CMV, HIV...
Parasitaires
Paludisme, ankylostomiase, trichinose….
Mycosiques
Aspergillose…
Causes non infectieuses
Locales
Traumatismes crâniens
ouverts ou fermés avec ou
sans fracture
Tumeurs
Méningiome, métastases, tumeur glomique,
médulloblastome, lymphome, astrocytome…
Malformations intracrâniennes Cavité porencéphalique, kyste arachnoïdien…
Malformations vasculaires
Fistule dure-mérienne…
Infarctus artériels ou
hémorragies intracérébrales
126
Gestes interventionnels
Ponction lombaire, myélographie, injection
intrathécale de corticoïdes
Cathétérisme veineux,
ligature veine jugulaire ou
veine cave
Générales
Chirurgicales
Gynéco-obstétriques
Maladies auto-immunes et
inflammatoires
Toute intervention (avec ou sans thrombose
veineuse des membres inférieurs)
Grossesse et post-partum
Contraception orale
Lupus érythémateux systémique, maladie de
Behçet, sarcoïdose, maladie de Wegener, colite
inflammatoire, maladie de Crohn, thyroïdite…
Cancers viscéraux
Leucémie, maladie de Hodgkin, lymphome non
Hémopathies
hodgkinien, hémoglobinurie paroxystique
nocturne, drépanocytose, polyglobulie,
thrombocytémie, anémie…
Déficit en antithrombine, en protéine C, en
protéine S, syndrome des antiphospholipides,
Thrombophilies et troubles de mutation du Facteur V Leiden, mutation G 20210A
l'hémostase
du facteur II, déficit en plasminogène, coagulation
intravasculaire disséminée, cryoglobulinémie,
thrombopénie induite par l'héparine
Médicaments
L-asparaginase, androgènes, acide
aminocaproïque, epoiétine, corticoïdes
Cardiopathies (congénitales, insuffisance
Divers
ventriculaire droit), syndrome néphrotique,
cirrhose, déshydratation sévère…
Idiopathiques
20 à 35 %
127
3. Diagnostic de certitude [107] :
Pour établir un diagnostic de certitude :
- IRM + Angio-MR veineuse ou à défaut TDM sans puis avec injection et fenêtres
intermédiaires ± Angioscanner.
- Indications de l'artériographie :
Non disponibilité de l'IRM (Pas de signe direct au scanner avec forte suspicion
clinique).
Suspicion de thrombose de veines corticales.
4. Bilan étiologique [3.108] :
ü Concernant le bilan sanguin il faut prélever :
-
Dosage Antithrombine III (avant le début de l’héparinothérapie)
Protéines C et S
-
Recherche résistance protéine C activée
-
Mutation facteur II (Prothrombine) et du Facteur V
-
Homocystéinémie et Mutation gène de la MTHFR
-
Facteurs antinucléaires
-
Anticorps Anti Cardiolipine
-
Anticoagulant Circulant Lupique
-
Anticorps anti ß2-GP1
ü Le bilan comprend aussi :
-
Une consultation ORL rapide à la recherché d’un foyer infectieux local
pour les TVC des sinus latéraux et sinus caverneux.
-
Une consultation ophtalmologique pour rechercher une uvéite et
quantifier l’œdème papillaire. S’il existe un œdème papillaire penser à
demander un champ visuel.
128
ü Le bilan sera adapté en fonction des points d’appels cliniques et biologiques (bilan
d’une anémie, d’un syndrome inflammatoire….).
Indications de la ponction lombaire (après le bilan d’hémostase) :
•
diagnostique (fièvre ou toute suspicion d’étiologie infectieuse ; suspicion de
méningite néoplasique);
•
thérapeutique (tableau d’HIC subaiguë isolée);
•
la prise de pression du LCR est systématique.
5. Traitement [3.108.109.110. 111] :
A. Hospitalisation à l'unité neurovasculaire :
B. Traitement symptomatique :
•
Après une crise d’épilepsie: Rivotril® 0,5-1 mg IVDL si disponible, puis
Urbanyl®:1/2cp.3 fois par jour pendant 7 jours puis dégression progressive
jusqu'à l'arrêt du traitement.
•
En cas d’HIC par œdème cérébral diffus (pression LCR > 20 cm D’H20 en
décubitus) : évacuer 30 cc avec Diamox® 250 mg/12 h.
•
Si HTIC sévère :
§
Favoriser le drainage veineux en relevant la tête et la partie supérieure du
corps à 30° et en évitant les positions comprimant les veines jugulaires.
§
Traiter toute hypoxémie (éventuellement par intubation et ventilation
contrôlée en maintenant une hyperventilation).
§
Osmotherapie par du mannitol 20 % ou 10% à la dose de 0,25 à 0,50 g/kg
en intraveineux en 20 min toutes les 4 heures ou 6 heures. La dose totale
quotidienne ne doit pas dépasser 2 g/kg. Durée d’action 4 à 6 heures, durée
maximale du traitement : 5 jours avec arrêt progressif.
§
Si
non
réponse:
dérivation
ventriculo-péritonéale,
péritonéale ou fenestration du nerf optique.
129
dérivation
lombo-
•
En cas d’hydrocéphalie obstructive par infarctus veineux oedémateux du
cervelet: DVE (dérivation ventriculaire externe).
•
En cas d'infarctus parenchymateux hémisphérique avec effet de masse et
engagement: hemicrâniectomie.
C. Traitement anti-coagulant systématique une fois le diagnostic établi :
•
Quelle que soit la présentation clinique, l’ancienneté des troubles, les résultats
du scanner (hématome intra-cérébral, effet de masse…) ou l’étiologie.
•
HBPM à dose curative (0,1 ml/10 kg/12 h) en deux injections sous cutanée / 24
heures ou l’administration continue de l’Héparine à la seringue éléctrique.
•
Relais AVK: dans les formes sévères attendre au moins 24-48 heures avant de le
débuter. Dans les autres cas, le plus rapidement possible (INR cible entre 2 et 3).
D. Le traitement étiologique peut être une urgence et engager le pronostic vital :
•
Méningite bactérienne, sinusite ethmoïdale, otite, mastoïdite (consultation ORL
en urgence).
•
Polyglobulie, thrombopénie induite par l’héparine.
•
Leucémie aiguë, lymphome.
6. Aggravation clinique sous traitement anti-coagulant :
•
Crises d’épilepsie/état de mal épileptique.
•
Pic d’hypertension intracrânien (HIC) dû à des facteurs externes (vasodilatateurs,
aspiration trachéale, douleur, agitation…).
•
Fièvre, trouble métabolique, embolie pulmonaire.
•
Extension de la thrombose:
1) anticoagulation insuffisante,
2) thrombopénie induite par l’héparine,
3) «résistance» à l’héparine (néoplasie, CIVD associée ?) (rarissime).
•
Signes neurologiques en rapport avec la maladie causale.
130
•
Si l’aggravation clinique est due à une extension documentée de la thrombose
malgré une héparinothérapie bien conduite, discuter une thrombolyse.
•
Penser à arrêter et contre indiquer la contraception orale.
7. Suivi [3.111] :
Les patients sont revus à 2 ou 3 mois par un neurologue du service.
Traitement par les AVK est arrêté à 6 mois si la TVC est en rapport avec un facteur de
risque transitoire ou idiopathique.
Si la TVC est en rapport avec un trouble prothrombotique acquis ou héréditaire:
traitement anticoagulant à vie.
131
ANTI VITAMINES K ET HEPARINES
132
Antivitamines K
1. Propriétés pharmacologiques [112.113] :
1-1. Métabolisme :
1. Absorption digestive
2. L’antivitamine K (AVK) est absorbé rapidement par le tube digestif.
3. Les formes plasmatiques
4. Dans le plasma, il est fortement lié à l’albumine (à 97 %). Seule la fraction libre est
active et métabolisée. Le pourcentage de la forme libre peut être accru et le
métabolisme hépatique peut être accéléré par induction enzymatique.
5. L'élimination urinaire
6. Elle se fait sous forme de produit pur ou d'un métabolite dégradé.
1-2. Mécanisme d'action :
La vitamine K intervient dans la synthèse, par le foie de 4 molécules de la coagulation,
les facteurs II, VII, IX et X, et de 2 inhibiteurs de la coagulation, la protéine C et la
protéine S
La vitamine K est un cofacteur de la carboxylase ; la gamma-carboxylation permet la
fixation des facteurs sur les phospholipides des membranes cellulaires.
Les AVK empêchent le mécanisme de réduction de la vitamine K (n'est pas active quand
elle est oxydée), empêchant ainsi la synthèse des facteurs vitamine K dépendants. 90%
de la vitamine K absorbée circule liée à l'albumine, et donc inactive, cela explique
l'action prolongée des AVK après arrêt du traitement.
133
2. Caractéristiques de l'AVK disponible au MAROC : Sintrom®
Nom
DCI
Commercial
Acénocoumarol
Sintrm®
Demivie
8h
Dose par
comprimé
(mg)
4
Posologie
Temps de retour à la
moyenne pour
normale de la
un adulte
coagulation après
mg/j
arrêt du traitement
4-8
2-3j
3. Administration des AVK :
3-1. Le mode :
L’administration des AVK se fait par voie ORALE : Avaler les comprimés avec
un verre d’eau.
3-2. Le rythme : Pour le Sintrom
Ce médicament peut être administré :
•
en deux prises par jour à 12 heures d’intervalle.
•
en une prise unique : il est préférable que la prise aie lieu le soir, afin de
pouvoir modifier la posologie dès que possible après les résultats de
l’INR.
3-3. Le choix de la dose [113] :
En raison d’une importante variabilité interindividuelle, la posologie des AVK est
strictement individuelle.
a. La dose initiale
La dose initiale, toujours probatoire, doit être aussi proche que possible de la dose
d’équilibre et doit être adaptée en fonction des résultats biologiques.
134
Deux remarques :
-
ne pas utiliser de dose de charge.
-
la dose initiale est habituellement plus faible chez les sujets à risque
hémorragique particulier:
o Poids < 50 kg
o Sujet âgé: le traitement doit être débuté par une dose plus faible, habituellement
½ à ¾ de la dose.
o Insuffisant hépatique
b. La dose d’équilibre
La dose d’équilibre sera déterminée en adaptant la dose initiale en fonction de
l’INR. L'ajustement de posologie s'effectue par palier (¼ de comprimé à 4 mg).
4. Début du traitement, relais héparine-AVK :
§
Lorsqu'un traitement anticoagulant est indiqué, il est débuté par héparine.
§
Le traitement par AVK peut être introduit très précocement, le 1er ou au plus tard
le 2ème jour du traitement par héparine, ce qui diminue le risque de
thrombopénie
induite
par
l'héparine.
Pour
les
AVC
artériels
d'origine
cardioembolique, vu le risque hémorragique, leur instauration est d'autant plus
retardée que la lésion est étendue (voir chapitre ACFA).
§
L'héparine ne sera arrêtée que lorsque 2 INR consécutifs à 24 heures d'intervalle
sont dans la zone thérapeutique.
§
En cas de traitement par héparine non fractionnée (HNF), il est nécessaire de
surveiller non seulement l'INR mais aussi le TCA.
135
5. Surveillance biologique et adaptation [113] :
Un traitement AVK doit être suivi par l'INR : La surveillance biologique du
traitement
par
AVK
est
indispensable
en
raison
de
grandes
variations
pharmacocinétiques interindividuelles.
Le test INR : L’INR ou International Normalized Ratio est un mode d’expression
du temps de Quick, qui tient compte de la sensibilité du réactif (thromboplastine)
utilisé pour réaliser le test. Ce mode d’expression réduit les causes de variabilité interlaboratoire et permet une meilleure surveillance du traitement, que l’ancien taux de
prothrombine (TP).
Le rythme des contrôles biologique:
Le 1er contrôle :
§
Le premier contrôle doit s'effectuer dans les 48 +/- 12 heures après la première
prise d'antivitamine K, pour dépister une hypersensibilité individuelle: un INR
supérieur à 2 annonce un surdosage à l’équilibre et doit faire réduire la posologie.
Le 2d contrôle :
§
Le deuxième contrôle s'effectue en fonction des résultats du premier INR, pour
apprécier l'efficacité anticoagulante (selon les cas entre 3 à 6 jours après la première
prise).
Les contrôles ultérieurs doivent être pratiqués :
§
§
En phase d’équilibration : tous les 2 à 4 jours jusqu'à stabilisation de l'INR.
Après équilibration, avec un espacement progressif jusqu'à un intervalle maximal de
1 mois. L’équilibre du traitement n’est parfois obtenu qu’après plusieurs semaines.
§
En cas de maladie intercurrente, de vomissements, de diarrhée, les contrôles doivent
être de nouveau faits de façon rapprochée jusqu'à stabilisation.
§
Les contrôles doivent également être plus rapprochés en cas d'anticoagulation
chroniquement instable.
§
Après toute modification d’une autre thérapeutique. Le premier contrôle doit être
fait 2 à 4 jours après une modification de dose, les contrôles doivent être répétés,
jusqu'à stabilisation, tous les 4 à 8 jours.
136
Ce qu'il faut savoir:
§
Chez un sujet non traité, l'INR est égal à 1.
§
Chez un patient traité par un AVK, plus le temps de coagulation s'allonge et plus
l'INR augmente.
§
L'INR " cible " est la valeur d'INR à rechercher pour obtenir un traitement efficace.
§
L'INR " cible " dépend de la maladie pour laquelle le traitement est prescrit.
§
Dans la plupart des cas, il doit situer entre 2 et 3 :
v un INR inférieur à 2 reflète une dose insuffisante,
v un INR supérieur à 3 correspond à une dose trop forte, avec un risque
potentiel d'hémorragie.
§
Dans certains cas, pour que le traitement soit efficace, l'INR cible doit être plus
élevé, compris entre 3 et 4,5 (prothèses valvulaires mécaniques).
§
Dans tous les cas, un INR supérieur à 5 est associé à un risque hémorragique
accru.
6. Contre indications [112]:
•
Contre indication liée à l'allergie
•
Contre indications liées au terrain:
§
Insuffisance hépatique sévère
§
En cas d’allaitement
§
Déficit congénital connu en protéine S ou C : l’administration d'antivitamine K
doit toujours se faire sous couvert d’une héparinothérapie et, dans le cas de
déficits importants en protéine C (< 20%), de la perfusion de concentré de
protéine C.
§
Grossesse (surtout 6 à 12 semaines et 15 derniers jours).
§
Ulcères gastro-duodénaux
§
Varices œsophagiennes
137
§
Accident vasculaire cérébral récent
§
Traumatisme crânien ou oculaire récent
§
Hypertension artérielle sévère non stabilisée (diastolique supérieure à 120
mmHg)
•
§
Insuffisance rénale grave
§
Malade non coopérant (alcoolisme, psychiatrie)
Contre indications liées à des associations médicamenteuses :
§
L’acide acétylsalicylique à forte dose
§
Le miconazole (Daktarin) utilisé par voie générale ou en gel buccal
Tableau X : AVK et interférences médicamenteuses [112]
Traitement anticoagulant oral : interférences médicamenteuses les plus importantes
Antibiotiques
Médicaments
cardiovasculaires
Médicaments
Potentialisants
Antibiotiques
quinidine
propranolol
cotrimoxazole
ciprofloxacine
sinvastatine
sulfinpirazone
tétracycline
isoniazide
propafénone
fibrates
érythromycine
Antiinflammatoires
non stéroïdiens
Médicaments
Antiépileptiques
aspirine
phénylbutazone
piroxicam
de
l’appareil
Divers
digestif
cimétidine
oméprazole
tamoxifèn
danazole
sucralfate
vitamine
sulfinpirazone
métronidazole
miconazole
Médicaments
inhibiteurs
rifampicine
carbamazépine
nafcilline
phénobarbital
phénytoïne
K
7. Régime alimentaire :
Le traitement par AVK ne justifie pas de suivre un régime particulier.
Un régime alimentaire équilibré doit être respecté.
Ce n'est qu'en cas d'anticoagulation chroniquement mal équilibrée qu'il convient
de faire une enquête alimentaire détaillée pour préciser les écarts à éviter, notamment
la consommation excessive d'aliments ayant une teneur particulièrement élevée en
vitamine K: Abats, Avocat, Brocolis, Carottes, Choux, Epinard, Foie, Tomates.
138
8. INR cible [113] :
Tableau XI: INR en fonction des indications
RECOMMANDATIONS
INDICATIONS
PREVENTION
INR - DUREE DE TRAITEMENT
DES COMPLICATIONS THROMBOEMBOLIQUES ARTERIELLES ET
VEINEUSES DES CARDIOPATHIES EMBOLIGENES, DANS LES SITUATIONS
SUIVANTES
Fibrillations auriculaires (FA) selon les conditions suivantes cible 2.5 ; INR 2 à 3 ;
:
•
< 65 ans avec facteurs de risque *
•
65 à 75 ans
•
> 75 ans **
à vie ou tant que dure la
fibrillation auriculaire
* antécédent d’accident cérébral ischémique transitoire ou
constitué, HTA,
insuffisance cardiaque, diabète, rétrécissement mitral.
En l’absence de facteur(s) de risque avant 65 ans, la
prescription d’aspirine
est recommandée.
** après évaluation soigneuse du rapport bénéfice /risque
Valvulopathies mitrales:
cible 3.7 ; INR 3 à 4.5 ;
(particulièrement le rétrécissement mitral) si facteur(s) à vie
favorisant(s) :
dilatation de l’oreillette gauche et/ou image de contraste
spontané décelé en échographie transoesophagienne et/ou
thrombus intra-auriculaire gauche
l’échocardiogramme.
Prothèses valvulaires
- prothèses mécaniques en position mitrale
cible 3.7 ; INR 3 à 4.5 ; à vie
- prothèses mécaniques en position aortique
cible 3.7 ; INR 3 à 4.5 ; à vie
o avec
autre
(dysfonction
facteur
de
ventriculaire
risque
embolique cible 3.7 ; INR 3 à 4.5 ; à vie
gauche
sévère,
antécédent thromboembolique, FA....) ou de
1ère génération
o sans autre facteur de risque ou de 2ème cible 2.5 ; INR 2 à 3 ; à vie
génération
- prothèses mécaniques en position triscupide
cible 2.5 ; INR 2 à 3 ; à vie
- prothèses biologiques
cible 2.5 ; INR 2 à 3 ; 3 mois
139
INFARCTUS DU MYOCARDE
- Prévention des complications thromboemboliques cible 2.5 ; INR 2 à 3
des infarctus du myocarde compliqués : thrombus 1-3 mois
mural,
dysfonction
ventriculaire
gauche
sévère,
dyskinésie emboligène...
- Prévention de la récidive d’infarctus du myocarde en cible 2.5 ; INR 2 à 3
cas d’intolérance à l’aspirine.
TRAITEMENT
à vie
DES THROMBOSES VEINEUSES PROFONDES ET DE L’EMBOLIE
PULMONAIRE AINSI QUE LA PREVENTION DE LEUR RECIDIVES, EN RELAIS DE
cible 2.5 ; INR 2 à 3
L’HEPARINE
3-6 mois*
*
Traitement
prolongé
si
persistance
du
risque
thromboembolique (certaines anomalies constitutionnelles
ou acquises de la coagulation, thromboses récidivantes,
cancer en évolution).
PREVENTION
DES THROMBOSES VEINEUSES ET DE L’EMBOLIE PULMONAIRE
EN CHIRURGIE DE HANCHE.
cible 2,5 ; INR 2 à 3
durée en fonction du risque
thromboembolique
PREVENTION DES THROMBOSES SUR CATHETER
L’INR ne doit pas être modifié.
(à faible doses).
Pas de contrôle, sauf à J8
pour
éliminer
hypersensibilité.
une
9. Résistance aux AVK :
Après avoir vérifié avec le laboratoire les conditions de prélèvement, d'acheminement
et de réalisation de l'INR, elle doit faire évoquer :
•
un défaut d'observance.
•
une interaction médicamenteuse.
•
un excès de vitamine K dans l'organisme, notamment conséquence d'un
traitement par vitamine K1, ou d'un apport excessif de vitamine K par
l'alimentation lors de régimes très déséquilibrés.
Si nécessaire, les doses d'AVK peuvent être augmentées sous surveillance rapprochée
de l'INR.
140
10. Complications des AVK [113.114.115.116] :
a. Surdosage :
Tableau XII: conduite à tenir devant un surdosage des AVK
Circonstances
Conduite à tenir
INR <5, pas de saignement,
pas d'intervention chirurgicale
prévue
INR entre 5 et 9, pas de
saignement ou minime
Supprimer la prochaine prise puis réduire les doses
ultérieures
Arrêter les prises, prescrire 1 à 2 mg de Vitamine K1
per os, INR quotidien, reprendre l'AVK à plus faible
dose lorsque l'INR revient dans la zone thérapeutique
3 à 5 mg de vitamine K1 per os (ou 1 à 1,5 mg IV en
INR >9, pas de saignement, perfusion lente), INR 6 heures après (renouveler
bonne
compréhension
des vitamine K1 si l'INR n'a pas suffisamment diminué),
consignes
reprendre l'AVK à plus faible dose lorsque l'INR
revient dans la zone thérapeutique
INR
>9,
minime,
hémorragie
ou
doute
même
sur
la idem + hospitalisation
capacité à suivre les consignes
Hospitalisation, vitamine K1 10 mg en IV lent, à
renouveler si nécessaire toutes les 6 heures selon le
degré d'urgence, et si besoin, perfusions de plasma
Saignement majeur, ou INR frais congelé (PFC). Après traitement par de fortes
très élevé
doses de vitamine K1, un délai sera observé avant le
retour à l'efficacité des AVK. Dans ce cas, il faudra
utiliser de l'héparine en attendant que les AVK soient
efficaces, et surtout éviter de trop augmenter la
posologie de ces derniers.
b. Autres complications :
•
urticaire, rash cutanés, nécroses cutanées : accident rare, mais grave, survenant
en début de traitement, en cas de déficit en protéine C ou S.
•
autres complications immuno-allergiques : possibilité d’insuffisance rénale
aiguë, d’insuffisance hépatique et médullaire.
141
c. Cas particulier: La grossesse
Le faible poids moléculaire des AVK permet le passage à travers la barrière
placentaire et expose à un risque tératogène et hémorragique :
•
risque tératogène au cours du 1er trimestre (de la 6ème à la
12 ème semaine).
•
risque hémorragique (pour la mère et l’enfant) en fin de grossesse.
Les AVK sont particulièrement contre-indiqués durant le premier et la deuxième
moitié du 3ème trimestre de grossesse, ainsi que lors de l’accouchement et dans le
péri- partum.Toutefois, les AVK sont parfois prescrits durant le 2ème trimestre dans
certains cas où le traitement héparinique est lui-même à risque, ou source de
complications (thrombopénies induites par l’héparine, risque de thrombose de
prothèse mécanique plus élevé sous HNF que sous AVK…).
Information du patient: Expliquer clairement
• les buts et les risques principaux du traitement.
• la nécessité de prises régulières, de préférence le soir.
• la nécessité de contrôles mensuels, dans le même laboratoire.
• associations dangereuses: en particulier aspirine à fortes doses (> 3 g/j),
phénylbutazone, miconazole (contre indications).
• ne pas prendre un nouveau médicament de sa propre initiative.
• prévenir de son traitement: médecin, anesthésiste ou dentiste.
• risques en cas de grossesse, contre-indication des DIU, conseil de prise de pilule.
• consulter son médecin en cas d’hémorragie ou d’INR hors zone.
• injections IM à éviter.
• chaque patient doit avoir une carte AVK (voir annexe 8).
142
Héparines : Héparine Non Fractionnée et Héparine
de Bas Poids Moléculaire
Il existe deux catégories d’héparines, l’héparine standard ou HNF et les HBPM
dont les propriétés pharmacologiques, le mode d’administration et la surveillance sont
différents.
1. Héparine non fractionnée [112.117] :
1-1. Mécanismes de l’effet anticoagulant :
§
L’héparine se lie à l’antithrombine, modifie sa conformation, et accélère
d’environ
1000 fois la vitesse d’inactivation des enzymes générées au cours de la cascade
de la coagulation. Il se forme un complexe covalent enzyme-antithrombine dans
lequel l’enzyme perd son activité.
§
L'héparine
inhibe
les
premières
traces
de
thrombine
et
retarde
considérablement, ou empêche toute génération ultérieure de thrombine.
§
L’héparine mobilise également l’inhibiteur de la voie extrinsèque ou TFPI (tissue
factor pathway inhibitor), ce qui contribue à prolonger le temps de coagulation,
indépendamment de son effet sur l’antithrombine.
1-2. Propriétés pharmacocinétiques :
§
L’héparine est très peu absorbée per os.
§
La voie parentérale est l’unique voie d’administration des HNF. Elle utilise, soit la
voie intraveineuse, soit (et de plus en plus fréquemment) la voie sous-cutanée.
143
§
La durée de vie de l’héparine est dépendante de la concentration plasmatique et
augmente avec celle-ci.
§
La demi-vie est également dépendante de la dose administrée. Elle est d’environ
30 minutes après une injection de 25 U/kg (dose préventive, à faibles doses).
Après l’administration d’un bolus (450 U/kg), la demi-vie est estimée à 150
minutes.
§
L’élimination de l’HNF se fait par captation par les cellules endothéliales et les
macrophages. L’élimination rénale de ces molécules est faible.
§
Il existe une grande variabilité interindividuelle dans la réponse anticoagulante à
une même dose d’héparine. Ces variations individuelles sont le fait d’une
clairance différente de ces molécules, mais témoignent surtout de la fixation de
l’héparine
sur
les
protéines
plasmatiques,
en
particulier
lors
d’états
inflammatoires.
1-3. Modalités d'administration :
a.Voie intraveineuse :
Elle est réservée à l’administration de doses curatives et utilise l’héparinate de
sodium. Il faut éviter les injections discontinues et préférer la perfusion
continue. Le bolus (environ 50 U/kg) qui précède la perfusion continue n'est pas
utilisé en neurologie.
b. Voie sous-cutanée :
Elle est utilisée dans les traitements préventifs et curatifs. Les héparinates de
calcium sont généralement utilisés pour la voie sous-cutanée.
La répartition de la posologie en trois injections par jour est fortement
recommandée: si posologies élevées (prévention à haut risque et a fortiori lors
d’un traitement curatif).
144
Une administration biquotidienne est acceptable lorsque de faibles posologies
sont administrées (2 x 5 000 unités internationales [UI]/24 heures).
1-4. Posologie :
Le traitement curatif utilise une dose ajustée au poids et à l’allongement du TCA.
En raison d’une grande variabilité interindividuelle de la sensibilité au traitement, la
dose administrée peut varier de 300 à 800 UI/kg/24 h.
Protocole : HEPARINE SODIQUE (flacon de 5ml)
Flacon = 5ml = 25 000UI
Démarrer par une dose de 15 UI/kg/heures
Calculer la dose nécessaire pour 12 heures
Exemple: sujet de 60 kg: 10800 UI/12 heures
10800UI correspond à 10800/5000 = 2.16 (environ 2.2 ml)
C'est la dose à donner en 12 heures
Mettre la quantité à passer dans la seringue et compléter par du sérum physiologique
jusqu'à 24 ml.
Démarrer la pousse seringue électrique (PSE) à la vitesse 2 ml/heure.
Faire un contrôle TCA 4 heures plus tard.
Si TCA<50: augmenter de 0.2 ml d'héparine les 12 heures d'après
Si 50<TCA<70: même dose les 12 heures contrôle le lendemain matin
Si 70<TCA<90: diminuer de 0.2 ml d'héparine les 12 heures d'après
Si 90<TCA<100:diminuer de 0.4ml d'héparine les 12 heures d'après
TCA>100 ou incoagulable: arrêt du PSE pendant 2 heure puis reprise avec diminution
de 0.4 ml/12h (par rapport à la dose initiale).
TCA doit être réalisé 4 heures après tout changement de posologie de l'héparine.
145
Protocole: HEPARINE CALCIQUE
Présentation disponible au Maroc:
2 Ampoules 25000 UI pour 1 ml + seringue
2 Ampoules 12500 UI pour 0.5 ml + seringue
2 seringues préremplies 5000UI pour 0.2ml
Traitement curatif: 300 UI/kg en 1inj SC toutes les 8 h (3 injections /j).TCA doit être
réalisé 4 heures plus tard.
Si TCA < 50 : augmenter de 50 UI/kg/J d’héparine la prochaine injection.
Si 50 < TCA < 70 : même dose les prochains injections. Contrôle le lendemain matin.
Si 70 < TCA < 90 : diminuer de 50 UI/kg/j la prochaine injection.
TCA > 100 ou incoagulable: diminution de 100 UI/kg/j (par rapport à la dose initiale).
TCA doit être réalisé 4heures après tout changement de posologie de l'héparine.
Exemple: sujet de 65 kg: 19500 UI/ 24 h = 6500 UI/ 8 h = 0.26 ml de l'ampoule de
0.5ml (12500UI).
2. Héparine de bas poids moléculaire [112.117] :
2-1. Mécanisme d'action :
§
Les HBPM inhibent le facteur Xa et ralentissent la génération de thrombine.
§
les HBPM ont une activité antithrombinique plus faible par rapport aux HNF et
inhibent donc moins la boucle de rétroactivation (dépendante de la thrombine)
des facteurs VIII et V.
§
Ce faible effet antithrombinique des HBPM explique qu’à faibles concentrations
(posologies préventives), les HBPM allongent peu ou pas le temps de céphaline
activateur (TCA), alors qu’une activité anti-Xa peut être mesurée dans le plasma
des patients traités.
146
§
La mesure de l’activité anti-Xa reste le test biologique de référence dans la
surveillance des HBPM. Elle est faiblement corrélée à l’effet antithrombotique des
HBPM et à sans doute une faible valeur prédictive de l’efficacité du traitement.
2-2. Caractéristiques pharmacocinétiques :
§
La demi-vie des HBPM est indépendante de la dose administrée, elle est environ
deux fois plus longue que celle d’une HNF. Après administration par voie souscutanée, cette demi-vie est d’environ 4 heures.
§
L’élimination
est
quasi
exclusivement
rénale.
En
conséquence,
il
est
indispensable d’évaluer la fonction rénale des patients lorsque l’administration
d’HBPM est envisagée.
§
En cas d’insuffisance rénale majeure (clairance inférieure à 30 ml/min),
l’administration d’HBPM peut être dangereuse et non maîtrisable en raison du
risque majeur d’accumulation du produit.
§
Pour les insuffisances rénales modérées, le risque d’accumulation du produit
reste possible : la contre-indication des HBPM devient relative, mais il est
recommandé d’éviter les prescriptions prolongées et une surveillance biologique
par mesure de l’activité anti-Xa, voire une adaptation de la dose doivent être
mises en place.
§
Les posologies préventives sont administrées en une seule injection quotidienne.
§
Les posologies curatives sont réparties en deux injections quotidiennes (toutes
les12 heures), on peut utiliser également la mono-injection quotidienne des
HBPM dans le traitement curatif de la maladie thromboembolique veineuse.
§
La faible variation des réponses interindividuelles chez les patients traités par
HBPM autorise leur utilisation sans surveillance systématique de leur effet
biologique.
147
2-3. Posologie:
Tableau XIII: posologie de l'HBPM
HBPM
Nadroparine
Posologie préventive (une injection
SC/jour)
2850 UI anti-Xa/jour
85
calcique
UI/kg
12 heures
(Fraxiparine®)
Enoxaparine
Posologie curative
injections)
20
mg
(2000UI)
ou
par
(deux
40 mg 100 UI/kg/12 heures
sodique (Lovenox®) (4000 UI)/jour selon le niveau de (deux injections)
risque
Daltéparine
2500 ou 5000 UI anti-Xa/jour selon 100 UI/kg par 12
sodique
le niveau de risque
heures
(Fragmine®)
(deux
injections)
Tinzaparine
2500,
3500
ou
4500
UI
anti- 175 UI/kg par jour
sodique (Innohep®)
Xa/jour selon le niveau de risque
(une seule injection)
2-4. Technique d'injection :
Les injections sous-cutanées peuvent être pourvoyeuses d’hémorragies aux points
de ponction lorsque la technique d’injection est défectueuse.
§
L’injection, réalisée sur un pli cutané, se fait avec une aiguille parfaitement
sèche. Il faut donc éviter de laisser une goutte d’héparine au sommet de
l’aiguille lors de la purge de l’air de la seringue.
§
Il faut également éviter les injections au niveau des régions trop adipeuses, car
l’absorption de l’héparine y est mauvaise et l’injection peut être à l’origine d’une
réaction inflammatoire, voire d’un granulome.
§
Les régions latéro-thoraciques et sus-claviculaires sont parfois mieux adaptées
chez les sujets obèses. La région abdominale n’est pas utilisée chez la femme
enceinte.
148
3. Complications liées à l'héparine :
3-1. Accident hémorragique [112.116.117] :
a. Fréquence :
Effet de la dose :
§
fréquence des hémorragies sévères plus grande en traitement curatif
(environ 5 %) qu’en traitement préventif (environ 1 à 2 %).
§
en cas de traitement préventif, risque potentiel voisin quelque soit le
produit utilisé (HNF ou HBPM).
Incidence variable selon :
§
l’intensité de l’anticoagulation
§
le mode d’administration du traitement
§
la durée du traitement
§
l’âge (risque augmenté chez les patients âgés, notamment en raison de
l’élimination rénale ralentie) ; le sexe (les accidents hémorragiques seraient
plus fréquents chez les femmes âgées).
§
la qualité du suivi par les tests de coagulation
§
les pathologies associées :
* lésion cérébrale ou digestive méconnue, susceptible de saigner
* insuffisance rénale
* insuffisance hépatique
* traumatismes récents ou potentiels
* thrombophilie éventuelle
§
les traitements associés : aspirine, ticlopidine, clopidogrel, anti GP IIb IIIa,
thrombolytiques, anti-inflammatoire non stéroïdiens, dextran, corticoïdes
augmentent le risque hémorragique ;
149
§
toute ponction pleurale, péricardique ou artérielle (intégrée ou non aux
actes de cardiologie interventionnelle) peut se compliquer d’hématome ou
d’hémorragie in situ ;
§
la grossesse : produits autorisés : HNF et enoxaparine (HBPM) : mais, risque
accru de prématurité, de mort foetale, d’hémorragie utéro-placentaire
(surtout à l’accouchement) ; arrêt nécessaire du traitement en cas
d’anesthésie péridurale ; allaitement possible (pas de passage dans le lait
maternel).
b. Formes cliniques :
§
hémorragies extériorisées ou non : hématomes des parties molles (plan
cutané,
psoas…)
hémorragies
digestives,
hématuries,
hémorragies
intracrâniennes, épistaxis, gingivorragies, hémoptysies, métrorragies…
§
les accidents asymptomatiques peuvent se traduire seulement par un tableau
d’anémie.
§
en faveur d’un surdosage biologique : TCA > 3 fois le temps témoin.
§
le dosage de l’héparinémie (ou des activités) est particulièrement indiqué en
cas de discordance entre doses d’héparine utilisées et niveau de TCA et en
cas de situations à risques (insuffisance rénale).
§
examens à réaliser selon l’importance de la chute du taux d’hémoglobine
(examen neurologique, échocardiographie, échographie abdominale, scanner
cérébral ou thoraco-abdominal, endoscopie digestive…), à la recherche d’un
hémopéricarde, d’un hématome intracérébral, du psoas, des grands droits…
c. Conduite à tenir :
§
Selon l’importance de l’hémorragie et sa localisation, la conduite à tenir sera
différente : arrêt du traitement immédiat et total ou à doses moindres, selon
l’importance de pertes sanguines et le niveau de risque de ne pas poursuivre
l'anticoagulation ; compensation des pertes par transfusion(s).
150
Sulfate de protamine (antidote): non disponible au Maroc (protocole).
§
d. Prévention des accidents hémorragiques :
§
Respecter les contre-indications absolues ou relatives : notamment toute
lésion organique susceptible de saigner, antécédents d’accident vasculaire
cérébral hémorragique ; contre-indication absolue au traitement curatif par
HBPM en cas d’insuffisance rénale sévère (clairance de la créatinine < 30
ml/min) ; endocardite infectieuse aiguë (en dehors de celles survenant sur
prothèse mécanique), hypersensibilité aux héparines, etc…
§
Surveiller :
TCA, numération plaquettaire.
3-3. Thrombopénie induite par l'héparine [118.119] :
a. Gravité et fréquence :
Complication potentiellement grave en raison du risque de complications
thrombotiques, observée lors des traitements par HNF et dans une moindre mesure
par HBPM, quelles que soient les doses utilisées. Fréquence probablement en
régression depuis l’utilisation prédominante d’HBPM par rapport à HNF.
Tableau XIV : thrombopénie induite par l'héparine: un syndrome clinico-biologique
Critères cliniques
Critères biologiques
Thrombopénie associée au non à:
A.
A. Thrombose veineuse
positif
- Embolie pulmonaire
- Test d'agrégation plaquettaire
- Thrombose veineuse cérébrale
- Test de libération de sérotonine
C. Lésions cutanées
- Test ELISA H/FP4
- Nécroses cutanées
- Test ELISA PVS/FP4
- Plaque érythémateuse
-
D. Réaction systémique après bolus
particules
B. Thrombose artérielle
Test
d'activation
plaquettaire
B. Tests antigéniques
E. CIVD
151
Immunodosage
sur
gel
avec
b. Classification : 2 types de TIH
Type 1 : diminution modérée des plaquettes < 30 % de la numération plaquettaire
(NP) initiale;
• fréquente (environ 20 % avec HNF).
• précoce (dans les premiers jours).
• transitoire, non compliquée, de nature non immunologique.
• ne nécessite pas l’arrêt de traitement héparinique.
Type 2 :
• thrombopénie importante < 100 000/mm3 ou réduction
> 40 % de la
numération plaquettaire initiale.
• de pronostic sévère.
• de nature immunologique (immunisation contre le complexe héparine – FP4 des
plaquettes).
• fréquence : environ 3 % avec HNF; 1 % avec HBPM.
• associée parfois à un tableau de coagulopathie de consommation (CIVD).
• apparaît après le 5e jour (exceptionnellement après le 21e jour).
• complications fréquentes et graves, à type de thromboses artérielles (cérébrales,
coronaires, des membres …) ou veineuses extensives (30 à 40 % des cas) ou plus
rarement hémorragies, avec mortalité dans 20 à 30 % des cas.
152
Tableau XV: Critères cliniques permettant d'évaluer la vraisemblance du diagnostic de
thrombopénie induite par l'héparine
Numération plaquettaire
Numération plaquettaire supérieure à 120.109/l avant l'héparinothérapie et inférieure à 100. 109/l aucours
du traitement (ou administration de plus de 40% par rapport à la valeur initiale au début de traitement)
Avec
Correction de la thrombopénie dans les 10 jours suivant l'arrêt de l'héparine
Ou normalisation de la numération plaquettaire avec un autre type d'héparine
Ou normalisation de la numération plaquettaire avec le même type d'héparine
Ou absence de normalisation de la numération plaquettaire après l'arrêt de l'héparine
+2
0
−1
−2
Complications thrombotiques
Thrombose artérielle évocatrice sans facteur prédisposant
Thrombose artérielle avec facteur prédisposant
Thrombose veineuse avec héparinothérapie efficace
Autres thromboses
+4
+2
+2
+2
Réadministration d'héparine
Récidive de la thrombopénie lors d'une nouvelle administration prolongée (plus de 5 jours) +6
Pas de récidive de la thrombopénie lors nouvelle administration prolongée (plus de 5 jours) −1
Autres causes de thrombopénie
Exclues
Autre médicament potentiellement responsable de la thrombopénie
Cause de thrombopénie autre que médicamenteuse (ex choc septique)
Diagnostic de thrombopénie induite par l'héparine
Certain
Probable
Possible
Non vraisemblable
+2
0
−2
≥6
3à5
1 ou 2
≤0
c. Conduite à tenir devant une TIH de type 2 :
§
Dans le cas d’un patient sous héparine suivi pour affection vasculaire bien
identifiée et n’ayant pas d’autre raison de faire une thrombopénie, il faut penser
avant tout à une TIH.
§
L’arrêt de l’héparine est impératif ; la remontée rapide des plaquettes est la
meilleure confirmation diagnostique ; le bilan biologique ne s’impose pas.
§
Si un patient sous héparine a d’autres raisons de faire une thrombopénie
notamment de nature infectieuse, médicamenteuse ou post CEC (cas d’un
malade complexe de réanimation avec pathologies multiples), un bilan
153
biologique est alors indiqué pour tenter de préciser le diagnostic : tests
fonctionnels
(agrégation
plaquettaire)
et
tests
immunologiques
ELISA
(identification d’anticorps anti-FP4). Ces tests sont cependant d’une valeur
diagnostique imparfaite.
• Si le bilan est négatif et en l’absence de forte présomption clinique,
l’héparine peut être poursuivie.
• Si le bilan est positif et si le contexte clinique est évocateur, il se pose
l’indication de l’arrêt de l’héparine et la mise en route d’un traitement de
substitution.
§
traitement préventif :
• utilisation préférentielle d’HBPM par rapport à HNF.
• si possible, ne pas dépasser une semaine de traitement par héparine.
• demander une numération plaquettaire au moins 2 fois/semaine si le
traitement dépasse 5 jours (ne pas oublier la NP initiale).
• relais précoce par AVK.
• Contre-indication au traitement héparinique en cas d’antécédents de TIH.
154
§
traitement curatif :
Au-delà de l’arrêt du traitement héparinique, l’attitude sera variable selon la
présence ou non d’une thrombose veineuse ou artérielle, que cette thrombose soit
l’indication du traitement héparinique en cours ou sa complication (par l’intermédiaire
de la TIH).
•
TIH sans complication thrombotique :
Traitement anticoagulant de substitution à type de danaparoïde sodique, qui
•
est un héparinoïde de synthèse (Orgaran®) est indiqué.
surveiller la numération plaquettaire quotidiennement jusqu'à la correction de
•
la thrombopénie. La surveillance de I'hémogramme est ensuite au minimum
bihebdomadaire.
Les AVK ne seront débutés que lorsque la numération plaquettaire est
•
partiellement corrigée avec des valeurs minimales de 100 000/ml. Un arrêt du
danaparoide sodique (5 à 10 jours) n'est recommande que lorsque I'INR se
situe dans la zone thérapeutique souhaitée, 2 jours de suite.
•
TIH avec thrombose artérielle et/ou veineuse :
o Médicaments avec AMM (non disponible au Maroc):
Danaparoïde (Orgaran®), dérivés de l’hirudine : lépirudine (Refludan®) ou
désirudine (Revasc®) (mode d’action : inhibition directe de la thrombine).
o Risques de ces produits :
* danaparoïde : réactivité croisée avec récidive de thromboses.
* ou au contraire, hémorragies.
o Surveillance biologique: numération plaquettaire et de l'antivité anti-Xa
o Un traitement par AVK n'est débuté que si le risque thromboembolique est
bien contrôlé et lorsque la numération plaquettaire est corrigée.
o L'AVK est prescrit après réduction progressive des doses de lépirudine et
obtention d'un TCA à peine supérieur à 1,5 fois le temps du témoin. Dès que
l'INR atteint 2, la lépirudine doit être arrêtée.
155
PREVENTION SECONDAIRE:
II-1. Facteurs de risques des accidents vasculaires cérébraux
II-2. Classification des AVC ischémiques
II-3. Prévention après un infarctus cérébral ou un accident
Ischémique transitoire
II-4. Prévention des récidives des AVC hémorragiques
II-5. Prévention et dépistage précoce des complications tardives
156
Les taux de récurrence des AVC sont estimés à 5 % par an. Ils sont plus élevés
dans les semaines qui suivent l’accident vasculaire cérébral, surtout ceux qui
s’accompagnent d’un athérome carotidien sévère [120].
L’étude récente des taux de récurrence menée par Kolominsky-Rabas et al. [121]
par sous-types d’AVC montre qu’à 2 ans les taux de récurrence les plus élevés
s’observent pour les infarctus cardioemboliques (22 %) tandis que les taux de
récurrence les plus bas sont observés dans les infarctus par athérome des grosses
artères (10 %. Les taux de récurrence pour les infarctus lacunaires se situent à 11 %
[120].
La connaissance de l’origine de l’AVC de même que les facteurs de risque
associés permet l’instauration d’une prévention secondaire adéquate.
L'instauration de cette prévention secondaire est un élément crucial dans la prise
en charge globale des AVC. De nombreux essais cliniques ont prouvés l'efficacité de
certaines familles de médicaments dans la réduction du taux de récurrence des AVC.
Un suivi régulier et standardisés des patients en post AVC dans une consultation
neurovasculaire permet de contrôler l'observance des traitements et le contrôle des
facteurs de risque vasculaires.
157
FACTEURS DE RISQUES DES ACCIDENTS
VASCULAIRES CEREBRAUX
158
I- Facteurs de risque non modifiables [120.122] :
1. Age :
•
Facteur de risque important.
•
Après 55 ans, pour chaque tranche d'âge de 10 ans, les taux d'AVC sont multipliés
par 2 à la fois chez l'homme et chez la femme.
2. Sexes :
•
L’AVC est plus fréquent chez l'homme que chez la femme.
•
Le taux d'incidence de l'infarctus cérébral est multiplié par 1,25 chez l'homme par
rapport à celui de la femme.
3. Race et Ethnie :
•
Les taux d'incidence sont multipliés par 2,4 chez les noirs et par 1,6 chez les
hispaniques, par rapport aux blancs.
•
L'incidence élevée des AVC chez les chinois et les japonais, pourraient suggérer un
rôle important du facteur ethnique.
4. Facteurs génétiques:
•
Antécédent familial d'AVCI / AIT : RR = 2.4
•
Pathologies génétiques rares associant un AVC: CADASIL
II-Facteurs de risque modifiables [46.120.123.124] :
1. Hypertension artérielle:
•
Principal facteur de risque pour toutes les variétés d’AVC
(risque relatif 3 à 10).
•
Risque attribuable important en raison de la prévalence élevée.
159
•
L’HTA est présente dans environ 75 % des Hémorragie Cérébrale et 65 % des
infarctus cérébraux.
Traitement de l’HTA et prévention primaire des AVC
•
La baisse de PAD de 5 mm Hg sur 5 ans entraine une baisse de 40 % des AVC ainsi
pour éviter 1 AVC il faut traiter pendant 5 an 167 patients ayant une PAD < 110
mm Hg et 13 patients ayant une PAD < 115 mm Hg.
•
Les Chiffres recommandés sont PAS < 140; PAD < 90 mm Hg
•
Pour le diabétique les chiffres recommandés sont PAS < 135 ; PAD < 80 mm Hg.
•
En l’absence d’antécédents vasculaires, pas de preuves de la supériorité d’une
classe thérapeutique.
2. Hyperlipidémie:
•
Cholestérol total: augmentation du risque d’infarctus cérébral et probable relation
inverse avec le risque d’hémorragie cérébrale.
•
HDL cholestérol: inversement corrélé au risque d’infarctus cérébral fatal, avec un
risque relatif de 1,17 pour une baisse de 0,1 g/l (Tanne 1997).
•
Triglycérides : facteur de risque indépendant probable mais faible.
Hypolipémiants et AVC
•
Post-infarctus du myocarde : baisse du risque d’AVC par les statines et le
gemfibrozil.
•
Réduction de risque absolu faible : traiter 1000 patients pendant 6 ans évite 9 AVC.
•
Pas d’augmentation démontrée du risque d’hémorragie cérébrale.
3. Tabac [125] :
•
Tabagisme actif: facteur de risque établi pour l’infarctus cérébral et l’hémorragie
sous-arachnoïdienne.
•
Tabagisme passif: facteur de risque confirmé avec un risque relatif de 1,8.
160
•
Risque attribuable global estimé à 36 %.
•
L’arrêt du tabac chez 67 hommes pendant 5 ans évite un AVC.
4. Diabète :
•
Risque d’infarctus cérébral multiplié par 2 à 5.
•
Risque majeur et indépendant de l'infarctus cérébral.
•
Survenue à un âge plus jeune, sévérité accrue, pronostic péjoratif.
•
Pression artérielle < 135 / 80 mm Hg, diminue le risque d'AVC.
•
Pas de bénéfice de la normalisation glycémique sur le risque d’AVC.
5. Arythmie cardiaque par fibrillation auriculaire [126] :
•
1re cause cardiaque contrôlable d’AVC (étude de Framingham).
•
Risque relatif d’AVC multiplié par 5
•
Impact de l’ACFA persiste même après 90 ans.
•
Facteurs de risque d’AVC par ACFA sont:
o Age
o HTA
o Antécédent d’AIT, d’AVC
o Diabète
o Dilatation de l’oreillette gauche, calcifications mitrales, insuffisance
ventriculaire gauche et contrastes spontanés à l’échographie cardiaque
trans-oesophagienne.
161
6. Alcool :
•
Facteur de risque pour toutes les variétés d'AVC si consommation régulière > 50
g/j.
•
Risque immédiat pour toutes les variétés d'AVC si consommation aiguë massive.
•
Rôle protecteur incertain d’une consommation <1-2 verres par jour.
7. Syndrome d'apnée de sommeil (SAS) [127.128.129]:
•
•
Facteur indépendant d'AVC.
Mécanismes unissant le SAS et l'AVC:
o Hypertension artérielle
o Hypoxie chronique (Accélération de l’athérogenèse)
o Troubles du rythme cardiaque
o Troubles de la
coagulation (augmentation du taux de fibrinogène,
augmentation de la viscosité plasmatique, activation des plaquettes)
o Modification de l'hémodynamique cérébrale
•
Haute prévalence du SAS dans les AVC :
o 78 % des cas dans l’étude de Kapen et al.
o 62 % dans l’étude de Bassetti et Aldrich
o 71 % dans celle de Parra et al.
•
Facteur de mauvais pronostic.
8. Obésité :
•
Risque d'infarctus cérébral multiplié par 2, essentiellement dû aux facteurs
associés.
•
Traitement des facteurs de risque associés plus difficile.
162
9. Contraceptif oraux :
•
Risque relatif d'infarctus cérébral x 2 mais risque attribuable faible (1/34000
femme).
•
Risque augmenté si:
o Taux d'oestrogènes élevé
o Age > 35 ans
o Facteurs de risque associés (tabagisme, migraine).
•
Risque relatif de TVC x 3.
10. Migraine [130] :
•
Risque relatif d’infarctus cérébral est de 2,88 en cas de migraine avec aura contre
1,56 en cas de migraine sans aura.
•
Facteur de risque accru d'infarctus cérébral en présence d’une migraine avec aura
associée à un tabagisme (risque relatif 10), une contraception orale (risque relatif
14) ou les deux (risque relatif 34).
11. Hyperhomocystéinémie :
•
Risque
relatif
d'infarctus
cérébral
si
hyperhomocystéinémie
supérieure
à
12,1µmol/l.
12. Grossesse et post-partum :
•
Risque d’AVC durant la grossesse n’est plus significativement accru dans les pays
industrialisés.
•
Post-partum reste toutefois une période exposée à un risque augmenté d’accident
vasculaire cérébral avec un risque relatis × par 12 pour tous les AVC, par 8 pour les
infarctus cérébraux et par 28 pour les hémorragies cérébrales).
163
13. Substitution hormonale en période post-ménopausique :
•
La substitution hormonale post-ménopausique (PMHST) s’accompagne d’un risque
accru d’AVC.
14. Inflammation et infection :
•
Protéine C-réactive elevée double le risque d’infarctus cérébral et augmente le
risque de récidives.
•
Facteur de pronostic défavorable pour les infarctus cérébraux.
15. Accident ischémique transitoire :
•
Facteur de risque significativement indépendant avec un risque moyen de survenue
d’une récidive d’AIT ou d’un AVC de 5 % dans les 48 heures, 10 % dans le mois et
10 % dans l’année.
•
Traitement des AIT par des antiplaquettaires réduit le risque de survenue des AVC
mais aussi de l’infarctus du myocarde et de la mort d’origine vasculaire.
16. Sténose de carotide athéromateuse [131] :
• Sténoses de carotide > 70 % ont un risque d’accident vasculaire cérébral annuel de
3%.
• Risque de récidive s’élève dès la 2e semaine après le 1er évènement.
III- Facteurs protecteurs [46] :
Activité physique: une activité physique régulière est associée à une diminution
du risque d’IC. Cet effet protecteur est d’autant plus important que la durée de
l’exercice est prolongée.
164
Le risque d’AVC est abaissé de près de 34% chez la femme et de près de 21% chez
l’homme.
Facteurs nutritionnels: Une alimentation saine, comportant une bonne part de
fruits et légumes, est associée à une réduction du risque relatif d’AVC de 26%.
Une limitation de la consommation de sel peut diminuer le risque d’accident vasculaire
cérébral par l’abaissement la tension artérielle.
165
CLASSIFICATION DES AVC ISCHEMIQUES
166
La classification appelée Trial of Org 10 172 in acute stroke treatement (TOAST)
est actuellement la plus utilisée. Selon cette classification il existe 5 catégories
étiologiques [132]:
Tableau XVI: classification TOAST des AVC ischémiques
Macroangiopathie
Cardiopathies emboligènes
1- Sténose (>50%) ou occlusion supposées athéromateuses
d’une artère tronc supra-aortique ou intracrânienne
2- Tableau clinique témoignant d’une atteinte corticale
(aphasie, négligence, déficit moteur,…) ou du territoire
vertébro-basilaire.
3- Histoire de claudication artérielle ou AIT dans le même
territoire artériel, un souffle carotidien, ou une diminution du
pouls appuient le diagnostic.
4- Lésion corticale ou cérébelleuse et infarctus du tronc ou
hémisphérique sous-corticale > 15 mm (scanner ou IRM)
sont potentiellement dus à une macroangiopathie.
5- Confirmation par Echo-Doppler ou artériographie d’une
sténose >50% d’une artère extra- ou intra-crânienne
1- Occlusion artérielle secondaire à un embol d’origine
cardiaque
2- Cardiopathies à haut risque et à risque moyen (liens)
3- Au moins une source d’embol doit être identifiée pour
un diagnostic possible ou probable.
4- Tableau clinique témoignant d’une atteinte corticale
(aphasie, négligence, déficit moteur,…) ou du territoire
vertébro-basilaire.
5- AIT ou AVC dans plus d’un territoire artériel ou une
embolie systémique.
6- Lésion corticale ou cérébelleuse et infarctus du tronc
ou hémisphérique sous-corticale > 15 mm (scanner ou
IRM).
5- Une source emboligène artérielle (macroangiopathie)
doit être éliminée.
6- Une cardiopathie emboligène à risque moyen sans
autres causes d’AVC est classée comme possible.
concordante avec la clinique est nécessaire.
Microangiopathie (lacune)
Autres étiologies identifiées
1- Tableau clinique correspondant à un syndrome lacunaire
sans dysfonctionnement cortical (aphasie, négligence, déficit
moteur,…).
2- Histoire d’hypertension ou de diabète
3- Scanner ou IRM normal ou montrant un infarctus du tronc
ou hémisphérique sous-corticale < 15 mm (Au moins une
source d’embol doit être identifiée pour un diagnostic
possible ou probable.
4- Une cardiopathie emboligène et une source emboligène
artérielle ipsilatérale (macroangiopathie) doivent être
éliminée.
167
1- Causes rares d’AVC : artériopathies non
athéromateuses, états d’hypercoagulabilité, et troubles
hématologiques
2- Les patients doivent avoir :une clinique et une
imagerie d’AVC aigu indépendamment de leur taille ou
de leur localisation
Origine indéterminée
1- Aucune étiologie ne peut être établie malgré une
évaluation complète
2- Aucune étiologie ne peut être établie car il n’y a eu
aucune évaluation fiable
3- Plusieurs causes ont été trouvées. (FA et sténose
>50%, lacune et sténose, cardiopathie à risque moyen et
une autre cause).
Tableau XVII: Classification TOAST pour les cardiopathies emboligènes:
Cardiopathies à haut risque
Valve prothétiques mécaniques
Rétrécissement mitral en FA
Fibrillation Auriculaire (FA) autre qu’isolée
Thrombus auriculaire ou de l’oreillette gauche
Maladie de l’oreillette
Infarctus du myocarde récent (< 4 semaines)
Thrombus du ventricule gauche
Cardiomyopathies dilatées
Segment ventriculaire gauche akinétique (ou anévrysme)
Myxome auriculaire
Endocardite infectieuse
Cardiopathies à risque moyen
Prolapsus de la valve mitrale
Calcification annulaire de la valve mitrale
Rétrécissement mitral sans FA
Contraste spontanée intra-auriculaire gauche
Anévrysme du septum auriculaire
Foramen ovale perméable
Flutter auriculaire
Fibrillation auriculaire isolée
Bioprothèse valvulaire
Endocardite thrombotique non bactérienne
Insuffisance cardiaque congestive
Segment ventriculaire gauche hypokinétique
Infarctus du myocarde >4 semaines et <6mois
168
PREVENTION APRES UN INFARCTUS CEREBRAL OU UN
ACCIDENT ISCHEMIQUE TRANSITOIRE
169
1. Contrôle des facteurs de risques :
1-1. Pression artérielle [70.133.134]:
•
Un traitement hypotenseur est recommandé chez tout hypertendu après un
infarctus cérébral ou un AIT avec un objectif de pression artérielle en dessous de
140/90 mmHg
o Si insuffisance rénale ou diabète : < 130/80 mmHg
o A moduler, si sténose
70 % ou occlusion d’artère cervicale ou
intracrânienne
•
Il est recommandé de s’assurer du contrôle de la pression artérielle (auto
mesure)
•
La réduction de la PA de 10 mm Hg pour la systolique et de 5 mm Hg pour la
diastolique est associée à une réduction du risque vasculaire quel que soit le
niveau initial de PA. Par conséquent, le traitement des sujets normotendus (PA
< 140/90 mmHg) est envisagé (Etude PROGRESS).
•
Traitement : diurétiques thiazidiques (Fludex LP®) ou inhibiteurs de l'enzyme de
conversion (Coversyl®) ou association diurétiques thiazidiques et inhibiteurs de
l’enzyme de conversion (Bipreterax®). Les autres classes médicamenteuses
(bêta bloqueur) peuvent être choisies en fonction des comorbidités ou du
niveau tensionnel visé.
Le traitement est débuté à J5 de l'infarctus cérébral.
•
Une diminution des apports en sel en dessous de 6 grammes par jour est
recommandée pour aider à réduire la PA chez l’hypertendu.
170
1-2. Lipides [70.136.137]:
•
Le bilan lipidique: doit se faire après 12h de jeûne et repose sur l’exploration
d’une anomalie lipidique dont l’objectif est de déterminer les concentrations de :
•
•
Cholestérol total
•
Triglycérides
•
HDL-cholestérol
•
LDL-cholestérol
Un traitement par statine est recommandé pour les patients avec un infarctus
cérébral ou un AIT non cardio-embolique et un LDL-cholestérol ≥ 1 g/l (étude
SPARCL).
•
Pour les infarctus cérébraux ou AIT cardio-emboliques, le bénéfice des statines
n’a pas été spécifiquement étudié.
•
La cible de LDL-cholestérol recommandée est < 1 g/l.
•
Un traitement par statine est recommandé quel que soit le taux de LDLcholestérol chez les patients diabétiques ou ayant un antécédent coronarien.
•
Un traitement par statine peut être envisagé chez les patients avec un LDLcholestérol< 1 g/l et un infarctus cérébral ou un AIT, associé à une maladie
athéroscléreuse symptomatique.
•
Il est recommandé d’utiliser une statine qu'a démontré une réduction des
événements vasculaires chez les patients avec un infarctus cérébral ou un AIT:
Simvastatine 40 mg.
•
Les autres classes de médicaments hypolipémiants sont les fibrates, les niacines
et les inhibiteurs de l’absorption du cholestérol. Ces médicaments sont
utilisables chez les patients avec dyslipidémie et intolérance aux statines, mais il
n’existe pas pour ces thérapeutiques de données sur la réduction du risque
d’AVC ou d’autres événements cardio-vasculaires chez les patients ayant eu un
AVC.
171
•
Le traitement doit être associé à des règles hygiéno-diététiques: limiter l’apport
en acides gras saturés et le cholestérol alimentaire, augmenter la consommation
d’acides gras poly-insaturés oméga 3, de fibres et micronutriments. Il est
conseillé d’associer à ce régime la pratique d’exercices physiques réguliers.
1-3. Diabète [70] :
Entre 15 et 33 % des patients avec infarctus cérébral ou AIT sont diabétiques.
Le diabète constitue un facteur de risque d’AVC, Il a été démontré qu’une approche
multifactorielle incluant le contrôle de la glycémie, de l’HTA, de la dyslipidémie et de la
micro-albuminurie réduisait le risque d’événements cardio-vasculaires chez les
diabétiques.
Contrôle de PA :
• Objectif de la pression artérielle : < 130 / 80 mmHg.
• Quatre classes médicamenteuses peuvent être utilisées en première intention
chez les diabétiques: les diurétiques thiazidiques, les bêtabloquants, les IEC et
les ARA II.
• Une polythérapie est généralement nécessaire pour atteindre une PA<130/80.
Il est recommandé que cette association comprenne un médicament bloquant le
système rénine-angiotensine (IEC ou ARA II) et un diurétique thiazidique.
• En cas de monothérapie, le choix de la classe médicamenteuse dépendra du
statut rénal. En cas de micro-albuminurie, un IEC ou un ARA II est recommandé,
compte tenu de l’action démontrée de ce traitement sur la néphroprotection
chez les diabétiques et sur la prévention des événements cardio-vasculaires
chez les patients ayant présenté un AIT ou un infarctus cérébral.
Contrôle des lipides :
•
Un traitement par statine est recommandé chez les patients avec AIT ou
infarctus cérébral, et diabétiques, indépendamment du niveau de LDL
cholestérol.
•
Il est recommandé de maintenir un niveau de LDL-cholestérol < 1 g/l.
172
•
Les mesures hygiéno-diététiques doivent être mises en place : arrêt de
l’intoxication tabagique, exercice physique, optimisation diététique avec
en particulier une réduction des apports en graisses saturées.
Contrôle de la glycémie :
•
Un
contrôle
glycémique
strict
est
recommandé
pour
réduire
les
complications microvasculaires et macrovasculaires.
•
L’objectif est la quasi-normalisation glycémique (HbA1c < 6,5 %). Cet
objectif devra être adapté au profil du patient (âge physiologique,
ancienneté
du
diabète,
comorbidités,
espérance
de
vie
et
risque
iatrogène).
•
Les mesures d’hygiène de vie (arrêt du tabac, diététique, exercice
physique, prise en charge pondérale) sont indispensables.
1-4.Tabac [70.134] :
La relation entre la consommation de tabac et le risque d’infarctus cérébral est
établie.
La poursuite de l’intoxication après un infarctus cérébral expose à un risque
accru d’événement vasculaire, malgré la prise des traitements médicamenteux usuels.
Le bénéfice du sevrage tabagique passif et actif pour la santé et en particulier
sur le risque vasculaire global est démontré.
1-5. Alcool [123] :
Le risque global d’AVC est significativement accru pour une consommation
continue d’alcool d’au moins 3 verres par jour et celui d’infarctus cérébral pour une
consommation de plus de 5 verres par jour. Le bénéfice d’une consommation de 1 à 2
verres d’alcool par jour est incertain.
173
Après un infarctus cérébral, la réduction de la consommation d’alcool des
buveurs excessifs est indispensable.
1-6. Obésité [70.134] :
L’obésité, définie par un indice de masse corporelle (IMC) supérieur à 30, est un
facteur de risque de mortalité.
Aucune étude n’a montré que la réduction du poids corporel diminue le risque
de récidive d’infarctus cérébral. Cependant, la perte de poids améliore la PA, la
glycémie, le bilan lipidique.
• La réduction du poids corporel doit être envisagée pour tout patient avec
AVC ou AIT ayant une obésité abdominale (tour de taille > 88 cm chez la
femme et 102 cm chez l’homme).
• La prévention de l’obésité chez les patients inactifs du fait du handicap
occasionné par l’AVC doit être envisagée en agissant à la fois sur l’exercice
physique et la réduction des apports alimentaires.
1-7. Activité physique [70.123] :
Après un infarctus cérébral, le déficit neurologique entraîne une réduction de
l’autonomie physique, responsable d’un déconditionnement à l’effort et d’une
sédentarité pouvant influencer défavorablement les facteurs de risque.
Après un AVC ou un AIT, une activité physique régulière d’au moins 30 minutes
par jour, adaptée aux possibilités du patient, est recommandée.
1-8. Traitement hormonal de la ménopause [70.123] :
Dans les essais randomisés, le traitement hormonal de la ménopause est
associé à une augmentation du risque d’infarctus cérébral même si le risque absolu
174
reste faible. Il est recommandé d’arrêter le traitement hormonal de la ménopause
après un infarctus cérébral ou un AIT.
1-9. Contraception hormonale [70.123] :
Un antécédent d’AIT ou d’infarctus cérébral constitue une contre-indication
formelle et définitive à la prescription d’une contraception oestroprogestative.
Il est recommandé d’adopter une contraception non hormonale. Le cas échéant,
si une contraception hormonale est souhaitée, il est possible de prescrire une
contraception par progestatif seul (microprogestatifs).
1-10. Hyperhomocystéinémie [70.123.134] :
Le taux d’homocystéine peut être réduit par la prise de multivitamines,
associant de l’acide folique à de la vitamine B6 et de la vitamine B12, sans bénéfice
démontré sur la réduction des événements cardio-vasculaires chez les patients ayant
présenté un AIT ou un infarctus cérébral.
Bien
qu’il
n’existe
pas
de
preuve
scientifique
pour
traiter
une
Hyperhomocystéinémie légère et moyenne par vitaminothérapie à forte dose, mais
compte tenu du faible coût et de l’absence d’effets secondaires de cette thérapeutique,
les patients avec Hyperhomocystéinémie sont encouragés à prendre quotidiennement
des multivitamines.
175
1-11. Syndrome d'apnée de sommeil (SAS) [128] :
Le SAS est défini par la survenue répétée d’épisodes d’occlusions totales
(apnées) ou partielles (hypopnées) des voies aériennes supérieures pendant le
sommeil. Il affecte 2 à 4 % des sujets d’âge moyen. Il s'agit d'un facteur de risque
indépendant. Les critères diagnostiques du SAS après un infarctus cérébral et le
moment optimal d’exploration ne sont pas définis.
Les données de la littérature sont insuffisantes pour proposer une exploration
systématique aux patients asymptomatiques. Une exploration peut se concevoir chez
le sujet hypertendu, obèse ou présentant la notion de ronchopathie.
2. Traitement spécifique après un infarctus cérébral ou un AIT
associé à une cardiopathie emboligène :
2-1. Fibrillation auriculaire non valvulaire: permanente ou
paroxystique
[137.138.139] :
•
Les anticoagulants ont une efficacité démontrée sur la prévention des récidives
d’infarctus cérébraux chez les sujets en FA.
•
En phase aiguë de l’infarctus cérébral, il existe un risque élevé d’hémorragie
cérébrale sous anticoagulants sans réduction du risque de récidive ischémique ;
le traitement ne doit être débuté qu’après stabilisation de l’état neurologique et
contrôle de l’étendue des lésions ischémiques cérébrales.
•
Un INR < 2 augmente le risque de récidive ischémique sans garantir une
réduction du risque hémorragique. Un INR > 3,5 augmente significativement le
risque hémorragique cérébral: le niveau d’anticoagulation dans la fibrillation
auriculaire non valvulaire entre 2 et 3 et l’INR cible à 2,5.
176
•
Il est recommandé de maintenir le traitement anticoagulant au long cours même
en cas de retour en rythme sinusal.
•
En cas de contre-indication avérée aux anticoagulants oraux, un traitement par
aspirine+clopidogrel est indiqué.
2-2. Infarctus du myocarde [70.134] :
•
La survenue d’un infarctus cérébral au décours immédiat de l’IDM est rapportée
à la formation de thrombus intracardiaques ou à une fibrillation auriculaire.
Un infarctus cérébral complique 6 % des IDM antérieurs versus 1 % des IDM
inférieurs (Cerebral Embolic Task Force, 1989). L’incidence des embolies
cérébrales est réduite de 60 % par le traitement anticoagulant.
•
Pour les patients présentant un AVC ischémique ou un AIT causés
infarctus aigu du myocarde chez qui le thrombus mural
échographie ou une autre forme d'imagerie
est raisonnable,
est
par un
identifié par
cardiaque, l'anticoagulation orale
en visant un INR de 2,0 à 3.0 pour au moins 3 mois en
association à l'aspirine qui sera maintenu pendant 12 mois.
•
En cas d’infarctus cérébral survenant après la phase aiguë, les facteurs de risque
de l’athérosclérose doivent être contrôlés et un bilan étiologique complet réalisé,
notamment à la recherche d’une sténose carotidienne athéroscléreuse requérant
un traitement spécifique. La modification du traitement antithrombotique n’est à
envisager qu’en tenant compte de la situation cardiaque du patient et
notamment de la présence de stents coronaires, de leur type et leur délai
d’implantation.
2-3. Anomalie du septum intraauriculaire [70.123.134.140]:
•
Le foramen ovale perméable (FOP) est défini par la persistance à l’âge adulte
d’une communication interauriculaire normalement présente pendant la vie
embryonnaire. Elle est retrouvée chez 27 % des sujets dans les études
autopsiques.
177
•
L’anévrisme du septum interauriculaire (ASIA), défini par une excursion d’au
moins 15 mm du septum au cours du cycle cardiaque, affecte 1,9 % des sujets.
•
L’implication des anomalies septales dans la genèse des infarctus cérébraux
reste discutée. Dans l’étude de Meissner de 2006, le risque d’infarctus cérébral a
été évalué après un suivi médian de 5,1 ans ; la présence d’un FOP n’est pas
associée à une augmentation du risque d’événement cérébrovasculaire. Il en est
de même pour la présence d’un ASIA.
•
Le mécanisme de l’infarctus cérébral est incertain. Exceptionnellement, un
thrombus est visualisé en échographie, apportant la preuve d’une relation
directe entre les anomalies septales et l’infarctus cérébral. Le plus souvent, les
explorations
sont
négatives.
Les
mécanismes
évoqués
sont
l’embolie
paradoxale, une thrombose in situ ayant totalement embolisé, un trouble du
rythme paroxystique. L’intervention d’un tiers facteur indépendant de l’anomalie
cardiaque ne peut être exclue.
§
AVC ischémique ou AIT associé à un foramen ovale perméable (FOP) isolé :
traitement antiplaquettaire.
§
AVC ischémique AIT associé à un FOP et un anévrisme du septum interauriculaire
(ASIA) 10 mm, le rapport bénéfice/risque des différentes stratégies thérapeutiques
n’est pas établi. Le choix du traitement antithrombotique (antiplaquettaire ou
anticoagulant oral) est fonction du contexte clinique.
§
Fermeture du FOP n'est pas recommandée chez les patients ayant un premier AVCI
ou
AIT associé à un FOP. Elle pourrait être envisagée après concertation
neurocardiologique chez les patients ayant un AVCI ou un AIT sans cause,
récidivant sous traitement antithrombotique bien conduit.
178
2-4. Valvulopathies [70] :
Rétrécissement mitral rhumatismal :
Le risque de récidive est de 30 à 65 % d’embolies cérébrales ou
systémiques chez les patients porteurs d’une maladie mitrale rhumatismale
compliquée d’un premier événement ischémique. La majorité des infarctus
cérébraux surviennent chez des patients en FA, mais certains sont observés
chez des patients en rythme sinusal.
Les anticoagulants oraux sont recommandés après un infarctus cérébral
ou un AIT compliquant un rétrécissement mitral rhumatismal.
Valvulopathie aortique rhumatismale :
Pour les patients porteurs d'une valvulopathie rhumatismale aortique
ayant présenté un AVC ischémique ou d'AIT et qui n'ont pas une fibrillation
auriculaire, la thérapie antiplaquettaire peut être considérée.
Prothèses valvulaires :
Une grande variété de prothèses valvulaires mécaniques existe, avec un
risque thrombogène propre.
Les facteurs de risque et les mécanismes responsables d’un infarctus
cérébral chez un patient ayant une prothèse valvulaire sont multiples. Si
beaucoup
d’infarctus
sont
de
mécanisme
thromboembolique
et
sont
directement liés à la prothèse, d’autres sont de cause différente. Il est donc
nécessaire d’effectuer un bilan étiologique systématique devant tout infarctus
cérébral, incluant :
179
§
le contrôle de la qualité du traitement anticoagulant avant et au moment de
l’infarctus
§
la recherche d’une endocardite, en particulier en cas d’infection, d’intervention
chirurgicale ou de soins dentaires récents.
§
la recherche de facteurs de risque nouveau ou non contrôlés : hypertension
artérielle, fibrillation auriculaire, sténose carotidienne athéroscléreuse.
§
la
réalisation
d’une
échographie
cardiaque
trans-thoracique
et
trans-
oesophagienne à la recherche d’une thrombose intracardiaque ou prothétique et
d’une athérosclérose aortique.
La prévention d’un nouvel infarctus cérébral requiert :
§
la correction de facteurs de risque tels que fibrillation auriculaire, hypertension
artérielle, hypercholestérolémie, diabète, tabagisme.
§
l’optimisation du contrôle du traitement anticoagulant oral.
§
l’adjonction d’un traitement antiplaquettaire augmente significativement le
risque d’hémorragie majeure et ne doit donc pas être systématique. Elle doit être
envisagée dans les situations où elle pourrait être bénéfique, par exemple en cas
de maladie artérielle documentée. Si l’aspirine est utilisée, la posologie ne doit
pas dépasser 100 mg par jour et l’anticoagulation doit rester modérée (INR <
2,5-3,5 selon le site de la prothèse et sa thrombogénicité.
Prolapsus de la valve mitrale :
Le risque d’infarctus cérébral chez les patients porteurs d’un prolapsus
de la valve mitrale est mal établi.
En cas d’infarctus cérébral ou d’AIT chez un sujet porteur d’un prolapsus
de la valve mitrale isolé, un traitement par antiagrégant plaquettaire est
180
recommandé. Un traitement par anticoagulant n’est requis qu’en cas de
fibrillation auriculaire associée.
Calcifications valvulaires:
Les
calcifications
de
la
valve
mitrale
sont
un
marqueur
de
l’athérosclérose.
Après un infarctus cérébral, leur mise en évidence justifie la recherche
d’une cause athéroscléreuse. Elles peuvent rarement être directement à l’origine
d’infarctus cérébraux par un mécanisme d’embolies calcaires ou fibrinocruoriques.
En cas d’infarctus cérébral ou d’AIT chez un sujet porteur de
calcifications valvulaires, un traitement par antiagrégant plaquettaire est
recommandé. Un traitement par anticoagulant n’est requis qu’en cas de
fibrillation auriculaire associée.
3. Traitement spécifique après un infarctus cérébral ou un AIT lié
à
l’athérosclérose, à la maladie des petites artères ou d’origine
indéterminée :
3-1. Traitement antithrombotique :
3-1-1. Les antiplaquettaires :
Constituent une des principales approches thérapeutiques d’efficacité
démontrée dans la prévention secondaire des AVC ischémiques.
Aspirine :
Dans la méta-analyse de l’ATTC (Antithrombotic Trialists’collaboration
Collaborative) [141] l'aspirine diminue de 25 % le risque combiné de mortalité
vasculaire, infarctus cérébral et infarctus de myocarde. La réduction de risque
après AIT ou infarctus cérébral est de 22 %.
181
Le bénéfice clinique de l’aspirine versus placebo a été montré pour des
doses allant de 50 mg à 1,3 g. La comparaison directe de différentes doses
quotidiennes d’aspirine n’a pas montré de différence significative du risque de
décès vasculaire, AVC ou infarctus du myocarde. En ce qui concerne la
tolérance, le risque hémorragique n’est pas lié à la dose, existant même à 30
mg [142].
La toxicité gastro-intestinale (ulcère gastrique ou hémorragie digestive)
est, par contre, dose dépendante, augmentant avec la posologie d’aspirine)
[142].
§
Dose: 100 à 300 mg
§
Intérêt démontré d’une prévention instaurée dès la phase aiguë.
Ticlopidine :
A été étudiée dans 3 grands essais CATS [143], TASS [144] et AAASPS
[145]. L’étude CATS
« Canadian American Ticlopidine Study » a comparé
ticlopidine (500 mg) et placebo chez 1072 sujets ayant présenté un AVC
ischémique dans les 4 mois précédents et a montré une réduction significative
de 33 % du risque d’AVC et de 30 % de celui d’infarctus cérébral, d’infarctus du
myocarde ou de décès vasculaires. Dans l’étude TASS « Ticlopidine Aspirin
Stroke Study », la ticlopidine a été comparée à l’aspirine (1,3 g) chez 3069
patients ayant eu un AIT ou un AVCI mineur. Dans le groupe sous ticlopidine, le
risque d’AVC était diminué de 21 %, celui d’AVC ou de décès de 12 %. L’essai
AAASPS a comparé la ticlopidine 500 mg par jour à l’aspirine 650 mg chez 1
809 Afro-Américains après un infarctus cérébral suivis pendant deux ans. Le
critère de jugement principal est la survenue d’un nouvel AVC, d’un IDM ou le
décès de cause vasculaire. Le critère de jugement a été atteint par 14,7 % des
patients sous ticlopidine et 12,3 % des patients sous aspirine.
182
Les effets secondaires sont essentiellement des troubles digestifs à type
de diarrhées, des manifestations cutanées (prurit, urticaire ou érythème) et
surtout un risque de cytopénies graves qui oblige à surveiller l’hémogramme
durant les 3 premiers mois du traitement [142].
Clopidogrel :
L’essai randomisé CAPRIE (Clopidogrel versus Aspirin in Patients at Risk
of Ischemic Events) [146] a comparé chez 19 185 patients avec AIT ou infarctus
cérébral (< six mois), IDM (< 35 jours) ou AOMI, l’aspirine (325 mg/jour) et le
clopidogrel (75 m/jour).
Le clopidogrel, avec un suivi moyen de 1,9 an, a réduit le risque relatif
d’infarctus cérébral, d’IDM et de décès vasculaire de 8,7 %.
Globalement, la tolérance du clopidogrel est similaire à celle de
l’aspirine, mais est meilleure que celle de la ticlopidine.
L’essai randomisé, MATCH (Management of ATherothrombosis with
Clopidogrel
in
High
Risk
patients)[147]
a
comparé
le
clopidogrel
en
monothérapie à la bithérapie clopidogrel + aspirine chez 7 599 patients avec
AIT ou infarctus cérébral récent (< trois mois) et au moins un des facteurs de
risque vasculaire suivants : antécédent d’infarctus cérébral, d’IDM, angor,
diabète ou AOMI symptomatique n’a pas été noté de bénéfice de la bithérapie
sur la monothérapie pour le critère composite infarctus cérébral, IDM, décès
vasculaire et réhospitalisation pour un événement ischémique.
La bithérapie a augmenté le risque absolu d’hémorragies menaçantes sur
le plan vital de 1,3 %.
L’essai randomisé, Clopidogrel for High Atherothrombotic Risk and
Ischemic Stabilization Management and Avoidance (CHARISMA) [148], a comparé
l’association aspirine (75 à 162 mg/jour)-clopidogrel (75 mg/jour) à l’aspirine
(même dose) chez 15 603 patients avec maladie cardiaque ou vasculaire
183
symptomatique ou facteur de risque vasculaire. Après un suivi de 28 mois, il n’a
pas été noté de réduction relative du risque cumulé d’AVC, d’IDM ou de décès
vasculaire.
La bithérapie Clopidogrel-Aspirine, contrairement à ce qui est observé dans les
syndromes coronariens aigus, n’a pas montré de supériorité par rapport à la
monothérapie par clopidogrel ou aspirine chez des patients avec AIT ou infarctus
cérébral pour prévenir une récidive ou, plus globalement, le risque vasculaire. Il existe
un surcroît d’hémorragies sous bithérapie.
Dipyridamole et association Aspirine-Dipyridamole [142.149]:
L’efficacité du dipyridamole a été évaluée dans une méta-analyse sur
données individuelles de sept essais randomisés incluant 11 459 patients
(Leonardi-Bee, 2005). Le dipyridamole a
été testé à des posologies de 150 à 300 mg (six essais, 4 907 patients) .
Six essais ont comparé l’association aspirine-dipyridamole, le dipyridamole et
l’aspirine au placebo.
Le suivi variait de 15 à 72 mois. Comparé au placebo, le dipyridamole
réduit le risque de nouvel AVC sans réduire celui d’IDM ou d’événement
vasculaire.
Comparée au placebo, l’association aspirine-dipyridamole réduit le
risque d’AVC, le risque d’IDM et celui d’événement vasculaire. Comparée à
l’aspirine, l’association aspirine dipyridamole réduit le risque d’AVC et
d’événement vasculaire sans réduire le risque d’IDM.
L’essai
ESPRIT
[150]
a
comparé
l’efficacité
de
l’aspirine
et
de
l’association aspirine-dipyridamole. L’association aspirine-dipyridamole réduit
le
risque
d’événement
vasculaire
(AVC,
IDM
ou
décès
vasculaire)
ou
d’hémorragie majeure, ce qui correspond à une réduction absolue du risque de
184
1 % par an (IC 95 % : 0,1-1,8). Traiter 104 patients pendant un an évite un
événement vasculaire ou une hémorragie grave.
Conclusions :
Chez les patients avec un infarctus cérébral ou un AIT lié à l’athérosclérose, à une
maladie des petites artères (lacunes) ou sans cause identifiée, un traitement
antiagrégant plaquettaire est recommandé.
Trois options de traitement sont envisageables : l’aspirine (de100 à 300 mg/jour),
l’association aspirine (25 mg x 2/jour)- dipyridamole (200 mg LP x 2/jour) et le
clopidogrel (75 mg/jour).
Chez les patients allergiques à l’aspirine, le clopidogrel est recommandé.
Il n’y a pas d’indication à prescrire une association aspirine-clopidogrel après un
premier AIT ou infarctus cérébral.
3-1-2. Anticoagulants oraux :
Il n’existe pas de bénéfice des anticoagulants oraux sur l’aspirine pour prévenir
une récidive d’AVC ou les autres événements vasculaires chez les patients avec AIT ou
infarctus cérébral de cause non cardioembolique ; en revanche, les patients sont
exposés à un risque hémorragique. plus élevé [70].
3-2.
Aspects
spécifiques
des
infarctus
cérébraux
ou
AIT
liés
à
l’athérosclérose :
3-2-1. Sténose athéromateuse de la carotide interne extracrânienne :
Les sténoses de la carotide représentent un enjeu important de santé publique :
d’une part du fait de leur fréquence (5 à 10 % des sujets de plus de 65 ans ont une
sténose supérieure à 50 % dans la population générale), et d’autre part du fait de leur
possibilité de se compliquer d’infarctus cérébral pouvant entraîner la mort ou un
handicap sévère [70].
185
Les sténoses carotidiennes se différencient selon leur nature (principalement
athéroscléreuse), leur caractère symptomatique ou asymptomatique et leur sévérité
(degré de sténose).
La base du traitement des sténoses de la bifurcation carotidienne est le
traitement médical associé à la prise en charge des facteurs de risque vasculaire ; de
plus, un geste de revascularisation peut être indiqué en fonction des caractéristiques
de la sténose.
Les techniques de revascularisation des sténoses de la bifurcation carotidienne
comprennent
la
chirurgie
(essentiellement
endartériectomie)
et
le
traitement
endovasculaire (angioplastie avec stent avec éventuellement protection cérébrale).
a. Sténoses athéroscléreuses symptomatiques de la carotide [70.151.152]:
La chirurgie est le traitement de référence des sténoses athéroscléreuses
symptomatiques serrées de la carotide.
L’endartériectomie carotidienne est recommandée chez les patients avec un
infarctus cérébral non invalidant ou un AIT, de moins de six mois, avec une sténose
athéroscléreuse symptomatique de la carotide interne comprise entre 70 et 99 %. Pour
les
patients
avec
une
sténose
carotidienne
comprise
entre
50
et
69
%,
l’endartériectomie carotidienne peut être recommandée en prenant en considération
certaines caractéristiques du patient et de l’accident ischémique cérébral . Le bénéfice
est plus important chez les hommes, chez les patients âgés de 75 ans et plus, et, en
cas d’AIT, chez les patients avec symptômes hémisphériques. (Études comparatives
randomisées NASCET [153] et ECST [154]).
Il est indiqué d’opérer au plus tôt (< 2 semaines) les patients atteints d‘accident
ischémique transitoire ou d’infarctus cérébral modérés ou régressifs.
186
Les résultats des études randomisées européennes multicentriques comparant la
chirurgie et l’angioplastie avec stent (EVA-3S [155] et SPACE [156]) n’ont pas démontré
la non infériorité de l’angioplastie avec stent par rapport à la chirurgie, en termes de
mortalité et d’accident vasculaire cérébral (AVC) à J 30. En conséquence, l’angioplastie
avec stent n’est indiquée qu’en seconde intention si [157] :
•
L’intervention chirurgicale est contre-indiquée pour des raisons techniques ou
anatomiques : sténose inaccessible, trachéotomie, paralysie récurrentielle
controlatérale, immobilité du cou, lésions tissulaires sévères (en particulier en
cas de resténose post chirurgie ou de sténose post radiothérapie).
•
Les conditions « médicochirurgicales » du patient sont jugées à risque,
conduisant à récuser la chirurgie pour des raisons: clinique (insuffisance
cardiaque avec fraction d’éjection < 30 %, cardiopathie ischémique instable,
valvulopathie sévère, insuffisance respiratoire sévère, etc.), hémodynamique
(occlusion de la carotide controlatérale, etc.) ou thérapeutique (traitement par
antiagrégants ne pouvant pas être interrompu).
b. Sténoses athéroscléreuses asymptomatiques de la carotide [70.151] :
La chirurgie n’est pas indiquée pour les sténoses asymptomatiques inférieures à
60 %. Elle peut être proposée pour les sténoses supérieures ou égales à 60 %, en
fonction de différents paramètres (espérance de vie, paramètres hémodynamiques et
anatomiques, évolutivité du degré de sténose) et pour les équipes chirurgicales dont le
taux attendu de morbi-mortalité à J30 est inférieur à 3 % ; le bénéfice du traitement
chirurgical ne se manifeste qu’à long terme (2 ans).
Il n’y a pas d’indication démontrée à l’angioplastie carotidienne avec stent dans
les sténoses athéroscléreuses asymptomatiques de la carotide.
187
Néanmoins, exceptionnellement, si une revascularisation est jugée nécessaire
(sténoses asymptomatiques supérieures ou égales à 60 %), une angioplastie avec stent
pourrait être proposée au terme d’une discussion pluridisciplinaire au cours de
laquelle le chirurgien juge l’intervention contre-indiquée.
c. Sténoses radiques et resténoses postchirurgicales de la carotide [70] :
Des études de faible niveau de preuve ont montré de bons résultats en termes
de mortalité et d’AVC à J30 pour l’angioplastie avec stent comme pour la chirurgie. En
pratique, le choix de la stratégie thérapeutique doit être discuté en concertation
pluridisciplinaire, avec notamment l’avis du chirurgien vasculaire et une consultation
neurologique.
Asymptomatiques
< 60%
> 60 %
Symptomatiques
50 – 69 %
Endartériectomie à discuter en fonction de:
L'âge, le sexe
Les caractéristiques de la sténose
Les symptômes: hémisphériques / rétiniens
Constitués/ transitoires
≥ 70%
< 50 % ou
Occlusion 100 %
Endartériectomie
sauf CI
Traitement médical
Antiagrégants plaquettaires + contrôle des facteurs de risque
Arbre décisionnel sténose athéroscléreuse de la carotide
188
3-2-2. Sténose athéroscléreuse de l’artère vertébrale extracrânienne [134.158] :
Le traitement antithrombotique repose sur les antiagrégants plaquettaires.
Un
traitement
endovasculaire
ou
chirurgical,
après
concertation
pluridisciplinaire, peut être considéré chez les patients présentant des récidives
d’infarctus cérébral ou d’AIT imputables à une sténose sévère de l’artère vertébrale
malgré un traitement médical maximal.
En raison des difficultés techniques d’accès à l’artère vertébrale, le traitement
interventionnel proposé pour les sténoses de l’artère vertébrale est plus souvent
endovasculaire que chirurgical.
3-2-3. Sténose athéroscléreuse intracrânienne [70.134] :
Le risque annuel d’AVC dans son territoire d’une sténose intracrânienne
symptomatique est de l’ordre de 8 à 9 % par an chez les patients traités médicalement,
il est d’autant plus élevé dans la période qui suit l’AVC initial et que la sténose est
sévère.
Le rapport efficacité-tolérance du traitement antiagrégant par aspirine est
meilleur que celui du traitement anticoagulant en cas de sténose intracrânienne
symptomatique, il est par conséquent recommandé. Cependant le taux de récidive
sous aspirine est important ; cela rend d’autant plus impératif les autres stratégies de
prise en charge de la maladie athéroscléreuse (contrôle des facteurs de risque,
statines). Les autres traitements antiagrégants n’ont pas été évalués dans cette
indication.
Un traitement endovasculaire, après concertation pluridisciplinaire, peut être
considéré chez les patients présentant des récidives d’AIT ou d’infarctus cérébral
imputables à une sténose intracrânienne sévère malgré un traitement médical
maximal.
189
3-2-4. Athérosclérose de la crosse de l’aorte [70]:
Après un infarctus cérébral ou un AIT associé à une athérosclérose 4 mm
d’épaisseur de la crosse de l’aorte, le traitement recommandé, dans l’attente des
résultats des études spécifiques, repose sur les antiagrégants plaquettaires.
En cas d’athérosclérose sévère avec élément mobile et/ou thrombus, un traitement
anticoagulant de plusieurs semaines peut être envisagé.
3-3. Aspects spécifiques des infarctus cérébraux ou AIT liés à la maladie
des petites artères [70] :
Il n’existe pas d’essai randomisé ayant évalué spécifiquement la prévention
vasculaire chez les patients avec AIT ou infarctus cérébral en rapport avec une maladie
des petites artères cérébrales.
3-4. Infarctus cérébral cryptogénique du sujet jeune [70]:
Les AIT et infarctus cérébraux du sujet jeune sont plus souvent de cause
inconnue que chez les sujets plus âgés.
Le risque de nouvel événement vasculaire est faible en cas d’infarctus
cryptogénique, en particulier chez la femme, chez les sujets les plus jeunes (< 35 ans)
et en l’absence de tout facteur de risque.
Les données sont toutefois insuffisantes pour établir une recommandation
spécifique sur la durée du traitement antithrombotique.
190
3-5. Causes particulières [70] :
Trombophilie héréditaire :
Les thrombophilies héréditaires (déficit en protéine C, protéine S, antithrombine
III, facteur V de leyden et résistance à la protéine C activée, mutation G20210A de la
prothrombine) sont très rarement impliqués dans les AVC chez l’adulte.
Dans les AVC de l’adulte, le facteur V et la mutation de la prothrombine sont
impliqués dans les thromboses veineuses cérébrales, mais sont très rarement mis en
évidence comme facteur causal dans les AIT ou les infarctus cérébraux.
Il n’existe pas d’essai permettant de connaître la stratégie optimale de
prévention vasculaire après un AIT ou un infarctus cérébral survenant dans un contexte
de thrombophilie héréditaire.
Le choix du traitement (antiagrégant ou anticoagulant) et sa durée dépendront
du contexte clinique et hématologique.
Syndrome des antiphospholipides :
La prévalence des anticorps antiphospholipides (APL) est comprise entre 1 et 6,5
% dans la population générale avec une plus grande fréquence chez les patients âgés
et lupiques.
Le syndrome des antiphospholipides est rare, il associe à des accidents occlusifs
artériels et veineux dans de multiples organes, des fausses couches, un livedo
reticularis et la positivité des APL à titre élevé à deux reprises à 12 semaines
d’intervalle (anticoagulant lupique, anticardiolipine ou antib2Gp1) (Miyakis, 2006).
Chez les patients avec infarctus cérébral ou AIT et syndrome des antiphospholipides,
un traitement anticoagulant oral avec une cible d’INR de 2 à 3 est indiqué pour
prévenir la survenue d’événements thrombotiques récidivants
En cas de détection sur un dosage d’anticorps antiphospholipides associée à un
AIT ou un infarctus cérébral, il n’existe pas de bénéfice d’un traitement anticoagulant
191
par rapport à un traitement par aspirine, il est donc recommandé de traiter les patients
par antiagrégants plaquettaires.
Drépanocytose :
Les AVC concernent entre 25 et 30 % des patients drépanocytaires homozygotes
SS, ils sont moins fréquents avec ses variants (hétérozygote composite SC) et absents
chez les hétérozygotes SA.
Le traitement associe un programme transfusionnel et la prise en charge des
facteurs de risque vasculaire.
L’hydroxyurée n’a pas fait actuellement la preuve de son efficacité comme
alternative thérapeutique à la transfusion dans la prévention de la récidive d’AVC.
Hyperhomocystéinémie :
Le traitement repose sur des préparations multi vitaminiques avec du vitamine
B6 (1,7mg/d) et des folates (400µg/d) pour réduire le taux de l'homocystéine
cependant il n'existe aucune preuve que la réduction du taux d'homocystéine conduira
à une réduction du risque de récurrence.
192
PREVENTION DES RECIDIVES DES AVC
HEMORRAGIQUES
193
La prévention des hématomes cérébraux [159] passe avant tout par la
normalisation de la pression artérielle. L’étude PROGRESS nous a appris que la baisse
de la pression artérielle chez l’hypertendu et le normotendu, diminuait le risque
d’hématome cérébral de 80 %.
Une 2ème mesure concerne la réduction de la consommation d’alcool.
Le 3ème volet de cette prévention est le bon usage des antiagrégants
plaquettaires et
des anticoagulants. Le risque d'hémorragie cérébrale
sous
anticoagulants oraux est estimé à 1 % par an environ en cas de traitement chronique.
Le pronostic péjoratif de ces hémorragies (60 % de mortalité) justifie leur prévention.
Les facteurs de risque sont essentiellement : l'élévation excessive de l’INR,
l’âge du sujet, la présence d’une leucoaraïose, l’HTA, un alcoolisme associé, et un
antécédent d’AVC.
Plusieurs mesures pourraient diminuer le risque : instauration correcte du
traitement (le risque hémorragique étant augmenté dans les premières semaines),
maintien du traitement pendant la durée requise, INR cible (par exemple 2,5) au lieu
d’une fourchette [2, 3], traitement correct d’une HTA associée et organisation de
cliniques d’anticoagulants.
Enfin, la recherche et le traitement de toute malformation vasculaire à l’origine
d’un hématome cérébral s’imposent.
194
PREVENTION ET DEPISTAGE PRECOCE DES
COMPLICATIONS TARDIVES
195
Sept complications émaillent de façon fréquente l’évolution des infarctus et des
hématomes cérébraux et elles doivent être à l’ordre du jour de la consultation de suivi
[159].
Déclin cognitif :
Le déclin cognitif (20 % des cas) doit être dépisté tôt car il perturbe la
rééducation, la compliance à la prévention et peut rendre dangereux l’usage des
anticoagulants en cas d’arythmie par fibrillation auriculaire. Il se dépiste par la
réalisation à chaque consultation d’un Mini-Mental Test. Ce risque dépend de la
localisation de l’infarctus (infarctus stratégique) et du nombre d’infarctus. Le
renforcement de la prévention secondaire, l’utilisation de statines peuvent se justifier.
Dépression :
La dépression, qui peut survenir dans 25 % des cas, perturbe la rééducation et
la compliance à la prévention secondaire. La prise en charge en psychothérapie est
nécessaire avec l’utilisation d’un antidépresseur de la classe des inhibiteurs de la
sérotonine qui présente un double avantage, celui de traiter la dépression et celui
d’améliorer la récupération motrice.
Epilepsie :
L’épilepsie, présente dans 5 % des cas des infarctus cérébraux et 10 % des
hématomes cérébraux, aggrave de façon transitoire le déficit neurologique préexistant
et rend dangereuse l’utilisation des anticoagulants. L’utilisation judicieuse d’un
antiépileptique qui n’augmente pas le catabolisme de l’anticoagulant s’impose (acide
valproïque, gabapentine).
Douleur :
Les douleurs sont fréquentes après un infarctus cérébral, par l’intermédiaire de
l’algodystrophie, de l’hypertonie spastique irréductible, d’un syndrome thalamique ou
d’un syndrome de Wallenberg.
Spasticité :
196
La spasticité doit être combattue pour améliorer la récupération et diminuer le
risque de douleur. La toxine botulique est maintenant utilisée dans cette indication.
Troubles vésicosphinctériens :
Les troubles vésicosphinctériens sont présents dans 20 % des cas et ils sont la
conséquence
soit
d’infarctus
cérébraux
multiples
à
l’origine
d’un
syndrome
corticospinal, soit d’une démence vasculaire. Leur traitement est encore aléatoire.
Récidive :
La récidive, qui survient dans 16 % des cas chaque année, nécessite une
éducation spécifique du patient et de son entourage en rappelant les signes d’alerte
d’un infarctus cérébral comme une céphalée insolite, la perte de la vision d’un oeil, la
perte d’une fonction motrice, sensitive et l’apparition de troubles de l’équilibre, même
transitoires.
197
PROPOSITION DE CONTENU DES
DOSSIERS NEUROVASCULAIRES
198
DOSSIER NEUROVASCULAIRE POUR PATIENT NON
HOSPITALISE
199
DOSSIER MEDICAL SPECIAL
NEUROVASCULAIRE
NON HOSPITALISATION
Dossier VASCULAIRE N : ………. /………….
Dossier interne N : ………. /………….
Hospitalisation N° : …………………....
Médecin traitant
: ………….…………
Nom et prénom :…………………………………………………….........
Date et lieu de naissance :………………………………………………...
Adresse :………………………………………………………………..…
Numéro de téléphone :…………………………………………………...
Médecin référant : ………………………………………………………..
Date d’admission:………………………………………………………...
Date de sortie : ……………………………………………………….......
Code :……………
200
IDENTITE DU PATIENT
Nom :
…………………………………………………………………….………………….
Prénoms : …………………………………………………………………….………………….
Sexe : Homme Femme
Date et lieu de naissance :………………………………………………...
Tél. personnel :
Tél. famille :
Niveau d’étude : (nombre d’années)……………………………………….…………………
Profession……………………………………………….………………………..
Etat matrimonial…………………………………………………………….……………….
Médecin traitant………………………………………………………………….…………….
Autres médecins : ………………………………………………………………….…………
Adresse :………………………………………………………………..…………………………………
…………………………………….………………………………………………………………………
……………
Médecin responsable du dossier : ……………………………………………..
Médecin senior responsable du dossier : ……………………………………..
Date d’admission:………………………………………………………...
Date de sortie : ……………………………………………………….......
Durée hospitalisation : ……………………………………………………
Diagnostic : ……………………………………………………………....
201
MOTIF D’HOSPITALISATION :
L’admission
est
faite
par
le
biais
de :
…………………………………….
pour……………………………………………………………………….
ANTECEDENTS
1 - Facteurs de risque cardiovasculaire :
- Tabac
NON r
OUI ACTUEL r
OUI ANCIEN r
Nombre de paquets année : …………………………..
- Hypertension artérielle
NON r
OUI r
Année de découverte :
Traitement ………………………………………………………………
- Diabète
NON r
Année de découverte :
OUI r
Type I r
Type II r
Traitement : ……………………………………………………….
- Hypercholestérolémie
NON r
OUI r
Année de découverte :
Traitement : ……………………………………………………….
- Hypertriglycéridémie
NON r
Année de découverte :
OUI r
Traitement : ……………………………………………………….
- Coronaropathie
Type : IDM r
NON r
OUI r
Angor stable r
Angor instable r
Année de survenue :
Traitement (médical/chirurgical :
angioplastie
coronaire
NON r
OUI r
………………………………………………………………………….
- Trouble du rythme cardiaque
stent
Année de découverte :
Traitement …………………………………………………………
- Insuffisance cardiaque
NON r
OUI r
Année de découverte :
Traitement …………………………………………………………
- Valve cardiaque prothétique
Mitrale r
NON r
OUI r
Aortique r
Tricuspide r
Type :
Année :
Traitement (anticoagulant/objectif INR)………………………………
Dernier INR (date/valeur)……………………………………………...
- Terrain artériopathique
NON r
OUI r
Traitement médical : …………………………..
Traitement chirurgical: …………………………..
- Sténose carotidienne connue
Droite r (…..% de sténose)
NON r
OUI r
Gauche r (…..% de sténose)
202
pontage)
Type : …………………………..
- Chirurgie carotidienne :
Date…./:…/:…….
NON r
OUI r
droite/gauche
- Ischémie rétinienne
NON r
Droite r
OUI r
Gauche r
Année de survenue ::…………………………..
Traitement …………………………………………………………
- Amaurose fugace
NON r
Droite r
OUI r
Gauche r
Année de survenue :……………………Durée………………….……..
Traitement ………………………………………………………………
- Antécédents d’AVC
NON r
AVC ischémique r
OUI r
hématome r
AIT r
Année de survenue :
Séquelles :…………………………………………………………….
- Démence connue
NON r
OUI r
Année de survenue :……………………
Type : …………………………..Traitement :…………………………
- Migraine connue
NON r
OUI r
Année de survenue :……………………
Type : …………………………..Traitement :…………………………
- Maladie inflammatoire vasculaire (vascularite)
NON r
OUI r
Année de survenue :……………………
Type : …………………………..Traitement :…………………………
- Oestroprogestatifs
NON r
OUI r
Type : …………………………..
- Grossesse
NON r
OUI r
- Allaitement
NON r
OUI r
-Antécédent d’hémorragie due à la prise d’aspirine
NON r
OUI r
Date : …………………………..
-Antécédent d’hypersensibilité due à la prise d’aspirine
NON r
OUI r
-Antécédent d’anémie NON r
Date : …………………………..
OUI r
Date de découverte :…………………Traitement :………………………
- Antécédents familiaux d’athérosclérose :
NON r
OUI r
AVC ischémique r
Coronaropathie r
203
AOMI r
2 – Autres antécédents médicaux :
………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………
3 – Autres antécédents chirurgicaux :
………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………
4 – Antécédents gynéco obstétricaux :
………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………….
………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………….
5 - Antécédents familiaux :
………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………….
6 – Récapitulatif du traitement en cours (avant l’AVC qualifiant):
.....................................................................................................................................
.....................................................................................................................................
.....................................................................................................................................
.....................................................................
.....................................................................................................................................
.....................................................................................................................................
.....................................................................................................................................
.....................................................................
204
TROUBLES NEUROLOGIQUES PRECESSIFS RECENTS
De quelques jours à quelques mois et associés à priori à l’AVC qualifiant
NON r
OUI r
Date : …………………………..
r Notion de manipulation cervicale
r Notion de traumatisme crânien (délai et durée en clair) :
r Nuccalgies (délai et durée en clair) :
r Vertige, troubles de l’équilibre (délai et durée en clair) :
r Nausées/ vomissements (délai et durée en clair) :
r Diplopie horizontale (délai et durée en clair) :
r Diplopie verticale (délai et durée en clair) :
r Acouphènes (délai et durée en clair) :
r Paresthésies (délai et durée en clair) :
Face r
MSG r
MIG r
Dr
MSD r
Gr
MID r
r Déficit sensitif (délai et durée en clair) :
Face r
MSG r
MIG r
MSD r
Anesthésie r
MID r
A bascule r
Hypoesthésie r
r Déficit moteur (délai et durée en clair) :
Face r
MSG r
MIG r
Complet r
MSD r
MID r
Incomplet r
A bascule r
r Trouble du langage (délai et durée en clair) :
Aphasie r
Dysarthrie r
Expression r
Compréhension r
r Trouble de la vision : r non
Droite r
Globale r
r oui (délai et durée en clair) :
Gauche r
Flou r
Mutisme r
Amaurose r
Bilatéral r
Champ visuel r (en clair)
r Incoordination motrice segmentaire (délai et durée en clair) :
MSG r
MIG r
MSD r
MID r
r Trouble de la mémoire (délai et durée en clair) :
r Crise d’épilepsie généralisée (délai et durée en clair) :
r Crise d’épilepsie partielle (délai et durée en clair) :
Face r
MSG r
Sensitive r
MIG r
MSD r
Motrice r
MID r
A bascule r
Complexe r
r Autre troubles neurologiques précessifs : (préciser)
SYNTHESE DES TROUBLES NEUROLOGIQUES PRECESSIF RECENTS
(AIT carotidien, AIT vertébro-basilaire autres…)
………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………….……
………………………………………………………………………………………………………
205
MOTIF D’HOSPITALISATION
(Interrogatoire du patient, ou de l’entourage et lettre du médecin traitant)
Date et heure du début des troubles (le maximum de précision possible) :
Circonstances de survenue :
r Repos
r Activité quotidienne
r Sommeil
r Réveil anormal
r Réveil normal
r Contexte d’hypotension artérielle (bas débit cérébral)
r Effort (décrire) :
r Effort de type rotation de la tête/ manipulation cervicale/ Toux :
r Examen complémentaire (artériographie ou autre)
r Autre (décrire) :
Symptômes et signes:
r Céphalées (durée en clair) :………………………………………..
r Nuccalgies (durée en clair) : ………………………………………
r Vertige, troubles de l’équilibre (durée en clair) : ………………….
r Nausées/ vomissements (durée et fréquence en clair) :…………….
r Diplopie horizontale (durée en clair) :………………………………
r Diplopie verticale (durée en clair) :…………………………………
r Acouphènes (durée en clair) :
r Paresthésies :
Face r
MSG r
r Déficit sensitif : Anesthésie r
Face r
MSG r
…………….. D r
MIG r
MIG r
Gr
MSD r
Hypoesthésie r
MSD r
MID r
MID r
A bascule r
MID r
A bascule r
r Déficit moteur (délai et durée en clair) :
Face r
MSG r
MIG r
MSD r
Complet r Incomplet r
r Trouble du langage :
Aphasie r
Dysarthrie r
Expression r
Compréhension r
Mutisme r
Globale r
r Trouble de la vision:
Droite r
Gauche r
Bilatéral r
Flou r
Amaurose r
Champ visuel r (en clair)
r Incoordination motrice segmentaire (ataxie) :
MSG r
r Trouble de la mémoire
MIG r
MSD r
r Crise d’épilepsie généralisée :
206
MID r
r Crise d’épilepsie partielle:
Face r
MSG r
MIG r
Sensitive r Motrice r
MSD r
MID r
Complexe r
r Autre troubles neurologiques : (préciser)…………………………………
EXAMEN INITIAL À L’ENTREE EFFECTUE PAR LE NEUROLOGUE AUX URGENCES OU
L’UNVF
Date d’admission :……………………………………………………
Heure d’admission :………………………………………………….
Heure de l’examen :………………………………………………….
Délai (déficit/heure d’examen) :……………………………………………..
(si < 3H vérifier critère thrombolyse en annexe) :
r Thrombolyse possible
r Thrombolyse non indiquée
Symptômes neurologiques :
r Céphalées
r Nuccalgies
r Vertige, troubles de l’équilibre
r Nausées/ vomissements
r Diplopie horizontale
r Diplopie verticale
r Acouphènes
r Paresthésies : Face r MSG r
MIG r
MSD r
MID r
Symptômes non neurologiques : r aucun r oui (décrire):
………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………
T°: …..
TA :…/.…
FC:…...../min
FR:…...../min
Etat général :………. Conjonctives :……….......
Poids :………kg
Examen neurologique initial :
- Conscience : *GCS : …. /15
- Déviation tonique de la tête et des yeux : r Non
r Complète
r Limitation
- Déficit moteur : r Non
Dr
r Oui
COMPLET
F (face)
MS
MI
207
INCOMPLET
Gr
Réflexes ostéo-tendineux:
droit
gauche
Cotation
0: aboli
Bicipital
1: présent, faible
Tricipital
2: présent, normal
Stylo-radial
3: présent, vif
Cubito-pronateur
4: vif, polycinétique, épuisable
Rotulien
5: vif, polycinétique, inépuisable
Achilien
- Négligence motrice : r Non r Oui
- Déficit sensitif : r Non
r Oui
Anesthésie r
Tactile
Dr
Gr
Dr
Gr
Hypoesthésie r
Thermoalgique
Diapason
Extinction
F (face)
MS
MI
- Troubles du champ visuel : r Non
HLH r
r Oui
Quadranopsie sup r
- Troubles phasiques : r Non
- Langage spontané:
- Compréhension :
- Répétition :
Dr
Gr
Quadranopsie inf r
r Oui
fluent r
non fluent r
conservée r
conservée r
Altérée r
Altérée r
mutisme r
Très altérée r
Très altérée r
- Synthèse syndromique: ..............................................................................
Dysarthrie:
r Non
r Oui
- Syndrome d’Anton Babinski:
r Non
Anosognosie r
- Négligence spatiale:
r Non
Hémiasomatognosie r
r Oui
Dr
- Apraxie gestuelle :
r Non
r Oui
- Apraxie de l’habillage :
r Non
r Oui
- Agnosie visuelle:
r Non
r Oui
Couleur r ;
- Acalculie:
- Agraphie :
Visager,
r Non
r Non
r Oui
Visuelle r
r Non
r Non
Auditiver
Lecture r
r Oui
r Non
- Signes de la série frontale :
Gr
Objet/formesr,
- Indistinction droite gauche :
- Hallucination :
r Oui
r Oui
r Oui
r Oui
Somesthésiques r
Description :……………………………………………………………
- Troubles mnésiques :
r Non
r Oui
Description : ……………………………………………………………
208
- Autre atteinte intellectuelle r Non
r Oui (décrire) :
……………………………………………………………
- Incoordination motrice (ataxie) : r Non r Ouir
MSG r
MIG r
MSD r
- Incoordination motrice axiale
r Non
- Signes associés à l’incoordination
Dysarthrie r
Hypotonie r
r Oui
Tremblement r
- Trouble de l’oculomotricité :
Abduction
MID r
r Non
Adduction
r Oui
Elévation
Abaissement
Convergence
Œil droit
Œil gauche
Synthèse oculomotricité : ……………………………………………………………
- Troubles de la motricité pupillaire :
Myosis
r Non
Intermédiaire
r Oui
Mydriase
RPM
Pupille droite
Pupille gauche
- Syndrome de Claude Bernard Horner :
Dr
Gr
- Nystagmus :
r Non
Enophtalmie r
r Non
r Oui
myosis r
r Oui
ptosis r
Dr
Gr
Horizontal r
Horizonto-rotatoire r Vertical r
Dr
Gr
A la marche r
Des index r
- Latérodéviation :
Dysphagie :
r Non
r Non
r Oui
r Oui
Hypoesthésie glossopharyngienne : r Non
Réflexe du voile :
r Non
Paralysie faciale de type périphérique :
Troubles de la voix :
r Non
Nasonnée r
Déficit trapèze :
Bitonale r
Déviation de la langue :
r Oui
Dr
Gr
r Non
r Oui
r Oui
Dysphonie r
r Oui
r Non
r Non
Syndrome supra bulbaire :
Mouvements anormaux :
Gr
Gr
r Non
Déficit sterno-cléido-mastoïdien :
Dr
r OuiD r
Bilatéral r
Dr
r OuiD r
r Oui
r Non
r Non
Gr
Dr
r Oui
r Oui
MS r MI r
Description: …………………………………………………..
Autres :…………………………………………………………………………
EXAMEN SOMATIQUE :
- Examen cardiovasculaire :
- Rythme régulier :
r Non
209
r Oui
Gr
Gr
- Souffle :
r Non
r Oui
(décrire) :
………………………………………………………………………………
- Pouls périphériques présent:
r Oui r Non
(décrire) :
………………………………………………………………………………
- Mollets souple: r Non
r Oui
(décrire) :
………………………………………………………………………………
- Reste normal : Oui r r Non
(décrire) :
………………………………………………………………………
- Examen respiratoire :……………………………………………………………………..
………………………………………………………………………………………………………
- Abdominal :…………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………
- Examen ostéo-articulaire :………………………………………………………………
- Examen Cutanéo-muqueux : …………………………………………………………..
- Autres :………………………………………………………………………………………...
AU TOTAL :
………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………..…………………………………
……………………………………………………………
Score NIH initial ……….. Barthel
……….
Rankin
……..
MMS…………..
DIAGNOSTIC TOPOGRAPHIQUE :
………………………………………………………………………….……………………………………………
…………..……………………………………………………………………………………..……………………
………………………………………………………………………………………..………………………………
…………………………………………………………….…………………………………………………………
…………….………………………………………………………………………………………………..………
………………………………………………………………….……………………………………………………
……………………………….………………………………………………………………………….………….
…………………………………………………………………………………….…………………………………
…………………………………………………..……………………………………………………………………
……………..…..…………………………………………………………………………………….………………
…………………………………………………………………..……………………………………………………
………………………………….…………………………………………………………………………………….
…………………………………………………………………………………….…………………………………
…………………………………………….…………………………………………………………………………
……………..………………………………………………………………
210
STRATEGIE DIAGNOSTIQUE :
r TDM
r IRM
r ECG
r Doppler des TSA
r Biologie :
r Autres (préciser)
………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………
RESULTAT DES EXAMENS COMPLEMENTAIRES INITIAUX
r TDM :
r IRM
r ECG (voir page suivante)
r Doppler des TSA
r Biologie :
r Autres (préciser)
………………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………
CONDUITE THERAPEUTIQUE SURVEILANCE:
…………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………
211
Fiche d’interprétation de l’ECG
1)- Fréquence : ……………………………………………………………………………………...
- 300, 150, 100, 75, 60, 50 … Ou 300/nbre carreaux si rythme régulier
2)- Rythme et conduction : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Espace PR= . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
- L’égalité des espaces RR = Rythme régulier
- L’onde P est avant chaque QRS (DII, V1)
= Rythme sinusal
- Le QRS est après chaque onde P
- L’espace PR :……(0,12-0,20 s : 3 à 5 petits carreaux)
3)- Axe de QRS : (QRS en DI :
+ / - et en aVF : + / - ) ð . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
- La positivité de QRS en DI et aVF = axe normale
- QRS positif en DI et négatif en aVF = déviation axiale gauche DAG
- QRS négatif en DI et positif en aVF = déviation axiale droite DAG
- QRS négatif en DI et négatif en aVF = déviation axiale extrême DAE
4)-Hypertrophie cavitaire : (P= . . . . . . s / P= . . . . . . . mm)
Indice de Sokolow : (S en V1=………mm / R en V5……mm) =
AmpR/AmpS en V1= …………/……………=……………………………………………………….
- HAD : Onde P ample (> 2,5 mm ) et positive en DII
Onde P bifide en V1 avec la déflection positive supérieure à la déflection négative
- HAG : Onde P > 0,12 s ( >3 petits carreaux ) en DII
Onde P bifide en V1 avec la déflection négative supérieure à la déflection positive
- HVD Axe QRS dévié à droite, R/S >1 en V1
S profondes en V5-V6
- HVG Axe dévié à gauche, Indice de Sokolow > 35mm (S en V1 + R en V5 ou V6)
5)- Troubles de repolarisation : segment ST : - Isoélectrique £
Sous décalage £ sus décalage de ST £
Onde T : normale £ Ample symétrique pointue positive £ Aplatie £ Symétrique pointue négative £ Inversée £
L'onde Q de nécrose (large>0,04 :1 petit carreau, >1 /3R) présente £ Absente £
Territoires :.......…………………………………………………………………………………………
Ant
- Sous décalage ou sus décalage de ST
Lat haut
- Onde T inversée
- Territoires
DI
DII
Post inf
DIII
AVR
AVL
AVF
V1
V2
V4 Apic
V5
V3 Sept V6 Lat bas
Conclusion : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
.....................................................................................
.....................................................................................
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . .
* Duree: 1 mm= 0, 04 s / Amplitude: 1mm= 0,1 mV
212
NIH Strocke Scale
1 DEGRE DE CONSCIENCE
0 = réveillé
1 = réveillé par stimulation orale
2 = réagit à la douleur
3 = mouvements stéréotypés ou rien
2 REPONSE AUX 2 QUESTIONS : on est en quel mois? quel est
votre âge ?
0 = répond aux 2 questions
1 = répond à 1 question
2 = répond à 0 question
3 REPONSE AUX 2 ORDRE : Ouvrir et fermer les yeux puis
serrer et relâcher la main non parétique
0 = répond aux 2 ordres
1 = répond à un ordre
2 = répond à 0 ordre
4 REGARD (coter le meilleur cas possible))
0 = normal
1 = limitation regard (ou paralysie oculomotrice)
2 = déviation logique des yeux et/ou tête
5 CHAMP VISUEL
0 = normal
1 = quadranopsie supérieure ou inférieure
2 = hémianopsie
3 = hémianopsie bilatérale. cécité cervicale
6 PARALYSIE FACIALE
0 = pas d’asymétrie
1 = PF mineure (asymétrie)
2 = PF partielle (moitié inférieure de la face)
3 = PF totale (pas de mouvement d’1 coté de la face)
7 MOTRICITE DU BRAS GAUCHE (bras tendu à 90°)
0 = pas de chute pendant 10seconde
1 = chute avant 10seconde, sans heurter le lit
2 = effort contre gravité possible mais le bras tombe sur le lit
3 = ébauche de mouvement (pas contre gravité)
4 = aucun mouvement
5 = amputation ou arthrodèse
8 MOTRICITE DU BRAS DROIT(bras tendu à 90°)
0 = pas de chute pendant 10seconde
1 = chute avant 10seconde, sans percuter le lit
2 = effort contre gravité possible mais le bras tombe sur le lit
3 = ébauche de mouvement (pas contre gravité)
4 = aucun mouvement
5 = amputation ou arthrodèse
JAMBE GAUCHE (genou fléchi à 90°)
0 = pas de chute pendant 5 secondes
1 = chute avant 5 secondes, sans percuter le lit
2 = effort contre gravité possible mais le membre percute le lit
3 = ébauche de mouvement (pas contre gravité)
4 = aucun mouvement
5 = amputation ou arthrodèse
9 MOTRICITE DE LA
JAMBE DROIT (genou fléchi à 90°)
0 = pas de chute pendant 5 secondes
1 = chute avant 5 secondes, sans percuter le lit
2 = effort contre gravité possible mais le membre percute le lit
3 = ébauche de mouvement (pas contre gravité)
4 = aucun mouvement
5 = amputation ou arthrodèse
10 MOTRICITE DE LA
11 ATAXIE
0 = aucune (non testable) 1 = un membre 2 = deux membres
12 SENSIBILITE
0 = normale 1 = hypoesthésie 2 = anesthésie
13
LANGAGE
0 = normal
1 = réduction du langage
2 = communication impossible (mais non mutique)
3 = mutisme
14 DYSARTHRIE
0 = aucun
1 = quelques troubles de l’articulation
2 = discours inintelligible ou mutisme
3 = patient intubé ou autre barrière physique
15 NEGLIGENCE
0 = pas d’anomalie
1 = négation partielle du déficit
2 = négation complète du déficit
TOTAL SCORE
213
SYNTHESE DIAGNOSTIQUE À LA SORTIE
…………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………
……………………….………………………………………………
SYNTHESE ETIOLOGIQUE A LA SORTIE
AVC ischémique
Hématome intracérébrale
r Pas de cause retenue
r Pas de cause retenue
r Cardiopathie emboligène
r HTA
r Athérosclérose sténosante extracrânienne
r Malformation artérioveineuse
r Athérosclérose non sténosante extracrânienne
r Anévrisme artériel
r Athérosclérose intracrânienne
r Angiopathie amyloïde
r Athérosclérose probable
r Trouble de la crasse
r Microangiopathie
r Saignement sous anticoagulant :
r Dissection artérielle
r Saignement sous antiagrégant plaquettaire
r Autre : (décrire)
r Autre : (décrire)
214
SYNTHESE EVOLUTIVE A LA SORTIE
……………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………
SCORES A LA SORTIE
Score NIH ..…..
Barthel
…/100.
Rankin…….
Devenir : r Centre de rééducation - r transfert - r décès (à J……post AVC)
MMS…./30
r domicile
- r hôpital régional (de ………….) r autre :
SUIVI APRES LA SORTIE
Nom examinateur : ………………………………….Date…………………………………..
Symptômes : ………………………………………………………………………….………
……………………………………………………………………………………..………………
…………………………………………………………………..…………………………………
……………………………………………………………………………………………………..
Score NIH..…..
Barthel…/100.
Rankin……. MMS…./30
TA:……………………Auscultation :……………………………………………..…………
Examen…………………………………………………………………………………………
………..…………………………………………………………………………………………….
……………………………………………………………………….……………………………
Traitement prescrit…………………………………………………………………………
…………………………………………………………….………….……………………………
……………………………………………………….………………………………………
RDV le …………………………………………..…………………………………………………
Index de Barthel
La valeur 0 indique une dépendance totale du patient.La valeur 100 correspond à une complète
autonomie
Score de Rankin modifié
0 Aucun symptôme
1 Pas d’incapacité en dehors des symptômes : activités et autonomie conservées
2 Handicap faible : incapable d’assurer les activités habituelles mais autonomie
3 Handicap modéré : besoin d’aide mais marche possible sans assistance
4 Handicap modérément sévère : marche et gestes quotidiens impossibles sans aide
5 Handicap majeur : alitement permanent, incontinence et soins de nursing permanent
6 Décès
216
‫ﺍﻟﻔﺤﺹ ﺍﻟﺫﻫﻨﻲ ﺍﻟﻤﺨﺘﺼﺭ‬
‫ﺇﺳﻢ ﺍﻟﻔﺎﺣﺺ‪:‬‬
‫‪MINIMENTAL STATE‬‬
‫ﺍﻟﻤﺴﺘﻮﻯ ﺍﻟﺜﻘﺎﻓﻲ‪:‬‬
‫ﺗﺎﺭﻳﺦ ﺍﻟﻔﺤﺺ‬
‫ﺇﺳﻢ ﺍﻟﻤﺮﻳﺾ‪:‬‬
‫ﺗﻌﻠﻴﻤﺎﺕ ﺍﻟﻔﺤﺺ ﻭ ﺍﻟﺘﺮﻗﻴﻢ‬
‫ﺍﻟﺘﻮﺟﻪ‬
‫ ﻻ ﺗﻘﺒﻞ ﺇﻻ ﺍﻹﺟﺎﺑﺔ ﺍﻟﺼﺤﻴﺤﺔ ﺑﺎﻟﻨﺴﺒﺔ ﻟﻜﻢ ﺍﻷﺳﺌﻠﺔ ﺍﻵﺗﻴﺔ ﻭ ﻣﻊ‬‫ﺫﻟﻚ ﻧﺴﻤﺢ ﻟﻠﻤﺮﻳﺾ ﺑﺘﺼﺤﻴﺢ ﺍﻟﺠﻮﺍﺏ ﺍﻟﺨﺎﺹ ﺑﻔﺼﻮﻝ ﺍﻟﺴﻨﺔ ﺃﻭ‬
‫ﺍﻟﻄﺎﺑﻖ ﻗﺎﺋﻠﻴﻦ ‪" :‬ﻭﺍﺵ ﺍﻧﺖ ﻣﺄﻛﺪ"‬
‫‪ -‬ﺇﺫﺍ ﺃﺟﺮﻱ ﺍﻟﻔﺤﺺ ﻓﻲ ﺍﻟﻌﻴﺎﺩﺓ ﻧﻄﻠﺐ ﺇﺳﻢ ﺍﻟﻄﺒﻴﺐ ] ﻭﺫﻟﻚ‬
‫ﺑﺎﻟﻨﺴﺒﺔ ﻟﻠﺴﺆﺍﻝ ﺍﻟﺴﺎﺩﺱ [‪.‬‬
‫‪ -‬ﻧﻤﻨﺢ ﻧﻘﻄﺔ ﻭﺍﺣﺪﺓ ﻟﻜﻞ ﺟﻮﺍﺏ ﺻﺤﻴﺢ‪.‬‬
‫ﺇﺫﺍ ﻟﻢ ﻳﺠﺐ ﺍﻟﻤﺮﻳﺾ ﺃﻭ ﻛﺎﻥ ﺍﻟﺠﻮﺍﺏ ﺧﺎﻃﺌﺎ ﻧﻌﻄﻲ ﺻﻔﺮ ﻧﻘﻄﺔ‪.‬‬
‫‪ -‬ﻧﻤﻨﺢ ‪ 10‬ﺛﻮﺍﻥ ﻟﻺﺟﺎﺑﺔ ﻋﻦ ﻛﻞ ﺳﺆﺍﻝ‪.‬‬
‫ﺍﻟﻔﺤﺺ‬
‫اﻟﺘﻮﺟﮫ‬
‫* ﻏﺎﺩﻱ ﻧﻄﺮﺡ ﻋﻠﻴﻚ ﺑﻌﺾ ﺍﻷﺳﺌﻠﺔ ﺑﺎﺵ ﺗﺨﺘﺎﺑﺮ ﺍﻟﺬﺍﻛﺮﺓ ﺩﻳﺎﺍﻟﻚ ‪،‬‬
‫ﺑﻌﺾ ﺍﻷﺳﺌﻠﺔ ﺳﻬﻠﺔ ﻭ ﺑﻌﻀﻬﺎ ﺻﻌﻴﺒﺔ ﺷﻮﻳﺔ‪،‬‬
‫ﺣﺎﻭﻝ ﺗﺠﺎﻭﺏ ﻋﻠﻴﻬﺎ ﻣﺰﻳﺎﻥ ‪.‬‬
‫ﺗﻘﺪﺭ ﺗﻘﻮﻝ ﻟﻲ ﺍﻟﺘﺎﺭﻳﺦ ﺩﻳﺎﻝ ﺍﻟﻴﻮﻡ ؟‬
‫ﺇﺫﺍ ﻛﺎﻥ ﺍﻟﺠﻮﺍﺏ ﺧﺎﻃﺌﺎ ﺃﻭ ﻏﻴﺮ ﺗﺎﻡ ﻧﻄﺮﺡ ﺍﻷﺳﺌﻠﺔ ﺍﻵﺗﻴﺔ ‪:‬‬
‫‪ – 1‬ﺷﻤﻦ ﻋﺎﻡ ﺍﺣﻨﺎ ؟‬
‫‪ - 2‬ﺷﻤﻦ ﻓﺼﻞ‬
‫؟‬
‫‪ – 3‬ﺷﻤﻦ ﺷﻬﺮ ؟‬
‫‪ - 4‬ﺷﺤﺎﻝ ﺍﻟﻴﻮﻡ ﻑ ﺍﻟﺸﻬﺮ ؟‬
‫‪ - 5‬ﺳﻤﻴﺔ ﺍﻟﻴﻮﻡ ؟‬
‫*ﺩﺍﺑﺎ ﻏﺎﺩﻱ ﻧﻄﺮﺡ ﻋﻠﻴﻚ ﺷﻲ ﺃﺳﺌﻠﺔ ﻋﻨﺪﻫﺎ ﻋﻼﻗﺔ ﺑﺎﻟﺒﻼﺻﺔ ﺍﻟﻠﻲ ﺍﺣﻨﺎ ﻓﻴﻬﺎ ‪.‬‬
‫‪ – 6‬ﺳﻤﻴﺔ ﺍﻟﺼﺒﻴﻄﺎﺭ ﺍﻟﻠﻲ ﺍﺣﻨﺎ ﻓﻴﻪ ؟‬
‫‪ – 7‬ﻓﻴﻨﺎ ﻣﺪﻳﻨﺔ ﻛﺎﻳﻦ ؟‬
‫‪ - 8‬ﺃﺷﻤﻦ ﻃﺒﻘﺔ ؟‬
‫‪ – 9‬ﺃﺳﻤﻴﺔ ﺍﻟﺰﻧﻘﺔ ) ﺍﻟﺸﺎﺭﻉ ( ﻓﻴﻦ ﻛﺘﺴﻜﻦ ؟‬
‫‪ - 10‬ﺍﺳﻤﻴﺔ ﺍﻟﺤــﻲ ؟‬
‫ﺍﻟﺘﻌﻠﻢ‬
‫‪ -‬ﻧﺬﻛﺮ ﺍﻟﻜﻠﻤﺎﺕ ﺍﻟﺜﻼﺙ ﺑﻮﺿﻮﺡ‪ :‬ﻛﻞ ﻛﻠﻤﺔ ﻓﻲ ﺛﺎﻧﻴﺔ ‪.‬‬
‫ ﻧﻤﻨﺢ ‪ 20‬ﺛﺎﻧﻴﺔ ﻟﻺﺟﺎﺑﺔ‪.‬‬‫‪ -‬ﻧﺤﺘﺴﺐ ﻧﻘﻄﺔ ﻭﺍﺣﺪﺓ ﻟﻜﻞ ﻛﻠﻤﺔ ﺃﻋﻴﺪﺕ ﺻﺤﻴﺤﺔ ﻓﻲ ﺍﻟﻤﺤﺎﻭﻟﺔ ﺍﻷﻭﻟﻰ‪.‬‬
‫ ﺇﺫﺍ ﻟﻢ ﻳﺴﺘﻄﻴﻊ ﺍﻟﻤﺮﻳﺾ ﺇﻋﺎﺩﺓ ﺟﻤﻴﻊ ﺍﻟﻜﻠﻤﺎﺕ ﻓﻲ ﺍﻟﻤﺤﺎﻭﻟﺔ ﺍﻷﻭﻟﻰ ﻧﺴﺘﻤﺮ‬‫ﻓﻲ ﺗﻜﺮﺍﺭ ﺍﻟﻤﺤﺎﻭﻟﺔ ﺣﺘﻰ ﻳﺘﻤﻜﻦ ﻣﻦ ﺫﻟﻚ‪ .‬ﻻ ﻧﺴﺘﻄﻴﻊ ﺗﻘﻴﻴﻢ ﺍﻟﺘﺬﻛﺮ ﺇﺫﺍ ﻟﻢ‬
‫ﻳﻮﻓﻖ ﺍﻟﻤﺮﻳﺾ ﻓﻲ ﺇﻋﺎﺩﺓ ﺟﻤﻴﻊ ﺍﻟﻜﻠﻤﺎﺕ‪.‬‬
‫ ﻧﺘﻮﻗﻒ ﺑﻌﺪ ‪ 6‬ﻣﺤﺎﻭﻻﺕ‪.‬‬‫‪ -‬ﻧﺴﺘﻌﻤﻞ ﺍﻟﻤﺠﻤﻮﻋﺔ ﺍﻷﻭﻟﻰ ﻣﻦ ﺍﻟﻜﻠﻤﺎﺕ ﻓﻲ ﺃﻭﻝ ﺍﺧﺘﺒﺎﺭ ﻳﺨﻀﻊ ﻟﻪ ﺍﻟﻤﺮﻳﺾ‬
‫ﻭﻧﺤﺘﻔﻆ ﺑﺎﻟﻤﺠﻤﻮﻋﺔ ﺍﻟﺜﺎﻧﻴﺔ ﻭ ﺍﻟﺜﺎﻟﺜﺔ ﻋﻨﺪ ﺇﻋﺎﺩﺓ ﺍﻻﺧﺘﺒﺎﺭ ﻣﺮﺓ ﺃﺧﺮﻯ‪.‬‬
‫ﺍﻟﺘﻌﻠﻢ‬
‫* ﻏﺎﺩﻱ ﻧﻘﻮﻝ ﻟﻴﻚ ‪ 3‬ﺩﻳﺎﻝ ﺍﻟﻜﻠﻤﺎﺕ ‪ ،‬ﻋﺎﻭﺩﻫﻢ ﻣﻮﺭﺍﻳﺎ ﻭ ﺣﺎﻭﻝ ﺗﻌﻘﻞ ﻋﻠﻴﻬﻢ‬
‫ﻷﻧﻨﻲ ﻏﺎﺩﻱ ﻧﻄﻠﺐ ﻣﻨﻚ ﺗﻘﻮﻟﻬﻢ ﻟﻲ ﻣﻦ ﺑﻌﺪ‪.‬‬
‫ﺍﻟﻤﺠﻤﻮﻋﺔ ‪1‬‬
‫ﺍﻟﻤﺠﻤﻮﻋﺔ ‪2‬‬
‫ﺍﻟﻤﺠﻤﻮﻋﺔ ‪3‬‬
‫‪ -11‬ﺷﺠﺮﺓ‬
‫‪ -12‬ﺑﺎﺏ‬
‫ﻛﺮﺓ‬
‫ﻓﺎﺱ‬
‫ﻛﺮﺳﻲ‬
‫ﻭﺭﺩﺓ‬
‫‪ -13‬ﺧﺎﺗﻢ‬
‫* ﺍﺳﺘﻄﺎﻉ ﺃﻥ ﻳﻌﻴﺪ ﺍﻟﻜﻠﻤﺎﺕ ﺍﻟﺜﻼﺙ ﻓﻲ ﺍﻟﻤﺤﺎﻭﻟﺔ‬
‫ﺍﻻﻧﺘﺒﺎﻩ ﻭ ﺍﻟﺤﺴﺎﺏ‬
‫‪ -‬ﻳﻤﻜﻦ ﺃﻥ ﻧﺴﺎﻋﺪ ﺍﻟﻤﺮﻳﺾ ﻗﺎﺋﻠﻴﻦ" ‪ 7-100‬ﺷﺤﺎﻝ ﻛﺘﺴﺎﻭﻱ‪"...‬ﻛﻤﻞ"‬
‫‪ -‬ﻧﺘﻮﻗﻒ ﺑﻌﺪ ‪ 5‬ﻋﻤﻠﻴﺎﺕ ﻃﺮﺡ ﻭﻧﻤﻨﺢ ﻧﻘﻄﺔ ﻭﺍﺣﺪﺓ ﻟﻜﻞ ﻋﻤﻠﻴﺔ ﺻﺤﻴﺤﺔ ﺃﻱ‬
‫ﻛﻠﻤﺎ ﻃﺮﺡ ﺍﻟﻤﺮﻳﺾ ‪ 7‬ﻣﻦ ﺍﻟﻌﺪﺩ ﺍﻟﺴﺎﺑﻖ ﻛﻴﻔﻤﺎ ﻛﺎﻥ ﻭﺃﻋﻄﻰ ﺍﻟﺠﻮﺍﺏ‬
‫ﺍﻟﺼﺤﻴﺢ ﻣﺜﻼ‪ 92=7-100 :‬ﻧﻤﻨﺢ ‪ 0‬ﻧﻘﻄﺔ‪،‬‬
‫‪ 85=7-92‬ﻧﻤﻨﺢ ﻧﻘﻄﺔ ﻭﺍﺣﺪﺓ‪.‬‬
‫ ﺇﺫﺍ ﺳﺄﻝ ﺍﻟﻤﺮﻳﺾ ﺧﻼﻝ ﺍﻻﺧﺘﺒﺎﺭ ﻛﻢ ﻳﺠﺐ ﺃﻥ ﻳﻄﺮﺡ‪ ،‬ﻻ ﻳﺴﻤﺢ ﺑﺈﻋﺎﺩﺓ‬‫ﺍﻟﻌﻠﻴﻤﺔ ﺑﻘﻮﻝ ﻓﻘﻂ‪" :‬ﻛﻤﻞ ﺑﺤﺎﻝ ﺍﻟﻠﻲ ﺩﺭﺗﻲ ﻣﻦ ﻗﺒﻞ"‪.‬‬
‫‪ -‬ﺇﺫﺍ ﻟﻢ ﻳﺘﻤﻜﻦ ﺍﻟﻤﺮﻳﺾ ﻣﻦ ﺇﻧﺠﺎﺯ ﺍﻟﺨﻤﺲ ﻋﻤﻠﻴﺎﺕ‪ ،‬ﻳﺠﺐ ﺃﻥ ﻧﻄﻠﺐ ﻣﻨﻪ ﺃﻥ‬
‫ﻳﺘﻬﺠﻰ ﻛﻠﻤﺔ ﻣﻔﺘﺎﺡ ﺑﺎﻟﻤﻘﻠﻮﺏ‪.‬‬
‫" ﺗﻘﺪﺭ ﺗﻘﻮﻝ ﻟﻲ ﺑﺎﻟﻤﻘﻠﻮﺏ ﺍﻟﺤﺮﻭﻑ ﺍﻟﻠﻲ ﻛﺘﻜﻮﻥ ﻛﻠﻤﺔ ﻣﻔﺘﺎﺡ‪ ،‬ﺑﺪ ﺑﺎﻟﺤﺮﻑ‬
‫ﻋﻨﺐ‬
‫ﻗﻂ‬
‫ﺍﻻﻧﺘﺒﺎﻩ ﻭ ﺍﻟﺤﺴﺎﺏ‬
‫* ﻏﺎﺩﻱ ﺗﺒﺪﺍ ﺗﺤﺴﺐ ﻣﻦ ‪ 100‬ﻭ ﺗﻨﻘﺺ ‪ 7‬ﻑ ﻛﻞ ﻣﺮﺓ ‪ ،‬ﺍﺳﺘﻤﺮ ﺣﺘﻰ ﻧﻘﻮﻝ‬
‫ﻟﻚ ﺍﺣﺒﺲ ‪.‬‬
‫‪93 -14‬‬
‫‪86 -15‬‬
‫‪79 -16‬‬
‫‪72 -17‬‬
‫‪65 -18‬‬
‫ﺍﻷﺧﻴﺮ"‪.‬‬
‫]ﺇﺫﺍ ﺗﻌﺮﺽ ﺍﻟﻤﺮﻳﺾ ﻟﺼﻌﻮﺑﺎﺕ ﻛﺒﻴﺮﺓ ﻓﻲ ﺍﻻﻧﺘﺒﺎﻩ ﻭﺍﻟﺤﺴﺎﺏ‪ "،‬ﻳﺠﺐ ﺃﻥ‬
‫ﺗﻄﻠﺐ ﻣﻨﻪ ﺃﻥ ﻳﺘﻬﺠﻰ ﻛﻠﻤﺔ ﻣﻔﺘﺎﺡ ﻣﺒﺘﺪﺋﺎ ﺑﺄﻭﻝ ﺣﺮﻑ ﻗﺒﻞ ﺃﻥ ﻧﻄﻠﺐ ﻣﻨﻪ ﺃﻥ‬
‫ﻳﺘﻬﺠﺎﻫﺎ ﺑﺎﻟﻤﻘﻠﻮﺏ ﺣﺘﻰ ﻳﻜﻮﻥ ﻭﺍﺛﻘﺎ ﺃﻛﺜﺮ"‪.‬‬
‫ﺑﺎﻟﻨﺴﺒﺔ ﻟﻬﺬﺍ ﺍﻻﺧﺘﺒﺎﺭ ﻧﺤﺴﺐ ﻋﺪﺩ ﺍﻟﺤﺮﻭﻑ ﺍﻟﺘﻲ ﺗﻬﺠﺎﻫﺎ ﺍﻟﻤﺮﻳﺾ ﻓﻲ‬
‫ﺍﻟﺘﺮﺗﻴﺐ ‪ :‬ﺡ ﺍ ﺕ ﻑ ﻡ = ‪ 2‬ﻧﻘﻂ ﻭﻻ ﺗﺄﺧﺬ ﺑﻌﻴﻦ ﺍﻻﻋﺘﺒﺎﺭ ﻓﻲ ﺍﻟﺤﺎﺻﻞ‬
‫‪217‬‬
‫ﺗﻌﻠﻴﻤﺎﺕ ﺍﻟﻔﺤﺺ ﻭﺍﻟﺘﺮﻗﻴﻢ‬
‫ﺍﻟﻔﺤﺺ‬
‫ﺍﻟﺘﺬﻛﺮ‬
‫ﺍﻟﺘﺬﻛﺮ‬
‫‪ -‬ﻧﻤﻨﺢ ‪ 10‬ﺛﻮﺍﻥ ﻟﻺﺟﺎﺑﺔ‪.‬‬
‫‪ -‬ﻧﻤﻨﺢ ﻧﻘﻄﺔ ﻭﺍﺣﺪﺓ ﻟﻜﻞ ﺟﻮﺍﺏ ﺻﺤﻴﺢ‪.‬‬
‫ ﻻ ﻧﺴﻤﺢ ﺑﺄﻱ ﺗﺴﺎﻫﻞ ﻷﻧﻪ ﻣﻦ ﺍﻟﻤﻔﺮﻭﺽ ﺃﻥ ﻳﻜﻮﻥ ﺍﻟﻤﺮﻳﺾ‬‫ﻗﺪ ﺗﻌﺮﻑ ﺟﻴﺪﺍ ﻋﻠﻰ ﺍﻟﻜﻠﻤﺎﺕ ﺧﻼﻝ ﺍﺧﺘﺒﺎﺭ ﺍﻟﺘﻌﻠﻢ‪.‬‬
‫ﺍﻟﻠﻐﺔ‬
‫ﺗﻘﺪﺭ ﺗﻘﻮﻝ ﻟﻲ ﻫﺎﺩﻭﻙ ﺍﻟﻜﻠﻤﺎﺕ ﺍﻟﻠﻲ ﻃﻠﺒﺖ ﻣﻨﻚ ﺗﻌﻘﻞ ﻋﻠﻴﻬﻢ ؟‬
‫ﺍﻟﻤﺠﻤﻮﻋﺔ ‪1‬‬
‫ﺍﻟﻤﺠﻤﻮﻋﺔ ‪2‬‬
‫ﺍﻟﻤﺠﻤﻮﻋﺔ ‪3‬‬
‫‪ -19‬ﺷﺠﺮﺓ‬
‫‪ -20‬ﺑﺎﺏ‬
‫ﻛﺮﺓ‬
‫ﻓﺎﺱ‬
‫ﻛﺮﺳﻲ‬
‫ﻭﺭﺩﺓ‬
‫‪ -21‬ﺧﺎﺗﻢ‬
‫ﻗﻂ‬
‫ﻋﻨﺐ‬
‫ﺍﻟﻠﻐﺔ‬
‫‪ -‬ﻧﺤﺘﺴﺐ ﻧﻘﻄﺔ ﻭﺍﺣﺪﺓ ﻟﻜﻞ ﺟﻮﺍﺏ ﺻﺤﻴﺢ ﻭﻧﻤﻨﺢ ‪ 10‬ﺛﻮﺍﻥ ﻟﻜﻞ‬
‫‪ –22‬ﻧﻘﺪﻡ ﻗﻠﻤﺎ ﻗﺎﺋﻠﻴﻦ ‪ “ :‬ﺃﺳﻤﻴﺔ ﻫﺎﺩﺍ “‬
‫* ﻳﺠﺐ ﺃﻥ ﻧﻘﻞ ﻗﻠﻢ ﺭﺻﺎﺹ ﻭ ﺳﺎﻋﺔ‪ .‬ﺍﻷﺟﻮﺑﺔ ﺍﻟﻤﻄﻠﻮﺑﺔ ﻫﻲ ‪:‬‬
‫‪ – 24‬ﺍﺳﻤﻊ ﻣﺰﻳﺎﻥ ﻭ ﻋﺎﻭﺩ ﻣﻮﺭﺍﻳﺎ ‪:‬‬
‫* ﻳﺠﺐ ﺃﻥ ﻧﻘﻮﻝ ﺍﻟﺠﻤﻠﺔ ﺑﺼﻮﺕ ﻣﺮﺗﻔﻊ ﻭﺑﻮﺿﻮﺡ ﺃﻣﺎﻡ ﺍﻟﻤﺮﻳﺾ؛‬
‫‪ “ – 25‬ﺍﺳﻤﻊ ﻣﺰﻳﺎﻥ ﻭ ﺩﻳﺮ ﺍﻟﻠﻲ ﻏﺎﺩﻱ ﻧﻄﻠﺐ ﻣﻨﻚ “‬
‫ﺇﺟﺎﺑﺔ‪.‬‬
‫ﻗﻠﻢ‪ -‬ﺳﺎﻋﺔ‪.‬‬
‫ﻭﻻ ﻧﺤﺘﺴﺐ ﻧﻘﻄﺔ ﻭﺍﺣﺪﺓ ﺇﻻ ﺇﺫﺍ ﻛﺎﻧﺖ ﺍﻹﻋﺎﺩﺓ ﺳﻠﻴﻤﺔ ﻭ ﻛﺎﻣﻠﺔ‪.‬‬
‫* ﻧﺤﺘﺴﺐ ﻧﻘﻄﺔ ﻭﺍﺣﺪﺓ ﻟﻜﻞ ﺟﻮﺍﺏ ﺻﺤﻴﺢ‪ .‬ﺇﺫﺍ ﺗﻮﻗﻒ ﺍﻟﻤﺮﻳﺾ‬
‫ﻭﺳﺄﻝ ﻣﺎﺫﺍ ﻳﺠﺐ ﺃﻥ ﻳﻔﻌﻞ‪ ،‬ﻻ ﻧﻌﻴﺪ ﺍﻟﺘﻌﻠﻴﻤﺔ ﺑﻞ ﻧﻘﻮﻝ ‪ ":‬ﺩﻳﺮ‬
‫ﺩﺍﻙ ﺍﻟﺸﻲ ﺍﻟﻠﻲ ﻃﻠﺒﺖ ﻣﻨﻚ"‪.‬‬
‫* ﻧﻤﻨﺢ ﻧﻘﻄﺔ ﻭﺍﺣﺪﺓ ﺇﺫﺍ ﺃﻏﻤﺾ ﺍﻟﻤﺮﻳﺾ ﻋﻴﻨﻴﻪ‪.‬‬
‫‪ – 23‬ﻧﻘﺪﻡ ﺳﺎﻋﺔ ﻗﺎﺋﻠﻴﻦ ‪ “ :‬ﺃﺳﻤﻴﺔ ﻫﺎﺩﻱ “‬
‫“ ﻣﺎ ﻓﻴﻬﺎ ﻻ ﺇﻻ ﻭ ﻻ ﺣﺘﻰ “‬
‫“ ﺧﺪ ﺍﻟﻮﺭﻗﺔ ﺑﻴﺪﻙ ﺍﻟﻴﻤﻨﻴﺔ “‬
‫‪ “ – 26‬ﺍﻃﻮﻫﺎ ﻋﻠﻰ ﺟﻮﺝ “‬
‫‪ “ - 27‬ﻭ ﺍﺭﻣﻬﺎ ﻋﻠﻰ ﺍﻷﺭﺽ “‬
‫‪ – 28‬ﻧﻘﺪﻡ ﻟﻠﻤﺮﻳﺾ ﻭﺭﻗﺔ ﻛﺘﺒﺖ ﻋﻠﻴﻬﺎ ﺑﺄﺣﺮﻑ ﺑﺎﺭﺯﺓ ‪“ :‬‬
‫ﺃﻏﻤﺾ ﻋﻴﻨﻴﻚ “ ﻭ ﻧﻘﻮﻝ ‪ “ :‬ﺩﻳﺮ ﺩﺍﻙ ﺍﻟﺸﻲ ﺍﻟﻠﻲ ﻣﻜﺘﻮﺏ‬
‫* ﻧﺤﺘﺴﺐ ﻧﻘﻄﺔ ﻭﺍﺣﺪﺓ ﺇﺫﺍ ﻛﺎﻧﺖ ﺍﻟﺠﻤﻠﺔ ﻣﻔﻴﺪﺓ ﻭﻻ ﻧﺄﺧﺬ‬
‫ﻑ ﺍﻟﻮﺭﻗﺔ “ ‪.‬‬
‫ﺃﺧﻄﺎﺀ ﺍﻹﻣﻼﺀ ﻭﺍﻟﺘﻌﺒﻴﺮ ﺑﻌﻴﻦ ﺍﻻﻋﺘﺒﺎﺭ‪ .‬ﻧﻤﻨﺢ ‪ 30‬ﺛﺎﻧﻴﺔ ﻟﻺﺟﺎﺏة‪.‬‬
‫‪ – 29‬ﻧﻘﺪﻡ ﻟﻠﻤﺮﻳﺾ ﻭﺭﻗﺔ ﻭ ﻗﻠﻤﺎ ﻗﺎﺋﻠﻴﻦ‪ “:‬ﺍﻛﺘﺐ ﺟﻤﻠﺔ‬
‫ﺍﻟﻨﺴﺦ‬
‫ﻣﻔﻴﺪﺓ “‬
‫ﺍﻟﻨﺴﺦ‬
‫‪ -‬ﻧﻘﺪﻡ ﻟﻠﻤﺮﻳﺾ ﺍﻟﻮﺭﻗﺔ ﺍﻟﺘﻲ ﺗﺤﺘﻮﻱ ﻋﻠﻰ ﺍﻟﺮﺳﻢ ‪:‬‬
‫" ﺣﺎﻭﻝ ﺗﺮﺳﻢ ﺑﺤﺎﻝ ﻫﺎﺩ ﺍﻟﺮﺳﻢ "‬
‫ ﻧﻤﻨﺢ ﻧﻘﻄﺔ واﺣﺪة إذا ﻛﺎﻧﺖ ﻛﻞ اﻟﺰواﯾﺎ واﺿﺤﺔ وﺗﻘﺎﻃﻊ‬‫اﻟﺸﻜﻼن ﻋﻠﻰ ﺟﮭﺘﯿﻦ ﻣﺨﺘﻠﻔﺘﯿﻦ‪ .‬ﻧﺴﻤﺢ ﻟﻠﻤﺮﯾﺾ ﺑﻌﺪة ﻣﺤﺎوﻻت‬
‫وﻧﻤﻨﺤﮫ دﻗﯿﻘﺔ واﺣﺪة‪.‬‬
‫ﺍﻟﺤﺎﺻﻞ ﺍﻟﻨﻬﺎﺋﻲ ‪30/...............‬‬
‫‪218‬‬
DOSSIER NEUROVASCULAIRE POUR PATIENT
HOSPITALISE
219
DOSSIER MEDICAL SPECIAL
NEUROVASCULAIRE
HOSPITALISATION
Dossier VASCULAIRE
Dossier interne
N : ………. /………….
N : ………. /………….
Hospitalisation N° : …………………....
Médecin traitant
: ………….…………
Nom et prénom :…………………………………………………….........
Date et lieu de naissance :………………………………………………...
Adresse :………………………………………………………………..…
Numéro de téléphone :…………………………………………………...
Médecin référant : ………………………………………………………..
Date d’admission:………………………………………………………...
Date de sortie : ……………………………………………………….......
Code :……………
220
IDENTITE DU PATIENT
Nom :
…………………………………………………………………….………………….
Prénoms : …………………………………………………………………….………………….
Sexe : Homme Femme
Date et lieu de naissance :………………………………………………...
Tél. personnel :
Tél. famille :
Niveau d’étude : (nombre d’années)……………………………………….…………………
Profession……………………………………………….………………………..
Etat matrimonial…………………………………………………………….……………….
Médecin traitant………………………………………………………………….…………….
Autres médecins : ………………………………………………………………….…………
Adresse :………………………………………………………………..…
…………………………………………………………………….………
……………………………………………………………………………
Médecin responsable du dossier :
……………………………………………..
Médecin senior responsable du dossier :
……………………………………..
Date d’admission:………………………………………………………...
Date de sortie : ……………………………………………………….......
Durée hospitalisation : ……………………………………………………
Diagnostic : ……………………………………………………………....
221
MOTIF D’HOSPITALISATION :
L’admission est faite par le biais de : …………………………………….
pour……………………………………………………………………….
ANTECEDENTS
1 - Facteurs de risque cardiovasculaire :
- Tabac
NON r
OUI ACTUEL r
OUI ANCIEN r
Nombre de paquets année : …………………………..
- Hypertension artérielle NON r
OUI r
Année de découverte :
Traitement …………………………………………………………
NON r
- Diabète
Année de découverte :
OUI r
Type I r
Type II r
Traitement : ……………………………………………………….
- Hypercholestérolémie
NON r
OUI r
Année de découverte :
Traitement : ……………………………………………………….
- Hypertriglycéridémie
NON r
OUI r
Année de découverte :
Traitement : ……………………………………………………….
- Coronaropathie
Type :
IDM r
NON r
Angor stable r
OUI r
Angor instable r
Année de survenue :
Traitement (médical/chirurgical : angioplastie coronaire stent
pontage)………………………………………………………………
- Trouble du rythme cardiaqueNON r
OUI r
Année de découverte :
Traitement ………………………………………………………
- Insuffisance cardiaque NON r
222
OUI r
Année de découverte :
Traitement …………………………………………………………
NON r
- Valve cardiaque prothétique
Mitrale r
OUI r
Aortique r
Tricuspide r
Type :
Année :
Traitement (anticoagulant/objectif
INR)………………………………
Dernier INR
(date/valeur)……………………………………………...
NON r
- Terrain artériopathique
OUI r
Traitement médical : …………………………..
Traitement chirurgical: …………………………..
NON r
- Sténose carotidienne connue
OUI r
Droite r (…..% de sténose) Gauche r (…..% de sténose)
Type : …………………………..
- Chirurgie carotidienne :
Date…./:…/:…….
- Ischémie rétinienne
Droite r
NON r
OUI r
droite/gauche
NON r
OUI r
Gauche r
Année de survenue ::…………………………..
Traitement …………………………………………………………
……
Amaurose fugace
Droite r
NON r
OUI r
Gauche r
Année de
survenue ::……………………Durée………………….……..
Traitement …………………………………………………………
- Antécédents d’AVC
NON r
223
OUI r
AVC ischémique r
hématome r
AIT r
Année de survenue :
Séquelles :…………………………………………………………….
NON r
- Démence connue
OUI r
Année de survenue :……………………
Type :
…………………………..Traitement :…………………………
NON r
- Migraine connue
OUI r
Année de survenue :……………………
Type :
…………………………..Traitement :…………………………
- Maladie inflammatoire vasculaire (vascularite)
NON r
OUI r
Année de survenue :……………………
Type :
…………………………..Traitement :…………………………
NON r
- Oestroprogestatifs
OUI r
Type : …………………………..
- Grossesse
NON r
OUI r
- Allaitement
NON r
OUI r
-Antécédent d’hémorragie due à la prise d’aspirine
NON r
OUI r
Date : …………………………..
-Antécédent d’hypersensibilité due à la prise d’aspirine
NON r
OUI r
Date : …………………………..
-Antécédent d’anémie NON r
OUI r
Date de
découverte :…………………Traitement :………………………
- Antécédents familiaux d’athérosclérose :
224
NON r
OUI r
AVC ischémique r Coronaropathie r
AOMI r
……………………………………………………………………………
2 – Autres antécédents médicaux :
……………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………
3 – Autres antécédents chirurgicaux :
……………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………
4 – Antécédents gynéco obstétricaux :
……………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………….
5 - Antécédents familiaux :
……………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………….
6 – Récapitulatif du traitement en cours (avant l’AVC qualifiant):
.....................................................................................................................
.....................................................................................................................
.....................................................................................................................
.....................................................................................................................
.....................................................................................................................
.....................................................................................................................
.....................................................................................................................
.....................................................................................................................
225
TROUBLES NEUROLOGIQUES PRECESSIFS RECENTS
De quelques jours à quelques mois et associés à priori à l’AVC qualifiant
NON r
OUI r
Date : …………………………..
r Notion de manipulation cervicale
r Notion de traumatisme crânien (délai et durée en clair) :
r Nuccalgies (délai et durée en clair) :
r Vertige, troubles de l’équilibre (délai et durée en clair) :
r Nausées/ vomissements (délai et durée en clair) :
r Diplopie horizontale (délai et durée en clair) :
r Diplopie verticale (délai et durée en clair) :
r Acouphènes (délai et durée en clair) :
Dr Gr
r Paresthésies (délai et durée en clair) :
Face r
MSG r
MIG r
MSD r
MID r
r Déficit sensitif (délai et durée en clair) :
Face r
MSG r
MIG r
MSD r
Anesthésie r
MID r
A bascule r
Hypoesthésie r
r Déficit moteur (délai et durée en clair) :
Face r
MSG r
MIG r
MSD r
Complet r
MID r
A bascule r
Incomplet r
r Trouble du langage (délai et durée en clair) :
Aphasie r
Dysarthrie r
Expression r
Mutisme r
Compréhension r
Globale r
r Trouble de la vision : r non r oui (délai et durée en clair) :
Droite r
Gauche r
Flou r
Amaurose r
Bilatéral r
Champ visuel r (en clair)
226
r Incoordination motrice segmentaire (délai et durée en clair) :
MSG r
MIG r
MSD r
MID r
r Trouble de la mémoire (délai et durée en clair) :
r Crise d’épilepsie généralisée (délai et durée en clair) :
r Crise d’épilepsie partielle (délai et durée en clair) :
Face r
MSG r
MIG r
Sensitive r
I
MSD r
Motrice r
MID r
A bascule r
Complexe r
r Autre troubles neurologiques précessifs : (préciser)
SYNTHESE DES TROUBLES NEUROLOGIQUES PRECESSIF
RECENTS
(AIT carotidien, AIT vertébro-basilaire autres…)
……………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………
227
MOTIF D’HOSPITALISATION
(Interrogatoire du patient, ou de l’entourage et lettre du médecin traitant)
Date et heure du début des troubles (le maximum de précision possible) :
Circonstances de survenue :
r Repos
r Activité quotidienne
r Sommeil
r Réveil anormal
r Réveil normal
r Contexte d’hypotension artérielle (bas débit cérébral)
r Effort (décrire) :
r Effort de type rotation de la tête/ manipulation cervicale/ Toux :
r Examen complémentaire (artériographie ou autre)
r Autre (décrire) :
Symptômes et signes:
r Céphalées (durée en clair) :………………………………………..
r Nuccalgies (durée en clair) : ………………………………………
r Vertige, troubles de l’équilibre (durée en clair) : ………………….
r Nausées/ vomissements (durée et fréquence en clair) :…………….
r Diplopie horizontale (durée en clair) :………………………………
r Diplopie verticale (durée en clair) :…………………………………
r Acouphènes (durée en clair) : ……………..
Dr Gr
r Paresthésies : Face r
MSD r
MSG r
r Déficit sensitif : Anesthésie r
MIG r
Hypoesthésie r
228
MID r
Face r
MSG r
MIG r
MSD r
MID r
A bascule r
MID r
A bascule r
r Déficit moteur (délai et durée en clair) :
Face r
MSG r
MIG r
MSD r
Complet r
Incomplet r
r Trouble du langage :
Aphasie r
Expression r
Dysarthrie r
Mutisme r
Compréhension r
Globale r
r Trouble de la vision:
Droite r
Gauche r
Flou r
Amaurose r
Bilatéral r
Champ visuel r (en clair)
r Incoordination motrice segmentaire (ataxie) :
MSG r
MIG r
MSD r
MID r
MSD r
MID r
r Trouble de la mémoire
r Crise d’épilepsie généralisée :
r Crise d’épilepsie partielle:
Face r
MSG r
Sensitive r
MIG r
Motrice r
Complexe r
r Autre troubles neurologiques : (préciser)…………………………………
229
EXAMEN INITIAL À L’ENTREE EFFECTUE PAR LE
NEUROLOGUE AUX URGENCES OU L’UNVF
Date d’admission :……………………………………………………
Heure d’admission :………………………………………………….
Heure de l’examen :………………………………………………….
Délai (déficit/heure d’examen) :……………………………………………..
(si < 3H vérifier critère thrombolyse en annexe) :
r Thrombolyse possible
r Thrombolyse non indiquée
Symptômes neurologiques :
r Céphalées
r Nuccalgies
r Vertige, troubles de l’équilibre
r Nausées/ vomissements
r Diplopie horizontale
r Diplopie verticale
r Acouphènes
r Paresthésies : Face r
MSG r
MIG r
MSD r
MID r
Symptômes non neurologiques : r aucun r oui (décrire):
……………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………
………………………………………………………
230
T°: …..
TA :…/.…
FC:…...../min
FR:…...../min
Etat général :………. Conjonctives :……….......
Poids :………kg
Examen neurologique initial :
- Conscience : *GCS : …. /15
- Déviation tonique de la tête et des yeux : r Non
r Complète
r Limitation
- Déficit moteur : r Non
Dr Gr
r Oui
COMPLET
INCOMPLET
F (face)
MS
MI
Réflexes ostéo-tendineux:
droit
gauche
Cotation
Bicipital
0: aboli
Tricipital
1: présent, faible
Stylo-radial
2: présent, normal
Cubito-pronateur
3: présent, vif
Rotulien
4: vif, polycinétique, épuisable
Achilien
5: vif, polycinétique, inépuisable
- Négligence motrice : r Non
r Oui
Dr Gr
- Déficit sensitif : r Non
r Oui
Dr Gr
Anesthésie r
Tactile
Hypoesthésie r
Thermoalgique
Diapason
Extinction
F (face)
MS
MI
- Troubles du champ visuel : r Non r Oui
HLH r
Dr Gr
Quadranopsie sup r Quadranopsie inf r
- Troubles phasiques :
r Non
r Oui
- Langage spontané: fluent r non fluent r
- Compréhension :
- Répétition :
conservée r
conservée r
mutisme r
Altérée r Très altérée r
Altérée r Très altérée r
231
- Synthèse syndromique:
..............................................................................
..............................................................................................
r Non
- Dysarthrie:
r Oui
r Non
- Syndrome d’Anton Babinski:
Anosognosie r
r Oui
Hémiasomatognosie r
- Négligence spatiale:
r Non
r Oui
- Apraxie gestuelle :
r Non
r Oui
- Apraxie de l’habillage :
r Non
r Oui
- Agnosie visuelle:
r Non
r Oui
Couleur r ;
Dr Gr
Lecture r
Visager,
Objet/formesr,
- Acalculie:
r Non
r Oui
- Agraphie :
r Non
r Oui
- Indistinction droite gauche :
r Non
r Oui
- Signes de la série frontale :
r Non
r Oui
r Non
- Hallucination :
Visuelle r
r Oui
Auditiver
Somesthésiques
r
Description :……………………………………………………………
r Non
- Troubles mnésiques :
r Oui
Description : ……………………………………………………………
- Autre atteinte intellectuelle r Non r Oui (décrire) :
……………………………………………………………
- Incoordination motrice (ataxie) : r Non
MSG r
MIG r
r Ouir
MSD r
MID r
r Non
- Incoordination motrice axiale
- Signes associés à l’incoordination
Dysarthrie r
Hypotonie r
Tremblement r
232
r Oui
r Non
- Trouble de l’oculomotricité :
Abduction
Adduction
Elévation
r Oui
Abaissement
Convergence
Œil droit
Œil
gauche
Synthèse oculomotricité :
……………………………………………………………
r Non
- Troubles de la motricité pupillaire :
Myosis
Intermédiaire
r Oui
Mydriase
RPM
Pupille droite
Pupille
gauche
r Non
- Syndrome de Claude Bernard Horner :
Dr Gr
Enophtalmie r myosis r ptosis r
r Non
- Nystagmus :
r Oui
Dr Gr
r Oui
Horizontal r
Horizonto-rotatoire r
r Non
r Oui
Vertical r
- Latérodéviation :
Dr Gr
Dysphagie :
A la marche r Des index r
r Non
r Oui
r Non
Hypoesthésie glossopharyngienne :
Réflexe du voile :
r Non
Paralysie faciale de type périphérique :
Troubles de la voix :
Nasonnée r
r Non
r Oui
r Oui
Dr Gr
r Non
r Oui
r Oui
Bitonale r
Dysphonie r
233
Dr Gr
r Non
Déficit trapèze :
r Non
Déficit sterno-cléido-mastoïdien :
r Oui
Dr Gr
r Oui
Dr Gr
Dr Gr
Déviation de la langue :
r Non
r Oui
Syndrome supra bulbaire :
r Non
r Oui
Mouvements anormaux :
r Non
r Oui
Dr Gr
Bilatéral r
MS r
MI r
Description: …………………………………………………..
Autres :……………………………………………………………………
……………………………………………………………………………
………………………………………………………………………
EXAMEN SOMATIQUE :
- Examen cardiovasculaire :
r Non
- Rythme régulier :
- Souffle :
r Non
r Oui
r Oui
(décrire) :
……………………………………………………………………………
…
r Oui
- Pouls périphériques présent:
r Non
(décrire) :
……………………………………………………………………………
…
- Mollets souple:
r Non
r Oui
(décrire) :
……………………………………………………………………………
…
- Reste normal :
Oui r
r Non
(décrire) :
……………………………………………………………
234
- Examen respiratoire :……………………………………………………………………..
………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………
- Abdominal :…………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………
- Examen ostéo-articulaire :………………………………………………………………
- Examen Cutanéo-muqueux : …………………………………………………………..
- Autres :………………………………………………………………………………………...
………………………………………………………………………………………………………
AU TOTAL :
………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………..…………………
……………………………………………………………………………………………….……
………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………
Score NIH initial ………..
Barthel……….
Rankin ……..
235
MMS…………..
DIAGNOSTIC TOPOGRAPHIQUE :
………………………………………………………………………….……………………………………
………………………………………………………..………………………………………………………
…………………………..……………………………………………….………….………………………
……………………………………………………..…………………………………………………………
…………………………………..……………………………………………………………………………
………..………………………………………………………………………………………………………
……..…………………………………………………………………………………………….……………
………………………………………………………….……………………………………………………
…………………………………………..……………………………………………………………………
…….…………………………………………………………………………………….……………………
…………………………………………………….………….………………………………………………
…………………………………….…………………………………………………………………………
…………..…………………………………………………………………………………..…..……………
……………………………………………………………………….………………………………………
…………………………………………..……………………………………………………………………
………………….…………………………………………………………………………………….………
…………………………………………………………………………….…………………………………
…………………………………………….…………………………………………………………………
……………………..……………………………………………………………………………………..…
………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………..………………..
STRATEGIE DIAGNOSTIQUE :
r TDM
r IRM
r ECG
r Doppler des TSA
r Biologie :
r Autres (préciser)
………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………
236
RESULTAT DES EXAMENS COMPLEMENTAIRES INITIAUX
r TDM :
r IRM
r ECG (voir page suivante)
r Doppler des TSA
r Biologie :
r Autres (préciser)
………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………
CONDUITE THERAPEUTIQUE SURVEILANCE:
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
237
Fiche d’interprétation de l’ECG
1)- Fréquence :
……………………………………………………………………………………...
- 300, 150, 100, 75, 60, 50 … Ou 300/nbre carreaux si rythme régulier
2)- Rythme et conduction : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Espace PR= . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
- L’égalité des espaces RR = Rythme régulier
- L’onde P est avant chaque QRS (DII, V1)
= Rythme sinusal
- Le QRS est après chaque onde P
- L’espace PR :……(0,12-0,20 s : 3 à 5 petits carreaux)
3)- Axe de QRS : (QRS en DI :
+ / - et en aVF : + / - ) ð . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
- La positivité de QRS en DI et aVF = axe normale
- QRS positif en DI et négatif en aVF = déviation axiale gauche DAG
- QRS négatif en DI et positif en aVF = déviation axiale droite DAG
- QRS négatif en DI et négatif en aVF = déviation axiale extrême DAE
4)-Hypertrophie cavitaire : (P= . . . . . . s / P= . . . . . . . mm)
Indice de Sokolow : (S en V1=………mm / R en V5……mm) =
AmpR/AmpS en V1= …………/……………=……………………………………………………….
- HAD : Onde P ample (> 2,5 mm ) et positive en DII
Onde P bifide en V1 avec la déflection positive supérieure à la déflection négative
- HAG : Onde P > 0,12 s ( >3 petits carreaux ) en DII
Onde P bifide en V1 avec la déflection négative supérieure à la déflection positive
- HVD Axe QRS dévié à droite, R/S >1 en V1
S profondes en V5-V6
- HVG Axe dévié à gauche, Indice de Sokolow > 35mm (S en V1 + R en V5 ou V6)
5)- Troubles de repolarisation : segment ST : - Isoélectrique £
Sous décalage £ sus décalage de ST £
Onde T : normale £ Ample symétrique pointue positive £ Aplatie £ Symétrique pointue négative £ Inversée £
L'onde Q de nécrose (large>0,04 :1 petit carreau, >1 /3R) présente £ Absente £
Territoires :.......…………………………………………………………………………………………
Ant
- Sous décalage ou sus décalage de ST
Lat haut
- Onde T inversée
- Territoires
DI
DII
Post inf
DIII
AVR
AVL
AVF
V1
V2
V4 Apic
V5
V3 Sept V6 Lat bas
Conclusion : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
...............................................................................
...............................................................................
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . .
* Duree: 1 mm= 0, 04 s / Amplitude: 1mm= 0,1 mV
238
NIH Strocke Scale
1 DEGRE DE CONSCIENCE
0 = réveillé
1 = réveillé par stimulation orale
2 = réagit à la douleur
3 = mouvements stéréotypés ou rien
2 REPONSE AUX 2 QUESTIONS : on est en quel mois? quel est
votre âge ?
0 = répond aux 2 questions
1 = répond à 1 question
2 = répond à 0 question
3 REPONSE
AUX 2 ORDRE : Ouvrir et fermer les yeux puis
serrer et relâcher la main non parétique
0 = répond aux 2 ordres
1 = répond à un ordre
2 = répond à 0 ordre
4 REGARD (coter le meilleur cas possible))
0 = normal
1 = limitation regard (ou paralysie oculomotrice)
2 = déviation logique des yeux et/ou tête
5 CHAMP VISUEL
0 = normal
1 = quadranopsie supérieure ou inférieure
2 = hémianopsie
3 = hémianopsie bilatérale. cécité cervicale
6 PARALYSIE FACIALE
0 = pas d’asymétrie
1 = PF mineure (asymétrie)
2 = PF partielle (moitié inférieure de la face)
3 = PF totale (pas de mouvement d’1 coté de la face)
7 MOTRICITE DU BRAS GAUCHE (bras tendu à 90°)
0 = pas de chute pendant 10seconde
1 = chute avant 10seconde, sans heurter le lit
2 = effort contre gravité possible mais le bras tombe sur le lit
3 = ébauche de mouvement (pas contre gravité)
4 = aucun mouvement
5 = amputation ou arthrodèse
8 MOTRICITE DU BRAS DROIT(bras tendu à 90°)
0 = pas de chute pendant 10seconde
1 = chute avant 10seconde, sans percuter le lit
2 = effort contre gravité possible mais le bras tombe sur le lit
3 = ébauche de mouvement (pas contre gravité)
4 = aucun mouvement
5 = amputation ou arthrodèse
JAMBE GAUCHE (genou fléchi à 90°)
0 = pas de chute pendant 5 secondes
1 = chute avant 5 secondes, sans percuter le lit
2 = effort contre gravité possible mais le membre percute le lit
3 = ébauche de mouvement (pas contre gravité)
4 = aucun mouvement
5 = amputation ou arthrodèse
9 MOTRICITE DE LA
JAMBE DROIT (genou fléchi à 90°)
0 = pas de chute pendant 5 secondes
1 = chute avant 5 secondes, sans percuter le lit
2 = effort contre gravité possible mais le membre percute le lit
3 = ébauche de mouvement (pas contre gravité)
4 = aucun mouvement
5 = amputation ou arthrodèse
10 MOTRICITE DE LA
11 ATAXIE
0 = aucune (non testable) 1 = un membre 2 = deux membres
12 SENSIBILITE
0 = normale 1 = hypoesthésie 2 = anesthésie
13
LANGAGE
0 = normal
1 = réduction du langage
2 = communication impossible (mais non mutique)
3 = mutisme
14 DYSARTHRIE
0 = aucun
1 = quelques troubles de l’articulation
2 = discours inintelligible ou mutisme
3 = patient intubé ou autre barrière physique
15 NEGLIGENCE
0 = pas d’anomalie
1 = négation partielle du déficit
2 = négation complète du déficit
TOTAL SCORE
239
Courbe évolution du score NIH à la phase aigue
30
29
28
27
26
25
24
23
22
21
20
19
18
17
16
15
14
13
12
11
10
9
8
7
6
5
4
3
2
1
NIH J0
J1
J2
J3
J4
J5
240
J6
J7
J8
SORTIE
SUIVI QUOTIDIEN nom examinateur : ………………………………….
(date, Jx postAVC,TA, Pouls, T°, FR, GCS, NIH, mollets, auscultation,escarre, autre problèmes posés, résultat examens complémentaires,
changement de traitement) :
………………………………………………………………………….……………………………
………………………………………………………………..………………………………………
…………………………………………..……………………………………………….………….
……………………………………………………………………………..…………………………
…………………………………………………………………..……………………………………
………………………………………………..………………………………………………………
……………………………………………………..…………………………………………………
………………………………………….……………………………………………………………
………….……………………………………………………………………………………………
……………………………………………………….………………………………………………
………………………….……………………………………………………………………………
……….………………………………………………………………………….………….………
…………………………………………………………………………….…………………………
…………………………………………………………..……………………………………………
……………………………………..…..……………………………………………………………
……………………….………………………………………………………………………………
…..……………………………………………………………………………………….…………
………………………………………………………………………….……………………………
……………………………………………………….………………………………………………
……………………………….………………………………………………………………………
………………..………………………………………………………………………………………
…………………………….…………………………………………………………………………
………….………………………………………………………………………….………….……
……………………………………………………………………………….………………………
……………………………………………………………..…………………………………………
………………………………………..…..…………………………………………………………
………………………….……………………………………………………………………………
……..……………………………………………………………………………………….………
…………………………………………………………………………….…………………………
………………………………………………………….……………………………………………
………………………………….……………………………………………………………………
…………………..……………………………………………………………………………………
……………………………….………………………………………………………………………
…………….………………………………………………………………………….………….…
241
SYNTHESE DIAGNOSTIQUE À LA SORTIE
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
………………………………….………………………………………………
SYNTHESE ETIOLOGIQUE A LA SORTIE
AVC ischémique
Hématome intracérébrale
r Pas de cause retenue
r Pas de cause retenue
r Cardiopathie emboligène
r HTA
r Athérosclérose sténosante extracrânienne
r Malformation artérioveineuse
r Athérosclérose non sténosante extracrânienne
r Anévrisme artériel
r Athérosclérose intracrânienne
r Angiopathie amyloïde
r Athérosclérose probable
r Trouble de la crasse
r Microangiopathie
r Saignement sous anticoagulant :
r Dissection artérielle
r Saignement sous antiagrégant plaquettaire
r Autre : (décrire)
r Autre : (décrire)
242
SYNTHESE EVOLUTIVE A LA SORTIE
………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………
……………………………………………………………
SCORES A LA SORTIE
Score NIH ..…..
Barthel
…/100.
Rankin…….
Devenir : r Centre de rééducation - r transfert r décès (à J……post AVC)
autre :
MMS…./30
r domicile
- r hôpital régional (de ……….) - r
SUIVI APRES LA SORTIE
Nom examinateur : ………………………………….Date…………………………………..
Symptômes : ………………………………………………………………………….……………
………………………………………………………………………………..…………………………
………………………………………………………..…………………………………………………
……………………………………………………………………………………..
Score NIH..…..
Barthel…/100.
Rankin……. MMS…./30
TA:……………………Auscultation :……………………………………………..…………
Examen………………………………………………………………………………………………
…..…………………………………………………………………………………………….…………
…………………………………………………………….……………………………
Traitement prescrit…………………………………………………………………………
………………………………….………………………………………………………………………
….…………………………………………………………………………………….…………………
……………………………………………………….………….………………………………………
…………………………………………….………………………………………
RDV le …………………………………………..…………………………………………………
Nom examinateur : ………………………………….Date…………………………………..
Symptômes : ………………………………………………………………………….……………
………………………………………………………………………………..…………………………
………………………………………………………..…………………………………………………
……………………………………………………………………………………..
Score NIH..…..
Barthel…/100.
Rankin……. MMS…./30
TA:……………………Auscultation :……………………………………………..…………
Examen………………………………………………………………………………………………
…..…………………………………………………………………………………………….…………
…………………………………………………………….……………………………
Traitement prescrit…………………………………………………………………………
………………………………….………………………………………………………………………
….…………………………………………………………………………………….…………………
……………………………………………………….………….………………………………………
…………………………………………….………………………………………
RDV le …………………………………………..…………………………………………………
244
DOSSIER DE THROMBOLYSE
245
Cahier d’Observation de
la Thrombolyse par rt-PA (Actilyse®)
dans l’Infarctus Cérébral
Nom :
Sexe : M F
Prénom :
Date de naissance :
Adresse :
Téléphone :
Médecin responsable :
246
AVC :
Week end: q oui q non
- Date AVC:
Heure de début des symptômes:
Heure d’arrivée à l’hôpital :
Lieu d’arrivée :
q Urgences
q Radiologie
q UNV
q Autre
q SAMU
q Urgences
q Autres
q Pompiers
q Médecin traitant
Mode d’arrivée :
Heure d’appel du neurologue :
Heure du scanner :
Score NIHSS :
Pression artérielle à l’admission :
Antécédents :
. Antécédents d’AVC :
. Hypertension artérielle :
.Diabète :
. Fibrillation auriculaire :
. Tabagisme actif ou ancien :
. Hypercholestérolémie :
. Valvulopathie cardiaque emboligène :
. Cardiopathie ischémique :
. Insuffisance cardiaque :
. Traitement anti-plaquettaire :
. Hémorragie due à la prise d’aspirine
. Autres antécédents :
247
q oui
q oui
q oui
q oui
q oui
q oui
q oui
q oui
q oui
q oui
q oui
q oui
q non
q non
q non
q non
q non
q non
q non
q non
q non
q non
q non
q non
Critères d’Inclusions et d’Exclusions :
Critères d’Inclusion :
q oui q non
1- Déficit neurologique focal dû à un accident
ischémique cérébral :
q ≤ 4,5 heures
2- Heure du début des symptômes :
q > 4,5 heures q inconnue
3- Possibilité d’administrer le rt-PA dans les délais (≤ 4 heures et 30 min) : q oui q non
4- Scanner (ou IRM) possible dans les délais (≤ 4 heures et 30 min) :
q oui
q non
5- Scanner (ou IRM) lu par radiologue et/ou neurologue :
q oui
q non
6- Consentement accordé par le patient ou sa famille :
q oui
q non
Critères d’Exclusions :
1)-Les patients ne pouvant être traités dans les 4 heures et 30 min.
q oui q non
2)-Le scanner ou l’IRM cérébral montre une hémorragie ou un effet de
q oui
q non
q oui
q non
q oui
q non
q oui
q non
q oui
q non
diastolique > 110 mmHG au début de la thérapie malgré des traitements médicamenteux. q oui
q non
8)-Déficit neurologique en voie de régression.
q oui
q non
9)-Déficit neurologique mineur.
q oui
q non
q oui
q non
11)- Le patient présente un syndrome méningé (même si le scanner est normal).
q oui
q non
12)- Glycémie inférieure à 0,5 g/l ou supérieure à 4 g/l.
q oui
q non
13)-Crise d’épilepsie lors de l’installation de l’accident ischémique cérébral.
q oui
q non
masse (secondaire à une tumeur, une malformation artérioveineuse ou autre).
3)-Traitement anti-coagulant en cours (INR > 1,7).
4)-Un traitement par héparine (ou HBPM à dose efficace) a été administré
au cours des 48 heures précédant l’accident ischémique cérébral
et le TCA (ou l’activité antiXa) est allongé.
5)-Taux de plaquettes inférieur à 100 000/mm3.
6)-Autre accident vasculaire cérébral ou tout traumatisme crânien
sévère dans les 3 mois précédents.
7)- Pression artérielle systolique > 185 mmHg ou pression artérielle
10)-Antécédents d’hémorragie intra crânienne, de malformation
artério-veineuse ou d’anévrysme intracérébral.
248
14)-Antécédents d’hémorragie digestive ou urinaire datant de moins de 14 jours.
q oui
q non
15)- Intervention chirurgicale majeure datant de moins de 14 jours.
q oui
q non
16)-Infarctus de myocarde récent (moins de 3 semaines).
q oui
q non
q oui
q non
avec une déviation forcée des yeux et une hémiplégie complète.
q oui
q non
19)- Le scanner ou l’IRM cérébrale montre des signes étendus d’ischémie
q oui
q non
17)-Ponction lombaire ou compression d’un vaisseau non compressible
datant de moins d’une semaine.
18)- Le score de NIHSS est supérieur à 22 ou il existe un coma profond,
(atténuation de densité, effet de masse supérieur au 1/3 du territoire de l’artère cérébrale moyenne).
20)-Endocardite infectieuse.
q oui
q non
21)-Antécédents de péricardite datant de moins de 3 mois.
q oui
q non
22)-Refus du patient et de sa famille
q oui
q non
23)-Femme enceinte ou poste partum < 14 jours.
q oui
q non
24)-Handicap neurologique préexistant (patient dépendant, non ambulatoire).
q oui
q non
25)-Le patient présente une dissection intracrânienne.
q oui
q non
26)-Rétinopathie hémorragique.
q oui
q non
27)-Massage cardiaque externe traumatique récent.
q oui
q non
28)-Pancréatite aiguë.
q oui
q non
29)-Ulcères gastro-intestinaux documenté inférieurs à 3 mois.
q oui
q non
30)-Malformation artérielle ou veineuse.
q oui
q non
31)-Néoplasie majorant le risque hémorragique.
q oui
q non
q oui
q non
33) Patient diabétique présentant des antécédents d’AVC.
q oui
q non
34) Age < 18 ans ou > 80 ans.
q oui q non
32)-Hépatopathie sévère, y compris insuffisance hépatique, cirrhose,
hypertension portale, varices oesophagiennes et hépatie évolutive.
Toutes les cases q oui d’Inclusion et q non d’Exclusions doivent être cochées pour que le
patient puisse être traités par rt-PA.
249
Informations pour les patients et leurs familles à propos du traitement
thrombolytique par rt-PA dans l’infarctus cérébral
Madame, Monsieur,
Vous-même ou un membre de votre famille avez, depuis moins de 3 heures, un infarctus cérébral. L’infarctus
cérébral est la forme la plus fréquente d’attaque cérébrale. Il est causé par un caillot de sang qui bouche une
artère (gros vaisseau) du cerveau. Un traitement appelé rt-PA peut vous être proposé. Ce médicament très
utilisé dans l’infarctus du myocarde, a obtenu l’autorisation de mise sur le marché en France pour l’infarctus
cérébral. Son utilisation a fait l’objet de recommandations émanant de la Société Française Neuro-Vasculaire et
il est prescrit dans d’utres pays dont les Etats Unis, le Canada, l’Allemagne et l’Australie.
Qu’est ce que le rt-PA ?
Le rt-PA est un médicament thrombolytique, c’est à dire capable de dissoudre le caillot sanguin et de rétablir
ainsi la circulation sanguine dans le cerveau. Il est administré par voie veineuse sur 1 heure.
Quels sont les bénéfices du rt-PA ?
Le rt-PA augmente de 30% vos chances de guérison sans séquelle ou avec des séquelles minimes. Le rt-PA
permet la guérison d’un patient traité sur huit et en l’absence de guérison complète, il peut entraîner une
amélioration de la récupération neurologique. Toutefois, pour obtenir ce bénéfice, le traitement doit
impérativement être administré dans les trois premières heures de l’attaque cérébrale.
Quels sont les risques du rt-PA ?
Le rt-PA augmente le risque de saignement à l’intérieur du cerveau : le risque de saignement est de 6,4% chez
les patients traités par rt-PA et de 0,6% chez les patients non traités par ce médicament. Un saignement à
l’intérieur du cerveau peut entraîner une aggravation de vos symptômes sans que le risque (faible) de décès soit
différent avec ou sans rt-PA.
Quels sont les examens nécessaires ?
Deux examens sont indispensables avant de commencer le traitement : un scanner ou une IRM pour visualiser
votre cerveau et une prise de sang pour analyser certains paramètres de la coagulation. Si le scanner ou l’IRM ne
montrent pas de saignement et si vous n’avez pas d’autres contre-indications à ce traitement, le rt-PA vous sera
proposé.
Si vous choisissez de ne pas recevoir de rt-PA, vous recevrez le traitement habituel optimal de l’infarctus cérébral. Si vous
avez des questions à propos du traitement, n’hésiter pas à les poser aux médecins de l’équipe.
250
‫ﺸﻬﺎﺩﺓ ﻤﻭﺍﻓﻘﺔ ﺍﻟﻤﺭﻴﺽ ﺃﻭ ﺃﺤﺩ ﺃﻓﺭﺍﺩ ﺍﻷﺴﺭﺓ‬
‫ﺍﺴﻡ ﺍﻟﻤﺭﻴﺽ‪:‬‬
‫ﺍﺴﻡ ﺃﺤﺩ ﺃﻓﺭﺍﺩ ﺃﺴﺭﺘﻪ‪:‬‬
‫ﺘﺎﺭﻴﺦ ﺍﻟﻤﻴﻼﺩ‪:‬‬
‫ﺍﻨﺎ ﺍﻟﻤﻤﻀﻲ ﺍﺴﻔﻪ‪:‬‬
‫ﺃ ﺸﻬﺩ ﺃﻥ ﺍﻟﺩﻜﺘﻭﺭ ‪ .................‬ﻗﺩﻡ ﻟﻲ ﻤﻌﻠﻭﻤﺎﺕ ﻤﻔﺼﻠﺔ ﻋﻥ ﻁﺒﻴﻌﺔ ﻤﺭﻀﻲ ﺃﻭ ﻤﺭﺽ ﺍﻟﺸﺨﺹ ﺍﻟﻤﺫﻜﻭﺭ ﺃﻋﻼﻩ‪ ،‬ﻭﻁﺒﻴﻌﺔ‬
‫ﺍﻟﺩﻭﺍﺀ ﺍﻟﻤﺴﻤﻰ ‪ ،(* Actilyse) rt-PA‬ﻓﻭﺍﺌﺩﻩ‪ ،‬ﻭﻤﺨﺎﻁﺭﻩ‪.‬ﻭ ﺍ ﻨﻲ ﻓﻬﻤﺕ ﻜل ﺍﻟﻤﻌﻠﻭﻤﺎﺕ ﺍﻟﻤﻜﺘﻭﺒﺔ ﻭ ﺍﻟﺸﻔﺎﻫﻴﺔ ﺍﻟﺘﻲ ﻗﺩﻤﺕ ﻟﻲ‪.‬‬
‫ﻋﻠﻤﺕ ﺃﻨﻲ ﻜﻨﺕ ﺤﺭﺍ ﺘﻤﺎﻤﺎ ﻓﻲ ﻗﺒﻭﻟﻲ ﺃﻭ ﺭﻓﻀﻲ ﻫﺩﺍ ﺍﻟﻌﻼﺝ ) ‪.( rt-PA‬‬
‫ﻋﻠﻤﺕ ﺃﻨﻪ ﺇﺫﺍ ﺭﻓﻀﺕ ﻫﺫﺍ ﺍﻟﻌﻼﺝ ) ‪ ،(rt-PA‬ﺒﻘﻴﺔ ﻤﻌﺎﻟﺠﺔ ﻤﺭﻀﻲ ﺃﻭ ﻤﺭﺽ ﺍﻟﺸﺨﺹ ﺍﻟﻤﺫﻜﻭﺭ ﺃﻋﻼﻩ‪ ،‬ﻟﻥ ﺘﺘﻐﻴﺭ‪.‬‬
‫ﻭﻤﻥ ﻫﻨﺎ ﻓﺈﻨﻨﻲ ﺃﻋﻠﻥ ﺍﻟﻤﻭﺍﻓﻘﺔ ﻋﻠﻰ ﺍﻟﻤﻌﺎﻟﺠﺔ ﺒﻬﺫﺍ ﺍﻟﺩﻭﺍﺀ‪. rt-PA‬‬
‫ﺍﻻﺴﻡ ﺍﻟﻜﺎﻤل ﻟﻠﻤﺭﻴﺽ‪:‬‬
‫ﺍﻟﺘﺎﺭﻴﺦ‪:‬‬
‫ﺍﻟﺴﺎﻋﺔ‪:‬‬
‫ﺘﻭﻗﻴﻊ‪:‬‬
‫ﺍﻻﺴﻡ ﺍﻟﻜﺎﻤل ﻟﻠﺸﺨﺹ ﺍﺍﻭﻟﻲ‪:‬‬
‫ﺩﺭﺠﺔ ﺍﻟﻘﺭﺍﺒﺔ‬
‫ﺍﻟﺘﺎﺭﻴﺦ‪:‬‬
‫ﺍﻟﺴﺎﻋﺔ‪:‬‬
‫ﺘﻭﻗﻴﻊ‪:‬‬
‫‪251‬‬
Consentement éclairé du patient ou d’un membre de sa famille
Nom du Patient :
Nom du membre de sa famille :
Date de naissance :
-
Je confirme que le Docteur………………………………………………………. m’a fourni les
informations détaillées sur la nature de ma maladie ou la maladie de mon parent dont le nom
est sus-cité, sur la nature du médicament appelé rt-PA (Actilyse*), son utilité, ses bénéfices et
ses risques.
-
J’ai bien compris les renseignements verbaux et écrits que j’ai reçus.
-
J’ai compris que j’étais entièrement libre d’accepter ou de refuser ce traitement (rt-PA).
-
J’ai compris que si je refuse ce traitement (rt-PA), le reste de la prise en charge de ma maladie
ou de la maladie de mon parent ne sera pas changé.
-
Je soussigné déclare consentir à être traité par ce médicament rt-PA.
Nom et Prénom du patient : …………………………………………………….
Date :…………………………………………………………………………….
Signature : ……………………………………………………………………….
Nom et Prénom du membre de la famille :………………………………………
Date : ……………………………………………………………………………
Signature : ………………………………………………………………………
252
Thrombolyse
rt-PA :
q oui
q non
NIHSS avant l’administration rt-PA :
………………………………
Pression artérielle pré-rt-PA :
………………………………
Traitement antihypertenseur :
q oui
Détail du traitement anti-hypertenseur :
………………………………
q non
……………………………………………
……………………………………………
TP (%) :………….
INR : …………….
TCA : ………………. Glycémie
(mmol/l) : …………….. Plaquettes / mm3 : ………………......
Poids (Kg) : ……………………………........
Date début rt-PA : ………………………….
Heure début rt-PA : ………………………..
Rt-PA administré par le Docteur : …………………………………………
Nom infirmier ou Infirmière :
……………………………………………
(mg) : 0.9mg/Kg (dose maximale de 90
Dose rt-PA totale administrée :
mg) :
Bolus rt-PA (10%) :
(mg) administré en 1 minute
Dose rt-PA après le bolus (90%de la dose totale) à la SAP :
1 heure
Arrêt prématuré du rt-PA :
q oui
q non
(mg) en
Si Oui, pourquoi ?………………………………………………………………..
253
Poids du patient (Kg)
Dose de Bolus (mg)*
Perfusion sur 1h (mg)*
Dose Totale (mg)*
40
3,6
32,4
36
41
3,7
33,2
36,9
42
3,8
34,0
37,8
43
3,9
34,8
38,7
44
4,0
35,6
39,6
45
4,0
36,5
40,5
46
4,1
37,3
41,4
47
4,2
38,1
42,3
48
4,3
38,9
43,2
49
4,4
39,7
44,1
50
4,5
40,5
45
51
4,6
41,3
45,9
52
4,7
42,1
46,8
53
4,8
42,9
47,7
54
4,9
43,7
48,6
55
4,9
44,6
49,5
56
5,0
45,4
50,4
57
5,1
46,2
51,3
58
5,2
47,0
52,2
59
5,3
47,8
53,1
60
5,4
48,6
54
61
5,5
49,4
54,9
62
5,6
50,2
55,8
63
5,7
51,0
56,7
64
5,8
51,8
57,6
65
5,8
52,7
58,5
66
5,9
53,5
59,4
67
6,0
54,3
60,3
68
6,1
55,1
61,2
69
6,2
55,9
62,1
70
6,3
56,7
63
71
6,4
57,5
63,9
72
6,5
58,3
64,8
73
6,6
59,1
65,7
74
6,7
59,9
66,6
75
6,7
60,8
67,5
76
6,8
61,6
68,4
77
6,9
62,4
69,3
78
7,0
63,2
70,2
79
7,1
64,0
71,1
80
7,2
64,8
72
81
7,3
65,6
72,9
82
7,4
66,4
73,8
83
7,5
67,2
74,7
84
7,6
68,0
75,6
85
7,6
68,9
76,5
86
7,7
69,7
77,4
87
7,8
70,5
78,3
88
7,9
71,3
79,2
89
8,0
72,1
80,1
90
8,1
72,9
81
91
8,2
73,7
81,9
92
8,3
74,5
82,8
93
8,4
75,3
83,7
94
8,5
76,1
84,6
95
8,5
77,0
85,5
96
8,6
77,8
86,4
97
8,7
78,6
87,3
98
8,8
79,4
88,2
99
8,9
80,2
89,1
100 ou +
9
81
90
254
ECHELLE NIH
Echelle NIH
H……
J…..
Date
1a. niveau de conscience
1b. Réponse verbale (l’âge, mois
actuel)
1c. réponse motrice
(ouvrir les yeux, serrer la main)
2. Oculomotricité
3. champ visuel D/G
4. Parésie faciale D/G
5. Epreuve des bras tendus D/G
(coté parétique)
6. MS controlatéral
Même échelle (AVC du tronc)
7. Mingazzini des Mis D/G
(côté parétique)
8. MI controlatéral
(même échelle)
9. Ataxie D/G
10. Sensibilité
11. Négligence
12. Dysarthrie
13. Aphasie
14. Modification examen
précédent
Eveillé
Somnolent
Stuporeux (réagit à la douleur)
Comateux (ne réagit pas à la douleur ou
réaction stéréotypée)
Deux réponses correctes
Une réponse correcte
Aucune réponse ou deux réponses fausses
Exécute les deux correctement
Exécute un correctement
N’exécute aucun correctement
Normale
Parésie partielle
Parésie complète
Normal
Quadranopsie
Hémianopsie complète
Aucune
Discrète
Modérée
Complète
Tient au moins 10 sec
Pronation ou chute
Tient moins de 10 sec
Absence de mouvement
Tient au moins 10 sec
Pronation
Tient moins de 5 sec
Absence de mouvement
Tient au moins 5 sec
chute
Tient moins de 10 sec
Absence de mouvement
Tient au moins 5 sec
chute
Tient moins de 5 sec
Absence de mouvement
Absente
Ataxie d’un seul membre
Ataxie de deux membres
Normale
Hypoesthésie
Anesthésie
Absence
Héminégligence partielle
Héminégligence complète (plusieurs modalités)
Articulation normale
Dysarthrie ( mais compréhensible)
Dysarthrie sévère
Langage normal
Aphasie modérée( défaut du mot, paraphasies,
troubles grammaticaux)
Aphasie sévère
Mutisme
Stable
Mieux
Aggravé
Total
255
0
1
2
3
0
1
2
0
1
2
0
1
2
0
1
2
0
1
2
3
0
1
2
3
0
1
2
3
0
1
2
3
0
1
2
3
0
1
2
0
1
2
0
1
2
0
1
2
0
1
2
3
S
M
A
H……
J…..
Date
H……
J…..
Date
H……
J…..
Date
H……
J…..
Date
H……
J…..
Date
Surveillance :
Pendant la thrombolyse et à J0 :
1.
TA
Clinique :
0
15min
30min
45min
60min
1H15
1H 30
1H45
2H
2H 30
3H
3H30
4H
4H30
5H
5H 30
6H
6H30
7H
8H
9H
10H
11H
12H
13H
14H
15H
16H
17H
18H
19H
20H
21H
22H
23H
24H
0
30min
60min
H2
H3
H6
H12
NIH
Niveau de
vigilance
Signes
d’HTIC
Crises
d’épilepsie
Signes d’allergie :
Urticaire :
Oedème lingual du coté hémiplégique :
Bronchospasme :
Saignement :
Buccal :
Gingivorragie :
Hématome sous cutané :
Epistaxis :
Autre :
Biologique : NFS à 12 H et à 24 H
FIBRINOGENE à 12H et 24H
256
q oui
q oui
q oui
q non
q non
q non
q oui
q oui
q oui
q oui
q non
q non
q non
qnon
H24
Jour 1 :
Date : _ _ / _ _ / 200_
Heure : |_|_| h |_|_| mn
- NIH 24H:
- Rankin :
q0
q1
q2
q3
q4
q5
q6
- Scanner cérébral 24H:
q Pétéchies hémorragique
q Hémorragie intracrânienne asymptomatique
q Hémorragie intracrânienne symptomatique
q Absence d’hémorragie
- Recherche
de complications :
q Fièvre (pneumopathie d’inhalation, infection urinaire)
q Troubles de la vigilance
q Aggravation du déficit focal ou apparition d’un nouveau déficit
q Crises d’épilepsie
q Escarres
Jour 2 :
Date : _ _ / _ _ / 200_
- NIH J 2 :
Heure : |_|_| h |_|_| mn
- Recherche de complications :
q Fièvre (pneumopathie d’inhalation, infection urinaire)
q Troubles de la vigilance
q Aggravation du déficit focal ou apparition d’un nouveau déficit
q Crises d’épilepsie
q Escarre
Jour 3 :
Date : _ _ / _ _ / 200_
Heure : |_|_| h |_|_| mn
- NIH J 3 :
- Recherche de complications :
q Fièvre (pneumopathie d’inhalation, infection urinaire)
q Troubles de la vigilance
q Aggravation du déficit focal ou apparition d’un nouveau déficit
q Crises d’épilepsie
q Escarres
257
Jour 4 :
Date : _ _ / _ _ / 200_
Heure : |_|_| h |_|_| mn
- NIH J 4 :
- Recherche de complications :
q Fièvre (pneumopathie d’inhalation, infection urinaire)
q Troubles de la vigilance
q Aggravation du déficit focal ou apparition d’un nouveau déficit
q Crises d’épilepsie
q Escarres
Sortie d’UNVF :
Date de sortie :
NIH :
Rankin : q 0
q1
q2
q3
q4
q5
q6
Barthel :
Scanner cérébral à la sortie :
q Pétéchies hémorragique
q Hémorragie intracrânienne asymptomatique
q Hémorragie intracrânienne symptomatique
q Absence d’hémorragie
-
Complications liées à la rt-PA :
q Hémorragie intracrânienne symptomatique
q Hémorragie extracrânienne
q Réaction allergique.
q Autres :
q Sans complication.
Autres problèmes posés :
Traitement en cours :
258
CONCLUSION
259
L’efficacité des unités neurovasculaires a été établie à une époque où il
n’existait pas de traitement médical spécifique pour les infarctus cérébraux ou les
hémorragies cérébrales. L’admission précoce des AVC, l’accès à la compétence
d’une équipe entraînée, les bilans clinique et radiologique immédiats, la surveillance
neurologique et hémodynamique, et l’institution rapide des traitements permettent
de réduire mortalité et handicap. Cet effet bénéfique de l’unité neurovasculaire ne se
limite pas à la phase aiguë de l’AVC, mais se poursuit durant des années.
Aujourd’hui, elle se trouve singulièrement renforcée par la mise sur le marché de
nouveaux médicaments, tels les fibrinolytiques dans l’infarctus cérébral, qui,
lorsqu’ils sont administrés très rapidement après les premiers symptômes,
permettent d’augmenter d’un tiers le nombre de patients guéris. Dans le cadre des
hémorragies cérébrales, des traitements sont également prometteurs, en particulier
le facteur activé VII. Ces traitements ne sont toutefois pas sans risque : hémorragie
cérébrale pour les thrombolytiques, thromboses artérielles ou veineuses pour le
facteur rFVIIa.
Ces
traitements
renforcent
le
caractère
indispensable
de
l’unité
Neurovasculaire pour tous les AVC.
Une prise en charge spécialisée et un suivi adapté permettent de réduire les
récidives et de diminuer le risque de développer une démence. En prévention
secondaire, la baisse de la pression artérielle même chez les normotendus, les
statines même en l’absence d’hypercholestérolémie, l’arrêt du tabac, l’exercice
physique quotidien ont montré leur efficacité. En prévention de récidives de
l’infarctus cérébral, ces traitements s’associent aux antiplaquettaires et parfois aux
anticoagulants et, en cas de sténose carotide, à la chirurgie.
260
ANNEXES
261
Annexe 1:
FICHE DE SURVEILLANCE DES PREMIERES 24 HEURES – INFIRMIER
Heures
FC
PA
SaO2
Glycémie
Température
Diurèse
NIH
Pupilles
262
FICHE DE SURVEILLANCE QUOTIDIENNE
Heures
FC
PA
SaO2
Glycémie
Température
NIH/ 24h
Poids/sem
IMC
263
Annexe 2: Positionnement
INSTALLATION AU LIT
Décubitus dorsal
RECOMMANDATIONS
- Relever légèrement la tête du lit
- Placer un coussin sous la tête &
l’épaule atteinte ; la tête doit être
droite et en légère flexion
- Placer un coussin sous le bras atteint,
en déclive, la main posé à plat
- Placer un arceau pour enlever le poids
des couvertures sur les pieds (éviter la
position équin)
Décubitus latéral côté sain
- Plier le membre inférieur atteint ;
mettre le membre supérieur atteint en
avant du tronc
- Tourner le patient en plaçant une
main derrière l’omoplate et l’autre
sous le pli des fesses
- Placer 1 coussin sous la jambe
atteinte, un sous le bras atteint et 1
dans le dos pour la stabilité
Décubitus latéral côté atteint
- En l’absence de coussin, utiliser
des couvertures enroulées ou
mieux, des moussues
confectionnées par les
kinésithérapeutes
NE PAS TIRER SUR LE
MEMBRE SUPERIEUR
ATTEINT
- Ne pas mettre de coussin sous le
genou
Placer le membre supérieur atteint en
abduction (45°)
Demander au patient de plier le membre
inférieur sain et d’aller chercher la
barrière du lit avec sa main
Placer 1 coussin sous la jambe saine
(hanche & genou fléchis), 1 sous le bras
atteint (paume vars le plafond) et 1 dans
le dos pour la stabilité
SOUTIEN DU MEMBRE SUPERIEUR ATTEINT EN POSITION VERTICALE
RECOMMANDATIONS
Echarpe « simple » de soutien d’épaule (exemple à gauche)
- Mettre UNE ECHARPE DE SOUTIEN du membre supérieur
atteint dés le passage en position assise (fabriquée avec du jersey
tubulaire ou commercialisée)
- Mettre un coussin côté atteint si le patient a tendance à glisser de
ce côté
- Installer les OBJETS USUELS A PROXIMITE :
ADAPTABLE
SONNETTE
TELEPHONE
BOISSON
URINAL
Echarpe commercialisée de soutien d’épaule (exemple à droite)
NE PAS TIRER SUR LE MEMBRE
SUPERIEUR ATTEINT
264
TRANSFERTS
RECOMMANDATIONS : préparer l’environnement ; assurer de bonnes prises ; prévenir le patient et lui demander de
participer ; lever la tête du lit ; pivoter côté hémiplégique (couché assis) – côté sain (assis-couché) ; mettre une echarpe de
soutien du membre supérieur atteint (demander au kiné+++) ; mettre une contention aux membres inférieurs (sur
préscription médicale)
RECOMMANDATIONS : préparer l’environnement ; assurer de bonnes prises ; prévenir le patient et lui demander de
participer ; mettre une écharpe de soutien du membre supérieur atteint (demander au kiné+++) ; mettre une contention aux
membres inférieurs ; prévoir un chaussage adapté (plat, maintien de la cheville).
265
Annexe3:
FICHE DE KINESITHERAPIE
Jour de la semaine
Date
Lundi
/
Mardi
/
/
Mercredi
/
/
/
Jeudi
/
Premier lever
Changement de
position/3h
Positionnement
OUI/ NON
Mobilisation
passive
Mobilisation active
Massage
circulatoire
Proprioception
266
Vendredi
/
/
/
Samedi
Dimanche
/
/
/
/
Commentaire
Annexe 4:
FICHE DE SURVEILLANCE DES COMPLICATIONS
Jour de la semaine
Date
Lundi
/
Mardi
/
/
Mercredi
/
/
/
Jeudi
/
Voie veineuse /24h
Date
Membre paralysé
OUI/NON
Veinite
Changement /72h
Tubulure/24h
Mollets/24h
Peau
Normale
Escarres OUI (Date)
Soins
Déshydratation
267
Vendredi
/
/
/
Samedi
/
/
Dimanche
/
/
Commentaire
Annexe 5 :
Indice de masse corporelle IMC
Pour calculer votre IMC, vous pouvez aussi utiliser la formule suivante :
IMC = poids (kg)/taille (m)2
Classification
Catégorie de
l'IMC (kg/m2)
Poids insuffisant
< 18,5
Poids normal
18,5 - 24,9
Excès de poids
25,0 - 29,9
Obésité, classe I
30,0 - 34,9
Obésité, classe II
35,0 - 39,9
Obésité, classe III
>= 40,0
268
Annexe 6: Evaluation de la douleur
Nom, prénom:
Date:
Evaluation qualitative:
1. Date d’apparition des douleurs:
2. Description des douleurs:
□ Coup de poignard □ Crampe □ Tiraillement
□ Décharge électrique □ Piqûre □ Fourmillement
□ Picotement
□ Pulsation □ Brûlure
□ Serrement
□ Pincement
□ Arrachement □ Battement
□ Torsion
□ Autre(s) mot(s)
3. Durée des douleurs
□ Fugaces
□ Plusieurs minutes □ Plusieurs heures □ Constantes
4. Moment d’apparition dans la journée
□ Matin
□ Midi
□ Soir
□ A tout moment
5. Facteurs déclenchant ou aggravant les douleurs
□ Mobilisation (préciser) □ Soins (préciser) □ Palpation (préciser)
□ Effort □ Stress
□ Toux
□ Application de chaud
□ Parler de sa douleur
□ Fatigue
□ Respiration
□ Application de froid □ Anxiété □ Déglutition
□ Autre(s) (préciser)
6. Facteurs apaisant les douleurs
□ Mobilisation (préciser) □ Distraction
□ Positionnement
□ Relaxation
□ Repos
□ Médicaments
□ Information □ Occupation □ Massage
□ Application de chaud
□ Parler de sa douleur
□ Autre(s) (préciser)
□ Application de froid
□Sommeil
7. Localisation(s) des douleurs
Représentez les diverses localisations des douleurs et leurs trajets éventuels:
× Douleur localisée
▓ Zone douloureuse étendue
→I rradiation
269
□ Miction
Evaluation quantitative:
Echelle visuelle analogique (EVA) ou
Pas de douleur
Pire de la douleur possible
Echelle numérique (EN) ou
Pas de douleur
0
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
Pire de la douleur possible
Echelle verbale (EV)
Pas
de douleur
douleur
faible
douleur
modérée
douleur
sévère
270
Pire de la douleur possible
Annexe 7:
Score ASPECTS
C : noyau caudé
L : noyau lenticulaire
I : cortex insulaire
IC : capsule interne
M1 : cortex antérieur
M2 : cortex latéral
M3 : cortex postérieur
M4, M5, M6 : cortex antérieur, latéral
et postérieur respectivement à 2cm audessus de M1, M2, M3.
Un point est retiré si un signe évocateur d’une ischémie précoce
(œdème, effacement des sillons, hypodensité) est retrouvé dans l’une des 10 régions. Un scanner normal est
coté à 10.
271
‫‪Annexe 8:‬‬
‫ﻣﺎ ﻳﺠﺐ ﻋﻠﻰ اﻟﻤﺮﻳﺾ ﻓﮫﻤﻪ ﻋﻨﺪ أﺧﺬه ﻟﺪواء ﻣﻀﺎد ﻟﺘﺨﺘﺮ اﻟﺪم )ﻋﻦ ﻃﺮﻳﻖ اﻟﻔﻢ(‬
‫ﺗﻨﺎول دواءﻛـ ﻳﻮﻣﯿﺎ ﻓﻲ ﻧﻔﺲ اﻟﺴﺎﻋﺔ‪ ،‬و ﻋﺎدة ﻓﻲ اﻟﻤﺴﺎء‪.‬‬
‫‪Carte du patient sous AVK‬‬
‫‪Nom:‬‬
‫ﺧﻄﯿﺮ ﺟﺪا ﻋﻠﻰ ﺻﺤﺘﻚ ﺗﻨﺎول أدوﻳﺔ ﻏﯿﺮ ﺗﻠﻚ اﻟﺘﻲ وﺻﻔﮫﺎ ﻃﺒﯿﺒﻚ‪ ،‬ﺑﻤﺎ ﻓﯿﮫﺎ اﻷدوﻳﺔ‬
‫اﻟﺘﻲ ﺗﺒﺎع ﺑﺸﻜﻞ ﺣﺮ أو اﻟﺘﻲ ﻗﺪ ﺗﺒﺪو ﻟﻚ ﻏﯿﺮ ﺿﺎرة ﺣﯿﺚ أﻧﮫﺎ ﻗﺪ ﺗﺘﺴﺒﺐ ﻓﻲ اﻟﺮﻓﻊ ﻣﻦ ﻧﺸﺎط‬
‫ﻣﻀﺎد اﻟﺘﺨﺜﺮ و ﺑﺎﻟﺘﺎﻟﻲ ﺧﻄﺮ اﻟﻨﺰﻳﻒ‪ ،‬أو ﻓﻲ اﻟﻤﻘﺎﺑﻞ ﻓﻲ اﻟﺘﻘﻠﯿﻞ ﻣﻦ ﻧﺸﺎﻃﻪ ﻣﺘﺴﺒﺒﺔ ﻓﻲ‬
‫اﻟﺘﺠﻠﻂ‬
‫ﺣﻮادث‬
‫)اﻧﺴﺪاد اﻟﻌﺮوق(‪ .‬ﻻ ﺗﺘﻨﺎول ﺑﺎﻟﻤﺮة اﻷﺳﺒﺮﻳﻦ وﻟﻮﻓﻲ ﺣﺎﻟﺔ اﻷﻟﻢ أو اﻟﺤﻤﻰ ‪.‬‬
‫ﻋﻨﺪ زﻳﺎرة اﻟﻄﺒﯿﺐ أو ﻓﻲ ﺣﺎﻟﺔ اﻻﺳﺘﺸﻔﺎء أو ﻋﻼج اﻷﺳﻨﺎن أو اﻟﺘﻤﺮﻳﺾ أو اﺳﺘﺸﺎرة‬
‫اﻟﺼﯿﺪﻟﻲ‪ ،‬اﺣﺮص ﻋﻠﻰ أن ﺗﺨﺒﺮھﻢ ﺑﺄﻧﻚ ﺗﺘﻨﺎول دواء ﻣﻀﺎدا ﻟﺘﺨﺘﺮ اﻟﺪم ﻣﺴﻤﯿﺎ إﻳﺎه و ذاﻛﺮا‬
‫ﻣﻘﺎدﻳﺮه‪.‬‬
‫ﻳﺠﺐ ﻋﻠﯿﻚ ﺗﺠﻨﺐ أﺧﺪ ﺣﻘﻨﺔ ﻋﻀﻠﯿﺔ‪.‬‬
‫‪Prénom:‬‬
‫‪N° :‬‬
‫‪Médecin traitant:‬‬
‫‪Diagnostic:‬‬
‫ﻳﺠﺐ ﻣﺮاﻗﺒﺔ اﻟﺪواء اﻟﻤﻀﺎد ﻟﻠﺘﺨﺜﺮ ﺑﻮاﺳﻄﺔ ﻋﯿﻨﺔ دم ﺑﺸﻜﻞ ﻣﻨﺘﻈﻢ ) ‪(INR‬‬
‫أﺧﺪ ﻋﯿﻨﺔ ﻣﻦ دﻣﻚ ﺿﺮوري ﻛﻞ ﺷﮫﺮ‪ .‬ﻟﻜﻦ ﻳﺴﺘﻄﯿﻊ ﻃﺒﯿﺒﻚ أن ﻳﻘﺮر أﻛﺘﺮ ﻣﻦ ذﻟﻚ‪،‬‬
‫ﺧﺼﻮﺻﺎ ﻓﻲ ﺑﺪاﻳﺔ اﻟﻌﻼج أو ﻋﻨﺪﻣﺎ ﻳﺠﺐ ﺗﻐﯿﯿﺮه )وﺻﻒ أو إﻳﻘﺎف دواء آﺧﺮ ( أو ﻋﻨﺪﻣﺎ ﻳﺼﻌﺐ ﺿﺒﻂ‬
‫دواﺋﻚ‪.‬‬
‫ﺗﺴﻤﺢ ﻋﯿﻨﺔ اﻟﺪم ﺑﺤﺴﺎب اﻟﻨﺴﺒﺔ اﻟﻌﺎﻟﻤﯿﺔ اﻟﻤﻮﺣﺪة ‪ INR‬اﻟﺬي ﻳﺠﺐ أن ﻳﻜﻮن ‪2.5‬‬
‫)ﺗﻮﺟﺪ ﻣﻨﻄﻘﺔ اﻟﻌﻼج ﻣﺎ ﺑﯿﻦ ‪ 2‬و ‪ ( 3‬إﻻ ﻓﻲ ﺣﺎﻻت ﺧﺎﺻﺔ‪ ،‬ﻣﺜﻼ إذا ﺗﻢ اﺳﺘﺒﺪال إﺣﺪى ﺻﻤﺎﻣﺎﺗﻚ‬
‫اﻟﻘﻠﺒﯿﺔ ﺑﺄﺧﺮى اﺻﻄﻨﺎﻋﯿﺔ آﻟﯿﺔ‪ .‬ھﻨﺎ ﻳﺠﺐ أن ﻳﻜﻮن ‪ INR‬أﻛﺜﺮ ارﺗﻔﺎﻋﺎ‪ .‬و ﻓﻲ ھﺬه اﻟﺤﺎﻟﺔ ﻳﺤﺪد‬
‫ﻃﺒﯿﺒﻚ ‪ INR‬اﻟﻤﺮﻏﻮب ﻓﯿﻪ‪.‬‬
‫‪INR cible:‬‬
‫ﻗﺪم ﻋﯿﻨﺔ اﻟﺪم داﺋﻤﺎ ﻋﻨﺪ ﻧﻔﺲ اﻟﻤﺨﺘﺒﺮ ﻗﺪر اﻹﻣﻜﺎن‪ ،‬ﻻ ﺗﻨﺲ اﺳﺘﻌﺎدة اﻟﻨﺘﯿﺠﺔ ﻓﻲ‬
‫ﻧﻔﺲ اﻟﯿﻮم وإﺧﺒﺎر ﻃﺒﯿﺒﻚ ﺑﮫﺎ ‪ ،‬اﻛﺘﺐ ﺑﺎﻧﺘﻈﺎم اﻟﻨﺘﯿﺠﺔ ) ﻣﻊ اﻟﺘﺎرﻳﺦ( ﻓﻲ ھﺬه اﻟﺒﻄﺎﻗﺔ‪.‬‬
‫‪Durée prévisible du traitement:‬‬
‫إذا ﻛﺎن اﻟـ ‪ INR‬ﻣﺮﺗﻔﻌﺎ ﺟﺪا )ﻏﺎﻟﺒﺎ ﻓﻮق ‪ ( 3‬أو ﻓﻲ ﺣﺎﻟﺔ ﻧﺰﻳﻒ ﻏﯿﺮ ﻋﺎدي‪ ،‬ﻻ ﺗﺘﻨﺎول‬
‫اﻟﺪواء اﻟﻤﻀﺎد ﻟﻠﺘﺨﺜﺮ‪ ،‬اﺗﺼﻞ ھﺎﺗﻔﯿﺎ ﺑﻄﺒﯿﺒﻚ ‪ .048642726‬ﻣﻦ اﻟﻀﺮوري اﻟﺤﺼﻮل ﻋﻠﻰ رأي‬
‫اﻟﻄﺒﯿﺐ ﺧﻼل اﻟﯿﻮم ﻧﻔﺴﻪ ‪.‬‬
‫‪Date du début du traitement:‬‬
‫‪ou une question‬‬
‫‪En cas de problème‬‬
‫‪appelez ce n°‬‬
‫ﻋﻨﺪ أي ﺗﺴﺎؤل أو ﻣﺸﻜﻠﺔ ﺻﺤﯿﺔ اﺗﺼﻞ ﺑﮭﺬا اﻟﺮﻗﻢ‬
‫‪INFO NEURO / 048642726‬‬
‫و إذا ﻛﺎن ال ‪ INR‬ﻣﺮﺗﻔﻌﺎ أﻛﺜﺮ )ﻓﻮق‪ (5‬أو ﻓﻲ ﺣﺎﻟﺔ ﻧﺰﻳﻒ ﺷﺪﻳﺪ‪ ،‬ﻻ ﺗﺘﻨﺎول اﻟﺪواء اﻟﻤﻀﺎد‬
‫ﻟﻠﺘﺨﺜﺮ‪ ،‬اﺗﺼﻞ ﺑﺎﻟﺮﻗﻢ ‪. 048642726‬‬
‫إذا ﻛﺎن اﻟـ ‪ INR‬ﻣﻨﺨﻔﻀﺎ ﺟﺪا )أﻗﻞ ﻣﻦ ‪ (2‬اﺗﺼﻞ ﺑﻄﺒﯿﺒﻚ ﻣﻦ أﺟﻞ ﺗﻌﺪﻳﻞ ﻋﻼﺟﻚ‪ .‬إذا‬
‫ﺗﻌﺬر اﻻﺗﺼﺎل ﺑﻪ ﻟﻠﺘﻮ‪ ،‬ﺧﺪ اﻟﻤﻘﺪار اﻟﻤﻌﺘﺎد ﻣﻦ دواﺋﻚ وأﺿﻒ رﺑﻊ ﺣﺒﺔ اﻟﺪواء ‪ .‬ﻳﺘﻮﺟﺐ ﻋﻠﯿﻚ اﻻﺗﺼﺎل‬
‫ﺑﻄﺒﯿﺒﻚ ﻓﻲ اﻟﻨﺼﻒ اﻟﻤﺘﺒﻘﻲ ﻣﻦ اﻟﯿﻮم ‪.‬‬
‫إن اﺳﺘﻌﻤﺎل وﺳﺎﺋﻞ ﻣﻨﻊ اﻟﺤﻤﻞ ﺿﺮوري ﻟﻶﺗﻲ ﻳﺘﻨﺎوﻟﻦ ﻣﻀﺎدات اﻟﺘﺨﺜﺮ ﻋﻦ ﻃﺮﻳﻖ اﻟﻔﻢ‬
‫و ﺑﺎﻟﻨﺴﺒﺔ ﻟﻶﺗﻲ ﻳﺮﻏﺒﻦ ﻓﻲ اﻟﺘﺨﻄﯿﻂ ﻟﻺﻧﺠﺎب ﻳﺠﺐ ﻋﻠﯿﮫﻦ إﺷﻌﺎر ﻃﺒﯿﺒﮫﻦ‪ .‬ﻻ ﻳﺠﺐ إﻳﻘﺎف‬
‫اﻟﺪواء إﻻ ﻓﻲ ﺣﺎﻻت ﺧﺎﺻﺔ‪.‬‬
‫‪272‬‬
Date INR
Dose de l'AVK avant INR
INR
273
Dose de l'AVK après INR Date du prochain INR
RESUME
274
La gravité et l’évolution rapide vers des lésions irréversibles font des accidents
vasculaires cérébraux une extrême urgence.
Le
regroupement
des
AVC
dans
une
Unité
de
Soins
Intensifs
géographiquement bien déterminée, encadrée par un personnel infirmier et médical
compétent avec la surveillance des paramètres cliniques et la correction instantanée
de ces paramètres constituent la première étape dans la prise en charge des AVC.
La désobstruction artérielle des AVC ischémiques effectuée dans une
fourchette thérapeutique très brève, de moins de 4 heures et 30 min, a largement
démontré son efficacité en diminuant de 20 p. 100 les séquelles déficitaires, mais
sans modifier la mortalité, du fait des risques hémorragiques cérébraux engendrés
par cette thérapeutique. En dehors de cette fenêtre thérapeutique de 4 heures et 30
min, un traitement antithrombotique doit être débuté aussi vite que possible. Il doit
aussi être prescrit 24 heures après tout traitement thrombolytique en l’absence de
transformation hémorragique. Il vise à éviter les récidives précoces et repose sur
l’aspirine le plus souvent associée à une héparine de bas poids moléculaire en
prévention
de
la
maladie
thromboembolique
veineuse.
Les
indications
d’héparinothérapie à doses hypocoagulantes se réduisent essentiellement aux
cardiopathies hautement emboligènes.
La prévention secondaire a pour but d’éviter de nouveaux événements
thrombotiques. Elle comprend :
•
le traitement antithrombotique, antiplaquettaire le plus souvent, anticoagulant
plus rarement ;
•
la cure chirurgicale des sténoses carotides ;
•
la correction des facteurs de risque vasculaires qui favorisent l’agrégation
plaquettaire.
La prise en charge doit être globale, visant à prévenir non seulement un
nouvel accident neurologique mais également coronaire.
275
SUMMARY
Strokes are extreme emergency because of the severity and rapid
progression to irreversible damage.
The combination of a stroke intensive care unit geographically welldefined, surrounded by nurses and qualified medical supervision with clinical
parameters and instant correction of these parameters are the first step in the
treatment of stroke.
The unblocking of arterial ischemic stroke made in a very short
therapeutic range, less than 4 hours and 30 minutes, has amply demonstrated
its effectiveness in reducing by 20 per 100 the deficit sequelae, but without
altering the mortality risk due to cerebral bleeding caused by this therapy.
Outside the therapeutic window of 4 hours and 30 minutes, antithrombotic
therapy should be started as soon as possible. It should also be prescribed 24
hours after thrombolytic treatment while in the absence of hemorrhagic
transformation. It aims to prevent recurrences early and relies on aspirin most
frequently associated with low molecular weight heparin in prevention of
venous thromboembolic disease. There are few indications for efficient
anticoagulation (mainly heart disease highly emboligenic).
Secondary prevention aims to prevent further thrombotic events. It
includes:
•
Antithrombotic therapy, most often antiplatelet, anticoagulant less
frequently;
•
Surgical treatment of carotid artery stenosis;
•
Correction of vascular risk factors that promote platelet aggregation.
The management must be comprehensive, aiming not only to prevent
another accident neurological but also coronary accident.
276
‫ﻣﻠﺨﺺ‬
‫ﺧﻄﻮرة اﻟﺠﻠﻄﺔ اﻟﺪﻣﺎﻏﯿﺔ وﺗﻄﻮرھﺎ اﻟﺴﺮﯾﻊ ﻧﺤﻮ أﺿﺮار داﺋﻤﺔ ﺗﺴﺘﻮﺟﺐ اﻟﺘﻜﻔﻞ ﺑﮭﺎ ﻓﻲ‬
‫أﻗﺮب اﻵﺟﺎل‪.‬‬
‫أول ﻣﺮاﺣﻞ اﻟﺘﻜﻔﻞ ﺑﺎﻟﺴﻜﺘﺔ اﻟﺪﻣﺎﻏﯿﺔ ھﻮ ﺗﮭﯿﯿﺊ وﺣﺪة اﺳﺘﺸﻔﺎﺋﯿﺔ ﻣﺘﺨﺼﺼﺔ ﯾﺘﻮاﺟﺪ‬
‫ﻓﯿﮭﺎ ﻓﺮﯾﻖ ﻃﺒﻲ ﻣﺘﻜﺎﻣﻞ وﻣﺘﺨﺼﺺ‪.‬‬
‫إﻣﻜﺎﻧﯿﺔ إزاﻟﺔ اﻻﻧﺴﺪاد اﻟﺸﺮاﯾﯿﻨﻲ اﻟﺪﻣﺎﻏﻲ ﺑﺈذاﺑﺔ اﻟﺠﻠﻄﺔ ﺑﺎﻟﺪواء ﻓﻲ ﻣﮭﻠﺔ أرﺑﻊ ﺳﺎﻋﺎت‬
‫وﻧﺼﻒ ﻣﻦ ﺑﺪاﯾﺔ اﻟﺠﻠﻄﺔ ﺗﻤﻜﻦ ﻣﻦ ﺗﺤﺴﯿﻦ ﺗﻄﻮر اﻟﻤﺮض‪ .‬ﺑﻌﺪ ھﺬه اﻟﻤﮭﻠﺔ ﯾﺘﻌﺬر اﺳﺘﻌﻤﺎل‬
‫ھﺬا اﻟﺪواء‪ .‬ﻓﻲ ھﺬه اﻟﺤﺎﻟﺔ ﯾﺠﺐ إﻋﻄﺎء أدوﯾﺔ أﺧﺮى ﻣﻀﺎدة ﻟﺘﺨﺜﺮ اﻟﺪم )أﺳﺒﺮﯾﻦ وھﯿﺒﺎرﯾﻦ(‬
‫ﻟﻠﻮﻗﺎﯾﺔ ﻣﻦ ﺗﻜﺮار اﻟﺠﻠﻄﺔ‪.‬‬
‫ﺗﻌﻄﻰ ﻣﺎدة اﻟﮭﯿﺒﺎرﯾﻦ ﺑﻤﻘﺎدﯾﺮ ﻗﻮﯾﺔ ﻣﻀﺎدة ﻟﺘﺨﺜﺮ اﻟﺪم ﺧﺎﺻﺔ ﻓﻲ ﺣﺎﻟﺔ اﻟﺠﻠﻄﺔ‬
‫اﻟﺪﻣﺎﻏﯿﺔ اﻟﻨﺎﺗﺠﺔ ﻋﻦ أﻣﺮاض اﻟﻘﻠﺐ‪.‬‬
‫اﻟﻮﻗﺎﯾﺔ اﻟﺜﺎﻧﻮﯾﺔ ﺗﮭﺪف إﻟﻰ ﺗﻔﺎدي ﺟﻠﻄﺎت أﺧﺮى وﺗﺘﻜﻮن ﻣﻦ‪:‬‬
‫ـ أدوﯾﺔ ﻣﻀﺎدة ﻟﻠﺼﻔﺎﺋﺢ ﻣﺜﻞ اﻷﺳﺒﺮﯾﻦ أو ﻣﻀﺎدة ﻟﻠﺘﺨﺜﺮ‪.‬‬
‫ـ ﺟﺮاﯾﺔ اﻟﺸﺮﯾﺎن اﻟﻮ داﺟﻲ ﻓﻲ ﺣﺎﻟﺔ اﻧﺴﺪاده‪.‬‬
‫ـ ﻣﺮاﻗﺒﺔ ﻛﻞ اﻟﻌﻮاﻣﻞ اﻟﻤﺴﺒﺒﺔ ﻷﻣﺮاض اﻟﻘﻠﺐ واﻟﺸﺮاﯾﯿﻦ‪.‬‬
‫ﻋﻼج ھﺬا اﻟﻨﻮع ﻣﻦ اﻷﻣﺮاض ﯾﺠﺐ أن ﯾﻜﻮن ﺷﺎﻣﻼً‪ ،‬ھﺪﻓﮫ اﻟﻮﻗﺎﯾﺔ ﻣﻦ ﺟﻠﻄﺎت‬
‫ﺷﺮﯾﺎﻧﯿﺔ أﺧﺮى دﻣﺎﻏﯿﺔ أو ﻗﻠﺒﯿﺔ‪.‬‬
‫‪277‬‬
BIBLIOGRAPHIE
278
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