Valoriser son savoir-faire
Pour certains, l’automatisation actuelle de l’industrie
est à mettre au bénéce des enseignes de la grande
distribution.
Les grandes enseignes de la distribution sont
parvenues à normaliser les circuits de production
de leurs fournisseurs industriels. Par la promesse
des volumes de ventes, les enseignes de la grande
distribution interviennent dans la stratégie de leurs
fournisseurs et certaines remontent la chaîne en
intégrant des sites de production ou une flotte de
bateau de pêche. Les distributeurs ont déjà bien
entamé leur transformation digitale. On peut citer
les caisses automatiques, les scanettes mais
aussi les services «Drive» qui associent internet,
smartphone, application web et marketing. Les
trois enseignes Leclerc, Intermarché et Super U
cumulaient à elles seules plus de 2000 drives en
novembre 20145.
Ces enseignes investissent fortement dans
la relation qu’elles entretiennent avec les
consommateurs naux de produits et tout
particulièrement sur les marques de distributeurs
qui connaissent une inflation de segmentation6.
Des industriels voient ainsi leurs investissements
fléchés par leurs clients distributeurs. Pour des
grands groupes alimentaires, intégrer un nouveau
système informatique logistique, ou mettre à
jour un EDI fait parti du lot quotidien. Pour les
PME, ces investissements sont beaucoup plus
lourds et ils se font généralement en lieu et place
d’autres investissements. En investissant en
priorité dans l’outil de production au détriment de
l’outil marketing, des PME se retrouvent dans des
situations déséquilibrées, notamment lorsqu’elles
essayent de faire vivre leur propre marque face à
des produits de marque distributeur (MDD).
Le moteur de la rationalisation c’est
la grande distribution. Elle oblige les
industries agroalimentaires, même les plus
petites à s’automatiser.
En Bretagne nous avons surtout du B2B,
donc des entreprises assez tributaires
des stratégies de la grande distribution.
Certains nouveaux acteurs ou certaines
petites entreprises développent en
parallèle des circuits B2C. Ces choix
stratégiques sont liés à la stratégie globale
de l’entreprise
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5 Linéraire, 308, décembre 2014, p10
6 Moati, P., Mazars, M., Ranvier, M., Le développement des marques de
distributeurs et les stratégies des industriels de l’alimentaire. Cahier de
Recherche N°242, CREDOC, Décembre 2007,).
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