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ÉTUDE DES DIFFÉR E N T E S
SCÉ N O G R A P H IES
SUR U N M ONOLOGUE
(Extrait de la pièce La Cuisine d'Arnold Wesker)
Aurore JUAN TS 2
A n n é e 2 0 0 6 / 2 0 0 7
L y c é e J e a n M o u l i n d e P é z e n a s
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S O M M A I R E
Sommaire
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P 2
Qui suis-je ?
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P 3
• Présentation personnelle
• Motivations vis-à-vis du théâtre
• Mon parcours
Résumé de la pièce La Cuisine
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P 4
• Résumé de la pièce
• Résumé de l'intermède
Introduction au sujet
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P 5
• Pourquoi avoir choisi ce sujet ?
Etudes de différentes scénographies du monologue
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P 6
• Parti pris expressionniste
• Parti pris comique
• Parti pris contemporaine
Pièces vues au théâtre Gramont avec le lycée
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P 14
• Fin de partie, de Samuel Beckett
• Les caprices de Marianne, d'Alfred de Musset
• Jacques le fataliste, de Diderot
• Résumés, impressions
Annexe, texte du monologue de Paul
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P 16
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P R É S E N T A T I O N P E R S O N N E L L E
Je suis Aurore Juan, âgée de 17 ans, élève de terminale scientifique. Je pratique le théâtre depuis
l'age de 8 ans.
Le théâtre me donne une seconde vie, une seconde image : je me détache de ma propre
personne, j'oublie les soucis, le regard des autres, je me laisse envahir par un autre personnage.
Aller à un cours de théâtre brise la routine quotidienne ; de plus, les exercices de concentration,
de voix, du corps, les improvisations, m'aident à progresser et à m'épanouir dans ce domaine et
renforce le lien entre tous les participants.
Souvent, à quelques mois de la représentation, le spectacle devient presque un chalenge ; c'est
une véritable compétition entre la troupe et le temps ! Le théâtre m'apporte ce délicieux stress
avant la représentation, et cette unique euphorie après, que demander de plus ?
Durant toutes ces années de théâtre, j'ai pu faire partie de différents ateliers (les compagnies du
théâtre de Pierre à Fouzilhon, La Bas théâtre à Béziers, et aujourd'hui l'option facultative au lycée
de Pézenas), ce qui m'a permis d'observer différentes techniques de travail et différents
comédiens, tous éclectiques. J'ai participé également à différentes colonies théâtre de 1 mois
l'issue de chacune de ces vacances était de mettre en scène un petit spectacle que l'on
représentait dans différents centres.
Un écrivain, Gilles Moraton a écrit l'Inventaire du Monde à la suite de nos improvisations en
2004 pour qu'on le joue.
Nous avons joué Orphée de Cocteau, et Songe d'une nuit d'été de Shakespeare grâce au
théâtre du lycée, etc…
Ainsi, toutes ces facettes m'ont permis d'apprécier et de continuer à apprécier cet art que je
pratique avec énormément de plaisir.
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R É S U M É D E L A C U I S I N E
(Arnold Wesker)
Comme son nom l'indique, La Cuisine se roule dans une cuisine d’un grand restaurant, le
Tivoli, avant, pendant, et après l’heure de pointe du midi ou du soir.
Il met en scène un personnel diversifié : femmes de charge, serveuses, marmitons, sauciers,
rôtisseurs, maître d’hôtel, chef et patron, travailleurs émigrés ou non, tous se côtoient ou
s’ignorent, pris dans la routine des grands et petits problèmes de la restauration à bon marché.
Ce qui amène amours, haines, indifférences, violences, amitiés, insolences, alors que la qualité
des plats a moins d’importance que la rapidité du travail dans cette usine de la gastronomie.
La cuisine, à chaque service, est prise de folie. Les passions s’attisent et se déchaînent sous la
pression d’un horaire, semblable à celui de Charlot dans “Les temps modernes”. Les acteurs de
cette “grandecuisine, véritable pyramide sociale, sont à l’image du monde. Un monde qui se
construit pour mieux se déchirer. Un monde où disparaît tout esprit de solidarité, toute
conscience politique, toute notion d’une société de progrès humain.
Ecrite dans les années 70 par Arnold Wesker, auteur engagé qui a contribué au renouveau du
théâtre anglais, La Cuisine est une pièce prémonitoire devenue malheureusement d’actualité.
Arnold Wesker s'est servi d'une cuisine, lieu il a lui-même travaillé, pour représenter sa
vision du monde : "Le monde a bien pu être une scène pour Shakespeare, mais pour moi c'est
une cuisine"
RESUME DE L'INTERMEDE
RESUME DE L'INTERMEDERESUME DE L'INTERMEDE
RESUME DE L'INTERMEDE (contexte du monologue) :
L'intermède se déroule pendant la pause entre le midi et le soir, dans la cuisine du restaurant. Il
met en scène différents protagonistes hétéroclites du personnel. Certains s'activent, d'autres
sont amorphes, et tous discutent sur des sujets variés. Les protagonistes sont divers : ils ont tous
des professions différentes, certaines sont jeunes, d'autres vieux ; certains travaillent sans
relâche, d'autres ont fini leur service ; certains sont calmes, d'autres nerveux. Certains sont issus
de l'immigration, d'autres non. Ainsi, ces différences font naître des conflits, des discussions
engagées ou originales, et c'est un peu la vision du monde d'Arnold Wesker qui se dégage de à
la fin de l'interlude de ce melting pot.
C'est un pâtissier nommé Paul, le narrateur de ce monologue. Il explique, indigné et pensif, à ses
collègues et amis, une anecdote qui lui est arrivée, concernant sa divergence vis-à-vis d'un voisin
chauffeur de bus qui a un comportement égoïste et des raisonnements simplistes.
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I N T R O D U C T I O N A U S U J E T
Les spectacles vus m'ont montré que les metteurs en scènes avaient une très grande liberté
pour leur choix de parti pris et de mise en scène pour l'adaptation de la pièce.
Par exemple, dans Les caprices de Marianne, Jean Louis Benoît a fait le choix d'un décor réaliste,
mobile, pour dégager une ambiance romantique. Mais il aurait très bien pu jouer ça dans une
ambiance contemporaine, noire, pour montrer les côtés de la "tragédie amoureuse" et de
l'arbitraire de la pièce de Musset.
Ce choix ne doit pas être pris à la légère car c'est cette mise en scène qui fait l'essence de la
représentation théâtrale : elle canalise et lie le talent et l'énergie des comédiens d'une part.
D'autre part, avec une scénographie particulière, c'est d'elle que nous parvient le produit fini,
avec le ressenti et les émotions.
Dans le cadre de l'atelier théâtral, nous avons tenté de jouer différentes scènes de la pièce
d'Arnold Wesker (cf le résumé
cf le résumécf le résumé
cf le résumé) car Stéphane (notre comédien intervenant) voulait nous faire
travailler "l'activité" (c'est-à-dire demeurer toujours en activité : celle d'un cuisinier, tout en
jouant).
Or, je me suis intéressée à un monologue (situé dans "l'intermède", cf le sumé
cf le sumécf le sumé
cf le sumé) : et j'ai
commencé à me questionner sur les différentes scénographies que l'on pouvait mettre en
scène.
Ainsi, par le biais de croquis, de références cinématographiques, de références à l'art, de
références à des personnages cultes, je me suis mise dans la peau de plusieurs metteurs en
scène qui aimeraient monter ce monologue sur les planches.
Bien sûr, par manque de moyens financiers, de comédiens, bref, pour de pures questions de
réalisabilité, je ne jouerai pas l'un des partis pris que j'ai imaginés lors de l'épreuve de mon bac.
Ils m'auront juste permis à explorer mon monologue de façon plus profonde (et à prendre
conscience par la même occasion des raisons qu'avait Arnold Wesker d'écrire sa pièce ainsi).
Quelles pourraient être trois approches de partis pris et de mise en scène totalement
différentes pour ce monologue ?
Dans un premier temps, je montrerai un parti pris EXPRESIONNISTE. En effet, ayant pris
connaissance de Métropolis du grand cinéaste expressionniste allemand Fritz Lang, de grands
points communs sur les thèmes exploités (le progrès, l'exploitation des employés) m'ont sauté
aux yeux et j'ai voulu rapprocher, mélanger, un peu de ces 2 œuvres. J'essaierai d'exploiter
ensuite le parti pris COMIQUE de La Cuisine, car Arnold Wesker a rassemblé des gens aux
origines différentes, ce qui peut amener à des situations cocasses, traitées des fois avec légèreté.
Et je terminerai avec une mise en scène CONTEMPORAINE, plus engagée : car ne l'oublions
pas, d'origine juive, lui-même immigré, ayant personnellement connu des conditions précaires
de cuisinier, l'auteur dénonce implicitement dans son monologue des problèmes de société plus
qu'actuels.
Bien sûr, il existe de nombreuses justifications face à une scénographie particulière : chacun a sa
propre sensibilité. Ainsi, lorsque je justifie mon choix par un tel élément du décor (par
exemple), c'est ma propre vision, ma propre imagination, mais chacun pourrait le concevoir
différemment : toutes les portes sont ouvertes !
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