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I N T R O D U C T I O N   A U   S U J E T  
 
 
Les spectacles vus  m'ont montré  que les  metteurs en scènes avaient une  très grande liberté 
pour leur choix de parti pris et de mise en scène pour l'adaptation de la pièce.  
Par exemple, dans Les caprices de Marianne, Jean Louis Benoît a fait le choix d'un décor réaliste, 
mobile, pour dégager une ambiance romantique. Mais il aurait très bien pu jouer ça dans une 
ambiance  contemporaine,  noire,  pour  montrer  les  côtés  de  la  "tragédie  amoureuse"  et  de 
l'arbitraire de la pièce de Musset. 
 
Ce choix ne doit pas être pris à la légère car c'est cette mise en scène qui fait l'essence de la 
représentation  théâtrale  :  elle  canalise  et  lie  le  talent  et  l'énergie  des  comédiens  d'une  part. 
D'autre part, avec une scénographie particulière, c'est d'elle que nous parvient  le produit fini, 
avec le ressenti et les émotions.  
 
Dans  le  cadre  de  l'atelier  théâtral,  nous  avons  tenté  de  jouer  différentes  scènes  de  la  pièce 
d'Arnold Wesker (cf le résumé
cf le résumécf le résumé
cf le résumé) car Stéphane (notre comédien intervenant) voulait nous faire 
travailler  "l'activité"  (c'est-à-dire  demeurer  toujours  en  activité  :  celle  d'un  cuisinier,  tout  en 
jouant).  
Or,  je  me  suis  intéressée  à  un  monologue  (situé  dans  "l'intermède",  cf  le  résumé
cf  le  résumécf  le  résumé
cf  le  résumé)  :  et  j'ai 
commencé  à  me  questionner  sur  les  différentes  scénographies  que  l'on  pouvait  mettre  en 
scène.  
 
Ainsi,  par  le  biais  de  croquis,  de  références  cinématographiques,  de  références  à  l'art,  de 
références  à  des  personnages  cultes,  je  me  suis  mise  dans  la  peau  de  plusieurs  metteurs  en 
scène qui aimeraient monter ce monologue sur les planches.  
 Bien sûr, par manque de moyens financiers, de comédiens, bref, pour de pures questions de 
réalisabilité, je ne jouerai pas l'un des partis pris que j'ai imaginés lors de l'épreuve de mon bac. 
Ils  m'auront  juste  permis  à  explorer  mon  monologue  de  façon  plus  profonde  (et  à  prendre 
conscience par la même occasion des raisons qu'avait Arnold Wesker d'écrire sa pièce ainsi). 
 
Quelles  pourraient  être  trois  approches  de  partis  pris  et  de  mise  en  scène  totalement 
différentes pour ce monologue ?  
 
Dans  un  premier  temps,  je  montrerai  un  parti  pris  EXPRESIONNISTE.  En  effet,  ayant  pris 
connaissance de  Métropolis  du grand  cinéaste expressionniste allemand  Fritz  Lang, de  grands 
points communs sur les thèmes exploités (le progrès, l'exploitation des employés) m'ont sauté 
aux  yeux  et  j'ai  voulu  rapprocher,  mélanger,  un  peu  de  ces  2  œuvres.  J'essaierai  d'exploiter 
ensuite le parti pris COMIQUE de La Cuisine, car Arnold Wesker a rassemblé des gens aux 
origines différentes, ce qui peut amener à des situations cocasses, traitées des fois avec légèreté. 
Et je terminerai avec une mise en scène CONTEMPORAINE, plus engagée : car ne l'oublions 
pas, d'origine juive,  lui-même immigré, ayant personnellement connu des  conditions précaires 
de cuisinier, l'auteur dénonce implicitement dans son monologue des problèmes de société plus 
qu'actuels. 
 
Bien sûr, il existe de nombreuses justifications face à une scénographie particulière : chacun a sa 
propre  sensibilité.  Ainsi,  lorsque  je  justifie  mon  choix  par  un  tel  élément  du  décor  (par 
exemple),  c'est  ma  propre  vision,  ma  propre  imagination,  mais  chacun  pourrait  le  concevoir 
différemment : toutes les portes sont ouvertes !