b) Rapport du gynécée avec les autres pièces florales
Si l'ovaire est placé au dessus du cycle d'insertion des
pièces florales (hypogyne) : on parle de gynécée supère. Si
l'ovule est entouré par les autres pièces (périgyne) : on
parle de infère. Si les pièces sont au dessus de l'ovaire
(épigyne) : on parle d'infère.
c) L'ovule
Le sac embryonnaire contient les cellules fertiles. Il est protégé par le nucelle, lui
même protégé par les téguments interne (secundine) et externe (primine). Le hile
est la zone de raccord entre les téguments et , la chalaze est la base du nucelle qui
correspond à la zone ou le tissu conducteur diverge pour irriguer les téguments. Le
mycropyle est une petite ouverture en position apicale (point d'entrée du tube
pollinique). Le funicule par du placenta pour irriguent l'ovule. Le raphé est la zone
de soudure entre ovule et funicule.
On peut avoir plusieurs courbures :
•Anatrope : comme ici, avec retournement total
•Orthotropes : droit
•Campylotrope : courbure à 90° entre hile chalaze et
micropyle.
d) Ontogenèse de l'ovule et macrosporogenèse
La cellule archésporiale sous l'épiderme du nucelle va subir une première division, la
cellule la plus externe (pariétale) va avorter. La cellule restante (sporogène) va subir
une méiose, les trois cellules les plus externes vont également avorter. La plus interne
(mégaspore) donnera le sac embryonnaire (mégagamétogenèse). La mégaspore va
subir 3 mitoses successives sans cellularisation (séparation de l’ADN), donc donnant
une cellule à 8 noyaux. Cette cellule se cellularise en 7 cellules : 3 antipodes, 2
synergides, une oopshère (zygote principal) et une cellule centrale diploïde (albumen
triploïde après fécondation). Il faut donc deux fécondation pour féconder l'oosphère.
V] Pollinisation et double fécondation
a) Autogame
20% des angiospermes sont autogame strictes. Très utile lorsque l'on travaille sur des plantes à intérêt agronomiques (pas de
perte des génotypes), et permet une colonisation rapide depuis un seul individus. Cependant, ce type de fécondation conduit à
une impasse évolutive. Chez les violettes par exemple, la fleur est fertile avant son ouverture (cléistogames).
b) Allogame
Avantage évolutif avec la vigueur hybride (hétérosis). Avantage dans les environnements changeants. Permet des fécondation
« à distances », avec donc nécessité d'évolution du pollen pour la dispersion. Les espèces dioïques sont forcément allogames.
Les fleurs peuvent présenter des incompatibilités morphologiques (long style) ou avoir besoin de vecteurs de pollinisation :
•Insectes (entomogamie) : pollen lourd et ornementé, avec morphologie particulière.
•Vent (anémogamie) : nécessite un pollen léger, peu ornementé, pollinisation de masse
•Eau (hydrogamie)
•Oiseau (ornithogamie) : nécessite du pollen lourd et très ornementé pour s'accrocher, et morphologie de la fleur pour
déposer le pollen sur l'animal
•Les mammifères : homme, chauve souris
Chez les allogames hermaphrodites, il y a de nombreux phénomène d'auto-incompatibilité pour éviter l'autogamie : auto-
incompatibilité au niveau génétique (l'oosphère empêche la progression du tube pollinique), ou niveau sporophytique
(reconnaissance de la décoration du pollen empêchant la germination).