courts, on parle de plantes nyctipériodiques (Nicotina tabacum, Xanthium, Pharbitis). La
transition florale est retardée dans de mauvaises conditions.
Les signaux endogènes sont l’acide gibbérellique, la composition de la sève (ex : Sinapis
alba), surtout celle du xylème qui alimente l’apex, par exemple sa composition en saccharose.
Dans le cas de Sinapis (moutarde) par exemple, on les cultive en jour court, puis on introduit
un jour long : le système perçoit de la lumière et transforme l’amidon en saccharose qui est
acheminé au niveau de l’apex racinaire où il induit la synthèse d’hormones (cytokinine
produite 9 heures après la perception du jour long), le pic de synthèse hormonale est acheminé
au niveau du méristème apical caulinaire par le xylème (16 heures après la perception du jour
long).
B) Evocation florale (poly p.1)
Elle est relative aux modifications d’ordre histocytologique. Le méristème apical devient le
méristème végétatif avec tunique et région centrale (on a 2 assises tunicaires et des couches
cellulaires sous tunicales). Suite à la transition florale, le méristème est réorganisé, on passe à
un système reproducteur : le méristème perd la caractéristique de restauration de l’anneau
initial. Le dôme devient plus convexe, le méristème se surélève à cause d’une activité
mitotique importante. La tunique devient un manchon tunical très épais composé de 4 à 5
couches cellulaires. Les caractéristiques cytologiques des cellules méristématiques sont
différentes (ex : volume du nucléole).
C) Morphogenèse florale (poly p.2)
La mise en place du méristème floral est directement suivie de la morphogenèse. De la
périphérie au centre, on a :
- sépales (ensemble = calice, devient vite chlorophyllienne),
- pétales (ensemble = corolle)
- étamines (androcée)
- carpelles (gynécée)
Le périanthe est composé de calice et corolle, il regroupe les pièces stériles protégeant les
pièces fertiles qui se trouvent à l’intérieur. Le pédoncule floral (« tige ») porte la bractée
(feuille) sur la face ventrale.
Formation de ces 4 pièces : on a 3 classes de gènes homéotiques (A, B, C) qui ont été mis en
évidence ; ce matériel suffit pour faire une fleur :
A sépales, A+B pétales, B+C étamines, C carpelles. Sans ces gènes, on obtient
des feuilles à la place des fleurs : comme le pensait Goethe, les pièces florales sont des
feuilles modifiées.