Les marchés à terme proposent aussi des options sur
les contrats à terme de matières premières. Ces
options peuvent être à l’achat (call) ou à la vente
(put). Acheter une option call revient à acquérir le
droit d’acheter un produit pendant une période
donnée (ou à une date donnée) et à un prix fixé à
l’avance. L’investisseur en options paye une « prime »,
qui ne représente qu’une petite fraction de
l’investissement global et qui lui donne le droit de
profiter de l’évolution du sous-jacent.
Comme les contrats « futures », les options peuvent
servir aussi bien de couverture pour les professionnels
que d’outils de spéculation.
Le call est donc un véhicule permettant
d’accompagner la hausse d’un cours, même après
avoir vendu sa production.
En clair, on peut utiliser cette possibilité d’option à la
hausse appelée call, lorsque la récolte est déjà
engagée, c'est-à-dire lorsque la marchandise est
vendue à l’O.S ou lorsqu’elle est engagée grâce à
une opération de couverture. Dans ces deux cas, le
prix est fixé, on n’est donc plus exposé au risque de
baisse des cours, par contre si le marché monte, on
passe à côté de la hausse, on est donc exposé au
risque de hausse des cours. C’est donc là que
l’utilisation de call peut s’avérer judicieuse.
Ses Principales caractéristiques
Le call est caractérisé par plusieurs éléments dont le
premier son prix d’exercice (appelé strike), c’est le prix
auquel on se réserve le droit d’acheter.
Puis, il se définit par son échéance, c’est la durée de
vie de l’option (fin de vie le 15 du mois précédent de
son strike en règle générale).
Enfin, cette option a un coût qui est appelé une
prime.
On peut utiliser cette
possibilité d’option à la
hausse appelée call,
lorsque la récolte est
déjà engagée
(Système de
couverture).
MARCHE A TERME - NUMÉRO 2
23/02/2012
ACCOMPAGNER SA VENTE AVANT RECOLTE AVEC
L'UTILISATION D'UN CALL.
Profiter d'une hausse des cours
même après la vente de son
physique.
jeudi 23 février 2012
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Lorsqu’un producteur a vendu son blé, son risque est
de voir le cours de cette marchandise monter. Pour
faire face au risque de manque à gagner après avoir
vendu, le producteur peut acheter une option à la
hausse appelée un call. Moyennant une prime, le call
permettant d’accompagner une future hausse du
marché. Si le marché monte, le producteur pourra
profiter de cette hausse en l’exerçant (soustrayant
bien sûr la prime de la vente) et de fait améliorer son
prix de vente. Dans le cas où le marché baisse, seule
la prime sera perdue.
Pour illustrer cette stratégie, nous allons prendre
l’exemple d’un producteur avec un lot de50 T de blé
vendu ce jour à 190 € terme soit 170 € chez mon O.S
(base de 20 €/t).
Exemple d’utilisation
Le blé Euronext échéance Novembre 2012 cote
aujourd’hui 190 €/t. Un call 190 €/t sur cette même
échéance coûte 18 €/t. En achetant un call, le
producteur se réserve le droit de suivre l’évolution à la
hausse des cours du blé sur le marché avec
l’échéance novembre 2012 à 190 €/t, moyennant une
prime de 18 €/t.
1ère étape : lachat dun call
Le Call permet
d'améliorer son prix de
vente. Dans le cas où le
marché baisse, seule la
prime sera perdue
2èm e étape : deux hypothèses (deux hypothèses
dévolution des cours)
Hypothèse n°1 : Après la récolte, au 15 septembre
2012, le blé cote 230 €/t sur du novembre 2012 : il
exerce alors son call pour prendre son bénéfice.
Il en résulte une plus-value de 230 190 18 = 22 €/t.
Ces 22 € viennent s’additionner au prix de vente de
mon physique à 170 €/t. Nous avons donc un prix final
de 170 €/t + 22 €/t (de gain sur le call) = 192 €/t pour le
lot de 50 T.
Hypothèse n°2 : Imaginons qu’à la date d’échéance,
c’est-à-dire au 15/10/12, le blé échéance novembre
2012 cote 150 €/t. Dans ce cas là, la valeur de l’option
est ramenée à 0, l’option est alors abandonnée,
puisque l’option n’est plus exerçable.
jeudi 23 février 2012
Page 3
Au 15 octobre 2012, dernier jour de vie du call, le
producteur constate que le marché cote 150 €/t sur
l’échéance novembre 2012 d’Euronext. Comme la
valeur de l’option est nulle, le prix final du producteur
pour cette opération est de 170 €/t de sa vente du
physique moins 18 €/t pour la prime de l’option, soit
un global de 152 €/t en terme de prix final de mon
lot de 50 T.
Si le seuil de commercialisation était de 150 €/t, le
producteur reste tout de même gagnant de 2 €. Par
contre, le fait d’avoir acheté un call après avoir
vendu son physique, lui a permis de fixer un prix
minimum au dessus de son seuil de
commercialisation.
Dans le cas contraire (non prise de décision, pas de
vente physique, ni achat de call), le marché lui
donnerai aujourd’hui 150 € - 20 € de base soit
seulement 130 €/t !
Comme le put, le call peut être comparé à une assurance. Un producteur ne
choisira pas d’acheter un call ou un put selon qu’il est haussier ou baissier mais
selon ce qu’il va ou ce qu’il a fait de son physique.
Si le physique est vendu, il risque de passer à côté d’une hausse, il peut donc
acheter un call.
Si le physique n’est pas vendu, il peut acheter un put pour se couvrir contre une
baisse (via le marché à terme) tout en laissant la possibilité de profiter d’une
hausse (via le physique).
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