L’Association Française de Droit de la Santé organise à l’occasion de son trentième anniversaire un colloque international : « Consentement et Santé » Université Paris Descartes Jeudi 4 octobre 2012, Université Paris Descartes, Salle du Conseil, 12 rue de l’Ecole de médecine (75006). Pour visualiser le programme, cliquez ici Pour vous inscrire, cliquez ici Institut Droit et Santé, 45 rue des Saints-Pères 75270 Paris Cedex 6. Tél. : 01.42.86.42.10. Courriel : [email protected] Site : http://www.institutdroitetsante.fr Veille juridique sur les principales évolutions législatives, jurisprudentielles et doctrinales en droit de la santé N° 150 : Période du 1er au 31 août 2012 1. Organisation, santé publique et sécurité sanitaire.......................................................... 2 2. Bioéthique et droits des usagers du système de santé ................................................. 11 3. Professionnels de santé ..................................................................................................... 16 4. Etablissements de santé .................................................................................................... 24 5. Politiques et structures médico-sociales ........................................................................ 28 6. Produi ts issus du corps humain, produits de santé et produits alimentaires ......... 29 7. Santé environnementale et santé au travail ................................................................... 36 8. Santé animale ..................................................................................................................... 42 9. Protection sociale contre la maladie ............................................................................... 43 1 1. Organisation, santé publique et sécurité sanitaire Législation : Législation interne : Loi – finance rectificative – AME – 2012 (JO du 17 août 2012) : Loi n° 2012-958 du 16 août 2012 de finances rectificative pour 2012. L’article 41 de cette loi supprime l’obligation pour le demandeur de l’aide médicale d’Etat (AME) d’acquitter un droit de timbre de trente euros, ainsi que l’obligation d’obtenir un agrément préalable pour la délivrance de soins hospitaliers. Il rétablit la possibilité pour les centres communaux d’action sociale (CCAS), les services sanitaires et sociaux des départements, des associations et des organismes à but non lucratif agréés par le préfet de collecter les dossiers des bénéficiaires de l’AME, en plus des caisses primaires d’assurance maladie (CPAM). Enfin, cette loi supprime le Fonds national de l’AME, qui avait été créé pour accueillir le produit du droit de timbre et gérer les dépenses. Transport sanitaire terrestre – agrément – autorisation (JO du 31 août 2012) : Décret n° 2012-1007 du 29 août 2012 relatif à l'agrément nécessaire au transport sanitaire terrestre et à l'autorisation de mise en service de véhicules de transports sanitaires. Abrogation – arrêté du 17 mars 2006 – création – comité national de l’urgence médico-psychologique – catastrophe (JO du 11 août 2012) : Arrêté du 7 août 2012 pris par la ministre des affaires sociales et de la santé abrogeant l'arrêté du 17 mars 2006 portant création d'un Comité national de l'urgence médico-psychologique en cas de catastrophe. Document type – déclaration publique d’intérêts – article L. 1451-1 du code de la santé publique (JO du 10 août 2012) : Arrêté du 5 juillet 2012 pris par la ministre des affaires sociales et de la santé portant fixation du document type de la déclaration publique d'intérêts mentionnée à l'article L. 1451-1 du code de la santé publique. Liste – instance – déclaration publique d’intérêts – obligation – article L. 1451-1 du code de la santé publique (JO du 10 août 2012) : 2 Arrêté du 2 août 2012 pris par la ministre des affaires sociales et de la santé portant fixation de la liste des instances dont les membres sont soumis à l'obligation de déclaration publique d'intérêts en application de l'article L. 1451-1 du code de la santé publique. Déclaration publique (www.circulaires.gouv.fr) : d’intérêts – agence régionale de la santé Instruction n° DAJ/2012/307 du 30 juillet 2012 relative à la mise en œuvre des dispositions relatives à la déclaration publique d’intérêts dans les agences régionales de santé. Examen médical – aptitude – sécurité routière (JO du 24 août 2012) : Arrêté du 31 juillet 2012 pris par le ministre de l’intérieur relatif à l'organisation du contrôle médical de l'aptitude à la conduite. Financement – consultation – dépistage anonyme – gratuit - infection – VIH (BO Santé – Protection sociale – Solidarité n°7/2012 du 15 août 2012, p.339) : Circulaire DGS/RI2 no 2012-222 du 1er juin 2012 relative au financement des consultations de dépistage anonyme et gratuit de l’infection par le VIH. Imagerie médicale – 2010-2012 – gestion des risques – priorité (BO Santé – Protection sociale – Solidarité n°7/2012 du 15 août 2012, p.345) : Instruction CNAMTS/DGOS/R3 n°2012-248 du 15 juin 2012 relative à la priorité de gestion du risque sur l’imagerie médicale en 2010-2012. Activité – agences régionales de santé (ARS) – inspection – contrôle – hygiène alimentaire - médicament vétérinaire (BO Santé – Protection sociale – Solidarité n°7/2012 du 15 août 2012, p.415) : Instruction DGS/EA3 n° 2012-236 du 18 juin 2012 relative à une enquête sur l’activité des agences régionales de santé et des services communaux d’hygiène et de santé en matière d’inspection et de contrôle en hygiène alimentaire et des médicaments vétérinaires entrant dans la mise en application du plan de contrôle pluriannuel, au cours de l’année 2011. 3 Jurisprudence : – Lutte contre l’alcoolisme – interdiction de propagande ou de publicité – service de télévision - L. 3323-2 du code de la santé publique (CE, 5e et 4e sous-sect., 11 juillet 2012, n° 351253) : Une société a conclu avec le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) une convention relative à la diffusion du service de télévision « Deovino », consacré au vin et à la viticulture. Or, le CSA avait antérieurement refusé la conclusion d’une telle convention avec une société concurrente au motif qu’elle violait l’interdiction de toute propagande en faveur des boissons alcooliques à la télévision, prévue à l’article L. 3323-2 du code de la santé publique. Accueillant la requête de ladite société concurrente, le Conseil d’Etat a fait droit à la demande d’annulation de la convention d’émettre, conclue entre la société « Deovino » et le CSA aux motifs qu’elle justifiait d’un intérêt lui donnant qualité pour attaquer « la décision du 31 mai 2011 et la convention du 6 juillet 2011 qui permettent à une société concurrente de diffuser un service analogue ». En conséquence, il estime que la diffusion d’un programme thématique visant à présenter les mérites et les attraits des boissons alcooliques constitue « une violation, prévue par la loi, de toute propagande, directe ou indirecte, en faveur des boissons alcooliques sur les services de télévision ». Doctrine : Loi relative à la protection des patients et des soins abordables – Cour Suprême des Etats-Unis - système de santé - profitabilité (Health Affairs, août 2012, vol. 31, n° 8) : Au sommaire de la revue Health Affairs figure un dossier intitulé « Challenges facing the safety net » comprenant notamment les articles suivants : T. Stoltzfus Jost, « The affordable care Act largely survives the Supreme Court’s scrutiny – but barely » ; S. Rosenbaum and T. M. Westmoreland, « The Supreme Court’s surprising decision on the Medicaid expansion: how will the federal government and states proceed? »; K. Neuhausen, L. Grumbach, A. Bazemore and R. L. Phillips, « Integrating community health centers into organized delivery systems can improve access to subspeciality care » ; N. M. Kane, S. J. Singer, J. R. Clark, K. Eeckloo, and M. Valentine, « Strained local and state government finances among current realities that threaten public hospitals’ profitability » ; J. Atrio and L. R. Jacobs, « In the wake of the Supreme Court decision, many stakeholders still support the affordable care Act ». 4 Stigmatisation – obésité – santé mentale – discrimination - (La santé de l’homme, n° 419, mai-juin 2012, p. 7 et s.) : Au sommaire de la revue La santé de l’homme figure un dossier intitulé « Stigmatisation : quel impact sur la santé ? », comprenant notamment les articles suivants : - R. Massé, « Stigmatisation sociale et santé publique : les enjeux éthiques » ; - J. Fortin, A. Fayard, « Stigmatisation, discrimination, étiquetage : de quoi parle-ton ? » ; - M. Deroo, « Stigmatisation : quelques points de vigilance pour les professionnels » ; - A. Brunet, C. Risi, « Pour faire contrepoids à l’obésité en milieu scolaire : intervenir sans nuire » ; et - A. Caria, S. Arfeuillère, S. Vasseur Bacle, C. Loubières, « Pourquoi et comment lutter contre la stigmatisation en santé mentale» ; Santé – migration (RDSS Hors-série 2012) : Au sommaire du hors-série de la Revue de droit sanitaire et social figurent les actes du colloque de l’Association française de droit de la santé d’avril 2012 : « Migrations, Santé et Droit» parmi lesquels on pourra relever notamment les articles de : - P. Pace, « Les problématiques juridiques afférentes à la question des migrations et de la santé » ; - P. Revault, « Droit, santé et statuts des réfugiés » ; - N. Simonnot, « L’accès aux soins des plus démunis en France aujourd’hui » ; - P. Delouvin, « Les difficultés des demandeurs d’asile devant l’application des accords Dublin II » ; - A. Galinier, « L’accès aux soins des étrangers malades en situation irrégulière dans les centres de rétention administrative ». – Pilule contraceptive – industrie pharmaceutique – contrôle des naissances – vieillissement – éducation physique – école publique (American Journal of Public Health, août 2012, volume 102, n° 8) : Au sommaire de la revue American Journal of Public Health, figurent notamment les articles suivants : - E. S. Watkins : « How the pill became a lifestyle drug: the pharmaceutical industry and birth control in the United States since 1960 » ; - W.A. Satariano, J.M. Gulranik, R.J. Jackson, R.A. Marottoli, E.A. Phelan, and Y. Hong : « Mobility and aging: new directions for public health action » ; - F.M. Perna, A. Oh, J.F. Chriqui, L.C. Mâsse, A.A. Atienza, L. Nebeling, T. Agurs-Collins, R.P. Moser and K.W. Dodd : « The association of state law to physical education time allocation in US public schools »; - E.C. Lockwood, L.C. Rosella, J. Foisy, A. McGeer and N. Crowcroft : « The social determinants of health and pandemic H1N1 2009 influenza severity ». 5 Antibiotique – ambulatoire – accident du travail – commerce – artisanat – médicament – couronne dentaire – assuré social – VIH (Pratiques et Organisation des soins, juillet 2012, n°2) (www.ameli.fr): Au sommaire de la revue Pratiques et Organisation des Soins, figurent notamment les articles suivants : - E. Nicolle, F. Chinaud, B. Pierre, G. Escano : « Les prescriptions d’antibiotiques en ambulatoire en Alsace sur 22 mois entre 2008 et 2010 », - P. Ha-Vinh, P. Régnard, J. Grebet, S. Emsalem, A-E. Develay, A. Fuch : « Epidémiologie des accidents de travail chez les travailleurs indépendants du commerce et de l’artisanat : quelles différences par rapport aux salariés ? », - D. Bedoin, R. Charles : « La prise en charge des affections transitoires bénignes en médecine générale : avec ou sans médicaments ? », - M. Tanguy, C. Collet, A. Morel-Papernot : « Durée de vie des couronnes dentaires : suivi sur cinq ans d’une cohorte d’assurés sociaux du Régime social des indépendants », - A. Foro, F. Champagne, J-L. Denis : « L’approche multisectorielle du programme VIH/sida en Haïti : une revue critique des acteurs impliqués dans sa gouvernance ». Système de santé – réforme – démocratie – état payeur (Health Politics, Policy and Law, août 2012, vol. 37 n° 4) : Au sommaire du Journal of Health Politics, Policy and Law, figure un dossier spécial « In search of real reform : policies and politics of health system transformation » dans lequel figurent notamment les articles suivants : C. H. Tuohy, « Reform and the politics of hybridization in mature health care states» ; J.-L. Denis and P.-G. Forest, « Real reforms begins within: an organisational approach to health care reform » ; M. Grignon, « A democratic responsiveness approach to real reform: an exploration of health care systems’ relience » ; H. A. Pollack, « All-payer state systems »; R. Murray, « The case for a coordinated system of provider payments in the United States ». Financement – système de santé – Europe – VIH (Revue hospitalière de France, n° 547, juillet-août 2012) : Au sommaire de la Revue hospitalière de France de juillet-août 2012 figurent notamment les articles suivants : P. Izard, T. Carcenac, A. Grand « La santé à l’épreuve de la loi Hôpital, patients, santé, territoire » ; 6 D. Soleymani « L’interculturalité en soins et son management » ; P. Garel « l’impact de la crise dans les systèmes de santé européens » ; G. Raguin, N. Legret « ESTHER, au cœur de la lutte contre le VIH ». Pandémie grippale – fermeture – établissement scolaire – lieu collectif – plan – Haut conseil de la santé publique (La documentation française, Cahiers français, n° 369, 96 pp.) (www.ladocumentationfrancaise.fr): Au sommaire des Cahiers français intitulé « La santé, quel bilan ? » dont on soulignera notamment les articles suivants : - P. de Montalembert : « La santé des Français : quels résultats ? Quelles réformes ? », - B. Majnoni d’Intignano : « L’augmentation des dépenses de santé : jusqu’où ? », - D. Polton : « Tendances dans les réformes récentes des systèmes de santé », - W. Dab : « Des crises sanitaires, pourquoi ? », - B. Bonnici : « L’hôpital après la loi du 21 juillet 2009 », - G. Menvielle : « Les inégalités face à la santé en France », N. Frigul : « Maladies professionnelles : pathologies anciennes et nouvelles », - J-F. Ravaud : « Les politiques du handicap : quelle philosophie ? Quels contenus ? », - B. Le Bihan-Youinou : « La création d’un cinquième risque dépendance : où en eston ? », - N. Henckes : « Quel statut pour la maladie mentale dans la société française ? », - P-H. Tavoillot : « La santé : un droit, un devoir, le salut ? ». Permanence des soins – politique de santé publique – Agence régionale de santé (ARS) (RDSS 2012, n°4, 28 août 2012, p. 692) : Article de V. Vioujas : « La réforme de la permanence des soins : un seul pilote pour davantage d’efficacité ? ». L’auteur revient sur la notion de permanence des soins consacrée par la loi HPST. L’identifiant à une mission de service public, il décrit les efforts déployés par l’Agence régionale de santé (ARS) pour optimiser l’organisation de la permanence des soins tant en ambulatoire qu’en établissement de santé. En effet, depuis la réforme de la permanence des soins, l’ARS est investie de nouvelles prérogatives en matière de coordination des soins et de financement de la permanence des soins. L’auteur approuve la « plus grande souplesse » octroyée à l’ARS « pour soutenir les priorités régionales et tenir compte des disparités territoriales ». Toutefois, en raison du contexte démographique et des contraintes financières, il doute des compétences de l’ARS pour « garantir des conditions égales de permanences des soins sur l’ensemble du territoire ». Insuffisance cardiaque – assurance maladie – santé publique – politique sanitaire (Points de repère, août 2012, n° 38) (www.ameli.fr): 7 Article de J. Merlière et al. : « Caractéristiques et trajet de soins des insuffisants cardiaques du régime général ». Les auteurs rappellent qu’en 2008, 370 000 personnes du régime général étaient exonérées du ticket modérateur au titre de leur insuffisance cardiaque ou hospitalisées dans l’année pour cette pathologie. Ils précisent que cette dernière affecte une population âgée avec un taux de mortalité élevé et présentent, à l’appui de ce constat, le résultat de plusieurs études statistiques. Ils révèlent également qu’une fraction des patients insuffisants cardiaques ne bénéficie pas des traitements recommandés. Enfin, selon les auteurs, alors que la diminution du taux de décompensation cardiaque figurait dans les objectifs de la loi de santé publique de 2004, ce dernier n’a pas diminué « à structure démographique constante ». Ils parviennent donc à la conclusion « qu’une partie des hospitalisations pourrait être évitées par une augmentation des prescriptions et du suivi conformes aux recommandations ». Divers : Système de santé – individualisme – corporatisme – solidarité – proposition: Rapport publié par la fondation Terra Nova et intitulé « Réinventons notre système de santé au-delà de l’individualisme et des corporatismes ». Fruit du travail d’un groupe présidé par D. Benamouzig, sociologue, ce rapport remet en cause le système de santé français. Partant du constat que le modèle corporatiste de 1945 s’est dissolu au profit de nouvelles formes d’individualisme et d’une transformation des logiques professionnelles, il interpelle les décideurs politiques pour leur demander de prendre en compte l’existence de ces évolutions et de les intégrer dans les principes du système de santé. Pour ce faire, la fondation présente 32 propositions pour tenter de rompre avec un système qu’elle estime dépassé et tendre vers un système solidaire, avec un haut niveau de prise en charge. Syndrome de Costello – maladie rare – affection de longue durée – protocole national de diagnostic et de soins (PNDS) – Haute autorité de santé (HAS) (www.has-sante.fr): Publication par la HAS d’un guide intitulé « Syndrome de Costello – Protocole national de diagnostic et de soins pour les maladies rares ». Ce guide se propose de mettre à disposition des professionnels de santé un outil pratique de référence en cas de prise en charge d’un patient atteint du syndrome de Costello. Pandémie grippale – fermeture – établissement scolaire – lieu collectif – plan – Haut conseil de la santé publique (HCSP) (www.hcsp.fr): Avis des 2 février et 12 juillet 2012 pris par le HCSP, relatif à la fermeture des établissements scolaires et autres lieux collectifs dans le cadre de la révision du plan 8 pandémique grippale. Accompagné d’un rapport, cet avis présente une analyse de l’intérêt, de l’opportunité et des limites d’une décision de fermeture de ces établissements en cas de pandémie grippale. Une telle décision impose de prendre en compte divers paramètres tels que l’importance de la transmission du virus et la gravité clinique de la maladie. Eu égard à l’impact d’une telle décision au plan économique et sociétal, le HCSP recommande d’effectuer au préalable un analyse bénéfice/risque afin d’évaluer l’opportunité de cette mesure. Enfin, il conseille d’effectuer une communication autour des éventuelles fermetures dans le but de favoriser l’isolement à domicile et d’éviter tout regroupement d’élèves en dehors des établissements scolaires. Aide à la prescription – médecine ambulatoire – logiciel – certification – postulation – Haute autorité de santé (HAS) – (www.has-sante.fr) : Logiciel d’Aide à la Prescription pour la médecine ambulatoire ayant été mis en place. Il s’agit de logiciels certifiés selon le référentiel de la HAS, de logiciels pour lesquels l’éditeur s’est engagé auprès de l’assurance maladie sur une non-régression par rapport aux exigences de la certification HAS, et de logiciels ayant postulé à la certification. Contrat d’objectif et de performance (COP) – Agence de la biomédecine (ABM) (www.agence-biomedecine.fr/) : Contrat d’objectifs et de performance 2012-2015 signé le 30 juillet 2012. Il repose sur 4 orientations stratégiques déclinées en 14 objectifs de performance et 12 indicateurs, fixant une « feuille de route » pour les trois années à venir et qu’il conviendra de mettre en œuvre. Il est à noter qu’ « un bilan sera réalisé au cours du premier trimestre de chaque année ». Télémédecine – monographies – retour d’expérience complémentaire – exemple – Agence nationale d’appui à la performance des établissements de santé et médicaux-sociaux (ANAP) (www.anap.fr) : Deuxième tome publié de l’analyse de 25 projets de télémédecine par l’ANAP. Ainsi, les monographies détaillées de ces 25 projets, classées en fonction de leur inclusion dans un des cinq chantiers prioritaires, sont disponibles, ainsi que des retours d’expériences complémentaires et des exemples de supports réalisés par les acteurs. Rapport d’activité - proche aidant – Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA) : 9 Rapport d’activité annuel 2011 publié par la CNSA et intitulé « Accompagner les proches aidants, ces acteurs « invisibles ». Ce rapport met l’accent sur le fait que 2011 aura été l’année du débat public sur la dépendance, qui n’a pas débouché sur le projet de loi initialement annoncé. Présentant le bilan d’activité de la CNSA, il rend compte de la gestion des crédits qui lui sont confiés au bénéfice des personnes âgées et des personnes en situation de handicap. Mettant en lumière le rôle essentiel des proches aidants, il fait état de 21 préconisations pour développer et amplifier les politiques publiques d’aide aux aidants. Sortie de maternité – accouchement – retour à domicile – recommandation – Haute autorité de santé (HAS) (www.has-sante.fr): Note de cadrage de la HAS en date de mai 2012 : « Sortie de maternité après accouchement : conditions optimales pour proposer un retour à domicile ». Cette note présente le projet de recommandations de bonne pratique sur cette thématique. Il actualise les recommandations, publiées par l’Agence nationale d'accréditation et d'évaluation en santé (ANAES) en 2004, sur « la sortie précoce après accouchement – conditions pour proposer un retour précoce à domicile ». Cette actualisation a pour objectif de : 1) redéfinir l’âge de sortie recommandé, 2) proposer les modalités de prise en charge des mères et de leurs nouveau-nés permettant une sortie de maternité après accouchement dans des conditions optimales, notamment en cas de sortie précoce, 3) diminuer le risque de résurgence de situations évitables comme la survenue de l’ictère nucléaire en actualisant les critères d’éligibilité. Plan de santé publique – mise en œuvre – recommandation – institut de formation paramédical – directeur – Direction générale de l’offre de soins (DGOS) (www.sante.gouv.fr) : Instruction du 9 août 2012 de la DGOS fournissant aux directeurs des instituts de formation paramédicaux des recommandations détaillées pour une mise en œuvre facilitée des plans de santé publique en vigueur et pour les adapter aux nouveaux enjeux. Ainsi, elle invite notamment les directeurs des ARS à « sensibiliser les directeurs des instituts de formation paramédicaux aux plans de santé publique en vigueur et veiller à la bonne intégration, par les formateurs, tout au long de la formation initiale, des problématiques soulevées par ces plans » et à inclure « l’analyse et l’étude d’au minimum une situation de personnes nécessitant des soins palliatifs » dans le cadre du programme de développement des soins palliatifs 2008-2012. Accès aux soins – mission France de médecins du monde (MDM) – observatoire de l’accès aux soins – aide médicale d’état (AME) – couverture maladie universelle (CMU) – condition de domiciliation – franchise – permanences d’accès aux soins de santé (PASS) (La Revue Prescrire, septembre 2012, tome 32, n° 347, p. 700) : 10 Article de la rédaction intitulé « Accès aux soins en France : des difficultés croissantes pour les plus démunis » revenant sur le rapport de l’ « observatoire de l’accès aux soins » de MDM. Il y est conclu que la situation de l’accès aux soins se dégrade. Les personnes accueillies sont majoritairement des personnes jeunes et de nationalité étrangère, ayant des maladies nécessitant une prise en charge urgente et prolongée (telles les maladies infectieuses). De plus, l’accès réel à la couverture maladie y apparaît très inférieur à celui ouvert par les droits. Il est aussi constaté une entrave à la domiciliation (pourtant obligatoire) dans certaines communes, les conditions de domiciliation étant restreintes par rapport aux conditions textuellement exigées. Enfin, la méconnaissance des droits et des structures de soins, la barrière linguistique, les difficultés financières, le refus de soins par certains médecins, et la nouvelle franchise d’entrée à l’AME de 30 euros par an sont autant d’obstacles. Cependant, des pistes d’amélioration sont envisageables, notamment la modification de politiques de sécurité et d’immigration, le respect des textes législatifs, le développement des PASS, une meilleure information, une inclusion de l’AME dans la CMU, ou une mise en œuvre systématique de procédures de domiciliation. 2. Bioéthique et droits des usagers du système de santé Législation : Législation interne : Examen – caractéristique génétique – identification - empreinte génétique – fin médicale – article L.1131-3 du code de la santé publique (BO Santé – Protection sociale – Solidarité n°7/2012 du 15 août 2012, p.184) : Décision du 18 juin 2012 portant agrément pour la pratique des examens des caractéristiques génétiques d’une personne ou son identification par empreintes génétiques à des fins médicales en application des dispositions de l’article L. 1131-3 du code de la santé publique. Indicateur – satisfaction – patient hospitalisé – établissement de santé – activité de médecine-chirurgie ou obstétrique (www.circulaires.gouv.fr) : Instruction n° DGOS/PF2/2012/287 du 19 juillet 2012 portant sur la généralisation de l’indicateur de mesure de la satisfaction des patients hospitalisés au sein des établissements de santé, publics et privés, exerçant une activité de médecinechirurgie ou obstétrique (MCO). 11 Jurisprudence : Droit de mettre fin à des souffrances – autorisation – refus – autorité allemande – droit à la vie privée et familiale – article 8 de la CEDH (CEDH, aff. Koch contre Allemagne, 19 juillet 2012, n°497/09) : Une femme, presque totalement paralysée suite à une chute dans un escalier, avait sollicité d’une autorité allemande une autorisation d’obtenir une dose létale de pentobarbital afin de mettre fin à ses jours. Les autorités ont refusé, la femme s’est donc rendue en Suisse où elle est a été euthanasiée. Elle avait déjà introduit devant le juge allemand une action en vue de déclarer illégale la décision des autorités de lui refuser le pentobarbital. Elle estimait que ce refus contrevenait à ses droits au respect de la vie privée et familiale résultant de l’article 8 de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales. Son mari a souhaité poursuivre l’action de sa femme, après son décès. Les autorités allemandes ont refusé d’examiner sa demande, précisant que l’action appartenait à la seule défunte. La Cour rejette cet argument précisant que si la défunte avait dû rester en vie afin de poursuivre elle-même son action, elle aurait dû « faire face à toutes les souffrances » résultant de sa condition, sachant « qu’elle n’avait aucune possibilité factuelle d’accélérer la procédure judiciaire en demandant des mesures provisoires ». Dès lors, le seul refus d’examiner la demande du mari après le décès de sa femme viole l’article 8 de la Convention. Toutefois, sur le fond, elle estime qu’il appartient aux autorités allemandes d’examiner la demande compte tenu du fait qu’il n’existe pas de consensus en la matière. Enfin, elle rappelle que l’article 8 confère des droits non transférables, ce qui la conduit à décider que le mari n’a pas qualité pour agir au nom de sa défunte épouse. Secret médical – violation (non) – site Internet – secret professionnel – donnée nominative (Chambre disciplinaire nationale de l’Ordre des médecins, 20 janvier 2012) : Un médecin a été poursuivi et condamné pour violation du secret médical par une chambre disciplinaire de première instance. Elle lui avait notamment reproché d’avoir rendu librement disponibles des données nominatives de sa patiente relatives à ses antécédents médicaux, la description de son affection et les clichés de son IRM. En appel, le médecin s’est défendu en précisant qu’il n’était pas l’auteur de la mise en ligne des données. En effet, elle avait été réalisée par les manipulateurs radio du groupement d’intérêt économique gérant un centre d’IRM dont il était associé. La chambre disciplinaire nationale infirme la décision de la chambre de première instance, estimant qu’il n’était établi aucun lien de subordination entre le médecin et les manipulateurs radio. En outre, ces derniers alimentaient eux-mêmes une base internet dont le médecin radiologue n’avait pas connaissance. 12 Doctrine : Volonté – fin de vie – neurosciences – embryon transgénique – embryon chimérique (Médecine et Droit, n° 115, juillet-août 2012) : Au sommaire de la revue Médecine et Droit des mois de juillet et août 2012, on soulignera notamment les articles suivants : L. Cimar, « Considérations juridiques sur l’expression de la volonté en fin de vie ; P. Larrieu, « le Droit à l’ère des neurosciences » ; P.J. Delage, « L’interdiction de créer des embryons transgéniques ou chimériques ». Infection nosocomiale – médecine de ville – indemnisation – inéquité (Médecine et Droit, n° 115, juillet-août 2012) : Au sommaire de la revue Médecine et Droit des mois de juillet et août 2012 on soulignera notamment l’article de N. Jousset et C. Rougé-Maillart intitulé « Infections nosocomiales en médecine de ville : inéquité pour les victimes ». Prise en charge – maladie mentale – prison – détenu – traitement inhumain ou dégradant (Note sous CEDH, 23 février 2012, G. c/ France, n° 27244/09) (RDSS 2012, n° 4, 28 août 2012, p. 678): Note de P. Hennion-Jacquet sous la décision de la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) du 23 février 2012. L’auteur revient sur la récente condamnation de la France pour traitements inhumains et dégradants, en raison des incessantes extractions de la prison d’un détenu atteint de graves troubles mentaux. Il constate qu’en droit interne français, « aucune disposition pénale ne traite de l’incapacité d’une personne atteinte de troubles mentaux à subir un procès pénal ». Il critique la décision de la CEDH en ce qu’elle ne permettra pas de tendre vers la reconnaissance de la notion « d’inaptitude à subir son procès » qui existe au Canada. En effet, dans cette affaire, la CEDH a estimé que dès lors que le détenu, malade mental, est assisté d’un avocat, « ses intérêts sont correctement assurés ». En conséquence, il bénéficie d’un procès équitable. Regrettant cette position, l’auteur approuve en revanche la condamnation de la France car il espère qu’elle l’incitera à améliorer sa prise en charge des détenus malades mentaux. Néanmoins, il demeure sceptique quant à la capacité de la France à faire évoluer les droits de ses détenus en raison de la montée du mouvement victimologiste et des politiques sécuritaires qui conduisent à « neutraliser les malades mentaux et à les enfermer le plus longtemps possible, sans les intégrer dans des structures adaptées à leur état ». Loi n° 2012-300 du 5 mars 2012 – recherche – personne humaine – protection – réforme (Revue Juridique Personnes & Famille, RJPF, juillet 2012, n° 7-8): 13 Article de A. Dionisi-Peyrusse : « La loi du 5 mars 2012 relative aux recherches impliquant la personne humaine : à la recherche d’une conciliation entre protection de la personne et développement de la recherche en vue de progrès médicaux ». L’auteur présente les innovations majeures de la loi qui autorise désormais l’expérimentation sur l’homme mais à des conditions strictes. Approuvant à la fois que soient encouragée la recherche et renforcée la protection de la personne, il relève que le critère principal n’est plus celui de « soins » mais « celui du degré de risques et de contraintes ». Fort de ce constat, il met en évidence l’existence d’une graduation des procédures de consentement. Par ailleurs, l’auteur fait état des nouvelles dispositions en matière de recherche sur les personnes vulnérables. Il constate que « l’élargissement du champ d’application de la réglementation » s’accompagne d’un passage systématique devant le Comité de protection des personnes (CPP). Devenu « « juge » des protocoles de recherches », le CPP constitue, selon l’auteur, « la clé de voûte de la protection de la personne en matière de recherche ». Enfin, il précise que loin d’alourdir les procédures pour les recherches, le passage devant le CPP ne constitue, pour les promoteurs, qu’une contrainte mesurée qui dépend du degré des atteintes au corps et des risques occasionnés par la recherche envisagée. Loi n° 2012-300 du 5 mars 2012 – recherche – personne humaine – protection – réforme (Petites affiches, 21–22 août, n° 167-168): Article de M-C. Chemtob Concé : « Un cadre juridique unique pour les recherches impliquant la personne humaine ». L’auteur revient sur les apports de la loi n° 2012- 300 relative aux recherches impliquant la personne humaine, adoptée le 5 mars 2012. Cette loi instaure « une réglementation unique pour l’ensemble des recherches sur la personne humaine » en tenant compte du risque auquel elle est exposée. Selon l’auteur, l’intérêt de cette loi est double car elle permet de renforcer la protection des personnes tout en soutenant la recherche. Médiateur – médiation – usager – gestion des conflits – qualité des soins (Revue hospitalière de France, RHF, juillet – août 2012, n° 547): Article de J. Vedrinne et D. Grimenez : « Evolution du rôle des usagers : regards sur la médiation ». Les auteurs analysent l’évolution des relations entre professionnels et patients-usagers en s’interrogeant sur l’émergence d’un nouveau mode de communication et de gestion des conflits : la médiation. Après avoir rappelé les circonstances dans lesquelles la figure du médiateur est apparue, ils décrivent ses qualités. Selon les auteurs, « le médiateur doit être en mesure d’assurer une écoute authentique et présenter une capacité à décrypter le sens véritable de la plainte depuis la lettre des réclamations jusqu’à l’échange verbal avec le médiateur ». La médiation contribue à l’amélioration de la qualité des soins. C’est pourquoi les auteurs préconisent que l’hôpital et les dispositifs de santé en général développent ce nouveau mode communication. 14 Brevetabilité – embryon – dignité humaine – droit de l’homme (Note sous CJUE, 18 octobre 2011, Oliver Brüstle c/ Greenpeace eV, C-34/10) (RTDE 2012, n° 2, 16 août 2012, p. 396): Note de F. Benoit-Rohmer sous la décision de la Cour de justice de l’Union européenne du 18 octobre 2011 relative à la brevetabilité des embryons à des fins industrielles ou commerciales. L’auteur souligne l’importance de l’arrêt qui pose à la Cour, pour la première fois, la question de la définition de l’embryon humain. En effet, il lui était demandé de « déterminer si l’exclusion de la brevetabilité de l’embryon humain concernait tous les stades de la vie à partir de la fécondation de l’ovule ». Constatant la prudence de la Cour, l’auteur énonce la solution qu’elle a retenue, à savoir l’exclusion de « toute possibilité de brevetabilité », y compris à des fins de recherche scientifique. Enfin, il s’étonne de l’absence de « référence à la dignité humaine » dans la décision, notion pourtant protégée par la Charte des droits fondamentaux. Accouchement sous X – accès aux origines – secret des origines – question prioritaire de constitutionnalité – vie privée et familiale (Note sous Cons. Const., 16 mai 2012, décision n° 2012-248 QPC) (RDSS 2012, n° 4, 28 août 2012, p. 750): Note de D. Roman sous la décision du Conseil constitutionnel du 16 mai 2012 relative au régime juridique de l’accouchement sous X. Aux termes de celle-ci, les Sages ont déclaré conformes à la Constitution les articles L. 147-6 et L. 222-6 du code de l’action sociale et des familles. Selon l’auteur, cette position s’inscrit dans une logique différente de celle de la Cour européenne qui avait, en 2003, tenté d’opérer « une fine conciliation » des droits conflictuels en présence, à savoir le droit de la femme au respect de sa vie privée et de sa liberté individuelle et le droit à l’identité et à l’épanouissement personnel de l’enfant. En effet, l’auteur considère que la logique du Conseil constitutionnel est objective plus que subjective, en ce sens qu’elle « tend à garantir la protection de la santé publique ». Enfin, l’auteur estime que la portée politique de cette décision est importante car désormais, « il y a tout lieu de penser que la procédure d’accouchement sous X est politiquement cristallisée car juridiquement validée ». Protection juridique – majeur – loi n° 2007-308 du 5 mars 2007 (www.senat.fr ) Rapport d’information n° 315 présenté par E. Bocquet et E. Hervé au nom de la Commission des finances sur l’enquête de la Cour des comptes, en date du 31 janvier 2012 : « l’évaluation de la loi n° 2007-308 du 5 mars 2007 portant réforme de la protection juridique des majeurs». Les rapporteurs dressent un bilan de cette réforme, deux années après son entrée en vigueur. Jugée nécessaire, celle-ci n’atteint pas les objectifs prévus initialement. Ainsi, elle n’a pas permis d’aboutir à la « déjudiciarisation » des mesures de protection, ni à la maîtrise de la dépense 15 publique. En effet, selon les rapporteurs, « le nombre de protection judiciaire continue de progresser », sans que la charge de travail des tribunaux ne décroisse. Toutefois, le bilan de la réforme de l’exercice de la profession de tuteur est plus mitigé. Si elle a permis d’unifier les professionnels sous le terme de « mandataire judiciaire à la protection des majeurs » et de réaffirmer le principe de la participation des personnes protégées au financement de la mesure, « elle laisse cependant entière la question de la formation des tuteurs familiaux ou bénévoles, et n’apporte pas de solution à l’insuffisance ou à la dispersion des contrôles des services de l’Etat ». 3. Professionnels de santé Législation : Législation interne : Diplôme d’Etat – pédicure-podologue - rectificatif (JO du 4 août 2012) : Décret n° 2012-848 du 2 juillet 2012 relatif au diplôme d'Etat de pédicure-podologue (rectificatif). Médecin – sage-femme – étudiant – profession – exercice (JO du 23 août 2012) : Décret n° 2012-979 du 21 août 2012 relatif à l'exercice des professions de médecin et sage-femme par les étudiants. Diplôme de technicien supérieur – imagerie médicale et radiologie thérapeutique (JO du 23 août 2012) : Décret n° 2012-981 du 21 août 2012 relatif au diplôme de technicien supérieur en imagerie médicale et radiologie thérapeutique. Profession paramédicale – Haut conseil (JO du 25 août 2012) : Décret n° 2012-994 du 23 août 2012 relatif au Haut Conseil des professions paramédicales. 16 Condition – délivrance – brevet – technicien supérieur – prothésiste dentaire (JO du 30 août 2012) : Arrêté du 27 juillet 2012 par le ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche portant définition et fixant les conditions de délivrance du brevet de technicien supérieur « prothésiste dentaire ». Répartition des postes – étude médicale – troisième cycle – école de santé des armées (JO du 29 août 2012) : Arrêté du 6 août 2012 pris par le ministre de la défense fixant le nombre et la répartition des postes ouverts en 2012 pour l'accès au troisième cycle des études médicales des élèves médecins de l'Ecole de santé des armées. Admission – première année – étude préparatoire – psychomotricien – arrêté du 10 avril 2012 (JO du 8 août 2012) : Arrêté du 3 août 2012 pris par la ministre des affaires sociales et de la santé modifiant l'arrêté du 10 avril 2012 fixant le nombre d'étudiants à admettre en première année d'études préparatoires au diplôme d'Etat de psychomotricien. Indemnités – aide-soignant – agent – service hospitalier qualifié civil – ministère de la défense – arrêté du 6 octobre 2010 – modification (JO du 2 août 2012) : Arrêté du 25 juillet 2012 pris par la ministre des affaires sociales et de la santé modifiant l'arrêté du 6 octobre 2010 fixant la liste des indemnités attribuées aux agents du corps des aides-soignants et des agents des services hospitaliers qualifiés civils du ministère de la défense. Poste – concours – technicien sanitaire - année 2012(JO du 1er août 2012) : Arrêté du 23 juillet 2012 fixant au titre de l'année 2012 le nombre et la répartition des postes offerts aux concours de recrutement de techniciens sanitaires. Concours externe et interne – technicien hospitalier – corps de technicien et technicien supérieur hospitalier – accès au grade – modalité d’organisation – composition du jury (JO du 23 août 2012) : Arrêté du 14 août 2012 pris par la ministre des affaires sociales et de la santé fixant la composition du jury et les modalités d'organisation des concours externe et interne 17 permettant l'accès au grade de technicien hospitalier du corps des techniciens et techniciens supérieurs hospitaliers. Fonction publique hospitalière – emploi et métier – Observatoire national – composition – arrêté du 7 juin 2012 – modification (JO du 25 août 2012) : Arrêté du 16 août 2012 pris par la ministre des affaires sociales et de la santé modifiant l'arrêté du 7 juin 2012 fixant la composition de l'Observatoire national des emplois et des métiers de la fonction publique hospitalière. Assistanat des hôpitaux des armées – organisation – programme – épreuve – concours – arrêté du 9 janvier 2012 – modification (JO du 25 août 2012) : Arrêté du 7 août 2012 pris par le ministre de la défense modifiant l'arrêté du 9 janvier 2008 relatif à l'organisation, aux programmes et aux épreuves des concours de l'assistanat des hôpitaux des armées. Médecin – commission de qualification – nomination – arrêté du 9 juillet 2012 – modification (JO du 25 août 2012) : Arrêté du 6 août 2012 pris par la ministre des affaires sociales et de la santé modifiant l'arrêté du 9 juillet 2012 portant nomination aux commissions de qualification des médecins. Analyse de biologie médicale – prélèvement sanguin – certificat de capacité – condition de délivrance – arrêté du 13 mars 2006 – modification (JO du 26 août 2012) : Arrêté du 20 août 2012 pris par la ministre des affaires sociales et de la santé modifiant l'arrêté du 13 mars 2006 fixant les conditions de délivrance du certificat de capacité pour effectuer des prélèvements sanguins en vue d'analyses de biologie médicale. Budget provisoire – groupement d’intérêt public – organisme gestionnaire du développement professionnel continu (JO du 31 août 2012) : Arrêté du 21 août 2012 pris par la ministre des affaires sociales et de la santé portant approbation du budget provisoire du groupement d'intérêt public « Organisme gestionnaire du développement professionnel continu ». 18 Budget provisoire – groupement d’intérêt public – organisme gestionnaire du développement professionnel continu – arrêté du 19 avril 2012 (JO du 31 août 2012) : Arrêté du 24 août 2012 pris par le ministre du travail, de l’emploi, de la formation professionnelle et du dialogue social modifiant l'arrêté du 19 avril 2012 portant extension de deux avenants à la convention collective de l'hospitalisation privée (n° 2264). Recrutement – infirmier – promotion – réorientation professionnelle – année 2013 (www.circulaires.gouv.fr) : Circulaire n°21480/DEF/DRH-AA/ESOM/EM/BSC relative au recrutement d’infirmiers « diplômé d’État » dans le cadre de la promotion ou de la réorientation professionnelle au titre de l’année 2013. Fonction publique – encadrement supérieur – nomination – équilibre – modalité – décret n° 2012-601 du 30 avril 2012 (www.circulaires.gouv.fr) : Circulaire RDFF1229946C du 20 août 2012 relative à l’application du décret n° 2012601 du 30 avril 2012 relatif aux modalités de nominations équilibrées dans l’encadrement supérieur de la fonction publique. Titre – psychothérapeute – registre national – décret n° 2012-695 – décret n° 2010-534 (www.circulaires.gouv.fr) : Instruction n° DGOS/RH2/2012/308 du 3 août 2012 relative à la mise en œuvre du décret n° 2012-695 du 7 mai 2012 modifiant le décret n° 2010-534 du 20 mai 2010 relatif à l’usage du titre de psychothérapeute et aux modalités d’inscription sur le registre national des psychothérapeutes. Etablissement de formation – psychopathologie clinique – psychothérapeute (BO Santé – Protection sociale – Solidarité n°7/2012 du 15 août 2012, p.245) : Instruction DGOS/RH1 no 2012-229 du 8 juin 2012 relative à l’agrément des établissements de formation en psychopathologie clinique conduisant au titre de psychothérapeute. 19 Primo-prescription – chimiothérapie anticancéreuse – pédiatre – cancérologie (BO Santé – Protection sociale – Solidarité n°7/2012 du 15 aout 2012, p.337) : Avis du 21 juin 2012 portant sur les critères d’agrément relatifs à la primoprescription de chimiothérapies anticancéreuses pour les médecins qualifiés spécialistes en pédiatrie ne disposant pas du DESC ou d’une compétence en cancérologie. Extension – avenant – convention collective nationale – laboratoire -analyse médicale extrahospitalier (JO du 4 août 2012) : Avis relatif à l'extension d'avenants à la convention collective nationale des laboratoires d'analyses médicales extrahospitaliers. Extension – avenant – convention collective nationale – cabinet dentaire (JO du 19 août 2012) : Avis relatif à l'extension d'un avenant à la convention collective nationale des cabinets dentaires. Extension – accord – convention collective nationale – cabinet dentaire (JO du 25 août 2012) : Avis relatif à l'extension d'accord conclu dans le cadre de la convention collective nationale des cabinets dentaires. Jurisprudence : Ordre des médecins – conseil départemental – chambre disciplinaire de première instance – procédure disciplinaire – plainte – radiation – impartialité – article L.4124-7 du code de la santé publique (CE, 4ème et 5ème sous-sections réunies, 4 juillet 2012, n° 344225) : Un conseil départemental de l’ordre des médecins a examiné les 22 plaintes concernant la pratique d’épilations lasers dont avait fait l’objet un médecin. Or, une des personnes ayant siégé à l’examen dudit conseil départemental a aussi pris part à la délibération de la chambre disciplinaire de première instance ayant prononcé la radiation de ce médecin. Le requérant s’est pourvu en cassation contre la décision de la chambre disciplinaire de première instance, invoquant l’article L.4124-7 du code de la santé publique selon lequel « aucun membre de la chambre disciplinaire de première 20 instance ne peut siéger lorsqu’il a eu connaissance des faits de la cause à raison de l’exercice d’autres fonctions ordinales ». En effet, le Conseil d’Etat énonce que « pour infliger à un praticien la sanction de la radiation, la chambre disciplinaire de première instance de l’ordre des médecins a joint les plaintes dont elle est saisie, examiné les faits, similaires dans chaque plainte, reprochés à l’intéressé et porté une appréciation sur l’ensemble de son comportement professionnel. Dans ces conditions, elle ne pouvait, sans méconnaître le principe d’impartialité rappelé à l’article [susvisé], compter au nombre de ses membres une personne ayant eu à connaître, en qualité de membre du conseil départemental de l’ordre des faits reprochés à ce praticien, quand bien même cette personne n’aurait eu à connaître que d’une seule des plaintes transmises par le conseil départemental ». Ordre des médecins – conseil départemental – conseil régional – conseil national – inscription au tableau de l’ordre – refus – condition – praticien adjoint contractuel – recrutement – article 60 de la loi du 27 juillet 1999 (CE, 4ème et 5ème sous-sections réunies, 11 juillet 2012, n° 346515) : La demande d’inscription au tableau de l’ordre de M. A a été rejetée par le conseil départemental de l’ordre des médecins, ce qu’ont confirmé les conseils régional et national, estimant que ce médecin ne remplissait pas les conditions nécessaires comme il n’avait pas prouvé être en possession d’un contrat de recrutement. Le requérant s’est alors pourvu en cassation. Le Conseil d’Etat annule la décision du conseil national de l’ordre des médecins et l’enjoint de procéder au réexamen de la demande de M. A., énonçant que « lorsque le médecin titulaire de l’autorisation ministérielle d’exercer la profession de médecin dans des établissements publics de santé ou dans des établissements de santé privés participant au service public hospitalier, prévue à l’article 60 de la loi du 27 juillet 1999, est inscrit au tableau de l’ordre, son recrutement en qualité de praticien adjoint contractuel par l’un des organismes précités fait l’objet d’un contrat écrit dont il appartient à l’intéressé de communiquer sans délai une copie au conseil départemental de l’ordre. En revanche, ce dernier n’est pas en droit de faire la production de ce contrat ou de la justification de démarches en vue d’un tel recrutement le préalable à une inscription au tableau. Il appartient toutefois au conseil départemental, auquel il incombe de tenir à jour le tableau relevant de son ressort, de veiller au respect, par les médecins concernés, de l’obligation qui leur est faite de n’exercer la profession médicale que dans les conditions impliquées par l’autorisation ministérielle et de lui communiquer une copie de leur contrat de recrutement ». Escroquerie – pharmacien – caisse primaire d’assurance maladie (CPAM) – ordre des pharmaciens – condamnation (TGI de Bayonne, 17 juillet 2012 n° 963/2012) : Jugement du Tribunal Correctionnel de Bayonne en date du 17 juillet 2012 condamnant une pharmacienne à une peine d’emprisonnement pour escroquerie envers la CPAM. Les faits concernent un trafic d’ordonnances par lequel la pharmacienne obtenait remboursement d’ordonnances par la CPAM alors qu’elle 21 n’avait pas délivré les traitements afférents aux patients, lesquels bénéficiaient d’un pourcentage en argent liquide des bénéfices que la pharmacienne tirait de son action. Au surplus de la condamnation pénale de la pharmacienne, ses complices sont également sanctionnés au pénal par des peines de prison (notamment ses salariés). Enfin, la CPAM voit son préjudice matériel réparé, et voit allouer une somme de 5000€ en réparation de son préjudice moral, de même que l’Ordre des pharmaciens. Doctrine : Accréditation de médecin – dispositif - éthique – responsabilité – risque – expérience (www.has-sante.fr) : Au sommaire du Journal de l’Accréditation des Médecins, bimestriel d’information des acteurs de la gestion des risques médicaux de juillet et août 2012, on soulignera notamment les articles suivants : - J.-Y. Bousigue et F. Haniquaut, « Accréditation des médecins, éthique et responsabilité » ; - V. Bon-Georges, F. Haniquaut et M. Fumey, « Dispositif d’accréditation : 5 ans d’accréditation : Synthèse des rapports d’activité 2011 des organismes agréés pour l’accréditation (OA-Accréditation) » ; - C. Schnebelen, « Gestion des risques : Formation de formateurs à l’annonce d’un dommage associé aux soins» ; - P. Moreau et P. Nicolini, « Retour d’expérience : Développement professionnel continu (DPC ) : Vascurisq prêt à saisir l'opportunité ». Cadre de santé – précarité – gouvernance (Revue hospitalière de France, n° 547, juillet-août 2012) : Au sommaire de la Revue hospitalière de France des mois de juillet et août 2012 figure un dossier « Cadres de santé : gouvernance et nouveaux enjeux » dans lequel on soulignera notamment les articles suivants : C. Viande « Cadres de santé et précarités : un nouvel axe de management ? » ; Dr A.C. Delavelle « Cadres de santé face aux précarités : points de vue du médecin du travail » ; C. Sonzogni, I. Tavernier, N. Bellavia, M. Choblet « Les cadres de santé…de la représentation à l’action… ». Divers : Accréditation de médecin – déploiement (www.has-sante.fr) : 22 Tableau de bord mensuel du déploiement de l’accréditation des médecins en date du 1er août 2012. Il présente plusieurs indicateurs permettant de dégager des tendances et des évolutions sur les évènements déclarés, tout en précisant que ceux-ci sont à mettre en perspective avec d’autres éléments, comme la déclaration d’évènement porteur de risque est volontaire, et qu’il est donc impossible d’obtenir une exhaustivité. Emploi fonctionnel – Directeur d’hôpital (DH) – répartition – établissement public de santé – Directeur général adjoint (DGA) – Assistance publique-hôpitaux de Paris (AP-HP) – Directeur d’établissement sanitaire, social et médico-social (D3S) – Centre national de gestion (CNG) (www.cng.sante.fr) : Tableaux de répartition des 355 emplois fonctionnels de DH mis en ligne en trois listes : les établissements publics de santé, les DGA de CHU-CHR et ceux propres à l’AP-HP. Il est à noter que le CNG n’a pas diffusé la liste des emplois fonctionnels de D3S, ni pour les structures n’affichant pas au minimum 50 millions d’euros de budget. Selon certains syndicats, si cette publication devrait « permettre l’accès à des grilles indiciaires rénovées, la détermination du taux de cotation de la prime de fonctions et de résultats (PFR) et, également, la reconnaissance du niveau de responsabilité exercé », des points importants demeurent en suspens. Organisme agréé pour l’accréditation (OA-Accréditation) – rapport d’activité 2011 – Haute autorité de santé (HAS) (www.has-sante.fr) : Analyse des rapports d’activité 2011 des OA-Accréditation par la HAS, après transmission de ceux-ci en mars pour les activités de l’année précédente. Il en ressort que « les OA pour l’accréditation par la HAS sont les seuls opérateurs de la démarche » ; de plus, « il existe un seul OA par spécialité concernée par l’accréditation » et leur liste est régulièrement mise à jour. Ils sont chargés d’instruire et de valider les demandes d’engagement de la démarche d’accréditation, d’assurer la gestion des risques par spécialité, notamment avec le programme d’amélioration de la sécurité des pratiques et l’élaboration de la diffusion de recommandations, ainsi que d’accompagner et de former les médecins. Il est rappelé que « l’accréditation des médecins est un dispositif volontaire concernant les spécialités et activités dites à risques en établissement de santé » et « qu’elle n’est pas automatique ». Les premiers agréments n’ont été délivrés qu’en 2007. Cirrhose – guide médecin affection longue durée (guide ALD) – haute autorité de la santé (HAS) – défaut de sécurité (Prescrire, septembre 2012, p.705) : Note de la rédaction intitulée « Cirrhoses : un guide HAS qui ne garantit pas assez la sécurité pour les patients » relatif au guide de la Haute Autorité de Santé « Guide médecin. Affection longue durée. Cirrhoses » de septembre 2008 et son guide patients validé en janvier 2009 et réactualisé en mars 2011. 23 Ostéopathe – chiropracteur – réglementation – rappel –l’inspection générale des affaires sociales (IGAS) (Prescrire, septembre 2012, p.702) : Note de la rédaction intitulée « Ostéopathes et chiropracteurs : des pratiques manuelles réglementées » rappelant les champs d’actions et définitions de ces deux professions telles que définis aujourd’hui par le droit positif français. La note rappelle également que l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS) a « tiré la sonnette d’alarme sur la trop grande hétérogénéité des établissements de formation » et « recommandé que soient revues à la hausse les exigences d’agrément des écoles et la formation en sciences fondamentales ». 4. Etablissements de santé Législation : Législation interne : Structure alternative à l’hospitalisation modification (JO du 22 août 2012) : – condition technique – Décret n° 2012-969 du 20 août 2012 pris par la ministre des affaires sociales et de la santé modifiant certaines conditions techniques de fonctionnement des structures alternatives à l'hospitalisation. Modalité – versement – ressource – établissement de santé – arrêté du 23 janvier 2008 – modification – article L.162-22-6 du code de la sécurité sociale – article R. 174-1 du code de la sécurité sociale (JO du 19 août 2012) : Arrêté du 18 août 2012, pris par la ministre des affaires sociales et de la santé, modifiant l'arrêté du 23 janvier 2008 relatif aux modalités de versement des ressources des établissements publics de santé et des établissements de santé privés, mentionnés aux b et c de l'article L. 162-22-6 du code de la sécurité sociale par les caisses d'assurance maladie, mentionnées à l'article R. 174-1 du code de la sécurité sociale. Mode de calcul – ressource – établissement de santé – prise en charge – patient – aide médicale de l’Etat – arrêté du 14 décembre 2011 – modification (JO du 18 août 2012) : Arrêté du 8 août 2012 pris par la ministre des affaires sociales et de la santé modifiant l'arrêté du 14 décembre 2011 fixant le mode de calcul des ressources des 24 établissements de santé pour la prise en charge des patients bénéficiant de l'aide médicale de l'Etat. Appel à candidature – évaluation – prévention – risque psychosocial – établissement de santé (www.circulaires.gouv.fr) : Instruction DGOS/RH3/2012/300 du 31 juillet 2012 relative à l’appel à candidatures auprès des agences régionales de santé pour l’accompagnement de projets sur l’évaluation et la prévention des risques psychosociaux dans les établissements publics ou privés de santé. Evolution budgétaire – exercice 2012 – établissement de santé – dotation globale (www.circulaires.gouv.fr) : Circulaire interministérielle n° DGOS/PF1/DGFiP/CL1B/2012/269 du 6 juillet 2012 relative aux évolutions d'ordre budgétaire et comptable à compter de l'exercice 2012 pour les établissements de santé antérieurement financés par dotation globale. Délai – émission – rectification – donnée de facturation – assurance maladie (BO Santé – Protection sociale – Solidarité n°7/2012 du 15 août 2012, p.282) : Circulaire DSS/1A/DGOS/R1 n° 2012-240 du 18 juin 2012 relative au délai dont disposent les établissements de santé pour l’émission et la rectification des données de facturation à l’assurance maladie. Jurisprudence : Centre hospitalier – responsabilité – faute caractérisée (absence) – diagnostic anténatal/prénatal – trisomie 18 – décès – interruption médicale de grossesse – perte de chance – donnée acquise de la science – article L. 114-5 du code de l’action sociale et des familles (CAA Nantes, 7 juin 2012, n° 10NT02748) : Les parents d’un enfant atteint de trisomie 18, décédé quelques jours après sa naissance ont demandé réparation à un centre hospitalier de leur perte de chance de recourir à une interruption médicale de grossesse en raison d’une erreur de diagnostic anténatal. La cour a rejeté leur demande énonçant qu’« à la suite de la mise en évidence par la quatrième échographie réalisée à 36 semaines d’aménorrhée d’un retard de croissance du fœtus et d’un excès de liquide amniotique, le centre hospitalier a fait procéder à un bilan de recherche des signes biologiques d’une pathologie hypertensive de la grossesse et de pathologies infectieuses, ainsi qu’à une surveillance clinique et à l’enregistrement du rythme cardiaque deux fois par semaine », ce dont il ressort que la mère « avait bénéficié 25 d’un suivi et de soins attentifs, consciencieux et conformes aux données acquises de la science médicale ». Ainsi, « en ne diagnostiquant pas le handicap dont était atteint l’enfant et en n’en informant pas ses parents, le centre hospitalier n’a pas commis, dans la surveillance de la grossesse de [la mère], une faute caractérisée […] susceptible d’engager sa responsabilité », nécessaire selon l’article L. 114-5 du code de l’action sociale et des familles. Dossier médical – consultation – reproduction – copie – retrait – envoi – communication – facturation – calcul – frais de recherche (exclus) – article L. 1111-7 du code de la santé publique – décret n° 2001-493 du 6 juin 2001 (Note sous le jugement TA Strasbourg, 26 janvier 2012, n° 0802975) (Revue hospitalière de France, n° 547, juillet-août 2012) : Un patient réclame l’annulation du protocole d’un établissement hospitalier fixant la facturation des copies du dossier médical à 5 euros en cas de retrait du dossier et à 10 euros en cas d’envoi, pour un nombre de copies allant de 1 à 10, soit un coût par copie variant de 0.50 à 5 euros, prenant en compte le coût des frais de recherche. Le tribunal a annulé ce protocole rappelant que, selon l’article L. 1111-7 du code de la santé publique, la « consultation sur place [du dossier médical] est gratuite. Lorsque le demandeur souhaite la délivrance de copies, quel qu'en soit le support, les frais laissés à sa charge ne peuvent excéder le coût de la reproduction et, le cas échéant, de l'envoi des documents ». Doctrine : Groupement de coopération sanitaire (GCS) – coût de prestation – évaluation (Revue hospitalière de France, n° 547, juillet-août 2012, p. 50) : Article de G. Calmes, J. Keunebroeck et C. Leleux : « Evaluation des modèles économiques des structures de coopération sanitaire, Les GCS de moyens » dans lequel les auteurs se proposent d’évaluer les réels effets économiques des structures de coopération sanitaire. Dans cette optique, les auteurs présentent une étude de benchmark conduite sur un groupement de coopération sanitaire de stérilisation permettant d’en étudier notamment les coûts de prestation ainsi que les coûts de production. Restructuration hospitalière – fusion – regroupement – établissement de santé – bilan (www.igas.gouv.fr) : Rapport de l’IGAS de F. Lalande, C. Scotton, P-Y Bocquet et J-L Bonnet intitulé « Fusions et regroupements hospitaliers : quel bilan pour les 15 dernières années ? ». L’IGAS y évalue les restructurations hospitalières afin que les établissements de santé puissent s’adapter aux besoins ainsi qu’aux évolutions techniques, financières et 26 humaines de leur environnement. Le rapport est divisé en quatre chapitres : un sur le contexte, les objectifs et les contraintes, un second sur les avantages et les inconvénients constatés, un troisième sur le bilan sectoriel et le rôle de ces fusions, et un dernier sur les propositions ; à ceux-là s’ajoutent 14 annexes fournissant les détails chiffrés, les références techniques et les éclairages particuliers. Divers : Agence nationale d’appui à la performance des établissements de santé et médicaux-sociaux (ANAP) – rapport d’activité - 2011 (www.anap.fr) : Rapport d’activité 2011 de l’ANAP. Le rapport informe que 52 millions d’euros de « gains annuels récurrents » ont déjà été consolidés sur 15 établissements à la fin novembre 2011. Il souligne que 500 établissements et services sont engagés dans une expérimentation dans cinq régions et que l’évolution du tableau de bord repose sur un développement du système d’information du secteur. L’ANAP détaille par ailleurs son budget primitif. Il est aussi indiqué dans ce rapport qu’« au-delà de l’accompagnement de son programme de travail, l’ANAP s’est attachée à organiser des mises en concurrence sur des prestations liées » à son fonctionnement. Enfin, l’agence précise qu’afin de « prendre en compte les risques de conflits d’intérêts, [elle] a initié des actions de prévention, prémices d’un plan d’action plus large pour l’année 2012 » et a « déployé un dispositif de contrôle interne et souhaité garantir la transparence sur l’utilisation de ses ressources tout en poursuivant la structuration du pilotage financier, budgétaire et comptable ». Activité hospitalière – établissement de santé – médecine-chirurgieobstétrique (MCO) – Agence technique de l’information sur l’hospitalisation (ATIH) (www.atih.sante.fr) : Analyse de l’activité hospitalière des établissements de santé en MCO publiée par l’ATIH. L’agence indique que l’activité hospitalière a augmenté de 3% en 2011 et que l’évolution du nombre de séjours pour la période 2010-2011 est supérieure à celle de 2009-2010, avec la moitié des séjours réalisée par les CH, mais a un « effet structure » inférieur. Concernant les cliniques privées, les hausses d’activité et des séjours sont moins importantes, contrairement à celle de l’ « effet structure ». Dans le secteur public comme dans le privé, les séances et/ou l’ambulatoire « connaissent une évolution particulièrement dynamique ». Cependant, celles-ci représentent moins de 10% du volume économique dans le public contre 24% dans le privé. Dans tous les cas, ce sont notamment les séjours des personnes de plus de 65 et 80 ans qui « contribuent le plus à la croissance de l’activité ». L’agence revient aussi sur les secteurs en soins de suite et de réadaptation (SSR), ainsi que sur le montant des dépenses de l’activité pour l’exercice 2011 selon les secteurs. 27 Norme NF S 90-531 – révision – projet – enquête publique – Agence française de normalisation (AFNOR) (www.afnor.org) : Projet de norme révisée, concernant les salles propres et environnements maîtrisés apparentés des établissements de santé, et soumis à enquête publique par l’AFNOR jusqu’au 15 septembre 2012. La norme en cours de révision dont il est question est la NF S 90-531 de 2003. Le projet « précise les exigences de sécurité sanitaire pour la conception, la construction, l’exploitation, la maintenance et l’utilisation des installations de traitement et de maîtrise de l’air », étend les dispositions à l’ensemble des zones à environnements maîtrisés des établissements, et propose une aide à l’analyse de risque et à la formation des besoins, des performances attendues et des contraintes à respecter. 5. Politiques et structures médico-sociales Législation : Législation interne : Campagne budgétaire – établissement et service médico-social – personne handicapée – personne âgée – circulaire n° DGCS/5C/DSS/ 1A/2012/148 du 5 avril 2012 (www.circulaires.gouv.fr) : Circulaire interministérielle n° DGCS/5C/DSS/1A/2012/283 du 13 juillet 2012 modifiant la circulaire n° DGCS/5C/DSS/ 1A/2012/148 du 5 avril 2012 relative aux orientations de l'exercice 2012 pour la campagne budgétaire des établissements et services médico-sociaux accueillant des personnes handicapées et des personnes âgées. Jurisprudence : Maltraitance – dénonciation – mensonge – calomnie – manipulation – mauvaise foi – protection particulière – licenciement – faute grave – établissement/service social/médico-social (Cass.soc., 6 juin 2012, n° 10-28.199) : La salariée d’un centre éducatif a accusé sa nouvelle directrice de maltraitance. A l’issue de l’enquête de gendarmerie, il est conclu au caractère non fondé des allégations, à une manipulation des jeunes pensionnaires par cette personne, et à un règlement de compte. Le licenciement pour faute grave est alors validé par la cour de cassation qui retient que, si le personnel d’un établissement/service social ou 28 médico-social bénéficie d’une protection particulière en cas de dénonciation de mauvais traitements ou privations infligés à une personne accueillie empêchant qu’une quelconque mesure défavorable soit prise de ce fait à son égard, cette protection ne peut bénéficier à une salarié lorsque « la dénonciation de la salariée était mensongère, s’insérant dans une campagne de calomnie, et procédant d’une volonté de nuire à des membres du personnel d’encadrement […], cette dénonciation, faite de mauvaise foi, constituant] une faute grave rendant impossible le maintien dans l’entreprise ». Divers : Agence nationale de l’évaluation et de la qualité des établissements et services sociaux et médico-sociaux (ANESM) – rapport 2011 (www.anesm.sante.gouv.fr) : Rapport d’activité 2011 de l’ANESM soulignant le bilan positif de l’agence, qui a pu faciliter la mise en œuvre des obligations réglementaires des établissements et services médico-sociaux en matière d’évaluation avec six nouvelles recommandations de bonnes pratiques professionnelles qui ont été finalisées, ou encore contribuer à la rédaction et l’application de textes législatifs et de dispositions réglementaires relatives notamment au dispositif administratif de décision de renouvellement des autorisations de fonctionnement des établissement et services sociaux et médico-sociaux. L’année a également été marquée par le développement du site de l’ANESM comme média privilégié et dématérialisé de diffusion de ses recommandations (plus d’un demi-million de téléchargements). 6. Produits issus du corps humain, produits de santé et produits alimentaires Législation : Législation européenne : Produit cosmétique – annexes II et II de la directive 76/768/CEE du Conseil – modification (J.O.U.E. du 3 août 2012) : Directive d'exécution 2012/21/UE de la Commission du 2 août 2012 modifiant, pour les adapter au progrès technique, les annexes II et III de la directive 76/768/CEE du Conseil relative aux produits cosmétiques. 29 Dispositif médical implantable actif – tissus d’origine animale – directives 90/385/CEE et 93/42/CEE du Conseil (J.O.U.E. du 9 août 2012) : Règlement (UE) no 722/2012 de la Commission du 8 août 2012 relatif aux prescriptions particulières en ce qui concerne les exigences prévues aux directives 90/385/CEE et 93/42/CEE du Conseil pour les dispositifs médicaux implantables actifs et les dispositifs médicaux fabriqués à partir de tissus d’origine animale. Autorisation de mise sur le marché – médicament – usage humain – vétérinaire – règlement (CE) n°1234/2008 – modification (J.O.U.E. du 4 août 2012) : Règlement (UE) no 712/2012 de la Commission du 3 août 2012 modifiant le règlement (CE) no 1234/2008 concernant l’examen des modifications des termes d’une autorisation de mise sur le marché de médicaments à usage humain et de médicaments vétérinaires. Produit d’origine animale – importation – chine – décision 2002/994/CE – modification (J.O.U.E. du 22 août 2012) : Décision d’exécution de la Commission du 20 août 2012 modifiant la décision 2002/994/CE relative à certaines mesures de protection à l’égard des produits d’origine animale importés de Chine. Produit biocide – programme de travail – soumission de dossier – délai – fixation – directive 98/8/CE (J.O.U.E. du 22 août 2012) : Décision de la Commission du 20 août 2012 fixant un nouveau délai pour la soumission des dossiers de certaines substances à examiner dans le cadre du programme de travail de quatorze ans visé à l’article 16, paragraphe 2, de la directive 98/8/CE du Parlement européen et du Conseil. no Autorisation de mise sur le marché – médicament – règlement (CE) 726/2004 (J.O.U.E. du 31 août 2012) : Résumé des décisions de l'Union européenne relatives aux autorisations de mise sur le marché des médicaments du 1er juillet 2012 au 31 juillet 2012 (Publié en vertu de l'article 13 ou de l'article 38 du règlement (CE) no 726/2004 du Parlement européen et du Conseil). Autorisation de mise sur le marché – médicament – directive 2001/83/CE – directive 2001/82/CE (J.O.U.E. du 31 août 2012) : 30 Résumé des décisions de l'Union européenne relatives aux autorisations de mise sur le marché des médicaments du 1er juillet 2012 au 31 juillet 2012 (Décisions prises conformément à l'article 34 de la directive 2001/83/CE ou de l'article 38 de la directive 2001/82/CE). Mise en œuvre – directive 90/385/CEE du Conseil – législation – état membre – dispositif médical implantable actif (J.O.U.E. du 30 août 2012) : Communication de la Commission dans le cadre de la mise en œuvre de la directive 90/385/CEE du Conseil, du 20 juin 1990, concernant le rapprochement des législations des États membres relatives aux dispositifs médicaux implantables actifs. Mise en œuvre – directive 93/42/CEE du Conseil – dispositif médical (J.O.U.E. du 30 août 2012) : Communication de la Commission dans le cadre de la mise en œuvre de la directive 93/42/CEE du Conseil, du 14 juin 1993, relative aux dispositifs médicaux. Mise en œuvre – directive 98/79/CE du Parlement européen – dispositif médical de diagnostic in vitro (J.O.U.E. du 30 août 2012) : Communication de la Commission dans le cadre de la mise en œuvre de la directive 98/79/CE du Parlement européen et du Conseil du 27 octobre 1998 relative aux dispositifs médicaux de diagnostic in vitro. Législation interne : Fabrication – commerce – produit – pharmaceutique – parapharmaceutique – vétérinaire – convention collective nationale (JO du 30 août 2012) : Avis relatif à l'extension d'un avenant à un accord conclu dans le cadre de la convention collective nationale de la fabrication et du commerce des produits à usage pharmaceutique, parapharmaceutique et vétérinaire. Extension – avenant – convention collective nationale – industrie pharmaceutique (n°176) (JO du 17 août 2012) : Arrêté du 6 août 2012 pris par le ministre du travail, de l’emploi, de la formation professionnelle et du dialogue social portant extension d'un avenant à un accord conclu dans le cadre de la convention collective nationale de l'industrie pharmaceutique (n° 176). 31 Extension – avenant – convention collective nationale – industrie pharmaceutique (n°1621) (JO du 17 août 2012) : Arrêté du 6 août 2012 pris par le ministre du travail, de l’emploi, de la formation professionnelle et du dialogue social portant extension d'un accord conclu dans le cadre de la convention collective nationale de la répartition pharmaceutique (n° 1621). Médicament à usage humain – catégorie de prescription restreinte – article R.5141-122 du code de la santé publique – arrêté du 29 octobre - modification (JO du 18 août 2012) : Arrêté du 8 août 2012 pris par la ministre des affaires sociales et de la santé modifiant l'arrêté du 29 octobre 2009 relatif aux médicaments à usage humain classés dans l'une des catégories de prescription restreinte pour l'application de l'article R. 5141-122 du code de la santé publique. Application – article R.1335-8-2 du code de la santé publique (BO Santé – Protection sociale – Solidarité n°7/2012 du 15 août 2012, p.422) : Instruction DGS/EA1 no 2012-245 du 20 juin 2012 relative à l’application de l’article R. 1335-8-2 du code de la santé publique. Extension – avenant – convention collective nationale – fabrication – commerce – produit – pharmaceutique – parapharmaceutique - vétérinaire (JO du 4 août 2012) : Avis relatif à l'extension d'un avenant à la convention collective nationale de la fabrication et du commerce des produits à usage pharmaceutique, parapharmaceutique et vétérinaire. Doctrine : Pharmacovigilance – renforcement – directive 2010/84/UE – règlement [UE] n° 1235/2010 (Médecine et Droit, n° 115, juillet-août 2012) : Au sommaire de la revue Médecine et Droit des mois de juillet et août 2012 on soulignera notamment l’article de M.C. Chemtob Concé intitulé « Le renforcement des systèmes de pharmacovigilance de l’Union européenne. (Analyse du nouveau cadre 32 réglementaire issu des dispositions de la directive 2010/84/UE et du règlement [UE] n° 1235/2010) ». Régime de responsabilité sans faute – utilisateur – produit de santé – défectueux (Note sous CE, 12 mars 2012, n° 327449 ) (RDSS 2012 p.716) : Article de J. Peigné intitulé « Le maintien d’un régime de responsabilité sans faute pour les utilisateurs de produits de santé défectueux ». En l’espèce, un garçon de treize ans a été victime de brûlures causées par le matelas chauffant au cours d’une intervention chirurgicale. La réponse préjudicielle apportée par la Cour de justice de l’Union européenne précise que le régime de responsabilité sans faute des produits défectueux échappe au champ d’application de la directive du 25 juillet 1985 en matière de produits défectueux. L’auteur rappelle que le Conseil d’Etat a confirmé la jurisprudence établie par l’arrêt du 9 juillet 2003 en jugeant que « le service public hospitalier demeure responsable, même en l’absence de faute de sa part, des conséquences dommageables pour les usagers de la défaillance des produits et appareils de santé qu’il utilise. » Il constate donc que « le juge administratif français […] a décidé de maintenir une solution favorable aux victimes » en rejetant le pourvoi en cassation de l’établissement de santé. Néanmoins, l’auteur considère que cet arrêt ne clarifie pas le contentieux des prothèses défectueuses où l’hôpital ayant effectué la prestation de service peut être considérée « comme l’utilisateur ou comme le fournisseur du produit défectueux ». Instrument de prothèse – respect du corps humain – article R. 2213-15 du Code général des collectivités territoriales (Petites affiches, n°149, 26 juillet 2012, p. 3) : Article de X. Labbée : « Les instruments de prothèse et la mise en bière ». L’auteur rappelle que l’article R. 2213-15 du Code général des collectivités territoriales (CGCT) prévoit que les praticiens retirent « avant la mise en bière les prothèses à pile ou contenant des radio éléments […] ». Cependant, rien n’est prévu par le CGCT pour les autres types de prothèses. Les lois de bioéthique disposent que « le respect dû au corps se poursuit au-delà de la mort et s’étend même aux restes [...] y compris les cendres ». Pour l’auteur, l’instrument de prothèse ne semble pas rentrer dans la définition du corps humain. Il relève, par ailleurs, la différence de traitement, dans la pratique, entre la crémation où les prothèses sont souvent récupérées, et l’inhumation où ces dernières restent dans le cercueil fermé, sépulture inviolable. Il estime néanmoins que les enjeux liés, pour la santé et l’environnement, au traitement de ces prothèses, sont nombreux. Il en conclut que le fondement donné au respect dû au corps humain « tient peut-être au fait que pour certains, le corps humain est une œuvre d’inspiration divine » alors que « l’instrument de prothèse en revanche n’a été fabriqué que par l’homme ». Divers : 33 – Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) – hémovigilance – rapport 2011 (www.ansm.sante.fr) : Rapport d’activité hémovigilance 2011. Ce rapport dresse le bilan des signalements et déclarations enregistrés depuis 2000 et jusqu’en 2011, ainsi que des travaux, recommandations et publications des groupes de travail dans le cadre de la Commission Nationale d’Hémovigilance (CNH). Le rapport rappelle que chaque année, plus de 510 000 patients reçoivent une transfusion sanguine et depuis plus de 10 ans, plus de 1 500 000 donneurs ont été à l’origine d’environ 2 700 000 prélèvements. L’ANSM constate que l'hémovigilance s’est intensément développée au cours des dix-sept dernières années. – Canicule – produit de santé - Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) (www.ansm.sante.fr) : Dossier thématique de l’ANSM intitulé « Canicule et produit de santé ». Dans ce dossier, l’ANSM rappelle que « l’exposition d’un individu à une température extérieure élevée pendant une période plus ou moins longue, sans possibilité de récupération, est susceptible d’entraîner de graves complications […] ». Par exemple, en cas de chaleur certains médicaments peuvent aggraver un syndrome d’épuisement-déshydratation ou un coup de chaleur. L’ANSM propose donc des fiches explicatives aux usagers telles que « Bon usage des médicaments en cas de vague de chaleur » et « Prévenir le risque sanitaire chez la personne âgée ». Qualité de vie – donneur – vivant – rein - Agence de la biomédecine (ABM) (www.agence-biomedecine.fr/) : Enquête nationale de l’Agence de la biomédecine (ABM) intitulée « Donneurs vivants de rein, quelle qualité de vie ? ». L’Agence rappelle que « l’objectif principal de l’enquête présentée est de décrire la qualité de vie des donneurs vivants ayant donné un rein, offrant un recul en moyenne de 3 ans ». L’enquête révèle que « parmi les donneurs, les femmes sont nettement plus nombreuses que les hommes (61 % contre 39 %) » et que 98% des donneurs seraient prêts à le refaire. Production – médicament anticancéreux – licence obligatoire – prix raisonnablement abordable (Gaz. Pal., 1er et 2 août 2012, p. 20) (Note sous Office indien des brevets, 9 mars 2012, Natco Pharma et Bayer) : Note anonyme : « Inde (affaire Bayer) : une licence obligatoire pour la production d’un médicament anticancéreux ». En l’espèce, l’Office indien des brevets a imposé à Bayer, société pharmaceutique allemande, d’accorder une licence obligatoire pour le médicament anticancéreux Nexavar (ou Sorafenib) à Natco Pharma, société 34 pharmaceutique indienne. En échange, cette dernière devra payer une redevance à Bayer. L’auteur rappelle que « la loi indienne prévoit qu’une licence obligatoire peut être accordée si l’invention n’est pas disponible à un prix raisonnablement abordable ». Selon l’auteur cette décision est « une décision majeure tant en pratique que sur le plan symbolique […] et pourrait ouvrir la voie à d’autres licences obligatoires, en Inde ou ailleurs ». L’auteur considère que cette décision démontre la « détermination de l’Inde de soigner sa population, au moment même où ces pays négocient un important projet d’accord de libre-échange avec l’Union européenne ». Publicité – médicament – professionnel de santé - contrôle a priori - Agence française des produits de santé (ANSM) (Revue Prescrire, septembre 2012, Tome 32, n° 347, p. 661) : Article anonyme : « Publicité pour les médicaments auprès des professionnels de santé : contrôlée avant diffusion ». L’article rappelle qu’après avoir disparu en 1987, depuis mai 2012, les firmes ont l’obligation de demander, a priori, à l’ANSM un visa pour diffuser une publicité pour les médicaments auprès de professionnels de santé, comme pour les publicités au grand public. L’ANSM se prononce favorablement ou non « sur la base notamment de la maquette du projet de publicité, après avoir vérifié la concordance des citations qui y figurent […] ». L’article souligne qu’il a environ « 12 000 messages publicitaires par an pour les médicaments » dont 10 000 destinés aux professionnels de santé et environ 2 000 au grand public. L’article considère que le renforcement du contrôle de la publicité pour les médicaments auprès des professionnels de santé était « une mesure nécessaire » mais regrette que cet encadrement ait « pour vocation l’augmentation des ventes, et non la diffusion d’une information pertinente pour soigner ». Publicité – médicament de prescription – grand public – contrôle a priori – Commission européenne – intérêt du patient (Revue Prescrire, septembre 2012, Tome 32, n° 347, p. 694) : Article anonyme : « Publicité grand public pour les médicaments de prescription : l’obstination de la Commission européenne ». L’article revient sur l’évolution de la législation européenne en matière de publicité grand public. Il rappelle que depuis les années 2000, les firmes pharmaceutiques, n’ont eu de cesse de faire modifier la législation européenne pour « obtenir le droit de communiquer auprès du grand public sur les médicaments de prescription ». Il relève que le cadre législatif prévu aura des « effets délétères sur la santé publique et les systèmes de protection sociales » et sur les collectivités en raison du surcoût à prévoir pour ce contrôle. L’article estime que la « [commission européenne] s’obstine à servir les firmes pharmaceutiques avant les patients et la santé publique » et défend l’absence de publicité grand public, « dans l’intérêt premier des patients ». 35 7. Santé environnementale et santé au travail Législation : Législation européenne : Teneurs maximales – seuil d’intervention - annexes I et II de la directive 2002/32/CE – modification (J.O.U.E. du 17 août 2012) : Règlement (UE) no 744/2012 de la Commission du 16 août 2012 modifiant les annexes I et II de la directive 2002/32/CE du Parlement européen et du Conseil en ce qui concerne les teneurs maximales pour l’arsenic, le fluor, le plomb, le mercure, l’endosulfan, les dioxines, Ambrosia spp., le diclazuril et le lasalocide A sodium et les seuils d’intervention pour les dioxines. Produit phytopharmaceutique – substance active - règlement (CE) n°1107/2009 – règlement d’exécution (UE) n°540/2011 (J.O.U.E. du 17 août 2012) : Règlement d’exécution (UE) n° 746/2012 de la Commission du 16 août 2012 portant approbation de la substance active Adoxophyes orana granulovirus conformément au règlement (CE) no 1107/2009 du Parlement européen et du Conseil concernant la mise sur le marché des produits phytopharmaceutiques, et modifiant l’annexe du règlement d’exécution (UE) no 540/2011 de la Commission. Législation interne : Harcèlement - sexuel (JO du 7 août 2012) : Loi n° 2012-954 du 6 août 2012 relative au harcèlement sexuel. Handicap – lourdeur – travail (JO du 21 juillet 2012) : Décret n° 2012-896 du 19 juillet 2012 pris par le ministre travail, de l'emploi, de la formation professionnelle et du dialogue social relatif à la reconnaissance de la lourdeur du handicap. Handicap – lourdeur – travail – formulaire (JO du 21 juillet 2012) : 36 Arrêté du 19 juillet 2012 pris par le ministre travail, de l'emploi, de la formation professionnelle et du dialogue social relatif au modèle de formulaire de demande de reconnaissance de la lourdeur du handicap. Mesure de prévention – introduction – polluant – eau souterraine – arrêté du 17 juillet 2009 – modification (JO du 9 août 2012) : Arrêté du 23 juillet 2012 pris par la ministre de l’écologie, du développement durable et de l’énergie portant modification de l'arrêté du 17 juillet 2009 relatif aux mesures de prévention ou de limitation des introductions de polluants dans les eaux souterraines. Mise sur le marché – substance active biocide – autorisation de mise sur le marché – produit biocide – arrêté du 19 mai 2004 - modification (JO du 1er août 2012) : Arrêté du 17 juillet 2012 pris par la ministre de l’écologie, du développement durable et de l’énergie modifiant l'arrêté du 19 mai 2004 relatif au contrôle de la mise sur le marché des substances actives biocides et à l'autorisation de mise sur le marché des produits biocides aux fins de l'inscription de plusieurs substances actives aux annexes dudit arrêté. Niveau d’empoussièrement – mesurage – fibre d’amiante – valeur limite d’exposition professionnelle – accréditation d’organisme - condition (JO du 23 août 2012) : Arrêté du 14 août 2012 pris par le ministre du travail, de l’emploi, de la formation professionnelle et du dialogue social relatif aux conditions de mesurage des niveaux d'empoussièrement, aux conditions de contrôle du respect de la valeur limite d'exposition professionnelle aux fibres d'amiante et aux conditions d'accréditation des organismes procédant à ces mesurages. Extension – accord national – création – service de santé au travail – travail interentreprises à compétence fermée pour la profession bancaire (JO du 15 août 2012) : Avis relatif à l'extension d'un accord national sur la création de services de santé au travail interentreprises à compétence fermée pour la profession bancaire (SSTIB). Jurisprudence : 37 Association – Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa) – consultation – semence traitée – excès de pouvoir – arrêté du 13 avril 2010 – article L. 253-1 du code rural (CE, 3ème et 8ème sous-sections réunies, 23 juillet 2012, n°341726): En l’espèce, l'Association Générale des Producteurs de Maïs (AGPM) demande au Conseil d'Etat d'annuler pour excès de pouvoir, l'arrêté du 13 avril 2010 du ministre d'Etat, ministre de l'écologie, de l'énergie, du développement durable et de la mer, en charge des technologies vertes et des négociations sur le climat, de la ministre de l'économie, de l'industrie et de l'emploi, de la ministre de la santé et des sports et du ministre de l'alimentation, de l'agriculture et de la pêche, modifiant l'arrêté du 13 janvier 2009 relatif aux conditions d'enrobage et d'utilisation des semences traitées par des produits mentionnés à l'article L. 253-1 du code rural en vue de limiter l'émission des poussières lors du procédé de traitement en usine, ainsi que la décision du 20 mai 2010 par laquelle le ministre de l'alimentation, de l'agriculture et de la pêche a rejeté son recours gracieux contre cet arrêté. L’AGPM estime qu’en vertu des dispositions de l’article L.253-3 du code rural alors en vigueur, l’arrêté attaqué est entaché d’un vice de forme dès lors que l'Afssa n’a pas été consultée. Le Conseil d’état relève en premier lieu que, si la consultation de l’Afssa ne constitue pas une garantie et « si l'omission de cette consultation n'a pas eu pour effet d'affecter la compétence des auteurs de l'arrêté attaqué, il y a néanmoins lieu de vérifier si, dans les circonstances de l'espèce, l'absence de consultation de l'Afssa a été susceptible d'exercer une influence sur le sens de la décision prise ». La haute juridiction considère que dans les circonstances particulières de l'espèce, il ne ressort pas des pièces du dossier que l'absence de consultation préalable de l'Afssa « ait pu exercer une influence sur les dispositions de l'arrêté du 13 avril 2010 et que, par suite, le moyen tiré de ce que l'arrêté du 13 avril 2010 a été irrégulièrement pris faute de consultation préalable de l'Afssa doit être écarté ». Doctrine : Accident du travail – maladie professionnelle – statut protecteur – renforcement – licenciement – Cass. soc., 13 mars 1996 n° 92-44804 – Cass. soc., 16 décembre 2010 n° 09-42460 (Note sous Cass. soc., 29 juin 2011, n° 10-11699) (PA, 26 juillet 2012, n° 149) : Note de B. Gevaert sous l’arrêt de la Chambre sociale de la Cour de Cassation en date du 29 juin 2011 renforçant le statut protecteur des victimes d’accidents du travail/maladies professionnelles. L’arrêt concerne le cas du licenciement d’un salarié alors qu’il a engagé un recours contre une décision de la Caisse primaire d’assurance maladie (CPAM) refusant de prendre en charge un accident ou une maladie dont le salarié estime qu’il a une origine professionnelle. Si dans sa jurisprudence précédente (Cass. soc., 13 mars 1996 ; Cass. soc.,16 décembre 2010) la 38 Cour de Cassation estimait que l’employeur qui avait licencié le salarié après avoir reçu notification du refus de prise en charge par la CPAM et en ignorant que le salarié avait effectué un recours contre celle-ci était valable et ne pouvait donner lieu à réparation, cet arrêt décide le contraire. En effet, au vu des faits de l’espèce (malaise de la salariée sur son lieu du travail en présence de l’employeur lors de l’annonce de la suppression de son poste), la Cour de Cassation a estimé qu’il pouvait se déduire « que l’employeur avait connaissance de l’origine professionnelle de l’accident », et estime donc que le licenciement était précipité dans la mesure où l’employeur n’a pas attendu que la décision de refus de prise en charge soit définitive. L’auteur conclut donc que « désormais, avant de procéder à un licenciement, l’employeur devra attendre l’épuisement des délais et des voies de recours ». Antenne relai – implantation – émission – compétence juridictionnelle – santé environnementale (Environnement n°8, août 2012, comm. 72) (note sous TC, 14 mai 2012, C-3844, C-3846, C-3848, C-3850, C-3852, C-3854): Article de B. Steinmetz: « Antenne relais de téléphonie mobile et pluralité de compétences juridictionnelles ». L’auteur revient sur les six décisions du Tribunal des conflits du 14 mai 2012 déterminant la compétence juridictionnelle en matière d’antennes-relais. En premier lieu, l’auteur qualifie de « fondamentale » la question « de la détermination de la compétence juridictionnelle dans un litige opposant un opérateur téléphonique à un riverain ». Il estime qu’au regard des jurisprudences divergentes en la matière, « il devenait indispensable qu'à cette question, une réponse soit apportée ». Selon l’auteur, le Tribunal des conflits souligne que la matière est régie par une police spéciale confiée exclusivement à l'État et ajoute que cette position semble conforter les décisions récentes de la jurisprudence administratives se prononçant sur les compétences de police générale et spéciale du maire. L’auteur précise que si le juge judiciaire demeure compétent à l’égard des actions visant à faire cesser un trouble anormal de voisinage, celui-ci demeure également compétent pour les actions en dommages et intérêts « qui concernent une antenne-relais n'ayant pas la qualité d'ouvrage public » et relève à ce propos « que la définition donnée à ce dernier par la jurisprudence, du moins judiciaire, est extrêmement restrictive, de telle sorte que cette qualité sera quasiment toujours écartée ». Organisme génétiquement modifié (OGM) – clause de sauvegarde – abeille – semence de maïs – mise en culture – cession – utilisation – suspension – règlement n° 1829/2003 (RTDE 2012, p.467) (note sous CJUE, 6 septembre 2011, C442/09, et 8 septembre 2011, C-58/10): Article de P. Thieffry : « Maïs transgénique et clause de sauvegarde: perseverare diabolicum; pollénisation : miel « produit à partir d'OGM » ». La première espèce concerne l'exercice par la France de la clause de sauvegarde en matière d'OGM dans l’hypothèse où du miel produit par les abeilles de ruches à proximité des terrains où est cultivé du maïs génétiquement modifié MON 810 de Monsanto est qualifié de « produit à partir d'OGM ». L’auteur précise que la Cour de justice a de nouveau 39 désapprouvé la France pour le fait d’avoir suspendu la cession et l'utilisation des semences de maïs MON 810, puis la mise en culture des variétés de ces semences. Selon lui, « les produits qui ont été légalement mis sur le marché avant le 18 avril 2004 peuvent continuer à être commercialisés, utilisés et transformés sur simple notification » et sont dès lors soumis aux mêmes règles de surveillance, de modification, suspension et révocation des autorisations que les produits autorisés au titre du règlement n° 1829/2003 du 22 septembre 2003, concernant les denrées alimentaires et les aliments pour animaux génétiquement modifiés. Concernant la seconde espèce, l’auteur souligne qu’elle a été l’occasion pour la Cour de justice de préciser la notion d’OGM à propos de pollen issu d'une variété de maïs génétiquement modifié MON 810 de Monsanto et du miel produit par les abeilles de ruches situées à proximité des terrains où ce maïs est cultivé. Règlement REACH – produit chimique – risque sanitaire environnemental (Environnement n° 8, Août 2012, étude 10) : – risque Etude de N. Léca : « REACH : au milieu du gué ? ». L’auteur rappelle dans un premier temps les principaux objectifs du règlement REACH : « assurer une meilleure information sanitaire et environnementale sur les produits chimiques en circulation sur le sol européen et, d'autre part (et par conséquent), d'éliminer les plus dangereux d'entre eux pour la santé humaine et l'environnement ». Il précise que pour atteindre ces objectifs, deux types d'obligations s'imposent aux entreprises : la mise en conformité de leurs substances au moyen des procédures d’enregistrement, d'évaluation, d'autorisation et de restriction et l’obligation de transmission des informations relatives aux « risques sanitaires et environnementaux au sein de leur chaine d'approvisionnement via principalement une fiche de données de sécurité étendue afin que des mesures de gestion de ces risques puissent être mises en œuvre notamment par leurs partenaires commerciaux ». L’auteur relève que la mise en application de ces obligations est étalée dans le temps, et insiste sur « l'utilité certaine de dresser un bilan des premières années de mise en œuvre du règlement REACH ». L’auteur propose d’analyser les difficultés rencontrées dans la mise en application du règlement REACH. Il aborde notamment les problématiques relatives aux opérations de qualification juridique ou celles concernant la mise en application du régime juridique correspondant. Responsabilité civile – médecin du travail – licenciement sans cause réelle et sérieuse – caisse de mutualité sociale agricole (CMSA) – article R. 4624-31 du Code du Travail (Note sous Cass.soc., 31 mai 2012, n° 11-10958) (JCP Entreprise et affaires 2012, n° 31, p. 1492) : Commentaire de S. Béal : « Un premier pas vers la reconnaissance d’une responsabilité civile du médecin du travail » dans lequel l’auteur revient sur l’arrêt de la chambre sociale du 31 mai 2012 qui entérine la décision d’une cour d’appel d’engager la responsabilité civile de la Caisse de Mutualité Sociale Agricole (CMSA) des Bouchesdu-Rhône en raison d’une erreur commise par le médecin du travail dans le décompte de deux semaines exigé par l’article R. 4624-31 du Code du travail en 40 matière de déclaration d’inaptitude. L’auteur souligne que si cet arrêt semble ouvrir la possibilité d’un engagement de la responsabilité civile du médecin du travail, la portée de la décision reste toutefois incertaine, notamment en ce qu’elle concerne le service de santé au travail agricole, mais encore car c’est bien la responsabilité de l’employeur du médecin du travail (la CMSA), et non du médecin lui-même qui a été retenue par la Cour de cassation. Santé – travail – éthique (RDSS, juillet-août 2012, p. 706) : Article de B. Dorémus : « Penser la relation « santé-travail » : remarques sur l’émergence d’un nouveau paradigme ». L’auteur met en exergue l’évolution de la relation « santétravail » par l’émergence de notions telles que le principe de dignité et d’altruisme et grâce aux méthodes de globalisation du raisonnement et d’anticipation des risques. Selon l’auteur, cette évolution qui fait du « bien-être » individuel et collectif une finalité du travail a pour effet de placer l’éthique au centre « de l’édification d’un système de droit rénové en santé-travail ». L’auteur en conclut que le droit régissant la relation « santé-travail » devra nécessairement passer par un renforcement de l’autorité étatique et des politiques de santé publique ainsi que par une autorégulation des entreprises « induite autant par la crainte de la sanction juridique que par celle de la sanction économique » pour aller au terme de son évolution actuelle. Divers : Haut Conseil de la Santé Publique – valeur repère d’aide à la gestion – trichloroéthylène – qualité de l’air – espace clos – santé publique (www.hcsp.fr): Avis et Rapport du HCSP du 6 juillet 2012 : « Valeurs repères d’aide à la gestion pour le trichloroéthylène dans l’air des espaces clos ». Le HCSP recommande, pour le trichloroéthylène dans l’air intérieur des immeubles d’habitation ou locaux ouverts au public une valeur repère de qualité d’air de 2 µg/m3 applicable dans un délai de cinq ans visant à protéger des effets cancérigènes du trichloroéthylène ainsi que des effets chroniques non cancérogènes et une valeur d’action rapide de 10 µg/m 3 déclenchant la mise en œuvre d’actions correctives pour abaisser la concentration à moins de 2 μg/m3 dans les bâtiments dans un délai de moins de six mois. Le HCSP préconise l’instauration dans un délai de deux ans, de mesurage des concentrations intérieures dans les immeubles d’habitation ou locaux ouverts au public situés à proximité d’une source de contamination. Il précise que ces mesurages devraient « avoir un caractère obligatoire pour les propriétaires de bâtiments accueillant du public ou pour les propriétaires bailleurs de logements et soient recommandés pour les propriétaires occupants ». 41 Accident du travail – maladie professionnelle – fonction publique hospitalière – caisse nationale de retraire des agents des collectivités locales (CNRACL) – bilan (www.cdc.retraites.fr) : Bilan 2010 des accidents du travail et des maladies professionnelles de la Caisse nationale de retraite des agents des collectivités locales (CNRACL) qui relève notamment que les maladies professionnelles concernant la fonction publique hospitalière restent minoritaire (5,2%) dans les relevés de la Banque nationale des données du Fonds national de prévention. 8. Santé animale Législation : Législation européenne : Encéphalopathie Spongiforme Bovine (ESB) – Belgique – Autriche – Brésil – Colombie – Croatie – Nicaragua – statut – décision 2007/453/CE – modification (J.O.U.E. du 28 août 2012) : Décision d’exécution de la Commission du 24 août 2012 modifiant la décision 2007/453/CE en ce qui concerne le statut au regard de l’ESB de la Belgique, de l’Autriche, du Brésil, de la Colombie, de la Croatie et du Nicaragua. Législation interne : Exonération – réglementation – substances vénéneuses – médecine vétérinaire – arrêté du 24 avril 2012 – modification (JO du 18 août 2012) : Arrêté du 8 août 2012 pris par la ministre des affaires sociales et de la santé modifiant l'arrêté du 24 avril 2012 portant exonération de la réglementation des substances vénéneuses destinées à la médecine vétérinaire. Alimentation animale – agrément – établissement (JO du 2 août 2012) : Avis aux professionnels du secteur de l'alimentation animale relatif à l'agrément des établissements. Certificat de bonne santé – chat – contenu – article L. 214-8 du code rural et de la pêche maritime (JO du 21 août 2012) : 42 Arrêté du 31 juillet 2012 pris par la ministre de l’agriculture, de l’agroalimentaire et de la forêt relatif au contenu du certificat de bonne santé délivré pour les chats mentionné au IV de l'article L. 214-8 du code rural et de la pêche maritime. Certificat de compétence – mise à mort – animal – protection – délivrance – condition (JO du 21 août 2012) : Arrêté du 31 juillet 2012 pris par la ministre de l’agriculture, de l’agroalimentaire et de la forêt relatif aux conditions de délivrance du certificat de compétence concernant la protection des animaux dans le cadre de leur mise à mort. Fièvre Q – surveillance – dispositif pilote – constitution – élevage bovin, ovin, caprin (JO du 21 août 2012) : Arrêté du 13 août 2012 pris par la ministre de l’agriculture, de l’agroalimentaire et de la forêt relatif à la constitution d'un dispositif pilote de surveillance de la fièvre Q dans des départements en élevages bovins, ovins et caprins. 9. Protection sociale contre la maladie Législation : Législation interne : Révision – tableau - maladie professionnelle – annexe – livre IV du code de la sécurité sociale (JO du 3 août 2012) : Décret n° 2012-936 du 1er août 2012 révisant et complétant les tableaux des maladies professionnelles annexés au livre IV du code de la sécurité sociale. Révision – tableau - maladie professionnelle – annexe – livre IV du code de la sécurité sociale (JO du 3 août 2012) : Décret n° 2012-937 du 1er août 2012 révisant et complétant les tableaux des maladies professionnelles annexés au livre IV du code de la sécurité sociale. Institution de prévoyance – institution de retraite complémentaire – règle de fonctionnement (JO du 23 août 2012) : 43 Décret n° 2012-978 du 21 août 2012 relatif aux règles de fonctionnement des institutions de prévoyance et des institutions de retraite complémentaire. Assurance maladie – établissement national des invalides de la marine – contribution d’équilibre (JO du 29 août 2012) : Arrêté du 17 août 2012 pris par le ministre de l’économie et des finances fixant le montant de la contribution d'équilibre versée, par le régime général d'assurance maladie, à l'Etablissement national des invalides de la marine pour l'année 2010. Conseil supérieur de la mutualité – composition – fonctionnement (JO du 31 août 2012) : Arrêté du 13 août 2012 pris par la ministre des affaires sociales et de la santé relatif à la composition et au fonctionnement des commissions spécialisées du Conseil supérieur de la mutualité. Fonds de financement – protection complémentaire – couverture universelle – risque maladie – Caisse nationale d’assurance maladie des travailleurs salariés (JO du 14 août 2012) : Arrêté du 2 août 2012 pris par la ministre des affaires sociales et de la santé fixant pour 2012 le montant du report à nouveau du fonds de financement de la protection complémentaire de la couverture universelle du risque maladie affecté à la Caisse nationale d'assurance maladie des travailleurs salariés. Contribution – régime d’assurance maladie - dépense – établissement – Caisse nationale de solidarité – arrêté du 19 avril 2012 – modification – articles L.314-3 et L.314-3-4 du code de l’action sociale et des familles (JO du 11 août 2012) : Arrêté du 30 juillet 2012 pris par la ministre des affaires sociales et de la santé modifiant l'arrêté du 19 avril 2012 fixant pour l'année 2012 la contribution des régimes d'assurance maladie, l'objectif de dépenses et le montant total annuel des dépenses pour les établissements et services relevant de la Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie mentionnée à l'article L. 314-3 du code de l'action sociale et des familles et fixant le montant mentionné à l'article L. 314-3-4 du même code. Agent de direction – agent comptable – organisme – régime général de la sécurité sociale – arrêté du 23 juillet 2003 – modification – articles R.123-51 et R.123-52 du code de la sécurité sociale (JO du 9 août 2012) : 44 Arrêté du 27 juillet 2012 pris par la ministre des affaires sociales et de la santé modifiant l'arrêté du 23 juillet 2003 fixant les modalités d'application des articles R. 123-51 et R. 123-52 du code de la sécurité sociale pour les agents de direction et agents comptables des organismes du régime général de sécurité sociale. Jurisprudence : Prise en charge – frais de transport – maladie reconnue – affection de longue durée – article R.322-10 du code de la sécurité sociale – décret n° 2011-258 – annulation (NON) (CE, 27 juillet 2012, n° 349173) : En l’espèce, l’association des malades des syndromes de Lyell et de Stevens-Johnson (Amalyste) demande l’annulation du décret n° 2011-258 du 10 mars 2011 portant modification des conditions de prise en charge des frais de transport pour les malades reconnus atteints d’une affection de longue durée prévue à l’article R.322-10 du code de la sécurité sociale, au regard du principe d’égalité. Suivant ce décret, les frais de transport ne seront désormais pris en charge qu’à la condition que leur bénéficiaire présente une déficience ou une incapacité définie par un référentiel fixé par arrêté. Les juges administratifs rappellent que « le principe d'égalité ne s'oppose pas à ce que l'autorité investie du pouvoir réglementaire règle de façon différente des situations différentes ni à ce qu'elle déroge à l'égalité pour des raisons d'intérêt général, pourvu que dans l'un comme dans l'autre cas la différence de traitement qui en résulte soit en rapport direct avec l'objet de la norme qui l'établit et ne soit pas manifestement disproportionnée au regard des motifs susceptibles de la justifier ». Le Conseil d’Etat rejette la demande des requérants aux motifs qu’« en réservant, pour ceux des assurés sociaux qui bénéficient du régime des affections de longue durée, le remboursement systématique des frais de transport à ceux seulement de ces assurés qui présentent les déficiences ou incapacités justifiant, […], le recours à des modes de transport particuliers, le décret attaqué a institué une différence de traitement qui est en rapport direct avec l'objet de l'article L. 321-1 du même code. » Il considère enfin que la différence de traitement ainsi créée n’apparaît pas « manifestement disproportionnée au regard de la différence de situation qui la justifie ». Aide médical d’Etat (AME) – accès – droit de timbre – suppression – loi de finance rectificative – Couverture maladie universelle (CMU) (Conseil constitutionnel, 9 août 2012, n°2012-654 DC) : Le Conseil constitutionnel, à l’occasion de l’examen de la loi de finance rectificative pour 2012 s’est prononcé sur la conformité à la Constitution des dispositions relatives à l’Aide médicale d’Etat (article 41 du projet de loi rectificative). Tout d’abord, il a validé la place d’un tel dispositif dans une loi de finance rectificative dans la mesure où la disposition visant à supprimer l’acquittement d’un droit de timbre lors du dépôt de la demande d’AME, a une conséquence directe sur le budget de l’Etat. Ensuite, il a validé cette suppression estimant « qu'elles soient françaises ou étrangères, 45 en situation régulière ou non, les personnes dont les ressources sont inférieures à un plafond, bénéficient de la gratuité des soins au titre de l'AME ou de la couverture maladie universelle ». Dès lors, cette disposition, qui traduit un choix du législateur, n'est pas contraire au principe d'égalité, dans la mesure où les bénéficiaires de l’une ou l’autre aide ont accès, dans les mêmes conditions, à la gratuité des soins. Ainsi, il a jugé « qu'en restaurant la gratuité de l'aide médicale de l'État à l'égard des personnes étrangères qui résident en France sans être en situation régulière, le législateur n'a pas méconnu les exigences du onzième alinéa du Préambule de 1946 ». Doctrine : Régime d’aide sociale – Alsace-Moselle - compétence communale – revenu de solidarité active (RSA) (RDSS, n°04, août 2012, p. 723) : Article de A. Dort intitulé « Le régime d’aide sociale en Alsace-Moselle ». Après avoir rappelé que le régime d’aide sociale s’est peu à peu adapter aux évolutions législatives nationales, l’auteur souligne qu’il « se distingue toujours, pour l’essentiel, par la compétence communale qu’il consacre en la matière ». L’auteur considère, par ailleurs, que cette compétence particulière « n’est pas sans incidence sur les règles visant la détermination du domicile de secours que sur les mécanismes assurant l’articulation entre le droit local et le RSA ». Divers : Protection sociale – ressource – dépense - Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES) (Études et résultats, août 2012, n° 807) (www.sante.gouv.fr) : Rapport de la DREES publié en août 2012 : « La protection sociale en France et en Europe ». Dans ce rapport, la DREES présente les comptes de la protection sociale de 2010, en comparant les ressources de la protection sociale en France et dans les autres pays européens. Elle constate une augmentation globale (+1,8%) des prestations par rapport à l’année 2010, après 0,5% en 2009 notamment en raison de la crise qui tire les prestations des risques emploi et pauvreté à la hausse. Ce rapport révèle également que les dépenses de la protection sociale ont augmentées de 3,2% en 2010, après une hausse de 4,8% en 2009. Achat à la Sécurité sociale - rapport d’activité – 2011 – Observatoire de l’Achat - Union des caisses nationales de sécurité sociale (UCANSS) (www.extranet.ucanss.fr) : 46 Rapport d’activité 2011 publié par l’Observatoire de l’Achat de l’UCANSS sur « l’achat à la Sécurité sociale – Année 2011 ». Le rapport rappelle le rôle joué par l’Observatoire ainsi que les différentes études réalisées en 2011 telles que la cartographie des achats. Il fournit également des données chiffrées issues du recensement des marchés notifiés au cours de l’année 2011 par les organismes de Sécurité sociale de droit privé. Le rapport relève notamment que 5201 marchés ont été recensés pour un montant de 749 millions d’euros. Caisse nationale d’assurance maladie des travailleurs salariés (CNAMTS) – charge – produit – proposition - année 2013 (www.ameli.fr) : Rapport du Conseil de la CNAMTS du 19 juillet 2012 intitulé « Propositions de l’assurance maladie sur les charges et produits pour l’année 2013 ». Le rapport rappelle la nécessité d’adopter une approche plus fine d’affectation de la dépense pour les principales pathologies et reconnaît que l’organisation des soins s’est améliorée, même si des progrès sont encore possibles. La CNAMTS estime que la situation financière de l’Assurance Maladie reste préoccupante. Ce rapport présente donc des propositions et des pistes de réflexion sur l’amélioration de la qualité des soins et l’efficience des dépenses sur des processus de soins, sur l’optimisation des dépenses des produits de santé et enfin sur l’amélioration de l’accès aux soins. Compte annuel – compte combiné – branche maladie – branche accidents du travail et maladies professionnelles - Caisse nationale d’assurance maladie des travailleurs salariés (CNAMTS) – exercice 2011 (www.ameli.fr) : Rapports de la CNAMTS, mis en ligne le 23 août 2012, sur les comptes annuels de la CNAMTS, les comptes combinés de la branche maladie et les comptes combinés de la branche accidents du travail et maladies professionnelles pour l’exercice 2011. Dans ces rapports, la CNAMTS présente le bilan, le compte de résultats et l’annexe détaillée. Veille juridique sur les principales évolutions législatives, jurisprudentielles et doctrinales en droit de la santé Directeur de publication : Frédéric Dardel, Université Paris Descartes, 12 rue de l’Ecole de Médecine, 75270 PARIS CEDEX 06 Imprimeur : Institut Droit et Santé, Université Paris Descartes, 45 rue des Saints-Pères, 75270 PARIS CEDEX 06 Parution du 31/08/2012. Cet exemplaire est strictement réservé à son destinataire et protégé par les lois en vigueur sur le copyright. Toute reproduction et toute diffusion (papier ou courriel) sont rigoureusement interdites. 47