traitement sur 24 heures (avec éventuellement une prémédication
avant le soin),d’un traitement local ajouté ou d’une autre façon de
faire le soin…
Évaluation de l’intensité de la douleur
Cette étape est fondamentale pour le choix des antalgiques,l’adaptation
et le suivi du traitement.L’idéal est une auto-évaluation réalisée par le
patient (avant - pendant - après le soin).On peut proposer divers outils
d’évaluation quantitative de la douleur:
• l’EVA (Échelle Visuelle Analogique):réglette graduée munie d’un
curseur que le patient positionne en fonction de sa douleur.
• L’EN (Échelle Numérique):on demande au patient de donner une
note à sa douleur entre 0 et 10 (consignes:0 = pas de douleur,
10 = douleur maximale).
• l’EVS (Échelle Verbale Simple):on propose au patient des mots pour
quantifier sa douleur.Chaque mot correspond à un chiffre.Exemple:
absence de douleur = 0,douleur faible = 1,douleur modérée = 2,
douleur intense = 3,douleur extrêmement intense = 4.
Dans 60 % des cas environ,le patient âgé ne peut utiliser ces outils
(troubles cognitifs,aphasie,troubles sensoriels).L’équipe soignante
aura recours à des échelles d’hétéro-évaluation de la douleur(3).Deux
sont actuellement validées: DOLOPLUS et ECPA (Échelle
Comportementale de la Personne Âgée - voir pages 172 et 174).Ces
échelles d’hétéro-évaluation vont permettre en analysant des items
bien précis d’avoir une présomption d’état douloureux.Chaque item
à lui seul n’est pas significatif de douleur mais l’ensemble des items
cotés conduit à un score qui va permettre de suspecter l’état doulou-
reux.Dès lors,le doute devant bénéficier au patient,une stratégie de
traitement est mise en place et c’est par des évaluations répétées que
l’on saura si on est efficace,car on analyse une cinétique des scores (4).
Dans notre expérience,dans le cas de patients adultes ou âgés non
communicants,notre choix se porte sur l’ECPA (5).Cette échelle
comprend deux séries d’items.Une série à coter avant le soin et une
série à coter pendant le soin.L’ECPA a une bonne sensibilité lorsque le
patient est soumis à des actes potentiellement douloureux.Lorsque
les soignants utilisent ces grilles en routine,la cotation est rapide.
L’évaluation de la douleur par le médecin devra également s’attacher à
déterminer de quel type de douleur il s’agit (nociceptive,neurogène?).
161
CHEZ LA PERSONNE ÀGÉE