
La population institutionnalisée : éducation à la santé
Les institutions accueillant des personnes âgées dépendantes sont de mieux en mieux
médicalisées. Ce séjour en institution favorise le développement d’une relation humaine et de
de soins. Le personnel soignant avec l’aide de l’entourage du patient, a pour but d’améliorer la
qualité de vie des résidents. Il faut apprendre au patient à mieux exprimer sa ou ses
douleurs : verbalisation, utilisation des échelles…, le patient apprendra, avec son entourage,
peu à peu que la douleur n’est pas une fatalité et qu’il faut savoir mieux l’exprimer que de la
taire. Il apprendra qu’en institution, les soins viennent à lui et qu’il faut savoir utiliser ce mode
de communication pour garder une bonne qualité de vie.
L’effet institution doit devenir favorable au patient et à l’équipe soignante car en développant
une éducation aux soins, le patient et le personnel soignant mettent en route une stratégie
productive pour lutter contre les douleurs. L’éducation aux soins comprend la réflexion sur les
douleurs induites. La réflexion est plurielle : médecin, patient, entourage, infirmiers, personnel
soignant, psychologue, kiné…. Les actes prescrits doivent être légitimes et productifs.
Si les fonctions cognitives sont altérées, le soin doit être clairement expliqué au patient et à
son entourage.
Quelles sont les douleurs induites le plus fréquemment rencontrées ?
Les actes diagnostiques et/ou thérapeutiques
la douleur la plus facile à soigner est celle de l’autre.
Il s’agit ci-dessous d’une liste des situations les plus fréquentes. Il est conseillé d’en
établir un tableau qui servira de « check-up » à vérifier pour chaque patient.
La répétition d’actes (qui pris séparément sont supportables) peut engendrer de la douleur et
particulièrement de l’anticipation anxieuse qui peut être mal interprétée par des soignants non
formés. « On ne l’a pas encore touché qu’elle crie déjà! « Cela ne peut pas être de la
douleur… »
1-ponctions veineuses ou artérielles, lombaires, articulaires, pleurales, osseuses ;
endoscopies bronchiques, digestives ; biopsies mammaires, prostatiques, hépatiques, ostéo-
médullaires pour ne citer que les plus fréquentes.
2-les infiltrations dont la réalisation sans préparation sont douloureuses. Il faut avertir
l’équipe qui accueille le patient pour ce geste et de son devoir de remplir le document de soins
préparé par l’institution à ce sujet. Pour les actes ambulatoires (hopital de jour), les patients
arrivent avec une perfusion de néfopam qui doit se poursuivre en post-opératoire.
3-Les retours des patients résidents après chirurgie ambulatoire sont souvent à
l’origine de douleurs parfois intenses. Les soins antalgiques sont obligatoirement
programmés et ciblés par le personnel soignant. Les soins démarrent par la lecture de la fiche
de transmission, par l’interrogatoire et l’évaluation des douleurs. Souvent le médecin
anesthésiste conseille l’utilisation de l’association du néfopam et d’un AINS ou du néfopam
associé ou non à un morphinique respectant l’immunosenescence pour contrôler les douleurs
4-Les soins infirmiers : soins d’escarres et pansements. Nous citons ces deux situations
jadis très douloureuses et actuellement bien « protocolisées », ciblées et bien soignées.
Actuellement, chaque unité dispose d’un programme de soins adaptés à chacune de ces
situations, il faut entrer en contact avec l’unité et travailler en harmonie en pré comme en
post-interventionnel.