70 Diverses méthodes d’organisation
iverses méthodes d’organisation
D
1 - Le benchmarking
Initiée par Rank Xérox en 1979, le benchmarking se définit comme “un processus
continu d’évaluation des produits, services et méthodes par rapport à ceux des
concurrents les plus sérieux ou des entreprises reconnues comme leader.”
En d’autres termes plus opérationnels, le benchamrking peut servir d’étalonnage
concurrentiel car il permet de considérer la supériorité d’une entreprise, le leader,
afin de s’approprier ses méthodes tout secteur confondu et de mesurer les résul-
tats.
L’intérêt fondamental du benchmarking réside dans le moyen de rechercher, en
permanence, toutes les méthodes performantes afin de fixer des objectifs réalis-
tes, efficaces. Il faut alors s’enquérir des entreprises qui font le mieux quelque
chose et surtout apprendre comment elles le font pour les imiter.
On pourrait nommer ce procédé ingénierie inverse, lequel porte sur l’étude des
meilleures pratiques à tous les niveaux (commercial, productif, administratif).
Kaisen ou amélioration marginale continue
Autre terme complémentaire qui consiste à faire ce qu’on fait déjà mais à le faire
mieux. Différente du reengineering,“on efface tout et on recommence”, l’amélio-
ration marginale vise une progression régulière du niveau de qualité obtenu par
le processus en place.
Pour les “pros” du reengineering, le kaisen représente en quelque sorte une
régression car il vient compliquer le processus en vigueur et même le pérenniser
afin de rentabiliser le coût occasionné par une quelconque amélioration margina-
le. Le kaisen est également appliqué à la fonction commerciale : par exemple,
pour réajuster rapidement, à partir des préférences des clients, le positionnement
d’un produit en lançant un nouveau modèle modifié.
L’ingénierie à l’envers consiste à acheter un (ou plusieurs) exemplaires d’un pro-
duit concurrent puis à le démonter soigneusement ou “pratiquer une autopsie”.
L’intérêt, naturellement, est d’examiner au plus profond sa conception, ses com-
posants, sa résistance...
Pratique courante au Japon, il se raconte que pour la conception de la Lexus LS 400,
Toyota a acheté aux fins d’autopsie quatre Mercedès, gamme de luxe.
Robert Camp a décrit un processus de benchmarking qui comporte cinq phases.
Robert C. Camp, le benchmarking, Editions d’Organisation, 1992, p. 32
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