Roy LICHTENSTEIN, né en 1923 à New York et
décédé en 1997 à New York. Ses premières
œuvres apparaissent comme des agrandisse-
ments démesurés de vignettes de «Comics».
L’artiste emprunte à la bande dessinée le
cadrage, la composition, le graphisme, les dia-
logues dans les phylactères et la gamme colo-
rée restreinte qui devient son outil visuel. Sa
démarche repose sur le retrait de l’artiste, carac-
téristique du Pop Art. A partir de 1963, il modifie
l'objet de sa recherche en abandonnant le strict
champ de la bande dessinée, pour adopter des
sujets comme les paysages, des allusions à un
style moderne, l'esthétique moderniste de l'Art
Déco ou l'Impressionnisme de Monet.
Exemple avec Entablature #7, 1971. Huile sur
toile, agrandissement d’un détail d’architec-
ture néo-classique, donnant l’aspect quasi
abstrait d’une frise ornementale ou d’une
gamme de piano.
Tom WESSELMAN, né en 1931 à Cincinnati,
décédé en 2004 à New York. Wesselman décou-
vre dans la technique désormais classique du
collage composé d’éléments de récupération ou
issus des images publicitaires, un moyen d’ex-
pression fondamental. Il commence en 1959 un
travail sériel axé sur la représentation du corps
féminin, offert dans sa totalité ou fragmenté en
détails surdimensionnés. Ce sont les «Grands
nus américains» qui au début des années 60,
dans une Amérique demeurée puritaine, scan-
daliseront le public et les commentateurs.
Parallèlement, les scènes des «Interiors», «des
Still life», «des Bed Rooms», des «Smokers»,
déploient un registre intimiste qui allie les acquis
de la culture européenne et ceux de la vie quo-
tidienne contemporaine en Amérique du Nord.
Exemple avec Still Life # 56, 1967-69. Huile sur
toile, représentation
d’objets d’intérieur.
> Etape 2 : L’utilisation de l’objet à travers les
oeuvres du nouveau réalisme
Le Nouveau Réalisme est un mouvement fran-
çais qui surgit parallèlement au Pop Art, en
1960. Les Nouveaux Réalistes engagent l'objet
dans une nouvelle aventure et lui donnent un
second "baptême artistique", en exploitant le
Parcours peinture, sculpture, photo et cinéma > Musée d’Art Moderne et d’Art Contemporain > Fiche scientifique
Rencontre avec les oeuvres CP-CE1-CE2-CM1-CM2-Collège-Lycée-Université Durée 1 à 2 h 1 classe
Des 1910, Marcel Duchamp remplace l’objet
d’art par un objet usuel et banal. Avec ironie, il
élève ainsi au rang d’œuvre d’art les objets
industriels. Depuis les «Ready-made» de
Duchamp, les échanges entre l’œuvre d’art et
l’objet sont incessants. A travers les différentes
œuvres de la collection, sélectionnées durant
une même période, les élèves pourront établir
des différences mais aussi des points com-
muns entre la représentation de l’objet et l’utili-
sation de l’objet dans l’œuvre d’art.
- Analyse de l’affirmation de l’objet dans l’œuvre
d’art.
- Découverte des différentes utilisations et repré-
sentations de l’objet dans le champ de l’art.
- Découverte du Nouveau Réalisme et du Pop
Art.
- Apprendre à lire une œuvre d’art.
- Familiarisation avec le vocabulaire spécifique
de l’art.
Objectifs :
Etapes de la visite :
A partir de ces informations, l’enseignant devra
effectuer un choix d’artistes ou d’étapes selon le
niveau de classe (en fin de page « Durée de la
visite ») et la disponibilité des œuvres présentes en
salle. Les étapes peuvent être modulées à la
demande des enseignants.
> Etape 1 : La représentation de l’objet à travers
les œuvres du Pop Art
Le Pop Art est un esprit plutôt qu’un style qui
consiste à rendre compte de la réalité de la société
moderne et de l’ère de la consommation en intro-
duisant dans l’art des objets et des signes tirés du
quotidien, des médias et de la publicité.
Andy WARHOL, né en 1928 à Pittsburgh en
Pennsylvanie il meurt en 1987 à New York. Warhol
puise ses sujets dans l’univers des mass-média :
journaux, bandes dessinées, publicité. Afin de
gommer au maximum les traces de la main de l'ar-
tiste sur le support, il utilise les techniques les plus
"propres", tels le pochoir ou la sérigraphie, qui per-
met de produire les séries en grand nombre. Même
l'image identifiable par le plus grand nombre, des
stars, du cinéma, ou de la politique, est matière à
multiplication jusqu'à dénaturer le modèle par ce
procédé de banalisation.
Exemple avec Diamond Dust Shoes, 1980.
Sérigraphie d’une image publicitaire de chaus-
sures de luxe, acrylique et poussière de dia-
mant.
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Accueil des jeunes niçois dans les établissements culturels municipaux
COLLECTIONS PERMANENTES
L’OBJET A TRAVERS L’ŒUVRE D’ART
Entablature # 7, 1971
Huile sur toile 45,7 x 244 cm
S.D.R Photos Muriel Anssens/Ville
de Nice (c) Estate of Roy
Lichtenstein, New York/ Adagp, Paris
Still life # 56, 1967-1969
Huile sur toile 1 élément (télé-
phone) : 110 x 180 x 55 cm - 1 élé-
ment (cendrier+ cigarette) : 240 x
160 x 45 cm - 1 élément (panneau) :
115 x 75 x 10 cm S .T.D.R : de
chaque élément. Photos Muriel
Anssens/Ville de Nice © Adagp,
Paris
S'engageant en 1961 dans un corps à corps avec l'ob-
jet, il réalise les Colères d'objets puis les Coupes d'ob-
jets, exerçant sa rage sur des objets ménagers, puis sur
des instruments de musique.
Exemple avec Le Village de grand-
mère, 1962. Œuvre en trois dimen-
sions, Accumulation de moulin à
café découpés.
Sans titre, 1962. Coupe de vio-
loncelle sur panneau de bois.
Niki DE SAINT PHALLE, née à Paris en octobre 1930,
c'est à New York qu’elle passe toute sa jeunesse, elle
s’éteindra en mai 2002 à San Diego en Californie.
Installée à Paris en 1950, elle réalise ses premiers
assemblages et peintures de 1952 à 1956, incluent
divers éléments hétéroclites. C'est en 1961, année où
elle se lie avec Tinguely, que Niki de Saint-Phalle intè-
gre à un de ses assemblages des cibles en liège, lais-
sant un jeu de fléchettes à portée de main des specta-
teurs. De la fléchette allusion symbolique à la mort elle
passe l’année suivante à la carabine, réalisant une
série d’Actions-Tirs. Avec cette démarche proche du
happening, elle réalise des Tableaux-Tirs, assemblages
hétéroclites contenant des sachets de couleurs fluides,
sur lesquels le spectateur est invité à tirer à la carabine
sur l’emplacement de son choix, libérant ainsi les cou-
leurs contenues dans les sachets, lesquelles se déver-
sent en longues coulures et éclaboussures sur le blanc
immaculé du plâtre. De cet acte de destruction naît
ainsi une œuvre nouvelle, où l’acte de peindre est rem-
placée par le tir de la carabine.
Exemple avec Tir séance, 26 Juin 1961, 1961.
Assemblage d’objets divers sur bois, plâtre et pein-
ture en coulure, utilisation de la carabine.
La mariée sous l’arbre, 1963-1964. Assemblage d’ob-
jets divers (fleurs en plastique, jouets) et matériaux
(laine, tissu, papier, grillage).
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Accueil des jeunes niçois dans les établissements culturels municipaux
langage quantitatif, l'agressivité de la réalité et
la charge poétique des matériaux trouvés :
objets de rebut, décollages d'affiches, assem-
blages, compressions ou accumulations d'élé-
ments d'une technologie industrielle.
CESAR, né César Baldaccini en 1921 à
Marseille et décédé en 1998 à Paris. Il réalise
au sortir de la guerre ses premières sculptures,
non pas en marbre, ni en bronze, trop onéreux
pour sa bourse, mais en ferraille. De 1955 à
1965-66, César créé ses premières compres-
sions de pièces d'automobiles : radiateurs,
tubes de laiton, moteurs, etc., avant de s'atta-
quer aux carrosseries elles-mêmes. César
compressera, de 1960 à 1989, 23 voitures, et
sera ainsi le premier sculpteur à se servir d'une
machine-outil, une presse industrielle comme
outil artistique.
Exemple avec Dauphine, 1959 – 1970. Œuvre
en trois dimensions, compression plate
d’une vraie voiture.
Martial RAYSSE, né à Golfe-Juan en février
1936. Dès 1955, il se lie d'amitié à Nice, avec
Arman et Ben, et élabore ses premiers assem-
blages avec des objets de rebut. Dès 1962,
première utilisation du néon puis dans les
années 60, multiplication des clichés visuels et
trompe-l'œil, proches de la carte postale touris-
tique tout en s'attachant à l'étude du visage
féminin.
Exemple avec Arbre, 1960. Assemblage
d’objets en plastique et en fer.
Arman, né Armand Fernandez à Nice en
novembre 1928 et décédé en 2005 à New
York. Il suit les cours de l'Ecole Nationale des
Arts Décoratifs de Nice, puis ceux de l'Ecole du
Louvre à Paris. A compter de 1958 Arman
aborde l'introduction de l'objet dans le champ
pictural, avec les Allures ou des objets divers.
Collectionneur dans l'âme, il initie en 1959 la
période des Accumulations ; puis il réalise les
Poubelles dans lesquelles des détritus orga-
niques ou des objets utilitaires divers sont
entassés dans des cuves en plexiglas.
Dauphine, 1959-1970
Œuvre en trois dimensions, Compression.
Compression plate de voiture de couleur
rouge vermillon sur socle auto portant,
tôle compressée. Immatriculation 317 CE
91, 410 x 190 x 60 cm, Poids 800 Kg
Pièce unique Photos Muriel Anssens/Ville
de Nice © Adagp, Paris
Sans titre, 1962
Coupe de violoncelle sur panneau de
bois 162,5 x 130 x 16 cm Photos Muriel
Anssens/Ville de Nice © Adagp, Paris
Tir, séance 26 juin 1961, 26 juin 1961
Plâtre, métal, acrylique et objets divers
sur bois, 330 x 210 x 35 cm
Photos Muriel Anssens/Ville de Nice
© Niki Charitable Art Foundation / Adagp,
Paris
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Accueil des jeunes niçois dans les établissements culturels municipaux
Cp-Ce1 : 1h
Ce2 – Cm1- Cm2 : 1h15
Collège : 1h30
Lycée – Université : 1h30 – 2h
Durée :
Ressources :
> Site internet
http://www.mamac-nice.org
> Bibliographie
. Catalogues d’expositions
- L’ivresse du réel, l’objet dans l’art du XXe siècle, Carré
d’Art, Nîmes, éditions de la Réunion des musées natio-
naux /Carré d’Art, 1993.
- Le Nouveau Réalisme, Galeries Nationales du Grand
Palais, Paris, Sprengel Museum Hanovre, éditions de la
Réunion des musées nationaux/ Centre Pompidou,
Paris, 2007
. Articles de presse
- Le Nouveau Réalisme, Hors série Beaux Arts maga-
zine, 2007
Fiches associées :
> Le musée et le médiateur
- Découverte de l’établissement, de son histoire
- Les médiateurs, leurs photos, leurs coordonées, leurs
compétences
> Fiche Informations pratiques
- Localisation, heures d’ouvertures, nombre d’élèves
pouvant être reçus, personnes à contacter, etc...
Le Contexte. A la fin des années 1960 les objets
fabriqués en série envahissent la vie quoti-
dienne. Les mouvements artistiques Pop Art
(Angleterre et Etats Unis) et Nouveau Réalisme
(France) s’en emparent tous les deux. Tandis
que les œuvres du Pop Art gardent souvent un
rapport littéral avec le réel, les artistes du
Nouveaux Réalisme considèrent leur travail
comme des extraits de la réalité.
Le Pop Art. A partir du début des années 50
apparaissent les prémices d'une nouvelle
démarche artistique repérable simultanément en
Angleterre et aux Etats-Unis. Alors que jusque-là
le courant dominant était l'Expressionnisme
Abstrait, une nouvelle esthétique surgit prônant
un retour à la figuration par l'utilisation des tech-
niques et des matériaux industriels du quotidien.
On assiste à une expression de la culture popu-
laire avec un vocabulaire, un langage, une iden-
tité désormais affirmée et reconnue dans l'art du
XXème siècle. Le terme même de « Pop'Art »,
diminutif de « popular art » est l'invention du cri-
tique anglais Lawrence Alloway.
Le Nouveau Réalisme. "Le jeudi 27 octobre
1960, les Nouveaux Réalistes ont pris
conscience de leur singularité collective.
Nouveau Réalisme = nouvelles approches per-
ceptives du réel". La déclaration constitutive du
groupe, rédigée par le critique d'art Pierre
Restany, au domicile d'Yves Klein à Paris, réu-
nissait les signatures de : Arman, François
Dufrêne, Raymond Hains, Yves Klein, Martial
Raysse, Pierre Restany, Daniel Spoerri, Jean
Tinguely, Jacques Villeglé ; César et Mimmo
Rotella, invités, étaient absents ; Niki de Saint
Phalle, Christo et Gérard Deschamps rejoignent
le groupe, respectivement en 1961 et 1962. Le
point commun réunissant les différents artistes
du Nouveau Réalisme, est la prise de
conscience d’une « nature moderne » : celle de
l’usine et de la ville, de la publicité et des mass-
média, de la science et de la technologie.
Savoirs associés :
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