Production : Cie La Grappa - Avec le soutien d’Arcadi Ile-de-France - des
centres culturels Rébérioux et Village de Créteil
Création lumières : Thibault Petit
Résidence de création : Centres culturels Rébérioux et Village de
Créteil - Plateau 31 – Gentilly (Plateaux Solidaires – Arcardi )
NOTE D’INTENTION
Nouvelle création de LA GRAPPA, dans la continuité des thèmes abordés dans notre
précédent spectacle Si nous ne pouvons changer le monde… créé au Théâtre de La Loge
(Paris 11) en janvier 2016.
Autobiographie collective
Poétique
Fantasmée
Qu’est-ce qui est réel ? Sur quoi peut-on s’appuyer ? Qu’est-ce qui existe ?
Pourquoi est-ce que parfois, un mot, un geste, une histoire d’amour rompue en plein vol
vient tout effondrer ?
Moi dans ma vie, un jour, un homme m’a dit : « tout ce qu’on a vécu ensemble c’était de la
fiction ». Alors la douleur a été immense et j’ai eu la sensation que cette douleur d’une
intensité tellement nouvelle pour moi, proche d’une mort, n’était pas loin d’une
bénédiction. Enfin je goûtais la saveur du réel, tout était tellement tangible. Douloureux
mais réel. Donc joyeux. Vous me suivez ?
Enfin, ce n’était plus des mots, c’était la vie que je sentais en moi. Alors la réalité a
commencé à me parler et je l’ai regardée avec admiration.
C’est le point de départ de cette création.
Se rassembler pour parler du monde autrement. Refuser le point de vue général qui affirme
que tout va mal. Et si la fin du monde était une bénédiction ? Pour aller se chercher, trouver
le point lumineux en soi d’où tout redémarre.
C’est l’histoire d’une femme qui pensait avoir enfin posé ses valises quelque part, la
chose qu’elle cherchait lui était enfin donnée. Mais après cette histoire d’amour défaite, elle
se dit « ah c’est comme ça alors il va falloir à nouveau reprendre ses valises ».
C’est l’histoire d’une femme qui toutes les nuits rassemblent ses os, les morceaux épars de
son corps mais chaque jour les morceaux se séparent, il lui manque quelque chose. Une clé,
une porte, une ouverture. Pendant ce temps, elle erre, longtemps, dans le noir, la forêt, elle
se perd, rencontre des inconnus, joue avec eux, fait l’amour parfois, discute, argumente.
C’est l’histoire d’une femme dans le monde qui ne sait pas comment l’habiter.
C’est l’histoire d’une femme qui cherche, qui enquête, avide de quelque chose dont elle ne
connaît pas le nom mais qui la tire dans une direction puis une autre.
C’est une femme à la recherche de sa propre histoire mais elle n’a à sa disposition que des
lambeaux de vie, éparpillés, en miettes. Et face à cet éparpillement c’est comme si elle se
sentait trahie.
Par qui ?
Il y a une phrase dans La Mouette de Tchekhov qui dit « il y a un passage dans Tourgueniev
« Heureux celui qui par de tels nuits a un toit au-dessus de sa tête, qui a un coin chaud » Oui
Tourgueniev et que Dieu vienne en aide à tout ceux qui errent sans abris » et à ce moment
l’héroïne de l’histoire, Nina, se met à pleurer.
Quelle est mon histoire ? se demande Marianne.
Tout à coup, sa vie devient l’objet d’une quête, une aventure dont elle cherche à crypter
le sens. Qu’est-ce qui est réel ? Qu’est-ce qui est vrai ? Sur quoi s’appuyer ? Comment aller
vers son propre désir quand tout semble obstrué ? Où est le sens ?
Au terme d'une longue nuit, s'étant défaite d'une histoire qui n'était pas la sienne, qui
venait l'entraver, elle va pouvoir enfin poser un pas sur le seuil de la porte et raconter sa
propre histoire.
Et la recherche de rité devient une obsession qui la mènera jusqu’à remettre en question
cette recherche. Passer d'une vision où on cherche ce qui est vrai à une vision où on invente
ce qui est vrai. Pour peu qu’on veuille bien aller à la rencontre de son pouvoir créateur.
TRAITEMENT
L’histoire
Si nous ne pouvons changer le monde…OPUS 2,
en quelques mots
A la suite d'un bouleversement, Marianne voit son monde s’écrouler.
Tout, soudainement, lui paraît extraordinairement réel.
C’est une femme qui a l'impression brutale de se réveiller.
Comme si elle avait dormi toute sa vie, ou vécu en songe, hors de la réalité.
En touchant la mort en elle, quelque chose de vivant jaillit, et la joie avec.
Aussitôt, la voici embarquée dans une histoire qu'elle n'avait pas prévue, entre figures de
rêves et de réalité. Et la vie devient, sous ses yeux, une aventure étonnante dont elle
cherche à crypter le sens pour pouvoir se trouver. Mais comme toute héroïne, Marianne
suit un parcours initiatique semé d’obstacles pour atteindre son objectif.
C'est l'histoire de sa traversée.
Quelle serait votre vie, si comme Marianne, vous cherchiez à redevenir le personnage
principal de votre histoire ?
Un parcours initiatique
C'est le parcours initiatique d'une femme pour arriver jusqu'à elle-même.
L’histoire part d'un bouleversement, la rupture avec son premier grand amour, son monde
tombe et de là elle va devoir reconstruire.
Nous suivons cette femme, sa perdition, son incompréhension, ses révoltes contre une
société qui ne lui a pas donné ce qu'il fallait pour qu'elle soit pleine, repue.
Et puis nous assistons à ses prises de conscience. Au cours de sa traversée, il y a des êtres
qu'elle rencontre qui l’obligent à fouiller en elle-même et la alité qui commence à lui
parler autrement. Elle n’est plus active vers le monde, cherchant à le débusquer, cherchant à
faire sa place à tout prix, le monde vient à elle : elle rencontre des êtres, fait des rêves....et
finit par comprendre qu'elle va devoir rencontrer la partie qui crie et qui sire en elle pour
se transformer.
Comment une fin de monde peut-elle être une bénédiction ?
L'occasion de devoir tout réapprendre depuis les tous débuts, refaire son alphabet pour
poser ses propres gestes et non ceux que l’éducation nous a appris.
Cesser d'attendre qu’un autre nous donne ce dont nous manquons, plonger en soi pour se
donner ce dont nous avons besoin.
Une quête pour quoi ? Peut-être pour faire œuvre de cette simple phrase : « L’arbre qui fait
verser aux uns des larmes de joie n’est aux yeux des autres qu’une chose verte qui se dresse
en travers du chemin ». (William Blake)
Enjeux de la création
Opus 2
Il s’agit de l’Opus 2 d’une réflexion amorcée la saison dernière au Théâtre de La Loge
avec le spectacle Si nous ne pouvons changer le monde… dont le héros principal était un
personnage masqué homme, Marius, interprété successivement par nous quatre.
L’Opus 2 est pensé comme un nouvel essai autour des thèmes déjà abordés dans le premier
opus. Et si la fin du monde était une nédiction ? Nous nous sommes rassemblés pour
tenter de parler du monde autrement, pour chercher à parler, via la création, d’un autre
rapport au monde. Nous y répondons par la fiction et avec nos moyens d’artistes : une
histoire, des corps mis en situations, des images, du son, de la lumière…
Nous y suivrons la trajectoire d’un autre personnage, Marianne, seul point fixe autour d’une
réalité mouvante. L’histoire part d’un bouleversement et d’un effondrement, une histoire
d’amour rompue en plein vol, pour arriver à une reconstruction et un nouveau monde
possible. En tout, trois acteurs au plateau, une actrice jouant Marianne et les deux autres
acteurs interprétant tour à tour ses amis, un narrateur, ses parents, un médecin, une figure
de rêve…
1 / 17 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !