Libération, Paul Colin, 17 août 1944.
Affiche, 120 cm x 80 cm, musée de la Résistance de Besançon.
02 : 49 min
Période historique : XXe siècle
Grand domaine artistique : Arts du visuel
Thématique : Arts, mémoires, témoignages, engagements
I – Contexte
Paul Colin (1892-1985) 00 : 08 min
Artiste spécialisé dans les affiches et le spectacle, Paul Colin est l’auteur de l’affiche figurant
Joséphine Baker pour la Revue nègre. Il ouvre la première école internationale d’affichistes
en 1930. À la Libération, il se spécialise dans les affiches à vocation humanitaire.
L’art de l’affiche 00 : 27 min
Le développement de la publicité et l’évolution des techniques d’imprimerie ont donné
naissance, au début du XIXe siècle, aux arts appliqués dont la technique de l’affiche fait
partie. L’Art nouveau et l’Art déco lui donnent un essor particulier et des artistes comme
Colin, Cassandre et Carlu (dits « les trois C ») connaissent une grande notoriété.
II – Analyse de l’œuvre
Une affiche faite à chaud 00 : 55 min
Durant la guerre, Paul Colin se consacre à la peinture pour ne pas collaborer avec Vichy et
l’occupant. Cette affiche, signée et datée du 17 août 1944, à la veille de l’insurrection
parisienne, a valeur de manifeste et d’engagement.
Marianne aux stigmates 01 : 10 min
Colin associe des références politiques et religieuses pour exprimer la souffrance. La
Marianne républicaine porte les stigmates de la crucifixion. L’ombre bleue en aplat évoque le
poteau contre lequel sont exécutés les résistants.
Un manteau de ruines 01 : 25 min
Les bombardements et les destructions, particulièrement violents et massifs depuis le
débarquement allié, sont évoqués dans ce drapé de ruines qui habille Marianne. Les
actualités de l’époque parlent de villes martyres.
La résurrection 01 : 38 min
Paul Colin figure la résurrection de Marianne, dressée comme pour se dépouiller des ruines.
Son visage, traité dans le style de la statuaire Art déco, exprime la dignité. Marianne se
protège de la source de lumière qui l’éblouit : le soleil de la liberté et du renouveau vient,
comme dans la peinture classique, éclairer le sujet en haut à gauche.