
– la répartition, la diversification et la gestion du risque ;
– le suivi des investissements en exécution et le contrôle de la
gouvernance.
Il appelle « développement financier » le processus par lequel les
instruments, les marchés et les intermédiaires financiers améliorent le
traitement de l’information, la mise en œuvre des contrats et la réali-
sation des transactions, permettant ainsi au système financier de mieux
exercer les fonctions définies ci-dessus.
Le système financier facilite les échanges de biens et de services en
réduisant les coûts de transaction et d’accès à l’information associés à
ces échanges. Son rôle se compare à celui de la monnaie, qu’il appro-
fondit, notamment en facilitant les paiements et en élargissant la
dimension intertemporelle par l’accès au crédit. Le lien avec la crois-
sance passe par l’interaction entre le développement des échanges et la
spécialisation, l’efficacité productive et l’innovation, très étudiée par
ailleurs dans la littérature économique. Cette interaction se produit
autant au niveau national qu’au niveau international, le développement
des échanges ayant contribué à la mobilité des capitaux qui, à son tour,
nourrit la vigueur du commerce international. Le bilan en termes de
croissance dépend cependant de la façon dont cette interaction engen-
dre un processus efficace d’allocation des ressources. En cas d’imper-
fections de marché, particulièrement présentes sur les marchés finan-
ciers, mais aussi de politiques susceptibles de conduire à des distorsions
de prix et de signaux qu’ils véhiculent, ce n’est pas nécessairement le
cas.
Le rôle du système financier dans la mobilisation et la collecte de
l’épargne se comprend aisément. Il permet en effet de constituer un
stock de ressources financières à partir de la contribution non coor-
donnée d’un grand nombre d’épargnants, ce qui est susceptible de
générer des coûts de transaction importants. Il assure aussi une
fonction essentielle de garant de la confiance, nécessaire pour que
chaque épargnant soit prêt à confier son épargne, rôle qui relève du
traitement de l’information mentionné ci-dessus. Ce rôle est assuré
aussi bien par les marchés que par les intermédiaires financiers : les
marchés proposent, dans un contexte institutionnel encadré par des
autorités de régulation, divers véhicules, qu’il s’agisse de placements en
actions, en obligations, de différents types de produits ou de fonds
communs de placement ; les intermédiaires financiers attirent l’épar-
gne par la réputation qu’ils acquièrent dans leur capacité à faire
fructifier cette épargne, dans un contexte également régulé et assorti
de diverses garanties des dépôts, ce qui est susceptible de rassurer
l’épargnant. Cette fonction est au cœur du premier canal de trans-
mission vers la croissance noté par Pagano et affecte directement
GRP : revues JOB : num106⊕xml DIV : 13⊕Jacquet⊕Pollin p. 4 folio : 80 --- 11/6/012 --- 10H8
REVUE D’ÉCONOMIE FINANCIÈRE
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