LE PATRIMOINE LORIENTAIS – EPOQUE 4
4.3. LES SECTEURS PATRIMOINE DE LA
RECONSTRUCTION
Le plan de la reconstruction du centre-ville, établi par l’architecte Tourry, reprend la
majorité des tracés de la ville ancienne intra muros. La distribution en îlot est
reconduite sur la quasi-totalité de la ville, cependant certains d’entre eux sont
repensés et ont fait l’objet de projets qui cherchent à ouvrir les cœurs d’îlots et à les
rendre traversants.
Il s’agit là d’un compromis entre l’urbanisme traditionnel qui privilégie l’îlot fermé et
l’urbanisme moderne issu de la Charte d’Athènes qui, au contraire, vise à l’ouvrir et à
le déstructurer pour trouver d’autres ordres de composition entre les constructions.
Cette nouvelle conception de la ville trouvera à s’exprimer plus largement dans la
partie nord du quartier de l’Eau courante et dans l’ensemble de la Banane.
4.3.1 Le centre reconstruit – SP4a
> Ensemble protégé au titre de l’article L123-1-5 7° du Code de l’urbanisme
Ce secteur reprend le contour de la ZPPAR (Zone de protection du patrimoine
architectural de la reconstruction) figurant à l’ancien règlement graphique. En ont
été retirés, les îlots 1930, le quai des Indes et les rues adjacentes, l’Arsenal de mer et
l’îlot 1960 qui font l’objet de nouveaux secteurs patrimoine. Y ont été à l’inverse
intégrés, le square Svob et l’ensemble se situant entre le boulevard Svob et la rue
Général de Langle de Cary.
Ce secteur correspond au centre-ville reconstruit. Il fait l’objet d’enjeux importants qui
concernent autant la reconnaissance de ce patrimoine particulier des villes
reconstruites après la seconde guerre mondiale, que l’attractivité de la ville au
travers des possibilités de renouvellement urbain. Il s’agit d’un secteur complexe qui
doit pouvoir évoluer tout en préservant les qualités propres de l’architecture de la
reconstruction qui témoigne par ailleurs de l’histoire de la ville.
Suivant la personnalité de l’architecte en chef de l’îlot, les tractations avec les
propriétaires, les directives du moment du MRU et suivant également sa situation par
rapport au centre, l’îlot prendra tous les degrés de perméabilité à la rue.
Le tissu urbain de la ville fait ainsi état d’une prise en compte progressive des
principes issus des théories urbaines du mouvement d’architecture moderne d’avant-
guerre et présente différentes évolutions allant de l’îlot fermé à l’îlot ouvert.