SUR LA VARIETE DES ESPACES LINEAIRESCONTENUS DANS UNE INTERSECTION COMPLETE Olivier Debarre 1, Laurent Manivel2 IRMA { Mathematique { CNRS, Universite Louis Pasteur, 7, rue Rene Descartes, 67084 Strasbourg Cedex, France (e-mail : [email protected]) 2 Institut Fourier, Universit e de Grenoble 1, B.P. 74, 38402 Saint Martin d'Heres, France (e-mail : [email protected]) 1 Mathematics Subject Classi cation : 14M10, 14G05, 14J40, 14J45, 14J70, 14C25 Abstract { Let X be a subvariety of Pn dened by equations of degrees d1 : : : ds , over an algebraically closed eld k of any characteristic. We study the scheme Fr (X) which parametrizes linear subspaces of dimension r contained in X . Assume for simplicity that X is generic and that n is large enough. We prove that Fr (X) is connected and smooth of the expected dimension (this was previously known in characteristic 0 or for r = 1 ). When k = C , using Bott's theorem, we prove a vanishing theorem for certain bundles on the Grassmannian and use it to determine the cohomology groups of Fr (X) in degree < dimX ; 2r , and to prove that Fr (X) is projectively normal in the Grassmannian. Finally, we prove that the Chow group A1 (Fr (X)) Q is of rank 1 , and that Fr (X) is unirational. All bounds on n are eective. Soient k un corps algebriquement clos et X un sous-schema d'un espace projectif lineaires de dimension r contenus dans X . Ces schemas ont une longue histoire (F], vW], AK], BVV], B1], PS], K], ELV], BV]) mais il ne semble pas exister dans la litterature d'enonce general sur leurs proprietes, m^eme les plus simples comme la connexite, valable en toute caracteristique. Un des buts de cet article est de rassembler des faits generaux sur ces schemas. Apres un paragraphe de notations, on obtient dans le x 2, en se basant sur les idees de K], notre premier resultat principal : pour une intersection complete generale X (autre qu'une quadrique), le schema Fr (X) est non vide et lisse de la dimension attendue lorsque celle-ci est positive, et connexe lorsque > 0 . Dans le x 3, on applique des resultats de D1] et S] pour calculer certains groupes d'homotopie de Fr (X) . Par ailleurs, le scheman Fr (X) est le lieu des zeros d'une section d'un bre vectoriel sur la grassmannienne G(r P ) lorsqu'il a la dimension attendue , son ideal admet une resolution par un complexe de Koszul. Un theoreme d'annulation pour certains bres vectoriels sur G(r Pn) (prop. 3.8) nous permet de montrer notre second resultat principal, a savoir un theoreme de type Lefschetz, qui permet Pnk on note Fr (X) le sous-schema de la grassmannienne G(r Pnk) qui parametre les espaces Finance en partie par le Projet Europeen HCM hh Algebraic Geometry in Europe ii (AGE), Contrat CHRXCT-940557. 1 d'obtenir, pour k = C , les nombres de Hodge hp q (Fr (X)) pour p + q assez petit (inferieur a dim X ; 2r ; 1 pour n grand). Apres avoir redige cette partie, nous nous sommes rendus compte que Borcea avait deja utilise le theoreme d'annulation de Bott dans ce cadre (il obtient entre autres les resultats du x 2 en caracteristique nulle). Les m^emes methodes permettent d'etudier dans le x 4 la restriction H0 (G(r Pn) O(l)) ;! H0(Fr (X) O(nl)) on montre que pour n assez grand, Fr (X) est projectivement normal dans G(r P ) , etn que toute equation de Fr (X) est de degre au moins egal a une equation de X dans P . On donne aussi une formule explicite pour le calcul du degre des schemas Fr (X) : c'est le coecient d'un mon^ome particulier dans un polyn^ome explicite en r + 1 variables. On donne quelques exemples de ce calcul pour des hypersurfaces de bas degre. On s'interesse ensuite aux sous-schemas de Fr (X) qui parametrent les r-plans contenant un r0-plan xe le theoreme principal du x 5 generalise les resultats analogues du x 2 dans ce cadre. On en deduit que Fr (X) est separablement uniregle en droites pour n assez grand, ce qui nous permet dans le x 6 d'adapter des idees de K] pour montrer, toujours pour n assez grand, que le groupe de Chow rationnel des 1-cycles sur un schema Fr (X) est de rang 1 . Il est tentant de generaliser une conjecture de Srinivas et Paranjape (P]) de la facon suivante : pour n assez grand, les groupes de Chow rationnels de basse dimension de Fr (X) devraient ^etre ceux de la grassmannienne ambiante G(r Pn) . Dans le x 7, on demontre, comme conjecture dans BVV], que le schema Fr (X) est unirationnel pour n assez grand et X generique. On se ramene pour cela a un resultat de Predonzan (Pr]), precise dans l'article PS], qui fournit un critere explicite pour l'unirationalite d'une intersection complete dans un espace projectif. Les bornes obtenues sont explicites, mais tres grandes par exemple, on montre que la variete des droites contenues dans une hypersurface cubique de Pn est unirationnelle pour n 433 (alors que c'est deja une variete de Fano pour n 6 ). Lorsque X est une hypersurface, une version un peu plus generale des resultats de ce x est demontree dans Ch] la demonstration est basee sur des resultats de Harris, Mazur et Pandharipande. Les resultats de cet article ont paru pour la premiere fois en novembre 1996 sur le serveur alg-geom, sous le titre hh Schemas de Fano ii . 1. Notations Soient k un corps algebriquement clos et V un k-espace vectoriel de dimension n + 1. Pour toutePssuite nie d = (d1 : : : ds ) d'entiers positifs,;det tout ; posiP entier tif r , on dnote jdLj s= i=1 ddi , puis d + r = (d1 + r : : : ds + r) et r = si=1 dri . On pose Sym V = i=1 Sym i V , espace vectorield que l'on notera aussi ;PV (d) . Enn, si f = (f1 : : : fs) est un element non nul de Sym V , on note Xf le sous-schema de PV d'equations f1 = = fs = 0 on dira d'un tel schema qu'il est de ni par des equations de degre d . On pose ensuite d + r (n d r) = (r + 1)(n ; r) ; r 2 et ;(n d r) = minf(n d r) n ; 2r ; sg , que l'on ecrira simplement et ; lorsque aucune confusion ne sera a craindre. 2. Dimension, lissite et connexite On montre dans ce numero que les schemas Fr (X) associes a un sous-schema X de pour X generale, et connexes lorsque cette dimension est strictement positive. Divers cas particuliers du theoreme suivant etaient deja connus : citons par exemple BVV], qui traite le cas k = C et r = s = 1 P], Mu] et PS], qui demontrent b) B1], qui demontre le theoreme lorsque k est de caracteristique nulle et K], qui traite le cas r = s = 1 (th. 4.3, p. 266), et dont nous empruntons les idees. Lorsque k = C , une demonstration completement dierente decoule de celle du theoreme 3.4 (cf. rem. 3.6.1). Pour appliquer le theoreme, il est utile de noter que lorsque d 6= (2) , l'entier (n d r) est positif (resp. strictement positif) si et seulement si ; (n d r) l'est. Pnk deni par des equations de degre d = (d1 : : : ds ) sont lisses de la dimension attendue Theoreme 2.1.{ Soient X un sous-schema de Pnk de ni par des equations de degre d , et Fr (X) le schema des r-plans contenus dans X . a) Lorsque ; (n d r) < 0 , le schema Fr (X) est vide pour X generale. b) Lorsque ;(n d r) 0 , le schema Fr (X) est non vide il est lisse de dimension (n d r) pour X generale. c) Lorsque ;(n d r) > 0 , le schema Fr (X) est connexe. Considerons la variete d'incidence Ir = f(f ]) 2 Symd V G(r Pn) j Xf g et les projections pr : Ir ! Symd V (dont la bre au-dessus de f s'identie a Fr (Xf ) ) et n ;1 (]) est le noyau du morq : Ir ! G(r P ) . Etant donn e un r -plan = P W , la bre q ;d+r dV , phisme surjectif Symd V ! Symd W . Elle est donc de ;d+codimension r dans Sym r n d de sorte que Ir est irreductible lisse de codimension r dans Sym V G(r P ) . On note Zr le ferme des points de Ir ou pr n'est pas lisse, et r l'image de Zr par pr (avec la convention ;1= ? ). Soit un r-plan,Jd'equations xr+1 = = xn = 0 dans PV pour tout entier m 0, on note Bm la base fx j J f0 : : : rg Card(J) = mg de l'espace vectoriel ; (m) on note aussi Bd la base 1(Bd1 ) s(Bds ) de l'espace vectoriel ; (d) (ou i est l'injection canonique de ; (di ) dans ; (d) ). Lemme 2.2.{ Pourn;qu'un point (f ]) de Ir soit dans Zr , il faut et il sut que le r morphisme : ; (1) ! ; (d) de ni par (hr+1 n X n X @f s hj @x j : : : hn) = hj @x j : : : j j j =r+1 j =r+1 @f 1 ne soit pas surjectif. Cela resulte d'un calcul explicite fait dans BVV] dans le cas r = s = 1 . 3 Lorsque X est lisse de dimension n ; s le long de , on a une suite exacte s M n ;r u 0 ;! N=X ;! O(1) ;! O (di ) ;! 0 i=1 et le morphisme n'est autre que H0 (u) (cf. BVV], prop. 3 et K], p. 267 dans le cas r 1= s = 1 ). La condition du lemme est donc equivalente dans ce cas a l'annulation de H ( N=X ) . Soit : ; (1) ; (d ; 1) ! ; (d) le morphisme de multiplication, deni par (h g1 : : : gs) = (hg1 : : : hgs) . Si H est un hyperplan de ; (d) , on note ;1(H) l'ensemble f g 2 ; (d ; 1) j (; (1) fgg) H g . On peut reenoncer le lemme 2.2 de la facon suivante : soit Z le sous-ensemble de q;1 (]) P; (d) forme des couples (f `]) tels que @f s @xj j : : : @xj j @f 1 soit dans ;1(Ker(`)) pour tout j = r + 1 : : : n alors Zr \ q;1 (]) s'identie a la premiere projection de Z . Pour tout entier h , notons Lh l'ensemble des formes lineaires ` sur ; (d) veriant codim ;1(Ker( des elements (f `]) de Z ; @f P `)) = h , et Zh l'ensemble i avec ` 2 Lh . On peut ecrire fi = nj=r+1 xj fij , avec fij j = @x j j , de sorte que (2.3) codimq;1 (]) pr1(Zh ) h(n ; r) ; dim PLh et (2.4) codimIr Zr = codimq;1 (]) pr1 (Z ) 1min h(n ; r) ; dim PLh ] : hr+1 (2.5) Soit ` une forme lineaire sur ; (d) . Soit M la matrice a coecients dans P ; (d) de la forme bilineaire dans les bases B et B = B qu'un e l e ment g = 1 d ;1 . Pour P b2B gb b de ;(d ; 1) soit dans ;1(Ker(`)) , il faut et;1il sut que b gb`(xj b) soit nul pour tout j = 0 : : : r , de sorte que la codimension de (Ker(`)) dans ; (d ; 1) est le rang de la matrice `(M). Lemme 2.6.{ Soient (f ]) un element de Zr p;r 1 (r;1;)1 et ` une forme lineaire non nulle sur ; (d) , qui s'annule sur l'image de . Alors (Ker(`)) est de codimension r + 1 dans ; (d ; 1) . Procedons par l'absurde en supposant que la matrice `(M) denie ci-dessus ne soit pas de rang maximal. Quitte a eectuer un changement lineaire de coordonnees, on peut supposer `(xr b) = 0 pour tout b dans B , de sorte que si 0 0 est l'hyperplan de0 denin;par xr = 0 , la forme lineaire ` provient d'une forme line0 aire ` sur ;0 (d) . Si : ;0 (1) r+1 0! ;0 (d) est le 0 morphisme associ e au point (f ]) de Ir;1@f deni 0dans le lemme 2.2, ` s'annule sur (f00g ;0 (1)n;r ) . Comme la restriction de @xir a est nulle pour tout i , la forme 0 lineaire ` s'annule sur toute l'image de , ce qui contredit l'hypothese f 2= r;1 . 4 ; En d'autres termes, q;1 (]) \ Zr p;r 1(r;1 ) est contenu dans pr1(Zr+1 ) , et (2.3) entra^ne ;1 dim(Zr p;r 1 (r ;1 )) = dim Ir ; codimIr (Zr pr (r;1 )) dim Symd V + dim G(r Pn ) ; d +r r ; (r + 1)(n ; r) + dim P; (d) < dimSymd V : (2.7) Il en resulte r r;1 6= Symd V , d'ou r 6= Symd V par recurrence sur r . On remarquera que nous avons en fait demontre que r a au plus une composante irreductible de plus que r;1 , c'est-a-dire au plus r + 1 composantes irreductibles. Lemme 2.8.{ Pour 1 h r + 1 , la dimension de Lh est au plus h(r ; h + 1) + ;d+h;h;1 1 . On garde les notations de (2.5). Supposons lesPh ;premi lignes de la matrice `(M) 1 a e`(res lineairement independantes on peut ecrire `(Ixj b) = hi=0 ij xi b) , pour tous j = h : : : r et b 2 B , de sorte que les `(bi ) , pour bi = x dans Bdi , peuvent s'exprimer en fonction de ceux pour lesquels I f0 : : : h ; 1g , et des h(r ; h + 1) coecients aij . L'inegalite (2.4) donne d + h ; 1 codimIr Zr 1min h ( n ; 2 r + h ; 1) ; +1 : h ; 1 hr+1 (2.9) Lorsque d 6= (2) , on verie que l'expression entre crochets est une fonction concave ' de h sur 1 +1 lorsque d = (2) et ; 0, c'est une fonction croissante. On a dans chacun de ces cas codimIr Zr minf'(1) '(r + 1)g + 1 = ; + 1 : Supposons ; < 0 . Si d = (2) , cela signie 2r n si une quadrique X contient un r-plan , ecrivons en gardant les m^emes notations f = xr+1 `r+1 + + xn`n , ou les `i sont des formes lineaires. Comme n ; r r , celles-ci ont un zero commun sur , qui est un point singulier de X , ce qui ne peut se produire pour X generale. Lorsque d 6= (2) , on a < 0 , d'ou dim Ir < dim Symd V , et pr n'est pas surjective ceci montre a) dans tous les cas. Supposons ; 0 il existe d'apres (2.9) un point de Ir en lequel pr est lisse. Cela entra^ne que pr est surjective, et que Fr (X) est de dimension pour X generale. Par (2.7), pr est lisse au-dessus d'un ouvert dense de Symd V , ce qui montre b). Supposons maintenant 0 , et considerons comme dans BVV] la factorisation de Symd V; > Stein pr : Ir ;! S ;! du morphisme propre pr . Si le morphisme est ramie, le theoreme de purete entra^ne que Zr contient l'image inverse d'un diviseur de S , ce qui contredit l'estimation de (2.9). Il s'ensuit que est etale, donc que c'est un isomorphisme d puisque Sym V est simplement connexe. La variete Fr (X) est donc connexe pour toute X , ce qui montre c). Remarques 2.10. 1) Soit S le sous-bre tautologique sur G(r PV) . Tout element f de Symd V induit une section du bre Symd S , dont le lieu des zeros est le schema Fr (Xf ) . La 5 partie b) du theoreme montre que lorsque ; (n d r) 0 , la classe de Chern cmax(Symd S ) n'est pas nulle. On verra dans le x 4 comment expliciter cette classe de Chern dans l'anneau de Chow de la2 grassmannienne. On remarque que lorsque d n= (2) et que ; < 0 , le rang de Sym S est plus petit que la dimension de G(r P ) , mais sa classe de Chern d'ordre maximal 2r+1r+1 r ::: 1 est nulle (cf. Fu], ex. 14.7.15). 2) Toute quadrique lisse X dans Pn est projectivement equivalente a la quadrique d'equation x0 x1 + x2 x3 + + xn2;1xn = 0 si n est impair, a la quadrique d'equation x0 x1 + x2x3 + + xn;2 xn;1 + xn = 0 si n est pair. Le schema Fr (X) est donc lisse connexe des que ; > 0 , c'est-a-dire n > 2r + 1 on sait qu'il a deux composantes connexes si n = 2r + 1 . 3. Groupes d'homotopie, groupes de cohomologie et groupe de Picard Les resultats de D1] et S] permettent de calculer les groupes d'homotopie des schemas Fr (X) pour n assez grand. Proposition 3.1.{ Soit X un sous-schema de Pnk de ni par des equations de degre d . On suppose Fr (X) irreductible de dimension . 2 ;d+r + r + 1 , le schema Fr (X) est algebriquement simplement cona) Si n r+1 r nexe, topologiquement simplement connexe lorsque k = C . ; n ) Fr (X) = 0 pour b) Lorsque k = C et que F (X) est lisse, on a G( r P r i ; ; n 2 d+r r + i ; 1 . En particulier, si n 2 d+r r + 2 , le groupe de Picard de Fr (X) est isomorphe a Z, engendre par la classe de O(1) . Le point b) est consequence directe de S]. Pour a), il sut par D1], cor. 7.4 de montrer que Fr (X)] Fr (X)] G(r Pn;1)] est non nul dans A(G(r Pdn )) . Par ladremarque 2.10, cette intersection est la classe de Chern de degre maximal de Sym S Sym S S , et celle-ci est non nulle des que (n ; 1 (d d) r) est positif, condition qui decoule de l'hypothese. Remarques 3.2. 1) On rappelle que i (G(r Pn )) ' i;1(U(r + 1)) pour i 2(n ; r) (H], chap. 7) si l'onn suppose aussi i 2(r + 1) , le theoreme de periodicite de Bott implique donc i (G(r P )) = Z ou 0 selon que i est pair nou impair. En general, il peut cependant appara^tre de la torsion (par exemple, 11 (G(3 P )) = Z2 Z120 si n 9 ). 2) La remarque 2.10 montre que lorsque Fr (X) est de dimension , on a !Fr (X) ' !G(r Pn) max ^ Symd S jFr (X) ' OFr(X)( dr ++ 1r ; ; n ; 1) : +r , donc simplement En particulier, Fr (X) est une variete de Fano lorsque n dr+1 connexe lorsque k = C (C1], KMM1]). Cette borne est neanmoins moins bonne que celle de la prop. 3.1.a) des que l'un des di est 3 . 3) Les bornes de la proposition ne sont pas optimales, comme le montre l'exemple ci-dessous. Le theoreme suivant laisse a penser que l'on devrait avoir i (G(r Pn) Fr (X)) = 0 pour i ;(n d r) . 6 Exemple 3.3. Soit X une hypersurface cubique lisse dans Pnk par BVV], prop. 5, F1(X) est une variete lisse connexe de dimension 2n ; 6. La proposition entra^ne que F1(X) est simplement connexe pour n 6 . Lorsque k = C , cela reste vrai pour n = 5 (BD], prop. 3), mais pas pour n = 4 puisque b1(F1 (X)) = 10 (AK], prop. 1.15). Passons maintenant au resultat principal de ce numero. On a vu en 2.10 que Fr (X) est le lieu des zeros d'une section d'un bre vectoriel sur la grassmannienne lorsqu'il a la codimension attendue, son ideal admet une resolution par un complexe de Koszul. Lorsque k = C , on montre a l'aide du theoreme de Borel-Weil-Bott (Bo], De]) et des resultats de Ma1] et Ma2] un theoreme d'annulation (prop. 3.8) qui nous permettra de determiner certains groupes de cohomologie des schemas Fr (X) . Theoreme 3.4.{ Soit X un sous-schema de PnC de ni par des equations de degre d , tel que Fri (X) soit lisse de dimension (n d r) . Le morphisme de restriction H (G(r Pn) Q) ! Hi (Fr (X) Q) est bijectif pour i < ; (n d r) . En particulier, les nombres de Hodge hp q (Fr (X)) et hp q (G(r Pn )) sont egaux si p + q < ; . Rappelons que ces derniers sont nuls pour p = 6 q , et qu'ils sont egaux si p = q au nombre de partitions de p inscrites dans un rectangle de c^otes r + 1 et n ; r . On retrouve aussi un resultat de BV] : Corollaire 3.5.{ Si de plus ; 3 , le groupe de Picard de Fr (X) est de rang 1 . Remarques 3.6. 1) La borne du theor eme est souvent la meilleure ; possible : pour une hypersurface cubique lisse X dans P5 , on a ; = 2 et b2 F1(X) = 23 (BD], prop. 3). Supposons d = (2 2) et n = 2g + 1 la variete Fg;2(X) est isomorphe a l'espace de modules des bres stables de rang 2 et de determinant xe de degre; impair sur une courbe hyperelliptique C de genre g (DR], th. 1) on a ; = 3 et b3 Fg;2 (X) = 2g (D2], ex. 4.4.2), p. 126). La ;variete Fg;1(X) est isomorphe a la jacobienne de C (DR], th. 2); on a ; = 1 et b1 Fg;1 (X) = g . Enn, pour d = (2 2) et n = 6 , on a ; = 2 et b2 F1(X) = 8 (B2], th. 2.1). 2) Le theoreme permet de retrouver, lorsque k = C , les points b) et c) du theoreme 2.1 c'est la methode suivie dans B1]. 3) Il;dr+esulte du corollaire 5.5 et de K], cor. 1.11, p. 189 et cor. 3.8, p. 202, que pour n r+1r + r + 1 , les groupes H0 (Fr (X) !mFr (X)) et H0 (Fr (X) (!1Fr (X))m) sont nuls pour tout m > 0 . Lorsque k est de caracteristique nulle, l'annulation de ces groupes peut se deduire de la remarque 3.2.2);d+etrdu theoreme 2.13 de K], p. 254 (cf. C2] et KMM2]), sous l'hypothese plus faible n r+1 . ; +r ; r+1 4) On montrera en (6.4) que pour n dr+1 + r + 1 et n d+r+2 , on a H1 q (Fr (X)) = 0 pour tout q > 1 , un resultat qui n'est pas couvert par le theoreme. ; +r 5) Lorsque n dr+1 , Fr (X) est une variete de Fano (remarque 3.2.2). Lorsque k est de caracteristique nulle, le theoreme d'annulation de Kodaira entra^ne que son groupe de Picard est sans torsion (cf. K], (1.4.13), p. 242). Vue l'hypothese sur n , et sauf dans le cas d = (2 2) et n = 2r + 4 , on a ; 3 , d'ou Pic(Fr (X)) ' Z par le corollaire (comparer avec 7 la prop. 3.1.b). Lorsque d = (2 2) et n = 2g + 1 , l'isomorphisme Pic(Fg;2 (X)) ' ZO(1)] (on a ; = 3 ) est demontre dans DR], (5.10) (II), p. 177 (cf. aussi R]). Demonstration du theoreme 3.4.d Sous les hypotheses du theoreme, Fr (X) est le lieu des zeros d'une section du bre Sym S , et sa codimension dans la grassmannienne est le rang de ce bre. Il existe donc une suite exacte (complexe de Koszul) : (3.7) 0! max ^ 2 ^ (Symd S) ! ! (Symd S) ! Symd S ! IFr (X) ! 0 : Notre outil essentiel sera le theoreme d'annulation suivant : Proposition 3.8.{ Soient a b i j1 : : : js des entiers tels que b < a + d1j1 + + dsjs et b + i < ; . Alors Hj1 ++js +i(G(r PnC ) j1 ^ js ^ (Symd1 S) (Symds S) Sa S b) = 0 : V V Soit Sym S une composante de j1 (Symd1 S) js (Symds S) Sa S b , ou = (0 : : : r ) jest une suite decroissante d'entiers relatifs. D'apres le theoreme de Bott (De], Ma1]), H +i(G Sym S) ne peut ^etre non nul que s'il existe un entier h , avec 0 h r + 1 , tel que j + i = h(n ; r) et h h , ce qui implique en particulier que la somme des composantes de d'indice superieur ou egal a h verie jjh h(r + 1 ; h) . Comme jj = jj0= d1j1 + + dsjs + a ; b > 0 , le cas h = 0 est exclu. De plus, d + h ; 1 jjh j1 + + js ; h ; 1 ; b : En eet, supposons tout d'abord a = b = 0 . Admettons provisoirement le cas s = 1 le cas ou s est quelconque s'ensuit, puisque si Sym S est un facteur direct de Sym1 S Syms S , la regle de Littlewood et Richardson implique jjh j1jh+ + jsjbh . Enn, tensoriser par S a ne peut qu'augmenter jjh , tandis que tensoriser par S fait diminuer jjh au plus de b . Pour conclure a une contradiction, il sut donc de verier que pour 1 h r + 1 , d + h ; 1 h(n ; 2r + h ; 1) ; h ; 1 > b + i : On retrouve au membre de gauche la fonction ' de (2.9) comme ; est positif, le lemme resulte de l'hypothese ; > b + i comme en (2.9). Il reste a traiter le cas a = b = 0 et s = 1 , qui resulte du lemme suivant. Lemme 3.9.{ Soient V un espace vectoriel complexe, m et d des entiers, et e la V dimension de Symd Vm . Pour toute composante irreductible Sym V de j (Symd V) , on a jj>m j ; e . Soit X la grassmannienne des sous-espaces de codimension m de V , soit Y celle des sous-espaces de codimension e de Symd V . On notera SX et QX les bres tautologique 8 et quotient sur X , de m^eme que SY et QY sur Y . On dplonge X dans Y en associant au noyau du quotient V ! Q celui du quotient induit Sym V ! Symd Q . Vj D'apres le theVor ej;me de Borel-Weil, (Symd V) est l'espace des sections globales du e bre E = det QY SY . Notons (;l)l0 la ltration de cet espace de sections selon leur ordre d'annulation l sur X . On dispose d'applications injectives ;l=;l+1 ,! H0(X EjX Syml N ) ou N est le bre normal de X dans Y . Le membre de droite ne se deduit pas directement du theoreme de Borel-Weil. Cependant, tout bre homogene F sur X admet une ltration homogene dont les quotients successifs dont irreductibles, c'est-a-dire produits de puissances de Schur de QX et SX . La somme gr F de ces quotients ne depend pas de la ltration choisie, et le lemme de Schur implique l'existence d'une injection H0(X F ) ,! H0 (X gr F ) : led theoreme de Borel-Weil explicite ce dernier espace de sections. Par exemple, QY jX = Sym QX est irreductible, et gr SY jX = d M i=1 Symd;i QX Symi SX a tous ses termes de degre superieur ou egal a 1 en SX . Cela implique que EjX est somme de bres de la forme Sym QX Sym SX , avec j j j ; e . L'espace des sections globales d'un tel bre est une puissance de Schur Sym V , ou = ( ) est la partition (si c'en est une) obtenue en concatenant et V . En particulier, jj>m = j j j ; e , ce qui demontre le lemme pour les composantes de j (Symd V) qui proviennent de ;0 =;1 . Pour etendre ce resultat a celles qui proviennent de ;l=;l+1 pour tout l > 0 , il sut de s'assurer que toute composante irreductible de grN est de degre positif ou nul en SX1 . Mais c'est une consequence immediate du fait que N est un sous-bre homogene de !Y jX = QY jX SY jX , puisque QY jX est de degre zero, et chaque composante de SY jX de degre positif en SX . Revenons a la demonstration du theoreme 3.4 posons G = G(r PV) et F = Fr (X) . Il sut de le verier pour la cohomologie complexe, donc, via la decomposition de Hodge, de demontrer que les morphismes Hq (G !pG ) ! Hq (F !pF) sont bijectifs pq+ q <p; , ppour q et injectifs pour p + q = . On va montrer que les morphismes H (G ! ) ! H (F !GjF) ; G et Hq (F !pGjF) ! Hq (F !pF) ont les m^emes proprietes. Pour les premiers, il s'agit de verier que Hq (G IF !pG) = 0 pour p + q ; , donc, via le complexe de Koszul, que j ^ (Symd S)) = 0 pour tout j > 0 : Rappelons que si Q est le bre quotient sur G , on dispose d'un isomorphisme !1G ' Q S , d'ou la suite exacte 0 ! !1G ! V S ! S S ! 0 . Sa puissance exterieure p-ieme montre que l'annulation precedente est consequence de Hq+j;1 (G !p G Hq+j;i;1 (G j ^ p;i ^ (Symd S) (V S) Symi (S S)) = 0 9 pour tout j > 0 i 0 ce qu'assure la proposition 3.8 des que q ; . Pour les seconds, la suite exacte normale montre qu'il sut de s'assurer que Hq+i(F !pG;i;1jF Symi (Symd S)) = 0 pour tout i > 0 donc, a cause encore une fois du complexe de Koszul, que j ^ p ;i;1 i d q + i + j H (G ! Sym (Sym S) (Symd S)) = 0 G pour tout i > 0 j 0 : En raisonnant comme on vient de le faire, on constate que cette annulation a lieu des que i + q < ; , ce qui conclut cette demonstration puisque i < p . 4. Normalite projective, equations et degre Theoreme 4.1.{ Soit X un sous-schema de PnC de;d+nirpar des equations de degre d , tel que Fr (X) soit de dimension . Supposons n r + r . Alors Fr (X) est projectivement normale, autrement dit les morphismes de restriction l : H0 (G(r Pn) O(l)) ;! H0 (Fr (X) O(l)) sont surjectifs pour tout l 0 . Par ailleurs, l est injectif pour l < d; = minfd1 : : : ds g . Posons G = G(r Pn) d'apres le theoreme de Bott, Hj (G j ^ (Symd S)(l)) = 0 pour tout j > 0 et tout l 0 : En eet, si l'on raisonne comme dans la demonstration de la proposition 3.8, cet espace ne peut ^etre non nul que si j est multiple de n ; r vue l'hypoth V ese n ; r codim Fr (X) , la seule possibilite est j = n ; r = codim Fr (X) , auquel cas j (Symd S)(l) est une puissance de O(1) , et n'a donc pas non plus de cohomologie en degre n ; r . La normalite projective s'ensuit, via le complexe de Koszul (3.7) tordu par O(l) . En fait, les arguments precedents impliquent plus precisement que la suite spectrale associee a ce complexe de Koszul tordu degenere en E2 , ce dont on deduit que le complexe des sections globales 2 ^ ;! H0(G (Symd S)(l)) ;! H0 (G Symd S(l)) ;! H0 (G IFr (X)(l)) ;! 0 est exact. Mais pour l < d; , on a H0 (G Symd S(l)) = 0 d'apres le theoreme de Bott, d'ou l'inexistence d'equations de Fr (X) de degre l . Remarques 4.2. 1) Ce dernier complexe implique au passage que H0(G IFr (X)(d; )) n'est pas nul, et l'on peut calculer explicitement sa dimension. 2) Les schemas Fr (X) ne sont en general pas projectivement normaux si l'on revient au cas d = (2 2) et n = 2g + 1 (cf. rem. 3.6.1), la dimension des espaces vectoriels 10 H0 (Fg;2 (X) O(l)) est donnee par la formule de Verlinde (Sz]), et aucun l ( l > 0 ) n'est surjectif. i 3) Le theoreme d'annulation ;d+rde Kodaira entra^ne que les groupes H (Fr (X) O(l)) sont nuls pour i > 0 et l ;n + r+1 . Si l'on raisonne comme dans la preuve de la proposition 3.8, on montre facilement la m^eme annulation lorsque 0 < i < min( n ; (l + 2)r ; s) . A l'exterieur du domaine 6deni par ces inegalites, 2il peut ne pas y avoir annulation : pour une sextique X dans P , on peut montrer que H (F1(X) O(6)) est de dimension 10024 (alors que F1(X) est de dimension 3 ). Introduisons des polyn^omes a r + 1 variables, e(x) = x0 + + xr , et Y Qr d(x) = (a0 x0 + + ar xr ) a0 ++ar =d puis Qr d (x) = Qr d1 (x) Qr ds (x) . Theoreme 4.3.{ Soit X un sous-schema de Pnk de ni par des equations de degre d , tel quen Fr (X) soit de dimension . Le degre de Fr (X) pour le plongement de Plucker de G(r P ) est egal au coecient du mon^ome xn0 xn1 ;1 xnr ;r dans le produit du polyn^ome Qr d e et du Vandermonde. Ce degre est deg(F) = Z G(r Pn ) cmax(Symd S )c1(O(1)) : Rappelons que l'anneau de Chow de G(r Pn) est un quotient de l'anneau des polyn^omes symetriques a r + 1 variables x0 : : : xr , e(x) relevant c1(O(1)) , et Q(x) d relevant cmax(Sym S ) (Fu], 14.7). De plus, integrer sur G revient, au niveau des polyn^omes, a decomposer sur les polyn^omes de Schur (M]), et ne retenir que le coecient de celui qui est associe a la partition rectangle ayant r + 1 parts egales a n ; r , a savoir (x0 : : : xr )n;r . Il sut donc de montrer que si P est un polyn^ome symetrique, que l'on decompose sur les polyn^omes de Schur, le coecient du precedent est egal a celui du mon^ome xn0 xn1 ;1 xnr ;r dans le produit de P et du Vandermonde. Mais par linearite, il sut de le verier lorsque P est lui-m^eme un polyn^ome de Schur, auquel cas c'est une consequence immediate de l'expression de Jacobi de ces polyn^omes (FH], (A.23), p. 459). Donnons quelques exemples numeriques, d'abord pour le cas des droites d'une hypersurface, qui est d^u a Van der Waerden (vW]), puis pour r 2, toujours dans le cas d'une hypersurface. 11 d n dim F deg F d n dimF deg F 3 3 0 27 5 5 2 6 125 3 4 2 45 5 6 4 16 100 3 5 4 108 5 7 6 46 625 4 4 1 320 6 5 1 60 480 4 5 3 736 6 6 3 154 224 4 6 5 1 984 7 5 0 698 005 4 7 7 5 824 7 6 2 1 707 797 5 4 0 2 875 9 6 0 305 093 061 1. Degres de schemas F1 (X) . r d n dimF deg F r d n dim F deg F 2 3 6 2 2 835 2 5 9 0 2 103 798 896 875 2 3 7 5 24 219 3 3 8 0 321 489 2 3 8 8 274 590 3 3 9 4 10 344 510 2 4 7 0 3 297 280 4 3 11 0 1 812 768 336 2. Degres de schemas Fr (X) pour r = 2 3 4 . La m^eme methode permet en fait de determiner la decomposition Fr (X)] = X jj=codimFr (X) f de la classe fondamentale de Fr (X) sur les classes des cycles de Schubert de la grassmannienne, ou l'on note la classe du cycle de codimension jj associe a la partition = (0 : : : r ) . Proposition 4.4.{ Si l'on ecrit Qr d(x) = P q x , et si designe la suite (r : : : 1 0) , alors f = X 2Sr+1 "()q (+); : Notons que si l'on adopte pour les cycles de Schubert la m^eme convention que pour les polyn^omes de Schur, a savoir que pour chaque suite d'entiers , on pose = "( ) s'il existe une partition et une permutation 2 Sr+1 telles que + = ( + ) , et = 0 sinon, la proposition precedente se traduit par la simple egalite Fr (X)] = X 12 q : Donnons par exemple les classes de quelques varietes Fr (X) en bas degre. Si d = (2) Si d = (3) Fr ] = 2r+1 r+1 r ::: 1 F1] = 9(23 1+ 32 2) F2] = 27(86 3 1 + 126 2 2 + 205 4 1 + 505 3 2 + 424 4 2 + 354 3 3) : Si d = (4) F1] = 32(34 1+ 103 2) F2] = 512(5410 4 1 + 18010 3 2 + 3699 5 1 + 15999 4 2 + 12309 3 3 + 8198 6 1 + 50228 5 2 + 84598 4 3 + 5047 7 1 + 60397 6 2 + 188897 5 3 + 133547 4 4 + 116606 6 3 + 235606 5 4 + 64405 5 5) : Si d = (5) F1] = 25(245 1+ 1304 2+ 913 3) : Si d = (2 2) F1] = 16(4 2+ 3 3) F2] = 64(6 4 2 + 6 3 3 + 5 5 2 + 25 4 3 + 4 4 4) : 5. Espaces lineaires sur les schemas Fr (X) Le but de ce paragraphe est de montrer que les schemas Fr (X) sont separablement uniregles en droites pour n assez grand (corollaire 5.5). Pour cela, nous commencons par generaliser les resultats du x 2 aux sous-schemas de Fr (X) formes des r-plans contenant un sous-espace lineaire xe de dimension r0 < r . Pour de tels entiers, on pose d + r d + r 0 (n d r r0 ) = (r ; r0 )(n ; r) + r0 ; r et d + r 0 ; (n d r r0 ) = minf(n d r r0 ) n ; 2r + r0 + 1 ; r0 + 1 g de sorte que (n d r) = (n d r ;1) et ; (n d r) = ;(n d r ;1) . De nouveau, il est utile de noter que lorsque d 6= (2) , l'entier (n d r r0 ) est positif (resp. strictement positif) si et;dseulement si ; (n d r r0 ) l'est cela resulte de la convexite de la fonc tion : r 7! +r r ; r2 , qui entra^ne l'inegalite (r) ; (r0 ) (r ; r0 )((r0 + 1) ; (r0 )) (puisque r > r0 ). Le theoreme suivant generalise le theoreme 2.1. Theoreme 5.1.{ Soit X un sous-schema de Pnk de ni par des equations de degre d , soit 0 un r0 -plan contenu dans X , et soit Fr (X 0 ) , avec r > r0 , le schema de Hilbert des r-plans contenus dans X et contenant 0 . a) Lorsque ; (n d r r0 ) < 0 , le schema Fr (X 0 ) est vide pour X generale et 0 general contenu dans X . b) Lorsque ;(n d r r0 ) 0 , le schema Fr (X 0 ) est non vide il est lisse de dimension (n d r r0 ) pour X generale et 0 general contenu dans X . c) Lorsque ;(n d r r0 ) > 0 , le schema Fr (X 0 ) est connexe. En gardant les notations de la demonstration du theoreme 2.1, on considere G0 = f] 2 G(r Pn ) j 0g . La dimension de I0 = q;1 (G0 ) est egale a d + r d dimSym V ; r + (r ; r0 )(n ; r) : 13 Le c^one;d+Sr00 dans Symd V correspondant aux sous-schemas contenant 0 est de codimension r0 , de sorte que dim I0 = dim S0 + . Supposons ; < 0 si d = (2) , cela n ne contenait signie 2r n , et on a deja vu qu'une quadrique lisse dans P pas de r-plan si d 6= (2) , on a < 0 , et le morphisme p0r : I0 ! S0 induit par pr n'est pas surjectif. Cela montre a). On suppose maintenant ; 0 xons un r-plan contenant 0 , et choisissons des coordonnees de facon que 0 soit deni par les equations xr0 +1 = = xn = 0, et par xr+1 = = xn = 0 . Pour tout entier positif m , on note ;0(m) le noyau du morphisme ; (m) ! ;0 (m) . La demarche est entierement analogue a celle de la demonstration du theoreme 2.1. 0 soit lisse en un point (Xf ) de I0 , il faut et il Soit f un element de S0 pour que p r sut que le morphisme 0 : ;0 (1)n;r ! ;0(d) induit par le morphisme du lemme 2.2 soit surjectif. Soit Z0 le lieu des points de I0 ou p0r n'est pas lisse on montre comme en 2.6{2.7, par 0 recurrence sur r ; r0 , que pr (Z0 ) est distinct de S0 . Soit 0 : ;0(1) ;(d ; 1) ! ;0 (d) le morphisme induit par la multiplication . On montre de la m^eme facon que si h est un entier compris entre 1 et r ; r0 , l'ensemble des formes lineaires `0 sur ;0(d) telles que codim;0 1(`0 ) = h est de dimension d + r + h d + r 0 0 h(r ; r0 ; h) + r0 + h ; r0 : On en deduit que la codimension de Z0 dans I0 est d + r + h d + r 0 0 1min h(n ; r) ; h(r ; r0 ; h) ; r0 + h + r0 ] + 1 hr;r0 d + r 0 = minfn ; 2r + r0 + 1 ; g + 1 = ; + 1 r0 + 1 puisque la fonction entre crochets est une fonction concave de h lorsque d 6= (2) , et croissante lorsque d = (2) puisque ; est positif (cf. (2.9)). La n de la demonstration est la m^eme que celle du theoreme 2.1. Soient X un sous-schema de Pnk deni par des equations de degre d , et un (r + 1)plan contenu dans X . Les r -plans contenus dans denissent une inclusion de dans Fr (X), dont l'image par le plongement de Pl#ucker est un (r + 1)-plan. Corollaire 5.2.{ Soit X un; sous-sch ema de Pnk de ni par des equations de degre d . a) Si d 6= (2) et n r1 d+rr + r ; rs , ou si d = (2) et n 2r + 1 , la variete X est recouverte par des r-plans. ; +r b) Si n dr+1 + r + 1 , la sous-variete Fr (X) de G(r Pn) est unireglee en droites. Le point a) resulte du theoreme avec r0 = 0 . Soit 0 un r-plan contenu dans X sous les hypotheses de b), le theoreme 5.1.b) entra^ne qu'il existe un (r + 1)-plan 1 contenu dans X et contenant 0 . Le (r + 1)-plan 1 , contenu dans Fr (X) , passe par 0] . En particulier, il passe une droite par tout point de Fr (X) . 14 Theoreme 5.3.{ Soit;d+Xrun sous-schema general de Pnk de ni par des equations de degre d on suppose n r+1 + r + 1 . Soit un (r + 1)-plan general contenu dans X . La restriction a une droite generale de du bre normal a dans Fr (X) est isomorphe a +r +r );(d+r r) O(1)n;r;1;(dr+1 ): Or(n;r;1)+(dr+1 Soit N le bre normal a dans Fr (X) on a la suite exacte 0 ;! N ;! ; N =G jj (S j )n;r;1 ;! NFr (X)=G j ;! 0 jj Symd S j dont la restriction a une droite ` contenue dans est (5.4) u Symd S j ;! 0 : 0 ;! Nj` ;! (S j`)n;r;1 ;! ` Comme SLj` est isomorphe a Or O(1) , cela entra^ne que Nj`0 est isomorphe a une somme directe j O(aj ) avec aj 1 pour tout j . On verie que H (` S j`) s'identie a H0 ( O(1)) , c'est-a-dire a l'espace vectoriel note ; (1) dans la demonstration du theoreme 2.1 et H0 (` Symd S j`) a ; (d) . Soient x0 un point de ` , et 0 l'hyperplan de associe. On a un diagramme commutatif ;0(1)n;r;1 ;;;! ; (1)n;r;1 ;;;! ;0 (1)n;r ? 0 ?y ? ?y ;0(d) ;;;! ;(d) ? ? y ;;;! ;0 (d) ou les notations sont celles de la demonstration du theoreme 5.1. On verie que s'identie a H0 (u) , et 0 a H0 (u(;x0)) : H0(` (S j`)(;x0 )n;r;1 ) ! H0 (` Symd S j`(;x0 )) . Comme d + r ; (n d r + 1 r) = n ; r ; 1 ; r + 1 est positif par hypothese, la 1demonstration du theoreme 5.1 entra^ne que H0 (u(;x0 )) est surjectif il en resulte que H (` Nj` (;x0 )) est nul, donc que les aj sont tous positifs. Le rang et le degre de N` etant donnes par (5.4), cela demontre le theoreme. Il n'est pas vrai en general que le bre normal a dans Fr (X) soit somme de bres en droites cependant, c'est le cas lorsque (n d r + 1) est nul (BV], prop. 3). 15 Corollaire 5.5.{ Soit ema general de Pnk de ni par des equations de degre ;d+rX un sous-sch d on suppose n r+1 + r + 1 . La variete Fr (X) est separablement unireglee en droites. L'hypothese sur n entra^ne que ; (n d r + 1) est positif soient 1 un (r + 1)-plan general contenu dans X , et ` une droite generale contenue dans 1 . Le theoreme precedent entra^ne que le bre normal a ` dans Fr (X) est somme de copies de O` et O`(1) , donc que ` est libre au sens de K], p. 113. Le corollaire resulte alors de loc.cit., p. 188. 6. Cycles algebriques On voudrait montrer que pour n assez grand, les groupes de Chow rationnels de Fr (X) sont les m^emes que ceux de la grassmannienne ambiante G(r Pn) , generalisant ainsi des resultats de P], K] p. 266, et ELV], qui traitent le cas r = 0 . On n'obtient malheureusement de resultats nouveaux que pour les groupes A1 (Fr (X))Q , en caracteristique nulle. Les idees sont celles de K]. n de ni par des equations de degre d on Proposition;6.1.{ Soit X un sous-sch e ma de P +r . Le schema F (X) est connexek par cha^nes rationnelles en particulier, suppose n dr+1 r A0 (Fr (X)) ' Z . Lorsque X est generale, il resulte du theoreme 2.1 et de la remarque 3.6.1) que Fr (X) est une variete de Fano lisse connexe, donc est connexe par cha^nes rationnelles (K], 2.13, p. 254). Le cas general s'en deduit comme dans K], 4.9, p. 271. On suppose maintenant k = C (pour generaliser les resultats qui suivent en toute caracteristique, il surait de montrer que le groupe de Neron-Severi d'un schema Fr (X) general est de rang 1 ). Proposition 6.2.{ X un sous-schema de PnC de ni par des equations de degre d ;d+rSoit on suppose n r+1 + r + 1 . Deux points quelconques de Fr (X) peuvent ^etre joints par une courbe connexe de degre (n d r) , dont toutes les composantes sont des droites. On peut supposer X generale, de sorte que Fr (X) est une variete de Fano lisse unireglee en droites (cor. 5.2.b)), de groupe de Neron-Severi de rang 1 (cor. 3.5), sauf dans le cas trivial n = 3, r = 0 et d = (2) . Le corollaire resulte de K], p. 252. Soient X un k-schema et m un entier positif on note Am (X) (resp. Bm (X) ) le groupe des classes d'equivalence rationnelle (resp. algebrique) de m-cycles sur (cf. K], p. ; rX +1 entra^ne 122).;Pour l'application du theoreme suivant, on notera que l'inegalite n d+r+2 +r + r + 1 sauf si d = (2 : : : 2) et r s . n dr+1 Theoreme 6.3.{ ema de PnC de ni par des equations de degre d on ;d+rSoit X un sous-sch suppose n r+1 + r + 1 . a) L'espace vectoriel B1(Fr (X))Q est de rang 1 . ; r+1 b) Si de plus n d+r+2 , l'espace vectoriel A1 (Fr (X))Q est de rang 1 . En raisonnant comme dans K], p. 271, on voit que la proposition 6.2 entra^ne que A1 (Fr (X))Q est engendre par les classes des droites. Ces droites sont parametrees par 16 un bre en G(r ; 1 Pr+1 ) au-dessus de Fr+1(X) , de sorte qu'il existe un morphisme surjectif A0 (Fr+1(X))Q ! A1(Fr (X))Q . Sous l'hypothese de a), Fr+1(X) est connexe. Sous l'hypothese de b), il resulte du cor. 6.1 que A0 (Fr+1 (X))Q est de dimension 1 . (6.4) Supposons Fr (X) lisse. La conclusion eoreme precedent reste ; +r de la partie a) du th valable sous l'hypothese plus faible n dr+1 cela resulte du corollaire 3.5 et de BS] (cf. aussi K], th. 3.14, p. 207). D'autre part, le theoreme 3.6.(b) de J] entra^ne que sous les hypotheses de b), on a H1 q (Fr (X)) = 0 pour tout q > 1 , un resultat qui n'est pas couvert par le theoreme 3.4. Lorsque X contient un (r + l)-plan , len plongement G(r ) Fr (X) G(r Pn) induit un isomorphisme Ai(G(r )) ' Ain(G(r P )) pour i l (Fu], p. 271), de sorte qu'on a une surjection Ai (Fr (X)) Ai (G(r P )) . Conjecture ema de Pnk den ni par des equations de degre d . Si ;d+r+l 6.5.{ Soit X un sous-sch n r+l+1 , le morphisme Al (Fr (X))Q ! Al (G(r P ))Q induit par l'inclusion est bijectif. Lorsque l = 1 et k = C , c'est le theoreme precedent pour r = 0 c'est le theoreme principal de ELV]. 7. Unirationalite Nous allons maintenant demontrer l'unirationalite des schemas Fr (X) pour n assez grand en nous ramenant a un resultat de PS], qui fournit un critere explicite pour l'unirationalite d'une intersection complete dans un espace projectif. Ce critere est le suivant. On denit tout d'abord, pour toute suite d = (d1 : : : ds) d'entiers strictement positifs, des entiers n(d) et r(d) de la facon suivante : on pose n(1) = r(1) =0 0 (dans PS], on trouve n(1) = 1 , mais n(1) =0 0 sut) si l'un des0 di vaut 1, on note d la suite d privee de di , et on pose n(d) = n(d ) + 1 et;dr+(rd()d)=;1r(d ) enn, si tous les di sont > 1 , on pose r(d) = n(d ; 1) et n(d) = r(d) + r(d) . On a par exemple r(2 : : : 2) = s ; 1 r(3 : : : 3) = s2 + s ; 1 2 2 r(4 : : : 4) = s2 + s ; 1 + s (s + 1)(2s + s + 1) : Les bornes donnees dans Ra] sont un peu meilleures, mais nous n'avons pas su extraire de cet article un critere eectif. Theoreme (Pr], PS]) 7.1.{ Soit F une intersection complete dans PNk de nie par des equations g = (g1 : : : gS) de degre D et contenant un r(D)-plan . On suppose N N+1 n(D) , que F est irreductible de codimension S et lisse le long de , et que l'application : k ! ; (D ; 1) de nie par N N X X @g @g 1 S (a0 : : : aN ) = aj @x j : : : aj @x j j j j =0 j =0 est surjective. Alors F est unirationnelle. On remarquera que la surjectivite de entra^ne celle de l'application denie en 2.2, donc la lissite de Fr(D)(F) en . 17 Theoreme 7.2.{ Il existe une constante explicite n(d r) telle que, pour n n(d r) , le schema des r-plans contenus dans un sous-schema generique X de Pnk de ni par des equations de degre d , est unirationnel. Remarques 7.3. 1) La borne n(d r) que l'on obtient est tres grande.;diElle enie de est d la facon suivante : soit D la suite d'entiers ou chaque di est repete r+r fois on pose r1 = (r(D) + 1)(r + 1) ; 1 et d + r ; 1 1 n(d r) = r1 + : r1 Pour le cas le plus simple r = 1 et d = (3) , c'est-a-dire pour le schema des droites contenues dans une hypersurface cubique, on a D = (3 3 3 3) , r(3 3 3 3) = 19 et n((3) 1) = 859 . Dans ce cas precis, il est facile d'ameliorer la borne de PS] en r(3 3 3 3) = 13 (il sut de remarquer qu'une intersection de 4 quadriques est rationnelle des qu'elle contient un 3-plan dans son lieu lisse, en procedant par exemple comme dans CTSSD]) on obtient alors n((3) 1) = 433. ; On obtient aussi n((2 : : : 2) r) = s(s + 1) r+2 (r + 1) ; 1 . Rappelons que pour d = (2 2) et n = 2g + 1 , la variete Fr (X) est une vari2ete abelienne pour r = g ; 1 (cf. rem. 3.6.1), et qu'elle est rationnelle pour r = g ; 2 (N]), donc unirationnelle pour r g ; 2. 2) L'adjectif hh generique ii de l'enonce du theoreme peut ^etre precise : si n n(d r) , le schema Fr (X) est unirationnel s'il est irreductible de dimension (n d r) et si X contient un r1-plan 1 pour lequel l'application du theoreme 7.1 est surjective. Demonstration du theor eme. Soit V l'espace vectoriel kn+1 . On note (x(0) : : : x(r) ) , ( j ) ( j ) ( j ) avec x r=+1(x0 : (:r:+1)( xn ) , les coordonnees homogenes d'un point de l'espace projectif P = P(V(0) ) = P(r) n+1);1 . Soit $ la (0)sous-varie(rt)e de P denie comme le lieu des points (x : : : x ) tels que les points x ] : : : x ] de PV ne soient pas lineairement independants. L'application : P $ ;! G(r PV) qui a (x(0) : : : x(r) ) associe le r-plan engendre par les points x(0)] : : : x(r) ] de PV est une bration lisse connexe localement triviale. Soient f = (f1 : : : fs ) les equations denissant X . On note F l'adherence dans P de ;1 (Fr (X)) lorsque (n;dd+rr) 0 , il ressort du theoreme 2.1 que la variete F est irreductible de codimension r dans P et lisse en dehors de $ pour f generique. r+1 forme des (i0 : : : ir ) Pour note Id le sous ensemble de N P tout entier ;dd,+ron tels que i = d il a r elements. Pour tout element f de Symd V et tout element I = (i0 : : : ir ) de Id , on denit un polyn^ome fI multihomogene de mutidegre (i0 : : : ir ) sur P en posant X (7.4) f (0 x(0) + + r x(r) ) = I fI (x(0) : : : x(r) ) I2Id ou I = i00 irr on convient aussi que fI est nul si l'un des i est strictement negatif. En dehors de $ , la variete F est denie par les equations fi(0 x(0) + + r x(r) ) = 0 pour i = 1 : : : s et pour tout (0 : : : r ) 2 Pr 18 ; c'est-a-dire par les d+r r equations fi I , pour i = 1 : : : s et I 2 ;Idd+i .rEn fait, comme $ est de codimension n + 1 ; r dans P , si on suppose n ; r r , ces equations denissent F dans P la variete F est alors une intersection complete;diirr eductible, lisse en dehors de $ . Son degre est la suite D ou chaque di est repete r+r fois. Posons r1 = (r(D) + 1)(r + 1) ; 1 on suppose (n d r1 ) 0 , de sorte qu'il existe un r1 -plan 1 = PW1r+1 contenu dans X on le suppose deni par les equations xr1 +1 = = xn = 0 . On note 1 le ((r1 + 1)(r + 1) ; 1)-plan P(W1r+1 ) dans P . Soit un r(D)-plan contenu dans r1+1 et disjoint de $ (on precisera plus bas notre(rchoix de ). En vue d'appliquer le theoreme 7.1, on veut verier que l'application : k +1)(n+1) ! ; (D ; 1) denie par (a(0) : : : a(r) ) = X jl a(l j) @f(ijI) j 1is @zl I2Idi est surjective. Derivons l'egalite (7.4) par rapport a x(l j) on obtient @f ( x(0) + + x(r)) = X I @fI (x(0) : : : x(r)) j @z 0 r (j ) l I2Id @zl de sorte que si j est l'element de I1 dont toutes les composantes sauf la j ieme sont nulles, on a @f @fI = @zl I fj g @zl(j) pour tout I dans Id et tout j = 0 : : : r . On peut donc ecrire (a(0) : : : a(r) ) = X jl i a(l j) @f @zl I fj g j 1is I2Idi P @f pour tout f dans Sym V , ou encore, en posant @af = l al @z l j1 (a(0) : : : a(r) ) = Lemme 7.5.{ Pour n r1 + l'application est surjective. X j ;d+r ;1 1 r1 (@a(j)fi )I fj g j 1is I2Idi : et f generique dans Symd V nul sur 1 , 1 : kn+1 ;! ;1 (d ; 1) a 7;! (@a f1 : : : @a fs) 1 : : : @fs Il sut de trouver un f pour lequel les @f @zl @zl 0ln engendrent ;1;(d ; 1). Soient J1 : : : Js des sous-ensembles disjoints de fr1 + 1 : : : ng telsP que Card Ji = di +rr11;1 , et soit fgj gj2Ji une base de ;1 (di ; 1) . Il sut de prendre fi = j2Ji xj gj . 19 Puisque est contenu dans r1+1 , l'application se factorise par (1 )r+1 , et il sut de demontrer que les applications d : ;1 (d ; 1) r+1 ;! (g(0) : : : g(r)) 7;! ; ; (d ; 1)Id X gI(j)fj g j I2I j d sont surjectives pour d = d1 : : : ds . Nous allons montrer qu'elles sont surjectives pour tout d , pour un choix convenable de . Posons x = x(r(D)+1)+ , de sorte que les x , pour 0 r et 0 r(D) , forment des coordonnees sur 1 . Prenons pour le r(D)-plan de r1+1 deni par les equations x(j)= x(0) 0 j il est bien disjoint de $ , et parametre par les y = x(0) 0 , pour = 0 : : : r(D) . Lemme 7.6.{ Pour tout entier d , l'application d0 q : ;1 (d ; 1) ;! ; (d ; 1)Id;1 ; g 7;! gI j I2Id;1 est surjective. Soit g = Y xn on a g(0 x(0) + + r x(r))j = Y Y Q (r ) n (0 x(0) + + r x )j = P n ( y )n P de sorte que gI j est le mon^ome y si n = i pour tout , et est nul sinon. Il reste a montrer que si I = (i0 : : : ir ) est xe dans Id;1 , et si n0 : :P : nr(D) sont desPentiers positifs de somme d ; 1 , il existe des entiers positifs n avec n= n et n = i pour tous et , ce pour quoi il sut de se donner deux partitions d'un ensemble a n elements en parties (A )0r et (B )0r(D) de cardinaux respectifs i et n , et de prendre pour n le cardinal de A \ B . Pour montrer la surjectivite de d, il sut donc de montrer celle de l'application ; I r+1 E d;1 ;! ((gI(0))I : : : (gI(r))I ) 7;! EId ; (0) gJ f0g + + gJ(r)fr g J2Id ou E est l'espace vectoriel ;1 (d ; 1) cela se fait sans diculte pour n'importe quel espace vectoriel E par recurrence sur r . On a montre que toutes les applications di, donc aussi l'application , sont surjectives. Si (r + 1)(n + 1) ; 1 n(D) , on peut appliquer le theoreme 7.1 pour conclure que F est unirationnelle, donc aussi Fr (X) ceci termine la demonstration du theoreme. 20 REFERENCES AK] A. Altman, S. 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