consiste, aux appendices pr`es, en un chapitre I pr´eliminaire et un chapitre IV
qui traite quelques exemples ; les derniers se limitent `a des cas int´egrables ; dans
ce cas, la d´etermination du pseudogroupe de Galois dans un formalisme `a la
Cartan apparaˆıt comme une variation sur la connexion de Gauss-Manin, ou, si
l’on pr´ef`ere, comme “une connexion de Gauss-Manin multiplicative en dimen-
sion un”.
Une autre th´eorie de Galois diff´erentielle non-lin´eaire a ´et´e propos´ee par
Umemura [60] quelques ann´ees avant [39]. Son point de d´epart ´etait assez
diff´erent du mien : tandis qu’il cherchait `a mettre au point de vieilles id´ees
de Drach et Vessiot sur le sujet, le mien est plutˆot `a chercher dans la th´eorie des
feuilletages, notamment classes caract´eristiques `a la Godbilllon-Vey et struc-
tures diff´erentielles transverses. R´ecemment, Umemura a pu montrer que les
deux th´eories sont essentiellement ´equivalentes [61].
Cet article, quoique d´ej`a assez long, laisse ouvertes un grand nombre de
questions ; un certain nombre sont pos´ees dans les appendices. Une autre, dont
je voudrais dire quelques mots, consiste en la relation entre la th´eorie d´evelopp´ee
ici, et la th´eorie lin´eaire `a la Kolchin [32] et ses extensions, notamment la th´eorie
“param´etrique” de Cassidy-Singer [13] et la th´eorie de Pillay (voir notamment
[54] et [55]).
Cette relation peut se voir dans deux sens : r´eduction de la th´eorie non-
lin´eaire `a la th´eorie lin´eaire, et vice versa. Dans le premier sens, la question
est ´etudi´ee au chapitre I, o`u il est montr´e que, `a tout ordre kfini (mais non `a
l’ordre infini) le pseudogroupe de Galois d’une ´equation non-lin´eaire se ram`ene
`a celui d’une ´equation lin´eaire, via par exemple la consid´eration des ´equations
variationnelles de tous ordres.
Dans l’autre sens, un cas de comparaison est clair, celui des connexions
sur un fibr´e vectoriel. Dans ce cas, il est d´ej`a montr´e dans [39] que les deux
th´eories donnent le mˆeme r´esultat. Mais curieusement, en g´en´eral, la compa-
raison est moins claire, pour la raison suivante : les auteurs cit´es travaillent
au-dessus de corps diff´erentiels g´en´eraux. Supposons que l’on puisse remplacer
“corps diff´erentiel” par “feuilletage”, ce qui est vrai si le corps est de type fini sur
Cen tant que corps tout court. Il reste que, mˆeme dans ce cas, leur th´eorie a un
aspect relatif, i.e. ´equation diff´erentielle (ou feuilletage) au-dessus d’un feuille-
tage ; or ce type de situation n’est pas consid´er´ee ici. Il serait n´ecessaire de
combler cette lacune. Incidemment, ce serait aussi n´ecessaire pour comprendre
dans quels cas de la pr´esente th´eorie on a une “correspondance de Galois”,
correspondance qui existe dans les th´eories de tous ces auteurs.
Durant la pr´eparation de cet article, j’ai b´en´efici´e de discussions avec de nom-
breux coll`egues, notamment D. Bertrand, G. Casale, J. Pradines, J.-P. Ramis,
H. Umemura, et aussi de nombreux auditeurs de conf´erences souvent en partie
informelles, notamment au S´eminaire Kolchin de New-York, `a Aix-la-Chapelle,
Lille, Rennes et Luminy ; que tous en soient remerci´es. Merci aussi `a P. Deligne
pour ses lettres sur le parall´elisme.
La frappe de ce texte a ´et´e faite `a l’I.H.´
E.S. par les soins de C. Gourgues.
Je la remercie tr`es vivement de son excellent travail.
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