Affiche : Grégoire Dalle : http://moia.free.fr
Pantoum
présente
La Mastication des morts
de
Patrick Kermann
Mise en scène
Olivier Turk
Avec
Cybèle Calvat
Matthieu Lermite
Douce Mirabaud
Olivier turk
PANTOUM
Pantoum est une association de loi 1901, créée en 2001, active depuis 2002. Elle a
pour objet la création de spectacles d’art vivant ou de manifestations artistiques, de leur
promotion et de leur diffusion.
Pantoum a une structure professionnelle dont l'équipe est composée de comédiens
professionnels exerçant depuis plusieurs années réunis autour d’Olivier Turk et de Matthieu
Lermite qui en donnent la ligne artistique.
Ligne artistique.
Le travail de la compagnie s’articule autour de trois axes :
Une simplicité scénographique permet de privilégier le jeu afin de laisser le champ
libre aux comédiens et leur permettre de faire vivre, sans limites, un espace vide qu’ils ont
alors à remplir, corps et paroles.
Pour faire vivre cet espace et ce temps de jeu, notre approche est toujours plus
physique que psychologique, tant dans le traitement du corps que dans celui du texte. Le
travail s’effectue donc sur une recherche dynamique et rythmique dont la finalité est d’allier
corps et texte pour trouver une simplicité, une sobriété qui annulent tout formalisme et
réduit ainsi la distance avec le public.
Pratiquement, le rapport au public est le plus souvent en adresse directe :
confidence, prise à parti, questionnement, interpellation, autant d’éléments qui impliquent
les gens venus assister au spectacle dans le spectacle même. Il peut même arriver que scène
et salle soient confondues si besoin est.
Le public est éclairé pour deux raisons : permettre aux comédiens de voir ses interlocuteurs,
et aux gens de se voir entre eux.
Pour Pantoum, ce travail se manifeste non seulement dans la production de
spectacles, mais également à travers la formation par des ateliers. Pantoum anime
notamment trois ateliers théâtre pour enfants, adolescents et adultes à Noyon (Oise) depuis
septembre 2003 ainsi qu'un atelier au Quartier St-Simon de Noyon depuis 2004. Découverte
du théâtre dans son expression la plus simple : le jeu de l’acteur, le rapport au public et le
travail rythmique et dynamique.
La pièce
La Mastication des morts est une pièce de l'auteur français Patrick Kermann, un
"Oratorio in progress".
La pièce, écrite en 1992, est parue en 1999, chez Lansman Editeur. Elle a été créée
le mardi 10 juillet 1999 au grand cloître de la Chartreuse à Villeneuve Lez Avignon dans le
cadre des XXVIèmes rencontres d'été dans une mise en scène de Solange Oswald.
L’auteur s’inspirant du recueil de poèmes Spoon River Anthology d’Edgar Lee
Masters (1868–1950) écrit La Mastication des morts, un texte qui ne se présente pas à
proprement parler comme un texte théâtral, mais plutôt comme une succession de
monologues, avec épitaphe déclinant généralement noms, dates de naissance et de mort.
Chaque monologue représente la parole d’un mort présent dans le cimetière d’un petit
village français, Moret-sur-Raguse. Trois générations de morts. Tous y allant de leur coup
de gueule, de leurs interrogations, de leurs invectives, de leur drôlerie, de leurs comptes à
régler, de leurs déceptions, de leur surprise, bref, un cimetière où les morts ne reposent pas.
On y découvre de parole en parole des liens qui tissent l’histoire de ce petit village jusqu’à
rejoindre parfois la grande Histoire à travers un monument aux morts, un déporté, un
anonyme. Et tous ces morts n’apportent pas de réponse à l’après. Ils seraient même plutôt
obsédés par l’avant.
Rimey Jacques
1919 – 1996
« (...) la mort alors mais bon je sais pas mais la vie là oui je sais
la vie la vie oui je sais la vie non merci la vie je sais la vie non
merci jamais plus la vie ça a suffi ça a suffi la vie une fois la vie
j’ai vu et pas jolie jolie la vie que j’ai vue pas et celle que j’ai eue
pas non plus (...) »
Notes d’intention.
"Ce texte présente donc une succession de paroles, la plupart du temps en
monologues, de trois générations de sidents du cimetière du petit village de Moret-sur-
Raguse.
Il m'était apparu toutefois essentiel de ne pas le monter dans sa linéarité, qui est
celle de l'écriture. Il ne s'agissait pas de représenter un filé de morts qui prennent la
parole les uns à la suite des autres, mais de représenter ce brouhaha, cet étang de
murmures de l'ensemble de ces morts, d'où émergent de temps à autre une voix plus
distincte.
Il s'agissait de monter la pièce en toile d'araignée, tant dans l'espace que dans le temps de
la représentation. A certains moments, plusieurs voix émergent à divers endroits de
l'espace de représentation, qui est confondu avec l'espace du public; certains morts
s'adressent à certains vivants-spectateurs proches d'eux, tandis que résonnent, confuses,
les paroles d'autres morts à d'autres vivants à un autre endroit de ce cimetière, lieu de
rencontre entre les morts et les vivants.
Ce lieu de représentation où sont mêlés acteurs et spectateurs (scène et salle
confondues) est à même d'évoquer le cimetière, sans le montrer de façon manifeste bien
entendu. Plutôt des sièges disposés en secteurs, de façon à laisser des allées recouvertes de
gravier. Des sièges comme autant de pierres tombales. Avec, allez pourquoi pas, un
arrosoir en plastique vert dans un coin, ça peut toujours servir.
Ces occupants du cimetière ont deux points communs : le village de Moret-sur-Raguse et
leur mort à Moret-sur-Raguse. Toujours dans le but de servir cette mise en scène en toile
d'araignée, quatre acteurs sont présents pour incarner les différents occupants du
cimetière, tant par la parole que par leur simple présence physique, leur ombre. Ils
n'interprètent pas seulement tour à tour les morts de ce village, ils sont aussi par leur jeu
un triptyque mobile, des vers qui grouillent sur un corps, un monument aux morts…
Quatre acteurs, et pourquoi pas quatorze ? Parce qu'il me paraît plus important
d'évoquer ces différents morts que de les représenter chacun en personnages bien définis :
quatre acteurs, deux présences masculines distinctes et deux présences féminines
distinctes, me semblent suffisants pour mener à bien ces évocations et leur diversité. Par
ailleurs, d'autres voix, désincarnées celles-ci, interviendront parfois dans le spectacle pour
se mêler au jeu des acteurs."
Olivier Turk
Alain Barret
1934-1964
«
bon
pas très simple
pas tout compris
beau récapituler
comprends pas tout
et comment suis arrivé là et quoi
bon
(...)
tout ce que je sais
c’est que je me suis retrouvé ici
le 17 août à seize heures
avec sept coups de couteau
enfin dans le bras
deux dans l’épaule gauche
un dans le ventre ça c’était déjà plus grave
un dans le thorax
et un dernier au cou le fatal
tranchant l’artère fémorale
bon
ça je comprends
(...) »
L’équipe
Olivier Turk a 39 ans.
Entre 1992 et 1994, il découvre la pratique théâtrale en Champagne-Ardennes à travers le regard de
trois metteurs en scène aux techniques de travail radicalement différentes et c'est ce qui l'a
immédiatement séduit (J. Deloche, G. Lefebvre et S. Charlot). Parallèlement, il fonde sa première
compagnie, Gobbo, avec laquelle il joue et met en scène ses trois premières créations contemporaines.
De 1995 à 1997, il entame ses premières recherches et formations vers un théâtre axé sur la dynamique
et l’adresse au public en travaillant dans les ateliers et stages d’expression scénique du chorégraphe F.
Verret et du clown Nikolaus (Laboratoire d’Aubervilliers).
Dès 1998, il joue pour plusieurs compagnies marnaises, lyonnaise, salonnaise et parisiennes dans des
genres variés : théâtre de rue (Cie Turbulences), théâtre classique (Cie J-M. Jalin), contemporain
(Théâtre Craie).
En 2002, il rencontre Matthieu Lermite et ensemble, ils créent Pantoum. Au sein de cette association,
il met en scène Deux de Jim Cartwright, met en scène et joue dans La Mastication des morts de Patrick
Kermann et dans L’eau et les jardins. Il joue dans The Great disaster de P. Kermann, mis en scène par
M. Lermite.
Il est comédien et co-metteur en scène pour le projet, Pour rire pour passer le temps, de Sylvain Levey
et co-anime avec M. Lermite trois ateliers théâtre pour enfants ados et adultes au centre culturel de
Noyon depuis 2003.
Depuis 2006 et en parallèle de ses activités avec Pantoum, il joue pour le Théâtre Craie (Cie lyonnaise)
Assez de poésie le troupeau de C. Rengade dans une tournée de trois mois en Drôme-Ardèche dans le
cadre de la comédie itinérante de la Comédie de Valence ainsi que dans Nous c'est juste des jeux et
Ceux qui ne sont pas là levez-vous entre autres.
En 2008 il intègre le Collectif 4 ailes (Cie parisienne) en tant que comédien dans leur création Le
projet RW, où il acquiert une pratique circassienne du tissu acrobatique. Il jouera dans la deuxième
création en cours, La Belle au Bois.
En 2009, il participe à un parrainage d'auteur (en l'occurence Sylvain Levey) dans le cadre d'une
résidence au Théâtre de Vienne (38).
Matthieu Lermite a 33 ans.
Entre 1995 et 2002, il partage son temps entre l’université (Maîtrise de Lettres Modernes et
DEA d’Etudes Théâtrales, tous deux sur B-M. Koltès) et l’apprentissage du théâtre (Cons.
de Roubaix, Cons. De Lille, ateliers des Fous à Réaction associés, de J-P. Ryngaert, de J.
Danan…) et monte des projets divers en région lilloise (A. Namiand, R. de Obaldia, P.
Desproges, J. Prévert, D. Fo...).
En 2002, il rencontre Olivier Turk et ensemble, ils créent Pantoum. Au sein de cette
association, il joue, dans Deux de Jim Cartwright, La Mastication des morts de Patrick
Kermann et dans L’eau et les jardins. Il met en scène et joue dans The Great disaster de P.
Kermann ainsi que Les rats sont nyctalopes…. de Christine Bellon. Il est évidemment de la
prochaine aventure collective autour du texte de Sylvain Levey : Pour rire pour passer le
temps.
Il co-anime avec O. Turk trois ateliers enfants ados adultes au centre culturel de Noyon.
Depuis 2006 et en parallèle de ses activités avec Pantoum, il participe à toutes les créations
de Ph. Pastot (Cie Imagin’action) : jeu masqué, écriture, chansons, jeu contéet crée le
personnage du Professeur Guinguette pour le festival Les Bouillonnantes. En 2006, il met en
scène La Cantatrice chauve d’Eugène Ionesco avec la Cie les Zardents. En 2007, il intègre
la Cie L’arbre à Nomades. Il joue également le rôle d’Oxtiern dans la pièce éponyme du
Marquis de Sade.
Cybèle Calvat a 38 ans.
C’est d’abord par le chant qu’elle arrive à la scène : après avoir suivi l’enseignement
de Fr. Truppe-Hayashi à Berlin et de Th. Dran à Paris elle intègre l’ensemble vocal
baroque « Li Musicanti » sous la direction d’A. Geoffroy-Dechaume. Elle y sera
soprano solo de 1998 à 2001. Elle participe parallèlement à l’aventure de la
compagnie de théâtre de rue « Les obsessionnels », en tant qu’assistante de J-L et P.
Prévost.
En 2000 elle rencontre Ema Drouin et J. Plaza et la compagnie « Deuxième Groupe
d’Intervention ». S’ensuit une collaboration qui dure encore aujourd’hui avec des
créations théâtrales et musicales originales : interventions artistiques dans les services
de l’hôpital Charles Foix (gérontologie), accueils décalés pour l’orchestre Lamoureux
au théâtre des Champs-Élysées, « Etat des Lieux » (prix SACD « Auteurs d’espace »
à Chalons sur Saône en 2006), « Les yeux Bleus » avec le théâtre des quartiers d’Ivry
(2004 et 2006), « Cabaret minimal »...
En 2004-2005 elle monte un tour de chant jazz/baroque qu‘elle va tourner dans les
cafés parisiens et à la « Riverside School Community » de Zurich.
Elle continue à se former avec le « Théâtre du Voyageur » (clown et jeu masqué dans
l’univers de Boulgakov), M. Arraoz (jeu masqué méthode Mario Gonzalez), J-F.
Lombard (technique vocale), M-J. Rodière (« construire une liberté vocale »). Depuis
2005 elle est coachée par H. Lebeau (coach scénique).
En 2007 elle se tourne aussi vers l’audiovisuel et fait notamment une publicité au
Danemark pour « Telenor ». Elle joue une des « Majorettes » (20 ans de la
Compagnie Off et tournée prévue en 2008). En plus de « La Mastication des Morts »
de Patrick Kermann avec la Compagnie Pantoum, elle prépare un projet de spectacle
jeune public, inspiré par l’univers de Georges Sand.
Douce Mirabaud a 29 ans.
De janvier 2004 à décembre 2006, elle se forme avec le compagnonnage de Lyon en
partenariat avec la compagnie des Trois-huit, la DRAC, la région Rhône-Alpes et la ville
sous contrat de qualification.
Cette formation théâtrale rémunérée est une insertion pour douze comédiens compagnons
s'appuyant sur l'apprentissage de l'acteur par des sessions de stages avec différents metteurs
en scène pour différentes disciplines : jeu, danse, clown, chant… (E. Maccoco, A-M Pascoli,
A. Gautré, N. Ramond, F. Dubois, A. Koustnezov, G. Naigeon, V. Bady, S. Mongin-Algan,
G. Morel) de la région Rhône-Alpes durant six mois, puis par leur emploi régi
principalement par la compagnie des Trois-huit durant un an et six mois.
Au théâtre entre 2006 et 2007, elle joue dans Projection Privée de Rémi Devos mis en scène
par J-P Salério, dans Parenthèse de sang de Sony labou-tansi mis en scène par J-P. Delore,
L'Orestie mise en scène par Ph. Vincent, Armistice mis en scène par Y. Charreton, Paridise
lost de J. Milton mis en scène par Y. Charreton, Marina, Marina! de M. Tsvetaeva mis en
scène de Y. charreton, Les Dix Phèdres mis en scène par S. Mongin-Algan, Les Naissances
mises en scène de V. Bady, Lothar Troll de L. Troll mis en scène par M. Tazman, Comme il
vous plaira de W. Shakespeare mis en scène par S. Mongin-Algan.
Pour le cinéma, elle a tourné dans Le petit Matin de S. Louis (Prix d'interprétation minine
au festival coté court de pantin.), L'écluse de O. Cielseski (en compétition pour la semaine
de la critique à Cannes), Le Gilet de rocaille de V. Vizioz et Taniko de P. Grange.
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