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NIGERIA
DONNEES GENERALES
SUPERFICIE : 923.768 km2
CAPITALE : Abuja
MONNAIE : Nigerian Naira
1USD = 199NGN
1EUR ≈ 222NGN
1GBP ≈ 282NGN
(MAI 2016 Central Bank of Nigeria)
LANGUE : Anglais (langue officielle),
Hausa, Yoruba, Igbo, Fulani
POPULATION : 183 millions d’habitants Source : GEOATLAS.com » ® 2009 ©Graphi-Ogre
DEMOGRAPHIE
Structure démographique de la population :
- 0 14 ans : 42,3%
- 15 64 ans : 54,6%
- 65 ans et plus : 3,1%
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Taux de croissance de la population : 2,76%
Taux de natalité : 40,5
Taux de mortalité infantile : 70,4
Taux de mortali: 16,94‰
Taux de fécondité : 5,89 enfants/femme
Source : INED (Institut National d’Etudes Démographiques
INFRASTRUCTURES
Voies ferrées :
3505 km
Routes :
routes fédérales entre les grands centres urbains : 32 000 km,
routes fédérées intercités : 32 000 km,
« LGA (local government authority) » : 131 200 km
Voies fluviales :
8 600 km sur les fleuves Niger et Benue
Aéroports :
4 internationaux (Abuja, Kano, Lagos, Port-Harcourt) et 7 nationaux
Ports :
Calabar, Lagos, Onne, Port Harcourt, Sapele, Warri
Oléoducs :
3 638 km
Gazoducs :
2 756 km
Pipelines pour produits
pétroliers raffinés :
4 090 km
DONNEES POLITIQUES
TYPE DE REGIME
Le Nigéria est une République Fédérale avec un pouvoir exécutif fort, tout en laissant une certaine
autonomie aux différents gouvernements fédérés et locaux. Il peut être rapproché du modèle
constitutionnel américain.
Le président est élu au suffrage universel direct pour un mandat de 4 ans (maximum 2 mandats).
Le pouvoir législatif est bicaméral et se compose du Sénat (109 membres) et de la Chambre des
Représentants (360 membres), élus pour un mandat de 4 ans.
LES DERNIERES ET PROCHAINES ELECTIONS
Les dernières élections se sont tenues en mars 2015 et ont donné lieu à une alternance
démocratique, le parti d’opposition ayant été élu dès le 1er tour, avec reconnaissance de cette
victoire par le Président sortant. Les prochaines élections présidentielles auront lieu en 2019.
LES PRINCIPAUX DIRIGEANTS
Président : Muhammadu Buhari
Vice-Président : Oluyemi Osinbajo
Ministre des finances : Folake Adeosun
Ministre des Hydrocarbures : Ibe Kachikwu
Ministre de l’Energie, du Travail et du Logement : Babatunde Fashola
Ministre de l’Industrie, du Commerce et du Développement : Enyinnaya Enelema
Ministre de l’Agriculture et du Développement rural : Audu Ogbeh
Les élections présidentielles se sont déroulées le 28 mars 2015. Muhammadu Buhari, candidat du
parti d’opposition (All Progressives Congress) a remporté les élections dès le 1er tour. Il a été
investi le 29 mai 2015. La désignation du gouvernement a été longue et n’est intervenue qu’à la
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fin octobre 2015. Il est à noter que le Président Buhari est également chef des armées, et a
décidé de garder le ministère des Hydrocarbures sous sa tutelle.
DONNEES ECONOMIQUES EN 2015
PRINCIPAUX INDICATEURS ECONOMIQUES PAR PAYS
INDICATEURS
NIGERIA
FRANCE
PIB
Composition du PIB par
secteur (en 2015)
Part de l’agriculture:
Part de l’industrie :
- manufacturière :
- Extraction pétrolière:
Part des services :
dont :
- Services de
Télécommunication et
d’Information :
- Immobilier :
492,986 Mds USD
23,11%
23,71%
10,17%
3,75%
53,18%
11,93%
6,76%
2181,1 Md EUR.
Déficit public en % du PIB
2,14
3,5%
Dette publique en % du PIB
14,4%
95,7%
PIB par habitant
2758 USD
37 728 USD
Taux de croissance
3%
1,2%
Taux d’inflation
12 %
0,0%
Taux de chômage
6,4%1
10,8%
Sources : FMI, National Bureau of Statistics, INSEE
SITUATION ECONOMIQUE
Le Nigéria, devenu 1ère économie du continent en avril 2014 suite à la réévaluation de la base de
calcul de son PIB, est aujourd’hui fortement impacté par la baisse des cours des hydrocarbures.
Bien que le secteur pétrolier ne contribue plus qu’à hauteur de 3,75% au PIB, il reste le 1er produit
export (95%) et la 1ère entrée de devises (75 %) alors que l’économie est encore fortement
dépendante de ses importations.
L’année 2015 s’est caractérisée par une baisse significative de la croissance à 2,8%, contre 6-7%
en moyenne durant les 10 dernières années. Ce ralentissement est dû à la contraction à l’échelle
internationale du secteur pétrolier, et à une année électorale immobilisant une partie importante
des organes décisionnels. Les élections ont confirmé une transition démocratique réussie, avec
une alternance au pouvoir, mais ont également entraîné un long processus de renouvellement
A noter, que la méthode de calcul du NBS a été récemment révisée. Auparavant était considérés comme
« au chômage », les personnes effectuant moins de 40 heures de travail/semaine. La population travaillant
de 20 à 39 heures/semaine est désormais considérée comme sous-employée, et ceux travaillant moins de
20 heures sont considérés comme étant « au chômage ». Enfin, dans ce nouveau compte, il y aurait 1,52
million de personnes, soit 2,08% de la population active, qui « curieusement » cumulerait zéro heure de
travail. Information relayée par le quotidien The Punch, le 15 mai 2015.
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des équipes dirigeantes et de l’administration (élections en mars, investiture du nouveau président
fin mai, désignation du gouvernement en novembre).
Autre effet de la contraction du secteur pétrolier, les finances publiques et les réserves de devises
sont affaiblies : 75% de la fiscalité est issue des revenus du pétrole. Les moyens du nouveau
gouvernement sont donc réduits, et les investissements dans les infrastructures resteront
dépendants des contributions privées et internationales.
Le gouvernement fédéral encourage le développement des infrastructures (les réseaux sont
privatisés pour attirer les investisseurs privés et permettre leur rénovation), des industries locales
et des secteurs d’exportations via une fiscalité favorable.
Les secteurs de l’agriculture et des agro-industries sont considérés comme prioritaires pour :
1. nourrir la 1ère population du pays : 183 millions d’habitants en 2015 et des projections de
l’ONU à 400 millions à l’horizon 2050;
2. développer de nouvelles filières et diminuer la facture des importations ;
3. participer à la diversification de l’économie et générer des revenus à l’exportation.
Le marché nigérian tire son dynamisme de l’importance croissante des services (52% du PIB mi
2016), et de la demande intérieure toujours plus forte qui s’appuie sur des classes moyennes
émergentes, dont les contours restent flous, mais qui pourraient représenter jusqu’à 20% de la
population.
Le récent ralentissement de l’activité, à rebours de la croissance des dernières années, a
cependant fait gonfler les chiffres du chômage, paupérisé une partie de la population et par
conséquent nourri le mécontentement et la petite criminalité. Dans le même temps, la situation
sécuritaire au nord-est, est en voie d’amélioration (lutte contre Boko Haram). S’agissant de la
situation sécuritaire dans le delta, celle-ci est préoccupante : sabotages réguliers de pipelines et
de plateformes pétrolières amputent la production quotidienne d’hydrocarbures aujourd’hui
estimée à 1,4 mb/j alors que le prix du baril s’est légèrement redressé.
SITUATION FINANCIERE
D’abord peu impacté par le ralentissement de la croissance mondiale, le Nigéria a poursuivi son
ascension jusqu’en 2014. L’extension de la base de calcul du PIB, qui a permis la même année
de hisser le pays au rang de 1ère économie du continent, a fait apparaître un moindre
endettement, mais également une capacité de génération de revenus fiscaux plus restreinte (4%
du PIB).
En juin 2014, le cours du brut était situé entre 100 et 110 USD, alors qu’il atteint un plus bas en
février 2016 sous la barre des 30 USD, avant de remonter la pente fin mai 2016, environ 50 USD.
Or les comptes publics sont largement dépendants de la fiscalité pétrolière (75%), le reste
provenant de la collecte fiscale (15%) et des douanes (10%). Les autorités misent sur une
amélioration de la collecte et la hausse des revenus non-pétroliers (+23% en 2016)
Fin 2012, les réserves de change s’élevaient à 43,9 Mds USD. Elles ont, depuis, baissé
progressivement à 35,2 Mds USD en janvier 2015, et encore de 6,5% depuis le début de l’année
pour atteindre 27,2 Mds USD en avril 2016 (soit un peu plus de 4 mois d’importations).
Conséquence de ces difficultés, la pression sur la monnaie est de plus en plus forte. A la fin de
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l’année 2014, la CBN (Banque Centrale du Nigéria) fixait le cours du change USD/NGN à
1USD/197-199NGN, contre 1USD/160NGN six mois plus tôt.
Manque de revenus, fortes restrictions pour l’accès aux réserves de la CBN, et pénurie de devises
internationales ont entraîune chute importante du naira sur le marché parallèle des changes.
Fin avril 2016, 1USD se négociait à 320NGN et un Euro à 380 NGN.
L’inflation devrait dépasser les 14% en 2016 (13,74% en mai) contre 8-9% les années
précédentes.
POLITIQUES FISCALE ET ECONOMIQUE
Une décennie de forte croissance au Nigéria de 2004 à 2014 a permis d’améliorer la situation du
pays et d’investir dans la diversification de l’économie. L’économie nigériane est aujourd’hui
largement portée par les services (52%), notamment par un secteur des technologies du
numérique (essentiellement téléphonie mobile), dont la part de contribution au PIB ne cesse de
croître. L’économie nigériane est cependant restée très tributaire des revenus du pétrole dans un
contexte de contraction mondiale, et des importations dans une situation de pénurie de devises.
Le Président Buhari a annoncé son programme en 7 points peu après son investiture en mai
2015 : 1/ restauration de la situation sécuritaire (lutte contre Boko Haram au nord-est, contre la
piraterie et le vandalisme dans les régions productrices d’hydrocarbures), 2/ restructuration du
secteur trolier, 3/ poursuite des efforts de modernisation de l’agriculture, 4/ valorisation du
secteur minier, 5/ investissements dans les nouvelles technologies, 6/ poursuite de
l’industrialisation, 7/ modernisation des infrastructures, principalement le réseau électrique, le
réseau ferré et le secteur de la construction.
Pour y parvenir, le gouvernement devrait continuer sur la voie de l’unilatéralisme commercial, qui
fait encore consensus, pour préserver ses intérêts commerciaux, avec l’objectif d’accroître les
capacités productives du pays.
Les secteurs clés de développement, infrastructures électriques et agriculture en tête,
continueront de bénéficier d’une fiscalité favorable.
Le Nigéria fait partie depuis le 1er janvier 2015 de la zone douanière commune de la Cédéao, qui
compte 9 des 15 pays membres. Elle s’est concrétisée par la mise en place du Tarif Extérieur
Commun (CET en anglais). On y retrouve notamment les droits à l’importation imposés par le
Nigéria sur l’automobile ou le riz. Globalement, ces tarifs s’échelonnent de 0 à 35%. S’y ajoutent
des taxes et/ou des droits d’accise dans certains cas pour l’entrée sur le territoire nigérian, qui
vont jusqu’à 110% en cumulant l’ensemble. C’est le cas du riz.
Hors fiscalité pétrolière, la TVA (VAT Value Added Tax en anglais) est une des plus faibles de la
région, fixée à 5%. La précédente administration évoquait son relèvement à 10%, avec en ligne
de mire une convergence vers les 15%, plus couramment appliqués dans la zone. Plus
récemment, le FMI préconisait une augmentation progressive à 7,5%.
Par ailleurs, le gouvernement s’engage dans une réduction des dépenses, dont l’abandon de la
subvention sur l’essence en mai 2016 a été l’une des plus spectaculaires et brutales
manifestations (+ 65 %, de 86 à 15 Nairas).
Le gouvernement devrait également continuer sur la même voie que les précédents, en soldant
une partie du patrimoine étatique pour attirer les capitaux privés nécessaires au développement
des infrastructures.
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