En 2013, le taux de croissance a été revu à la baisse pour se situer à 5,9% au lieu de 6,2%
initialement prévu afin de tenir compte, i) du contexte sécuritaire le long des frontières Sud
et Nord du Niger qui affecte les transactions commerciales particulièrement celles de transit-
réexportation ; ii) des perturbations intervenues dans la production uranifère sur le site de la
SOMAIR à Arlit et sur le réseau électrique singulièrement au niveau de la région de Niamey
ainsi que les effets induits sur les activités de transport et de prestation de services.
L’inflation s’est établie à 0,5% en 2012 et est projetée à un maximum de 2% en 2013 et en
2014, en deçà de la norme communautaire qui est de 3%.
En matière des finances publiques, on s’attend à une amélioration du solde global hors dons,
fruit du renforcement des mesures visant à optimiser les recettes fiscales et à maîtriser la
progression des dépenses courantes. En effet, les recettes internes totales recouvrées, y
compris les exonérations, se sont élevées à 731,8 milliards en 2012 contre 668,1 milliards
en 2011, soit une progression de 9,53%, imputable à l’amélioration des recettes fiscales et
des recettes non fiscales. Hors exonérations, les recettes internes totales s’élèvent à 541
milliards en 2012. Les recettes extérieures, composées des dons et emprunts budgétaires,
des aides non remboursables et emprunts pour le financement des projets et programmes,
se sont élevées à 195,6 milliards en 2012 contre 91,5 milliards en 2011, soit une progression
de 113,8%, imputable principalement à l’amélioration des appuis budgétaires qui ont atteint
118 milliards en 2012 contre 67 milliards en 2011.
Les résultats appréciables enregistrés en 2012 sont le fruit d’une plus grande efficacité des
régies financières dans la collecte des ressources internes, la mise en œuvre des actions de
réforme de la gestion des finances publiques ainsi que des efforts de mobilisation des
concours extérieurs, sous forme d’appuis budgétaires et des financements projets et
programmes.
Les dépenses totales exécutées en 2012 se sont situées à 1036,7 milliards de francs CFA
contre 874,8 milliards en 2011, soit une hausse de 18,51%.
II PRINCIPALES HYPOTHESES DU CADRAGE ET ORIENTATIONS DE LA LOI DE
FINANCES 2014
Le cadrage budgétaire 2014-2016 table sur une progression moyenne des recettes fiscales
de 20,4% et des recettes non fiscales de 10%. Quant au taux de pression fiscale, il
ressortirait à 16,8%, 17,4% et 17,8% respectivement en 2014, 2015 et 2016.