
Lorsque n= 2 et Σest le fibré normal unitaire tout entier de C, ce résultat est dû
à [EM], sur des idées remontant à la thèse de Margulis (voir par exemple [Mar2]). Dans
celle-ci, l’équidistribution de grandes horosphères, que l’on peut voir comme les Σ(t)où
Σest le fibré normal unitaire sortant du bord (non totalement géodésique) d’un voisinage
cuspidal (ou de Margulis, voir par exemple [BK]) d’un bout de M, est démontrée. Nous
renvoyons à [Bab, Rob] pour des résultats généraux d’équidistribution d’horosphères, et
par exemple à [EM] (dont les méthodes ne peuvent s’appliquer dans notre situation si
n≥3et k > 0, l’espace homogène PSL2(C)/n a0
0a−1:a > 0on’étant par exemple
pas symétrique affine) et aux travaux de Benoist, Duke, Einsiedler, Eskin, Gorodnick, Lin-
denstrauss, Margulis, Mozes, Oh, Ratner, Quint, Rudnick, Sarnak, Shah, Tomanov, Ullmo,
Venkatesh, Weiss pour d’autres résultats d’équidistribution dans des espaces homogènes.
Nous utilisons ensuite ce théorème pour montrer un résultat de comptage de rayons
géodésiques partant perpendiculairement de Cet convergeant dans un bout de M. Pour
normaliser les longueurs, notons Hun voisinage cuspidal d’un bout de M. Pour tout t≥0,
notons N(t)le nombre (compté avec multiplicité) de segments (localement) géodésiques
perpendiculaires commun à Cet à ∂H, de longueur au plus t.
Théorème 1.2 Quand ttend vers +∞, nous avons l’équivalent
N(t)∼Vol(Sn−k−1) Vol(H) Vol(C)
Vol(Sn−1) Vol(M)e(n−1)t.
L’origine de ces résultats asymptotiques précis remonte à Huber [Hub] en dimension
2, et nous renvoyons particulièrement à [Her] pour d’autres résultats de comptages d’arcs
perpendiculaires à des sous-variétés totalement géodésiques. Généralisant les résultats de
Huber en courbure variable et en dimension quelconque, Margulis (voir par exemple [Mar2])
donne un équivalent du nombre d’arcs (localement) géodésiques entre deux points de M
de longueur au plus t. Voir par exemple [BHP, Rob, HP] pour les comptages d’arcs per-
pendiculaires à des horosphères.
Nous donnons dans cette introduction trois exemples d’applications arithmétiques du
théorème 1.2 (et de ses variantes, exposées à la fin de la partie 4).
Soit Q(X, Y ) = AX2+BXY +CY 2une forme quadratique binaire entière, et D =
DQ=B2−4AC son discriminant. Notons Pl’ensemble des éléments de Z2à coordonnées
premières entre elles. Une représentation (resp. représentation propre) d’un entier n∈Z
par Qest un élément x∈Z2(resp. x∈P) tel que Q(x) = n. Lorsque Qest définie
positive (en particulier, D<0), Gauss a donné un équivalent quand ttend vers +∞du
nombre de représentations propres par Qd’entiers inférieurs à t(voir par exemple [Lan],
[Coh, Chap. 10]) :
Card {x∈P:Q(x)≤t}∼12
πp−DQ
t .
Supposons maintenant que Qsoit primitive (A, B, C sont premiers entre eux), indéfinie
(D>0), et ne soit pas, à multiple rationnel près, un produit de deux formes linéaires
entières (Dn’est pas un carré). Au lieu de compter des points entiers dans des ellipses,
il s’agit maintenant de compter des points entiers entre des hyperboles (voir par exemple
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