DP Cyrano de Bergerac - Lavaudant

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Cyrano de Bergerac
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Edmond Rostand
mise en scène Georges Lavaudant
de
du mercredi 4 au dimanche 15 décembre 2013
du mercredi au samedi à 20h45, dimanche à 17h
Les Gémeaux
Sceaux / Scène Nationale / Grand Théâtre
49, av Georges Clémenceau / Sceaux
RER B station Bourg-la-Reine
réservations : 01 46 61 36 67
tarifs : 9 à 27€
tournée (sélection)
du 4 au 22 octobre 2013 : MC93, Bobigny
contacts presse
MYRA pour les Gémeaux Rémi Fort / Elisabeth Le Coënt
01 40 33 79 13 / [email protected] / www.myra.fr
DRC pour la MC93 Dominique Racle
06 68 60 04 26 / [email protected] / www.agencedrc.com
Cyrano de Bergerac
de Edmond
Rostand
mise en scène Georges
Lavaudant
avec
Patrick Pineau
Marie Kauffmann
Frédéric Borie
Gilles Arbona
François Caron
Olivier Cruveiller
Astrid Bas
Emmanuelle Reymond
Pierre Yvon
Stéphane Czopek
Alexandre Zeff
David Bursztein
Loïc-Emmanuel Deneuvy
Julien Testard
Maxime Dambrin
Bernard Vergne
Marina Boudra
Cyrano
Roxane
Christian
De Guiche
Le Bret
Ragueneau
La duègne, Mère Marguerite
Lise, La comédienne, Sœur Marthe
Montfleury, un cadet, Le Capucin
Le fâcheux, Carbon de Castel Jaloux
Valvert, un apprenti, un poète, un cadet, Sentinelle
Le bourgeois, le mousquetaire, un cadet
Un marquis, un apprenti, un poète, un cadet
Un marquis, un apprenti, un poète, un cadet
Lignière, un cadet
Bellerose, un cadet, Bertrandou
Une servante, une apprentie, Sœur Claire
dramaturgie Daniel Loayza
décor et costumes Jean-Pierre Vergier
création des costumes Géraldine Ingremeau
son Luc Guillot
lumières Georges Lavaudant
maître d’armes François Rostain
maquillages Sylvie Cailler
perruques Jocelyne Milazzo
assistante à la mise en scène Fani Carenco
construction des décors et réalisation des costumes Ateliers de la MC93, Maison de la
Culture de la Seine-Saint-Denis
durée 2h40
création le 4 juin 2013, aux Nuits de Fourvière
coproduction
LG Théâtre
MC93 Maison de la Culture de la Seine-Saint-Denis
Les Nuits de Fourvière / Département du Rhône
Les Gémeaux / Sceaux / Scène Nationale
avec la participation artistique du Jeune Théâtre National et de la Maison Louis Jouvet /
ENSAD (École nationale supérieur d’art dramatique de Montpellier)
Est-ce une tragédie, est-ce une comédie ?
Tendue entre ces deux pôles, la pièce dont Cyrano est le héros est comme un trait de
flamme traversant le ciel théâtral – un coup de foudre. Une grande histoire d’amour,
bien sûr, entre ses protagonistes – mais aussi, et au premier regard, entre une œuvre
et son public. Dès sa création, l’œuvre est déjà considérée comme un sommet du
genre ; elle si romantique, cette enfant des longues rêveries d’un poète de vingt-neuf
ans, est née classique, si l’on peut dire, sans discussion ni longue attente, comme
Athéna jaillissant tout armée de la cervelle de Zeus.
Pourquoi donc Cyrano est-il cette pièce en laquelle tous, tout de suite, ont voulu se
reconnaître ? Peut-être parce que ce chef-d’œuvre de pyrotechnie verbale (où
l’alexandrin dramatique, soit dit en passant, jette ses tout derniers feux) est comme
un autoportrait assumé – et cela, jusque dans la caricature – de ce qu’il est convenu
d’appeler « l’esprit français ». Se mesurer à Cyrano, c’est vouloir approcher cet
« esprit », que ce soit pour le célébrer ou pour l’interroger. Rostand lui-même devait
s’en douter, lui qui a convoqué dans sa « comédie héroïque » quatre siècles de
souvenirs littéraires : la délicate casuistique amoureuse d’Honoré d’Urfé s’y mêle à la
vaillance feuilletonesque d’Alexandre Dumas, et un dernier souffle de l’élégant
enjouement de Regnard y anime on ne sait quelle secrète et lunaire mélancolie
héritée d’Alfred de Musset. Sans compter, bien entendu, le fantôme du véritable
Cyrano, Hercule Savinien Cyrano de Bergerac, blessé en 1640 au siège d’Arras, auteur
d’une comédie, d’une tragédie, et de deux romans de quasi science-fiction, qui fut le
disciple de Gassendi, le plus célèbre épicurien de son temps, avant de mourir en 1655
à trente-six ans. Mais le drame de Rostand ne reconstitue pas une époque : il la
reconstruit et la rêve, pour y intégrer la biographie exemplaire et baroque d’un martyr
de la vivacité, de la galanterie et de la verve « nationales », perdant magnifique et
d’autant plus fascinant que toutes ses qualités sont le fruit d’une sublime volonté
d’art.
Est-ce cette volonté qui a retenu l’attention de Georges Lavaudant ? Depuis toujours,
l’ancien directeur de l’Odéon-Théâtre de l’Europe est sensible aux identités qui se
bâtissent en doutant d’elles-mêmes, poussées en avant par leur fêlure, telles Œdipe,
Baal, Alceste ou Hamlet, à partir de l’incurable blessure d’un certain manque à être
(au sens où l’on parle de « manque à gagner »). Or Cyrano, lui aussi, conquiert sa
signature à force de volonté. Il se veut Cyrano, comme Ajax se veut Ajax ou Lorenzo
de Médicis se veut Lorenzaccio. Signant son nom à la pointe de son épée et de sa
plume, Cyrano, né de l’excès, est donc toujours « trop » Cyrano, superlativement
drôle, incomparablement brave – toujours en représentation (il n’est pas étonnant,
dans ces conditions, qu’il fasse son apparition dans l’œuvre pour interdire à un
acteur médiocre d’entrer en scène…). C’est comme s’il ne vivait que d’un crédit tiré
sur son propre néant, et dont les intérêts ne lui seraient payés qu’en mots. Bons mots
au demeurant, ardents, étincelants, spirituels, lestés du poids d’une existence qui se
sait si vide et fragile ; de même que sa vraie voix ne peut résonner qu’en sa propre
absence, au prix d’un vertigineux numéro de ventriloque, déléguée au service d’une
pauvre marionnette, ce « beau » Christian qui paraît usurper sa place dans le cœur de
Roxane…
Cyrano, en somme, joue un rôle, le sien, celui du Cyrano qu’il doit être pour être à la
hauteur de Cyrano : comme tout comédien jouant un rôle, il n’existe qu’à force de le
faire croire à ceux qui l’entourent, en brûlant d’une flamme qui ne brille qu’en le
consumant. Acteur et auteur de sa propre pièce, Cyrano est peut-être l’un des noms
du théâtre. Pour assumer un nom pareil, il faut un interprète hors normes. Lavaudant
a fait appel à Patrick Pineau, qu’il connaît et dirige pratiquement depuis ses débuts
dans Féroé la nuit, qui fut de l’aventure de la troupe de l’Odéon, et qui vient de
reprendre, dix ans après, le rôle-titre de l’une des plus belles mises en scène de
Lavaudant : La Mort de Danton de Büchner.
Daniel Loayza, dramaturgie
Entretien avec Georges Lavaudant
Pouvez-vous nous parler de cet archétype qu’est le personnage de Cyrano et qui, à
l’instar de Don Quichotte ou de Quasimodo, a traversé les âges ?
Pourquoi un personnage devient-il un mythe ? Pour Cyrano, il y a sa verve
extraordinaire, sa fougue, ses contradictions, la complexité d’un personnage qui
hérite de tant de figures : Matamore, d’Artagnan, Alceste, sans parler du Cyrano
historique, amant, savant, bretteur, poète.
Pour un acteur, c’est un peu un Everest parmi les rôles. Un sommet qui reste un défi,
parce qu’il suscite beaucoup d’attente chez le public. Tout le monde connaît ou croit
connaître cette pièce. En fait, elle fourmille de détails surprenants qu’on ne finit pas
de redécouvrir. Elle donne toujours un peu plus que ce qu’on croyait.
Comment appréhendez-vous ce personnage ?
Dans un premier temps, je me suis dit tout simplement qu’il fallait le prendre un peu
au pied de la lettre. Si je monte Cyrano, je dois assumer de me confronter à un texte
populaire. Pour moi, c’est un exercice difficile et inattendu, dans un registre très
nouveau. La première étape du travail, pour moi, consiste à ne pas esquiver les
données qui font partie du charme : le brio, les mousquetaires, les duels. Il y a un
plaisir enfantin à cela, mais il ne doit pas devenir infantile, et sans faire le malin avec
la pièce ni succomber à la facilité, il faut tenter d’approfondir les situations, gagner
en subtilité et en sincérité.
Pour cela, vous avez choisi un acteur compagnon...
Oui. Je crois que pour tout metteur en scène, la première question que pose Cyrano,
c’est celle de son interprète. Il faut un acteur qu’on admire, avec qui on partage un
rapport de confiance, une façon d’aimer le travail ensemble.
Avec Patrick Pineau, j’ai monté de nombreux spectacles ; du Labiche, du Feydeau,
mais aussi des pièces contemporaines ou des pièces de Brecht. Il a une force
comique d’une générosité absolument merveilleuse, et en même temps du mystère,
du secret, de la violence. Il porte cette contradiction de Cyrano, qui est un
personnage blessé, qui croit impossible qu’on puisse l’aimer. Cyrano est fort pour
masquer sa fêlure. C’est l’enjeu de la pièce. Ce qui est très beau, c’est que cet être
qui porte une blessure intime refuse qu’on le plaigne. Il se défend à lui-même de
parler d’amour – et il défend au monde entier de parler de son nez. Lui seul en a le
droit.
Ces deux interdits créent une tension verbale et humaine extraordinaires. Le nez dont
il parle couvre le silence gardé sur son amour : son obscénité est le masque de sa
pudeur. Quand Cyrano entre en scène, c’est pour en expulser un mauvais acteur qui
massacre la langue en faisant les yeux doux à Roxane. Cyrano vient prendre
littéralement sa place : il fait le spectacle, récite des vers, joue un rôle, celui de Cyrano.
Mais tout ce rôle et tous ces mots naissent, comme le lui dit son confident Le Bret, de
ce qu’une certaine femme ne l’aime pas. Cette femme, il l’a choisie « la plus belle qui
soit » : puisque l’amour est impossible, autant assumer cette impossibilité et la
rendre sublime en la portant à son comble !
De même, puisque l’aveu sincère, naïf, lui est interdit, autant devenir un maître du
langage : au lieu du silence, autant choisir la parole virtuose, le « panache » d’un rôle
qui transcende la douleur secrète. Il y a des paradoxes, dans la logique de Cyrano,
qui font que l’on jubile : on rit et on l’admire, en même temps.
Rostand, lors de son discours de réception à l’Académie Française, dit : « Plaisanter
en face du danger, c’est la suprême politesse, un délicat refus de se prendre au
tragique ; le panache est alors la pudeur de l’héroïsme, comme un sourire par lequel
on s’excuse d’être sublime. L’esprit qui voltige n’est-il pas la plus belle victoire sur
la carcasse qui tremble ? »
Il connaissait parfaitement son personnage ! La pudeur est une dimension
importante. Cyrano n’est pas du genre à gémir. Il s’est jugé, et il s’assume. Au début,
la mort serait la solution de ses problèmes. Il la provoque, mais elle ne veut pas de
lui. Puis il fait la connaissance de Christian. Le drame va se nouer en quelques
semaines. Et à nouveau, la mort ne voudra pas de Cyrano. Du coup, pendant quinze
ans, il tiendra le rôle du vieil ami, pour cacher l’amour de sa vie. C’est un vrai drame.
Qu’en est-il du personnage de Roxane ?
Roxane, c’est la jeunesse, c’est la beauté : celle du corps et celle de l’esprit. Celle du
bel esprit, même. Elle se pique de poésie. C’est une précieuse, qui se passionne pour
l’analyse subtile du sentiment amoureux et les raffinements du langage qui
l’exprime. Et elle veut que son bien-aimé soit à son image : un bel esprit dans un
beau corps.
C’est peut-être naïf ou superficiel, mais elle est jeune, fougueuse, et entière : elle, qui
a tout, veut tout. Du moins au début. Sous l’effet de l’éloquence magnifique de
Cyrano, elle va évoluer, découvrir une autre beauté plus haute et plus profonde. Du
bel esprit, elle va passer à l’esprit tout court, au cœur, à l’âme.
Elle est éblouissante, touchante, contradictoire, une digne cousine de Cyrano ! Pour
répondre à son désir, au début, ils ne sont pas trop de deux : Cyrano plus Christian,
l’un pour fournir l’esprit et l’autre pour l’incarner. On est plus près du pacte faustien
que du trio de vaudeville. Ce n’est pas la femme, le mari et l’amant, mais l’amour,
l’ami et la mort.
Cyrano devient le scénariste du beau garçon, son imprésario, son dramaturge, son
metteur en scène, son répétiteur, son souffleur, tout cela pour les beaux yeux de
Roxane. Il y trouve un certain bénéfice, bien sûr : celui de l’aveu amoureux, mais de
l’aveu inavoué, en quelque sorte. Et au milieu de la pièce, à un moment qui est son
sommet lyrique, il prête non seulement ses mots à Christian, mais sa voix et la
flamme de sa sincérité. Cyrano parle pour Christian, et en le faisant, il parle enfin
pour lui-même. En faisant l’acteur, en endossant le rôle de celui qu’on aime, il
parvient enfin à exprimer son amour. Comme si le théâtre était pour lui le seul accès
possible à sa vérité. Si la pièce est une telle réussite populaire, elle le doit à ces
personnages très concrets, attachants, déroutants, qui vivent des expériences si
troublantes en traversant des situations si peu réalistes. C’est toujours le langage qui
fait avancer l’histoire, c’est ce grand style lyrique et non dénué d’ironie qui fait tenir
tout cela ensemble.
Propos recueillis par Géraldine Mercier, mai 2013
Georges Lavaudant, mise en scène
Après vingt années de théâtre à Grenoble, avec la troupe du Théâtre Partisan, il est
nommé co-directeur du CDNA Centre dramatique national des Alpes en 1976. Il y
invente une pratique courante aujourd’hui : les ateliers d’acteurs.
En 1979, il monte La Rose et la Hache d’après William Shakespeare, pièce dans
laquelle Ariel Garcia Valdès et lui sont seuls en scène. En 1981, il devient directeur de
la Maison de la Culture de Grenoble et en 1986 codirecteur du TNP de Villeurbanne,
avec Roger Planchon.
Il monte alternativement des auteurs classiques (Musset, Shakespeare, Tchekhov,
Brecht, Labiche, Pirandello, Genet…) et des auteurs contemporains, comme Denis
Roche (Louve basse présentée au Festival d’Avignon en 1976), Pierre Bourgeade
(Palazzo Mentale, 1976), Michel Deutsch (Féroé, la nuit..., 1989), Le Clézio (Pawana
présenté au Festival d’Avignon en 1992) et en particulier Jean-Christophe Bailly : Les
Cépheïdes présenté dans la Cour d’honneur du Palais des papes au Festival
d’Avignon en 1983, Le Régent (1987), Pandora (1992), Reflets (1997), El Pelele
(2003)... Depuis quelques années, il fait aussi la mise en scène de ses propres pièces,
tels Veracruz (1988), Les Iris (1991), Terra Incognita présenté au Festival d’Avignon
(1992) et Ulysse/Matériaux (1997). Il conçoit également des spectacles avec ces
auteurs : en 1995 et 1996, il a créé Lumières (I) « Près des ruines » et Lumières (II)
« Sous les arbre », conçus par Jean-Christophe Bailly, Michel Deutsch, Jean-François
Duroure et lui-même.
Ses mises en scène, créées principalement à Grenoble jusqu'en 1986, puis à
Villeurbanne jusqu'en 1996, ont vu également le jour à la Comédie-Française
(Lorenzaccio d’Alfred de Musset, Le Balcon de Jean Genet, Hamlet de William
Shakespeare), à l'Opéra de Paris (Roméo et Juliette de Gounod), à l'Opéra de Lyon
(L'Enlèvement au sérail de Mozart, Malcolm de Gérard Maimone, Rodrigue et
Chimène de Claude Debussy) et au-delà des frontières, à Mexico (Le Balcon, Pawana),
à Montevideo (Isidore Ducasse/Fragments d’après Lautréamont), à Bhopal (Phèdre
de Racine), à Hanoï (Woyzeck de Büchner). Il met en scène les comédiens du Théâtre
Maly de Saint-Pétersbourg dans l'adaptation russe de Lumières : Reflets, présenté à
l'Odéon en 1997, et la même année, il monte la création mondiale de Prova
d'orchestra de Giorgio Battistelli à l'Opéra du Rhin. Plus récemment, en décembre
2012, il a présenté au Théâtre Maly de Moscou une mise en scène de Cyrano de
Bergerac avec des comédiens russes.
En mars 1996, Georges Lavaudant est nommé directeur de l'Odéon-Théâtre de
l'Europe. Il y restera jusqu’en mars 2007, et y créé de nombreux spectacles, entre
autres : Le Roi Lear de Shakespeare (1996), L’Orestie d’Eschyle (1999), La Mort de
Danton de Georg Büchner (2002), El Pelele de Jean-Christophe Bailly (2003) et
reprend notamment La Rose et la Hache en 2004, où il remonte sur scène avec Ariel
Garcia Valdès. Il créé aussi à la même époque des opéras, Le Journal vénitien d’après
Boswell, suivi du Satyricon d’après Pétrone à Nancy, Fidelio de Beethoven à Gênes,
Les genci à l’Accademia Musicale Chigiana, Tristan et Yseult à Montpellier et
Cassandre.
En novembre 2007, il crée sa compagnie LG Théâtre et monte La Mort d’Hercule,
d’après Sophocle à la MC2 de Grenoble, co-produit et repris en février 2008 à la
MC93 de Bobigny. En mars 2008, il met en scène à l’opéra de Montpellier Scènes de
chasse de Kleist et, à l’automne 2008, il crée La Clémence de Titus et reprend sa mise
en scène des Géants de la montagne de Pirandello à Tokyo (créée en catalan en 1999
à Barcelone).
Parmi ses dernières mises en scène figurent notamment Roberto Zucco de BernardMarie Koltès (Théâtre de la Ville, 2009), Le Misanthrope de Molière (Théâtre National
de Cologne, 2011), Ajax en collaboration avec Matteo Bavera (2011), La Cerisaie de
Philippe Fénelon (Opéra National de Paris, 2012). Il a dernièrement monté plusieurs
pièces à la MC93, notamment La Nuit de l’Iguane de Tennessee Williams (2009), La
Tempête… d’après La Tempête et Le Songe d’une nuit d’été de William Shakespeare
(2010) et Etat Civil, ainsi que Fado Alexandrino en collaboration avec Nicolas Bigards
dans le cadre du cycle António Lobo Antunes (2011).
Cette saison, il présente Manfred de Carmelo Bene à l’Opéra Comique en décembre 2013.
Il retrouve également la scène du Théâtre des Bouffes du Nord, après y avoir présenté
Macbeth Horror Suite de Carmelo Bene en 2011, avec la création de l’opéra Te craindre en
ton absence de Marie NDiaye sur une musique d’Hèctor Parra en mars 2014.
les comédiens
Patrick Pineau, Cyrano
Il suit les classes de Denise Bonal, Michel Bouquet et Jean-Pierre Vincent au
Conservatoire national supérieur d’art dramatique de Paris. Comme comédien, il
aborde tout aussi bien le répertoire classique (d’Eschyle à Feydeau en passant par
Marivaux, Calderón, Musset ou Labiche) que les textes contemporains (Eugène Durif,
Mohamed Rouabhi, James Stock, Serge Valletti, Gérard Watkins, Irina Dalle) dans des
mises en scène de Michel Cerda, Éric Elmosnino, Jacques Nichet, Claire Lasne, Gérard
Watkins, Irina Dalle ou Mohamed Rouabhi.
En tant que membre permanent de la troupe de l’Odéon et sous la direction de
Georges Lavaudant, il participe à Féroé, la nuit de Michel Deutsch (1989), Terra
Incognita de Georges Lavaudant présenté au Festival d’Avignon (1992), Un Chapeau
de paille d’Italie d’Eugène Labiche (1993), Ajax/Philoctète d’après Sophocle (1997),
Tambours dans la nuit / La Noce chez les petits-bourgeois de Bertold Brecht (1998),
L’Orestie d’Eschyle (1999), Fanfares de Georges Lavaudant (2000), Un Fil à la patte de
Georges Feydeau (2001), La Mort de Danton de Georg Büchner (2002) et La Cerisaie
d’après Anton Tchekhov (2004).
Au cinéma, il travaille, entre autres, avec Éric Rochant, Francis Girod, Bruno
Podalydès, Tony Marshall, Marie de Laubier et Nicole Garcia.
En tant que metteur en scène, il signe Conversations sur la Montagne d’Eugène Durif
(Théâtre Ouvert, 1992), Discours de l’Indien rouge de Mahmoud Darwich (Théâtre
Paris-Villette, 1994), Pygmée de Serge Sandor (TNP-Villeurbanne, 1995), Monsieur
Armand dit Garrincha de Serge Valletti (Petit Odéon, 2001), Les Barbares de Maxim
Gorki (Odéon Théâtre de l’Europe, Ateliers Berthier, 2003), Tout ne doit pas mourir de
Mohamed Rouabhi (Petit Odéon, 2002). En 2004, Peer Gynt d’Henrik Ibsen est créé
dans la Cour d’honneur du Palais des papes dans le cadre du Festival d’Avignon.
En 2006 au Théâtre de l’Odéon, il met en scène Des arbres à abattre de Thomas
Bernhard. L’année suivante il met en scène trois spectacles : les pièces en un acte de
Tchekhov (La Demande en mariage, le Tragédien malgré lui, L’Ours) ; On est tous
mortels un jour ou l’autre d’Eugène Durif et Les Trois Soeurs de Tchekhov.
En 2009, après La Noce de Bertolt Brecht, il met en œuvre un festival avec le Rayon
Vert à Saint-Valéryen-Caux autour de lectures de textes de Flaubert et d’Annie
Ernaux.
À l’automne 2010, il crée Sale août de Serge Valletti. Puis en juillet 2011, pour la 65ème
édition du Festival d’Avignon, Le Suicidé de Nicolaï Erdman, dans la Carrière de
Boulbon.
Gilles Arbona, De Guiche
Gilles Arbona a joué dans une trentaine de mises en scène de Georges Lavaudant
dont Maître Puntila et son valet Matti de Bertold Brecht (1978), Platonov d’Anton
Tchekhov (1990), Un Fil à la patte (2001), La Cerisaie (2004)... Il a également joué
dans deux mises en scène de Patrick Pineau : Les Barbares de Maxim Gorki (2003) et
Sale Août de Serge Valetti (2010). À cela s’ajoutent plusieurs collaborations avec les
metteurs en scène Laurent Pelly, Daniel Mesguish, Bruno Boëglin, André Engel,
Ariel Garcia-Valdès et Bernard Lévy. Au cinéma, il participe à une vingtaine de films
dont La Belle Noiseuse de Jacques Rivette (1991), Le Retour de Casanova d’Edouard
Niermans (1992), Vidocq de Pitof (2001)... Il tourne également avec Serge le Péron,
Raoul Ruiz, Denis Dercourt, Alain Robbe-Grillet, Olivier Assayas. Il a aussi participé à
plusieurs projets télévisés.
Astrid Bas, La duègne, Mère Marguerite
Formée au Conservatoire national supérieur d’art dramatique de Paris, elle a depuis
joué notamment sous la direction de Martine Drai, Bruno Bayen, Louis-Do de
Lencquesaing, Alain Ollivier, Jean-Michel Potiron, Anatoli Vassiliev, Hélène Vincent...
Elle danse dans la création chorégraphique de Raimund Hoghe, Si je meurs laissez le
balcon ouvert (2010). Depuis 2003, elle a signé plusieurs mises en scène dont celles
de Matériau Platonov de Georges Lavaudant (2003), Les Trois Soeurs d’Anton
Tchekhov (2007), La Musica et L’Amant de Marguerite Duras (2008). Cyrano de
Bergerac sera sa 18ème collaboration en tant que comédienne avec Georges
Lavaudant, après 6 fois 2 (1996), La Mort de Danton de Georg Büchner (2002), Les
Cenci d’Antonin Artaud (2006)...
Frédéric Borie, Christian
Issu du Conservatoire d’art dramatique de Montpellier, il a travaillé sous la direction
de Jean-Marc Bourg, Gilbert Rouvière, Laurent Pigeonnat, Richard Brunel, Richard
Mitou, Cécile Auxire-Marmouget, Bruno Podalydès. Cyrano de Bergerac sera sa 3ème
collaboration avec Georges Lavaudant après L’Orestie d’Eschyle (1999) et La Mort de
Danton de Georg Büchner (2002). Il a également joué dans trois pièces mises en
scène par Patrick Pineau : Les Barbares de Maxim Gorki (2003), Peer Gynt d’Henrik
Ibsen présenté au Festival d’Avignon (2004) et La Noce de Bertold Brecht (2009). Il a
co-mis en scène avec Marion Guerrero Timon d’Athènes de William Shakespeare. Il a
mis en scène Hamlet d’après William Shakespeare et plus récemment Le Lorenzaccio
de George Sand d’après Alfred de Musset et George Sand.
Marina Boudra, Une servante, une apprentie, Sœur claire
Après une formation en danse contemporaine, Marina Boudra intègre l’École
nationale supérieure d’art dramatique de Montpellier entre 2009 et 2012. Après deux
participations aux opéras de Jean-Paul Scarpitta, elle travaille avec Cédric Aussir,
Robyn Orlin, Richard Mitou, Evelyne Didi-Huberman, Antonio Díaz-Florián. Cyrano de
Bergerac sera sa 3ème collaboration avec Georges Lavaudant, après Andromaque de
Racine, et État civil d’après António Lobo Antunes (2011).
David Bursztein, Le bourgeois, le mousquetaire, un cadet
En 1984, David Bursztein intègre la troupe de Georges Lavaudant au CDNA Centre
dramatique national des Alpes de Grenoble. Il le suit ensuite au TNP de Villeurbanne.
Il passe aussi par la Comédie-Française, travaille alors sous la direction d’Antoine
Vitez, Jacques Rivette, Christian Schiaretti, Laurent Pelly, Patrick Le Mauff, Claire
Truche, Anne Courel... Il a également rejoint la distribution de quatre pièces de
Patrick Pineau, notamment Le Suicidé de Nikolaï Erdman présenté au Festival
d’Avignon en 2011. En plus de quelques apparitions au cinéma, David Bursztein est
aussi chanteur et metteur en scène : depuis 1995, il crée les spectacles et chansons
de la compagnie musicale Life is not a picnic.
Stéphane Czopek, Le fâcheux, Carbon de Castel Jaloux
Depuis 1992, il a travaillé sous la direction de Chantal Morel, Pascale Henry, Bernard
Falconnet, Serge Papagalli, Jean-François Matignon, Philippe Garin, Jean-Vincent
Brisa, Luisa Gaillard-Sanchez, Thierry Mennessier. Membre du collectif artistique
Troisième Bureau depuis sa création en 2001, il est aussi lecteur avec les compagnies
Anagramme, Équipe de Création Théâtrale et Choses Dites. Il a aussi joué dans des
courts-métrages.
François Caron, Le Bret
Après une formation au Conservatoire régional de Rouen et à l’école de cirque
Fratellini, François Caron a joué à cinq reprises sous la direction de Georges
Lavaudant : Le Roi Lear de William Shakespeare (1996), La Mort de Danton de Georg
Büchner (2002), El Pelele de Jean-Christophe Bailly (2003), Les Cenci d’Antonin
Artaud (2006) et La Tempête… d’après William Shakespeare (2010). Et à trois reprises
sous celle de Patrick Pineau : Peer Gynt d’Henrik Ibsen présenté au Festival
d’Avignon en 2004, On est tous mortel un jour où l’autre d’Eugène Durif (2007) et
Sale Août de Serge Valletti (2010). Il a également travaillé avec Jean-Michel Dupuis,
Patrice Kerbrat, Jean-Luc Boutté, Béatrice Agenin et Stéphane Hillel. Au cinéma, on a
pu le voir notamment dans des films de Fred Zinnemann, Bertrand Tavernier, Philippe
Garrel, Catherine Corsini.
Olivier Cruveiller, Ragueneau
Cyrano de Bergerac sera sa 3 ème collaboration avec Georges Lavaudant, après
La Tempête… d’après William Shakespeare (2010) et La Cerisaie d’Anton Tchekhov
(2004). Il a également joué à plusieurs reprises sous la direction de Bernard Sobel,
François Rancillac, Stéphane Braunschweig, Denis Podalydès, Antoine Vitez ou
Jean-Yves Ruf. Il a aussi mis en scène deux pièces, dont Bar de Spiro Scimone (2008).
Il a par ailleurs joué dans une vingtaine de fictions télévisées et une vingtaine de films,
dont L’Adversaire de Nicole Garcia (2002), La Môme d’Olivier Dahan (2007) et La
Délicatesse de David et Stéphane Foenkinos (2011)
Maxime Dambrin, Lignière, un cadet
Formé au Conservatoire national supérieur d’art dramatique, il a notamment joué
sous la direction de Jean-Luc Jeener, Julien Barret, Daniel Mesguich, Andrzej
Seweryn et Jean-Damien Barbin. En avril 2013, il a joué pour Guillaume Delaveau
dans Torquato Tasso de Goethe. Au cinéma, il a joué dans son propre court-métrage
Mourir ou déjeuner à Sparte. Maxime Dambrin a également joué pour la télévision
et des pièces radiophoniques.
Loïc-Emmanuel Deneuvy, Un marquis, un poète, un apprenti, un cadet
D’abord formé auprès de Janine Berdin à Lyon puis au Cours Florent à Paris, il
intègre le Conservatoire national supérieur d’art dramatique. Au théâtre, il travaille
entre autres avec Erika Guillouzouic, Karl Eberhard, Sandrine Lanno, Stéphanie
Loïk, Leyla Rabih. Cyrano de Bergerac sera sa seconde collaboration avec Georges
Lavaudant, après La Tempête… (2010). Il est également scénographe, décorateur,
musicien et auteur.
Marie Kauffmann, Roxane
Après ses débuts au Conservatoire de Mulhouse puis au Cours Florent, Marie
Kauffmann intègre le Conservatoire national supérieur d’art dramatique en 2008,
où elle suit notamment les cours de Jean-Damien Barbin et de Nada Stancar.
Durant les ateliers proposés, elle joue en 2011 dans Cabale et Amour de Friedrich
von Schiller mis en scène par Hans Peter Cloos et Les Trois Sœurs d’Anton
Tchekhov mis en scène par Julien Oliveri. Richard Brunel la met en scène la même
année dans Les Criminels de Ferdinand Bruckner. En 2012, elle joue dans la
création de Joël Dragutin, Une Maison en Normandie. Au cinéma, elle tourne pour
Nicolas Klotz dans Low Life (2012).
Emmanuelle Reymond, Lise, la comédienne, Sœur Marthe
Formée à l’École nationale supérieure d’art dramatique de Montpellier, Emmanuelle
Reymond a déjà joué sous la direction de Georges Lavaudant dans sa création État
civil d’après António Lobo Antunes (2011). Elle a aussi joué sous la direction de
Richard Mitou et Frédéric Borie. Elle sera prochainement à l’affiche du film de
Nicole Garcia, Il est parti dimanche.
Julien Testard, Un marquis, un apprenti, un poète, un cadet
À l’issue d’une année au Conservatoire national de Lyon, il est admis à l’École
nationale supérieure d’art dramatique de Montpellier où il travaille notamment avec
Richard Brunel, Emmanuel Daumas et Georges Lavaudant qu’il retrouve dans La
Tempête… (2010). Depuis, il a joué pour Matthieu Penchinat, Thomas Bédécarrats,
Fred Tournaire et Tony Cafiero. Il assiste également à la mise en scène Évelyne Didi
et André Wilms. Il incarne Albert Camus dans le long-métrage La Baie d’Alger de
Merzak Allouache (2011).
Bernard Vergne, Bellerose, un cadet, Bertrandou
Après des études théâtrales à Lyon, il rejoint Georges Lavaudant au TNP de
Villeurbanne puis à l’Odéon. Il a depuis joué dans plusieurs de ses spectacles dont
Platonov d’Anton Tchekhov (1990), Un Chapeau de paille d’Italie d’Eugène
Labiche (1993), Hamlet de William Shakespeare présenté à la Comédie-Française
(1994), La Mort de Danton de Georg Büchner (2002), La Cerisaie d’Anton Tchekhov
(2004). Il a également travaillé avec Marie-Dominique Verrier, Jean-Philippe Salério,
Jean-Paul Quéinnec, Tom Gomme, Simon Pons Rotbardt, Patrizia Buzzi Baronne,
André Engel, Catherine Marnas et Marc Betton (qu’il a également assisté à la mise en
scène). Il réalise sa première mise en scène à Lyon en 2004, en montant Le GNA de
Pierre-Henry Loÿs.
Pierre Yvon, Montfleury, un cadet, le capucin
D’abord investi dans la Cie Les Productions de la Fabrique avec laquelle il joue dans
des théâtres et en milieu carcéral, il rejoint le Conservatoire national supérieur d’art
dramatique. Il a travaillé avec Mario Gonzalez, Daniel Mesguich, Gérard Desarthe,
Caroline Marcadé. Il a récemment joué dans l’adaptation de Fahrenheit 451 par David
Géry. Il est également l’un des fondateurs de la compagnie Masque ambulant.
Alexandre Zeff, Valvert, un apprenti, un poète, un cadet, Sentinelle
Depuis sa formation au Conservatoire national supérieur d’art dramatique entre 2002
et 2005, Alexandre Zeff a joué sous la direction de Yann Dacosta, Pauline Bureau,
Laurent Bazin ou encore de Joël Jouanneau. En 2008, il signe sa première mise en
scène avec Le 20 novembre de Lars Norén. Il travaille actuellement sur trois projets
de films documentaires ou de fiction.
tournée
du4 au 22 octobre 2013
MC93, Bobigny
du 26 au 31 octobre 2013
Piccolo Teatro – Milan (Italie)
du 7 au 16 novembre 2013
Le Grand T – Nantes
du 19 au 20 novembre 2013
Le Carreau, scène nationale de Forbach et de l’Est mosellan
du 27 au 30 novembre 2013
L’Espace des Arts, Scène nationale de Chalon-sur-Saône
du5 au 15 décembre 2013
Les Gémeaux / Sceaux / Scène Nationale
du 17 au 20 décembre 2013
Scène nationale de Sénart
du 9 au 11 janvier 2014
Théâtre de l’Archipel - Perpignan
du 15 au 18 janvier 2014
La Criée – Théâtre national de Marseille
du 22 au 24 janvier 2014
Maison de la Culture d’Amiens
les 27 et 28 janvier 2014
La Comète – Scène nationale de Châlons-en-Champagne
les 31 et 1er février 2014
Théâtre en Dracénie
du 6 au 9 février 2014
Sortie Ouest – Béziers
du 12 au 14 février 2014
La Filature, Scène nationale de Mulhouse
Comment s’y rendre ?
RER B : direction sud, toutes directions (Robinson, St-Rémy-lès-Chevreuse
ou Massy-Palaiseau). Station : Bourg-la-Reine (arrêt desservi par tous les
trains). Prendre la sortie n°3 à droite «Rue des Blagis». Cinq minutes de
marche à pied et vous arrivez aux Gémeaux.
Bus 188, direction Porte d’Orléans, arrêt Georges Clémenceau à Sceaux.
Par la route
Porte d’Orléans, Nationale 20, direction Orléans. À Bourg-la-Reine, à hauteur
de la station RER, prendre à droite la rue des Blagis qui passe sous les voies
ferrées. Au bout de la rue, sur l’avenue Georges Clémenceau, se trouve le
théâtre des Gémeaux.
Après le spectacle :
Dernier RER vers Paris : 00h19.
Horaires bus Noctilien vers Paris Porte d’Orléans/Châtelet/Porte de
Clignancourt (arrêt devant l’entrée principale de la gare RER Bourg-la-Reine) :
00h15, 00h45, 01h15, etc. Ces bus sont plus fréquents (toutes les 10 minutes)
le vendredi soir, le samedi soir et les veilles de fêtes.
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