Corrigé de l`exercice n° 2 page 102 Parcours méthodiques 4 > LE

THEATRE
RAPPELS POUR MÉMORISER Les textes de théâtre appelés pièces sont
écrits pour être joués. L’auteur rédige donc des dialogues = paroles
rapportées directement appelées répliques et des indications destinées à
la mise en scène appelées didascalies qui permettent de donner au
metteur en scène des précisions concernant le décor, les costumes ou
guident les acteurs dans leurs gestes, leur intonation leurs mouvements.
L’intrigue désigne l’ensemble des situations et des péripéties qui
constituent l’action d’une pièce de théâtre.
Les premières scènes permettent au spectateur de faire connaissance
avec les personnages et de comprendre l’intrigue : il s’agit des scènes
d’exposition.
Corrigé du sujet type brevet : une scène de confidence. Barème sur
40 points : 2
La mise en scène d’une pièce de théâtre
Q1> Les expressions en italique s’appellent des didascalies.=2points
Les didascalies sont destinées d’une part au metteur en scène qui pourra
diriger ses comédiens sans trahir la visée de l’auteur ou au contraire s’en
éloigner et « interpréter » ou « adapter » les scènes d’une autre manière,
d’autre part au comédien qui pourra ainsi travailler ses gestes, le ton sur
lequel il devra prononcer ses répliques.
Enfin si la pièce est lue et non jouée, les didascalies serviront au lecteur
afin qu’il imagine avec justesse le jeu des personnages. =2points
On peut imaginer un décor intimiste, comme un jardin baignant dans la
lumière douce et tamisée d’une fin de journée. On peut imaginer les deux
amis, assis au bord de l’eau, s’accordant un répit, après l’agitation d’une
journée bien remplie, dans le clair obscur propice au « parler vrai ».
Le titre « une scène de confidence » oriente votre choix : il implique une
atmosphère propice aux épanchements = communication libre et confiante
de sentiments, de pensées intimes synonyme de confidence d’effusion.
=2points
Q2> DEUX AUTRES INDICES permettent d’affirmer que ce texte est
un TEXTE DE THEÂTRE :
INDICE n°1 > Devant chaque réplique ou tirade = réplique longue, figure
écrit en lettres capitales le nom du personnage qui prononce cette
réplique ou tirade.
INDICE n°2> Le paratexte indique qu’il s’agit de l’ACTE I et de la scène
5, ces deux mots désignent la division et la sous- division d’un texte de
théâtre appelé pièce. 2 X 2 = 4 points
Q3> Ce texte de théâtre est écrit vers de douze syllabes appelés
alexandrins. Si l’on ne devait pas aller à la ligne à chaque changement
d’interlocuteur, on obtiendrait : =2points
Vers 35 : Mon ami !... Mon ami, j’ai de mauvaises heures != douze syllabes
Vers 36 : De me sentir si laid, parfois, tout seul- Tu pleures ?= douze
syllabes =2points
Remarque : Comme je vous l’avais indiqué dans votre plan d’étude, les
alexandrins de la pièce d’Edmond Rostand sont fréquemment brisés de
par des césures inhabituelles.
Les caractéristiques du langage théâtral
Q4> Cyrano, amoureux de Roxane, sa cousine, alias Magdeleine Robin,
la décrit comme « la plus belle » « la plus brillante » « la plus fine »
« la plus blonde » quatre adjectifs qualificatifs employés au superlatif
relatif : Cyrano trace ainsi un portrait de Roxane placé sous le signe de
l’hyperbole, un portrait idéalisé, qui évoque une beauté parfaite et
d’autant plus inaccessible qu’il se sait irrémédiablement laid. = 3 points
Remarque : Revois l’adjectif qualificatif, ses fonctions et ses degrés.
Le superlatif relatif = en relation avec = le plus ou la plus ou les plus
[article défini + adverbe + adjectif qualificatif]
Q5> Le synonyme de l’adjectif qualificatif « mortel » est fatal et le
synonyme d’ «exquis » est délicieux. Ces deux adjectifs qualificatifs sont
antonymes et forment une antithèse. D’autres termes sont construits en
antithèse : piège rose vers 11 = 3 points
Grâce rien vers 14 tout le divin geste quelconque vers 15. Ces
antithèses suggèrent que l’amour qu’éprouve Cyrano pour Roxane est pour
lui aussi dangereux et douloureux que doux et agréable.
Le portrait de Roxane apparaît également comme une apostrophe à Vénus
et à Diane vers 15 à 18, deux déesses Vénus Aphrodite = déesse de l a
beauté et de l’amour et Diane = déesse de la chasse.
Remarque : Roxane, identifiée à Vénus, à Diane, deux déesses de la
mythologie latine [Vénus = Aphrodite Diane = Artémis] cela peut être
considéré comme une taphore. = 3 points
Q6> L’ORGANE DU NEZ est personnifié. Cyrano le présente comme un
compagnon qui le précède ou comme un « pauvre grand diable ». Cependant
cette construction peut être également considérée comme une métaphore
puisqu’il s’agit d’une image. =2points
Q7> Cyrano est le personnage principal de ce passage. D’une part il
s’exprime longuement dans les tirades, d’autre part, les questions de son
ami Le Bret, qui joue ici le rôle de confident, lui permettent d’analyser ses
sentiments. Le personnage de Cyrano apparaît dans toute sa complexité et
sa douleur. Le drame de la laideur. =2points
L’évolution des personnages de théâtre
Q8> Dans un premier temps, Cyrano, pudique hésite et n’ose avouer à Le
Bret sa passion : il diffère son aveu par des phrases interrogatives,
laisse le soin à son ami de deviner le prénom de l’aimée.
Les phrases exclamatives mettent en valeur son agitation, sa
souffrance, son émotion, son trouble.
D’autre part de nombreuses phrases restent inachevées (comme aux vers
2 et 5) comme si Cyrano, trop ému et trop malheureux, ne pouvait
continuer à parler ou était dans l’impossibilité d’avouer le nom de la
personne aimée.
Le verbe « aimer » est repris aux vers 1, 2,6 (« j’aime ») 3 (« être
aimé ») 21 (« Tu l’aimes ? ») = 3 points
Q 9> Le Bret est curieux de deviner le nom de la jeune femme, et presse
Cyrano de questions (vers 9 « Eh ! Mon dieu, quelle est donc cette
femme ? »). Il l’engage à se déclarer, comme le montrent les phrases
exclamatives et impératives des vers 22 et 23 »Eh bien ! Mais c’est au
mieux ! Tu l’aimes ? Dis-le-lui ! Tu t’es couvert de gloire à ses yeux
aujourd’hui ! ». Cependant il comprend vite le désarroi et le désespoir qui
accablent son ami : il essaie de le réconforter ; sa compassion est
touchante (vers 35 « Mon ami !... »). Il s’inquiète pour Cyrano (vers 36 «
Tu pleures ? ») Le Bret est sincèrement touché, la confidence de son ami
le laisse ému et presque sans voix comme le laisse supposer le dramaturge
par les indications scéniques, les didascalies : « ému, » « vivement, lui
prenant la main ». Ce changement d’attitude doit être perceptible par le
spectateur. = 4 points
Emploi et valeur des modes et des temps
Q10> Le premier verbe se situe au vers 24 il s’agit de « pourrait » =
conditionnel présent : une hypothèse (un irréel du présent ????) Le
conditionnel suggère la souffrance endurée par Cyrano qui considère sa
passion vouée à l’échec précisément à cause de la difformité de son nez.
Vers 32, le deuxième verbe « j’aimerais » = le conditionnel présent
exprime un souhait d’autant plus douloureux que le premier indiquait
l’impossibilité de réaliser ce souhait. =2points
Q 11> Il y a deux propositions subordonnées relatives au subjonctif
« la plus belle qui soit, qui soit au monde » l’emploi du subjonctif
participe à la figure de style de l’hyperbole : Cyrano idéalise absolument
Roxane et la place sur un piédestal. =2 points
Q 12> L’indicatif présent : « je comprends » montre la douloureuse
prise de conscience de la réalité à laquelle Cyrano ne peut échapper il
s’agit en réalité d’un présent d’énonciation.
Au vers 23 les formes verbales « regarde- moi » et « dis » sont
injonctives, il s’agit du mode impératif au temps présent : dans ces vers
Cyrano oblige son ami à abonder dans sons sens il est laid. =2 points
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