dans les modèles DSGE qui leurs sont dédiés. D’où, la nécessité de les identifier et de les
caractériser.
Plusieurs travaux dans la littérature économique ont été consacrés à l’analyse des faits
stylisés dans les économies en développement. Par exemple, Hoffmaister et al. [1998]
examinent les sources de fluctuations dans vingt-trois pays de l’Afrique sub-saharienne, en
distinguant d’une part, huit pays de la zone CFA et de l’autre, quinze pays n’appartenant pas à
la zone CFA. Il ressort de cette étude que les chocs extérieurs, particulièrement les chocs de
termes de l’échange, exercent un impact significatif sur les fluctuations de l’output et du taux
de change réel dans les pays de la zone CFA. Par ailleurs, les fluctuations macroéconomiques
dans les pays n’appartenant pas à la zone CFA, semblent plus similaires à celles observées
dans les pays en développement de l’Amérique latine.
Par ailleurs, Agénor et al. [2000] se proposent de documenter les principaux faits stylisées
des fluctuations macroéconomiques pour douze économies en développement dont le Maroc
et le Nigeria, en s’attelant d’une part, à l’analyse des corrélations croisées entre la production
industrielle nationale et treize variables macroéconomiques notamment, les variables
financières, les salaires, l'inflation, la monnaie, le crédit, le commerce, et les taux de change,
et d’autre part à l’étude des effets de la conjoncture économique des pays industrialisés sur les
fluctuations de la production dans les pays en développement. Les résultats obtenus par les
auteurs révèlent de nombreuses similitudes entre les fluctuations macroéconomiques dans les
pays industrialisés et celles observées dans les pays en développement, e.g. la variation
procyclique des salaires réels ou la variation contracyclique des dépenses publiques, mais
aussi des différences importantes entre les deux groupes de pays, e.g. la variation
contracyclique de la vitesse des agrégats monétaires.
Rand et Tarp [2002] rassemblent une série de faits mettant en évidence les différences
entre les caractéristiques de fluctuations macroéconomiques dans les pays en développement
et dans les pays développés. Pour ce faire, ils constituent un échantillon de quinze pays, dont
cinq de l’Afrique sub-saharienne. Comparativement aux économies avancées, ils établissent
que les cycles économiques sont plus courts dans les pays en développement. Ainsi, les
stratégies de filtrage normalement appliquées pour les pays industrialisés ne doivent pas être
identiques à celles utilisées pour les pays en développement.
Pallage et Robe [2001] mobilise un échantillon de soixante-trois pays en développement,
dont trente-huit pays africains, à l’effet de caractériser les faits stylisés relatifs à l'aide
extérieure, y compris l'aide et les engagements multilatéraux et bilatéraux ainsi que les
décaissements. Ainsi, ils montrent, en considérant une période de trente ans, que le coût de
bien-être des fluctuations de la production dans les pays en développement est potentiellement
important. De plus, ils trouvent que l'aide représente une source importante de revenus pour
les pays bénéficiaires, de ce fait, son potentiel comme outil de stabilisation serait non
négligeable. Pour la grande majorité des pays africains bénéficiaires de l'aide, il ressort que
les versements d'aide sont procycliques, bien que ces derniers semblent ne pas fournir une
assurance contre les fluctuations d'output. En revanche, il n'y a pas de tendance claire de pro-
cyclicité entre l’aide et les cycles économiques des bailleurs de fonds.
Male [2010] se propose de caractériser les régularités empiriques observées dans les pays
en développement, en considérant en plus des Etats-Unis, du Royaume-Uni et du Japon, un