LICENCE EN HUMANITÉS 2016 - 2017 2 Table des matières I. La LICENCE en Humanités page 4 Conditions d’admission Possibilités de réorientation Poursuites d’études Débouchés professionnels Informations pratiques II. Organisation et intitulés des enseignements page 7 III. Calendrier universitaire 2016/2017 page 12 IV. Contenu pédagogique - L1 - L2 - L3 page 13 page 20 page 28 V. Équipe pédagogique page 36 3 I. La LICENCE en Humanités RESPONSABLE DE LA FORMATION : Gilles Gourbin L’Université de Lorraine propose, depuis la rentrée 2013, une formation nouvelle : la licence en Humanités. La L1 a été ouverte à la rentrée de septembre 2013, la L2 à la rentrée de septembre 2014 et la L3 ouvre cette année. Cet enseignement est exclusivement dispensé sur le Campus du Saulcy, à Metz. Cette nouvelle licence est résolument pluridisciplinaire, puisqu’elle propose de poursuivre l’étude de disciplines déjà présentes dans le second cycle de l’enseignement secondaire (Lettres, Langues, Histoire, Philosophie, Arts) et de s’initier à de nouvelles disciplines (Sociologie, Psychologie, Anthropologie). L ‘objectif est clair : il s'agit de proposer une solide formation intellectuelle, ancrée dans une culture générale approfondie et diversifiée. Cette formation ne se contente pas de juxtaposer les différentes disciplines, mais elle les mobilise ensemble pour traiter de certains objets d'études et de questions fondamentales en vue de mieux étudier le monde contemporain. La Licence en Humanités est une formation exigeante qui concerne des étudiants motivés, prêts à se mobiliser pour compléter les cours par leurs recherches personnelles et soucieux des problèmes de la société contemporaine. Le goût de la lecture, la curiosité intellectuelle et le désir de développer ses capacités discursives sont les seules conditions véritablement exigées pour suivre cette formation. La structure même des enseignements proposés (voir page 5) atteste que cette licence exige que l’étudiant, tout en participant à tous les enseignements, se préoccupe lui-même de son projet professionnel ou de la poursuite de ses études, notamment au cours des heures de PPP (Projet personnel et professionnel). En effet, même s’il ne s’agit pas d’une licence professionnelle, cette licence doit permettre aux étudiants de mieux préparer la poursuite de leurs études ou l’accès à la professionnalisation. Après trois semestres (S1 à S3) consacrés à la consolidation des acquis dans les disciplines déjà familières ainsi qu’à la découverte de nouvelles matières, les trois semestres suivants (S4 à S6) mobilisent toutes les disciplines pour étudier des objets communs. Ils permettent aussi à l''étudiant de préciser l'orientation qu'il veut donner à la poursuite de ses études, en choisissant les ateliers auxquels il veut participer (voir page 6). Comme toutes les licences, la Licence en Humanités s’inscrit dans le cadre européen du LMD (Licence : bac +3 / Master : bac +5 / Doctorat : bac +8). Ce cadre suppose que les enseignements suivis avec succès permettent à l’étudiant de cumuler des ECTS (European Credits Transfer System). Ce système est censé favoriser la mobilité des étudiants en France et dans l’espace européen, en apportant plus de souplesse dans les parcours d’études et de lisibilité dans les diplômes. Condition d’admission En L1 : − Admission directe : Baccalauréat ou diplôme équivalent. − Admission après examen d’un dossier de candidature. En L2 : − Admission directe pour les étudiants titulaires de la L1 Humanités ou d’une des L1 en Arts, Histoire, Lettres, Philosophie, Psychologie, Sociologie, Théologie. − Admission après une première année de Classes Préparatoires aux Grandes Écoles. − Admission après examen d’un dossier de candidature. En L3 : − Admission directe pour les étudiants titulaires de la L2 Humanités ou d’une des L2 en Arts, Histoire, Lettres, Philosophie, Psychologie, Sociologie, Théologie. − Admission après deux années de Classes Préparatoires aux Grandes Écoles. − Admission après examen d’un dossier de candidature 4 Possibilité de réorientation À la fin de chaque année, l’étudiant qui a réussi son année peut se « réorienter » dans l’une des disciplines qu’il a étudiées, au même niveau que s’il avait poursuivi la licence en Humanités : à la fin de la L1, il peut passer en L2 en Arts, Histoire, Lettres, Philosophie, Psychologie, Sociologie, Théologie ; à la fin de la L2, il peut passer en L3 en Arts, Histoire, Lettres, Philosophie, Sociologie, Théologie... L’étudiant doit réfléchir sérieusement à ce choix car il aura bien entendu à se mettre au niveau des condisciples qui auront fait une ou deux année(s) complète(s) du cursus dans lequel il se réoriente. Il faut donc qu’il envisage ce choix en tenant compte de l’avis des enseignants. Passerelles entre la licence Humanités de Metz et l’institut de Sciences politiques de Strasbourg I- À l’issue de la première année de la Licence humanités : L’entrée en deuxième année de Sciences politiques est ouverte aux candidats ayant validé (ou en cours de validation) au minimum une année d’enseignement supérieur, soit 60 crédits ECTS ou équivalent. Un nombre total de 220 places environ est proposé chaque année, réparties entre différentes IEP (Aix-en-Provence, Lille, Lyon, Rennes, Strasbourg et Toulouse). Les candidats doivent obligatoirement, dans la perspective de leur admission sur liste principale ou de leur inscription sur liste complémentaire, classer six IEP par ordre de préférence. Les épreuves sont communes (durée, coefficients, sujets). Elles se déroulent à l’écrit et sont notées sur 20. Il n’y a pas de note éliminatoire. L’admission est donc prononcée sur la base de 3 notes et 7 coefficients, soit au minimum 140 points. L’examen d’entrée est organisé sur une journée et comporte trois épreuves : 1. Une épreuve écrite de questions contemporaines sous la forme d’une dissertation avec deux sujets au choix portant sur des thèmes rendus publics avant la rentrée universitaire précédant le concours (durée 3h, coefficient 2) ; 2. une épreuve écrite de langue vivante parmi les suivantes : anglais, allemand, espagnol ou italien (durée 1h30, coefficient 2). L’épreuve est constituée de trois parties : compréhension écrite, synonymes et essai. 3. une épreuve écrite de spécialité à choisir entre Histoire, Economie, Science Politique ou Droit constitutionnel sous la forme d’une dissertation à partir d’un sujet unique (durée 3h, coefficient 3). Un programme et une bibliographie indicative seront fournis pour chacune des spécialités proposées. Voici le lien pour accéder à l’ensemble des informations : http://www.iep-strasbourg.fr/integrer-liep/admission-en-2eme-annee II- À L’issue de la Licence humanités - Admission en MASTER 1 : Les étudiants ayant obtenu leur licence peuvent présenter leur dossier en vue d’intégrer l’un des masters 1 de l’IEP Strasbourg. Les Masters 1ère année de l'IEP de Strasbourg permettent aux étudiants d'acquérir une spécialisation dans les domaines des sciences politiques, sociales, et des questions européennes et internationales. A l'issue d'un Master 2ème année, ces formations permettent la délivrance d'un Master de l'Université de Strasbourg, mais pas celle du Diplôme en 5 ans de l'IEP de Strasbourg. Voici le lien pour l’ensemble des informations : http://www.iep-strasbourg.fr/integrer-liep/admission-en-master-1ere-annee 5 - Admission en MASTER 2 : Les Masters deuxième année de l'IEP de Strasbourg permettent aux étudiants d'acquérir une spécialisation dans les domaines suivants : • • • • • Action et Administration Publiques Affaires Européennes, Internationales, Stratégiques Culture, Communication, Médias Expertise, Recherche, Enseignement Management, Economie et Entreprise Voici le lien pour l’ensemble des informations : http://www.iep-strasbourg.fr/integrer-liep/admission-en-master-2eme-annee/ Poursuite d’études L’étudiant qui aura réussi les trois années de Licence en Humanités pourra s’engager dans un Master. Les Masters qui offrent cette possibilité, au sein de l’Université de Lorraine sont les suivants : Arts et Culture ; Autonomie et Résilience : Ressources et Réseaux ; Éducation et formation ; Histoire, patrimoine, études européennes ; Lettres (différentes spécialités) ; Philosophie et Épistémologie ; Psychologie (spécialité Psychologie du travail) ; Théologie et Anthropologie philosophique. Ce choix demande à nouveau mûre réflexion : il faut disposer d’un bon niveau pour s’engager dans un Master avec des chances de réussite. L’avis des enseignants concernés doit donc être pris en compte. Débouchés professionnels Aucune Licence générale ne donne à son titulaire un certificat de compétences professionnelles. La Licence en Humanités ne fait pas exception. Pour disposer d’un métier, il faut se spécialiser dans le domaine souhaité, ce qui exige une formation complémentaire. La Licence en Humanités permet en revanche de disposer de la culture nécessaire pour prétendre passer avec succès un certain nombre de concours. Le SOIP (Service d’Orientation et d’Insertion Professionnelle) de l’Université de Lorraine met à la disposition de ceux qui le souhaitent toutes sortes d’informations : [email protected] Informations pratiques Université de Lorraine UFR Sciences Humaines et Sociales - Metz Département de Philosophie CS 60228 Île du Saulcy 57045 Metz Cedex 1 Tél : 03 87 31 56 38 Secrétariat pédagogique Mme Dominique Gallet Tél : 03 87 31 57 90 touche 2 E-mail : [email protected] Service de la Formation de l’UFR SHA BP 30309 Île du Saulcy 57006 Metz Cedex 1 E-mail : [email protected] SOIP Metz Villa n°1 (à l’entrée de l’Île du Saulcy) BP 80794 57012 Metz Cedex 1 Tél : 03 87 31 50 40 E-mail : [email protected] Formation continue et VAE (validation des de l’expérience) : Mme Marie-José Goby Tél : 03 87 31 57 90 touche 3 E-mail : [email protected] 6 acquis II. Organisation et intitulés des enseignements Remarques Pour trois des UE, 3 heures de TD s’ajoutent au volume horaire du semestre : elles sont destinées à permettre l’organisation d’interrogations, écrites ou orales, en vue de reprendre systématiquement les acquisitions de connaissances. Elles apparaissent sous le sigle IEO (Interrogations Écrites ou Orales). D’autre part, l’équipe pédagogique a choisi de pratiquer le contrôle continu : toutes les UE seront évaluées par des travaux en cours de semestre et il n’y aura donc pas d’examen terminal. En revanche, les étudiants auront la possibilité de recourir à la seconde session. La pluridisciplinarité en L1 Les disciplines déjà étudiées dans le secondaire sont consolidées et mises en relation entre elles. Les disciplines « nouvelles » font l’objet d’une initiation systématique. Au premier semestre (S1), 6 UE (Unités d’enseignement) : Culture antique : 24h (+3) d’introduction aux langues anciennes et 24h (+3) d’introduction aux grandes écoles de la philosophie antique Pensée contemporaine : 24h (+ 3) sur Littérature et Psychanalyse et 24h (+3) d’introduction aux grands courants de la philosophie contemporaine. Histoire politique et Sociologie : 24h (+3) d’initiation à l’histoire politique de l’Antiquité et 24h (+3) d’introduction à la Sociologie. Psychologie : 24h d’Introduction. Histoire des religions : 24h d’Introduction. La sixième UE, aussi bien au S1 qu’au S2, propose - un cours complet d’Informatique qui prépare au C2I (20h par semestre – voir page 10) - un enseignement soutenu en Langue vivante : 30h au S1 et 36h au S2. Les langues proposées sont l’anglais et l’allemand, sous réserve qu’un nombre suffisant d’étudiants permette d’ouvrir un groupe. L’enseignement de langue vivante ne sera pas seulement orienté vers la communication, mais prendra aussi en compte la culture et l’actualité. - Une formation de 6h heures consacrées au PPP (Projet personnel et professionnel). Au second semestre (S2), 6 UE supplémentaires reprennent la même structure : Culture antique : 24h (+3) d’introduction aux langues anciennes et 24h (+3) consacrées à des œuvres de la philosophie la philosophie antique. Pensée contemporaine : 24h (+ 3) pour Littérature et Philosophie et 24h (+3) d’introduction à la philosophie politique contemporaine. Histoire politique et Sociologie : 24h (+3) d’initiation à l’histoire politique contemporaine et 24h (+3) d’introduction à la Sociologie. Psychologie : 24h d’introduction. Philosophie et sciences sociales : 12h consacrées aux sources philosophiques des sciences sociales et 12h d’introduction à l’épistémologie des sciences sociales. La dernière UE poursuit l’enseignement d’Informatique et de Langue vivante. En L2 et en L3 Dès le S3 (3e semestre = le premier semestre de la seconde année), une fois les acquis consolidés, les différentes disciplines abordent ensemble des « objets » communs : certains problèmes, questions ou thèmes, choisis pour leur importance dans notre culture et à notre époque. Chaque semestre se centre sur l’un de ces objets et l’étudie en mobilisant au mieux toutes les disciplines : la naissance de l’Humanisme, la question de l’éducation, la ville, la santé. À partir du semestre 4 (second semestre de la L2), l’étudiant doit choisir, pour l’UE « Outils et techniques » et pour l’UE « Ateliers », les enseignements qui correspondent le mieux à ses projets. Le détail des enseignements de L2 et de L3 figure dans les tableaux récapitulatifs (pages 8 et 10). 7 Récapitulatif pour ces UE UE « Outils et Techniques » (UE 44, UE 54, UE 64) Il s’agit de proposer aux étudiants l’initiation à des savoir-faire dans les différentes disciplines. Au choix (chaque UE propose différentes possibilités : l’étudiant en choisit une et peut construire son parcours). UE44 (24h) : Outils et techniques des sciences sociales − Entretiens et méthodes qualitatives − Analyses et méthodes quantitatives UE54 (24h) : Outils et techniques des sciences sociales − Outils pour l’Histoire (fermé en 2015/2016) − Entretiens et méthodes qualitatives (fermé en 2015/2016) − Analyses et méthodes quantitatives (fermé en 2015/2016) − Critique textuelle et exégèse − Approche esthésique de l’art (« esthésique » : il s’agit bien de traiter de la question de la sensation et de la perception) (fermé en 2015/2016) UE64 (24h) : Outils et techniques des sciences sociales − Outils pour l’Histoire (fermé en 2015/2016) − Entretiens et méthodes qualitatives (fermé en 2015/2016) − Analyses et méthodes quantitatives (fermé en 2015/2016) − Reprise de stage UE Ateliers (UE 45, UE 55, UE 65) Il s’agit de proposer des pratiques qui peuvent être communes à différentes disciplines ou spécifiques. Chaque UE propose différentes possibilités : l’étudiant en choisit une et peut ainsi construire son parcours. UE45 (24h) : Ateliers de pratiques textuelles − Écriture académique − Critique textuelle et exégèse UE55 (24h) : Ateliers de pratiques textuelles − Écriture académique − Écriture créative (fermé en 2015/2016) − Pratique artistique (fermé en 2015/2016) − Patrimoine local (fermé en 2015/2016) UE65 (24h) : Ateliers de pratiques textuelles − Écriture académique (fermé en 2015/2016) − Écriture créative − Art thérapie (fermé en 2015/2016) − Atelier langue vivante (fermé en 2015/2016) Stage Les étudiants doivent faire un stage de 70h et prendre l’option «Reprise de Stage» de l’UE 64. Ce stage peut se dérouler pendant les congés scolaires dans l’organisme, l’association, l’institution ou l’entreprise de leur choix. 8 Programme des enseignements UFT : unité fondamentale transversale UFD : unité fondamentale disciplinaire UEO : unité d’enseignement d’ouverture UEL : unité d’enseignement libre CM : cours magistral TD : travaux dirigés 1ère année de licence Semestre 1 UFD11 UFD12 UFD13 UFD14 UFD15 UE16 Culture antique 1 (54h) Introduction aux langues anciennes Les grandes écoles de la Philosophie antique Pensée contemporaine 1 (54h) Littérature et psychanalyse Les grands courants de la philosophie au XXe siècle Histoire politique et sociologie 1 (54h) Initiation à l’histoire politique de l’Antiquité Introduction à la sociologie 1 Introduction à la psychologie 1 (24h) Introduction à l’histoire des religions (24h) Langue, PPP et informatique (56h) Langue vivante Anglais Informatique Projet personnel et professionnel ects 6 6 6 3 3 6 CM 28 12 16 28 12 16 28 12 16 16 12 6 - TD 26 15 11 26 15 11 26 15 11 8 12 56 30 14 6 Semestre 2 UFD21 UFD22 UFD23 UFD24 UFD25 UE26 Culture antique 2 (54h) Introduction aux langues anciennes Œuvres philosophiques de l’Antiquité Pensée contemporaine 2 (54h) Littérature et philosophie Introduction à la philosophie politique contemporaine Histoire politique et sociologie 2 (54h) Initiation à l’histoire politique contemporaine Introduction à la sociologie 2 Introduction à la psychologie 2 (24h) Philosophie et sciences sociales (24h) Sources philosophiques des sciences sociales Introduction à l’épistémologie des sciences sociales Langue et informatique (56h) Langue vivante Anglais Informatique 9 ects 6 6 6 3 3 CM 28 12 16 28 12 16 24 12 12 16 24 12 12 6 6 TD 26 15 11 26 15 11 30 15 15 8 56 36 14 2ème année de licence Semestre 3 UFD31 UFD32 UFD33 UFD34 UFD35 UE36 Approches de l’Humanisme (54h) La littérature humaniste Histoire : Renaissance et Réforme Perspectives de l’Art (54h) L’invention de la perspective en art Philosophie et théorie des arts à la Renaissance et à l’âge classique Naissance de la science moderne (54h) Philosophie : la nouvelle conception de la Nature Histoire des sciences Psychologie et philosophie (24h) Psychologie de la perception Introduction à la phénoménologie Introduction à l’Anthropologie sociale et culturelle (24h) Langues et PPP (56h) Langue vivante 1 Anglais Langue vivante 2 (au choix, en autonomie guidée à Média-langues) ou langues anciennes (avec les L2) Projet personnel et professionnel ects 6 CM 24 12 12 32 16 16 TD 30 15 15 22 11 11 32 16 16 16 10 6 12 2 22 11 11 8 8 2 6 CM 28 12 16 33 9 12 12 24 12 12 3 TD 26 15 11 21 12 9 30 15 15 24 3 24 6 48 6 6 3 3 6 12 54 24 24 Semestre 4 UFD41 UFD42 UFD43 UE44 Parcours diversifiés 1 élément au choix UE45 Parcours diversifiés 1 élément au choix UE46 L’éducation dans l’Antiquité : la Païdéia (54h) Approches littéraires Approches philosophiques Éducation et développement (54h) Littérature et éducation Psychologie du développement Philosophie de l’éducation Sociologie et Histoire de l’éducation (54h) Sociologie de l’enfance et de l’éducation Histoire de l’enfance et de l’éducation Outils et techniques des sciences sociales ects 6 6 6 Entretiens et méthodes qualitatives Analyses et méthodes quantitatives Ateliers de pratiques textuelles Écriture académique Critique textuelle et exégèse Langues (48h) Langue vivante 1 Anglais Langue vivante 2 (au choix, en autonomie guidée à Média-langues) ou langues anciennes (avec les L2) 10 24 24 3ème année de licence Semestre 5 UFD51 UFD52 UFD53 UE54 UE55 UE56 Espace et politique (54h) Les cités grecques et romaines Ville et philosophie politique Espace public et laïcité Art et urbanisme (54h) Philosophie : ville et architecture Les représentations de la ville : Littérature Les représentations de la ville : Arts Les sociétés urbaines (52h) Sociologie et anthropologie urbaines Histoire urbaine Psychologie : approches ergonomiques de la vie urbaine Outils et techniques Critique textuelle et exégèse Ateliers Écriture académique Langues(48h) Langue vivante 1 Anglais Langue vivante 2 (au choix, en autonomie guidée à Média-langues) ou langues anciennes (avec les L2) ects 6 6 6 CM 30 10 10 10 16 16 28 10 10 8 3 3 6 TD 24 8 8 8 38 10 14 14 24 8 10 6 24 24 24 24 48 24 24 Semestre 6 UFD61 UFD62 UFD63 UEO64 UEO65 UE66 Éthique et politique (48h) Le normal et le pathologique Questions de bioéthique Santé et sciences sociales (48h) Psychologie de la santé Histoire de la santé Anthropologie de la santé Création et folie (48h) Lettres : Le portrait et son double Pratiques et représentations de la folie dans l’art Psychose et création (Psycho) Outils et techniques Reprise de stage Ateliers Écriture créative Langues et stage Stage (70h minimum) Langue vivante 1 Anglais Langue vivante 2 (au choix, en autonomie guidée à Média-langues) ou langues anciennes (avec les L2 11 ects 6 6 6 3 3 CM 32 16 16 30 12 9 9 28 9 9 10 TD 16 8 8 18 6 6 6 20 6 6 8 24 24 24 24 6 24 24 III. COLLEGIUM SHS - CALENDRIER 2016/2017 Mercredi Jeudi Vendredi Samedi Semaines 07-sept 14-sept 21-sept 28-sept 05-oct 12-oct 19-oct 26-oct 02-nov 09-nov 16-nov 23-nov 30-nov 07-déc 01-sept 08-sept 15-sept 22-sept 29-sept 06-oct 13-oct 20-oct 27-oct 03-nov 10-nov 17-nov 24-nov 01-déc 08-déc 02-sept 09-sept 16-sept 23-sept 30-sept 07-oct 14-oct 21-oct 28-oct 04-nov 11-nov 18-nov 25-nov 02-déc 09-déc 03-sept 10-sept 17-sept 24-sept 01-oct 08-oct 15-oct 22-oct 29-oct 05-nov 12-nov 19-nov 26-nov 03-déc 10-déc 35 36 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 12-déc 13-déc 14-déc 15-déc 16-déc 17-déc 51 19-déc 26-déc 20-déc 27-déc 21-déc 28-déc 22-déc 29-déc 23-déc 30-déc 24-déc 31-déc 52 53 Mercredi Jeudi Vendredi Samedi Semaines POUR INFORMATION Année universitaire 2016-2017 Mardi Révisions / rattrapages 12/12 - 13/12 - 14/12 06-sept 13-sept 20-sept 27-sept 04-oct 11-oct 18-oct 25-oct 01-nov 08-nov 15-nov 22-nov 29-nov 06-déc Mardi jour férié : 11 nov 05-sept 12-sept 19-sept 26-sept 03-oct 10-oct 17-oct 24-oct 31-oct 07-nov 14-nov 21-nov 28-nov 05-déc 03-janv 10-janv 17-janv 24-janv 31-janv 07-févr 14-févr 21-févr 28-févr 07-mars 14-mars 21-mars 28-mars 04-avr 11-avr 18-avr 25-avr 02-mai 09-mai 16-mai 23-mai 30-mai 06-juin 13-juin 20-juin 27-juin 04-juil 11-juil 04-janv 11-janv 18-janv 25-janv 01-févr 08-févr 15-févr 22-févr 01-mars 08-mars 15-mars 22-mars 29-mars 05-avr 12-avr 19-avr 26-avr 03-mai 10-mai 17-mai 24-mai 31-mai 07-juin 14-juin 21-juin 28-juin 05-juil 12-juil 05-janv 12-janv 19-janv 26-janv 02-févr 09-févr 16-févr 23-févr 02-mars 09-mars 16-mars 23-mars 30-mars 06-avr 13-avr 20-avr 27-avr 04-mai 11-mai 18-mai 25-mai 01-juin 08-juin 15-juin 22-juin 29-juin 06-juil 13-juil 06-janv 13-janv 20-janv 27-janv 03-févr 10-févr 17-févr 24-févr 03-mars 10-mars 17-mars 24-mars 31-mars 07-avr 14-avr 21-avr 28-avr 05-mai 12-mai 19-mai 26-mai 02-juin 09-juin 16-juin 23-juin 30-juin 07-juil 14-juil 07-janv 14-janv 21-janv 28-janv 04-févr 11-févr 18-févr 25-févr 04-mars 11-mars 18-mars 25-mars 01-avr 08-avr 15-avr 22-avr 29-avr 06-mai 13-mai 20-mai 27-mai 03-juin 10-juin 17-juin 24-juin 01-juil 08-juil 15-juil 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 Lundi POUR INFORMATION Année universitaire 2016-2017 Lundi Licences et Masters 1ère année hors cursus à stage long validé par le Conseil de la Formation 02-janv 09-janv 16-janv 23-janv 30-janv JURY SEM 1 (09-10) 06-févr 13-févr 20-févr 27-févr 06-mars 13-mars 20-mars 27-mars 03-avr jour férié : (Moselle) 10-avr lundi de Pâques 17-avr 24-avr 01-mai 08-mai 15-mai Ascension 22-mai JURY SESSION 1 (01-02) 29-mai lundi de Pentecôte 05-juin 12-juin 19-juin 26-juin 03-juil 10-juil Année universitaire 2016/2017 SEMESTRE 1 SHS Réunions de rentrée 1 2 3 4 5 6 Vacances 7 8 9 10 11 12 Examens Révisions/rattrapages terminaux Vacances de fin d'année Année universitaire 2016/2017 SEMESTRE 2 SHS Examens terminaux Examens terminaux 1 2 3 JURYS SEM 1 5 Vacances 6 7 8 9 10 11 J41 Vacances de printemps 12 Examens terminaux JURYS SESSION 1 Examens terminaux Examens terminaux Date limite JURYS SESSION 2 le 14 juillet 2017 Fin de l'année universitaire le 30 septembre 2017 12 IV. Contenu pédagogique Descriptifs des enseignements de L1 SEMESTRE 1 UFD 11 : Culture antique EC1 : Introduction aux langues anciennes (Jacques Elfassi) 12h CM + 12h TD + 3h IEO Découverte de deux langues anciennes, le latin et le grec ancien, qui ont laissé des marques profondes dans la langue et la culture françaises. Aucune connaissance préalable de ces deux langues n’est requise. Lecture conseillée : J.-M. Fontanier, Philosophia : lire les philosophes anciens en version originale, Rennes, 2015 (ce manuel est trop ambitieux pour notre propos et je ne vous demande pas de l’acheter, mais je vous conseille de le consulter en bibliothèque : sa perspective – l’apprentissage des langues anciennes en vue de la lecture des philosophes – est intéressante). EC2 : Les grandes écoles de la philosophie antique (Gilles Gourbin) 16h CM + 8h TD + 3h IEO Le cours est une introduction à la pensée philosophique de l’antiquité, depuis la figure tutélaire de Socrate jusqu’au stoïcisme impérial. L’accent est porté sur les auteurs qui ont « fait école », comme Platon, Aristote ou Épicure, mais notre étude ne manque pas d’aborder les courants pluriels qui ont marqué toute l’histoire de la philosophie (la pensée présocratique, le scepticisme, la sophistique). Une bibliographie précise sera donnée aux étudiants au début du cours. UFD 12 : Pensée contemporaine I EC1 : Littérature et psychanalyse (Valérie Chevassus-Marchionni et David Sellem) 12h CM + 12h TD + 3h IEO Ce cours se propose d’examiner les rapports qui peuvent être mis en évidence entre la littérature et la psychanalyse. Dans un premier temps, on définit les termes littérature et psychanalyse en présentant les divergences (la psychanalyse comme discipline scientifique) puis les points communs (La naissance de la psychanalyse et la talking-cure, le roman familial du névrosé, l’émergence de l’inconscient dans le discours et ses possibles équivalences dans la littérature et la rhétorique (lapsus, oubli des noms propres, rêves, mot d’esprit). Dans un deuxième temps, le cours s’attache à montrer que la littérature est à l’origine de la psychanalyse : Freud, grand lecteur d’œuvres littéraires, découvre le complexe d’Œdipe à partir de sa lecture d’’Œdipe-roi de Sophocle. Enfin, on étudie les possibles applications de la psychanalyse à la littérature: psychocritique, psychobiographie, critique génétique et textanalyse. Pour terminer, on apporte un exemple d’éclairage psychanalytique d’une œuvre romanesque: Le ravissement de Lol.V. Stein de Marguerite Duras, assorti de la présentation du commentaire de Jacques Lacan. Lectures conseillées : 1. Freud et la création littéraire. (Sigmund Freud, choix de textes) Éd. Quadrige PUF 2. Le ravissement de Lol V. Stein. Marguerite Duras. Éd. Folio. 13 EC2 : Les grands courants de la philosophie au XXe siècle (Olivier Chapignac) 16h CM + 8h TD + 3h IEO Le cours tente une présentation des lignes de force de la philosophie contemporaine, à travers certaines de ses écoles (École de Francfort, École de Vienne), certains de ses courants (freudisme, structuralisme, existentialisme, phénoménologie), certains de ses « moments » (le « moment 1900 », le « moment 68 »), certaines de ses oppositions supposées (philosophie analytique / philosophie continentale) ou encore certains de ses auteurs parmi les plus remarquables (Arendt, Foucault, Habermas ou Rawls). Bibliographie indicative (une bibliographie plus complète sera distribuée en cours) − Frédéric Worms, La philosophie en France au XXe siècle, Moments, Paris, Folio/Essais, 2009. − Jean-Michel Besnier, Histoire de la philosophie moderne et contemporaine, « Conclusion », Paris, Grasset, 1993. − François Châtelet, Histoire de la philosophie, VIII, Paris, Hachette, 1973. UFD 13 : Histoire politique et sociologie EC1 : Initiation à l’histoire politique de l’Antiquité (Michaël Girardin) 12h CM + 12h TD + 3h IEO Ce cours d’initiation à l’histoire politique de l’Antiquité sera construit en deux temps. Nous envisagerons premièrement l’histoire des institutions du monde grec, étudiant les divers régimes politiques (monarchie, tyrannie, isonomie, démocratie) en nous intéressant principalement à la cité d’Athènes puis à la période hellénistique. Ensuite, nous verrons l’histoire politique de la Rome antique, étudiant la monarchie, la République et le Principat. Les travaux dirigés seront l’occasion de se confronter directement aux sources antiques pour comprendre non seulement le fonctionnement concret de ces institutions, mais aussi leur sens pour leurs contemporains. Lectures conseillées : Pour une première approche, très générale, de l’Antiquité classique : − Marie-Claire Amouretti et Françoise Ruzé, Le monde grec antique, Paris, Hachette, 5e édition, 2011. − Jean-Pierre Martin, Alain Chauvot et Mireille Cébeillac-Gervasoni, Histoire romaine, Paris, Armand Colin, 2e éd., 2010. Ouvrages plus spécifiquement consacrés à l’histoire politique institutionnelle : − Claude Mossé, Les institutions grecques à l’époque classique, Paris, Armand Colin, 7e éd., 2008. − Michel Humbert, Institutions politiques et sociales de l’Antiquité, Paris, Dalloz, 10e éd., 2011. EC2 : Initiation à la sociologie I (Piero Galloro) 16h CM +8h TD + 3h IEO On cherchera à présenter la sociologie par l'artifice d'une série de PARCOURS au sein d'activités quotidiennes plutôt ordinaires : trajets urbains et résidence, travail, consommation, sociabilité et alliances, pratiques politiques, religieuses... Ces parcours utiliseront résultats et méthodes des sciences sociales pour faire apparaître comment les collectifs d'humains pensent et disent les transformations et les inerties qui les affectent. Le cours utilisera notamment les productions audiovisuelles et plus largement culturelles pour montrer les pratiques sociales comme des séries de PASSAGES entre des moments et entre des espaces. Lecture d'accès : Everett Hughes, Le regard sociologique, éditions de l'EHESS. 14 UFD 14 : Introduction à la psychologie 1 (Anna Maria Berardi) 16h CM + 8h TD Cet enseignement introduit à la Psychologie. Il commence par une présentation de l’histoire de la constitution de la psychologie - de la philosophie à la science - et des différentes spécialités et orientations qui se sont distinguées au sein de la discipline. Il s’attache ensuite à l'évolution de la psychologie générale expérimentale vers la psychologie cognitive en tenant compte des disciplines des sciences cognitives qui y ont contribué, parmi lesquelles la philosophie ou l'intelligence artificielle. Les concepts, théories, méthodes et principes développés au cours de son histoire seront présentés. Lecture recommandée : − C. Escribe et C. Marine, Histoire de la psychologie générale : du Béhaviorisme au cognitivisme, Editeur In Press, 2010. UFD 15 : Introduction à l’histoire des religions (Erick Cakpo) 12h CM + 12h TD Ce cours d’introduction présente les notions fondamentales (religion, sacré / profane, mythe, rite, sacrifice…) et les différentes approches en histoire des religions pour s’interroger ensuite sur la place de cette discipline parmi les sciences religieuses. La naissance des premières croyances, leur évolution dans l’histoire et le religieux dans le monde contemporain font partie des thèmes traités. Nous nous intéresserons enfin à la pertinence de la typologie des religions (animisme, polythéisme, monothéisme, dualisme, syncrétisme). Ce cours a pour objectif d’apporter les outils méthodologiques nécessaires pour comprendre l’univers complexe des religions. Indications bibliographiques : Des ouvrages et des articles signés par Régis Debray ou Odon Vallet sont une base intéressante pour entrer dans la problématique. UE 16 : Langue, informatique et PPP EC1 : Langue vivante : anglais (Gaïane Hanser) ou allemand (Bettina Rheinert) = 30h TD Niveau prérequis : B1 du cadre européen commun de référence pour les langues. Entraînement aux 5 compétences de langues : compréhension de l'écrit et de l'oral, expression écrite et orale, interaction au niveau B2. Les thèmes abordés se baseront sur des documents qui relèvent de la presse écrite ou audiovisuel, des faits de société, l'histoire ou la civilisation des pays anglophones ou germanophones. EC2 : Informatique (Bernard Ferdynus) = 20h TD Préparation et validation du C2i (certificat Informatique et Internet) niveau 1. Cette formation se déroule en salle informatique. Elle est évaluée par deux épreuves : une épreuve pratique en contrôle continu et une épreuve théorique sous forme d’un QCM. Pour se renseigner sur le C2i : http://www.univ-lorraine.fr/content/c2i-tout-savoir EC3 : Projet personnel et professionnel (Geneviève Berger) = 6h TD Deux séances de 1h30 et une séance de 3h. On peut consulter le détail du travail à effectuer sur le site de l’UL. 15 SEMESTRE 2 UFD 21 : Culture antique 2 EC1 : Introduction aux langues anciennes (Agnès Bastit) 12h CM + 12h TD + 3h IEO Poursuite du programme annoncé au premier semestre. EC2 : Études d'œuvres philosophiques de l’Antiquité (Guillaume Seydoux) 16h CM + 8h TD + 3h IEO Ce cours fait suite au cours du premier semestre sur les grandes écoles de la philosophie antique (UFD11 EC2). Il présente deux œuvres philosophiques majeures de l’Antiquité : La République de Platon et la Poétique d’Aristote Bibliographie indicative : − Platon, La République, Traduction de Pierre Pachet, Coll. Folio/essais, n° 228, Gallimard − Aristote, Poétique, Coll. Classiques en poche, n° 9, Les Belles Lettres − Sophocle, Œdipe Roi, Coll. Classiques en poche, n° 24, Les Belles Lettres UFD 22 : Pensée contemporaine 2 EC1 : Littérature et philosophie (Pierre Halen) 12h CM+ 12h TD + 3h IEO Le cours portera cette année sur l'aphorisme, une catégorie d'énoncé qui relève à la fois des domaines de la littérature et de la philosophie. La définition du genre, l'étude de sa structure rhétorique et poétique, enfin la lecture de quelques œuvres importantes retiendront successivement l'attention. De nombreux textes seront communiqués directement au moment du cours, mais davantage de temps sera consacré à l'œuvre de René Char, en particulier à Fureur et mystère (Paris : Gallimard, coll. Poésie, disponible en poche), ouvrage qu'il y a donc lieu de se procurer avant le cours. EC2 : Introduction à la philosophie politique contemporaine (Gilles Gourbin) 12h CM + 8h TD + 3h IEO Après la Seconde guerre mondiale et jusque vers la fin des années 50, la philosophie politique, en France, est dominée à bien des égards par le duel entre Sartre et Aron. Même si ces figures tutélaires n’occultent pas entièrement d’autres tentatives de penser la politique, Sartre et Aron représentent de manière emblématique la double façon d’aborder et de résoudre les problèmes politiques. Les deux approches philosophiques sont certes contradictoires, mais elles s’inscrivent l’une et l’autre dans des paradigmes théoriques hérités du XIXe siècle (libéralisme et marxisme) et s’enracinent dans les conditions historiques issues des années 30. D’une certaine manière, la mort de Merleau-Ponty en 1960 et de celle de Camus en 1961 signent symboliquement la fin de cette période et annoncent, pour reprendre la formule de Frédéric Worms, le « moment philosophique » des années 60. Cette décennie voit en effet, comme l’a fort bien montré Vincent Descombes, non pas seulement l’apparition d’idées nouvelles, mais la contestation radicale des principes théoriques à partir desquels la pensée philosophique s’élaborait jusqu’alors. Pour ne rien dire de Lévi-Strauss et de Lacan, ni même de Ricœur et de Levinas, le moment philosophique des années 60, fait ainsi émerger les œuvres fondatrices de Derrida, de Foucault, de Deleuze, de Lyotard et d’Althusser, œuvres dont les effets sur la pensée politique de la seconde moitié du siècle se sont révélés majeurs. Bien évidemment, la philosophie politique contemporaine ne saurait se réduire, ni à ces auteurs, ni au moment des années 60, ni – encore moins – aux seuls auteurs français. Le cours vise, par conséquent, à présenter un panorama des débats (État/individu, majorité/minorités, liberté/égalité, république/démocratie), des notions (loi, laïcité, nation, droits de l’homme), des courants (libertarisme, communautarisme, multiculturalisme) et des auteurs (Rawls, Arendt, Habermas, Foucault) qui ont spécifiquement marqué ces cinquante dernières années dans le domaine de la pensée politique. 16 Bibliographie indicative (une bibliographie sera distribuée en cours) : − Vincent Descombes, Le même et l’autre. Quarante-cinq ans de philosophie française (1933-1978), Paris, Les Éditions de Minuit, 1979. − Nicolas Tenzer, Philosophie politique, Paris, PUF, 1994. − Alain Renaut (dir.), Histoire de la philosophie politique, tome V, Paris, Calmann-Lévy, 1999. − Michel Winock, Le XXe siècle idéologique et politique, Paris, Perrin, 2009. − Frédéric Worms, La philosophie en France au XXe siècle. Moments, Paris, Gallimard, 2009. UFD 23 : Histoire politique et Sociologie EC1 : Initiation à l’histoire politique contemporaine (François Audigier) 12h CM + 12h TD + 3h IEO Le cours d'histoire contemporaine porte sur l'évolution politique de la France depuis 1945. Au-delà du rappel des grandes séquences de la période (Libération et après-guerre, la IVème République entre Guerre froide et conflits coloniaux, la Vème République gaullienne puis pompidolienne, la petite alternance giscardienne, la rupture mitterrandienne et les deux cohabitations, les deux mandats chiraquiens, les réformes de N.Sarkozy), il s'agit d'éclairer cette histoire du temps présent en s'arrêtant sur des crises majeures (1947, 1958, 1968, 1981...) et en présentant les cadres institutionnels et les forces politiques en relation avec l'environnement international, le contexte économique et les évolutions socio-culturelles. On dégagera ainsi sur le long terme les enjeux des débats traversant la société française depuis quelques décennies: le rôle de l'exécutif et du législatif dans une démocratie renouvelée, la place dans le monde d'une France qui perd son Empire et s'ancre dans l'Europe, l'influence croissante des médias de masse, la gestion par le pouvoir de la croissance puis de la crise avec sa fracture sociale, le lien entre immigration et identité nationale... Bibliographie : − Jean-Jacques Becker, Histoire politique de la France depuis 1945, A.Colin. − Mathias Bernard, La France de mai 1958 à mai 1981 et La France de 1981 à 2002, Le Livre de poche. − Chantal Delsol, Les idées politiques au XXe siècle, Paris, PUF, 1991. EC2 : Initiation à la Sociologie II (Anne Salmon) 12h CM + 12h TD + 3h IEO Le cours présente la construction de la Sociologie à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle en questionnant les rapports entre le collectif et l’individu, la communauté et la société, l’évolution des sociétés. Les textes permettront de comprendre le positionnement scientifique, les méthodes et techniques d’étude des phénomènes sociaux et culturels développées par les fondateurs de cette discipline. Il s’agira aussi de découvrir des thématiques de la Sociologie : l’éducation, le corps, la famille. Références bibliographiques : − Durkheim Emile, Les Règles de la méthode sociologique. Accessible en ligne : http://classiques.uqac.ca/classiques/Durkheim_emile/regles_methode/regles_methode.html − Mauss Marcel, Sociologie et Anthropologie, Paris, PUF, 1950. Accessible en ligne : http://classiques.uqac.ca/classiques/mauss_marcel/mauss_marcel.html − Simon Pierre-Jean, Une histoire de la Sociologie, Paris, PUF, 2008. − Simmel Georg, Sociologie, Paris, PUF. 17 UFD 24 : Introduction à la psychologie II (Barbara Houbre) 16h CM + 8h TD Freud, face à l’énigme de l’hystérie, donnera naissance à la psychanalyse. L’écoute des patients et de leurs discours aboutira à la formulation de nombreux concepts tels que l’inconscient, le refoulement, le fantasme, la pulsion, la répétition (etc.) qui permettent encore, un siècle plus tard, de saisir la complexité du fonctionnement psychique. Mais la psychanalyse est-elle une science ? Est-elle, comme nous pouvons l’entendre parfois, une philosophie ? Quel abord de l’être humain propose t-elle dans l'ère actuelle du tout neurologique ? L’étude de ses divisions et de son évolution au cours du siècle passé nous amènera à débattre de ces questions. UFD 25 : Philosophie et Sciences sociales EC1 : Sources philosophiques des sciences sociales (Gilles Gourbin) 12h CM En dépit de la nouveauté des projets et des méthodes des sciences sociales telles qu’elles se définissent elles-mêmes au tournant du XIXe siècle et du XXe siècle, anthropologues, sociologues, ethnologues, psychologues, économistes, politistes, linguistes ou historiens puisent leurs références dans le riche corpus des œuvres philosophiques, voire élaborent des concepts inédits au moyen des anciennes notions de la philosophie. Plus simplement, les sciences sociales ne peuvent guère se comprendre sans la mise en évidence de la tradition philosophique sur laquelle ces sciences se sont adossées au moment de leur émergence, de la pensée des Lumières en particulier. Le cours vise ainsi à montrer en quoi la philosophie a pu préparer l’éclosion des sciences sociales, en dépit de la volonté d’autonomie revendiquée par ces dernières dès l’origine. Bibliographie indicative (une bibliographie complète sera distribuée en début de cours) − Max Weber, Essais sur la théorie de la science (1917), trad. J. Freund, Plon, 1965. − Claude Lévi-Strauss, Tristes tropiques, chap. VI, Plon, 1955. − Georges Gurvitch, « Réflexions sur les rapports entre philosophie et sociologie », Cahiers internationaux de sociologie, vol. 22, 1957. − Claude Lévi-Strauss, « Jean-Jacques Rousseau, fondateur des sciences de l’homme », in Anthropologie structurale II, Plon, 1962. − Raymond Aron, Les étapes de la pensée sociologique, Gallimard, « Tel », 1967. − Georges Gusdorf, Les sciences humaines et la pensée occidentale, tomes II, V, VI, Payot, 1973. − Pierre-Jean Simon, Histoire de la sociologie, PUF, « Quadrige », 1991. − Jean-Michel Berthelot, La construction de la sociologie, PUF, « Que sais-je ? », 2005. EC2 : Introduction à l’épistémologie des sciences sociales (Gilles Gourbin) 12h CM En raison de leur objet même, les sciences de l’homme constituent un champ particulier de l’enquête épistémologique, distinct, par bien des aspects, de celui des sciences de la nature. Les discours se rapportant à l’homme, à ses productions ou à ses activités peuvent-ils prétendre au statut scientifique ? Si non, pour quelles raisons ? Si oui, à quelles conditions, dans quelles limites, selon quels présupposés ? Plus généralement, en quoi l’objet même des sciences humaines détermine-t-il les méthodes de recherche, les procédures de validation des hypothèses, la nature des résultats obtenus ? Quel type d’énoncés l’homme formule-t-il lorsqu’il veut parler, en savant, de l’homme ? Le cours s’attache plus spécifiquement à l’analyse épistémologique de l’histoire. Comment le discours de l’historien est-il construit ? Au sein de quelle longue histoire le savoir historique lui-même s’est-il constitué ? Quelles ont été les étapes et les césures les plus marquantes de cette « histoire de l’histoire » ? Comment comprendre la relation entre l’irréductible subjectivité de l’historien et l’exigence d’objectivité imposée au savoir historique ? Cette relation est-elle nécessaire, illusoire, impossible ? Qu’est-ce qu’une preuve en histoire ? Comment définir le concept de « fait historique » ? Une bibliographie complète sera distribuée en début de cours 18 UE 26 : Langue et informatique EC1 : Langue vivante : anglais (Gaïane Hanser) 36hTD Poursuite du cours du premier semestre. Possibilité de passer le CLES 1 ou 2 (certificat de langue de l'enseignement supérieur) en fin d'année. EC2 : Informatique (Bernard Ferdynus) 6h CM + 14h TD Poursuite du cours du premier semestre. 19 Descriptifs des enseignements de L2 SEMESTRE 1 UFD 31 : Approches de l’humanisme EC 1 : La littérature de l’humanisme (Jean-Frédéric Chevalier) 12h CM + 12 TD + 3 IEO CM : histoire et problématiques de la littérature de l’humanisme. TD : à partir d’études de textes (composés principalement en Italie et en France, en latin comme en langue vernaculaire), il s’agira de déterminer les formes et les enjeux de la littérature humaniste (du début du XIVe siècle italien à l’aube du XVIIe siècle). Les textes en latin ou en langue étrangère seront accompagnés d’une traduction. Bibliographie : − Umberto ECO, Il nome della rosa, Milano, Bompiani, 1980 (Le nom de la rose, trad. fr. J.-N. Schifano, Paris, Grasset, 1982 – nombreuses rééditions). − Jean-Claude MARGOLIN (éd.), Anthologie des humanistes européens de la Renaissance, Paris, Gallimard, folio classique n°4536, 2007. − Francisco RICO, El sueño del humanismo : de Petrarca a Erasmo, Madrid, Alianza, 1993 (Le rêve de l’humanisme : de Pétrarque à Érasme, trad. fr. J. Tellez, Paris, Les Belles Lettres, 2002). EC 2 : Histoire : Renaissance et Réforme (Aurélie Chatenet-Calyste) 12h CM + 12 TD + 3 IEO Le cours envisagera la Renaissance en Europe dans toutes ses dimensions. Le renouveau des arts et des lettres des XVe et XVIe siècles sera tout particulièrement tout particulièrement analysé à partir de l’étude de sources variées (textes, documents iconographiques…). On s’interrogera ensuite sur la crise religieuse qui marqua la période en réfléchissant à la teneur des Réformes religieuses puis à leur diffusion en Europe. Conseils bibliographiques : - Michel CASSAN, L'Europe au XVIe siècle, Paris, SEDES, 1998. - Jean DELUMEAU, La civilisation de la Renaissance, Paris, Arthaud, 1967, réed. 1985. - Pour la France : Philippe Hamon, Les Renaissances : 1453-1559, Paris, Belin, 2010, 619 p. UFD 32 : Perspectives de l’art EC 1 : L’invention de la perspective en art (Catherine Bourdieu) 16h CM + 8h TD + 3 IEO L'invention de la perspective en art : Les recherches des artistes pour créer des représentations du monde les plus vraisemblables possibles se repèrent dès l'époque grecque antique. Le cours présente les étapes de cette expérimentation des moyens que les ateliers se transmettent en mettant en évidence les grands exemples connus ou moins connus, évidents ou à redécouvrir. 20 EC 2 : Philosophie et théorie des arts à la Renaissance et à l’âge classique (Christophe Bouriau) 16h CM + 8h TD + 3 IEO Ce cours centré sur la notion d’œuvre d’art se propose 1) de montrer que jusqu’à la sortie de l’âge classique, qui délimite selon nous la période qui s’étend entre le 16e et le 18e siècle, il est possible de proposer une définition relativement unifiée et claire de ce qu’est une œuvre d’art ; 2) de manifester que la question de l’essence de l’œuvre d’art devient problématique depuis la sortie de l’âge classique jusqu’à aujourd’hui, compte tenu des changements qui affectent le monde de l’art ; 3) de proposer si possible une définition de l’œuvre d’art suffisamment compréhensive, en justifiant cette entreprise de définition Bibliographie indicative : - Alain, Système des beaux-arts (1920), Paris, Gallimard, 2007. - Hannah Arendt, La condition de l’homme moderne (1958), ch. IV, trad. G. Fradier, Paris, Agora, 2002. - Arthur Danto, L’art contemporain et la clôture de l’histoire (1997), trad. Claude Hary-Schaeffer, Paris, Seuil, 2000. - Hegel, Esthétique, Introduction, trad. Ch. Bénard, Paris, livre de poche, tome 1, 1997. - Kant, Critique du jugement, première partie, trad. Alain Renaut, Paris, GF Flammarion, 2000. - Schopenhauer, Le monde comme volonté et comme représentation (1817), Paris, PUF, 2004, livre 3. UFD 33 : La naissance de la science moderne EC 1 : Philosophie : la nouvelle conception de la nature (Guillaume Seydoux) 16h CM + 8h TD + 3 IEO Nous étudierons comment est née la science moderne et montrerons en quoi son avènement a modifié la conception que les hommes se font de la nature et leurs rapports à la nature. Bibliographie : − Descartes, Œuvres et lettres, Textes présentés par André Bridoux, Bibliothèque de la Pléiade − Pascal, Œuvres complètes, coll. l’Intégrale, Editions du Seuil − David Hume, Enquête sur l’entendement Humain (traduction par M. Malherbe), coll. Bibliothèque des textes philosophiques, Vrin. EC 2 : Histoire des sciences (Guillaume Seydoux) 16h CM + 8h TD + 3 IEO Ce cours introduira à l’œuvre de Galilée, célébrissime pionnier de l’astronomie et de la physique − − − − − − Bibliographie : Alexandre Koyré, Du monde clos à l’univers infini, coll. Tel, Gallimard. Galilée, Le messager des étoiles, coll. Points Science, n° 186, Éditions du Seuil. Galilée, Écrits coperniciens, coll. Classiques de la philosophie, Le livre de Poche. Galileo Galilei, Dialogue sur les deux grands systèmes du monde, coll. Points Science, n° 139, Éditions du Seuil. Petit Larousse de l’astronomie. Giorgio de Santillana, Le procès de Galilée, Le club du meilleur livre. 21 UFD 34 : Psychologie et Philosophie EC 1 : Psychologie de la perception (Laurent Husson) 10h CM + 8h TD La perception a été pendant longtemps une question philosophique en lien avec des problématiques épistémologiques, métaphysiques et existentielle. La naissance et le développement de la psychologie comme discipline autonome jouissant d’une méthodologie spécifique et de modèles particuliers aujourd’hui largement diffusés, que ce soit à propos des composantes premières de la perception, des lois qui régissent l’organisation du champ perceptifs ou l’ensemble des autres opérations qui y sont engagées. Comment de tels modèles et les résultats qui en découlent se situent-ils au regard du questionnement philosophiques ? Le présent cours, après avoir analysé le concept de perception dégagera les principaux aspects de son approche notamment par l’associationnisme, la psychologie de la forme, l’approche cognitive et l’approche écologique de la perception. Il envisagera enfin quelques questionnements philosophiques contemporains relativement à la portée et aux problèmes posé à partir de la perception notamment la dualité sujet/objet et le rapport de l’homme au monde. Le présent cours et celui de l’EC.2 consacré à l’introduction à la phénoménologie seront en continuité même si des évaluations distinctes seront opérées pour chacun des deux EC. Premiers éléments de bibliographie : - Jérôme Dokic, Qu’est-ce que la perception ? Paris, Vrin. - Marion Luyat, La perception, paris, Dunod, coll. Topos. - Manuel Jimenez, La psychologie de la perception ? Paris Flammarion, coll. Dominos EC 2 : Introduction à la phénoménologie (Laurent Husson) 6h TD On partira de l’œuvre majeure de M. Merleau-Ponty, Phénoménologie de la perception, pour introduire les étudiants à ce courant majeur de la philosophie du XXe siècle, tout en leur montrant comment psychologues et philosophes peuvent traiter du même objet. UFD 35 : Introduction à l’anthropologie sociale et culturelle (Marie-Pierre Julien) 12h CM + 12h TD L'anthropologie sociale et culturelle est une science qui étudie la diversité socioculturelle des différentes populations du monde actuel. Elle s’intéresse à la construction des altérités et des identités. Jusqu’à la seconde guerre mondiale, l’anthropologie avait pour objet les sociétés traditionnelles principalement exotiques. Les migrations, la décolonisation, la fin d’un monde bipolaire et les formes de la globalisation ont engagé l’anthropologie à renouveler la question de l’altérité et des échelles d’observation questionnant ainsi son épistémologie. Nous aborderons les débats et les orientations qui ont traversé l’anthropologie et se posent actuellement à la discipline. Bibliographie indicative : − − − − Deliège Robert, Une histoire de l’anthropologie, Paris, Editions du Seuil coll. Essais, (2006) 2013. Laburthe-Tolra Philippe, Warnier Jean-Pierre, Ethnologie-Anthropologie, Paris, PUF, (1993) 2003. Laplantine François, L'anthropologie, Paris, Payot, 2001. Mondher Kilani, Introduction à l’anthropologie, Lausanne, Payot, (1989)1992. 22 UE 36 : Langues et PPP EC 1 : Projet Personnel et Professionnel (Geneviève Berger) 2h CM + 6h TD Approfondissement de la connaissance des spécialités et des débouchés de la filière. Réflexion sur les atouts de l’étudiant, sur ses traits de personnalité, ses valeurs, ses attentes. Grâce aux deux porte- feuilles d’expériences et de compétences « Lorfolio et PEC » mis à sa disposition, l’étudiant aura la possibilité d’affiner progressivement son projet pour être ainsi davantage capable de se positionner dans les situations d’orientation et d’insertion. EC 2 : Langue vivante 1 – Anglais (Gaïane Hanser) 24h TD EC 3 : Langue vivante 2 (Bettina Rheinert) ou Langues anciennes (Jean-Frédéric Chevalier) 24h TD Langue vivante 2 Dispositif qui permet de travailler la langue choisie (allemand, espagnol, italien, russe, …) en autoapprentissage guidé avec carnet de bord, en suivant un parcours établi lors de l'introduction au dispositif et des entretiens conseil. Evaluation : Dossier + soutenance orale Prérequis: niveau A2 minimum Ou Langues anciennes avec les étudiants de L3 Poursuite de l’apprentissage progressif des langues anciennes (grec et latin). L’objectif est de permettre aux étudiants de comprendre les constructions grammaticales, de porter un regard critique sur une traduction et d’étudier l’histoire des idées (mondes antiques et héritages). Bibliographie : − Alain FRONTIER, Cours de langue grecque, 1er livre, Paris, Belin. − Simone DELÉANI, Initiation à la langue latine et à son système. Manuel pour grands débutants, I, Paris, SEDES. 23 SEMESTRE 2 UFD 41 : L’éducation dans l’Antiquité (la Paideia) EC 1 : Approches littéraires (Agnès Bastit) 12h CM + 12h TD + 3h IEO Le cours prend en considération les témoignages littéraires – mais aussi occasionnellement archéologiques et iconographiques – portant sur l’enseignement et l’éducation dans l’antiquité. Il s’agit principalement de l’antiquité grecque, dont les théories et les pratiques ont été par la suite diffusées dans tout le monde romain. Trois aspects principaux sont envisagés : - la description concrète des conditions d’éducation et d’enseignement de l’enfant et du jeune adulte dans le monde gréco-romain ; - les réflexions mi-descriptives, mi-prescriptives que proposent, à propos de cet enseignement, des auteurs comme Platon (République VII, Lois VII) ; Aristote (Politique VII-VIII) ; Isocrate (Sur l’échange, Contre les Sophistes) ; - la problématique théorique de la formation de l’homme et du citoyen, telle qu’elle est posée principalement par Platon (Protagoras, Lois) et Aristote (Ethique à Nicomaque). Bibliographie : − H.-I. Marrou, Histoire de l’éducation dans l’Antiquité (deux volumes), Paris, coll. « Points » Seuil, 1948. − C. WOLF, L’éducation dans le monde romain, Paris, 2015 − Ch. PIETRI, « Les origines de la ‘pédagogie’. Grèce et Rome », dans Histoire mondiale de l’éducation, G. Mialaret et J. Vial dir. vol. 1, Paris (PUF), 1981, pp. 139-213. EC 2 : Approches philosophiques de la paideia (Gilles Gourbin) 16h CM + 8h TD + 3h IEO La paideia des anciens Grecs est un terme que l’on peut traduire en français par « culture », bien que ce terme prête à confusion. Le cours consiste à étudier la signification précise que recouvre la paideia depuis Homère jusqu’à la période hellénistique, avec une insistance particulière sur les conceptions de Platon et d’Aristote. Une bibliographie précise sera donnée aux étudiants au début du cours. UFD 42 : Éducation et développement EC 1 : Littérature et éducation (Nicolas Brucker) 9h CM + 9h TD + 3h IEO Raconter pour instruire : le discours pédagogique dans Emile de J.-J. Rousseau. On se propose dans le cours un triple objectif : - préciser les termes du débat qui met aux prises au XVIIIe siècle partisans et opposants de la fable comme ressource pédagogique ; - explorer les différentes voies qu’expérimente le discours pédagogique en termes de genres, esthétiques ou modèles ; - montrer l’articulation des choix d’expression et des options philosophiques, le renouvellement de celles-ci, sous l’impulsion de Locke notamment, entraînant la réorientation de ceux-là. L’examen des idées pédagogiques de Rousseau s’accompagnera donc systématiquement d’une étude des choix littéraires grâce auxquels elles trouvent leur forme définitive. Le langage, et dans son modèle culturel le plus achevé, la littérature, informe l’éducation, celle qu’on destine à l’enfant, comme celle qu’on destine à la société, promise à une réforme en profondeur de ses structures. Le discours pédagogique porte en lui-même une ambition politique. Platon n’est pas loin. Les séances de travaux dirigés seront consacrées à l’étude d’extraits tirés des trois premiers livres d’Emile (dans l’édition d’André Charrak, GF n°1428, ISBN978-2-08120692-2, dont l’achat est obligatoire). 24 EC 2 : Psychologie du développement (Fabienne Lemetayer) 12h CM Qu’est-ce qu’apprendre et comment faire apprendre ? La psychologie du développement, après avoir longtemps décrit les stades par lesquels passe tout enfant, montre aujourd’hui que les chemins du développement et de l’apprentissage sont nombreux. Chaque individu emprunte pour apprendre des voies qui lui sont propres, et qui sont adaptées à ses interactions avec l’environnement spécifique dans lequel il se trouve. Dans cette perspective, apprendre ou faire apprendre dépend de l’activité cognitive de l’individu et du contexte social, mais aussi et surtout de l’interaction des deux, c'est-à-dire des représentations que se fait l’individu de lui-même et du contexte social. EC 3 : Philosophie de l’éducation (Gilles Gourbin) 12h CM + 6h TD + 3h IEO Eduquer, instruire, enseigner, apprendre, étudier. Le cours s’efforce d’interroger ces concepts afin de proposer des définitions précises et croisées, de dégager leurs enjeux éthiques et politiques, de tracer leurs limites et de repérer les grandes étapes de leur évolution historique. Au cours de cette réflexion, des questions transversales touchant à ces sujets sont abordées : qu’est-ce que transmettre ? qu’est-ce qu’une culture ? qu’est-ce qu’un accomplissement personnel ? qu’est-ce qu’une école ? Une bibliographie précise sera donnée aux étudiants au début du cours. UFD 43 : Sociologie et histoire de l’éducation EC 1 : Sociologie de l’enfance et de l’éducation (Raymond Magro) 12h CM + 12h TD + 3h IEO Le cours interrogera la place des enfants dans la société contemporaine en exposant comment la société transforme les enfants, mais aussi comment les regards des sciences sociales, à la fois, se modifient et contribuent à construire une image de l’enfance. On abordera aussi précisément le rôle de l’école et les rapports sociaux qui s’y jouent aujourd’hui notamment dans la reproduction des inégalités. EC 2 : Histoire de l’enfance et de l’éducation (Bernard Desmars) 12h CM + 12h TD + 3h IEO Le cours envisage les mutations aux XIXe et XXe siècles de la place de l’enfant (dans la famille, par rapport au travail) et le développement de la notion de protection de l’enfance à partir de la fin du XIXe siècle ; il s’intéresse également au développement de la scolarisation, de l’école maternelle jusqu’à l’université. Enfin, il aborde la transformation des sociabilités juvéniles à la fin du XIXe siècle et au cours de la seconde moitié du XXe siècle. 25 UE 44 : Outils et techniques des sciences sociales Attention : il faut choisir 1 seul des 2 EC suivants EC 1 : Entretiens et méthodes qualitatives 24h TD Faire découvrir les rudiments de l'entretien de recherche semi-directif ainsi que la méthode de l'analyse de contenu. EC 2 : Analyses et méthodes quantitatives 24h TD Comment décrire des données et les représenter ? Qu'est-ce que l'inférence statistique ? Ces travaux dirigés serviront à apprendre l'utilisation des statistiques paramétriques et non paramétriques principalement dans une visée descriptive. Une initiation à l'inférence statistique sera néanmoins assurée. L'ensemble de ces analyses statistiques sera utilisé conjointement à l'apprentissage de la méthode du questionnaire d'enquête. UE 45 : Ateliers de pratiques textuelles Attention : il faut choisir 1 seul des 2 EC suivants EC 1 : Écriture académique (Jean-Sébastien Rey) 24h TD Perfectionner la capacité (voire apprendre) à rédiger des travaux universitaires (dissertations, commentaires de textes, mémoires...). Acquérir les usages de présentation des textes en vigueur dans le monde universitaire (typographie, présentation de citations, références, pagination). EC 2 : Critique textuelle et exégèse (Erick Cakpo) 24h TD La critique textuelle est une science qui étudie la formation, les circonstances de rédaction et la transmission des textes anciens. Elle est au croisement de l'histoire, de la critique littéraire et de la littérature. Son but principal est de restituer la teneur originelle des textes. La visée du cours est essentiellement méthodologique et pragmatique. Il s'agira, en s'appuyant sur les principales méthodes de la critique textuelle (l'édition de référence, l'éclectisme, la stemmatique), de faire apparaître l'essence et les différents niveaux de structuration de certains textes du patrimoine littéraire, notamment la Bible mais également d'autres classiques plus contemporains (Le captif de Borges...). L'intérêt est d’acquérir des méthodes de critique, d'analyse et d'interprétation textuelle applicables à des oeuvres d'origine diverse. Indications bibliographiques : − Philippe ABADIE (dir.), Aujourd'hui, lire la Bible. Exégèses contemporaines et recherches universitaires, Lyon, Profac, 2008. − Jean-Michel ADAM, La linguistique textuelle: Introduction à l'analyse textuelle des discours, Paris, Armand Colin, 2011. − David RÖMER, Jean-Daniel MACCHI, Guide de la Bible hébraïque, la critique textuelle dans la Biblia Hebraica Stuttgartensia (BHS), Genève, Labor et Fides, 1994. 26 UE 46 : Langues vivantes EC 1 : Langue vivante 1 – Anglais (Gaïane Hanser) 24h TD EC 2 : Langue vivante 2 (Bettina Reihnert) ou Langues anciennes 24h TD Langue vivante 2 Poursuite du dispositif commencé au semestre 1 Ou Langues anciennes avec les étudiants de L3 Poursuite de l’apprentissage progressif des langues anciennes (grec et latin). L’objectif est de permettre aux étudiants de comprendre les constructions grammaticales, de porter un regard critique sur une traduction et d’étudier l’histoire des idées (mondes antiques et héritages). Bibliographie : − Alain FRONTIER, Cours de langue grecque, 1er livre, Paris, Belin. − Simone DELÉANI, Initiation à la langue latine et à son système. Manuel pour grands débutants, I, Paris, SEDES. 27 Descriptifs des enseignements de L3 SEMESTRE 1 UFD 51 : Espace et politique EC1 : Les cités grecques et romaines (Laurence Baurain) 10h CM + 8h TD Ce cours a pour objectif d'approcher la pratique politique concrète dans l’espace de la Cité antique. On examinera les liens et les interactions entre le concept de Cité et l’organisation de l’espace. On s’attachera en particulier à comprendre, à partir des sources littéraires et archéologiques, le rôle central de l’agora grecque et du forum romain, ainsi que leur évolution en lien avec les mutations politiques. EC2 : Ville et philosophie politique (Gilles Gourbin) 10h CM + 8h TD Depuis Platon au moins, la philosophie politique s’est efforcée de penser la cité idéale. Et avant même que Platon ait rédigé La République, Aristophane se moquait déjà, dans Les Oiseaux, de ces penseurs qui veulent géométriser la cité, entendue à la fois comme centre urbain et comme organisation politique. Que nous disent de la politique les utopies urbaines ? Le cours tente d’examiner cette question au travers des œuvres canoniques des grands utopistes et des lectures que les philosophes en ont fait. Une bibliographie complète sera distribuée en début de cours Bibliographie (A titre indicatif) : EC3 : Espace public et laïcité (Gilles Gourbin) 10h CM + 8h TD Au travers d’une réflexion sur la laïcité qui suppose de retracer son histoire, ses enjeux et ses limites, le cours tente d’interroger le concept d’« espace public ». En dépit de la banalité de son usage dans le discours médiatique, ce concept pose de redoutables difficultés aux sociétés contemporaines, tant du point de vue juridique que politique. Ainsi tout espace commun est-il un espace public ? Une bibliographie complète sera distribuée en début de cours UFD 52 : Art et urbanisme EC1 : Philosophie : ville et architecture (Serge M'Boukou) 16h CM + 10h TD Ville et architecture n’apparaissent pas au premier abord comme des thèmes privilégiés de la philosophie. Pourtant, dans la tradition, les architectes et les philosophes se sont appréhendés comme des figures analogues de savants assurés de leurs maîtrises et, en particulier de la maîtrise de multiples savoirs. On se reportera a l’ouvrage fondateur de Daniel Payot Le Philosophe et l’Architecte – Sur quelques déterminations philosophiques de l’idée d’architecture (Aubier Montaigne 1982). Nous verrons comment le concept de « fondation » est commun aux deux disciplines. Mais il est difficile de penser aujourd’hui l’architecture indépendamment de l’espace urbain où elle s’inscrit le plus souvent. Nous chercherons tout d’abord une définition de la ville pour en arriver rapidement à une interrogation sur la ville d’aujourd’hui et ses métamorphoses : mégapole, métapole, métropole, ville générique, urbain. Nous lirons de larges extraits du recueil de Jean-Luc Nancy La ville au loin, éditions de La Phocide, 2010. Nous nous référerons également aux investigations de Peter Sloterdijk, en particulier à son ouvrage Ecumes, Sphère III, Maren Sell Editeurs, traduction française 2005. 28 EC2 : Les représentations de la ville : Littérature (Stéphanie Bertrand) 14h TD Représentations de la ville en littérature, entre mythe et réalité, i Il s’agira de voir comment et pourquoi la ville cristallise, dès l’Antiquité, l’imaginaire des écrivains. À travers un corpus essentiellement poétique et narratif, le cours propose d’examiner les formes littéraires de la représentation urbaine, dans ses liens avec l’imaginaire urbain mis en texte. Après avoir analysé la représentation de la ville à l’époque antique et médiévale, nous nous intéresserons en particulier à la manière dont la révolution industrielle et l’urbanisation massive ont transformé au cours du XIXe siècle la représentation et l’écriture de la ville. Il s’agira de comprendre les motifs du rapport ambivalent des poètes et des romanciers avec la ville moderne (la capitale en particulier), et la manière dont ce lien se dit : symbole de la puissance humaine, figure féminine, la ville n’en représente pas moins un repoussoir par sa démesure et son culte de l’artifice. Enfin, nous interrogerons la manière dont la littérature contemporaine, tout en reprenant les poncifs de la représentation urbaine, inscrit dans la ville les fantasmes mais aussi les craintes d’une époque toujours davantage attirée par les campagnes. Corpus : Les deux œuvres suivantes sont à lire impérativement (sans obligation d’achat) : − Honoré de Balzac, Illusions perdues (au minimum la partie centrale : « Un grand homme de province à Paris »), 1837-1843. − Joy Sorman, Paris Gare du Nord, 2011. Des extraits de Balzac (Ferragus, 1833), Baudelaire (Les Fleurs du Mal, 1857), Zola (L’Assommoir, 1877), Verhaeren (Les Villes tentaculaires, 1895), Cendras (Bourlinguer, 1948), Vasseur (Une fille dans la ville, 2006) seront notamment distribués en cours. La lecture de ces œuvres est vivement recommandée. EC3 : Les représentations de la ville : Arts (Catherine Bourdieu) 14h TD Dès le Moyen Age, les représentations de la ville se multiplient pour évoquer soit la cité symbolique, soit la cité réelle. Simple décor ou sujet principal pour les artistes, ces choix se prolongent jusqu'à notre époque. UFD 53 : Les sociétés urbaines EC1 : Sociologie et anthropologie urbaines (Jean-Baptiste Daubeuf) 10h CM + 8h TD Le nombre de citadin au niveau mondial a été multiplié par plus de douze en un siècle. Cette profonde mutation a dès les origines de la sociologie et de l'anthropologie intéressée les chercheurs. C'est à partir des textes fondamentaux de ces deux disciplines que cet enseignement abordera l’urbain et ses dynamiques. En nous basant sur Marx, Durkheim, Weber ou Simmel, nous nous intéresserons à l'influence qu'a eu la ville dans les travaux de ces auteurs précurseurs. C'est ensuite à partir des interrogations de l’École de Chicago (Burgess, Park, Wirth..), Chombart de Lauwe, Lefebvre, Ledrut, Raymond et Rémy, que nous étudierons l'émergence de la sociologie et de l'anthropologie urbaine en tant que champ disciplinaire à part entière. Nous terminerons cette enseignement par l'étude des problématiques et des travaux contemporains sur la ville et l'urbain à l'heure de la mondialisation et du numérique. 29 EC2 : Histoire urbaine (Dominique Adrian) 10h CM + 10h TD Au début du Moyen Âge, ni la richesse ni le pouvoir ne sont en ville, et la féodalité des environs de l'an mil se développe hors de la ville. Dans les derniers siècles du Moyen Âge, au contraire, la ville prend une place de plus en plus importante dans tous les domaines de la vie sociale, même si la population européenne reste encore essentiellement rurale. Comment peut-on expliquer cette révolution urbaine médiévale, dont les traces sont encore visibles aujourd'hui ? Bibliographie : − David Rivaud, Les villes au Moyen Age dans l'espace français, XIIe-milieu XVIe siècle : institutions et gouvernements urbains, Ellipses, 2012. − Patrick Boucheron, Denis Menjot, Histoire de l'Europe médiévale, t. 2 : La ville médiévale, Points Seuil, 2011 (tiré de: Histoire de l'Europe urbaine t. 1: De l'Antiquité au XIXe siècle, sous la direction de Jean-Luc Pinol, Éditions du Seuil, coll. L'Univers Historique, 2003). − Thierry Dutour, La ville médiévale : origines et triomphe de l'Europe urbaine, Éditions Odile Jacob 2003. − Georges Duby (dir.), Histoire de la France urbaine, t. 2: La ville médiévale, Éditions du Seuil, coll. L'Univers Historique, 1980, réédité en poche, Points Seuil, 1998. EC3 : Psychologie : approches ergonomiques de la vie urbaine (Slimane Bourai) 8h CM + 6h TD Ce cours, au travers des CM et TD, abordera les thèmes suivants : Psychologie comme savoir social et humain exploitable en urbanisme Ergonomie comme science de l’aménagement et de l’adaptation à l’usager/utilisateur (en l’occurrence des habitants et citoyens) Les méthodes et outils de l’ergonomie et de la psychologie concernés par l’urbanisme L’urbanisme comme « terrain d’étude » pour des psychologues et ergonomes Les enjeux de l’étude des espaces urbains et de ses problématiques contemporaines (risques, déplacements, lisibilités, satisfaction, etc.). Approche pluridisciplinaire et communication-interdisciplinaire L’objectif est une sensibilisation à l’ergonomie et à la psychologie appliquées à la ville, à l’urbanisme d’une part, et un travail de réflexion concret à des domaines de tous les jours d’autre part. En effet, les étudiants seront invités lors des TD à mettre en pratique les concepts clés/notions importantes à des domaines de la ville qu’ils considèrent comme problématiques. Finalement, on cherchera à apporter une réponse à la question suivante : Comment, à partir des connaissances/savoirs de l’ergonomie et de la psychologie, peut-on penser la ville et son aménagement, et l’adapter au mieux aux caractéristiques de ses habitants/population clairement identifiés (jeunes/vieux ; H/F ; mobiles/sédentaires ; besoins spécifiques, etc.). UE 54 : Outils et Techniques EC : Critique textuelle et exégèse (Erick Cakpo) 24h TD L'étude des rapports texte/image a mis en avant depuis quelques années des fonctions d'ancrage, de relai, de confortation, d'énonciation etc. En s'appuyant sur ces énoncés, le TD vise à apporter des éléments de critique textuelle à partir des relations dialectiques qu'il y a entre image et texte. Dans ce dessein, on choisira comme objets d'étude des textes de référence biblique et littéraire en s'intéressant principalement aux questions suivantes : Quel rapport le texte entretient-il avec l'image ? Ce rapport est-il dialogique ou concurrentiel ? Pourquoi met-on un texte en image ou vice-versa ? Les étudiants seront amenés à effectuer un travail de confrontation entre images et textes afin de mieux saisir la substance de ces derniers. Bibliographie indicative : − Jean-Pierre Montier, A l'oeil : Des interférences textes/images en littérature, Presses Universitaires de Rennes, 2007. − Annette Beguin-Verbrugge, images en texte, image du texte, Presses Universitaires du Septentrion, 2006. 30 UE 55 : Ateliers EC : Écriture académique (Vincent Geny) 24h TD Le cours consistera en une approche méthodologique des exercices classiques de la dissertation et du commentaire de texte. Les références et les sujets de réflexion pourront être axés sur des auteurs et des thématiques aussi bien classiques que contemporains. Il sera aussi question dans ce cours des exercices académiques tels l’exposé, la soutenance, le mémoire de recherche (présentation, codes et contraintes). UE 56 : Langues vivantes EC 1 : Langue vivante 1 – Anglais (Gaïane Hanser) 24h TD EC 2 : Langue vivante 2 (Bettina Reihnert) ou Langues anciennes (Jean-Frédéric Chevalier) 24h TD Langue vivante 2 Dispositif qui permet de travailler la langue choisie (allemand, espagnol, italien, russe, …) en autoapprentissage guidé avec carnet de bord, en suivant un parcours établi lors de l'introduction au dispositif et des entretiens conseil Ou Langues anciennes avec les étudiants de L2 Poursuite de l’apprentissage progressif des langues anciennes (grec et latin). L’objectif est de permettre aux étudiants de comprendre les constructions grammaticales, de porter un regard critique sur une traduction et d’étudier l’histoire des idées (mondes antiques et héritages). Bibliographie : − Alain FRONTIER, Cours de langue grecque, 1er livre, Paris, Belin. − Simone DELÉANI, Initiation à la langue latine et à son système. Manuel pour grands débutants, I, Paris, SEDES. 31 SEMESTRE 2 UFD 61 : Éthique et politique EC1 : Le normal et le pathologique (Guillaume Seydoux) 16h CM + 8h TD Ce cours traitera d’une grande question de l’anthropologie philosophique : comment distingue-t-on le normal et le pathologique en médecine et en psychiatrie ? Bibliographie : Un recueil de textes sera distribué en début de cours. EC2 : Questions de bioéthique (Gilles Gourbin) 16h CM + 8h TD Le cours s’attache à rappeler l’histoire et à dessiner les contours de l’éthique contemporaine à la suite des maîtrises récentes du génie scientifique sur le vivant. À la suite d’un récapitulatif panoramique de la question, deux sujets sont plus particulièrement traités : l’expérimentation sur l’homme et la fin de vie. Une bibliographie complète sera distribuée en début de cours. UFD 62 : Santé et sciences sociales EC1 : Psychologie de la santé (Pierre Moulin) 12h CM + 6h TD Ce cours vise à présenter les concepts clés et les principaux modèles théoriques disponibles dans le champ de la psychologie de la santé. Pour ce faire, nous évoquerons dans un premier temps les trois modèles épistémologiques (positiviste, herméneutique, compréhensif) permettant de penser la santé et la maladie ; quelques définitions préliminaires : la santé, la psychologie de la santé ainsi que les facteurs (épidémiologiques et économiques) explicatifs de développement de cette discipline. Dans un second temps, nous évoquerons certains modèles et théories disponibles dans le champ de la santé : le modèle transactionnel (psychologie de la santé), les inégalités (sexuelles, sociales, géographiques) dans le champ de la santé (sociologie de la santé), la théorie des représentations sociales et ses applications multiples dans le champ sanitaire (psychologie sociale de la santé) et nous terminerons une brève introduction au modèle épidémiologique. Lectures conseillées : − Bruchon-Schweitzer M. (2002). Psychologie de la santé : modèles, concepts et méthodes. Paris, Dunod. − Dejours C., Gernet F. (2012). Psychopathologie du travail. Paris, Elsevier/Masson. − Godin G. (2012). Les comportements dans le domaine de la santé. Comprendre pour mieux intervenir. Montréal, Les Presses de l'Université de Montréal. − Morin M. (2004). Parcours de santé. Paris, Armand Colin. − Peretti-Watel, P., & Moatti, J.-P. (2009). Le principe de prévention: Le culte de la santé et ses dérives. Paris, Seuil. 32 EC2 : Histoire de la santé (Jérôme Viret) 9h CM + 6h TD Cet enseignement traite des questions de santé en Europe occidentale, de leurs effets démographiques, de leurs constructions sociales, de leurs conséquences et enjeux, sur le plan politique et en termes de représentations, depuis la Peste noire jusqu’au début du XVIIIe siècle. Il retrace l’élaboration et la circulation des savoirs, traite des institutions et des corps médicaux (hôpitaux, chirurgiens, matrones et auxiliaires de toutes sortes), montre enfin les dynamiques sociales à l’œuvre dans l’élaboration d’un ensemble de savoirs, de pratiques, d’institutions et de dispositifs de santé, en relation avec le patient et son environnement. Il s’appuiera sur l’analyse de documents variés (statistiques, textes littéraires ou administratifs, enluminures, peintures et gravures, etc.). EC3 : Anthropologie de la santé (Marie-pierre Julien) 9h CM + 6h TD L’anthropologie de la santé a connu une évolution spectaculaire au cours des dernières décennies due autant à la croissance exponentielle du champ de la santé dans la vie sociopolitique et économique planétaire qu'à la complexification des nouveaux champs de recherche en santé. Aujourd'hui, l'anthropologie de la santé recouvre à la fois une réflexion critique des politiques de santé et une phénoménologie de la souffrance. En partant des recherches qui ont décrit la place du corps et de la maladie dans la définition de la santé dans différentes sociétés, nous reviendrons sur les controverses qui ont entouré l'épidémie de Sida en Afrique du Sud pour nous interroger sur les limites de l'approche culturaliste et de sa définition de l'Autre/du Même. Bibliographie indicative : − Byran J. Good, Comment faire de l'anthropologie médicale ? Médecine, rationalité et vécu, Les Empêcheurs de tourner en rond, 1998 [1994] − Fassin D., Quand les corps se souviennent. Expériences et politiques du sida en Afrique du Sud, La Découverte, coll. « armillaire », 2006, 440 p. − Vidal L., Faire de l'anthropologie : santé, science et développement, La Découverte, coll. « recherches », 2010, 292 p. UFD 63 : Création et folie EC1 Lettres : Le portrait et son double (Stéphanie Bertrand) 9h CM + 6h TD Le peintre et son modèle : dans quelle mesure le portrait est-il un autoportrait ? Le portrait est une étape incontournable de nombreux genres littéraires, narratifs en particulier (roman, récit de voyage, autobiographie, etc.). Par-delà la diversité de ses formes (de la caricature à la représentation réaliste, en passant par l’invention fantaisiste ou fantastique) et de ses fonctions (figurative, programmatique, argumentative, symbolique, etc.), le portrait questionne le lien du peintre à son modèle : s’agit-il toujours de donner à voir l’autre ? Le portrait en révèle souvent autant sur le modèle que sur l’artiste qui le peint : fondamentalement double, voire duel, le portrait réfléchit autant qu’il représente. Ce sont les modalités d’écriture et les enjeux de ce portrait qui est souvent un autoportrait qu’il s’agira d’examiner, à travers un parcours dans les œuvres narratives des XIXe, XXe et XXIe siècles. À lire avant le cours (édition au choix) - Maupassant Guy de, Le Horla - Wilde Oscar, Le Portrait de Dorian Gray Les autres extraits seront distribués. Bibliographie critique (indicative) : - Copello Fernando et Delgado Richet Aurora (éds.), Le portrait : champ d’expérimentation, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2013. 33 - Lascaux Sandrine et Ouallet Yves (éds.), Autoportrait et altérité, Mont-Saint-Aignan, Presses Universitaires de Rouen et du Havre, 2014. - Miraux Jean-Philippe (éd.), Le portrait littéraire, Paris, Hachette, 2003. EC2 : Pratiques et représentations de la folie dans l'Art (Ophélie Naessens) 9h CM + 6h TD Cet enseignement a pour cadre réflexif la notion de folie, abordée selon un volet iconographique. A travers une approche d’anthropologie visuelle et culturelle, il s’agira dans un premier temps de voyager dans l’histoire des représentations de la folie, de l’antiquité à aujourd’hui, et dans un second temps d’étudier les enjeux sousjacents aux images de la folie, à travers ses lieux, ses interprètes, ses visages et physionomies. Bibliographie : − − − − − − − Artières P., Pernot M., L'asile des photographies, Le Point du Jour, Paris, 2013. Bazin P., Figures de la folie, Blurb éditions, Ecole Supérieure d’art de Dijon, 2015. Céard J. (dir.), La folie et le corps : Études, Editions Rue d'Ulm, Paris, 1985. Clair J. (dir.), Mélancolie: Génie et folie en Occident, Gallimard, Paris, 2008. Depardon R., Manicomio : La folie recluse, Steidl Editions, Göttingen, 2013. De Sivry S., Meyer P., L'Art et la Folie, Synthelabo (Institut Edition), Fontenay, 1999. Didi-Huberman G., Invention de l'hystérie : Charcot et l'iconographie photographique de la Salpêtrière, Editions Macula, Paris, 2012. − Quetel C., Images de la folie, Gallimard, Paris, 2010. EC3 : Psychose et création (Valérie Chevassus-Marchionni) 10h CM + 8h TD N’y-a-t-il pas un peu de folie à l’origine de toute création ? Peut-on créer sans ce grain de folie qui vient déranger les habitudes et les codes préétablis ? N’a-t-on pas toujours parlé des vertus poétiques de la démence ? Ce cours cherchera à montrer comment la psychose peut contribuer à la création, comment la création peut apaiser le trouble mental, comment la folie trouve dans la création, qu’elle soit littéraire, théâtrale, artistique ou musicale, une manière de se stabiliser et de rendre la vie possible. A partir de l’étude d’exemples concrets (Strindberg, Hölderlin, Van Gogh, Virginia Woolf, Gérard Garouste en particulier), nous tenterons d’analyser comment la psychose influe sur le génie créateur, et avec l’aide des développements de Jacques Lacan dans son séminaire Le sinthome, nous chercherons à comprendre comment l’écriture, en particulier chez James Joyce, peut permettre de trouver des aménagements contrecarrant la menace de désintégration psychotique. Lectures : − Le choix de l’écriture. Par Alain Merlet et Hervé Castanet. Edition Rumeur des anges. − Virginia Woolf : l’écriture, refuge contre la folie. Par Stella Harrison. Editions Michele. − L’intranquille. Autoportrait d'un fils, d'un peintre, d'un fou. Gérard Garouste avec Judith Perrignon, Editions de l'Iconoclaste. − The dynamics of creation. Anthony Storr, Ballantine Books. UE 64 : Outils et techniques EC : Reprise de stage 24h TD 34 UE 65 : Ateliers EC : Écriture académique (Gilles Gourbin) 24h TD Ce cours consiste à perfectionner (ou, au besoin, à apprendre) la capacité des étudiants à rédiger des travaux universitaires : dissertation, commentaire de texte, mémoire, article… Il s’agit à la fois d’apprendre les usages académiques de la mise en forme d’un travail écrit (typographie, paragraphe, citation, référence, note de bas de page, bibliographie, index …) et de s’entraîner au moyen de divers exercices d’écriture qui préparent à la réalisation des travaux exigés lors du parcours universitaire. UE 66 : Langues vivantes et stages EC1 : Stage EC 2 : Langue vivante 1 – Anglais (Gaïane Hanser) 24h TD EC 3 : Langue vivante 2 (Bettina Reihnert) ou Langues anciennes 24h TD Langue vivante 2 Dispositif qui permet de travailler la langue choisie (allemand, espagnol, italien, russe, …) en autoapprentissage guidé avec carnet de bord, en suivant un parcours établi lors de l'introduction au dispositif et des entretiens conseil Ou Langues anciennes avec les étudiants de L2 Poursuite de l’apprentissage progressif des langues anciennes (grec et latin). L’objectif est de permettre aux étudiants de comprendre les constructions grammaticales, de porter un regard critique sur une traduction et d’étudier l’histoire des idées (mondes antiques et héritages). Bibliographie : − Alain FRONTIER, Cours de langue grecque, 1er livre, Paris, Belin. − Simone DELÉANI, Initiation à la langue latine et à son système. Manuel pour grands débutants, I, Paris, SEDES. 35 V. Équipe pédagogique Responsable de la formation : Gilles Gourbin Secrétariat du département de philosophie Mme Dominique Gallet : 03 87 54 71 76 [email protected] Équipe pédagogique Adrian Dominique : [email protected] Audigier François, Pr. en Histoire contemporaine : [email protected] Bastit Agnès : MCF de Grec (avec HDR), Institut universitaire de France : [email protected] Baurain Laurence, MCF en Histoire grecque : [email protected] Berardi Anna-Maria, MCF en Psychologie : [email protected] Berger Geneviève : [email protected] Bertrand Stéphanie, professeure agrégée de lettres modernes : [email protected] Bourdieu Catherine, MCF en Histoire de l’art : [email protected] Bouriau Christophe, Pr. en Philosophie : [email protected] Brucker Nicolas, MCF Lettres modernes : [email protected] Cakpo Erick, docteur en Histoire des religions : [email protected] Chapignac Olivier, professeur de Philosophie, Lycée Poncelet, Saint-Avold : [email protected] Chatenet-Calyste Aurélie : [email protected] Chevalier Jean-Frédéric, Pr. de Latin : [email protected] Chevassus-Marchionni Valérie, docteur en Études Germaniques, psychanalyste : [email protected] Daubeuf Jean-Baptiste, doctorant : [email protected] Desmars Bernard, MCF en Histoire contemporaine : [email protected] Elfassi Jacques, MCF de Latin : [email protected] Ferdynus Bernard, professeur agrégé de Mathématiques : [email protected] Goetz Benoît, Pr. de Philosophie : [email protected] Gourbin Gilles, PRCE de Philosophie : [email protected] Halen Pierre, Pr. de Littérature générale et comparée : [email protected] Hanser Gaïane, PRAG en anglais : [email protected] Hocquet Alexandre, docteur en Philosophie, Archives Poincaré : [email protected] Houbre Barbara, MCF en Psychologie : [email protected] Husson Laurent : [email protected] Julien Marie-Pierre : [email protected] Kessler-Bilthauer Deborah, docteur en ethnologie, postdoctorante MSH Lorraine : [email protected] Lemetayer Fabienne, Pr de Psychologie du Développement : [email protected] Magro Raymond, Pr. de Sociologie : [email protected] M'boukou Serge, professeur certifié de philosophie : [email protected] Rheinert Bettina, professeur certifié d’allemand : [email protected] Salmon Anne-Emmanuelle, Pr. de Sociologie : [email protected] Sellem David, Psychologue Clinicien – Psychothérapeute : [email protected] Seydoux Guillaume, MCF en Philosophie : [email protected] 36