turelles importantes pour le bananier
plantain sont
l’Orénoque, le Pacifique, les
Caraïbes et l’Amazonie.
Parmi les surfaces cultivées en bananier
plantain, 87% le sont comme culture tradi-
tionnelle associée au café, au cacao, au
yuca et aux fruitiers et les 13% restants
comme monoculture mécanisée (Rodrí-
guez Saavedra et al. 1999).
La zone caféière centrale fournit la ma-
jorité des principaux marchés du pays. Le
clone Dominico hartón est la variété la
plus utilisée dans cette région. Dans
d’autres régions productrices comme les
Caraïbes, l’Orénoque, le Pacifique et
l’Amazonie, le clone prédominant est le
Hartón, plus adapté et productif en zones
d’altitude inférieures à 1000 m (Rodríguez
Saavedra et al. 1999).
Selon la Corporación Colombia Interna-
cional la consommation de bananes plan-
tain en produit frais est estimée, pour
l’année 1999, à 62 kg/personne/an, une des
plus élevées au monde.
Etat actuel de la culture
du bananier plantain
Dans le monde
Pour des raisons agro-climatiques, la cul-
ture du bananier plantain est concentrée
en Afrique, en Amérique latine et dans les
Caraïbes.
Le tableau 1 montre que, en 1999, l’aire
mondiale du bananier plantain couvre
4,8 millions d’hectares plantés produisant
30,6 millions de tonnes. Les régions les
plus productrices du monde se trouvent
en Afrique et en Amérique latine avec res-
pectivement 74,2% et 22,5% de la produc-
tion mondiale contre 3,3% pour le conti-
nent asiatique.
Les quatre plus gros pays producteurs
pour le continent africain sont, dans
l’ordre : l’Ouganda, le Rwanda, le Ghana
et le Nigéria; pour l’Amérique latine et les
Caraïbes : la Colombie et le Pérou et
enfin, pour le continent asiatique : le Sri
Lanka.
La Colombie représente 39,1% de la pro-
duction d’Amérique latine et des Caraïbes
et 8,8% de la production mondiale,
chiffres relativement stables ces huit der-
nières années. Le Pérou suit avec une par-
ticipation de 4,4% à la production mon-
diale et de 19,5% à celle d’Amérique latine
et des Caraïbes.
Consommation mondiale
La plus grande partie de la production
mondiale de bananes plantain est presque
uniquement destinée à répondre aux be-
soins internes des pays producteurs. Seule-
ment 1% est commercialisé sur les mar-
chés internationaux pour satisfaire la
demande de consommateurs d’origine la-
tine et, dans une proportion moindre, d’ori-
gine africaine (CCI 2000).
On estime que 10% des bananes plantain
importées par les Etats-Unis sont destinés
à l’élaboration de produits dérivés dont
la consommation a augmenté de 15%
entre 1991 et 1995. Ce type de produits
continue à être destiné aux communautés
d’origine latino-américaine ou africaine.
Mais on cherche aussi à cibler les consom-
mateurs d’origine anglo-saxonne car ils re-
présentent la majorité de la population
nord-américaine, ce qui fait de ce marché
potentiel l’un des plus recherchés par les
exportateurs de bananes plantain. Le mar-
ché est couvert à 90% par les entreprises
suivantes : Mariquita, Migrand Chips, Goya
food et Chifles Chips (CCI 2000).
Dans le marché de l’Union Européenne,
les Pays Bas, la Belgique et l’Espagne sont
les principaux pays importateurs qui, à
leur tour, exportent le produit vers
d’autres membres de l’Union. Le marché
européen du plantain vert est limité et re-
lativement stable car la demande ne pro-
vient que des communautés latino-améri-
caine, caribéenne ou africaine. Les
principaux pays pourvoyeurs sont la Colom-
bie et le Costa Rica bien que certains pays
africains participent également de façon
marginale à l’approvisionnement de ce
marché (CCI 1998).
Pays importateurs
Les Etats-Unis, l’Europe et le Japon sont
les principaux importateurs de bananes
plantain achetant 80% des exportations.
Les Etats Unis importent uniquement
d’Amérique latine et des Caraïbes : entre
autres de Colombie, d’Equateur, du Vene-
zuela, du Costa Rica et de République Do-
minicaine. Le Japon se fournit aux Philip-
pines, en Chine et en Afrique du Sud alors
que l’Union Européenne importe la banane
plantain de ses anciennes colonies mais
aussi d’Amérique latine et des Caraïbes.
L’Europe produit également ce que l’on a
coutume d’appeller le « plantain commu-
nautaire », qui provient d’Espagne, du Por-
tugal, de Grèce ou des territoires et des dé-
partements d’outre-mer français comme la
Martinique et la Guadeloupe (Rodríguez
Saavedra et al. 1999).
Pays exportateurs
Colombie. Ce pays est considéré comme le
principal exportateur de bananes plantain
vers les marchés des Etats-Unis et de
l’Union Européenne, avec une croissance
lente en terme de volumes exportés. En
1995, on a exporté 105 000 tonnes pour
36 millions de dollars US FOB, chiffre
porté à 121 000 tonnes en 1998, pour
42,1 millions de dollars US FOB, ce qui re-
présente un taux de croissance positif de
4,9%. Dans le cas des Etats-Unis, la Colom-
bie est passée de 80 000 tonnes exportées
pour 28 millions de dollars US CIF en 1992
à 109 000 tonnes pour 40,4 millions de dol-
lars US CIF en 1999, représentant une
croissance des volumes exportés de 4,6%.
Equateur. C’est le deuxième pays exporta-
teur après la Colombie. Ses exportations
vers les Etats-Unis ont considérablement
diminué ces huit dernières années avec
une variation moyenne de 7,3%. La plus
faible participation a eu lieu en 1999 où on
est passé de 57 000 tonnes pour 10,6 mil-
lions de dollars US CIF en 1992 à 26 000
tonnes pour 7,5 millions de dollars US CIF
en 1999, ce qui représente un taux de
croissance négatif de 10,6%. Le pays
a fourni 13,1% du total importé par les
Etats- Unis en 1999. En revanche, les ex-
portations vers l’Union Européenne ont
augmenté, passant de 396 tonnes en 1995
à 546 tonnes en 1998, ce qui représente un
taux de croissance positif de 11,3%.
Venezuela. C’est le troisième fournisseur de
bananes plantain pour le marché nord-
américain : ses exportations ces huit der-
nières années ont été en moyenne de 8,2%
et sa participation au total importé par les
Etats-Unis en 1999 a été de 13%, égalant
l’Equateur. Le pays a augmenté progressive-
ment ses parts de marché, passant de
16 000 tonnes en 1992 pour 6,5 millions de
dollars US CIF à 26 000 tonnes en 1999 pour
17,2 millions de dollars US CIF, soit un taux
de croissance positif de 6,8%. En revanche,
sa participation a diminué sur le marché de
l’Union Européenne où on est passé de
33 tonnes en 1994 à 12 tonnes en 1998, ce
qui représente un taux de croissance néga-
tif de 22,4%. Cette situation a été mise à
profit par le Costa Rica et la Colombie pour
augmenter leurs parts de ce marché.
Prix internationaux
De façon générale, le prix de la banane
plantain n’a pas augmenté de façon signifi-
cative sur le marché nord-américain au
cours des huit dernières années. La Répu-
blique Dominicaine obtient le prix moyen
le plus élevé avec 0,58 dollar US/kg, suivie
par le Venezuela avec 0.45 dollar US/kg, le
Costa Rica et la Colombie avec 0.39 dollar
US/kg et enfin l’Equateur avec 0.19 dollar
US/kg.
La figure 1 montre que le Venezuela dé-
tient le record historique des prix face à la
Colombie et à l’Equateur. Ceci s’explique
par la taille plus grande de la banane plan-
tain vénézuélienne par rapport à celle de
la banane plantain colombienne ou équato-
INFOMUSA — Vol 10, N° 1 5
Tableau 1. Production mondiale
de banane plantain en 1999 (FAO 1999).
Région Aire Rendement Production
(103 ha) (t/ha) (103 t)
Amérique
latine
et Caraîbes 830,7 8,30 6 898,0
Afrique 3 966,5 5,72 22 706,7
Asie 89,0 11,39 1 013,3
Total 4 886,2 6,27 30 618,0