CANNE À SUCRE : DE L’ÉNERGIE À REVENDRE !
Sur l’île de La Réunion, la culture de la canne à sucre joue un rôle
important dans la prévention de l’érosion des sols. De plus, la
bagasse, résidu ligneux issu du broyage de la canne, est dotée d’un
pouvoir calorique élevé :cette source d’énergie renouvelable est uti-
lisée comme combustible pour produire l’électricité qui alimente les
sucreries ainsi qu’une partie des besoins du réseau local.
Une tonne de bagasse-énergie équivaut à 260 kg de charbon, 180 litres de
fuel ou 550 kg de bois.
UNE CULTURE EFFICIENTE ET DURABLE
La culture betteravière présente, par nature, des propriétés environnementales
intéressantes :
– apport d’engrais organique : sur 1 ha planté, 50 t de feuilles sont réintégrées
dans le sol ;
– piège à azote : le système racinaire, très profond (1,5 m), capte les fuites de
nitrates menaçant les nappes phréatiques ;
– qualité de l’air : grâce à son important bouquet foliaire, la betterave est une
« machine à photosynthèse » dotée d’une forte capacité de production
d’oxygène et de captation du CO2.
Un hectare de betterave absorbe 30 tonnes de dioxyde de carbone (CO2)et
produit 13 millions de litres d’oxygène par an : soit quatre fois plus qu’un
hectare de forêt.
Au cours des dernières décennies, cette culture a, de surcroît, connu de spectacu-
laires avancées, tant aux plans agronomique que technique et environnemental.
– La généralisation de l’agriculture raisonnée a permis de réduire fortement
l’utilisation des produits de fertilisation et de protection
phytosanitaires.Ainsi,les apports d’engrais azoté et de subs-
tances phytosanitaires actives ont respectivement diminué
de -30 % et -70 % en trente ans*.
– Les nouvelles technologies, de plus en plus utilisées (géo-
localisation et télédétection par satellite, informatique
embarquée), permettent aux planteurs de suivre l’état de
leurs parcelles avec une précision de l’ordre de 2 cm : une aide précieuse pour
conduire leur exploitation avec efficacité et dans le respect de l’environnement.
– Grâce à l’amélioration variétale et aux progrès techniques, les rendements sont
passés de 8 tonnes de sucre à l’hectare à la fin des années 70 à 13t/ha en 2008*.
Cette productivité associée à la réduction des intrants fait de la filière betterave-
sucre française la plus performante au monde.
* Sources : Cgb, Snfs, 2009