D’OÙ VIENT
LE SUCRE ?
Un produit de la nature,
un mode de production
responsable
Élément nutritif indispensable à la vie de nombreuses espèces animales
et végétales, le sucre – ou saccharose – est naturellement présent dans
une multitude de végétaux : plantes, arbres, racines, fleurs, fruits...
Il peut être extrait de différentes plantes, comme lérable du Canada ou
certains palmiers d’Afrique, mais les principales ressources mondiales
sont la canne à sucre et la betterave sucrière, particulièrement riches en
saccharose.
En France – l’un des seuls pays à produire du sucre de canne (via les
départements d’Outre-mer) et de betterave – la culture des plantes
sucrières répond aux exigences de développement durable.
UN FRUIT DE LA PHOTOSYNTHÈSE
CHLOROPHYLLIENNE
Le sucre se forme dans les feuilles des plantes grâce à la photosynthèse
chlorophyllienne. Ce phénomène complexe utilise l’énergie du soleil, le gaz
carbonique de l’air et l’eau du sol pour produire les matières organiques dont les
plantes ont besoin pour vivre et se développer.
Différents composés sont ainsi formés, dont le fructose et le glucose qui s’asso-
cient pour constituer le saccharose.
Le sucre fabriqué dans les feuilles est ensuite ache-
miné par la sève vers les organes de réserve où la
plante viendra puiser pour sa croissance. La bette-
rave sucrière et la canne à sucre ont la capacité de
stocker ces réserves en grande quantité : dans la
racine pour la betterave, dans la tige pour la canne.
D’OÙ VIENT LE SUCRE ?
un produit de la nature,
un mode de production
responsable
DE LA PLANTE AU CONSOMMATEUR
Le sucre est extrait de la plante en éliminant, étape par étape, tous les autres
constituants du végétal.
Le process sucrier consiste à dégager le sucre des cellules végétales, à le séparer des
impuretés et à éliminer l’eau dans laquelle il est à létat de solution. À partir d’un jus
sucré – obtenu par broyage des tiges de canne ou par diffusion à partir des chairs de
betterave (voir ci-dessous) – l’extraction s’effectue en 5 étapes : filtration,évapora-
tion,cristallisation,essorage,séchage.
Ces opérations reposent uniquement sur des procédés mécaniques. Extrait sans
aucune altération ni transformation chimique, le sucre parvient au consommateur tel
que le soleil et la nature l’ont fait.
LA DIFFUSION : TECHNIQUE EMBLÉMATIQUE DU SUCRE DE
BETTERAVE
L’opération de diffusion, basée sur le principe de l’osmose, a
pour but de faire passer le sucre contenu dans la chair de bet-
terave dans de l’eau. Elle s’effectue dans de longs cylindres où
les racines, préalablement découpées en fines « cossettes »,
circulent à contre-courant d’un bain d’eau pure et tiède.Peu à
peu, l’eau s’enrichit de leur sucre. Le jus sucré est récupéré à
une extrémité,tandis que les cossettes épuisées,appelées
«pulpes »,sont récupérées à l’autre bout.
SUCRERIE OU RAFFINERIE ?
Le travail d’extraction du sucre de canne ou de betterave est tou-
jours effectué dans les sucreries,sites industriels de grande enver-
gure implantés à proximité des zones de cultures.
Les raffineries sont des unités industrielles complémentaires qui,
implantées en métropole,ont pour vocation de prendre en charge
le sucre de canne brut en provenance des Antilles, de La Réunion
et de pays tiers (ACP, PMA).Afin de le débarrasser des impuretés
résiduelles, ce sucre est refondu dans un sirop qui suit alors le
même processus que le sucre de betterave dans les sucreries : on
obtient ainsi un sucre blanc cristallisé rigoureusement identique
à celui issu d’une sucrerie.
CANNE À SUCRE : DE L’ÉNERGIE À REVENDRE !
Sur l’île de La Réunion, la culture de la canne à sucre joue un rôle
important dans la prévention de l’érosion des sols. De plus, la
bagasse, résidu ligneux issu du broyage de la canne, est dotée d’un
pouvoir calorique éle :cette source d’énergie renouvelable est uti-
lisée comme combustible pour produire l’électricité qui alimente les
sucreries ainsi qu’une partie des besoins du réseau local.
Une tonne de bagasse-énergie équivaut à 260 kg de charbon, 180 litres de
fuel ou 550 kg de bois.
UNE CULTURE EFFICIENTE ET DURABLE
La culture betteravière présente, par nature, des propriétés environnementales
intéressantes :
– apport dengrais organique : sur 1 ha planté, 50 t de feuilles sont réintégrées
dans le sol ;
piège à azote : le système racinaire, très profond (1,5 m), capte les fuites de
nitrates menaçant les nappes phréatiques ;
qualité de l’air : grâce à son important bouquet foliaire, la betterave est une
« machine à photosynthèse » dotée d’une forte capacité de production
doxygène et de captation du CO2.
Un hectare de betterave absorbe 30 tonnes de dioxyde de carbone (CO2)et
produit 13 millions de litres doxygène par an : soit quatre fois plus qu’un
hectare de forêt.
Au cours des dernières décennies, cette culture a, de surcroît, connu de spectacu-
laires avancées, tant aux plans agronomique que technique et environnemental.
La généralisation de lagriculture raisonnée a permis de réduire fortement
l’utilisation des produits de fertilisation et de protection
phytosanitaires.Ainsi,les apports dengrais azoté et de subs-
tances phytosanitaires actives ont respectivement diminué
de -30 % et -70 % en trente ans*.
– Les nouvelles technologies, de plus en plus utilisées (géo-
localisation et télédétection par satellite, informatique
embarquée), permettent aux planteurs de suivre l’état de
leurs parcelles avec une précision de l’ordre de 2 cm : une aide précieuse pour
conduire leur exploitation avec efficacité et dans le respect de l’environnement.
Grâce à l’amélioration variétale et aux progrès techniques, les rendements sont
passés de 8 tonnes de sucre à l’hectare à la fin des années 70 à 13t/ha en 2008*.
Cette productivité associée à la réduction des intrants fait de la filière betterave-
sucre française la plus performante au monde.
* Sources : Cgb, Snfs, 2009
OÙ VA
LE SUCRE ?
Les utilisations alimentaires et non
alimentaires
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