
INSTITUT SUPERIEUR D’ECONOMIE ET MANAGEMENT
Université Nice Sophia Antipolis
2. Consommation et épargne : les déterminantes de la demande globale
keynésienne (DG) (document 1 p. 6 et 7)
L’équilibre entre l’offre et la demande globale en économie fermée suppose que l’égalité
suivante soit respectée : Y = C + I.
L’étude du marché que nous aborderons tout au long des séances s’inscrit dans une approche
keynésienne. Le postulat de départ de cette approche, à l’inverse de l’analyse néoclassique, est
la rigidité des prix à court terme.
2.1 La fonction de consommation
La consommation d’un est fonction du revenu des agents mais également du prix relatif de
ce bien par rapport aux autres biens. D’un point de vue macroéconomique, on peut faire
l’hypothèse que la consommation globale est uniquement fonction du revenu réel Y. Plus
précisément, l’hypothèse de Keynes sur la loi psychologique fondamentale implique que les
agents augmentent leur consommation (C) quand le revenu augmente. Autrement dit, selon
nous postulons, selon cette loi, que la consommation des ménages est d’autant plus importante
que le revenu dont ils disposent instantanément (Yd) est important. Il importe toutefois de
noter que les agents ne consacrent qu’une fraction de l’augmentation du revenu à la
consommation. Cette fraction représente la propension marginale à consommer (PmC).
Ce postulat conduit à définir la consommation comme une fraction du revenu disponible des
ménages. Soit : C = cYd, où C(.) est une fonction croissante du revenu.
c, détermine la propension marginale à conommer, c’est à dire la variation de la consommation
induite par une variation du revenu. Ce qui s’exprime de la manière suivante :
c = dC/dY, avec 0 < c < 1
Exemple : si c = 0,8, cela signifie que les agents consomment 80% d’une augmentation de revenu, ou encore plus
simplement, une augmentation de 1€ du revenu induit 0,8€ de consommation supplémentaire.
Plus couramment, on retient une autre formulation de la fonction de consommation qui tient
compte de l’existence (probable) d’une consommation incompressible/autonome, c’est à dire
indépendante du revenu. En désignant par C0 cette consommation autonome, la fonction de
consommation s’établit comme suit : C(Y) = cYd + C0
NB : La propension moyenne à consommer (PMC) représente la partie du revenu destinée à la
consommation. La PMC (PMC = C/Y = c + C0/Y) est supérieur à la propension marginale à
consommer.
2.2 La fonction d’épargne
Connaître la propension marginale à consommer revient à connaître le taux d’épargne des
manages. En effet, l’épargne (notée S) est considérée comme un « résidu » au sens où elle est
la part du revenu disponible qui n’est pas consommée. Autrement dit, on peut écrire :
S = Y – C or, on sait que C = cY + C0