Chapitre 2
Introduction à la macroéconomie
(ppt de Nicolas Canry)
2. La macroéconomie keynésienne
INTRODUCTION GENERALE A L’ECONOMIE
Angela Greulich
Keynes
John Maynard Keynes (1883-1946), économiste anglais.
Ouvrage le plus célèbre : Théorie Générale de l’emploi, de l’intérêt et
de la monnaie (1936).
Tentative de proposer un cadre d’analyse macroéconomique
permettant d’inclure l’existence de chômage involontaire en l’absence
de toute rigidité du salaire réel.
Contexte historique : les Etats-Unis et l’Europe subissent durant toutes
les années 1930 les conséquences du krach financier de 1929 : recul
très spectaculaire du PIB et chômage de masse.
Cas américain : L’indice du PIB base 100 en 1929 vaut 73,5 en 1993 (-
26,5 % ; Le taux de croissance annuel moyen du PIB américain entre
1929 et 1932 est de -10 %). En 1938, cet indice de PIB dépasse à
peine 100…
L’indice de prix du PIB base 100 en 1929 vaut 74,1 en 1933 (-26 %) et
vaut « seulement » 81 en 1939.
2.1. Présentation générale
Première « interprétation » :
La théorie keynésienne est une théorie du court terme, décrivant une
économie caractérisée par des rigidités des prix.
→ L’ajustement se fait alors par les quantités.
Dichotomie court terme (prix rigides) / long terme (prix flexibles)
Seconde interprétation :
Le sous-emploi des facteurs de production découle de difficultés de
coordination des agents dans un univers décentralisé.
Le comportement des chaque individu est guidé par celui des autres
agents (risque de logiques circulaires).
Théorie néoclassique vs théorie keynésienne
Théorie walrasienne : individus « atomisés », qui maximisent leur intérêt,
sans jamais regarder ni tenir compte du comportement des autres
individus.
Théorie keynésienne : « la maximisation de mon intérêt dépend
directement du comportement des autres agents ».
Pour adopter le comportement qui maximise son utilité, chaque agent
doit savoir essayer de savoir ce que vont ou comptent faire les autres
agents.
→ Toute la difficulté est justement d’évaluer ou de prévoir, dans un
cadre décentralisé, ce que vont faire les autres agents.
Cette difficulté débouche sur des échecs de coordination qui peuvent
conduire à la sous-utilisation des facteurs, notamment du facteur travail
(avec apparition de chômage involontaire).
Les échecs des coordination
Un exemple : Un entrepreneur i souhaite investir.
La rentabilité de son investissement dépend du niveau d’activité dans
le reste de l’économie :
- si la conjoncture est défavorable, il aura des difficultés à
écouler sa production et son investissement sera peu rentable
(machine sous-utilisée).
- si la conjoncture est favorable, l’investissement sera rentable.
Or la conjoncture est favorable si beaucoup d’entrepreneurs dans
l’économie investissent (car dans cas, il y aura un effet positif sur
l’emploi, les revenus et finalement la consommation).
Donc l’entrepreneur i a intérêt à investir uniquement si les autres
entrepreneurs investissent.
Comment savoir si les autres vont investir ou pas ? Et que faire si on
ne sait pas ce que les autres entrepreneurs vont faire ?
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