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Madagascar (587 000 km², 23 million hab.) est situé dans la partie occidentale de l'océan Indien,
séparé du continent africain par le canal du Mozambique. Cinquième île du monde, Madagascar
dispose d’une ZEE de 1 140 000 km², d’une côte longue de 5603 kms, et d’une grande richesse
en biotopes et en zones de pêche (abondance de mangroves et de baies, présence de lagons, éten-
due du plateau continental et présence de thons dans le canal du Mozambique).
L’économie de la Grande île dépend de trois principaux secteurs porteurs tels que le secteur mi-
nier, le tourisme et la pêche. La pêche et l’élevage de crevettes se sont développées au point de
devenir le principal pourvoyeur de devises du pays, totalisant 79% des exports de la pêche en
2013.
22 milliards US $
(2013)
1000 US $ (2013 est.)
8 % (2013)
16 US $ (2013)
10% du PIB (2013)
6% de l’export total
(2013)
(Source: Wikipedia, CIA, INSTAT)
Participation des
différents secteurs au PIB
de Madagascar.
(Source: INSTAT, 2012
Réalisaon: OVPOI)
Distribution des captures
de grands pélagiques dans
la ZEE de Madagascar par
type de flottille de pêche
(2006-2012).
Avec des recettes d’environ 160 millions US $ par an, les produits de la pêche constituent une
source importante de recettes en devises pour le pays. Les captures de crevettes totalisent 73%
des recettes générées par l’industrie de la pêche. Les autres produits marins importants pour
l’exportation sont: le thon en boîte (16%) et les poissons à ailerons (6%) et autres (6%).
Différents secteurs contribuent à la production:
la pêche industrielle (45%),
la petite pêche artisanale (3%),
la petite pêche traditionnelle (20%)
et l’aquaculture (32%).
Bien que la branche crevettière soit importante pour la croissance économique globale du sec-
teur primaire (les recettes en devises et les recettes fiscales), il apparait que ce sous-secteur crée
relativement peu d’emplois. De surcroît, la filière crevette est en diminution depuis 2010, du fait
La filière pêche aux grands pélagiques
(captures et transformation), constitue une mo-
deste, mais importante, partie de l'économie de
Madagascar. Ce secteur connait une augmenta-
tion depuis 2010, en conséquence du déclin du
stock crevettier qui a entrainé une diversifica-
tion de la filière crevette notamment réorientée
vers la pêche aux grands pélagiques. Ainsi,
depuis 2007 la flottille nationale liées aux
grands pélagiques est passée de 1 à 8 huit pa-
langriers (CTOI, CSP).
D’un point de vue économique, le segment
« pêche industrielle étrangère aux grands péla-
giques » est celui qui apporte les plus grands
bénéfices au pays. En 2010, il y a contribué,
via 4 millions US$ issus des licences de pêche
et en 2011, via 30 millions US$ issus des ex-
portation de thon (conserves et longes). Paral-
lèlement, le segment « pêche semi-industrielle
nationale aux grands pélagiques » ne rapporte
que 2 millions US$ en exportation de thon frais
(CSP, MDP, PFOI, 2011).
Toutefois, le segment « pêche traditionnelle et
artisanale » reste la branche la plus importante
en terme de captures, avec 59% des captures
moyennes effectuées entre 2006 et 2012. Le
segment de la pêche industrielle étrangère en
effectue 40% et le segment de la pêche semi-
industrielle nationale ne totalise que 1% des
captures de grands pélagiques dans la ZEE de
Madagascar (cf. graph).
Les places portuaires d’A ntsiranana (Diego
Suarez) et de Toamasina (Tamatave) concen-
trent la quasi totalité des activités liées au seg-
ment de la pêche aux grands pélagiques à Ma-
dagascar. La pêche industrielle étrangère cen-
tralise ses activités sur la ville d'Antsiranana ,
alors que la pêche semi-industrielle nationale
est basée à Tamatave et à Sainte Marie.
(Source: CSP, 2012
Réalisaon: OVPOI)