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Il a 2 ans et demi, il entre à l'école maternelle. Il ne
parle pas encore, ou il parle mal, et semble ne pas
toujours comprendre tout ce qu'on lui dit.
« Le contact avec d'autres enfants va provoquer le
déclic » nous dit-on !
Ou bien : « Einstein a parlé à 5 ans », ne vous
inquiétez donc pas ainsi ! Et pourtant, à 5 ans
quelque chose manque encore. Il s'exprime avec
des mots phrases, se trompe de mots, n'utilise pas
le « je », et emploie les verbes à l'infinitif.
Sa motricité est parfois plus réduite, il court moins vite
qu'un autre enfant de son âge et il éprouve dans
certains cas de grandes difficultés pour écrire ou
dessiner.
Malgré cela, il a la volonté de communiquer et parvient
à se faire comprendre par ses proches grâce à :
■son regard : « Ses yeux parlent »
■ses actions : « Il agit et montre pour qu'on le
comprenne »
■ses mimiques : « Il mime pour dire »
Il n'est pourtant pas sourd et ne souffre pas
d'anomalies bucco-phonatoires. Il est intelligent et
très observateur. Il est sensible aux ambiances et
attentif à l'intonation. Toutes ces constatations vous
laissent perplexe !
L'aphasie et la dysphasie sont des troubles
importants du langage qui, s'ils ne sont pas dépistés
précocement et s'ils ne sont pas spécifiquement pris
en charge par les parents, les enseignants et le
monde médical, perturberont chez ces enfants leur
adaptation sociale (vis-à-vis des autres enfants de leur
âge avec qui ils communiquent difficilement),
l'évolution de leur scolarité et plus tard leur insertion
active dans la société.
De toutes les difficultés qui affectent les enfants, les
troubles du langage peuvent être parmi les plus
sévères. Le langage participe en effet au
fonctionnement de la pensée et favorise la
communication. De sa compréhension et de son
utilisation vont dépendre tout le développement
intellectuel et social de l'enfant.
Cet enfant présente
vraisemblablement un
développement déficitaire
du langage ou bien une dysphasie.
Introduction