Ces enfants ont une atteinte qui va au-delà de leur parole, c'est une atteinte à la capacité de catégorisation, de
planification, d'organisation, de raisonnement qui sont les fonctions du langage.
Si la compréhension est atteinte, la gêne peut être majeure.
Dans d'autres domaines pourtant, ils se développent bien, même si fréquemment les difficultés langagières
s'accompagnent d'un retard psychomoteur ou/et graphique.
Ils organisent un langage qui peut suffire dans la vie quotidienne mais le plus souvent évoluent sans bien parler.
Le « visuel » est chez eux bien plus performant.
Leur langage est fait de morceaux, d'approximations, de segments traités sans souplesse comme des
agglomérats, des blocs figés, des expressions entières, utilisées socialement ,mémorisées et ressorties parfois
bien à propos.
AIDER LA SCOLARITE DE L’ENFANT DYSPHASIQUE
Reconnaître le handicap d’un enfant dysphasique c’est reconnaître :
Qu’il lui faut du temps, donc accepter sa lenteur
Qu’il se fatigue vite (concentration intensive pour comprendre et obligation à prélever des
indices multiples pour renforcer la compréhension)
Que son attention ne peut être soutenue longtemps, donc essayer de la capter à
nouveau
Comment l’aider au sein du groupe classe :
Avoir un débit de parole un peu ralenti
Marquer les aspects articulatoires sans toutefois les déformer
Penser toujours à s'aider du visuel : gestes, images, mimiques, avec des exemples
visuels et une matérialisation visible des consignes.
Garder à l’esprit que même le vocabulaire simple peut être source de confusions
(« l’Est » traité comme « la laisse » , « famine » comme « famille », Combien on lui rend ?
Pourquoi ? ne sont pas compris…) Le langage abstrait reste souvent inaccessible. Ces
situations génèrent de l’insécurité et si elles sont fréquentes, elles ne permettent
pas à l’enfant de soutenir son attention.
Tout ceci touche encore plus ce qui ne se voit pas, notamment le vocabulaire abstrait (
des notions de temps par exemple).
Être attentif au rythme des échanges .Il a besoin de temps pour traiter les énoncés.
Donner un temps de réflexion pour intégrer mais aussi pour encoder une réponse.
Accompagner et soutenir la prise de parole
Savoir se contenter d’un mot phrase comme réponse et valoriser cette réponse par une
reprise de celle-ci.
Accompagner les changements d’activités en prenant le temps d’expliquer et de
contextualiser celles-ci.