avaient rec¸u une chimioth
erapie adjuvante
a base de 5-FU.
La chimioth
erapie par 5-FU semblait plus efficace chez les
patients avec une tumeur MSS en termes de survie sans
r
ecidive (SSR) (HR d’interaction = 0,77 ; IC95 : 0,67-0,87).
En revanche, dans le groupe des patients MSI, la
chimioth
erapie par 5-FU n’apportait pas de b
en
efice en
termes de SSR (HR = 0,96 ; IC95 : 0,62-1,49), ni de SG
(HR = 0,70 ; IC95 : 0,44-1,09) par rapport
a la chirurgie
seule [12].
De fac¸on int
eressante, l’impact pr
edictif et pronostique du
ph
enotype MSI selon le m
ecanisme
a l’origine de la
d
eficience du syst
eme MMR (hyperm
ethylation du pro-
moteur de MLH1 ou mutation germinale d’un g
ene MMR)
sur la r
eponse
a la chimioth
erapie adjuvante par 5-FU a
r
ecemment
et
e
evalu
e sur une cohorte de 2 141 patients
stades II (778) et III (1 363) issus de 5
etudes randomis
ees
adjuvantes [13]. Parmi les 344 patients MSI (16 %), ceux
qui avaient une extinction de la prot
eine MSH2 ou un
ph
enotype MSI-H et/ou une extinction de MLH1
aun
^
age inf
erieur
a55ans
etaient consid
er
es comme
« HNPCC » (n = 99). Les patients qui avaient un ph
eno-
type MSI-H et/ou une extinction de MLH1
aun^
age
sup
erieur
a55ans
etaient consid
er
es comme « sporadi-
ques » (n = 245). Apr
es ajustement par l’^
age, le pronostic
despatientsMSI
etait similaire, quel que soit le m
ecanisme
a l’origine de la d
eficience du syst
eme MMR. L’analyse
de survie a montr
e que les patients MSI « HNPCC » trait
es
par 5FU avaient un b
en
efice de survie sans maladie
(SSM) par rapport
a ceux non trait
es par 5-FU adjuvant
(p = 0,006). En revanche, les patients MSI « sporadiques »
ne tiraient aucun b
en
efice du 5-FU adjuvant (p = 0,15).
L’analyse restreinte aux stades III montrait les m^
emes
r
esultats (pas d’analyse restreinte aux stades II) [13].
Ces donn
ees sugg
erent pour la premi
ere fois que
le m
ecanisme
a l’origine du ph
enotype MSI pourrait
^
etre impliqu
e dans la sensibilit
eau5-FUensituation
adjuvante.
‘‘ Le me´canisme a` l’origine du phe´ notype MSI
pourrait ^
etre implique´ dans la sensibilite´
au 5-FU en situation adjuvante’’
Chimiothe´rapie adjuvante par 5-FU
+ oxaliplatine
L’
etude MOSAIC a montr
e que l’adjonction d’oxaliplatine
au 5-FU (FOLFOX) permettait une am
elioration de SSM et
SG des patients op
er
es pour un cancer du c^
olon de stade III
[14]. En revanche, il n’y a pas b
en
efice de survie pour les
patients stade II. Dans le sous-groupe des stades II
a haut
risque (T4 ou nombre de ganglions examin
es <12),
le traitement par FOLFOX permet une am
elioration de SSM
et SG mais de fac¸on non significative [15].
A ce jour,
l’impact du statut MSI sur l’efficacit
e de la chimioth
erapie
adjuvante combinant 5-FU + oxaliplatine, qui est donc le
standard th
erapeutique actuel pour les patients op
er
es
d’un CCR de stade III, a
et
e peu
etudi
e. Une
etude
r
etrospective r
ealis
ee sur 135 patients trait
es par l’associa-
tion FOLFOX apr
es r
esection d’un cancer du c^
olon de stade
II (n = 13) ou III (n = 108) ou apr
es r
esection d’un cancer du
c^
olon avec m
etastases h
epatiques exclusives (n = 14) a
montr
e qu’il n’y avait pas de diff
erence significative en
termes de SSR et de SG selon le statut MMR (12 patients
MSI) [16]. En revanche, 2 autres
etudes r
ecentes ont
montr
e que le ph
enotype MMR des tumeurs pouvait avoir
un impact pronostique sur la SSM des patients trait
es en
adjuvant par FOLFOX. Une premi
ere
etude r
etrospective
men
ee sur une cohorte de 105 patients (dont 19 MSI)
trait
es par FOLFOX apr
es r
esection d’un CCR de stade III ou
II
a haut risque, a montr
e un taux de r
ecidive tumorale plus
faible chez les patients MSI versus MSS (10,5 versus
35,0 % ; p = 0,04). En revanche, la SSM des 2 groupes de
patients n’
etait pas significativement diff
erente (p = 0,1)
[17]. Une
etude r
etrospective multicentrique plus r
ecente
et incluant une plus grande s
erie de patients stade III trait
es
par FOLFOX (n = 303) a
evalu
e l’impact pronostique du
statut MMR sur la SSM [18]. Le taux de SSM
a 3 ans pour
les patients MSI (n = 34, 11%)
etait meilleur (90,5 %) que
celui des patients MSS (73,8 %) (p = 0,027). En analyse
multivari
ee, le statut MMR restait le seul facteur pro-
nostique significatif de survie. Le relatif faible nombre de
patients MSI et la faible proportion d’
ev
enements
tumoraux n’a pas permis l’
evaluation pronostique du
ph
enotype MSI en fonction du m
ecanisme
a l’origine de la
d
eficience du syst
eme MMR (hyperm
ethylation du pro-
moteur de MLH1 ou mutation germinale d’un g
ene MMR)
[18].
‘‘ L’impact du statut MSI sur l’efficacite´
de la chimiothe´rapie adjuvante par FOLFOX
ae´te´ peu e´ tudie´’’
Enfin, l’impact pr
edictif a
et
e
evalu
e dans une
etude
r
etrospective qui a inclus cons
ecutivement 233 patients
trait
es par 5-FU seul (n = 124) ou en association avec
l’oxaliplatine (n = 109) apr
es r
esection d’un cancer du
c^
olon de stade III. Dans cette s
erie, parmi les patients qui
pr
esentaient une tumeur MSI, ceux trait
es par FOLFOX
avaient une SSM
a 3 ans significativement plus longue que
ceux trait
es par 5-FU seul (p = 0,01) [19]. Cependant,
en raison de l’absence de r
ecidive dans le groupe de
patients MSI trait
es par FOLFOX, l’analyse multivari
ee, pour
d
eterminer si le statut MMR
etait un facteur pr
edictif
ind
ependant, n’a pas pu ^
etre r
ealis
ee. Dans le sous-groupe
245
HEPATO-GASTRO et Oncologie digestive
vol. 19 n84, avril 2012
Chimiothe
´rapie des CCR MSI
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