Schéma général d`aménagement du quartier de la Baraque

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Région wallonne
Ville d’Ottignies-Louvain-la-Neuve
Schéma général d’aménagement
du quartier de la Baraque
Cellule d’études immobilières et urbaines
Administration du patrimoine immobilier et des infrastructures
Université catholique de Louvain
Novembre 2013
Région wallonne
Ville d’Ottignies-Louvain-la-Neuve
Schéma général d’aménagement
du quartier de la Baraque
Document élaboré par la Cellule d’études immobilières et urbaines (CEIU) de l’UCL
Conception : Mmes W. de Schaetzen, E. Lepers, MM. Ph. Barras, L. Boulet, R. Hagelstein,
M. le Paige, V. Poelaert
Réalisation : Mmes B. Graulich, A. Henry de Frahan, MM. O. de Borman, E. Mourmaux, P.
Stas, M. Fernandez Rogel
Novembre 2013
Table des matières
Introduction....................................................................................................................................................... 2 Options d’aménagement ................................................................................................................................... 4 1. Un peu d’histoire .......................................................................................................................................................... 5 2. Les objectifs planologiques et urbanistiques................................................................................................................. 8 3. Un processus de concertation ...................................................................................................................................... 23 4. La dynamique juridique .............................................................................................................................................. 27 Évaluation environnementale ........................................................................................................................ 37 1. Démarche d’évaluation ............................................................................................................................................... 38 2. Délimitation du périmètre d’étude .............................................................................................................................. 39 3. Synthèse des objectifs urbanistiques et environnementaux du projet et liens avec d’autres plans et programmes ..... 40 4. Incidences environnementales du schéma d’aménagement du quartier de la Baraque ............................................... 52 5. Mesures envisagées pour éviter, réduire ou compenser les incidences négatives ....................................................... 70 6. Raisons pour lesquelles les autres solutions envisagées n’ont pas été sélectionnées et limites méthodologiques
de l’étude..................................................................................................................................................................... 72 Avis et enquête publique ................................................................................................................................. 75 1. Procés-verbal de la rencontre citoyenne du 27 mai 2010 ............................................................................................ 76 2. Remarques issues des courriers des riverains : analyse de leur intégration dans le schéma d’aménagement
général de la Baraque. ................................................................................................................................................. 76 Conclusion....................................................................................................................................................... 85 Annexes ........................................................................................................................................................... 87 Schéma général d’aménagement du quartier de la Baraque – Novembre 2013 – P. 1
Introduction
C’est en 2006 que le Gouvernement wallon a décidé de développer un arrêt RER et de financer la construction
d’un parking-relais à Louvain-la-Neuve. Ce projet s’inscrit dans l’ensemble des perspectives du développement
du réseau RER bruxellois.
Les investissements très importants des pouvoirs publics pour la construction de l’infrastructure du RER
justifient de fixer de nouvelles options d’aménagement du territoire, principalement autour des gares. En effet,
une étude réalisée par la Conférence permanente de développement territorial (CPDT, 2005) démontre que les
gares qui bénéficient d’une bonne desserte ferroviaire et de bons accès piétons attirent, dans un rayon de 1 500
m, jusqu’à 15 à 20 % d’habitants utilisateurs du train, soit en moyenne près de dix fois plus que les habitants
localisés plus loin. De plus, pour accroître la demande de déplacements en transports en commun, plusieurs
études ont conclu à la nécessité de mener une politique concertée et intégrée en matières de mobilité, de
développement économique, de logement et d’aménagement du territoire.
Le présent schéma d’aménagement a été élaboré par l’UCL afin de se doter d’une vision globale du quartier et
de repenser son aménagement de manière cohérente. En effet, le quartier de la Baraque est à ce jour un des
derniers quartiers qui présente encore de nombreuses possibilités d’aménagement. Ce quartier est habité en
bonne partie et possède une histoire fertile, mais la venue d’un arrêt RER, la construction d’un parking-relais
par la SNCB-H ainsi que la réalisation d’un nouveau quartier en aplomb nécessitent une réflexion d’ensemble.
Ces éléments ont donné l’impulsion pour la réalisation de ce schéma d’aménagement. Il a pour but de
concrétiser ce projet d’importance régionale, d’affirmer une structure correspondant au statut du quartier de la
Baraque et de rompre son isolement.
Le schéma d’aménagement est le résultat d’un long processus de concertation entamé depuis 2007 entre l’UCL,
les habitants du quartier et les différents acteurs concernés. Il a été présenté au Collège communal en date du 30
mars 2009. Il a fait l’objet d’un avis de la CCATM ainsi que d’une enquête publique organisée entre le 19 mai
2010 et le 19 juin 2010. Une rencontre citoyenne fut organisée le 27 mai 2010. Dans l’entre-temps, les projets
de parking-relais et du nouveau quartier de la Courbe Voie ont fait l’objet d’études des incidences
environnementales ainsi que de demandes de permis.
Le schéma général d’aménagement du quartier de la Baraque a été actualisé et amendé sur base des remarques
formulées par les citoyens lors de l’enquête publique ou des avis formulés par les divers acteurs.
Le schéma général d’aménagement du quartier de la Baraque a pour objectif de donner des lignes directrices
pour l’aménagement du quartier ; les détails des aménagements et constructions projetés seront affinés dans le
cadre des procédures de demande de permis ultérieurs.
Schéma général d’aménagement du quartier de la Baraque – Novembre 2013 – P. 2
Le schéma général d’aménagement du quartier de la Baraque a pour objectif de
donner des lignes directrices pour l’aménagement du quartier. En conséquence le
plan y afférent présente les options d’aménagement et d’affectation ; les formes et
implantations des zones de bâtisse, le détail des zones d’habitat alternatif, les
tracés des cheminements et les dessins de végétation sont indicatifs.
D’un point de vue planologique, le périmètre d’application du schéma général du
quartier de la Baraque couvre une zone comprise entre une portion de la cours
Marie d’Oignies et le boulevard de Wallonie au nord, la N4 à l’est, le boulevard
Baudouin Ier au sud, l’avenue Georges Lemaitre et la traverse de l’Echange à
l’ouest.
D’un point de vue descriptif, le schéma général d’aménagement de la Baraque
propose également une philosophie pour l’aménagement futur de l’espace de
transition localisé entre le centre urbain et le périmètre d’application du schéma, à
savoir la sous-zone Calestienne et les abords de l’axe Hennuyers – av. Georges
Lemaître.
Schéma général d’aménagement du quartier de la Baraque – Novembre 2013 – P. 3
Options d’aménagement
Schéma général d’aménagement du quartier de la Baraque – Novembre 2013 – P. 4
Un peu d’histoire
1.
En dehors du centre urbain, et d’une zone dans le quartier du Blocry, la Baraque est le dernier quartier de
Louvain-la-Neuve qui reste encore largement à aménager.
Non que le terrain soit vierge : contrairement aux autres, ce quartier est déjà habité en bonne partie et il a
derrière lui une histoire fertile.

Le hameau de la Baraque, au carrefour du chemin de Gilly et de la nationale 4, existait avant la création
de Louvain-la-Neuve. Établi sur l’ancienne limite entre les communes de Corroy-le-Grand et Ottignies, il
comptait une ferme plus importante et 21 maisons. Bénéficiant d’un arrêté royal d’expropriation,
l’Université catholique de Louvain a acheté la plupart de ces bâtiments ; cependant, quelques propriétaires
ont obtenu de haute lutte de garder leur maison avec les terrains attenants.

Dans cette partie du quartier, quelques maisons et une crèche se sont construites ; la plupart des maisons
ont été cédées en emphytéose à des particuliers et à une communauté religieuse. Certains de ces
particuliers ont ouvert un atelier professionnel, des activités commerciales et socioculturelles.

Une des options d’aménagement fut et reste de conserver ces témoins du passé – à l’exception des
maisons qui se trouvent de l’autre côté de la N4 – et d’en faire un élément de base de la composition
urbanistique de la partie « vieux quartier ».

La ferme de la Baraque est restée pour partie propriété de l’université, qui y accueille une crèche et des
ateliers d’artistes ; elle a cédé une partie à une institution pour personnes handicapées et une autre à un
bureau d’architecte. Son intention était et reste de faire de la ferme le centre d’animation du quartier
et de sa cour, une place piétonne centrale.

Deux groupes d’étudiants ont entrepris de s’établir à proximité de l’ancien hameau, au départ, de façon
provisoire : un groupe de roulottes dans le verger de la ferme, un groupe de constructions
tridimensionnelles un peu plus loin – sorte d’exercice grandeur nature d’étudiants en architecture.
D’autres récupérèrent et aménagèrent des serres à raisins que l’on démolissait dans la région d’Hoeilaart.
Ce fut le départ du phénomène de l’habitat dit alternatif, qui perdure depuis 40 ans dans une irrégularité
administrative gênante. Les aspects sociaux et communautaires positifs de l’expérience sont reconnus
jusque sur le site internet de la Région wallonne, mais elle a aussi connu des épisodes dramatiques. Un
des objectifs important de l’aménagement du quartier est de régulariser et de sécuriser cet habitat.

Le groupe des roulottes accepta de déménager vers le lieu-dit Le Talus, suite au projet de construction de
38 maisons sociales autour du verger. De cette époque (1982-1990) datent les premières tentatives de
régularisation de l’habitat alternatif et le plan particulier d’aménagement1 primitif de 1974 couvrant la
1
Commune d’Ottignies-Louvain-la-Neuve, partie ex-Corroy-le-Grand, Plan particulier d’aménagement n° 10 dit
« Quartier de La Baraque », Arrêté royal du 03/10/1974.
Schéma général d’aménagement du quartier de la Baraque – Novembre 2013 – P. 5
zone fut révisé une première fois en ce sens2. La Ville d’Ottignies-Louvain-la-Neuve équipa et
réaménagea en zone résidentielle la vieille rue de la Baraque.

Les maisons sociales construites autour du verger ne furent pas louées, mais acquises par leurs occupants.
Aujourd’hui la clause qui obligeait les acquéreurs à occuper eux-mêmes le bien arrive à expiration et
plusieurs de ces maisons ont été vendues. D’autres propriétaires souhaiteraient pouvoir agrandir leur
habitation.

Une activité de maraîchage se développa à l’arrière des maisons sociales ainsi qu’à proximité de l’habitat
alternatif. Deux groupements différents gèrent les terrains centraux. Cette activité continuerait à
trouver place dans le nouveau plan proposé, mais pas exactement au même endroit.

De l’autre côté de l’ancienne limite communale, le PPA3 primitif (1974) servit de base à la réalisation
d’un premier lotissement financé par l’IBW, puis d’un second lotissement rejoignant de petits immeubles
de bureaux dont la moitié appartient à l’Université.

Les habitants de ces lotissements ont particulièrement souffert de l’arrivée du centre commercial, dont
l’aire de chantier était voisine. Ils se plaignent surtout des problèmes de parking : ils se voient en effet
envahis par le personnel et les chalands du centre commercial L’esplanade, soucieux d’économiser le prix
du parking en substructure.

Par ailleurs, l’environnement à l’ouest du quartier n’est pas des plus agréables : un grand parking, une
déchetterie, une centrale électrique et un des quais d’approvisionnement du centre commercial, un dépôt
et des bureaux du service des travaux de la Ville. Le devenir de cette zone ouest est inclus dans la
réflexion d’ensemble. La déchetterie déménagera prochainement sur un site proche de la E411 à Corroyle-Grand.

Dernier événement dans l’évolution du quartier et non le moindre : la SNCB-H et la Région wallonne ont
décidé de prolonger quelque peu les voies du chemin de fer et de construire un parking souterrain pour les
usagers. Ce projet s’inscrit dans l’ensemble des perspectives du développement du réseau RER qui a déjà
induit la mise à quatre voies de la ligne entre Bruxelles et Ottignies. Le projet a connu diverses variantes
plus proches de l’autoroute, dont on souhaite capter les flux de navetteurs, mais il est vite apparu qu’il
était moins coûteux d’aménager des accès routiers plutôt que de prolonger les voies de chemin de fer en
tunnel et plus rationnel de ne conserver qu’une gare, au centre de l’agglomération de Louvain-la-Neuve
plutôt qu’en périphérie.

Les PPA antérieurs ménageaient déjà la possibilité d’une prolongation de la voie de chemin de fer au
travers d’une zone verte ; par ailleurs, l’Université a négocié avec la SNCB-H la possibilité de
surconstruire le parking souterrain, de manière à sauvegarder le potentiel urbain que ces terrains
2
Commune d’Ottignies-Louvain-la-Neuve, Plan particulier d’aménagement n° 10c dit « La Baraque », Arrêté ministériel
du 21/05/1991.
3
Commune d’Ottignies-Louvain-la-Neuve, Plan communal n° 10 « Quartier de La Baraque », Arrêté royal du 12/03/1974.
Schéma général d’aménagement du quartier de la Baraque – Novembre 2013 – P. 6
représentaient. La commission de toponymie a proposé pour ce futur sous-quartier la dénomination
« Quartier de la Courbe Voie », eu égard à la forme générale induite par le tracé de la dalle du RER.
Tableau 1: Le quartier actuel
Sous-quartier
Nombre de
logements
étudiants
Nbre de
logements/ha5
Surface
en ha
Nbre de
logements4
Verger
2
40
20
Métiers
4,2
90
21,4
Vieux quartier
9,6
40
4
Habitat
alternatif
2,4
60
25
Calestienne
2,2
Total
20,4
230
300
45
300
16
4
Le nombre de logements se base sur les données en date du 01/01/2009 fournies par le Cadastre, excepté pour les zones
d’habitat alternatif.
5
Pour la densité à l’hectare, on considère que 3 kots équivalent à 1 logement.
Schéma général d’aménagement du quartier de la Baraque – Novembre 2013 – P. 7
2.
Les objectifs planologiques et urbanistiques
2.1.
Développer l’habitat
2.1.1.
Pourquoi développer l’habitat dans ce quartier ?
Les derniers recensements de population datent de 20126. Ils recensent à Louvain-la-Neuve une population
nocturne de 19.877 habitants, dont 10.877 domiciliés et plus de 9.000 résidants (principalement étudiants). La
population diurne s’élève à 45.000 personnes, dont 12.000 emplois et 19.538 étudiants UCL. Il est important de
poursuivre l’effort de développement urbain afin d’attirer davantage de résidents. Par ailleurs, la demande en
logement étudiant reste insistante et il est difficile de la satisfaire au centre urbain où le coût de la dalle
représente un frein difficilement surmontable. Il est donc important que l’université retrouve des possibilités en
la matière en-dehors du centre.
Sur un plan plus général, on ne peut qu’encourager la densification des bourgs bien desservis en transports en
commun et pourvus de tous les services de proximité souhaitables, comme l’est Louvain-la-Neuve, et tout
particulièrement le quartier de la Baraque proche de la gare SNCB-H.
Dans cette perspective, trois mesures sont proposées :

Assurer au sous-quartier de la Courbe Voie un développement à dominante d’habitat plutôt que la zone
mixte d’habitat et de service qu’indiquait le schéma de structure communal ;

Affecter à la construction de logements, notamment étudiants, une série de terrains situés à l’ouest de
l’avenue Georges Lemaître dans le sous-quartier Calestienne, occupés aujourd’hui soit par des abords de
bâtiments académiques, soit par la déchetterie, soit par des parkings ;

Poursuivre le développement du vieux quartier de la Baraque de façon un peu plus dense que ne le prévoit
le schéma de structure communal de 1997 de façon à :
-
prendre en compte la densification, non conforme au PPA de 1990, qui a eu lieu au sein de
l’habitat alternatif. Soulignons que le potentiel de logements pour les zones d’habitat alternatif
repris dans le tableau correspond au nombre de logements recensés en 2013 dans les trois
zones. Des logements supplémentaires peuvent être proposés dans le cadre des procédures de
régularisation et de demandes de permis.
-
assurer une transition entre le vieux quartier et le quartier de la Courbe Voie par la création
successive (a) de plusieurs groupements de maisons de type unifamilial (± 12 à 15 logements)
depuis la rue de la Baraque ; (b) d’immeubles mixte et de logements (± 40 logements) qui
referment la place du quartier de la Courbe Voie et amorcent le tracé de la nouvelle rue ;
6
Louvain-la-Neuve, faits & chiffres 2012. Office du tourisme – Inforville.
Schéma général d’aménagement du quartier de la Baraque – Novembre 2013 – P. 8
-
aménager les zones encore en attente à l’est du quartier par la création de (a) quatre poches
d’habitat de type groupé (± 25 à 30 logements) et (b) d’une poche d’habitat de type unifamilial
(± 5 logements)
-
aménager les abords de la ferme et implanter des maisons de type unifamilial (± 5 logements) ;
-
permettre, par l’implantation de maisons unifamiliales, une densification de terrains privés non
UCL localisés entre la zone des potagers et la rue de la Baraque (± 5 logements).
Tableau 2 : Le quartier demain
Lieu
Surface
en ha
Nombre de
logements
(hors
étudiants)
Nombre
de
logements
étudiants
Densité
Log./ha 7
Verger
2
40
20
Métiers
4,2
95
23
Vieux quartier
9,6
95
10
Habitat alternatif
2,4
60
25
Courbe Voie
6,2
520
130
90
Calestienne
2,2
150
600
91
26,6
960
730
45
Total
Selon ces mesures, la situation décrite en 1.1 évoluera comme le montre le tableau ci-dessus, ce qui représente
une densité d’ensemble estimée à 45 logements à l’hectare.
Ce programme est bien sûr indicatif. Il ne tient pas compte d’une densification raisonnée ultérieure possible des
zones d’habitat alternatif. De même il ne comptabilise pas le potentiel de logement localisé dans la frange
résidentielle projetée marquant la transition depuis le quartier de Lauzelle vers le boulevard de Wallonie : les
deux zones de bâtisse projetées pourront également accueillir des logements, principalement de type
appartement.
Le programme sera donc affiné au fur et à mesure de l’introduction des demandes de permis réglementaires.
7
Pour la densité à l’hectare, 3 kots équivalent à 1 logement.
Schéma général d’aménagement du quartier de la Baraque – Novembre 2013 – P. 9
2.1.2.
Le développement du quartier ne se résume pas au logement.
Dans une zone aussi proche de la gare, la mixité des fonctions doit être encouragée. De plus, les besoins
institutionnels de l’Université ne doivent pas être oubliés. Récemment, plusieurs nouvelles fonctions ont vu le
jour dans le quartier :
 La Ville a développé une antenne administrative communale et une maison des jeunes le long de la
voie des Hennuyers ;

L’UCL a agrandi un petit immeuble de la rue du Poirier pour y accueillir une crèche d’entreprise
(destinée en priorité à son personnel et à ses étudiants) ;
 Un centre culturel islamique est implanté le long de l’avenue Georges Lemaître ;
 La ferme du Rédimé est rénovée en brasserie - restaurant avec salle de réunion.
A terme, le quartier devrait encore pouvoir accueillir diverses fonctions :
Dans la partie Courbe Voie

Un immeuble réservé à un bâtiment d’intérêt régional ou national, est situé au coin de la N4 et du
boulevard de Wallonie. Il est destiné à accueillir des équipements, services et/ou bureaux. Ce
pourrait être aussi une institution universitaire ;

Des surfaces réservées à des services et des bureaux sont localisés le long de la Courbe Voie du côté
du boulevard de Wallonie ;

Des équipements pour la petite enfance et les personnes âgées sont envisagés dans la
programmation ;

Des commerces assureront l’animation du quartier. Ils se localisent d’une part, autour de la nouvelle
placette en about de quartier et d’autre part, le long de l’axe reliant le parc à la passerelle menant à
Lauzelle ;

Des surfaces de commerces, équipements et/ou bureaux sont situées à la jonction de l’Esplanade et
du quartier de la Courbe Voie.
Dans la partie Vieux Quartier

Un équipement socioculturel est prévu à l’entrée du quartier, proche de l’accès à créer sur la N4. Cet
équipement peut être couplé avec du logement ;

Un espace destiné à accueillir un équipement de quartier est réservé dans la « prairie sacrée » ;

Un important terrain a été réservé à des bureaux, équipements (notamment institution universitaire)
et/ou des parkings à l’angle du boulevard Baudouin Ier et de la N4.
Schéma général d’aménagement du quartier de la Baraque – Novembre 2013 – P. 10
Dans la partie Verger

Un lot destiné à un équipement communautaire pouvant être couplé avec du logement reste à
construire avenue Georges Lemaître.
Dans la partie Calestienne

Un espace destiné à de l’équipement et/ou bureau reste disponible dans le prolongement de
l’antenne communale ;

Un espace pouvant accueillir du logement, équipement et/ou commerce est prévu le long de
l’avenue Georges Lemaître, dans la zone Calestienne.
Les équipements et bureaux se situent pour la plupart à des endroits moins propices à l’habitat, le long de la
voirie automobile à forte circulation, mais doté d’une bonne visibilité et d’une bonne accessibilité à la fois
automobile et piétonne.
Schéma général d’aménagement du quartier de la Baraque – Novembre 2013 – P. 11
Schéma d’aménagement de la Baraque
Principes d’organisation
Parking-relais
Quartier mixte de la
Courbe Voie
Bureau et/ou équipement
Logement – Gabarit (R+1+T)
Unifamilial
Gabarit R+1+T et R+2+T proche de la place
(1) ± 15 logements
Liaison Vélo vers l’est
Logement
Kiss & Ride surconstructible
Passerelle
Liaison Baraque - Lauzelle
Unifamilial (Gabarit R+1+T)
(2) ± 5 logements
(3) ± 5 logements
(4) ± 5 logements
Parkings paysagers
en entrée de quartier
Parc à aménager
Groupé (Gabarit R+1+T)
(5) ± 12 logements
(6) ± 12 logements
1
Logement et/ou
équipement
Equipement de quartier
2
Voirie locale à circulation limitée
 Boucle des Métiers
 Rue de la Baraque
Liaisons
Baraque Lauzelle
5
Extension du centre commercial
Bureau, équipement
et/ou commerce
Habitat alternatif à régulariser
Logement, commerce et/ou équipement
3
4
6
Déviation du chemin de Gilly
Cours de la ferme:
Place de quartier à aménager
Voie des Hennuyers et
Av. G. Lemaître
à restructurer
Bureau et/ou équipement
Logement et/ou équipement
Zone Calestienne
Logement, notamment étudiant
Equipement et/ou commerce possible
le long de l’avenue G. Lemaître
Les formes et implantations des zones de bâtisses et le tracés des cheminements sont indicatifs.
Zone de réserve
Equipement, bâtiment universitaire et/ou
parking de dissuasion
±
Schéma d'aménagement du quartier de la Baraque
Fonctions projetées
Fonctions projetées
Périmètre d'application du schéma
Quartier mixte de la Courbe Voie
Logement
Logement de type groupé
Logement et/ou équipement
Logement, équipement et/ou commerce
Bureau, équipement et/ou commerce
Bureau et/ou équipement
Kiss & Ride surconstructible
Zone d'habitat alternatif
Bâtiments existants
Habitat alternatif existant
Espaces verts
Potagers
Patio
Axe doux
Espace partagé
0
50
100 Mètres
Ce schéma indique les fonctions projetées dans le quartier de la Baraque.
Les formes et implantations des zones de bâtisse et le tracé des cheminements sont indicatifs.
UCL - CEIU - Novembre 2013
2.2.
Faire de la Baraque un quartier à part entière et rompre son isolement
Dans le plan directeur UCL de 1970 concrétisé par les PPA de 1973 et 1974, la Baraque n’était pas considérée
comme un quartier. Cette zone faisait partie du Biéreau, tout comme la zone des Sciences exactes et les
logements qui furent développés au-delà de l’avenue de l’Espinette. Aussi avait-on affecté les terrains qui
séparaient la Baraque du centre à un vaste parking qui constituait aussi une réserve à long terme pour des
constructions universitaires.
L’actualisation du plan directeur UCL de 1992 marqua une prise de conscience de l’isolement du hameau coupé
des autres quartiers résidentiels par un vaste ensemble monofonctionnel. L’excroissance fut reconnue comme
un quartier à part entière. Le moment est venu d’affirmer une structure correspondant à son statut et de rompre
son isolement.
Louvain-la-Neuve est une ville piétonne où les quartiers s’organisent à partir d’une rue bâtie principale qui
depuis le centre urbain va de place en place, jusqu’à leur cœur ; la desserte automobile se fait par un jeu de
boucles qui se branchent sur la rocade extérieure. Par la suite, l’importance des liaisons piétonnes transversales
(entre quartiers) a aussi été mise en évidence, de même que les liaisons piétonnes et cyclables vers la périphérie.
Sur le plan, on reconnaît ainsi à Lauzelle la Verte voie, piétonnier radial, qui mène à la place Verte, puis au
jardin de Maredsous et se prolonge jusqu’à l’athénée Paul Delvaux, irriguant tout le quartier.
De l’autre côté, la rue des Wallons joint la place des Wallons, cœur du Biéreau, la place des Sciences, la place
Sainte-Barbe et se prolongera un jour, nous l’espérons, jusqu’à franchir la N4 et rejoindre Genistroit.
Entre ces deux itinéraires s’organisent les projets qui nous intéressent.
Schéma général d’aménagement du quartier de la Baraque – Novembre 2013 – P. 14
2.2.1.
Le centre de quartier et les piétonniers principaux
Si l’on veut faire de la Baraque un quartier de Louvain-la-Neuve à part entière, il est important de lui donner
une place centrale qui soit le cœur du quartier, reliée au centre par une rue bâtie et habitée.
La cour de la ferme de la Baraque serait réaménagée en ce sens : son mur d’enceinte serait percé de façon à ce
que les différents piétonniers y convergent ; cette évolution de la cour de la ferme était déjà clairement inscrite
dans le PPA existant, lorsque les constructions latérales qu’il prévoit seraient réalisées.
La voie du Vieux Quartier qui y mène est prolongée jusqu’à rejoindre la voie des Hennuyers par la Calestienne.
Les gabarits de cette nouvelle rue respecteront la typologie des rues principales de Louvain-la-Neuve : une
largeur de 8 à 10 mètres ponctuée de deux placettes, des gabarits moyens de R+3+T, avec un jeu possible d’un
niveau en plus ou en moins pour faciliter les raccords et mettre en valeur les perspectives urbaines. Des
logements, notamment étudiants, seront construits le long de ce prolongement ; au besoin, des équipements
pourraient également y être développés. La construction de ce piétonnier principal permettrait d’envisager de
supprimer au moins un tronçon de l’accès intérieur du parking Wallons aujourd’hui fort utilisé comme
alternative au piétonnier, sous réserve toutefois des circulations des véhicules de secours et de service.
Au-delà de la ferme de la Baraque, l’axe principal se prolonge vers le vieux quartier à travers une zone verte de
potagers et franchit la N4 au droit d’un nouveau rond-point à aménager sur la N4.
Un autre axe radial important longe le chemin de fer, puis le centre commercial pour atteindre le projet du sousquartier de la Courbe Voie.
À l’occasion des différents aménagements le long de la voie des Hennuyers, son caractère piéton devra être
renforcé (mesures particulières en matière d’accès au centre urbain). Lorsque le centre commercial ou d’autres
projets viendront couvrir le chemin de fer, il faudra veiller à l’animation de la voie des Hennuyers (fenêtres,
vitrines, entrée,…) et ménagent un dégagement propre à mettre en évidence le bâtiment communal.
L’amélioration du trottoir qui longe le chemin de fer (largeur, plantations) est à réaliser lors des extensions du
centre commercial et l’implantation des nouveaux équipements et/ou bureaux. Une infrastructure d’accueil pour
les vélos est aussi à organiser le long de cet axe à proximité de la traverse de l’Echange.
Il est important que cet axe aboutisse à une placette animée, point d’appel sécurisant pour ceux qui rejoignent le
sous-quartier de la Courbe Voie, la boucle des Métiers ou le vieux quartier. Celui-ci longe ensuite le nouveau
parc et rejoint la place centrale du sous-quartier de la Courbe Voie où s’ouvre un bâtiment important prévu au
croisement du boulevard de Wallonie et de la N4. Cet axe doit accueillir les piétons, mais également les vélos.
En effet, il est destiné à s’inscrire dans le maillage des accès à Louvain-la-Neuve pour les modes doux depuis
l’est de la N4. Au-delà, cette voie est appelée à se prolonger à l’est de la N4. Elle constitue un axe structurant
pour l’aménagement de la zone entre l’autoroute et la N4, actuellement prévue en zone d’aménagement
communal concerté dans le projet révisant le plan de secteur.
Schéma général d’aménagement du quartier de la Baraque – Novembre 2013 – P. 15
2.2.2.
Les piétonniers transversaux
Comme mentionné précédemment, les liaisons entre quartiers sont également importantes. Les liaisons vers la
place Verte et les écoles de Lauzelle par-dessus le boulevard de Wallonie devront être prises en charge par les
projets de quartier de la Courbe Voie et d’extension du centre commercial.
Les habitants des zones d’habitat alternatif ne souhaitent pas qu’un chemin traverse leurs parcelles : le chemin
de Gilly a donc été remis en valeur et dévié pour rejoindre une impasse existante. Celle-ci sera prolongée
jusqu’à la place principale de la partie du quartier de la Courbe Voie et formera une transition entre ce projet et
le vieux quartier.
2.2.3.
La desserte automobile
Une grande partie du réseau de boucles automobiles desservant le quadrant est aujourd’hui réalisé : l’avenue
Georges Lemaître, la boucle des Métiers, la rue de la Baraque.
Comme mentionné précédemment, le tronçon de l’avenue Georges Lemaître, localisé entre la boucle des
Métiers et la voie des Hennuyers doit être requalifié en espace partagé de qualité. Il convient d’aménager la
voirie en priorité pour les modes doux (vélos et piétons) tout en permettant le passage des véhicules pour
accéder aux fonctions localisées sur la dalle du centre urbain. A terme, l’avenue pourrait être mise à sens
unique ; un espace de retournement suffisant devrait alors être aménagé en about de la voie des Hennuyers (côté
Maison des Jeunes) pour permettre le retournement des véhicules de secours.
La boucle des Métiers est à requalifier en tant que voie locale à circulation limitée. De nombreuses propositions
d’aménagement sont émises par les riverains afin de réduire les nuisances et le trafic parasitaire engendrés
principalement par la proximité de L’esplanade : limiter la circulation et le stationnement illicite par la création
d’un parking de dissuasion supplémentaire, remettre l’avenue à sens unique à partir de la sous-station
électrique, circulation locale au bas de l’avenue à partir de la boucle des Métiers, passage libre devant l’entrée
des sentiers, maintien de la rue des Tisserands et des Potiers en semi-piétonniers, aménagement de la boucle des
Métiers en semi-piétonnier et zone résidentielle 20 km/h (avec inscriptions au sol et panneaux d’information à
l’entrée du quartier), protection des passages pour piétons, peinture jaune sur les bords des trottoirs pour
stationnement interdit, éviter les obstacles sur les trottoirs, informations pour le stationnement des utilisateurs
des ateliers de la Baraque… Ces propositions seront envisagées lors des aménagements futurs.
La rue de la Baraque est également à requalifier en tant que voie locale à circulation limitée. L’entrée
dangereuse d’aujourd’hui sera supprimée dès que le rond-point appelé à desservir les territoires à l’est de la N4
sera réalisé. Les habitants ont souhaité donner à cette rue le caractère le plus piéton possible : aussi les parkings
sont-ils regroupés essentiellement vers l’extérieur, à l’exception de quelques petits parkings autour de la ferme.
Une impasse mène vers la zone alternative du « jardin ».
Schéma général d’aménagement du quartier de la Baraque – Novembre 2013 – P. 16
La voie du Vieux Quartier sert de cheminement doux principal depuis la Calestienne vers la N4 en passant par
la ferme de la Baraque. C’est un piétonnier accessible aux riverains ; il s’agit donc de prendre de mesures
adéquates afin de limiter l’accès automobile aux uniques résidents et d’éliminer le stationnement parasitaire.
L’accès au parking-relais SNCB-H ne se fait pas par la voirie du quartier, mais par un accès direct souterrain
depuis l’autoroute de façon à éviter de charger les ronds-points de la N4 et du boulevard de Wallonie. Cet accès
principal au parking-relais, ainsi qu’au programme de logements et bureaux prévus par-dessus, est complété par
une entrée et une sortie sur le boulevard de Wallonie, sans en couper la circulation.
Le schéma présente plusieurs zones de stationnement paysager à aménager. Ces zones sont destinées à
accueillir les visiteurs des différents équipements du quartier. Les zones de stationnement localisées à proximité
de la ferme doivent rester de petite taille et être principalement accessibles aux utilisateurs de la ferme. Les
zones de stationnement localisées le long de la N4 permettent de désengorger le Vieux quartier et celui des
Métiers, les visiteurs seront invités à rejoindre les différentes fonctions du quartier en empruntant les
cheminements piétons. Ces zones seront aménagées dans un écrin de verdure et auront idéalement un
revêtement drainant de manière à minimiser leur impact paysager. Leur aménagement permettra de répondre
aux demandes des habitants de limiter le stationnement parasite dans leurs quartiers.
Le boulevard de Wallonie
Le centre urbain de Louvain-la-Neuve s’organise autour de deux places et, entre elles, deux rues piétonnes : la
Grand-Place, la place de l’Université, la Grand-Rue et la rue Charlemagne. C’est sur ce circuit que se branche
la galerie de L’esplanade, par l’intermédiaire de la place de l’Accueil.
Le centre urbain s’étend ensuite dans quatre directions différentes, vers chacun des boulevards de pénétration
nord, est (boulevard de Wallonie), sud et ouest (boulevard André Oleffe). Les accès routiers au centre urbain ne
traversent pas les quartiers.
L’entrée est du centre urbain par le boulevard de Wallonie constitue l’entrée principale, celle qui accueille le
trafic qui vient de la E411 et de la N4.
Sa composition urbaine doit intégrer différents éléments :

Un programme d’activités mixtes pour compléter le projet de L’esplanade, dans lequel un prolongement
de la galerie commerciale trouverait place. Les options détaillées du projet sortent du cadre du présent
schéma d’aménagement ; il est cependant utile de mentionner les quatre principes que l’Université
demande au promoteur de respecter :
o
l’architecture de cet ensemble doit constituer un point focal marquant en about du boulevard de
Wallonie ;
o
l’aménagement doit intégrer la liaison piétonne entre la Baraque et la place Verte de Lauzelle via la
passerelle du quartier de la Courbe Voie ;
Schéma général d’aménagement du quartier de la Baraque – Novembre 2013 – P. 17
o
il doit prévoir une infrastructure d’accueil en about du boulevard intégrant : (a) un « Kiss & Ride »
dans une place multimodale et (b) la mise en évidence des accès piétons vers le centre-ville, la gare et
l’entrée de la galerie commerciale ;
o
les façades à front de la boucle des Métiers ou de l’avenue Georges Lemaître ne pourront être des
arrières aveugles ou rébarbatifs.

Un soin particulier à apporter aux façades latérales du projet de parking RER et des bâtiments de
logements et de bureaux qu’il supportera. Des décrochements doivent être prévus à cet effet lors de la
conception des bâtiments.

Une séquence d’approche menant vers le centre urbain. Elle s’appuie sur les éléments suivants :
o
une œuvre d’art et un bâtiment marquant au carrefour de la N4 et du boulevard de Wallonie ;
o
une passerelle reliant le quartier de Lauzelle et le quartier de la Courbe Voie, à hauteur de la rue du
Val St Lambert ;
o
un traitement paysager du boulevard : alignements d’arbres, éclairage, plantation des talus, traitement
de la berme centrale, revêtements, … manifestant aux automobilistes qu’ils entrent en ville et les
incitent à ralentir.
Schéma général d’aménagement du quartier de la Baraque – Novembre 2013 – P. 18
±
Schéma général d'aménagement du quartier de la Baraque
Schéma des circulations
Schéma des circulations
Périmètre d'application du schéma
Axe doux
Piétonnier
Espace partagé
Voie de transit
Voie de liaison
Voie de circulation locale
*#
Voie locale à circulation limitée
Semi-piétonnier
Principe d'accès pompier
#
*
Stationnement paysager à aménager
Accès au parking-relais
Rond-point à aménager
#
*
!
.
#
*
#
*
!
.
#
*
#
*
#
*
#
*
#
*
Bâtiments / zones de bâtisse projeté(e)s
Bâtiments existants
#
*
Habitat alternatif existant
Zone d'habitat alternatif
Espaces verts
Potagers
Patio
0
50
100 Mètres
Ce schéma indique les fonctions projetées dans le quartier de la Baraque.
Les formes et implantations des zones de bâtisse et le tracé des cheminements sont indicatifs.
UCL - CEIU - Novembre 2013
S’inscrire dans une dynamique de qualité de vie, de convivialité et de
développement durable
2.3.
Ces objectifs qualitatifs sont une constante du développement de Louvain-la-Neuve, mais prennent aujourd’hui
une urgence et des formes nouvelles, en réponse aux défis environnementaux globaux (réchauffement
climatique, efficience énergétique, cycle de l’eau, mobilité durable).
2.3.1.
L’intégration du parking-relais SNCB-H
Le principe même de réaliser un silo de parkings pour accueillir des navetteurs que l’on incite à prendre le train
plutôt que de venir gonfler les embouteillages du carrefour Léonard rejoint des enjeux environnementaux
régionaux majeurs. Louvain-la-Neuve doit intégrer un tel projet tout en gérants ses éventuels impacts.
La gestion des accès a été évoquée au chapitre précédent. L’intégration du parking-relais mène à une série de
contraintes pour les bâtiments et les aménagements prévus en superstructure ainsi que dans son environnement.
La volonté de préserver le prolongement ultérieur de la voie de chemin de fer, déjà inscrite dans les PPA
antérieurs, a déterminé la forme du parking entre cette ligne droite et la courbe du boulevard de Wallonie.
L’étagement des dalles est le résultat d’un jeu très serré d’impératifs à concilier :

la dénivellation entre les voies en gare et le rond-point du boulevard de Wallonie et de la N4 ;

le niveau de franchissement au-dessus du boulevard de Wallonie par la passerelle piétonne vers Lauzelle ;

les exigences des pompiers en matière de pente pour les rues piétonnes qui doivent être accessibles aux
pompiers (6%) ;

les niveaux d’accès des véhicules automobiles en sous-sol et du tunnel piéton et cyclable sous la N4.
La SNCB-H a écarté le système plus souple en demi-niveaux, semblable à celui du centre urbain, car il pose des
problèmes de repérage, donc d’insécurité à l’intérieur de grands parkings.
Un des objectifs principaux de l’aménagement du parc riverain du projet est d’organiser un raccord intéressant
entre la dalle du parking et les sous-quartiers existants, en proposant un nouveau modelé du relief. Les terres de
déblai du parking RER seront en partie utilisées à cet usage.
Le système constructif envisagé doit ménager un compromis entre la trame idéale pour un parking et les portées
admissibles pour les bâtiments de logements ou de bureaux à construire par-dessus. Dans cette optique, la
SNCB-H opte pour une trame dissymétrique. La charge maximale admissible sur les piliers du parking permet
des constructions étagées de 2 à 4 niveaux sous toiture (ou un niveau en retrait), avec un maximum ponctuel de
5 niveaux sous toiture8, en soutien des perspectives urbaines.
8
Les niveaux se comptent à partir du niveau des rues piétonnes.
Schéma général d’aménagement du quartier de la Baraque – Novembre 2013 – P. 20
Le parking-relais de la SNCB-H doit également comporter des emplacements vélo à destination de ses
utilisateurs.
2.3.2.
L’organisation interne du projet du quartier de la Courbe Voie
Les bâtiments construits au-dessus du parking-relais SNCB-H s’organisent en une rue courbe parallèle à celle le
long du boulevard de Wallonie et une série de patios qui s’ouvrent largement du côté de l’axe piéton-vélo qui
longe le parc, offrant soleil et vues aux logements.
Les bâtiments au nord de la rue courbe assurent à la fois une façade au boulevard de Wallonie et une protection
contre le bruit pour le reste du quartier. La façade du côté du boulevard doit répondre aux talus de Lauzelle et
amortir la réverbération du bruit vers ce côté ; c’est dans ces bâtiments bien visibles de l’extérieur que se
concentre le programme de bureaux et les programmes moins coûteux à destination des étudiants. Les bâtiments
longeant le boulevard sont rythmés par des avancées plus prononcées qui supportent des capteurs solaires
formant une toiture à pente unique idéalement orientée. Entre ces avancées, la toiture à double versant de 30°
des bâtiments répond à celle des constructions de Lauzelle.
L’étagement des volumes accompagne l’allure générale du relief et celui des dalles du parking-relais SNCB-H :
joint à l’organisation des logements (orientation des pièces de nuit/pièces de vie), il doit permettre d’optimiser
les économies passives d’énergie au sein des bâtiments et assurer une bonne transition vers les maisons des
parties Métiers et Vieux Quartier.
Les bâtiments à front du parc ou sur patio prennent la forme de bâtiments-terrasses à toitures plates et étagées.
Celles-ci sont soit aménagées pour être accessibles aux habitants, soit traitées en toitures vertes.
Les bâtiments de logements qui bordent la place du côté du vieux quartier doivent gérer la dénivellation entre la
dalle et leur jardin : il est souhaitable que ces bâtiments reçoivent une toiture à double pente et que la corniche
du côté du jardin soit plus basse que du côté de la place.
Comme on l’a vu au chapitre précédent, l’axe piéton-vélo longeant le parc aboutit à une place qui forme la
jonction vers la rue menant au vieux quartier ; c’est sur cette place que doit s’ouvrir l’entrée piétonne du
bâtiment attendu à l’angle du boulevard de Wallonie et de la N4. Si ce bâtiment développe des liens avec
l’Université, il n’est pas inintéressant que cette place soit à l’about d’un itinéraire qui, par le chemin de Gilly,
rejoint la place du Levant et les bâtiments de la zone des sciences exactes. Par ailleurs que d’autres équipements
de proximité viendront animer la place : les matériaux principaux utilisés sur celle-ci peuvent marier ceux du
vieux quartier avec ceux de la partie Courbe Voie.
2.3.3.
Des bâtiments durables
Un effort particulier sera demandé dans la conception des bâtiments de manière à favoriser les économies
d’énergie (isolation, inertie, mode de chauffage, contrôle modulé de l’orientation et de la destination des pièces,
ventilation, éclairage,…).
Schéma général d’aménagement du quartier de la Baraque – Novembre 2013 – P. 21
Interrogés à ce propos, les habitants du Vieux Quartier seraient cependant volontiers adeptes d’économies par
adjonction d’un pull supplémentaire plutôt que de techniques d’isolation et de ventilation trop sophistiquées. Ils
mettent en regard l’impact social de la hausse du coût de la construction ; ils insistent également pour la
promotion de techniques qui restent accessibles à l’auto-construction artisanale. Lorsque l’on parle
développement durable, c’est en effet un ensemble de facteurs qu’il faut prendre en compte…
De façon générale, les documents réglementaires pour la mise en œuvre du projet doivent accepter une
diversification plus marquée des façades et des matériaux de parement selon les orientations et la destination
des locaux, notamment vers l’intérieur des patios du quartier de la Courbe Voie. Toutefois, l’harmonie des
textures et couleurs avec les bâtiments existants reste un principe de base de la composition urbaine ; seuls les
bâtiments situés au rond-point du boulevard de Wallonie et à l’entrée de la galerie de L’esplanade devraient
pouvoir offrir un contraste plus marqué. Le matériau de référence pour les quartiers de la Courbe Voie et de la
Calestienne reste la brique ; celui qui est proposé pour le vieux quartier serait l’enduit de couleur blanc cassé.
2.3.4.
La gestion du cycle de l’eau
Louvain-la-Neuve est équipé d’un double réseau d’égouttage qui ramène les eaux pluviales vers le lac et ce
principe continuera à s’appliquer ici. Toutefois, l’on se trouve en bout de réseau et les égouts principaux
montrent des signes de saturation. Des mesures sont prises : bassins d’orage et pièces d’eau, toitures vertes …
Des questions particulières se posent pour l’habitat alternatif dont une partie se trouve dans un creux difficile à
égoutter. Partisans de solutions économiques, les occupants de cet habitat souhaitent explorer les techniques
alternatives de toilettes sèches et de lagunage. Quelle que soit la solution technique retenue, il faut que
l’égouttage des trois poches d’habitat alternatif soit effectif et prévienne tout risque de pollution des sols.
Schéma général d’aménagement du quartier de la Baraque – Novembre 2013 – P. 22
Un processus de concertation
3.
Déjà en 1990, le PPA avait été élaboré en concertation avec les habitants du quartier. Depuis 2005, ce processus
a repris entre les services UCL et les différents sous-quartiers, en particulier le vieux quartier qui sera le plus
proche des projets, sous trois aspects : les problèmes de régularisation et de sécurité de l’habitat alternatif, le
plan général d’urbanisation du quartier et les nouvelles constructions. Entre 2005 et la mise à enquête publique
de 2010, une cinquantaine de réunions d’information et de concertation ont été organisées avec les différents
acteurs concernés.
La régularisation et la sécurité de l’habitat alternatif
3.1.
Au lendemain du drame d’un incendie survenu de l’autre côté de la N4, les habitants ont fait venir les
responsables du Service régional d’incendie pour mettre en place avec eux une série de dispositifs de sécurité.
C’est ainsi qu’après une visite des lieux, des chemins d’accès et des bornes d’incendie ont été installés dans les
trois terrains où l’habitat alternatif s’est implanté. Les pompiers ont fait rapport de ces travaux.
L’Université quant à elle a pris une série de décisions de principe à leur propos :

elle ne souhaite pas la disparition de ce type d’habitat ;

elle demande néanmoins qu’il sorte de l’illégalité ;

elle ne souhaite pas qu’il s’étende au-delà des trois terrains qu’il occupe actuellement, avec cependant une
modification des limites d’un terrain : il s’agit en effet de déplacer quatre constructions que la
modification du relief consécutive à l’aménagement du parking SNCB-H rend non viables.
Régulariser l’habitat alternatif tout en veillant à respecter l’esprit du projet demande de travailler sur plusieurs
fronts :

Constituer une ASBL gérant l’habitat alternatif. Cette ASBL devra obtenir des permis d’urbanisme
groupés pour les constructions existantes de façon à se conformer aux règles d’urbanisme et aux normes
de logement évoquées plus haut. Seules les constructions autorisées pour les trois poches d’habitat
alternatif pourront être régularisées.

Élaborer des règles d’urbanisme propres à cet habitat à intégrer dans le règlement communal d’urbanisme
en cours de modification. En 1990, le PPA 10C s’était inspiré des règles appliquées pour les parcs
résidentiels de week-end, mais certaines d’entre elles posent problème aux habitants (annexe 1). De plus,
les limites du zonage du PPA10C ne correspondent pas à la réalité de terrain. Ce PPA serait abrogé
concomitamment à l’adoption du schéma général d’aménagement de la Baraque. En effet, l’abrogation du
PPA semble la solution le plus adaptée pour pouvoir concrétiser les options du schéma général
d’aménagement de la Baraque et faciliter la régularisation de l’habitat alternatif. Les habitants de l’habitat
alternatif ont élaboré un texte reprenant les principales caractéristiques de leur habitat en vue de la
rédaction de prescriptions particulières à inclure dans le RCU concernant les trois poches d’habitat
Schéma général d’aménagement du quartier de la Baraque – Novembre 2013 – P. 23
alternatif. La ville et son auteur de projet agréé entendent continuer le dialogue dans la définition de ces
règles particulières.

Equiper les trois poches d’habitat alternatif de chemins de desserte accessibles aux véhicules
d’intervention sur base des obligations émises par le Services régional d’incendie ;

Mettre cet habitat en règle vis-à-vis des normes de l’administration du logement, fut-ce avec une
procédure d’exception. Plusieurs réunions ont déjà eu lieu entre les habitants et les fonctionnaires
concernés. Le cas des roulottes pose un problème particulier.
Une fois ces permis obtenus, l’UCL consentira un droit réel sur les trois terrains occupés par l’ASBL. L’UCL
souhaite en outre que les plans et prescriptions réglementaires prévoient explicitement le devenir des zones en
cas de dissolution de l’ASBL et ou de disparition du caractère communautaire des terrains.
A l’époque, la Ville d’Ottignies-Louvain-la-Neuve s’était montrée ouverte à une réflexion concernant des
projets d’habitat social auto-construit qui pourraient accueillir des personnes en provenance de l’habitat
alternatif.
Le plan du quartier
3.2.
Plusieurs options du plan ont été directement inspirées par la négociation avec les habitants :
3.2.1.
La desserte automobile
Les habitants sont bien sûr soucieux de ce que le trafic généré par le parking SNCB-H et les bâtiments
construits par-dessus ne passe pas dans leur quartier. En ce qui concerne le vieux quartier, trois options étaient
possibles :

celle du PPA de 1990 d’organiser une boucle de quartier accessible d’un côté par l’avenue Georges
Lemaître, de l’autre par la N4 (entrées actuelles) ;

celle du PPA de 1974 de couper l’accès à la N4 et de se raccorder à la boucle des Métiers pour éviter que
les personnes travaillant ou étudiant dans la zone des sciences exactes ne transitent par le quartier ;

celle que présente le plan actuel et qui a rencontré la préférence des habitants : la continuation en impasse
de la rue de la Baraque vers les logements alternatifs du Jardin, sans raccord vers le sous-quartier du
Verger. L’embouchure actuelle serait maintenue jusqu’au moment de la réalisation du rond-point sur la
N4. À ce moment, le raccord à la rue de la Baraque se ferait plutôt par celui-ci.
La prolongation de la rue de la Baraque vers la zone d’habitat alternatif du Jardin serait aménagée en zone
résidentielle dans le même esprit que la rue existante. Les habitants souhaitent lui donner le caractère le plus
piéton possible. En dehors des parkings utilisés par les crèches, la communauté religieuse des Franciscains, les
potagers et le CETH, seuls les garages des maisons privées subsisteraient à l’intérieur du vieux quartier. Les
autres parkings sans contraintes seraient reportés à l’extrémité du quartier, en contrebas de la N4.
Schéma général d’aménagement du quartier de la Baraque – Novembre 2013 – P. 24
En ce qui concerne la boucle des Métiers, son réaménagement doit être envisagé de manière à concrétiser son
statut de voirie locale à circulation limitée en intégrant la présence du parc sur sa bande nord.
3.2.2.
Les piétonniers
La nécessité d’une bonne liaison entre la partie sud du quartier (chemin de Gilly, habitat alternatif du jardin,
maisons du verger) et les passerelles vers les écoles de Lauzelle a été mise en évidence. Le tracé initialement
proposé utilisait les sentiers intérieurs aux parcelles d’habitat alternatif. La proposition de dévier le chemin de
Gilly pour l’amener en face de la rue menant à la place principale du sous-quartier de la Courbe Voie constitue
une alternative intéressante qui n’a pu naître qu’avec l’adhésion de l’emphytéote.
3.2.3.
Les aménagements autour de la ferme
Les aménagements dans et autour de la ferme devront concilier des intérêts parfois divergents entre les
différents utilisateurs des bâtiments et les habitants des différents sous-quartiers. Une organisation cohérente de
l’ensemble du quartier et du réseau piéton général de Louvain-la-Neuve a été élaborée. Le plan masse propose :

Une répartition équilibrée des parkings autour de la ferme et une configuration de ceux-ci qui les identifie
plus clairement comme privatifs : entrées uniques, haies… de façon à décourager leur usage par d’autres
et, notamment ceux qui souhaitent échapper au parking payant du centre urbain ;

Un aménagement de la cour de la ferme qui à la fois lui permette de devenir le lieu de rencontre du
quartier et ménage un jardin pour les enfants de la crèche ;

Les maisons à construire ouvrent leurs portes vers la cour, de façon à contribuer à son animation ; le
jardin sera organisé du côté de la rue des Artisans ;

Le mur de la cour est en partie conservé ou rétabli, mais interrompu à l’aboutissement des liaisons
piétonnes. À ce propos, une controverse subsiste entre la crèche d’une part, les auteurs de projet de l’UCL
et les artisans, de l’autre, qui souhaitent que l’on perce le porche vers le nord, avec des vitrines présentant
le travail artisanal. La crèche souhaite préserver l’intimité du jardin d’enfants (peur des passants mal
intentionnés,…). Les autres soulignent l’utilité d’un accès moins dangereux qu’aujourd’hui vers les
parkings arrière et d’un passage plus facile vers le centre urbain et Lauzelle, notamment pour ceux qui
viennent du verger ou du nord vers la ferme. Le compromis proposé est de réaliser le porche mais de
garder la possibilité d’en fermer le portail, au moins à certains moments.
3.2.4.
Les espaces verts
Le vieux quartier de la Baraque est très vert aujourd’hui, en dépit de la densité atteinte par les logements
alternatifs ou plutôt grâce à la façon dont ils s’insèrent entre les arbres et les buissons.
Schéma général d’aménagement du quartier de la Baraque – Novembre 2013 – P. 25
L’activité potagère a été maintenue dans les parcelles d’habitat alternatif et autour des logements sociaux du
verger. La diminution des surfaces est compensée par une mise en culture d’un terrain situé le long de la N4,
face à trois maisons existantes.
Un tampon de verdure est prévu entre l’habitat du jardin et les aménagements à venir dans la partie universitaire
proche de la ferme du Rédimé.
Les habitants se sont tout particulièrement mobilisés pour maintenir en espace vert « la prairie sacrée »
attenante à la crèche Clabousse et au « bar du zoo », lieu de rencontre traditionnel au quartier.
La zone verte située le long de la boucle des Métiers est aménagée en parc dans le cadre du projet de la Courbe
Voie. Le parc assure une transition entre le nouveau quartier et les habitations existantes du vieux quartier de la
Baraque. Il s’agit d’un véritable élément de composition urbaine, et non seulement d’un simple « élément vert »
préexistant au développement du site. Ce parc abrite des cheminements variés, pouvant alterner des
aménagements paysagers, des zones de repos ou des zones de délassement. D’une part, le parc public se veut un
« événement » qui participe activement à la vie sociale des quartiers qui le jouxtent ; d’autre part, le parc doit
préserver son rôle au sein du réseau écologique. Il doit permettre une gestion intégrée de la biodiversité.
L’espace vert longeant le sentier des Ménagères est maintenu.
Enfin, la réalisation récente des logements étudiants a diminué les abords verdurés le long du chemin Louis
Pasteur, mais en recrée d’autres aux abords des bâtiments du nouveau piétonnier.
3.3.
Les nouvelles constructions
Une part importante des logements sont à construire sur des terrains qui n’appartiennent pas à l’Université. Le
projet a été montré à leurs propriétaires ; il s’est attaché à confirmer les possibilités que leur ménageait déjà le
PPA de 1990.
Les nouveaux logements localisés sur les terrains de l’Université comprennent des logements en lot individuel
ainsi que des terrains d’habitat groupé avec des espaces extérieurs communs. Ce type de projet est en effet
particulièrement en phase avec les aspects communautaires de l’habitat alternatif. Les habitants souhaitent que
les règles de lotissement laissent une grande liberté d’implantation à l’intérieur de tels lots.
En ce qui concerne les prescriptions à venir concernant l’aspect et les matériaux des nouveaux logements, les
habitants sont partisans de la plus grande liberté et d’un foisonnement de possibilités nouvelles, de façon à
garder le caractère expérimental propre au quartier. Les auteurs de projet ont proposé quant à eux, pour rester en
phase avec les vieilles maisons du hameau, une couleur de matériau principal blanc cassé, que ce soit sur une
brique à peindre, un crépi, un matériau terre-paille ou autre. Ils préconisent aussi des toitures en pente à double
versant… Ces aspects sont à préciser lors de plans et documents réglementaires ultérieurs.
Schéma général d’aménagement du quartier de la Baraque – Novembre 2013 – P. 26
4.
La dynamique juridique
4.1.
La situation réglementaire actuelle
Les terrains qui nous occupent sont tous repris en zone d’habitat au plan de secteur. Ils sont soumis au Schéma
de structure communal et au Règlement communal d’urbanisme (sous-aire 4, 1/41 et 1/42). Deux plans
particuliers d’aménagement (PPA) couvrent des parties de quartier.

Le PPA 1 (1972) : sa révision a été décidée par Arrêté royal en 1973 avec le Service communal de
Belgique comme auteur de projet pressenti, mais cette décision n’a pas été suivie d’effets. Le PPA 1
couvre une partie du sous-quartier des Hennuyers. Il y prévoit une zone de circulation automobile et de
parkings pouvant être surconstruits par des bâtiments académiques et universitaires dans les limites de
surfaces plancher indiquées.

Le PPA 10 – partie ex-Corroy-le-Grand (1974) : ce PPA couvre une partie du Vieux Quartier, en ce
compris une partie de la place prévue dans la partie Courbe Voie. Un premier PPA approuvé par AR en
1974 a été révisé et redivisé en deux PPA distincts : l’un établi sur une partie du sous-quartier Verger
(PPA 10B - article 17) approuvé en 1982 ; le solde a été approuvé en 1990 (PPA 10C).
Notons que la PPA 10A qui couvrait une partie du sous-quartier Métiers a été abrogé par le Conseil Communal
du 11 juin 2013.
Plusieurs plans de lotissement sont également en vigueur, tous deux couvrant le sous-quartier Métiers :

Le plan de lotissement de 1979, modifié en 1989, introduit par l’IBW. Il couvre une partie du sousquartier.

Le plan de lotissement de 1990, introduit par l’UCL.
Pour être complets, ajoutons que les habitants du sous-quartier Verger sont également tenus par un plan joint à
l’acte d’emphytéose de la SC Notre Maison, à l’origine de la construction des logements. Toutefois, il ne s’agit
pas d’un permis de lotir à proprement parler, mais d’un permis groupé.
Schéma général d’aménagement du quartier de la Baraque – Novembre 2013 – P. 27
±
Schéma général d'aménagement du quartier de la Baraque
Limite des plans règlementaires
Limite des plans règlementaires
Limite des PPA
Zonage du RCU
Lotissement IBW
Lotissement Poirier
Zone 1/4
Bâtiments/ zones de
bâtisse projeté(e)s
Bâtiments existants
Habitat alternatif existant
Zone d'habitat alternatif
Espaces verts
Zone 1/3
Potagers
Patio
PPA 10C -1990
Chemnements doux
Zone 1/4
Zone 4
PPA 10A -Abrogé
Zone 1/4
PPA 10B -1982
PPA 10C -1990
Zone 4
Zone 1/2
0
50
PPA1 -1972
100 Mètres
Ce schéma indique les fonctions projetées dans le quartier de la Baraque.
Les formes et implantations des zones de bâtisse et le tracé des cheminements sont indicatifs.
UCL - CEIU - Novembre 2013
Figure 1 : Plan du PPA 10C
Schéma général d’aménagement du quartier de la Baraque – Novembre 2013 – P. 29
Figure 2 : Plan du PPA 1
Schéma général d’aménagement du quartier de la Baraque – Novembre 2013 – P. 30
Figure 3 : Extrait du Schéma de Structure Communal
Schéma général d’aménagement du quartier de la Baraque – Novembre 2013 – P. 31
Les divergences entre le projet et les plans réglementaires
4.2.
La conception d’ensemble du quartier a été dictée avant tout par le souci du bon aménagement des lieux, quitte
à déroger aux plans réglementaires, voire à les modifier s’il le fallait.
Ces divergences varient fortement d’un sous-quartier à l’autre, d’un projet à l’autre. Le développement du
quartier doit donc, en conséquence, se faire à des rythmes et suivant des procédures différentes selon les lieux.
Le présent rapport a précisément pour but de proposer la cohérence d’ensemble aux diverses réalisations qui
suivront leur parcours propre.
4.2.1.
Le sous-quartier de la Courbe Voie
On peut distinguer dans le sous-quartier de la Courbe Voie plusieurs projets différents :
La prolongation des voies du chemin de fer
Cette prolongation est demandée par Infrabel (SNCB-H). Elle est nécessaire pour pouvoir accueillir des rames
ferroviaires plus importantes (RER) et les rapprocher du parking-relais RER.
La construction du parking-relais
Le parking se situe en dehors des PPA. Sa destination est conforme à tous les plans réglementaires, notamment
le plan de secteur.
La construction des bâtiments sur ce parking
Ces bâtiments sont situés en dehors des PPA. Le schéma de structure y autorise une zone mixte d’habitat et de
services, ainsi qu’une petite portion de zone verte tampon. La densité maximale est de 80 logements à
l’hectare. Le projet propose cependant de dépasser cette densité. Cette nouvelle densité se justifie amplement :
d’une part, les options en matière de développement territorial durable soutenues par la Région wallonne
prônent une densification autour des gares ; d’autre part, la densité proposée est en concordance avec les
densités des développements récents du centre urbain de Louvain-la-Neuve.
Le règlement communal d’urbanisme classe la zone en sous-aire d’habitat à caractère résidentiel de Louvain-laNeuve (1/4). Les dérogations ont été sollicitées dans le cadre du permis de lotir :

du fait de la construction sur dalle et de la densité souhaitée : adaptation du relief, proportion d’occupation
de la parcelle, volumes consacrés à d’autres usages que l’habitation supérieurs à 200 m², hauteurs sous
gouttière et nombre de niveaux ;

du fait des questions d’environnement et de l’harmonisation avec le vieux quartier : introduction de
toitures vertes, nouveaux matériaux de parement.
Schéma général d’aménagement du quartier de la Baraque – Novembre 2013 – P. 32
Le bâtiment au rond-point du boulevard de Wallonie
Ce bâtiment se situe sur la zone de chantier envisagée pour la construction du parking-relais. Mais
administrativement, un permis d’urbanisme peut être demandé à tout moment dès lors qu’il ne s’agit pas d’une
construction de logements.
Les constructions situées entre le centre commercial et le parking-relais.
Il s’agit d’un bâtiment mixte sur dalle faisant le raccord entre le centre commercial et le parking-relais ainsi que
d’une voirie piétonne qui s’inscrit dans la continuité depuis le centre urbain vers le nouveau quartier.
Les divergences par rapport au RCU sont les suivantes : proportion d’occupation de la parcelle, hauteurs sous
corniche, nouveaux matériaux de parement, toitures vertes, adaptation au relief pour l’ensemble…
Les constructions situées sur le PPA 10C de 1990
Les constructions faisant transition entre les bâtiments sur la dalle SNCB-H et le vieux quartier ne
correspondent pas à la densité prévue (P/S : 0.25), ni à la typologie prescrite. La prolongation de l’impasse et la
place en projet n’y figurent pas.
Les divergences par rapport au RCU sont les suivantes : proportion d’occupation de la parcelle, hauteurs sous
corniche, nouveaux matériaux de parement, toitures vertes, adaptation au relief pour l’ensemble…
4.2.2.
Le sous-quartier Métiers et la ferme
Le raccord de la cour de la ferme à la voie du Vieux Quartier
Les différents aménagements prévus se situent toujours dans le même type de zone au RCU. Ils devraient en
respecter assez facilement les règles. Seule, peut-être, la maison la plus proche du hangar ne respectera pas le
pourcentage d’occupation au sol.
4.2.3.
Le sous-quartier Calestienne
Certains bâtiments prévus s’écartent des prescriptions du PPA 1 sur plusieurs points :
La destination est celle de parkings et de bâtiments académiques et universitaires, précisée comme suit dans les
prescriptions écrites du PPA1 : « salles de cours et de séminaires, bibliothèques, restaurants universitaires,
locaux à destination communautaire, laboratoires, bureaux, ateliers, serres, chaufferie au gaz naturel pour
chauffage urbain et autres bâtiments à usage universitaire ».
Le PPA prévoit qu’en cas d’extensions sur les zones de parking, le nombre total de parkings et le rapport au
nombre d’étudiants devront être atteints par une construction de parkings couverts à plusieurs niveaux. Une
application littérale de cette imposition ferait exploser le coût des logements étudiants et ne serait pas
compatible avec les concepts actuels de mobilité privilégiant les modes alternatifs à la voiture et la proximité de
la gare SNCB-H.
Schéma général d’aménagement du quartier de la Baraque – Novembre 2013 – P. 33
Les règles du RCU ne posent pas de problème d’application particulier, mis à part pour les quotas de
stationnement pour la fonction « logement étudiant » ainsi que pour la fonction « logement » au vu de la
proximité de la gare.
Dernière remarque : aucune voie piétonne réalisée ou en projet ne figure au PPA1, ce qui entrave notamment la
cession à la Ville.
4.2.4.
Le Vieux Quartier
Vis-à-vis du schéma de structure, le projet prévoit une densité plus forte qui résulte en partie de la situation
existante (densification de l’habitat alternatif), mais aussi de la nécessité d’organiser une transition entre la
densité du hameau et celle du projet du quartier Courbe Voie. Le projet prévoit aussi des modifications dans les
zones vertes : certaines disparaissent ou sont modifiées, d’autres sont créées.
Le règlement communal d’urbanisme intitule cette zone : habitat en ordre semi-ouvert à caractère résidentiel de
Louvain-la-Neuve. Il doit être adapté de manière à tenir compte à la fois du bâti traditionnel (implantation,
matériaux) et de l’habitat alternatif.
Le PPA 10C doit être abrogé : la densité et les limites de l’habitat alternatif n’ont dans les faits pas été
respectées, les règles inspirées par les parcs résidentiels de week-end non plus. Le projet modifie profondément
la desserte automobile et piétonne, plusieurs zones de bâtisse et de cours et jardins seraient modifiées, de même
que certains P/S.
Un certain nombre de projets peuvent cependant être mis en œuvre, parce que conformes ou situés en dehors du
périmètre du PPA10C ou encore conformes pour l’essentiel mais ne nécessitant qu’une dérogation mineure. Il
s’agit notamment :

des demandes de permis d’urbanisation ou de permis d’urbanisme sur les terrains appartenant à d’autres
propriétaires que l’Université ;

des demandes de permis d’urbanisme, d’urbanisation ou de permis d’urbanisme groupé pour certaines
poches de logement ;

des demandes de permis d’urbanisme pour les lots destinés à des activités autres que le logement :
équipement socioculturel et activités universitaires proches du rond-point Baudouin Ier.
Concernant l’habitat alternatif, trois permis d’urbanisme groupés sur chacun des trois terrains occupés seront
demandés par l’ASBL, regroupant les habitants. Ils peuvent être demandés dès que le schéma général
d’aménagement de la Baraque sera adopté et le PPA10C abrogé. L’octroi d’un droit réel par l’UCL doit
attendre l’accomplissement de cette procédure.
Schéma général d’aménagement du quartier de la Baraque – Novembre 2013 – P. 34
Le processus de développement
4.3.
Les différents projets présentés dans le schéma d’aménagement du quartier de la Baraque doivent faire l’objet
des permis requis (permis d’urbanisme, permis de lotir, permis techniques…) en vue de leur concrétisation.
Comme présenté précédemment, les projets dérogent à plusieurs types de plans et règlements, par ailleurs
anciens. Il est donc souhaitable de revoir ces outils planologiques.
Actuellement, la Ville d’Ottignies Louvain-la-Neuve a entamé la procédure de révision de son schéma de
structure communal (SSC) ainsi que de son règlement communal d’urbanisme (RCU). Ces documents seront
amendés de manière à traduire les options planologiques portées par le schéma général d’aménagement du
quartier de la Baraque. Les plans particuliers d’aménagement (PPA) étant tous antérieurs à l’adoption du plan
de secteur, ils peuvent être abrogés. Dans tel cas, les périmètres concernés sont alors soumis aux prescriptions
définies par le SSC, le RCU ou les permis de lotir en vigueur.
Concomitamment à l’adoption du schéma général d’aménagement du quartier de la Baraque, le PPA n°10C de
1990 doit être abrogé de manière à :

permettre la régularisation de l’habitat alternatif,

faciliter la réalisation d’une transition harmonieuse entre le quartier sur dalle et le reste du quartier,

permettre la création de nouvelles poches d’habitat de type unifamilial ou groupé
Le RCU et le SSC en cours de modification seront adaptés de manière à intégrer les options du schéma général
d’aménagement du quartier de la Baraque, à savoir, notamment :
a) remplacer une partie de la « zone mixte d’habitat et de parc résidentiel » du PPA10C par une zone
d’habitat plus dense de manière à assurer un raccord cohérent entre le quartier RER et le Vieux quartier
de la Baraque ;
b) inclure un zonage et des prescriptions spécifiques adaptées pour les trois poches d’habitat alternatif ; ce
zonage sera étendu à la languette de terrain attenante à la zone d’habitat alternatif des Bulles accueillant
aujourd’hui l’asbl Fattoria, tel que figuré dans la Figure 4. Actuellement, cet espace n’accueille pas de
logements mais comporte des constructions alternatives utiles au fonctionnement de l’activité de
réinsertion sociale ;
c) préserver le caractère villageois du Vieux Quartier.
Schéma général d’aménagement du quartier de la Baraque – Novembre 2013 – P. 35
Figure 4 : Limites de la zone de « constructions expérimentales et alternatives ».
Le PPA n°1 de 1972 doit être partiellement ou totalement abrogé. L’abrogation a pour but de faciliter la
réalisation de la partie Calestienne. Dans le cas d’une abrogation, le périmètre abrogé serait soumis aux règles
du SSC et RCU. Actuellement le SSC identifie la zone comme étant une « zone d’équipement communautaire
et d’utilité publique ». Le « logement » déroge au SSC, mais on peut considérer qu’il s’agit d’un « habitat
indispensable au fonctionnement des installations », en l’occurrence, l’Université. Les règles du RCU (aire
d’équipement communautaire et de services – 4) ne posent pas de problème d’application particulier. La
révision de ce PPA n’a pas de sens dans la mesure où la majorité du périmètre concerné est déjà urbanisé.
Schéma général d’aménagement du quartier de la Baraque – Novembre 2013 – P. 36
Évaluation environnementale
Schéma général d’aménagement du quartier de la Baraque – Novembre 2013 – P. 37
Démarche d’évaluation
1.
Le périmètre objet du présent schéma est inscrit en zone d’habitat au plan de secteur.
L’aménagement de la majeure partie de ce périmètre a été précisé dans deux plans particuliers d’aménagement9.
Mais la réalisation du parking-relais de la SNCB-H et l’urbanisation du nouveau quartier au-dessus de
l’équipement impliquent de revoir l’ensemble de l’aménagement de la zone.
L’outil de conception urbanistique qui est apparu le plus pertinent est le schéma directeur d’aménagement. Ce
document ayant été supprimé en 1997, il est apparu pertinent de lui donner le contenu défini dans l’article 33 du
Code wallon relatif aux zones d’aménagement communal concerté. Il s’agit en effet d’étudier les affectations à
donner à cette zone dans le cadre d’une large concertation entre l’UCL (principal propriétaire foncier de la
zone), la Ville, la Région et les habitants concernés. L’aménagement proposé est conçu en tenant compte des
critères de l’article 33 §1er, notamment en fonction de la localisation à proximité immédiate de la future gare
RER de Louvain-la-Neuve, du voisinage, de la performance des réseaux de communication et de distribution,
des coûts induits par l’urbanisation à court, à moyen et à long terme, ainsi que des besoins de la commune.
La présente section complète le volet urbanistique par une évaluation des effets environnementaux des options
proposées. Elle procède essentiellement en décrivant la situation initiale du périmètre d’étude du point de vue
environnemental, en évaluant les effets positifs ou négatifs des changements de la situation environnementale
induits par le projet d’aménagement, en proposant des mesures à mettre en œuvre pour éviter, réduire ou
compenser les effets négatifs identifiés.
Dans une première étape, l’évaluation met en évidence les objectifs du projet, ou d’autres plans ou programmes.
Elle vérifie la justification du contenu du projet de schéma d’aménagement au regard de ces objectifs. Ainsi,
cette étape vérifie également la justification de l’avant-projet de plan au regard des objectifs régionaux de
développement durable en matière d’aménagement du territoire, notamment l’article 1er du Code wallon de
l’aménagement du territoire, de l’urbanisme et du patrimoine. Cette partie de l’étude a été réalisée à partir des
études et de la littérature existante.
Dans une seconde étape, l'étude s'attache à l'évaluation environnementale proprement dite en réalisant un
inventaire de la situation environnementale du périmètre concerné par le projet, ses sensibilités, ses contraintes
et ses potentialités. Ce diagnostic est établi de façon à définir le site et a évaluer les impacts du projet selon
différents aspects.
Enfin, l’étude propose des alternatives possibles et des recommandations pour réduire au maximum, voire
supprimer, les impacts du projet.
9
Les PPA n°10B (arrêté ministériel du 21.05.1991) et 10C (arrêté ministériel du 21.05.1991).
Schéma général d’aménagement du quartier de la Baraque – Novembre 2013 – P. 38
Délimitation du périmètre d’étude
2.
La délimitation retenue pour le périmètre d’étude concerné par le projet et ses alternatives est définie :

au nord, par une portion de la Cours Marie d’Oignies et le boulevard de Wallonie ;

à l’est, par la route Nationale 4 ;

au sud par le boulevard Baudouin Ier et l’avenue Georges Lemaître ;

à l’ouest, par l’avenue Georges Lemaître et la traverse de l’Echange.
L’étude des effets environnementaux concerne aussi des zones susceptibles d’être touchées de manière notable
par le projet. Il s’agit notamment :

de la zone limitrophe sud du quartier de Lauzelle (cours Marie d’Oignies),

de la zone facultaire des Sciences (parking Wallons et abords de l’avenue Georges Lemaître),

la zone située entre la N4 et l’autoroute E411 (objet d’une révision partielle du PS en cours),

de la zone de la gare SNCB-H, du centre commercial L’esplanade et du centre-ville.
Schéma général d’aménagement du quartier de la Baraque – Novembre 2013 – P. 39
3.
Synthèse des objectifs urbanistiques et environnementaux du projet et liens
avec d’autres plans et programmes
L’évaluation environnementale du projet d’aménagement du quartier de la Baraque implique notamment de
vérifier si les objectifs en matière d’urbanisme et d’environnement sont atteints par les mesures proposées. Il
s’agit aussi de vérifier si ces objectifs sont cohérents avec les objectifs communaux et régionaux en matière
d’environnement.
On peut synthétiser ces objectifs, développés dans la première partie du présent rapport, de la manière suivante.
Objectifs planologiques
Mesures d’aménagement
1.
Enraciner l’évolution du quartier dans son histoire
Conserver les témoins du passé du quartier
(fermes, maisons anciennes, …) et en faire des
éléments de base de la composition du « Vieux
Quartier »
Faire de la ferme de la Baraque le centre
d’animation du quartier et de sa cour, une place
piétonne
Régulariser et sécuriser l’habitat alternatif dans
le respect de ses caractéristiques sociales et
communautaires
Pérenniser l’activité horticole (potagers
communautaires) dans le quartier
Inclure le devenir de la zone Ouest (déchetterie,
sous-station électrique, quais…) dans la
réflexion d’ensemble
Assurer une bonne intégration du parking
SNCB-H et de l’ensemble immobilier à
construire sur celui-ci
- Aménagement de la cour de la ferme de la
Baraque
- Maintien et valorisation des maisons anciennes
-
-
Structuration des piétonniers vers la ferme
Liaison entre la cour et la voie du Vieux Quartier
Développement d’activités socioculturelles
Régularisation des constructions localisées dans
les limites des trois poches d’habitat alternatif.
Contractualisation d’un statut foncier et
régularisation urbanistique
Maintien et déplacement partiel de l’activité
Mise en place d’une structure de gestion
Délocalisation de la déchetterie et assainissement
Etude de l’aménagement de la zone Calestienne
reliant la Baraque au centre
Etude des accès au parking hors quartier
Bonne connexion piétonne avec la gare et la ville
Conception d’un quartier durable sur la dalle
Poursuivre le développement du « Vieux
Quartier » en le densifiant
Assurer une transition entre le « Vieux
Quartier » et l’habitat sur dalle plus dense de la
Courbe Voie
1.
1.
1.
1.
1.
1.
2.1.
Développer l’habitat
Assurer au sous-quartier de la Courbe Voie un
développement à dominante résidentielle
Référence
dans la
partie 1
- Nuancer l’option d’une zone mixte de logements
et de services prévue par le schéma de structure
- Prendre en compte la densification spontanée de
l’habitat alternatif
- Aménager les zones encore disponibles à l’Est du
quartier
- Aménager les abords de la ferme de la Baraque
- S’écarter quelque peu de l’option de densité
prévue par le schéma de structure
- Création d’un parc paysager
- Création d’une transition bâtie entre la rue de la
Baraque et la rue de la Flèche. Etagement
progressif du projet entre le parc et le boulevard
de Wallonie
Schéma général d’aménagement du quartier de la Baraque – Novembre 2013 – P. 40
2.1.1.
2.1.1.
2.1.1.
Favoriser une mixité de fonctions tirant avantage de la proximité de la gare
Réserver un terrain pour un bâtiment d’intérêt
régional ou national à proximité du carrefour de
Wallonie
Permettre l’accueil de bureaux et de services
valorisant la desserte du RER
- Terrain réservé à un immeuble universitaire,
d’équipement ou de bureaux à l’aboutissement de
la Courbe Voie
- Programmation
d’espaces
de
bureau,
principalement localisés le long du Bd de
Wallonie
2.1.2.
2.1.2.
2.1.2.
Favoriser l’implantation d’équipements de
quartier
tels
que
des
équipements
socioculturels, un petit commerce de quartier,...
- Réservation d’espaces pour ces équipements (au
rez) dans différents lieux.
2.1.2.
Localiser les équipements et les bureaux à des
endroits moins propices à l’habitat
- Réservation de lots pour bâtiments facultaires,
équipements communautaires, bureaux proches
des grands axes.
2.1.2.
Faire de la Baraque un quartier à part entière et rompre son isolement
Structurer le centre de quartier et les piétonniers
principaux
Aménager la voie du Vieux Quartier en la
structurant et en renforçant le caractère
piétonnier
Aménager un nouvel axe reliant la voie des
Hennuyers, le quartier de la Courbe Voie et se
prolongeant au-delà de la N4
Renforcer la liaison entre la place Galilée
(Biéreau) et le quartier
Créer des liaisons vers la place Verte et les
écoles de Lauzelle par-dessus le boulevard de
Wallonie
Donner au chemin de Gilly dévié un rôle de
transition entre sous-quartiers
Sécuriser par des aménagements la boucle
principale pour la circulation automobile
(avenue Georges Lemaître)
Limiter l’accès automobile de la rue de la
Baraque et de la boucle des Métiers
Aménager un rond-point sur la N4 et fermer la
liaison rue de la Baraque – avenue Georges
Lemaître
Regrouper les aires de stationnement paysager
en périphérie du quartier
L’accès motorisé au parking RER et au sousquartier de la Courbe Voie se fera
exclusivement à partir de l’autoroute et du
boulevard de Wallonie
Le boulevard de Wallonie sera conçu comme
une entrée majeure du centre urbain selon une
séquence paysagère et fonctionnelle cohérente
-
Aménager la cour de la ferme comme « place »
Liaison piétonne centre – voie du Vieux Quartier
Liaison centre – Courbe Voie – passage sous N4
Liaisons transversales (e.a. chemin de Gilly
déplacé)
2.2.1.
- Conception d’espaces publics qualitatifs
2.2.1.
- Aménagement qualitatif de la rue de la Flèche
2.2.1.
- Traversée G. Lemaître à hauteur du parking
« Poirier »
2.2.2.
- Réalisation d’une passerelle piétonne reliant la
Courbe Voie et la place Verte
2.2.2.
- Création d’une voirie piétonne bâtie reliant la
ferme du Rédimé et la Courbe Voie
2.2.2.
- Stratégie de « Traffic calming » et aménagement
de plateaux
2.2.3.
- Réalisation d’aménagements dissuasifs et
d’espaces publics qualitatifs.
- Dans le cadre du réaménagement de la N4,
création d’une nouvelle entrée du quartier par un
rond-point (donnant aussi accès à la zone N4E411)
- Aménagement de poches de stationnement
paysager en bordure de la N4
- Réglementation du stationnement illicite au bas de
la boucle des Métiers
- Réalisation par le SPW DG04 des infrastructures
d’accès au parking RER via la sortie 8a de l’E411
- Réalisation d’une entrée et d’une sortie du
parking-relais sur le bd de Wallonie
- Etude paysagère à poursuivre et traitement
urbanistique des bâtiments et voies du boulevard
-
S’inscrire dans une dynamique de qualité de vie, de convivialité et de développement durable
Concevoir le parking SNCB-H en l’intégrant
avec souplesse à son environnement
Préserver la possibilité de prolongement des
voies de chemin de fer
Utiliser au mieux les terres de déblai pour
2.2.
- Implantation en sous-structure du parking-relais
- Maintien d’une emprise libre pour un tunnel
ultérieur
- Traitement paysager du parc assurant la transition
2.2.3.
2.2.3.
2.2.3.
2.2.3.
2.2.4.
2.3.
2.3.1.
2.3.1.
2.3.1.
Schéma général d’aménagement du quartier de la Baraque – Novembre 2013 – P. 41
l’aménagement du parc
Aménager le projet de la Courbe Voie selon les
préoccupations de l’urbanisme durable
Promouvoir la construction de bâtiments
durables
Gérer le cycle de l’eau et favoriser la
réutilisation des eaux pluviales
entre le parking-relais et le terrain naturel
- Promouvoir une mobilité alternative à la voiture
- Optimiser le recours aux énergies renouvelables et
les économies d’énergie
- Prendre en compte la problématique des déchets
et rejets
- Optimiser la protection contre les bruits ambiants
- Susciter l’écoconstruction et les évaluations
(notamment énergétiques)
- Protéger la santé des habitants et usagers
- Maîtrise des coûts et auto-construction
- Limiter le ruissellement et favoriser le stockage
d’eau pluviale
- Encourager le recyclage de l’eau (sanitaires,
communs, toitures vertes, façades vertes…)
Inscrire le projet de développement du quartier dans un processus de concertation
Régulariser et sécuriser l’habitat alternatif avec
ses occupants fédérés en ASBL en préservant le
caractère communautaire
Associer les habitants à la mise en œuvre des
options, e.a. en matière de circulation
automobile, de piétonniers, d’aménagement du
centre de quartier, d’espaces verts
Négocier avec les propriétaires fonciers un
aménagement concerté pour un développement
harmonieux des sous-quartiers
2.3.2.
2.3.3.
2.3.4.
3.
- Poursuivre la concertation active avec les
représentants de l’habitat alternatif
- Inscrire le caractère communautaire de cet habitat
dans les statuts juridiques
- Concomitamment, aider à l’obtention de permis
en régularisation
3.1.
- Information et négociation avec les habitants, e.a.
les représentants de l’habitat alternatif
- Encouragement de la cogestion
3.2.
- Information et négociation avec les propriétaires
fonciers pour promouvoir des aménagements
concertés
3.3.
Schéma général d’aménagement du quartier de la Baraque – Novembre 2013 – P. 42
Le projet d’aménagement du quartier de la Baraque permet aussi d’implémenter des objectifs
environnementaux.
Objectifs urbanistiques
Protection des ressources du sol et du sous-sol
Gestion du cycle de l’eau et recyclage
Renforcement de la biodiversité et
densification du maillage écologique
Promotion d’une urbanisation économe en
énergie
Stratégies pour une mobilité durable
Valorisation du patrimoine et recomposition
paysagère
Protection contre le bruit
Gestion et traitement des déchets
Protection de la santé
Qualité du cadre de vie
Mesures d’aménagement
- Limitation des remblais et déblais et réutilisation des terres
déplacées in situ
- Protection du sous-sol sableux contre les pollutions
- Amélioration des réseaux existants
- Gestion économe en eau des espaces publics
- Valorisation ludique de l’eau dans l’espace public
- Imperméabilisation minimale des espaces extérieurs (hors dalle
du parking-relais)
- Plantation d’essences locales
- Aménagement d’une zone verte entre le Vieux Quartier et la
Courbe Voie (parc paysager)
- Modes de gestion intégrés des espaces verts, e.a. patios
végétalisés, murs verts, potagers communautaires
- Optimisation de l’ensoleillement de l’habitat et prise en compte
des ombres portées et de l’exposition au vent
- Promotion d’un habitat à haute efficience énergétique et
rénovation énergétique
- Promotion des énergies renouvelables (capteurs)
- Renforcement de l’attractivité des transports en commun
(SNCB-H, TEC)
- Structuration du quartier favorisant les déplacements à pied ou
à vélo et les alternatives à la voiture
- Création de nouvelles liaisons inter-quartiers pour modes lents
- Accessibilité PMR garantie
- Limitation volontariste du stationnement en voirie
- Limitation volontariste de la circulation locale
- Mesures pour éviter le stationnement illicite
- Non liaison des zones « Vieux Quartier » et « Métiers »
- Mise en valeur de la ferme de la Baraque. Rénovation et mise
en valeur de l’habitat ancien
- Accompagnement de l’auto-construction (habitat alternatif)
- Promotion d’une architecture innovante intégrée à
l’environnement
- Maintien de la crête boisée (le long de la RN4)
- Composition d’un paysage urbain (Courbe Voie - Métiers) et
semi-rural (Vieux Quartier – habitat alternatif)
- Traitement paysager des entrées de ville (ronds-points
Baudouin Ier et de Wallonie, Bd de Wallonie)
- Limitation du bruit des équipements (parking-relais)
- Limitation de la vitesse des véhicules sur le boulevard de
Wallonie.
- Délocalisation de la déchetterie IBW
- Mesures en faveur du tri sélectif et du recyclage
- Mesures assurant la sécurité et l’accès (incendie, intervention,
accès PMR…)
- Egouttage et assainissement de l’habitat alternatif insalubre
- Choix de matériaux ne portant pas atteinte la santé
- Proximité d’équipements et de services socio-médicaux
(personnes âgées)
- Promotion d’un habitat dense et mixité fonctionnelle
- Programmation d’équipements socioculturels en fonction de
l’évolution du quartier
- Réalisation d’équipements de quartier favorisant le sentiment
d’appartenance (parc public, centre de quartier, équipements
communautaires…).
Schéma général d’aménagement du quartier de la Baraque – Novembre 2013 – P. 43
Liens avec d’autres plans ou programmes pertinents
3.1.
Le projet d’aménagement du quartier de la Baraque s’articule à un ensemble de politiques communales
développées dans le cadre des programmes et documents suivants :

le schéma de structure,

le plan communal de mobilité,

le plan communal de développement de la nature,

le plan communal de développement durable,

le programme communal d’action en matière de logement.
Il s’inscrit aussi dans les orientations définies par le schéma de développement de l’espace régional et les
récentes décisions du Gouvernement wallon tendant à promouvoir l’usage du RER aux alentours de la gare de
Louvain-la-Neuve et à valoriser les abords de la future gare RER.
3.1.1.
Schéma de développement de l’espace régional
Le Schéma de Développement de l’Espace Régional (SDER) définit les orientations d’aménagement et de
développement pour l’ensemble de la Région wallonne. Ce document poursuit au niveau régional les directions
soulignées par le Schéma de Développement de l’Espace Communautaire (SDEC) au niveau de l’Union
Européenne. Toutefois, le SDER n’a pas de caractère contraignant pour les États membres.
Les objectifs principaux du SDER visent à structurer l’espace tant au niveau régional qu’à l’échelle
suprarégionale. Le SDER reconnaît trois composantes suprarégionales d’échelle européenne intervenant dans la
structuration même de la Région :
1. Les eurocorridors relient des « aires métropolitaines » entre elles. Ottignies-Louvain-la-Neuve se trouve à
proximité de l’eurocorridor Bruxelles-Namur-Luxembourg et bénéficie d’une position géostratégique
entre la capitale wallonne et la capitale européenne. Les eurocorridors relient les espaces transrégionaux,
afin de faciliter et d’encourager les échanges et la circulation ; ils se réfèrent à un maillage relativement
dense de zones urbaines et de pôles d’activités importants et sont essentiellement définis comme des axes
majeurs de communication.
2. Les aires métropolitaines définies par le SDER sont au nombre de quatre ; elles sont centrées sur des
pôles urbains et s’étendent sur tout le territoire wallon. Celle dans laquelle se situe Ottignies-Louvain-laNeuve est centrée sur Bruxelles. Cette aire métropolitaine centrée sur Bruxelles correspond au triangle
wallon qui a pour sommets Bruxelles, Charleroi-Mons et Namur et au losange flamand formé par
Bruxelles, Gent, Antwerpen et Leuven. La zone étudiée se trouve donc au cœur de cette aire. Parmi les
projets de structuration de ces espaces, le SDER prévoit d’y améliorer l’accessibilité et la mobilité.
3. Les aires de coopération transrégionales
Schéma général d’aménagement du quartier de la Baraque – Novembre 2013 – P. 44
Les aires de coopération transrégionales correspondent à la partie wallonne des aires métropolitaines.
Certaines parties de la Wallonie peuvent en effet bénéficier de la présence proche d’un pôle urbain tel que
Bruxelles pour soutenir leur développement en tissant des liens de coopération. La ville d’OttigniesLouvain-la-Neuve est donc influencée à divers titres par la capitale fédérale et européenne :

effets positifs pour le développement d’activités économiques,

phénomène de périurbanisation,

délocalisation d’entreprises vers des zones périphériques,

problématique de la circulation induite notamment par les navettes domicile-travail.
4. Le SDER souligne aussi deux atouts importants de la commune en vue d’un développement territorial : la
présence d’un axe autoroutier majeur (E 411) et le passage d’une ligne ferroviaire à trafic voyageur
intense (ligne Bruxelles-Namur).
En conclusion, Ottignies-Louvain-la-Neuve occupe une place intéressante au sein du SDER par sa localisation
près d’un eurocorridor et au sein de l’aire métropolitaine bruxelloise. Elle est ainsi influencée, à divers titres,
par la capitale et le Brabant wallon ainsi que, dans une moindre mesure, par le sillon industriel wallon. Elle
présente donc un potentiel de développement important. Ce sont d’ailleurs ces caractéristiques qui ont guidé le
choix de la localisation de l’université et la création de la ville nouvelle.
Le schéma de développement de l’espace régional met en évidence le rôle que doit jouer le pôle que constitue
Ottignies-Louvain-la-Neuve dans la gestion de la croissance à laquelle le Brabant wallon doit aujourd’hui faire
face. Sa localisation dans une région à forte pression d’urbanisation nécessite toutefois une attention particulière
au respect du cadre de vie et du paysage.
Schéma général d’aménagement du quartier de la Baraque – Novembre 2013 – P. 45
3.1.2.
Décisions régionales visant à promouvoir l’usage de RER aux alentours de la gare de
Louvain-la-Neuve
S’inspirant du schéma de développement de l’espace régional, le Gouvernement wallon a arrêté un avant-projet
de révision du plan de secteur de Wavre-Jodoigne-Perwez tendant à valoriser certaines zones à proximité de la
gare de Louvain-la-Neuve.
Cette décision fait suite à un permis unique délivré à la SA Infrabel en 2005 visant la construction de troisième
et quatrième voies sur la ligne ferroviaire n°161 Bruxelles-Namur, ainsi que divers parkings couverts, entre
autres sur le territoire de la commune d’Ottignies-Louvain-la-Neuve. Cette décision autorise la mise en œuvre
d’un projet majeur en termes de gestion de la mobilité que le Gouvernement wallon entend accompagner par
des mesures de développement territorial dont il a l’initiative.
L’objectif de la révision du plan de secteur en cours est donc :

d’augmenter le nombre de résidents à proximité de la gare par l’inscription de nouvelles zones
urbanisables principalement destinée à la résidence et pour lesquelles devrait être élaboré un projet urbain
cohérent ;

de favoriser l’implantation à proximité de la gare RER d’activités de niveau régional ayant un profil de
mobilité ferroviaire ; le Gouvernement prévoit l’inscription d’une nouvelle zone d’activité économique
mixte entre l’E411 et la N4.
L’urbanisation du quartier de la Baraque constitue dès lors une première étape nécessaire à la mise en place de
ce projet urbain.
3.1.3.
Schéma de structure communal
Le schéma de structure est entré en vigueur le 28.06.1993 ; sa première révision le 24.11.1997.
Dans le rapport justificatif (Situation de fait et de droit. Options planologiques et urbanistiques, p. 7), on
rappelle les principaux éléments qui figurent au schéma de structure et qui concernent soit directement le
quartier de la Baraque, soit plus généralement la manière d'aménager et structurer le territoire de la commune
d'Ottignies-Louvain-la-Neuve.
Les options et directives du schéma de structure contiennent les indications suivantes, dans lesquelles le présent
projet s’inscrit bien :

Il faut que la croissance et la répartition de la population se fassent en respectant les spécificités et les
potentialités des différentes entités et des différents quartiers de la Ville (...). (p. 3).

La structure d'habitat sera renforcée par une croissance localisée prioritairement dans les centres, la densité
devant diminuer progressivement vers les périphéries. (...). (p. 4).

L'embellissement du cadre de vie communal concerne tant le milieu rural que l'environnement bâti. Il passe
par la protection du milieu naturel, la sauvegarde et l'amélioration des paysages, la qualité urbanistique et
architecturale de l'habitat. (p. 7).
Schéma général d’aménagement du quartier de la Baraque – Novembre 2013 – P. 46

On veillera à préserver les caractéristiques des paysages, notamment celles liées à la topographie. La
perception paysagère sera favorisée notamment par la mise en valeur de perspectives intéressantes et le
maintien de "cônes visuels". (p. 8).

Il faut assurer une protection maximale des nappes aquifères et des eaux de surface en organisant un réseau
d'égouttage adapté et cohérent. (p. 10).

Avant d'ouvrir une zone à l'urbanisation, il faudra vérifier qu'elle puisse être égouttée. Lors de la création
d'un lotissement, on s'assurera que l'égouttage se raccorde effectivement à un réseau menant à un collecteur.
(p. 10)
Le plan d'affectation du schéma de structure est davantage précis. Le quartier de la Baraque est repris comme
« zone résidentielle à caractère urbain » (Verger et boucle des Métiers) et « zone à caractère villageois » (Vieux
Quartier et habitat alternatif) au plan d’affectation, c’est à dire qu’elle peut recevoir au maximum
respectivement 20 et 10 logements à l’hectare. Le sous-quartier de la Courbe Voie est repris en « zone mixte
d’habitat et de services ».
Outre la résidence, le quartier peut également accueillir des activités de commerce, de service, d’artisanat, des
espaces verts pour autant que ces activités soient compatibles avec le voisinage immédiat. Le schéma définit par
« compatible avec le voisinage immédiat » une adéquation de la taille des activités et une limitation des
nuisances.
Le schéma de circulation concerne également l’aménagement du quartier. Il est important de prévoir un réseau
piétonnier bien organisé et permettant des raccourcis.
Les mesures d'aménagement du schéma de structure préconisent l'élaboration d'un plan d'ensemble pour le
quartier afin d'assurer son urbanisation cohérente. C’est l’objet du présent rapport.
Rappelons que la commune d'Ottignies-Louvain-la-Neuve s'est dotée d'un règlement communal d'urbanisme
qui a permis d’encadrer l’urbanisation du quartier et de son environnement (sous-aire 1/4 d’habitat en ordre
semi-ouvert à caractère résidentiel de Louvain-la-Neuve).
Le schéma général d’aménagement s’écarte du schéma de structure communal et du règlement communal
d’urbanisme. La conformité du projet d’urbanisation au schéma de structure doit être réfléchie et nuancée en
fonction de nouveaux impératifs environnementaux. Depuis 1997, la situation de l’urbanisation en Brabant
wallon a sensiblement évolué et la Région wallonne recommande de densifier les centres, de favoriser
l’urbanisation à proximité des gares et d’accroître les performances environnementales des projets. Une
attention particulière est portée au traitement et à l’infiltration des eaux pluviales. Des directives en faveur du
maintien de la biodiversité et de la régénération des milieux naturels s’imposent. Le projet porté par le schéma
général d’aménagement s’inscrit précisément dans la lignée de ces nouvelles directives wallonnes.
Soulignons que les révisions du schéma de structure et du règlement communal sont en cours (Décision du
Conseil communal du 23 juin 2009). Ces révisions ont pour objectif, entre autres, de tenir compte dans les
outils communaux des nouveaux enjeux régionaux. Elles intègreront des nouvelles règles permettant de
développer un nouveau quartier dense en relation directe avec la présence d’un terminus RER.
Schéma général d’aménagement du quartier de la Baraque – Novembre 2013 – P. 47
De même, la Ville s’est dotée de documents d’orientation dont il faut tenir compte dans l’interprétation des
orientations du schéma de structure : plan communal de développement de la nature, plan communal de
mobilité, plan communal de développement durable…
Ces différents éléments sont également à prendre en compte dans les options.
3.1.4.
Plan communal de mobilité
Concernant la problématique des modes doux (piétons et cyclistes), le plan communal de mobilité recommande
de compléter et d’améliorer l’offre existante selon deux niveaux hiérarchiques définis : les itinéraires de liaison
et les itinéraires de proximité.
La voie des Hennuyers constitue avec son prolongement vers la Baraque un itinéraire de liaison prioritaire pour
les piétons et les cyclistes entre le quartier et le centre de Louvain-la-Neuve.
Les itinéraires de proximité densifient le réseau structurant des itinéraires de liaison. Ils assurent une desserte
fine des quartiers. Particulièrement, ils permettent de renforcer et de sécuriser l’accessibilité :

aux établissements d’enseignement (écoles fondamentales et secondaires de Lauzelle et du Biéreau e.a.) ;

aux gares, singulièrement celle de Louvain-la-Neuve ;

aux arrêts des TEC (prévus boulevard de Wallonie).
Le PCM insiste enfin sur le déplacement et l’arrêt des personnes à mobilité réduite : définition d’itinéraires
accessibles, aménagement d’emplacements de stationnement adaptés donnant accès à certains équipements.
En matière de circulation automobile, la liaison automobile vers le centre de Louvain-la-Neuve est reportée sur
le boulevard de Wallonie ; par conséquent, les voies locales, traversant les quartiers résidentiels ou des zones
sensibles, seront aménagées afin d’y dissuader le transit et d’y modérer la vitesse.
Le PCM n’avait pas anticipé un nouvel itinéraire de liaison entre la gare de Louvain-la-Neuve et la zone située
entre l’E411 et la N4, tel que le prévoit l’arrêté du Gouvernement wallon révisant le plan de secteur. Ce tracé
double un deuxième itinéraire reliant la gare à la ferme de la Baraque (itinéraire déjà inscrit dans le schéma de
structure).
Au sud du quartier, un itinéraire de proximité est proposé pour faciliter l’accès vers le parc scientifique en
traversant le boulevard Baudouin Ier.
En matière de transports en commun, les lignes de bus locales seront renforcées pour soulager les problèmes de
congestion automobile dans les centres et pour permettre un accès plus rapide vers les gares.
L’ensemble des aménagements poursuivent un des objectifs-clé du PCM : la revalorisation des espaces publics.
Il importe que l’aménagement de la voirie soit lisible pour induire un comportement adapté des conducteurs et
autres usagers.
Schéma général d’aménagement du quartier de la Baraque – Novembre 2013 – P. 48
Globalement, le projet d’aménagement du quartier de la Baraque s’inscrit dans les objectifs du plan communal
de mobilité. Le PCM fait peu de cas des difficultés liées à l’implantation du centre commercial et du
stationnement illicite qui affecte la boucle des Métiers. Cette situation amène une circulation automobile
importante dans le quartier les jours ouvrables et les samedis.
3.1.5.
Plan communal de développement de la nature
En 1996, la Ville d’Ottignies-Louvain-la-Neuve s’est dotée d’un Plan communal de développement de la nature
(PCDN) qui identifiait les principaux enjeux locaux suivants.
L’urbanisation – singulièrement les zones de constructions, de jardins et de voiries – tend à réduire, non pas les
zones centrales et de développement qui bénéficient d’une certaine protection (bois de Lauzelle, bois des Rêves,
etc.), mais bien les zones de liaisons écologiques pourtant nécessaires au maintien de la biodiversité. Les
conditions d’exploitation agricole sont également à prendre en considération.
Or, le développement de Louvain-la-Neuve est encore délicat en termes de préservation d’un équilibre avec les
éléments naturels et ce, malgré les mesures de gestion du milieu naturel du PCDN.
Visant la protection de la faune et de la flore, le document recommandait de ne pas lotir n’importe où, ni tout
clôturer, ni construire de nouvelles routes qui constitueraient des obstacles entre milieux naturels.
Dans la suite du PCDN, le Conseil consultatif communal en environnement suggère les points suivants :

verduriser les grandes infrastructures et autres éléments qui enlaidissent le paysage ;

intégrer dans les lotissements des aménagements cohérents favorisant la présence d’espèces locales, de
couloirs écologiques et de cônes visuels sur les perspectives intéressantes ;

favoriser et renforcer la présence d’éléments végétaux indigènes dans le milieu bâti et à la campagne ;

protéger le cadre de vie et favoriser la sauvegarde de l’environnement par la lutte contre toute forme de
pollution et de dégradation du milieu.
Les objectifs locaux du PCDN en rapport avec le présent projet peuvent être résumés comme suit :

développer et mettre en réseau les espaces verts au départ des noyaux de vie ;

renforcer le rôle social et éducatif des espaces verts ;

utiliser la verdure pour améliorer les paysages organiques ;

protéger la diversité du milieu rural ;

les nouvelles affectations doivent être traitées et organisées de telle sorte qu'elles se fassent sans impact
significatif sur l'environnement et qu'elles garantissent le caractère de ruralité.
Rappelons que dans le cadre du projet, on affecte une zone verte de vallon sec située entre la Vieux Quartier et
le sous-quartier de la Courbe Voie à l’aménagement d’un vaste espace vert public.
Schéma général d’aménagement du quartier de la Baraque – Novembre 2013 – P. 49
Le maillage écologique proposé par le présent projet pourra, s’il est correctement mis en œuvre, contribuer aux
objectifs communaux en matière de protection de l’environnement et de développement de la nature.
3.1.6.
Plan communal de développement durable
En juin 2006, la Ville s’est dotée d’un plan pour promouvoir le développement durable à Ottignies-Louvain-laNeuve. La Ville a souhaité élaborer un tel plan pour consolider et coordonner sa politique de développement
durable.
Ce document développe un ensemble d’actions dont certaines sont concrétisées via le plan communal
d’aménagement :

Logement - action 1.2/1.5 – Partenariat public-privé pour la création de logements sociaux et
intergénérationnels.

Emploi – action 4.10 – Promotion des emplois locaux de qualité.

Aménagement du Territoire – action 8.5 – RCU… plus durable – Mise en œuvre de matériaux sains et
durable, promotion d’une architecture bioclimatique, amélioration de l’isolation, …

Énergie – action 9.1 – Sensibilisation aux économies d’énergie – Promotion de l’isolation des habitations
particulières.

Espaces verts, nature et forêts – action 12.3 – Inventaire des espaces verts et établissement d’une stratégie
pour les mettre en réseau.
Dès 2003, la Ville s’est engagée, avec plus d’une centaine d’entreprises et associations partenaires, dans une
charte d’engagement pour un développement durable. Cette charte marque notamment un engagement à
intégrer les principes du développement durable dans les pratiques quotidiennes, entre autre dans les domaines :

des déplacements et de la mobilité,

de la préservation de la nature,

des dépenses d’énergie,

de la citoyenneté responsable.
Le projet d’aménagement du quartier de la Baraque constitue une opportunité pour traduire dans des démarches
concrètes les objectifs communaux en matière de développement durable.
Schéma général d’aménagement du quartier de la Baraque – Novembre 2013 – P. 50
3.1.7.
En conclusion
Le projet d’aménagement du quartier de la Baraque s’inscrit dans la continuité d’un ensemble de plans et
d’actions des pouvoirs publics. Il envisage les conséquences d’une attractivité renforcée de la gare RER de
Louvain-la-Neuve, étudie la manière d’intégrer les investissements lourds à réaliser dans un vaste projet urbain
tout en tentant de répondre aux objectifs identifiés par la commune dans son schéma de structure. Ce projet est
une opportunité pour mettre en œuvre les principes et objectifs définis dans les documents tels que le plan
communal de mobilité, le plan communal de développement de la nature ou encore le plan communal de
développement durable.
Schéma général d’aménagement du quartier de la Baraque – Novembre 2013 – P. 51
4.
Incidences environnementales du schéma d’aménagement du quartier de la
Baraque
Comme il a été montré, le projet d’aménagement du quartier de la Baraque précise et complète les options
régionales et communales d’aménagement du territoire.
Les objectifs urbanistiques du projet doivent aussi se justifier au regard de l’article 1er §3 du Code wallon.
En effet, le projet doit contribuer à rencontrer de manière durable les besoins sociaux, économiques, de
mobilité, patrimoniaux et environnementaux de la collectivité par la gestion qualitative du cadre de vie, par
l’utilisation parcimonieuse du sol et de ses ressources, par la performance énergétique de l’urbanisation et des
bâtiments et par la conservation et le développement du patrimoine culturel, naturel et paysager. La présente
section va examiner si tel est bien le cas.
Dans une première partie, elle tentera de valider le projet sous l’angle des besoins sociaux, économiques et
environnementaux.
Dans une seconde partie, par une évaluation des effets environnementaux des options proposées, on tentera de
vérifier les incidences positives ou négatives du projet sur le cadre de vie des habitants, sur les ressources et sur
les patrimoines.
Ainsi, l’étude décrit les effets probables et les mesures complémentaires envisagées pour réduire les incidences
négatives du projet d’urbanisation du quartier de la Baraque. On a tenté de prendre en compte un grand nombre
de facteurs des milieux physiques, naturels et humains. Toutefois, il appartient à l’autorité communale de fixer
l’ampleur et le degré de précision des informations nécessaires et, le cas échéant, de faire compléter le rapport.
4.1.
Validation du projet d’aménagement sous l’angle besoins sociaux, économiques et
environnementaux
4.1.1.
Les besoins en logement
Différentes analyses réalisées dans le cadre du schéma de structure communal ou du programme communal
de logement indiquent une demande importante pour des logements de petite et grande taille, financièrement
abordables pour les jeunes ménages et les personnes âgées. Cette demande devrait se maintenir jusqu’en 2020
au moins.
Ainsi, le schéma de structure fixe un objectif de population maximale de 28.000 habitants, soit un apport de
8.000 nouveaux résidents dans les années à venir. L’affectation de la majeure partie du périmètre du quartier de
la Baraque en logements se justifie donc pleinement.
Le quartier présente en outre une spécificité : l’habitat d’auto-construction. Il existe un consensus, tant de la
part de la Ville que des autorités de l’UCL, pour reconnaître ce besoin et soutenir les initiatives existantes.
Schéma général d’aménagement du quartier de la Baraque – Novembre 2013 – P. 52
Le périmètre d’étude jouxte la zone universitaire du secteur des sciences qui compte près de 18.000 étudiants
(2011). Des enquêtes ont confirmé que certains étudiants renonçaient à s’inscrire à l’UCL faute de trouver un
logement à Louvain-la-Neuve. Pour pallier ce manque, l’UCL a lancé un programme de mise à disposition de
nouveaux logements; près de 300 nouveaux logements ont été construits depuis 2010 dans la zone « Calestienne
- Mercator ». La poursuite de ce programme est prévue, notamment dans le bas de la zone Calestienne.
4.1.2.
Les besoins en équipements de quartier
L’habitat ne comprend pas que des résidences, mais aussi toutes les fonctions nécessaires au bon
fonctionnement d’une vie sociale de quartier.
Si la Baraque se développe, il est nécessaire que l’on y trouve aussi les fonctions de base : lieu de rencontre de
quartier, crèche(s), équipement culturel, socio-médical… Les activités communautaires existantes (crèche de la
Baraque, crèche Clabousse, CETH, potagers, La Fattoria…) devront pouvoir se développer car de nouveaux
besoins apparaîtront avec l’apport de nouveaux habitants.
4.1.3.
Les besoins d’activités économiques
En matière de bureaux, commerces et PME, de nombreux projets d’envergure sont en cours ou en passe d’être
réalisés en ville ou en périphérie. A moyen terme, des projets existent pour l’accueil d’entreprises de recherche
dans les espaces périphériques (ferme de Lauzelle, zone entre la N4 et l’E411). Il ne semble donc pas justifié
d’y consacrer également une partie du quartier de la Baraque. Toutefois, vu l’avantage offert par une bonne
desserte ferroviaire, quelques entreprises de bureaux de petite taille - dont le profil de mobilité correspond à
cette localisation optimale - pourraient trouver place à proximité de zones moins favorables au logement, le
long du boulevard de Wallonie. Bien sûr, des activités nécessaires à l’échelle d’un quartier peuvent y être
envisagées.
4.1.4.
Les besoins de l’université, d’institutions ou d’entreprises supra-locales
Le quartier s’étend entre la gare et deux entrées principales de la ville (par la N4). En outre, il est bordé au nord
par le boulevard de Wallonie. Dès lors, le quartier apparaît très attractif pour des entreprises supra-locales ou
des institutions qui cherchent à se mêler à l’habitat tout en bénéficiant d’une grande visibilité. L’université
pourrait aussi être intéressée d’implanter un nouveau bâtiment académique en bordure du boulevard de
Wallonie. De telles localisations pourraient donc être étudiées.
4.1.5.
Les besoins en espaces (verts) à vocation sociale
Le développement du quartier, et singulièrement celui des appartements pour étudiants ou non, accroîtra les
besoins en espaces verts à vocation sociale. Il sera donc utile de doter la Baraque d’un parc comparable à ceux
dont bénéficient les autres quartiers : le bois de Lauzelle, le lac, le bois de la Palette, le parc de l’avenue des
Schéma général d’aménagement du quartier de la Baraque – Novembre 2013 – P. 53
Musiciens, du chemin de Moulinsart, le bois de Florival, le jardin Botanique, le jardin de la Source… Ce parc
contribuera à l’identité du quartier et complétera heureusement les espaces verts existants, dont certains restent
améliorables (cour de la Ferme, espace vert du sentier des Ménagères).
4.1.6.
Du caractère « durable » de la réponse aux besoins
L’urbanisation par densification différenciée des sous-quartiers constitue globalement une décision judicieuse
au regard des principes du développement durable. On l’a évoqué, le projet se localise à l’intérieur de la rocade
de Louvain-la-Neuve. Cette densification est préférable à une urbanisation périphérique qui consommerait des
espaces agricoles ou industriels. Mais la manière dont cette densification sera conçue et vécue mérite une
réflexion approfondie.
Le quartier jouit d’une bonne accessibilité piétonne, cycliste et par transports en commun et il sera relié à la
ville par un réseau de chemins et sentiers, ce qui permet à ses résidents de pouvoir bénéficier de nombreux
équipements de quartier ou d’équipements de centre urbain à distance raisonnable. Il existe donc des
alternatives au déplacement en voiture, ce qui est un avantage certain pour des populations jeunes (enfants),
âgées ou encore pour des ménages à faible revenu.
La réalisation d’une diversité de logements permettant d’accueillir diverses catégories de population (familles,
personnes âgées, étudiants…) répond plus particulièrement à un objectif du développement durable : rencontrer
les besoins des populations en favorisant les relations intergénérationnelles. Cette mixité est donc un atout pour
la vie sociale du quartier.
Du point de vue de la mobilité, le projet prévoit un quartier essentiellement piétonnier avec prolongement des
cheminements entre quartiers et au-delà de la N4 : il s’inscrit ainsi dans la logique des circulations préconisée
par le Plan directeur de Louvain-la-Neuve de 1992. Il faut toutefois bien peser les répercussions de ces mesures
sur les circulations et le parcage dans l’ensemble de la ville. On pense notamment à l’encombrement des voies
du centre (anneau central, carrefours de la N4) qui pourrait résulter du report d’une partie du stationnement en
dehors du quartier.
Du point de vue des réseaux et des coûts de l’urbanisation, le site de la Baraque dispose déjà des éléments
nécessaires à l’urbanisation planifiés dans le cadre du plan directeur de 1992. Il bénéficie de la desserte en gaz
naturel, solution à préconiser dans le cadre de la réduction des émissions de CO2. Le projet prévoit aussi le
raccordement au réseau d’égouttage séparatif existant pour l’ensemble du site tout en préconisant la
récupération et la valorisation de l’eau pluviale. Une modernisation et un renforcement du réseau d’égouttage
sera nécessaire dans le cadre du projet de parking RER. Quant aux coûts directs et indirects liés à l’urbanisation,
ils peuvent être assumés dans le cadre des grands travaux des pouvoirs publics ou répartis sous forme de
charges d’urbanisme sur des projets immobilier importants. Pour l’essentiel, les sous-quartiers du Vieux
Quartier, du Verger ou des Métiers sont bien équipés. Il n’en va pas de même pour l’habitat alternatif pour
lequel des solutions financièrement équitables et socialement acceptables sont à rechercher.
Schéma général d’aménagement du quartier de la Baraque – Novembre 2013 – P. 54
Sur le plan écologique, l’urbanisation du site pourrait avoir des répercussions négatives sur le milieu naturel car
ce quartier constitue une des dernières zones de transition entre les espaces verts urbains et la campagne proche
– par ailleurs elle-même appelée à s’urbaniser. Cette problématique est à prendre en considération dans
l’aménagement des espaces publics, des parcs et des jardins.
Il ressort donc de cette première réflexion que le projet semble justifié sous l’angle des besoins sociaux et
économiques.
4.2.
Evaluation des effets environnementaux des options proposées
Les effets environnementaux de la mise en œuvre du sous-quartier de la Courbe Voie ont fait l’objet d’une
évaluation globale des incidences environnementales au travers des études d’incidences sur l’environnement du
projet de construction du parking-relais SNCB-Holding (Aries, 2010) et du projet de lotissement de la Courbe
Voie (Aries, 2011). Le lecteur peut se référer à ces études pour une vue globale des incidences
environnementales ; seule la synthèse de l’évaluation environnementale menée sur le sous-quartier de la Courbe
Voie est présentée dans ce chapitre.
Les modifications apportées aux autres sous-quartiers étant moins importantes, une évaluation
environnementale est proposée sous forme de fiches thématiques relatives aux milieux (a) physique,
géographique ou abiotique, (b) naturel ou biotique et (c) humain.
4.2.1.
Le sous quartier de la Courbe Voie
(Sources : Aries 2010 & 2011)
La localisation choisie pour l’implantation du parking est en relation directe avec la mise à 4 voies de la ligne
161 Namur - Bruxelles, qui est destinée à accueillir le RER à l’horizon 2020. Dans l’optique de cette nouvelle
ligne ferroviaire, la gare de Louvain-la-Neuve-Université deviendra le terminus d’une nouvelle offre ferrée en
direction de Bruxelles ayant pour objectif une réduction du trafic actuellement enregistré sur l’autoroute E411.
La situation de Louvain-la- Neuve, à la fois au croisement de trois importantes voies de communication
wallonnes (E411, N4 et N25), et à faible distance de la ligne 161, lui confère donc une position stratégique afin
de réaliser cet objectif.
Cependant, la captation d’une partie du trafic de l’E411 ne pourrait se faire sans une offre en parking efficace et
à proximité directe de la gare. A cet égard, le site du projet offre un double avantage, à savoir d’une part sa
proximité immédiate avec la gare de Louvain-la- Neuve, et deuxièmement une accessibilité rapide depuis
l’autoroute. Le choix de son implantation est donc tout à fait pertinent.
L’enjeu principal de ce projet relève de la cohabitation du parking-relais avec la fonction résidentielle présente
sur la zone, tout en établissant une liaison efficace entre le parking et les principales voies de communication.
Schéma général d’aménagement du quartier de la Baraque – Novembre 2013 – P. 55
L’intégration urbanistique du projet est facilitée par l’enterrement quasiment total du parking relais dans le sol.
Cette intégration est d’autant plus réussie suite à l’intégration dans le projet de trois recommandations issues de
l’étude d’incidences sur l’environnement, à savoir :
•
la création d’un talus permettant l’atténuation de la hauteur des façades aveugles le long du boulevard
de Wallonie ;
•
l’enterrement du parking d’un mètre supplémentaire, suivant le même objectif ;
•
le maintien d’une part de la végétation entre le quartier de la baraque et le projet, et ce afin de
préserver un écran végétal pour les habitants.
La localisation du site et sa desserte en transports en commun rend judicieux l’implantation d’un habitat dense à
cet endroit, permettant par la même occasion la qualification du boulevard de Wallonie en véritable entrée de
ville. Il ne faut cependant pas négliger le fait que le site du projet s’implante à la jonction de deux quartiers
d’habitat de Louvain-la-Neuve, à savoir le quartier de Lauzelle, comportant majoritairement des maisons de
type « R+1+T », et celui de la Baraque, dont les habitations les plus proches du projet sont majoritairement de
type « habitat alternatif ». L’articulation de ce quartier au sein de l’environnement existant devra donc être
particulièrement soignée. A cet effet, le parc séparant le nouveau quartier de celui existant de la Baraque jouera
un rôle important. Notons également que, du fait de son implantation sur une dalle, une attention particulière
devra être apportée à la préservation de l’intimité des pièces de vie des rez-de-chaussée, ainsi qu’à la possibilité
de créer une verdurisation des espaces extérieurs. Enfin, afin de garantir une offre en logements en adéquation
avec la demande de Louvain-la-Neuve, il est recommandé d’assurer une diversité de taille et de prix permettant
l’accès au quartier à différentes tailles de ménage. Dans l’attente de la construction de ce lotissement, il est
prévu de clôturer ce parking, afin d’éviter l’apparition plusieurs années durant d’une masse bétonnée.
Du point de vue de la mobilité, la liaison entre la sortie 8a et la E411 permettra une arrivée directe du flux de
véhicules, sans passer par la N4 ou le rond-point de Wallonie. Cet aspect est essentiel au maintien d’une
mobilité efficace sur l’ensemble de la zone, le rond-point de Wallonie montrant actuellement des signes
évidents de saturation en heures de pointes du matin et du soir. La sortie 8a sera cependant réaménagée à
l’approche du rond-point de Wallonie, ce qui permettra de maintenir les remontées de files dans une ampleur
égale à la situation existante.
L’accessibilité du nouveau quartier sera efficace et ne perturbera pas de manière significative la circulation aux
alentours. Les dimensions du parking souterrain créeront une offre largement suffisante pour répondre à la
demande en stationnement (a) des bâtiments localisés sur la dalle du parking-relais, (b) des bâtiments refermant
la placette localisée en about du quartier ainsi que (c) des bâtiments formant le raccord entre le centre
commercial et le parking-relais. Lors de la mise en œuvre du bâtiment localisé à l’angle de la N4 et du
boulevard de Wallonie, la demande en stationnement dépassera probablement l’offre, et un parking souterrain
sera prévu en sous-structure du bâtiment.
Schéma général d’aménagement du quartier de la Baraque – Novembre 2013 – P. 56
Si l’implantation du nouveau lotissement, couplé à l’aménagement du parking relais, génèreront un trafic
significativement plus élevé sur la zone, l’implantation d’un front bâti important créera un obstacle à la
propagation du bruit engendré par l’autoroute et la N4. Une dégradation de l’environnement sonore est
cependant possible dans les 10 prochaines années, compte tenu de l’augmentation générale du trafic lié au
développement de la Ville10. C’est pourquoi, des mesures spécifiques d’atténuation du bruit (Ex : revêtements
absorbants en voirie ou en trémie…) ainsi que l’aménagement d’infrastructure permettant le respect de la
vitesse de 50 km/h imposée actuellement sur le boulevard de Wallonie sont proposées lors de la mise en œuvre
du projet.
L’enjeu hydrologique du projet n’est pas négligeable, le réseau d’égouttage en aval du projet montrant déjà
actuellement des signes de saturation. L’implantation du lotissement et du parking souterrain impliquant
l’imperméabilisation d’une grande portion de terrain, l’alimentation de la nappe pourrait en être perturbé. Il est
recommandé de mettre tout en œuvre afin de rester au plus près du cycle de l’eau, de préserver le stockage et
l’infiltration et de ralentir les écoulements. Pour ce faire, il est proposé de jouer au niveau des espaces publics
sur les différences de niveau, d’installer des fossés en gravillons, d’aménager des fossés drainants, des noues
d’infiltration, des barrages transversaux,… Le volume de stockage préconisé dans cette étude pour l’ensemble
du bassin versant (lotissement + espace vert) est de 1700 m³. Celui-ci peut être revu à la baisse en fonction des
différents aménagements réalisés en amont. Ces recommandations, couplées aux mesures prises par les
demandeurs (surface importante de toitures vertes, …) permettra une gestion efficace des eaux de pluies.
Concernant la qualité de l’air, étant donné l’augmentation de la part de voitures diesel et la mise en place de
pots catalytiques sur les voitures essence, le monoxyde de carbone n’est plus représentatif des émissions
provenant du parc automobile actuel. Il est donc préconisé d’étudier la possibilité de gérer la ventilation sur
base d’une détection au NO. Au niveau de l’air extérieur, les rejets du parking au niveau du futur parc récréatif
nécessitent la mise en place d’un système de traitement de l’air. Un système de ventilation reverse pourrait être
envisagé, permettant de rejeter l’air vicié du parking vers le boulevard de Wallonie sans traitement préalable.
Cette possibilité a été validée par une modélisation de dispersion des polluants dans l’air. La dégradation de la
qualité de l’air due au trafic engendré par le projet n’est pas conséquente.
Globalement, les facteurs climatiques sont favorables à l’urbanisation du quartier. Les simulations faites aux
différentes périodes clefs de l’année (solstices et équinoxes) montrent que les ombres portées des nouveaux
bâtiments n’atteignent ni les jardins, ni les maisons du quartier de Lauzelle en matinée ou du quartier de la
Baraque en soirée, à l’exception de la simulation au 21 décembre à 9h00 ; dans tel cas, les ombres des bâtiments
couvrent les jardins de la première rangée du quartier de Lauzelle. Notons toutefois que le soleil se lève à 8h42
10
A-Tech, 2013.
Schéma général d’aménagement du quartier de la Baraque – Novembre 2013 – P. 57
ce jour-là sur base des informations recueillies auprès de l’observatoire royal de Belgique. Par conséquent tout
Louvain-la-Neuve se trouve dans la pénombre à cette heure-là.
Au niveau du chantier, les nouvelles constructions s’implanteront dans une zone déjà densément peuplée. Cette
proximité du chantier avec les habitants sera encore renforcée par la réalisation du lotissement en plusieurs
phases, créant un vis-à-vis entre les logements déjà vendus des phases achevées et le chantier des phases
suivantes.
De manière générale, durant le chantier, il est recommandé de placer toutes les installations relatives au chantier
(baraquement, parking, …) sur la zone située entre le projet et la N4, avec un accès via la N4. L’accès à la zone
de chantier en elle-même pour les camions est cependant préconisé par le sud du boulevard de Wallonie. Le
chantier impliquera un déblai de terres important. Cette terre sera principalement composée de sable, dont il est
recommandé d’envisager une valorisation économique via les canaux d’exploitation de sablière classiques. Pour
le reste des déblais, des valorisations locales, comme le remblai de la zone adjacente en vue de la création du
parc, sont proposées.
Au vu de la proximité du chantier avec des zones urbanisées, il est également recommandé de soigner tout
particulièrement la communication avec les riverains.
Concernant les domaines socio-économiques, du milieu biotique et de l’énergie, les impacts du projet pourront
être maitrisés en appliquant les recommandations émises par l’étude d’incidences.
Les recommandations émises dans le cadre des études des incidences environnementales doivent être prises en
compte, dans la mesure du possible, dans les plans de permis des différents projets ; que ce soit au niveau du
parking-relais, des voiries d’accès, du lotissement et de ses voiries ou du parc.
Schéma général d’aménagement du quartier de la Baraque – Novembre 2013 – P. 58
4.2.2.
Les autres sous-quartiers
Effet du projet sur le milieu physique
Sol et sous-sol
Description de la situation environnementale et
évolution sans le projet
L’évolution du site sans le projet serait une légère
densification de l’habitat dans le Vieux Quartier et un statu
quo pour la zone ouest.
Problèmes environnementaux potentiels liés au projet et
recommandations
Quelques risques peuvent être identifiés ; ils doivent être
maîtrisés lors de la mise en œuvre du schéma :
- Modifications du relief du sol et risques d’érosions qui
en découlent
- Eventualité d’une pollution sur le site de la déchetterie
délocalisée à remédier par une dépollution éventuelle.
Eaux souterraines et de surface
Description de la situation environnementale et
évolution sans le projet
Problèmes environnementaux potentiels liés au projet et
recommandations
Le site est partagé entre les bassins versants de la Dyle et
du Train.
L’utilisation de l’eau en surface (plans d’eau, bassins d’orage
semi-naturels, lagunage, …) lors de la mise en œuvre du
schéma pourrait avoir un impact positif sur le paysage.
Quelques risques peuvent néanmoins être identifiés ; ils
doivent être maîtrisés lors de la mise en œuvre du schéma :
Les nappes d’eau souterraines sont situées en grande
profondeur (+ de 50 m). Elles sont exposées aux risques
de pollution du sol et du sous-sol (sables bruxelliens). Pas
de zone de captage à proximité immédiate du quartier.
Il n’y a pas de cours d’eau classé ni de plan d’eau dans le
quartier ; un vallon sec existe au nord du périmètre,
parallèlement au boulevard de Wallonie.
On ne connaît pas de phénomène récurrent d’inondation
dans le quartier, si ce n’est une saturation momentanée du
réseau d’évacuation d’eaux pluviales.
En l’absence de mise en œuvre du projet, il ne devrait pas
y avoir de modification importante du régime des eaux.
- L’imperméabilisation des sols due à l’urbanisation réduit
localement la réalimentation spontanée de la nappe
phréatique et risque d’accroître la vitesse d’écoulement
des eaux pluviales vers l’aval.
- Risque de saturation ponctuelle des réseaux d’égouttage
en aval
- La modification du couvert végétal du sol risque de
modifier le régime d’écoulement des eaux pluviales.
- Exposition de la nappe phréatique à des pollutions
d’origine urbaine.
- Risque d’érosion du sol en surface du fait de l’écoulement
des eaux.
Qualité de l’air et qualité sonore
Description de la situation environnementale et
évolution sans le projet
Problèmes environnementaux potentiels liés au projet et
recommandations
Les données de base relatives à l’air et au climat au niveau
du périmètre sont tout à fait homogènes avec celles de la
région. La qualité de l’air est généralement bonne.
La qualité de l’air et l’ambiance sonore sont compatibles
avec un développement de l’habitat. Toutefois, il faut
veiller à réduire les nuisances (rejets gazeux, bruit) liés à la
circulation motorisé et aux équipements (chauffage,
On note ponctuellement la présence d’odeurs émanant de
Schéma général d’aménagement du quartier de la Baraque – Novembre 2013 – P. 59
la décharge de Mont-Saint-Guibert.
climatisation) des constructions.
Les niveaux de bruits enregistrés dans les quartiers de la
Baraque et de Lauzelle sont relativement élevés du fait de
la proximité des voies routières situées à l’Est et au Sudest (N4, E411). La présence de la gare et des voies de
chemin de fer est peu perceptible à cet endroit du site.
La phase de chantier pourrait avoir un impact négatif sur la
qualité de l’air et le bruit. Ces impacts doivent être réduits
au minimum.
En l’absence de mesures correctrices, le quartier pourrait
subir encore davantage les effets d’un accroissement
global de la circulation automobile autour de Louvain-laNeuve. Les mesures en matière de réduction des pollutions
de l’air devraient à terme améliorer la situation.
Facteurs climatiques
Description de la situation environnementale et
évolution sans le projet
Problèmes environnementaux potentiels liés au projet et
recommandations
Le relief général du site présente une orientation du terrain
vers l’ouest ou le nord-ouest. Cela est plutôt défavorable
d’un point de vue de l’exposition au soleil et au
développement d’un habitat avantageux énergétiquement.
La durée moyenne d’insolation estimée en la station du
Cyclotron à Louvain-la-Neuve est de 1585 heures
annuellement, ce qui est légèrement supérieur à la
moyenne.
La conception des nouveaux bâtiments peut entraîner des
effets microclimatiques (ombres portées, accélération du
vent sur les grandes façades lisses, effets de tourbillon) qui
pourraient amener un inconfort pour le passant s’ils ne sont
pas pris en compte. Il est important de prendre en compte
ces effets éventuels lors de la phase de conception des
différents projets.
Les écrans arborés et la zone facultaire situés sur la ligne
de crête (bord de la N4 et de bd Baudouin Ier) constituent
une protection aux vents d’Est au Sud. Ce n’est pas le cas
pour le boulevard de Wallonie actuellement isolé par une
végétation spontanée. Le quartier est globalement exposé
aux vents dominants orientés de Sud-Ouest à Ouest.
Effet du projet sur le milieu naturel et le paysage
Faune, flore et biodiversité
Description de la situation environnementale et
évolution sans le projet
Problèmes environnementaux potentiels liés au projet et
recommandations
Différents types d’espaces naturels sont présents :
Le site ne présente pas d'intérêt biologique particulier, il
constitue cependant une zone de liaison entre les espaces
verts naturels majeurs de la ville (bois de la source, massif
de Floribois, lac) et la campagne voisine (champs de crête
entre les vallées de la Malaise et du Train).
- Des formations ligneuses linéaires (haies, rangées
d’arbres) bordent des jardins et les accès des propriétés.
Une haie d’environ 250 m longe le chemin de Gilly. On
trouve dans ces éléments des cerisiers, tilleuls, frênes,
aubépines, merisiers, bouleaux, érables, hêtres, charmes,
frênes… En outre, quelques arbres isolés ou en verger
(arbres fruitiers) sont plantés dans les zones de jardin.
- Quelques grandes parcelles occupées par des taillis,
principalement dans la zone de l’habitat alternatif. Il
s’agit de taillis denses et très variés : hêtres, chênes
pédonculés, tilleuls, saules, bouleaux verruqueux,
charmes, merisiers, peupliers, frênes, aulne, noyers,
sorbiers, érables champêtres, robiniers,...
- Les pelouses de jardins, généralement tondues,
composées de poacées indigènes ou parfois exotiques,
Le schéma permet de pérenniser des espaces verts tels que
le parc de la Courbe Voie, l’espace vert du sentier des
Ménagères, les potagers ou encore la prairie sacrée.
L’urbanisation tend à banaliser les essences végétales ; les
éléments naturel tels que bosquets, arbres isolés, vergers,
haies, contribuent au maintien de la diversité biologique et à
la formation du paysage. Si l’on n’y prend garde,
l’urbanisation du site peut créer un cloisonnement des
espaces qui menace les habitats sauvages.
Une gestion intégrée des milieux naturels et semi-naturels
Schéma général d’aménagement du quartier de la Baraque – Novembre 2013 – P. 60
constituent des biotopes qui ne présentent pas un grand
d’intérêt écologique.
Les différents types d’espaces naturels présents sur le site
sont en interaction :
- Les haies, rangées d’arbres, vergers sont des éléments de
liaison particulièrement importants du maillage naturel.
- L’habitat alternatif dispersé dans des taillis et sous-bois
permet également de créer des zones perméables pour la
migration.
Ce type de biotope ne présente pas un intérêt écologique
spécifique mais contribue au maintien de la diversité
biologique et à la formation du paysage.
En l’absence de mise en œuvre du projet, la densification
prévue aux P.C.A. et au schéma de structure auraient les
effets classiques d’une urbanisation progressive.
est à promouvoir.
-
amélioration des espaces verts existants et abords de
voirie (jardins, parkings…) ;
-
dans la mesure du possible, maintien et plantation de
haies, alignements d’arbres, drèves, arbres fruitiers,
buttes et talus boisés ;
-
gestion collective expérimentale des espaces verts
(habitat alternatif) ;
-
aménagement d’un nouvel espace vert ;
-
introduction d’éléments verts dans le bâti : toitures
végétalisées, patios, façades vertes.
L’aménagement du cadre naturel global et la gestion des
espaces individuels sont complémentaires. Une sensibilisation
des futurs habitants à la gestion des milieux semi-naturels serait
un plus.
Paysages
Description de la situation environnementale et
évolution sans le projet
Problèmes environnementaux potentiels liés au projet et
recommandations
Le site est partagé entre les bassins versants de la Dyle et
du Train et domine le flanc Est de Louvain-la-Neuve. On
distingue cinq entités paysagères :
L’urbanisation de la partie Ouest du quartier créera une
continuité vers le centre-ville. L’urbanisation interstitielle des
différentes entités paysagères renforcera le caractère urbain.
- A l’Ouest, un quartier résidentiel (« Métiers ») s’est
construit depuis les années 70 en bordure de la zone
académique « FSA » : il propose un tissu bâti mitoyen
cohérent, largement végétalisé (jardins), et un petit
espace vert peu aménagé au bas de l’avenue Georges
Lemaître.
L’aménagement d’espaces publics, d’aires de stationnement
paysagères et le maintien d’espaces ouverts (maraîchage,
prairies, parcs, …) contribue au renforcement du paysage
existant.
- Au centre du quartier, la rue de la Baraque est un témoin
de l’ancienne structure paysagère rurale ; un ensemble
contemporain de maisons sociales a été construit autour
d’un ancien verger.
- A l’Est, on découvre un habitat atypique installé dans
des bois, comprenant des serres habitées, des roulottes
« sédentarisées », des maisons de bois ou de matériaux
alternatifs
(terre-paille…),
des
« bulles »
tridimensionnelles… Le chemin de Gilly, ancien chemin
creux, traverse le sous-quartier.
Quelques risques subsistent néanmoins et doivent être
maîtrisés lors de la mise en œuvre du schéma :
- Risque de dégradation des espaces naturels et seminaturels
- Risque de perte de l’image rurale de la partie « Vieux
Quartier »
- Fragilisation de la lisière semi-naturelle enserrant
l’habitat alternatif
- Au Nord, il subsiste un vallon sec et un vaste champ
destiné à l’urbanisation.
- Au Sud, un taillis proche du rond-point Baudouin Ier
constitue une zone naturelle aux confins du quartier.
Quelques bâtisses rurales rappellent les paysages
historiques des campagnes.
En l’absence de mise en œuvre du projet, ces paysages
devraient connaître des transformations sensibles, tendant
à faire disparaître leur caractère rural et naturel, régies par
le plan de secteur (habitat) et les P.C.A. en vigueur.
Schéma général d’aménagement du quartier de la Baraque – Novembre 2013 – P. 61
Effet du projet sur le milieu humain
Population et santé humaine
Description de la situation environnementale et
évolution sans le projet
Caractéristiques environnementales susceptibles d’être
touchées notablement
La Baraque est un quartier caractérisé par une dualité entre
la population familiale de sa partie Ouest et la population
de l’habitat alternatif. On constate un risque de
paupérisation de la population de l’habitat alternatif et de
gentrification de l’habitat unifamilial.
Le sentiment d’appartenance au quartier pourrait être renforcé
ou affaiblit par le projet ; il faut renforcer le caractère
écologique et garder l’âme de ce quartier alternatif.
A Louvain-la-Neuve, l’équilibre entre la population
étudiante et habitante reste un défi vu le manque de terrains
encore disponibles. Une forte demande résidentielle
s’exprime : maisons unifamiliales, mais surtout petits et
moyens logements en appartement, plus marginalement
grands logement de standing. Le déficit de logements pour
étudiants (kots) est encore présent.
Il existe un consensus pour promouvoir une mixité de
logements en veillant à maîtriser les prix immobiliers.
Il manque un réel cœur de quartier et il n’y a pas de lien
fonctionnel avec le centre-ville, avec les écoles proches et
avec les autres quartiers d’habitation. Le soir, le quartier
est entièrement isolé par des zones non habitées.
Quelques risques peuvent être identifiés ; ils doivent être
maîtrisés lors de la mise en œuvre du schéma :
- Il se pose un problème d’équilibre entre la zone RER
fortement densifiée et la zone « Vieux Quartier » moins
dense.
- La présence de logements pour étudiants pourrait
perturber le caractère résidentiel unifamilial.
- La proximité de la gare RER pourrait modifier
sensiblement les valeurs immobilières et affecter la
population.
- Le logement pourrait être menacé par le développement
de fonctions polarisatrices : académique, administrative,
commerciale, … ;
Biens matériels et le patrimoine culturel, architectural et archéologique
et
Problèmes environnementaux potentiels liés au projet et
recommandations
L’UCL est le principal propriétaire foncier de la zone. Dans
la partie ouest (boucle des Métiers – Poirier), des
emphytéotes ont construit des habitations et petits
immeubles de services. Dans la partie Est (Vieux Quartier),
il reste quelques propriétés privées mais la majorité des
immeubles tombent sous le régime de l’emphytéose UCL.
L’habitat alternatif s’est développé spontanément, sans
droit réel, et devrait être régularisé en accord avec l’UCL.
Le quartier de la Baraque ne sera plus un quartier isolé
mais relié par un continuum bâti au centre urbain.
Quelques maisons du quartier, d’allure rurale, sont assez
anciennes et constituent un patrimoine précieux dans une
ville nouvelle. La Ferme de la Baraque en est un témoin
marquant de l’histoire rurale. Les constructions récentes de
la boucle des Métiers présentent elles aussi un caractère
architectural d’ensemble attractif. Parmi les réalisations
d’habitat alternatif, certaines constructions sont
remarquables
(constructions
terre-paille,
certaines
constructions en bois, …).
Le schéma Baraque constitue une opportunité pour la
création de nouveaux patrimoines contemporains à
l’occasion d’interventions emblématiques (passerelle,
bâtiments d’une grande institution,…).
Description de la situation
évolution sans le projet
environnementale
On ne dispose pas d’informations sur l’existence de
vestiges
archéologiques
dans
ce
périmètre.
En l’absence de mise en œuvre du projet, il ne devrait pas y
Il manque aujourd’hui des lieux d’identification du
quartier ; des aménagements pourraient pallier cette
carence (cour de la ferme, bâtiments emblématiques,
parc…). Toutefois, la requalification de bâtiments existants
(Ex : Ferme de la Baraque) ne doit pas leur faire perdre
leur spécificité.
L’habitat alternatif est à mettre en conformité avec les
normes en matière d’urbanisme et de logement : cela risque
de poser des difficultés. Il est important de veiller à ce que
leur régularisation permette de préserver leur spécificité
(auto- et écoconstruction). Ainsi l’élaboration de directives
urbanistiques et patrimoniales en vue des projets et permis
futurs dans le quartier doit y contribuer.
Schéma général d’aménagement du quartier de la Baraque – Novembre 2013 – P. 62
avoir d’altération du patrimoine bâti du fait des P.C.A. en
vigueur. Un manque d’entretien ou l’abandon peut
cependant constituer un risque.
Les déplacements, la circulation et le stationnement
et
Caractéristiques environnementales susceptibles d’être
touchées notablement
Le quartier de la Baraque est accessible en voiture par la
Nationale 4 (rue de la Baraque) et par l’avenue Georges
Lemaître (rue de la Baraque, rue du Poirier, voie du Vieux
Quartier et boucle des Métiers. Contrairement aux autres
quartiers, il n’y a pas de boucle primaire dans le quartier.
Les habitants ont souhaité ne pas établir une liaison
carrossable entre le « Vieux Quartier » et la partie Ouest du
quartier (sous-quartier des Métiers). Le quartier craint un
trafic de passage vers la zone académique voisine ; il
souffre d’un accès de livraison et d’un stationnement
gênant lié au Centre commercial L’esplanade.
Globalement le schéma permet de restructurer le quartier
en favorisant les déplacements à pied ou en vélo et les
alternatives à la voiture. Il prévoit l’aménagement
d’espaces publics de convivialité (rue de la Baraque, voie
du Vieux Quartier, voie des Hennuyers, sous-quartier de la
Courbe Voie). Pour être complet, les aménagements
devront être adaptés aux PMR.
Description de la situation
évolution sans le projet
environnementale
Des problèmes de sécurité sont à noter : importance et
rapidité du trafic avenue Georges Lemaître, débouché de la
rue de la Baraque sur la N4, traversée des voies principales,
étroitesse des rues du Vieux Quartier.
Grâce aux accès spécifiques à réaliser pour le sous-quartier
de la Courbe Voie, aucun trafic de transit ne devrait être
induit dans le reste du quartier. La création de parkings
paysagers à l’entrée du quartier y contribue également. Des
mesures spécifiques limitant le trafic dans le quartier, tel
renforcement de l’attractivité des transports en commun et
la limitation volontariste du stationnement en voirie,
pourraient cependant encore être menées.
Il existe un manque de lisibilité et de continuité des
itinéraires piétonniers et cyclables.
Quelques risques subsistent néanmoins et doivent être
maîtrisés lors de la mise en œuvre du schéma :
En l’absence de mise en œuvre du projet, il ne devrait pas y
avoir de modification importante du réseau des voies de
circulation du fait des P.C.A. en vigueur.
- Renforcement du trafic de poids lourds et de la pression
du stationnement lors de l’extension prévue du centre
commercial L’esplanade.
- Augmentation du
l’urbanisation.
trafic
automobile
du
fait
Schéma général d’aménagement du quartier de la Baraque – Novembre 2013 – P. 63
de
4.3.
Bilan global de l’évaluation environnementale
4.3.1.
Justification du projet sur le plan du développement territorial
Le projet de développement et d’aménagement d’un quartier proche de la gare RER de Louvain-la-Neuve
est conforme aux objectifs du Schéma de Développement de l’Espace Régional (SDER) qui visent à
structurer l’espace aux échelles locale, régionale et suprarégionale. Le projet tire avantage d’une position
géostratégique sur l’eurocorridor Bruxelles-Namur-Luxembourg en associant pôles d’activités et axes de
communication. Il constitue un apport à la constitution d’une aire métropolitaine qui a pour pôles
Bruxelles, Charleroi et Namur, puisqu’il prévoit d’y améliorer l’accessibilité et la mobilité. Il renforce un
potentiel de développement important qui soutient le développement de l’aire de coopération de Bruxelles.
La localisation du projet dans une région à forte pression d’urbanisation nécessite toutefois une attention
particulière au respect du cadre de vie et du paysage.
Le projet est justifié aussi par un ensemble de mesures récentes décidées par l’autorité régionale. Le
Gouvernement wallon a entamé un projet de révision du plan de secteur tendant à valoriser certaines zones
à proximité de la gare de Louvain-la-Neuve. Cette décision fait suite à un permis unique délivré à la SA
Infrabel en 2005 visant la modernisation de la ligne ferroviaire n°161 Bruxelles-Namur, ainsi que la
construction de parking-relais pour navetteurs. Ces décisions nécessitent d’accompagner ces travaux
d’utilité publique par des mesures de développement territorial afin de mener une politique concertée et
intégrée en matière de mobilité, de développement économique, de logement et d’aménagement du
territoire. Les options qui en résultent visent à augmenter sensiblement le nombre d’habitants à proximité
de la gare, à favoriser l’implantation à proximité d’activités ayant un profil de mobilité ferroviaire, à
promouvoir un environnement de qualité. L’urbanisation du quartier de la Baraque constitue donc une
contribution à un projet urbain cohérent.
4.3.2.
Justification du projet sur le plan de l’aménagement local
La planification communale poursuit les mêmes objectifs de structuration du territoire, de promotion
d’une mobilité alternative à la voiture et d’aménagement qualitatif du cadre de vie.
Les options planologiques proposées par le schéma d’aménagement du quartier confirment les objectifs du
schéma de structure qui prévoit une zone résidentielle à caractère urbain et une zone à caractère villageois.
Quant au quartier de la Courbe Voie qui couvre la parking-relais, il s’inscrit en zone mixte d’habitat et de
services impliquant que les activités qui s’implantent soient compatibles avec le voisinage immédiat,
adéquats par la taille des activités et par une limitation des nuisances.
Schéma général d’aménagement du quartier de la Baraque – Mai 2011 – P. 64
Parmi les aspects environnementaux principaux, on vise notamment une croissance équilibrée de la
population respectant les spécificités locales, une densification décroissante à partir du centre, la
protection des nappes aquifères, la protection du milieu naturel, la qualité urbanistique et architecturale de
l’habitat, la préservation des caractéristiques paysagères, notamment celles liées à la topographie.
En matière de circulation, le projet s’intègre dans les objectifs communaux consistant à structurer les
réseaux piétonniers et cyclables, promouvoir les transports publics et modérer la circulation automobile.
Enfin, le projet s’inscrit dans la dynamique implémentée par le plan communal de développement durable
en proposant un projet d’urbanisme durable comprenant un nouveau quartier de haute qualité
environnementale.
4.3.3.
Effets environnementaux positifs
On peut synthétiser les aspects environnementaux positifs du projet de la manière suivante :
Sur le milieu physique

Conception paysagère globale accompagnant l’urbanisation, permettant e.a. une composition
cohérente de l’entrée de ville (bd de Wallonie) et les transitions paysagères entre sous-quartiers.

Délocalisation de la déchetterie et prise en compte de la problématique de la dépollution éventuelle
du site.

Gestion intégrée du cycle de l’eau et de l’urbanisation, incluant la récupération d’eau pluviale, la
possibilité d’un lagunage collectif expérimental (habitat alternatif), une gestion économe en eau des
espaces publics, une valorisation ludique de l’eau dans l’espace public.

Promotion d’une urbanisation économe en énergie, e.a. optimisation de l’ensoleillement et de
l’ombre, réduction des effets négatifs du vent par la géométrie et la porosité des bâtiments.

Urbanisation aménageant des espaces protégés climatiquement.
Sur le milieu naturel et le paysage
Renforcement de la biodiversité et densification du maillage écologique :

Définition d’un statut de protection pour les espaces semi-naturels du quartier et mesures de gestion
intégrées.

Création d’un parc et amélioration des espaces verts existants (abords de voirie, jardins, parkings…).

Plantation de haies, alignements d’arbres, arbres fruitiers.
Schéma général d’aménagement du quartier de la Baraque – Novembre 2013 – P. 65

Gestion collective expérimentale contractualisée des espaces verts de l’habitat alternatif.

Introduction d’éléments verts dans le bâti : toitures végétalisées, patios, façades vertes.

Maintien de certains éléments de paysage présents protection au vent et au bruit.

Concertation pour la mise en œuvre de techniques de gestion éco-compatibles.
Du point de vue du paysage :

Conception paysagère globale du bâti accompagnant les projets d’urbanisation ; elle sera concrétisée
par des mesures de gestion des espaces végétaux.

Maintien de la lisière boisée du quartier le long de la N4.

Requalification paysagère des chemins, piétonniers et espaces ouverts du quartier.

Mesures environnementales (plantations) accompagnant le déplacement du chemin de Gilly.

Sensibilisation des futurs habitants à la gestion paysagère.
Sur le milieu humain
Du point de vue fonctionnel :

Par l’aménagement d’espaces qualitatifs, la Baraque devient un quartier à part entière.

Renforcement d’un centre d’animation du quartier autour de la Ferme de la Baraque.

Nouveaux développements à dominante résidentielle du sous-quartier de la Courbe Voie, et
densification modérée du Vieux Quartier.

Plus grande mixité de fonctions tirant avantage de la proximité de la gare, tout en favorisant
l’implantation d’équipements de quartier tels que des équipements socioculturels, crèches, petit
commerce de quartier et/ou alternatif, professions libérales…

Renforcement de la mixité sociale et intergénérationnelle.

Sécurisation et régularisation de l’habitat alternatif dans le respect de ses caractéristiques sociales et
communautaires.

Amélioration de la sécurité et du contrôle social par la présence de logements.

Désenclavement par la création de nouvelles liaisons vers les quartiers voisins (axe Est-Ouest,
passerelle, liaison sous la N4).

Promotion d’une dynamique de qualité de vie, de convivialité et de développement durable au
travers d’un processus de concertation.

Écoconstruction et choix de matériaux ne portant pas atteinte à la santé.
Schéma général d’aménagement du quartier de la Baraque – Novembre 2013 – P. 66
Du point de vue patrimonial

Rénovation des abords de la Ferme de la Baraque et valorisation du patrimoine ancien.

Promotion de projets HQE de caractère patrimonial ; promotion d’une architecture innovante
intégrée à l’environnement.

Etude et mise en œuvre d’un plan local d’urbanisation de l’axe voie des Hennuyers – voie du Vieux
Quartier.

Elaboration de directives urbanistiques en vue des projets et permis futurs - écoconstruction et autoconstruction possible.

Maintien et déplacement partiel du potager communautaire et pérennisation d’une structure de
gestion.
Du point de vue de l’accessibilité et des déplacements

Structuration du quartier favorisant les déplacements à pied ou en vélo et les alternatives à la voiture.

Accès automobile au parking SNCB-H par l’autoroute et le bd de Wallonie.

Politique de « Traffic calming », aménagement de plateaux et mise en zone 30 des voies locales du
quartier ; non liaison des zones « Vieux Quartier » et « Métiers » excluant la circulation de passage
« parasitaire ».

Aménagement d’espaces publics de convivialité et accès PMR garanti.

Aménagement d’itinéraires piétons et cyclistes cohérents connectant la Baraque au centre et aux
quartiers voisins.

Aménagement de deux ronds-points (Boulevard Baudouin Ier et N4).

Création de parkings périphériques au quartier et contrôle renforcé.

Renforcement de l’attractivité des transports en commun (SNCB-H, TEC-BW) et limitation
volontariste du stationnement en voirie.
Schéma général d’aménagement du quartier de la Baraque – Novembre 2013 – P. 67
4.3.4.
Effets environnementaux négatifs
On peut synthétiser les aspects environnementaux négatifs potentiels du projet de la manière suivante :
Sur le milieu physique

En phase de chantier, le stockage provisoire de terres de déblais du parking SNCB-H doit être
envisagé du point de vue de son impact paysager.

Impact sur les ressources du sol et du sous-sol, notamment rabattement de la nappe phréatique
et risques de pollution du sous-sol sableux par les chantiers.

Risque de transmission des vibrations en phase de chantier.

Risque d’érosion accélérée du fait des modifications du relief du sol.

Risque d’apparition de phénomènes microclimatiques, e.a. tourbillons et accélération de vent.

Augmentation des niveaux de nuisance acoustique liée à la phase chantier (machine, charroi).
Sur le milieu naturel et le paysage
Du point de vue du milieu naturel :

Suppression de terrains vagues réduisant les zones-refuges.

Disparition d’éléments naturels tels que bosquets, arbres isolés, haies sauvages qui contribuent au
maintien de la diversité biologique et risque de banalisation des essences végétales.

Perte du caractère semi-rural du quartier entouré de zones fortement urbanisées.
Du point de vue du paysage :

Modification importante du relief du sol qui pourrait altérer de manière sensible la perception des
paysages.
Sur le milieu humain
Du point de vue fonctionnel :

Modification de la structure sociodémographique du quartier et effet repoussoir pour les populations
fragilisées.

Modification importante des valeurs immobilières qui pourrait affecter la population autochtone.

Risque d’affaiblissement d’un sentiment d’appartenance par fractionnement en trois sous- quartiers.
Schéma général d’aménagement du quartier de la Baraque – Novembre 2013 – P. 68
Du point de vue patrimonial

Perte de terres agricoles - due à la construction du sous-quartier de la Courbe Voie.

Equilibre fragile entre la zone RER fortement densifiée et la zone « Vieux Quartier » moins dense.

Délocalisation de certaines constructions de l’habitat alternatif pour l’aménagement d’un espace vert
de transition.
Du point de vue de l’accessibilité et des déplacements

Effets négatifs à long terme de la non-liaison des zones « Vieux Quartier » et « Métiers »
contraignant la circulation locale, sans que la circulation de passage « parasitaire » ne soit totalement
exclue rue de la Baraque.

Maintien d’un charroi de camions lié au maintien des quais du centre commercial L’esplanade.

Stationnement illicite (centre commercial, sous-quartier de la Courbe Voie, accès au parc).

Suppression d’emplacements de stationnement au parking Wallons.
Schéma général d’aménagement du quartier de la Baraque – Novembre 2013 – P. 69
5.
Mesures envisagées pour éviter, réduire ou compenser les incidences
négatives
Un ensemble de mesures de remédiation et de suivi a été identifié afin de pallier les effets
environnementaux qui viennent d’être décrits. Ces mesures ont été regroupées selon qu’elles concernent
des aspects des milieux physique (ou abiotique), naturel ou humain.
Milieu physique
Modification du relief du sol :
Il s’agit de limiter les impacts des nécessaires modifications du relief du sol. Il faut en effet enterrer le
parking à un coût raisonnable tout en assurant une bonne insertion du niveau supérieur dans le site. Une
partie des terres de déblais est réutilisée in situ pour l’aménagement du relief (parc, abords de la dalle
RER). Par souci d’économie d’énergie, un volume maximum de terre devra être maintenu sur le site. Le
stockage provisoire de terres de déblais doit être envisagé du point de vue de son impact paysager.
Protection du sol et du sous-sol :
Des mesures de protection des ressources du sol et du sous-sol sont à mettre en œuvre au cours des
chantiers du RER : protection du sous-sol sableux contre les pollutions, gestion des déchets de
construction …
Milieu naturel
Plan d’aménagement et de plantations :
Les nouvelles constructions pourront inclure des éléments végétaux à intégrer dans une conception
d’ensemble (toitures vertes, patios plantés, plantations en espace public…). Une sensibilisation des futurs
habitants à la gestion des milieux semi-naturels serait un plus.
Gestion qualitative du paysage :
Une attention particulière doit être portée à l’intégration paysagère des nouvelles constructions.
Schéma général d’aménagement du quartier de la Baraque – Novembre 2013 – P. 70
Milieu humain
Programmation des projets :
Une attention particulière doit être portée à la programmation des projets afin de valider les options en
matière de localisation de fonctions et de mixité. L’objectif est de promouvoir un habitat dense proposant
une mixité équilibrée de logements et de fonctions. Il faudra veiller à la prise en compte des besoins de
livraison.
Régularisation du statut des zones d’habitat alternatif :
Pour autant que les habitants de l’habitat alternatif se structurent en personne morale, une
contractualisation d’un statut foncier ainsi qu’une régularisation urbanistique et technique devra être
réalisée avec le concours de la Ville, de la Région et de l’UCL. La contractualisation comprendra les
mesures d’une gestion durable de l’habitat alternatif, e.a. en matière de sécurité, de salubrité, de
financement des infrastructures, de traitement paysager du site.
Equipements de quartier :
La réalisation d’équipements de quartier, nécessaires pour susciter un sentiment d’appartenance des
habitants, devra être intégrée aux demandes de permis. On pense notamment à l’aménagement d’espaces
publics qualitatifs, d’un centre de quartier, d’équipements communautaires, de placement de mobilier
urbain ou d’œuvres d’art…. Pour l’habitat alternatif, ces équipements seront concertés avec le collectif
d’habitants qui gère cet habitat.
Schéma général d’aménagement du quartier de la Baraque – Novembre 2013 – P. 71
Raisons pour lesquelles les autres solutions envisagées n’ont pas été
6.
sélectionnées et limites méthodologiques de l’étude
Autres solutions non retenues
6.1.
Plusieurs alternatives ont été envisagées mais non retenues pour des raisons évidentes :

Le maintien de l’activité agricole dans le quartier, particulièrement dans la zone bordant le
boulevard de Wallonie, n’est pas compatible avec la volonté de réaliser un vaste parking-relais
souterrain. En outre, la présence de l’agriculture en zone d’habitat du plan de secteur empêche une
densification du quartier de gare RER suffisante, telle que la préconise les directives de la Région
wallonne.

Le projet de parking-relais a connu diverses variantes plus proches de l’autoroute, dont on souhaite
capter le flux de navetteurs, mais il est vite apparu qu’il était moins coûteux d’aménager des accès
routiers plutôt que de prolonger les voies de chemin de fer en tunnel. En effet, il était plus rationnel
de ne conserver qu’une gare, au centre de l’agglomération de Louvain-la-Neuve plutôt qu’en
périphérie : le risque était en effet que la SNCB décide, dès à présent ou à terme, de supprimer un
des deux arrêts de Louvain-la-Neuve, distants dans cette hypothèse de moins d’un kilomètre, pour
ne conserver que l’arrêt terminus, donc au parking RER. Ce scénario est apparu incompatible avec
les enjeux de mobilité d’une ville entière, fut-elle en développement. Par ailleurs les études des
incidences environnementales du parking-relais et du quartier de la Courbe Voie ont démontré la
non-pertinence de ce découplage.

Le scénario consistant à étendre le quartier d’habitat selon une typologie semblable aux sousquartiers « Métiers » ou « Verger » devient caduc dès lors que la réalisation d’un vaste parking
souterrain est décidée par les autorités régionale et fédérale. Une densification forte sur le parkingrelais répond à une logique de rentabilisation d’investissements publics lourds et de parcimonie
d’usage du sol. Ce choix permet d’envisager le maintien d’un « Vieux Quartier » peu dense,
intégrant l’habitat alternatif, en le préservant d’une urbanisation similaire au sous-quartier «
Métiers » ou au quartier de Lauzelle.

La mise en œuvre d’une zone mixte d’habitat et de services, qui avait été définie en 1993 dans la
première version du schéma de structure communal, ne répond plus aux besoins actuels de la
population. Le manque de terrains à bâtir et de logements à Louvain-la-Neuve est tel qu’il est
d’intérêt général de réserver le quartier de la Baraque, et particulièrement les abords de la gare, à la
fonction résidentielle, à condition de répondre à une diversité de demandes en logements qui
Schéma général d’aménagement du quartier de la Baraque – Novembre 2013 – P. 72
s’exprime. Les autres fonctions de services et d’emplois peuvent également y trouver place, mais de
manière secondaire. L’option du schéma de structure était donc à actualiser.

La zone du parking Wallons constitue une réserve foncière pour les constructions académiques
futures. Cette option découle de l’adoption du PPA n°1 en 1973. Ce choix est remis en question
aujourd’hui par la nécessité de structurer un quartier de gare, d’étendre l’urbanisation vers la
Baraque et de mieux relier ce quartier excentré au centre urbain. Il apparaît aussi que le maintien
d’un grand nombre d’emplacements de parking à ciel ouvert devient difficilement justifiable dans un
centre urbain en développement. L’option d’une extension académique a donc été remplacée par le
parti d’implanter dans cette zone un ensemble de logements, notamment étudiants, répondant à un
besoin pressant de l’université tout en évitant des nuisances pour les habitants.

Enfin, il est apparu que la création du parking-relais pour navetteurs ne pouvait se réaliser sous la
forme d’une construction hors-sol ou encore d’un parking enterré surmonté d’une esplanade de
parking à l’air libre. Ces partis, a priori moins couteux pour la SNCB-H et la Région, auraient
constitué un gaspillage de terrain précieux. Utiliser le parking comme soubassement d’un vaste
projet immobilier sur dalle, comme cela est déjà largement pratiqué pour le centre de Louvain-laNeuve, est apparu très vite comme un impératif.
Points de l'étude n'ayant pas pu être approfondis
6.2.
Les aspects suivants de l’évaluation environnementale n’ont pas pu être approfondis pour diverses
raisons :

Patrimoine archéologique : Selon l’Administration du Patrimoine de la Région wallonne (direction
extérieure de Wavre), il n’y a pas eu de campagne d’investigation archéologique dans la zone.
L’inventaire des sites archéologique étant toujours en cours, une attention particulière aux éventuels
patrimoines archéologiques présents sera portée lors des travaux d’aménagement.

Vent : L’évaluation détaillée des effets du vent devra être établie en fonction de programmes
architecturaux affinés.

Aspects fonciers : L’estimation des valeurs foncières et des investissements à réaliser est à affiner en
fonction de programmes architecturaux détaillés. La sélection de la solution optimale nécessite un
arbitrage plus subtil entre les aspects économiques (notamment fonciers et immobiliers), sociaux et
environnementaux du projet. Toutefois, la faisabilité du projet dépend de cette estimation qu’il reste
à approfondir en fonction des choix détaillés qui seront opérés.
Schéma général d’aménagement du quartier de la Baraque – Novembre 2013 – P. 73
L’analyse a conduit à une évaluation nuancée des effets de concurrence entre les affectations, usages et
activités existantes ou à créer. Des mesures correctrices visent à mieux fixer les options fondamentales :
densité équilibrée selon les contraintes du site, aménagement d’un espace vert public, types de fonctions
compatibles avec la résidence, accès aux équipements du quartier... Le projet présente globalement une
répartition équitable des surfaces urbanisables en rapport avec le contexte du quartier.
Sensibilités spécifiques éventuelles
6.3.
(à garder à l'esprit pour les décisions ultérieures)
Dans la mise en œuvre du projet, plusieurs facteurs de qualité de vie devront faire l’objet d’un suivi
attentif. :

Sécurité urbaine et vandalisme : L’appropriation des espaces publics et des espaces verts par des
groupes d’usagers peut s’avérer parfois conflictuelle : jeu des enfants, lieu de rencontre des jeunes,
activités de personnes âgées. L’aménagement des espaces publics doit être conçu afin de limiter les
causes de vandalisme et favoriser un sentiment de sécurité et l’appropriation par les riverains.

Circulation et stationnement liés à des projets et programmes : Les aspects liés à la circulation et au
stationnement restent des questions sensibles pour les habitants de la ville. Lors de toute demande de
permis, une motivation détaillée concernera l’estimation des besoins de déplacement et de
stationnement ainsi que les mesures proposées pour réduire les éventuelles nuisances occasionnées
dans le quartier.

Consultation et concertation : Les démarches préliminaires du projet ont montré l’intérêt d’associer
activement la population à la réflexion d’aménagement du quartier. Le dépôt du projet de schéma
d’aménagement ne signifie pas l’arrêt de ce travail de consultation et de concertation. Dans le cadre
des projets successifs, il serait bien d’associer encore les personnes intéressées à la mise en œuvre du
projet.
Schéma général d’aménagement du quartier de la Baraque – Novembre 2013 – P. 74
Avis et enquête publique
Schéma général d’aménagement du quartier de la Baraque – Novembre 2013 – P. 75
Le schéma général d’aménagement du quartier de la Baraque a été présenté au Collège communal en date
du 30 mars 2009. Ce schéma a fait l’objet d’un avis de la CCATM ainsi que d’une enquête publique
organisée entre le 19 mai 2010 et le 19 juin 2010. Une rencontre citoyenne fut organisée le 27 mai 2010.
Cette section fait état des remarques formulées par les citoyens lors de l’enquête publique et présente la
façon dont les remarques ont été intégrées dans le document final.
1.
Procés-verbal de la rencontre citoyenne du 27 mai 2010
Cfr. Annexe 2.
2.
Remarques issues des courriers des riverains : analyse de leur
intégration dans le schéma d’aménagement général de la Baraque.
Schéma général d’aménagement du quartier de la Baraque – Novembre 2013 – P. 76
Questions/remarques
Réponses
Aspects généraux
Le projet a connu diverses variantes plus proches de l’autoroute, dont on souhaite
capter les flux de navetteurs, mais il est vite apparu qu’il était moins coûteux
d’aménager des accès routiers plutôt que de prolonger les voies de chemin de fer en
Découpler le parking et le quartier de la Courbe Voie
tunnel. En effet, il était plus rationnel de ne conserver qu’une gare, au centre de
l’agglomération de Louvain-la-Neuve plutôt qu’en périphérie : le risque était en effet que
la SNCB décide, dès à présent ou à terme, de supprimer un des deux arrêts de
Louvain-la-Neuve, distants dans cette hypothèse de moins d’un kilomètre, pour ne
conserver que l’arrêt terminus, donc au parking RER. Ce scénario est apparu
Reconsidérer l’implantation du parking relais en explicitant les avantages et
incompatible avec les enjeux de mobilité d’une ville entière, fut-elle en développement.
inconvénients du report éventuel du parking au-delà de la N4
Par ailleurs les études des incidences environnementales du parking-relais et du
quartier de la Courbe Voie ont démontré la non-pertinence de ce découplage.
Tenter de remédier à la dégradation de la qualité de vie dans le quartier et plus
Le schéma général d'aménagement affiche la volonté d'améliorer la qualité de vie dans
particulièrement dans le sous-quartier Métiers
les quartiers existants. Son objectif premier est de se doter d’une vision globale du
quartier et de repenser son aménagement de manière cohérente en concertation avec
Tenir compte de l’effet cumulatif de plusieurs projets de grande ampleur au même
endroit et développer une volonté d’intégration des divers projets dans le milieu existant la Ville et ses habitants.
Les projets de parking-relais et du quartier de la Courbe Voie ont fait l'objet d'études
Mettre en œuvre d’une politique volontariste en matière de mobilité, qualité de vie et
des incidences environnementales. Les recommandations en matière de mobilité, de
santé passant par étude approfondie, globale et anticipative de l’adéquation et des
qualité de vie et de santé seront prises en considération dans la concrétisation des
impacts des divers projets et de leurs alternatives
projets.
Urbanisme/Paysage
Rompre la façade massive du projet de la Courbe Voie sur le boulevard par des
Le schéma général d'aménagement a été amendé en ce sens.
décrochements
La linéarité de la voirie centrale sera cassée par la présence des "tours solaires" ainsi
Casser la linéarité de la voirie centrale du projet de la Courbe Voie
que par des zones de décrochement prévus dans les zones de bâtisse des bâtiments
(permis de lotir)
Ceci ne fait pas l'objet du schéma général d'aménagement de la Baraque. L'UCL sera
Confier la réalisation à des architectes ou des promoteurs différents
néanmoins attentive à ce que les bâtiments soient conçus par des architectes différents.
Veiller à ce que les nouvelles constructions au quartier de la Baraque s’harmonisent
Tel est le l'objectif recherché par le présent schéma général d'aménagement.
avec l’existant
Tel est le l'objectif recherché par le présent schéma général d'aménagement. En outre,
Veiller à conserver des gabarits de construction en harmonie avec l’environnement et à
l'étude des incidences environnementales du quartier de la Courbe Voie démontre que
ne pas nuire à l’ensoleillement du bâti et des jardins existants
les nouveaux bâtiments ne nuiront pas à l'ensoleillement des habitations existantes.
Schéma général d’aménagement du quartier de la Baraque – Novembre 2013 – P. 77
Le quartier de la Courbe Voie est un nouveau quartier urbain dont la densité et les
Réduire la taille des bâtiments de la Courbe Voie pour respecter les caractères villageois gabarits se justifient par la proximité de la gare. Néanmoins, les hauteurs de faîtes ont
et urbains
été revues à la baisse suite à la décision d'enterrer le socle du parking-relais de la
SNCB-H plus profondément.
Le bâtiment de raccord entre l'Esplanade et le quartier de la Courbe Voie aura un
Veiller à la hauteur du bâtiment mixte de raccord (préservation de l’ensoleillement) et à gabarit en cohérence avec les développements avoisinants, il est destiné à recevoir des
son affectation
commerces, équipements et/ou bureaux. Le bâtiment localisé à l'entrée du parc à créer
a été supprimé de manière à offrir une vue directe de qualité sur le parc.
Demande d’enterrer complètement le parking / Examiner la possibilité d’enterrer le
Sur base des conclusions de l'étude des incidences environnementales du parkingparking plus profondément
relais, le parking-relais est enterré plus profondément (environ 1m).
Des précisions sur les fonctions sont données aux p.9 à 24. Le permis de lotir de la
Courbe Voie donne plus de précisions sur la répartition des différentes fonctions: le
nouveau quartier sera à dominante de logements; il présentera une mixité des fonctions
Obtenir plus de précisions quant à la répartition des différentes fonctions (services,
avec la possibilité d’implanter des activités de bureau et des logements étudiants le long
bureaux, commerces, logements, logements étudiants).
de la Courbe Voie; des commerces assureront l’animation du quartier, ils seront
localisés d’une part sur la nouvelle placette et d’autre part sur l’axe reliant le parc à la
passerelle.
Le projet d'extension de l'Esplanade n'est pas connu actuellement. Les principes
suivants devront être respectés: création d'un "Kiss & Ride" à hauteur de la pompe à
Questionnement concernant l’extension de L’esplanade : fonctions, gabarits, accès,
essence et liaison vers les quartiers de Lauzelle et de la Baraque; maintien de la
transit des piétons, …
traverse de l'Echange; réaliser une façade de valeur architecturale côté entrée de ville
et le long de l’axe Hennuyers-Lemaître.
Éviter l’implantation de bureaux dans le quartier de la Courbe Voie du côté de
L'intention est d'offrir la possibilité d'implanter des bureaux dans les bâtiments qui
l'Esplanade et de la Baraque; les concentrer du côté de la N4 et du boulevard de
bordent le boulevard de Wallonie. Ceci n'aura donc aucun impact pour les habitants du
Wallonie
quartier de la Baraque.
Seuls des commerces et services de proximité s'implanteront dans le nouveau quartier.
Les visiteurs pour les nouvelles fonctions localisées dans le quartier accèderont
Éviter la localisation au centre du quartier résidentiel des fonctions générant du trafic et
uniquement via le parking-relais, aucun nouveau trafic ne sera donc généré. En outre,
des parkings
le schéma général d'aménagement prévoit des zones de stationnement périphériques
en bordure de la N4.
Limiter au maximum les inconvénients liés à la présence de logements étudiants à
A l'instar des autres quartiers de Louvain la Neuve, les bâtiments à destination de
proximité des logements citadins (bruits, densité, parkings, …), en plaçant des bâtiments
logements pour étudiants sont localisés à la jonction entre le centre urbain (fonctions
académiques en tampon et en veillant à ce que les accès se fassent de ce côté.
académiques) et les quartiers résidentiels ; une certaine mixité étudiant/non étudiant
Demande de concertation à propos de la disposition des immeubles de kots, avec
reste cependant possible. Leur implantation est dictée par la volonté de structurer un
présentation de plusieurs alternatives possibles: mieux répartir les zones de logements nouvel axe piéton (la Calestienne) et non l'axe automobile de l'avenue Georges
étudiants plutôt que de les concentrer, orienter les ouvertures plutôt du côté des
Lemaître. Leurs entrées s'organiseront d'une part le long de la Calestienne.
bâtiments académiques
Schéma général d’aménagement du quartier de la Baraque – Novembre 2013 – P. 78
Placer les logements étudiants plutôt en face du bâtiment communal et de la maison des
jeunes.
Structurer la place d’entrée du quartier de la Courbe Voie sans constructions de
Le schéma général d'aménagement a été amendé en ce sens.
nouveaux bâtiments
La zone d'habitat alternatif du Talus ne se trouve pas en connexion directe avec la
nouvelle place. La zone du Talus sera entourée d'une zone tampon formée par le parc.
La place localisée à l’articulation du vieux quartier et de la nouvelle dalle est jugée trop
La place ainsi que la transition bâtie en direction du Vieux Quartier ont été conçues de
envahissante et constitue une transition trop brutale via à vis de la zone d'habitat
manière à assurer une transition cohérente entre le nouveau quartier de la Courbe Voie
alternatif du talus
et le Vieux quartier. La transition s'effectuera principalement par une progression au
niveau du gabarit des bâtiments.
Le schéma général d'aménagement ne rentre pas dans ce degré de précisions.
Revoir la modification du relief du sol, jugée trop importante en rapport avec la zone
Néanmoins, l'UCL veillera à ce que la zone d'habitat alternatif du Talus ne soit pas
d'habitat alternatif du talus
concernée par les modifications de relief.
Mettre en évidence la densité relativement importante de la zone alternative
Le schéma général d'aménagement a été amendé en ce sens.
Corriger sur le plan les habitations répertoriées dans les différentes zones d'habitat
Le schéma général d'aménagement a été amendé en ce sens.
alternatif
Cette demande a été examinée mais l'installation concernée doit être enlevée pour les
Réexaminer l’opportunité de l’expulsion de la 4ème habitation de la zone d'habitat
raisons suivantes: localisation dans le futur parc à un endroit où celui-ci se resserre et
alternatif du talus.
ne présente plus que 10 m de largeur, localisation sur un cheminement doux reliant le
vieux quartier au quartier de Lauzelle ...
Être associé à la réflexion concernant l’aménagement du parvis de la ferme de la
Les locataires/emphytéotes concernés seront informés en cas d'aménagement de cette
Baraque localisé du côté de la rue des Artisans (Ateliers de la Baraque)
zone
Sauvegarder les potagers
Réduire la perte de terres potagères et obtenir des terres compensatoires - prévoir une Les potagers sont en grande partie conservés, une nouvelle zone de potagers est
concertation à ce sujet.
prévue en compensation de la partie supprimée. Soulignons que la superficie totale de
potagers n'est pas altérée.
Revoir le déplacement des potagers et tenir compte des années de travail nécessaires
pour avoir une terre cultivable et/ou bio
Reconsidérer l’aménagement de la voie des Hennuyers et de l'avenue Georges
Lemaître pour assurer la continuité de la zone verte
Le schéma général d'aménagement a été amendé en ce sens.
Préserver la zone verte entre l’avenue Georges Lemaître et le sentier des Ménagères
La zone de bâtisse a été repositionnée de manière à laisser un dégagement de
Positionner les deux maisons en projet localisée à côté des Ateliers de la Baraque de
minimum (4 m) par rapport aux ateliers. Cette distance correspond aux normes
manière à préserver la luminosité dans les ateliers
urbanistiques en vigueur et n'entrave pas l'ensoleillement des pièces de vie.
Économiser les trouées perpendiculaires au talus et les localiser là où la dénivellation
Le schéma général d'aménagement a été amendé en ce sens.
s’amenuise, face à la rue des Tisserands.
Schéma général d’aménagement du quartier de la Baraque – Novembre 2013 – P. 79
Faire disparaître le quartier RER tel que proposé actuellement
Cette demande ne peut être satisfaite. Un nouveau quartier d'habitat doit être construit
sur la dalle SNCB. De plus, le parc créera une zone tampon entre le nouveau quartier et
les habitations existantes.
Mobilité
Sur base des conclusions de l'étude des incidences environnementales du parkingExpliciter l’ampleur du programme de parkings, notamment en ce qui concerne les
relais et du quartier de la Courbe Voie, le parking-relais est correctement dimensionné
besoins du quartier de la Courbe Voie qui semblent surévalués
par rapport aux besoins de la SNCB-H et des bâtiments du nouveau quartier.
Sur base des conclusions de l'étude des incidences environnementales du parkingRéserver les accès et sorties secondaires du parking RER exclusivement aux habitants relais et du quartier de la Courbe Voie, l'accès au parking pour les usagers en
du quartier de la Courbe Voie
provenance de la N25 doit se faire via l'entrée et la sortie secondaire afin d'éviter
d'ajouter ce flux sur le rond-point N4 et N25
Les accès au Park & Ride et au quartier de la Courbe Voie sont conçus de manière à
Éviter le trafic de transit pour l’accès au Park & Ride
ne pas amener de trafic de transit dans les quartiers de LLN.
Réaménager le rond-point N4/N25 en tunnel ou pont en même temps que l’accès au
Cet aménagement est à charge du SPW - DGO1, cette demande a été transmise à
Park & Ride
l'administration concernée.
Prévoir un état des lieux du revêtement SMA avant, pendant et après travaux, en
Le boulevard de Wallonie sera réaménagé de manière à insérer les entrées et sorties
équiper aussi les axes de liaison et accès/sortie du Park & Ride et ce dès l’ouverture du secondaires au « park & ride ». Les demandes particulières ont été transmises au
parking
SPW-DG01. Sur base des conclusions de l'étude des incidences environnementales du
parking-relais et du quartier de la Courbe Voie, le réaménagement du boulevard de
Limiter le bruit et la vitesse de la circulation sur le boulevard de Wallonie par des
manière à faire respecter la vitesse de 50 km/h permettra de réduire le bruit. Ce
aménagements adéquats
boulevard doit rester une entrée de ville efficace. Le boulevard de Wallonie ne peut être
Revoir le tracé du boulevard de Wallonie, y prévoir des dispositifs ralentisseur et y
équipé de pistes cyclables ou de trottoirs, les liaisons douces doivent s'effectuer au
aménager trottoir et piste cyclable
travers des quartiers et non au niveau des pénétrantes automobiles.
Réserver la circulation automobile de la boucle des Métiers aux besoins des résidents et
adapter la voirie à cet effet
Décharger l’avenue Georges Lemaître et la boucle des Métiers par des mesures
dissuasives pour la circulation automobile (notamment envers les étudiants). Des
Le schéma général d'aménagement a été amendé en ce sens en indiquant la boucle
mesures particulières d'aménagement sont proposées: limiter la circulation et le
stationnement illicite par la création d’un parking de dissuasion supplémentaire en haut des Métiers comme étant une voie locale à circulation limitée. Les mesures particulières
d'aménagement proposées par les riverains sont actées; elles seront prises en
de l’avenue; remettre l’avenue à sens unique à partir de la sous-station électrique;
circulation locale au bas de l’avenue à partir de la boucle des Métiers; suppression des considération lors des aménagements futurs.
parkings en face du quai 20; passage libre devant l’entrée des sentiers; maintien de la
rue des Tisserands et des Potiers en semi-piétonniers; aménagement de la boucles des
Métiers en semi-piétonnier et zone résidentielle 20km/h, avec inscriptions au sol et
panneaux d’information à l’entrée du quartier; protection des passages pour piétons;
Schéma général d’aménagement du quartier de la Baraque – Novembre 2013 – P. 80
peinture jaune sur les bords des trottoirs pour stationnement interdit; éviter obstacles sur
les trottoirs; informations pour le stationnement des utilisateurs des ateliers de la
Baraque
Le schéma général d'aménagement va dans ce sens en indiquant la rue de la Baraque
comme étant une voie locale à circulation limitée.
Les logements étudiants disposeront de places de stationnement en sous-sol. Au vue
Assortir la construction des logements étudiants de construction de parkings et mesures
de la proximité de la gare, il est plus opportun de prévoir des emplacements pour vélo.
concernant la circulation, la vitesse, le bruit
Ces aménagements seront précisés au travers des permis.
Favoriser le parking en périphérie, aussi pour le logement étudiant
Trois poches de stationnement sont prévues en bordure de la N4.
Le schéma général d'aménagement prévoit des principes de cheminements à
destination des pompiers. Ces cheminements devront être validés par les services
Revoir le schéma de circulation dans la zone d’habitat alternatif
incendies lors de la demande de permis d'urbanisme groupé des zones d'habitat
alternatif.
Circulation, accès et parking relatifs aux potagers à reconsidérer
Le schéma a été amendé en ce sens. Les cheminements doux qui traversent la zone de
Maintenir le chemin actuel dans les potagers - Renoncer au doublage du chemin dans la potagers sont localisés sur les sentiers existants de la zone de manière à préserver le
découpage existant.
zone de potagers
Déplacer le chemin le long de la façade à l’arrière des Ateliers de la Baraque pour qu’il
Le chemin qui traverse la cour de la ferme est défini de manière à préserver un espace
traverse le jardin en ligne droite
"jardin" suffisant à destination de la crèche.
Supprimer le sentier longeant le pignon du hangar des Ateliers de la Baraque
Le schéma général d'aménagement a été amendé en ce sens.
Prévoir à proximité de la gare un vrai parking sécurisé de plusieurs centaines de places
Le schéma général d'aménagement a été amendé en ce sens.
pour les vélos
Élargir les accès au quartier pour les modes doux
Les modes doux sont au centre de la réflexion du schéma général d'aménagement de
Ménager des accès suffisants et sécurisés pour les modes doux
la Baraque, ils sont multiples. Ils permettent d'une part de relier le centre urbain au
quartier de la Baraque et d'autre part de relier le quartier aux quartiers voisins.
Améliorer la liaison proposée vers le quartier de Lauzelle
L'ouverture du porche est souhaitée par certains utilisateurs de la cour de la ferme et
Demande de concertation concernant l’ouverture du porche de la ferme de la Baraque
rejetée par d'autres. Le schéma général d'aménagement intègre la possibilité de créer
l'ouverture du porche car cet axe constitue un lien fort entre la ferme de la Baraque
Prévoir des aménagements respectant le projet pédagogique de la crèche, ainsi que
l’accès et le stationnement des utilisateurs c'est-à-dire ne pas permettre de traverser la (centre du Vieux Quartier) et le quartier de la Courbe Voie en traversant le parc. Les
utilisateurs de la ferme de la Baraque seront concertés lors de la réalisation de cet
ferme de part en part en perçant le porche
aménagement. Ce porche pourrait être fermé à certaines heures si besoin.
Le schéma général d'aménagement de la Baraque laisse les deux solutions possibles.
Prévoir l’accès à la crèche par la boucle des Métiers
La solution définitive sera tranchée lors de l’aménagement de l’espace séparant la
Pas de parking pour la crèche accessible via la boucle des Métiers
boucle des Métiers et la rue de la Baraque.
Rendre piétonnier une portion importante de la rue de la Baraque
Schéma général d’aménagement du quartier de la Baraque – Novembre 2013 – P. 81
Instaurer une politique de mobilité durable et ses incitants : Restriction de la validité de la
carte de riverains au quartier de résidence sauf pour les PMR et les personnes âgées;
Cette considération à caractère général ne concerne pas spécifiquement le schéma
créer des navettes inter-quartiers; développement de l’offre de car-sharing;
général d'aménagement. Elle est actée et sera prise en considération dans les projets
développement de parkings vélos sécurisés; mener une campagne d’information et de
futurs de développement de l'entité de LLN.
sensibilisation (mobilité douce, transports en commun)
Le schéma général d'aménagement a été élaboré en concertation avec les habitants,
Concertation nécessaire avec les habitants en vue de la réorganisation des circulations
notamment en ce qui concerne la réorganisation des circulations.
Aspects socio-économiques - Santé
Cette considération à caractère général ne concerne pas spécifiquement le schéma
Profiter de la révision de SSC pour prévoir des zones de potagers dans chaque quartier général d'aménagement. Elle s'oppose de plus à la densification de l'habitat aux
alentours des gares ferroviaires, tel que décidé par la région wallonne.
Prévoir des mesures pour permettre l’accès au logement pour les jeunes ménages
Veiller à une mixité sociale par une maîtrise des prix immobiliers
Ces considérations sont d'ordre général et dépassent le cadre du schéma général
En vue de préserver la mixité sociale, étudier la possibilité qu’une partie des lots du
d'aménagement.
quartier soient attribués à des personnes en difficulté financière selon le système du
Community Land Trust
Nécessité d’une concertation étroite avec les habitants des quartiers concernés :
Le schéma général d'aménagement a été élaboré en concertation avec les habitants.
création d’un comité d’accompagnement dès l’étude d’incidences; mettre en œuvre un
Cette concertation se poursuivra de la même manière lors de la concrétisation des
processus périodique d'évaluation
différents projets.
Mise en place d’une structure de participation formalisée avec les habitants alternatifs
Régulariser la situation juridique de l’habitat alternatif, tout en veillant à respecter l’esprit
Tel est l'objectif poursuivi par le schéma général d'aménagement de la Baraque.
du projet
Régulariser les baux emphytéotiques du lotissement IBW à l’image du reste de Louvain- Cette problématique particulière dépasse le cadre du schéma général d’aménagement
la-Neuve
de la Baraque.
Potagers: obtenir des aides financières pour la mise en culture de terres non préparées
(labourage initial, apport de compost, plantation de haies, adduction d’eau, système de Cette demande de subsides dépasse le cadre du schéma général d'aménagement.
récupération des eaux de pluie)
Les études des incidences environnementales du parking relais et du quartier de la
Prendre en compte l’impact des travaux ainsi que du parking sur la santé globale des
Courbe Voie tiennent compte de ces impacts et formulent des recommandations en ce
riverains
sens si besoin. Les recommandations seront suivies dans la mesure du possible lors du
développement des projets.
Cette considération à caractère général ne concerne pas spécifiquement le schéma
Faire respecter la règlementation de maintien du calme par les étudiants
général d'aménagement.
Schéma général d’aménagement du quartier de la Baraque – Novembre 2013 – P. 82
Faune et flore
Les études des incidences environnementales du parking relais et du quartier de la
Développer et compléter l’état des lieux en matière de biodiversité
Courbe Voie développent et complètent le volet relatif à la biodiversité
La surface totale de parc a été revue à la hausse suite à la suppression du bâtiment
Étudier l’adéquation entre la demande d’espaces verts et l’espace disponible et préciser
localisé à la jonction entre la boucle des Métiers et la rue de la Flèche ainsi que des
la surface totale de parc prévue aux PPA 10a et 10c
habitations localisées en bordure de parc.
Le mode de gestion du parc sera précisé ultérieurement. Le schéma général
Aménager le parc dans une optique de gestion différenciée et de préservation de l’intérêt
d'aménagement prévoit que le parc joue un rôle social et paysager. Il doit également
paysager
trouver sa place au sein du réseau écologique.
La conservation de ces deux châtaigner n'est pas compatible avec le projet porté par le
Préserver deux châtaigniers remarquables sur le haut du terrain
schéma général d'aménagement. Ils sont localisés au niveau de la dalle.
Qualité de l'air
Les études des incidences environnementales du parking relais et du quartier de la
Évaluer l’impact du système de ventilation dans les quartiers de Lauzelle et de la
Courbe Voie étudient les nuisances relatives à la qualité de l'air. Les études formulent
Baraque
des recommandations en ce sens. Ces recommandations seront suivies dans la mesure
du possible lors de la concrétisation des projets. Le système choisi pour la ventilation du
parking-relais prévoit le rejet de l'air vicié du côté du boulevard de Wallonie. Les études
Prévoir des mesures de protection contre les nuisances en matière de qualité de l’air
montrent que le rejet des gaz vers le boulevard de Wallonie ne génèrera pas de niveau
de pollution inacceptable pour les riverains.
Environnement sonore/vibratoire
Mettre en œuvre des mesures anti-bruit : revêtements adaptés, buttes, aménagement
des circulations
Mettre en œuvre des mesures pour atténuer le bruit généré par les logements étudiants
Pertinence de la localisation de la sous-station électrique eu égard au bruit généré et
aux perturbations électromagnétiques? Envisager de la déplacer
Réduire les nuisances engendrées par L’esplanade par la fermeture du quai 20, et au
minimum faire respecter les conditions d’exploitation (circulation, fermeture des
volets,…)
Utiliser ventilateurs centrifuges pour l’extraction des gaz et fumées
Des mesures sont proposées dans le cadre du permis d’urbanisme des accès au
parking-relais.
Les entrées des bâtiments à destination des logements pour étudiants localisés le long
de la Calestienne seront disposées de manière à ne pas générer de passage dans les
quartiers résidentiels. Ces aménagements seront précisés dans les permis ultérieurs
Le déplacement de la sous-station électrique le long de la N4 a été proposé à Elia.
Cette proposition ne peut être rencontrée à court terme mais sera envisagée dans les
projets futurs.
Le schéma général encourage la diminution des nuisances du quai 20 et la création de
façades animées sur l'axe reliant le centre urbain au nouveau quartier de la Courbe
Voie.
Sur base des conclusions de l'étude des incidences environnementales du parkingrelais, des recommandations ont été émises pour que le bruit issu des ventilateurs
respecte les valeurs légales. Ces recommandations seront prises en compte lors de la
construction du parking-relais et du choix des ventilateurs.
Schéma général d’aménagement du quartier de la Baraque – Novembre 2013 – P. 83
Placer des merlons de terre le long de la N4 et de l’E411 et envisager plantations
rapides
Évaluer l’impact d’une butte antibruit pour permettre de juger de sa pertinence
Obtenir certification HQE ou mieux BREEAM
Accorder attention à la gestion des déchets
Une étude acoustique approfondie a été commandée par l’UCL auprès d’un bureau
d’étude spécialisé pour analyser les mesures à prendre pour atténuer les nuisances
sonores le long des boulevards de Wallonie et Oleffe.
Energie
Les projets portés par ce schéma s'inscrivent dans une optique de durabilité, cependant
le choix de certification appartient à l'auteur de projet.
Gestion des déchets
La Ville et l'UCL sont attentives sur ce point. Il fera l'objet d'une attention particulière lors
du dépôt des permis.
Chantier
Expliciter les précautions prises pour limiter les inconvénients des chantiers
Prendre des mesures pour la durée du chantier en matière de bruit, de sécurité,
Maintenir des accès sûrs pour les piétons, PMR et cyclistes vers le centre pendant la
durée des travaux
Mise en place d’un comité d’accompagnement des travaux avec participation des
habitants du quartier
Demande d’un recouvrement végétal temporaire pendant la durée du chantier
Aménager le parking du chantier de l’autre côté de la N4 et prévoir les entrée/sortie
exclusivement à partir de l’autoroute
Règlementer sérieusement le travail de nuit et de week-end
Examiner les différents emplacements et hauteurs possibles pour les buttes anti-bruit à
créer durant la phase chantier en concertation avec les habitants, prévoir recul,
plantations, préserver la zone verte et affirmer le caractère provisoire de ces buttes
De nombreuses recommandations relatives à la gestion des chantiers ont été émises
dans le cadre des études des incidences sur l'environnement du parking-relais et du
quartier de la Courbe Voie. Ces recommandations concernent le phasage, la mobilité,
l'organisation du chantier, la santé, la sécurité ainsi que la communication envers les
riverains. Ces recommandations seront transmises aux entrepreneurs chargés de
l'exécution des différents chantiers ainsi qu'au(x) promoteur(s) des bâtiments à
construire.
Schéma général d’aménagement du quartier de la Baraque – Novembre 2013 – P. 84
Conclusion
Le schéma d’aménagement du quartier de la Baraque propose un subtil équilibre entre la
préservation des témoins du passé et l’intégration de nouveaux enjeux régionaux. En effet, l’arrivée
d’une gare RER ainsi que d’un « Park & Ride » à destination des navetteurs marque une étape
importante dans l’histoire du quartier. Ainsi, le schéma tente de répondre conjointement aux
objectifs de densification promus par les politiques de développement territorial et aux attentes
légitimes des habitants actuels du quartier qui désirent préserver la qualité de leur environnement.
Le schéma d’aménagement tente de préserver au mieux le quartier de la Baraque tel qu’il existe
aujourd’hui tout en le densifiant avec mesure. Le « Vieux Quartier » - composé de la ferme, de
maisons anciennes, de zones d’habitat alternatif et de potagers communautaires - en constitue
l’élément de base : la ferme de la Baraque est vouée à devenir le centre d’animation du quartier et sa
cour, une place piétonne. La possibilité est offerte à l’habitat alternatif de régulariser sa situation et
de se mettre en conformité avec les impératifs de sécurité dans le respect de ses caractéristiques
sociales et communautaires.
Le schéma d’aménagement de la Baraque prévoit la création d’un nouveau quartier dense, le
quartier de la Courbe Voie, en relation directe avec le terminus RER, tout en assurant une transition
de qualité vers les habitations existantes. Ce nouveau quartier à dominante résidentielle intègre une
mixité des fonctions, non seulement en tirant avantage de la proximité de la gare, mais également en
prévoyant l’implantation d’équipements de quartier. D’une part, la présence de logements et d’un
vaste parc public favorise la vie sociale et l’aménité des espaces publics ; d’autre part, l’installation
de quelques commerces, d’équipements et de bureaux constitue un atout pour la vitalité du quartier.
Cet ensemble sera en outre aménagé selon les préoccupations de l’urbanisme durable.
La transition entre le quartier de la Courbe Voie et les habitations existantes du Vieux quartier est
assurée par la création d’un parc public. Il s’agit d’un véritable élément de composition urbaine, et
non seulement un simple « élément vert » préexistant au développement du site. Ce parc se veut un
« événement » qui participe activement à la vie sociale des quartiers qui le jouxtent, mais aussi un
« jardin » préservé au du réseau écologique.
Schéma général d’aménagement du quartier de la Baraque – Novembre 2013 – P. 85
Le schéma d’aménagement inclut le devenir de la zone Ouest du quartier (déchetterie, sous-station
électrique, quais…) dans une réflexion d’ensemble. Afin de pallier le manque de logements pour
étudiants, plusieurs bâtiments seront implantés à cet effet à l’Ouest de l’avenue Georges Lemaître.
Par sa conception, le schéma d’aménagement donne au quartier de la Baraque de nouveaux lieux
d’identification. Il propose de faire de la Baraque un quartier à part entière par l’aménagement
d’espaces qualitatifs et permet de rompre son isolement par la création de nouveaux cheminements
vers les quartiers voisins. Ainsi, deux cheminements « doux » privilégiés relient le quartier au
centre urbain : l’un en direction du nouveau quartier de la Courbe Voie (réaménagement de la voie
des Hennuyers), l’autre en direction de la ferme de la Baraque (réaménagement de la voie du Vieux
Quartier). Les liaisons en direction de la place Verte, de la place Galilée ou de la zone facultaire des
sciences appliquées sont également renforcées.
Une politique volontariste de limitation de la circulation automobile et du stationnement est menée
dans le quartier - notamment dans l’avenue Georges Lemaître et la boucle des Métiers. L’accès
motorisé au parking RER et au sous-quartier de la Courbe Voie se fait exclusivement à partir de
l’autoroute et du boulevard de Wallonie. Ce dernier est conçu comme une entrée majeure du centre
urbain selon une séquence paysagère et fonctionnelle cohérente.
Ce schéma d’aménagement propose un cadre général pour différents projets qui modifieront
progressivement le quartier de la Baraque. Il a pour objectif de donner des lignes directrices pour
l’aménagement du quartier. En conséquence le plan y afférent présente les options d’aménagement
et d’affectation ; les formes et implantations des zones de bâtisse, le détail des zones d’habitat
alternatif, les tracés des cheminements et les dessins de végétations sont indicatifs. Les détails des
aménagements et constructions projetés seront affinés dans le cadre des procédures de demande de
permis ultérieurs.
Issu de la concertation et du débat, il contribue à l’amélioration générale du cadre de vie de la
population tout en valorisant les potentialités du quartier de la gare RER susceptibles de rencontrer
de manière durable les besoins sociaux, économiques, patrimoniaux et environnementaux de la
collectivité.
Schéma général d’aménagement du quartier de la Baraque – Novembre 2013 – P. 86
Annexes
Schéma général d’aménagement du quartier de la Baraque – Novembre 2013 – P. 87
Annexe 1 : Règles du PPA10C commentées par les habitants
Schéma général d’aménagement du quartier de la Baraque – Novembre 2013 – Annexe
Vu pour être annexé à l'arrêté du
Le Ministre de la Région Wallonne \
pour l'Aménagement du Territoire, la Recherche,
Technologies et les Relations Extérieures
Province de Brabant
Commune d'Ottignies-Louvain-la-Neuve
Zone Universitaire
Louvain-la-Neuve-Quartier La Baraque
A. LIENARD
Plan particuliern°10C Anciennement commune de Corroy-le-Grand
PRESCRIPTIONS DU PPA MODIFICATIF.
La délimitation du terrain correspond à celle du PPA approuvé
par Arrêté Royal le 6 septembre 1974
dont on a soustrait l'emprise de PPA 10 B, réservé à des
habitations sociales, et qui fut approuvé par
un Arrêté Royal du 23 novembre 1982.
La superficie totale du sol est de 8 ha 11 a 21 ca.
La surface totale des planchers sur l'ensemble du plan particulier ne pourra dépasser 28.300
m2,
soit un P/S de 0,35.
Les limites du « Vieux quartier de la Baraque» correspondent aux limites du PPA n °10 à savoir :
- Au Nord, des terres agricoles appartenant à L’UCL
- A l’Est, l’emprise de la Nationale 4
- Au Sud, par des terrains appartenant à l’UCL et les habitations sociales construites au « Verger de la
Baraque » (PPA 10B)
- A l’Ouest, la rue des Artisans et la Boucle des Métiers
Le PPA modificatif dont il est question ici (PPA 10C) concerne 8 hectares du Vieux quartier. Il est consécutif
à un travail entrepris par le Comité de quartier en concertation avec la Commune et l ‘UCL pour préserver le
caractère traditionnel et semi-rural du vieux quartier de la Baraque (cfr : Plan Particulier modificatif :
commentaires)
1. D E S TI N A T I O N D E S TE R R AI N S .
1.1. Zone d'habitat.
La zone d'habitat est destinée principalement à l'implantation de maisons d'habitations.
Deux tiers au moins de la surface plancher par lot devront être consacrés à cet usage.
Peuvent également s'y établir : les activités commerciales, sociales, culturelles,
artisanales, à condition que l'emprise au sol du bâtiment ne dépasse pas 150 m2.
Actuellement, toutes les zones délimitées comme étant « constructibles » dans le vieux quartier ne sont
pas encore loties.
1.2. Zone mixte d'habitat et parc résidentiel expérimental.
Dans cette zone est autorisée la construction de maisons d'habitation et d'habitations
expérimentales durables, mobiles ou à durée de vie limitée.
Le caractère expérimental de l'habitat doit être reconnu par le propriétaire et peut porter
sur les aspects techniques, architecturaux ou sur le développement communautaire de
l'habitat Cette zone comprendra également des zones non bâties à usage récréatif et
communautaire.
Evaluation / commentaire PCA 10 c par habitants du quartier de la Baraque - version draft - 22 janvier 2009
1
Actuellement, l’ensemble du Vieux quartier de la Baraque compte 3 zones d’habitat expérimental : le
Talus, les Bulles et le Jardin. Ces zones vivent de manière similaire depuis leur fondation et sont sur le
point de se constituer en asbl, ayant voté des statuts et un règlement d’ordre intérieur qui décrivent leur
mode d’autogestion. (cfr Statuts de l’asbl « Habitat alternatif »)
Le Jardin, bien qu’étant la plus ancienne et la plus importante zone, est implanté en dehors des
limites du PPA 10C.
Les Bulles et le Talus sont implantés sur les « zones mixtes d’habitat et parc résidentiel
expérimental » du PPA 10C et n’en occupent à ce jour qu’une partie.
Le mode de vie développé au sein de ces zones suscite un intérêt certain. Etant confronté à des
demandes croissantes d’installation, l’habitat alternatif a déjà demandé à l’UCL la possibilité
d’ouvrir une quatrième zone en 1998. A ce jour, ce projet n’a pu aboutir.
Concernant les propositions de modifications des limites de la zone mixte habitat et parc
résidentiel expérimentale, se reporter au plan négocié par les habitants avec l’UCL qui prévoit
entre autres
- la régularisation de deux habitats du talus situés en zone verte,
- la modification de la zone bois enclavé au talus en zone d’habitat
- l’extension de la zone habitat du talus en zone verte pour compenser l’expulsion de 4 habitats
consécutifs à l’implantation du parking de dissuasion.
1-3. Zones vertes,
Ces zones sont réservées à des bois, cultures, élevages ou toute autre activité agricole
exercée par les habitants du quartier ou le propriétaire ainsi qu'à l'aménagement de parcs
publics.
Actuellement, le vieux quartier de la Baraque reste très « vert ». En effet, de nombreuses zones définies
comme « constructibles » au PPA ne sont pas encore loties. Deux de ces zones sont entretenues par
Monsieur Braibant (culture), une autre par les asbl « La Fattoria »,« Vertige » et « Le râteau »
(potagers) ; une autre encore par l’asbl « L’envers du décor » (parc). Toutes les autres zones vertes sont
entretenues par l’ensemble des habitants : élévage, potagers, bois ou zone récréative comme la « prairie
sacrée » dont la fauche tardive est réalisée collectivement ; c’est aussi sur la prairie sacrée que se
déroulent les fêtes et activités collectives et que se situe la maison de quartier « le zoo ».
2. D ENSITE , IMP LANTATION ET GABARITS .
2.1. Zone d'habitat.
Sauf indication plus restrictive sur le plan :
- les bâtiments construits comporteront au minimum un volume principal,
- le rapport plancher/sol de chaque parcelle ne peut en aucun cas dépasser 0,8,
- le pourcentage d'occupation au sol de ces zones sera de 0,5 maximum,
- la hauteur maximale au faite des bâtiments du volume principal sera de 13 mètres à
l'exception des immeubles existants qui, en cas de reconstruction seraient autorisés à
maintenir leur
gabarit actuel. Les corniches se situeront entre 4 et 8 mètres.
Actuellement, la plupart des habitations respectent ces normes…
2.2. Zones vertes, bois,.parc public,
- Les zones vertes sont non aedificandi, sauf affectation précisée au plan, elles pourront
accueillir des cultures, de l'élevage et des activités récréatives. Seuls sont admis les abris,
petites remises ou autres petites constructions compatibles avec la destination du bien.
Evaluation / commentaire PCA 10 c par habitants du quartier de la Baraque - version draft - 22 janvier 2009
2
- Les zones de bois resteront plantées et seront entretenues ou exploitées comme telles.
- Les parcs publics seront accessibles à tous et aménagés à cet effet.
Actuellement, comme il est dit ci-dessus, elles sont gérées collectivement et comptent des
aménagements utiles à leur usage (abri pour animaux, le « zoo » …)
2.3. Zone mixte d'habitat et parc résidentiel expérimental,
- Sur l'ensemble de la zone, le P/S ne pourra pas dépasser les valeurs indiquées au plan. Les
zones non loties seront affectées à des plantations, des cultures, ou des activités récréatives.
- La hauteur maximale des bâtiments sera de 8 mètres.
Fin des années 90, les zones occupées par l’habitat alternatif ont été « mesurées» ; elles sont
implantées sur un terrain qui dépassent leur occupation. Jusqu’à ce jour, l’habitat alternatif
n’a pas dépassé ces limites.
L’habitat alternatif s’est imposé pendant de nombreuses années un maintien stable du
nombre de ses habitations. Ces dernières années, face aux nombreux demandeurs,
l’habitat alternatif a opté pour une densification limitée de toute façon à son implantation.
23.1. Constructions durables.
Le caractère de « durabilité » de l’habitat est un critère ambigu. En matière d’auto
construction, la durabilité d’un logement est très relative. En effet, son occupant
constructeur est toujours en mesure de l’entretenir, la modifier, la rénover et donc, de la
rendre « éternelle » !
L’expérience dure depuis plus de 30 ans… Au cours de ces années, l’habitat s’est développé de
manière évolutive (aménagement progressif de l’habitat selon les besoins). Ces dernières
années, des maisons mieux « finies » ou mieux équipées dès leur construction ont vu le jour ;
ces dernières répondent aux besoins de familles et le savoir faire partagé porte ses fruits…
D’une manière générale, tous les habitats ont donc été entretenus, voire même reconstruits
s’ils étaient jugés inadaptés.
- Les constructions seront implantées à moins de vingt mètres de l'alignement de la voirie.
- Sur chacune des parcelles, le P/S maximum ne pourra dépasser, 0,8 ; le pourcentage
d'occupation au sol sera de 0,5 maximum.
Les zones d’habitat alternatif ne sont pas « parcellisées »… Le périmètre privatif se limite
aux dimensions de la construction… Tout l’espace extérieur est géré en commun et vécu
comme tel même si une « zone d’intimité » est respectée selon les relations avec le
voisinage. En aucune manière, des « frontières » ne sont établies entre les habitats. Au
contraire, l’extérieur est un « jardin commun » et même bien plus, lorsque la belle saison
permet de ressortir les tables, chaises, barbecue, …
2.32. Habitations expérimentales mobiles ou à durée de vie limitée.
- Les permis de bâtir seront octroyés aux habitations expérimentales pour une période limitée,
si la durée de vie de la construction est inférieure à 20 ans ou s'il s'agit d'une habitation
mobile.
- Les parcelles occupées par des habitations mobiles et/ou de durée de vie limitée seront
implantées dans des zones entourées d'un rideau de plantations d'essences locales d'une
épaisseur minimale de 1 mètre et d'une hauteur minimale de 1,50 mètre.
Evaluation / commentaire PCA 10 c par habitants du quartier de la Baraque - version draft - 22 janvier 2009
3
Actuellement, les différentes zones ne sont pas à proprement parlé entourées d’un rideau de
plantations. C’est le cas en certains endroits mais non pas sur tout le pourtour. Les zones
apparaissent néanmoins « fondues » dans la végétation ; ce qui cadre très bien avec le
caractère rural du quartier… Il nous semble toutefois important d’être vigilant, à l’avenir, à
soigner des espaces de « transition » entre les zones alternatives et le reste du quartier
lorsqu’il tendra à se densifier.
Sur chaque parcelle :
- le P/S ne dépassera pas 0,6.
- le taux d'emprise sera au maximum de 0,5.
Etant donné la difficulté d’établir des catégories d’habitat selon le critère de durabilité, étant
donné la richesse d’une hétérogénéité d’habitats (mélangeant des familles, des couples et des
personnes seules), étant donné l’absence de parcellisation de l’espace extérieur et le
caractère vital de son partage entre tous les habitants, il est d’impossible d’appliquer le P/S
et le taux d’emprise « par parcelle ».
3. C O U R S
ET
J A R D IN S .
Dans les zones d'habitat et les zones mixtes d'habitat et de parc résidentiel expérimental,
les surfaces plantées ne seront pas inférieures à 15% de la surface des parcelles.
La définition même de l’habitat alternatif (cfr « statut ») souligne la prédominance de
l’environnement dans lequel l’habitation s’intègre. Ces zones apparaissent donc comme
des « parcs habités ».
- Chaque habitation devra être pourvue d'un emplacement de parking.
- Tout plan de lotissement devra prévoir 1/2 emplacement supplémentaire par habitation.
- La parcelle sur laquelle est sollicitée l'implantation d'habitations mobiles ou à durée de
vie limitée doit permettre au minimum l'aménagement d'un parking ou prévoir également un
emplacement supplémentaire par 50 m2 construit.
Si la situation de la parcelle ne permet pas cette implantation, le demandeur
contribuera à la construction du parking le plus proche au prorata des
emplacements qui lui incombent.
Actuellement, les espaces de parkings sont situés à l’extérieur des zones qu’il s’agisse de
parkings aménagés par les habitants et à l’usage de la zone ou des parkings publics
disponibles dans le quartier.
Au 20 janvier 2009, le talus compte 12 voitures pour 16 habitations, les bulles 6 voitures
pour 11 habitations et le jardin 1 3voitures pour 28 habitations.
Le prêt de voitures ou l’usage partagé d’un même véhicule par plusieurs personnes sont des
pratiques en vigueur au quartier.
L’application des normes du PPA aux zones d’habitat alternatif entraînerait un
accroissement très important de l’espace réservé au parking…
4. E Q U IP E M EN TS . S E C U R ITE . H Y G IE N E .
- Le raccordement à l'égoût public est obligatoire dès qu'il existe. En cas d'absence d'égoût
public, il doit être fait usage d'une fosse septique agréée conformément à la législation en
vigueur.
Actuellement, afin de diminuer le volume global d’eau rejetée et selon les
recommandations préconisées par le Professeur Orszagh, l’usage des toilettes sèches
(toilette à litière bio maîtrisée TLB) est généralisé dans l’habitat alternatif.
Il s’agit de la première étape dans le système d’assainissement des eaux » Traiselect »
Evaluation / commentaire PCA 10 c par habitants du quartier de la Baraque - version draft - 22 janvier 2009
4
- Le » talus » situé en contrebas du réseau d’égouttage, n’y est pas raccordé. Une
ancienne installation (puits perdu) est toujours utilisée, l’eau se dispersant dans la terre.
Le talus souhaite épurer ses eaux selon le système d’épuration préconisé par le Professeur
Orszagh (Traisélect). Ce système a été mis à l’expérimentation par « La Fattoria » pour
plusieurs habitations du Jardin. Mais le talus se situe en zone « non écoutable » : la
question du déversement des eaux épurées est un problème eu égard au projet de
construction d’un « parc and ride » qui met en péril une partie de ses habitations.
- Les « Bulles » sont raccordées aux égouts publics.
- Les espaces publics au sein de la zone seront aménagés de telle sorte que chaque habitation ou
bâtiment soit accessible aux voitures de service (pompiers, ambulances ...).
La situation spécifique de chacune des zones d’habitat alternatif a été récemment réexaminée
par les habitants en concertation avec le service Incendie de Wavre.
Des procès verbaux de ces rencontres (en annexes) ainsi que les « cahiers de charge » qui en
découlent ont donné lieu à plusieurs aménagements et la mise au point de procédures
d’intervention.
Le centre de secours / incendie de Wavre a remis le 24 mai 2007 un avis favorable pour
l’occupation des lieux ( zones d’habitat -quartier de la Baraque – Louvain-la-Neuve).
- Dans les zones dévolues à l'habitat expérimental, l'octroi du permis de bâtir est subordonné à
l'aménagement des équipements suivants :
4.1. les zones résidentielles expérimentales devront au minimum être raccordées à la voie publique
par un chemin d'accès dont la plate-forme présente une largeur minimum de 6 mètres et un
revêtement minimum de 4 mètres.
Il est de même pour le chemin principal de desserte intérieure, s'il en existe. Si la circulation
intérieure se fait en un sens unique, un revêtement de 3 mètres et une plateforme de 4 mètres
de large suffisent.
Tout chemin doit en outre, répondre aux conditions suivantes :
1. le drainage de la plate-forme doit être assurée,
2. la fondation doit être empierrée ou stabilisée et proportionnée à la résistance du sol,
3. le revêtement doit être traité de manière à éviter la formation de poussières,
4.2. les zones résidentielles expérimentales devront être équipées d'une ou plusieurs aires de parcage
dont les dimensions et la localisation doivent être conformes au point 3 ci-dessus.
Actuellement, le raccordement des zones à la voie publique se fait par des chemins
carrossables qui aboutissent à une extrémité de chaque zone au minimum.
Les aménagements nécessaires à l’intervention des pompiers et ambulances tels que décrits
dans les procès verbaux joints en annexe assurent la sécurité nécessaire.
L’intérieur des zones est entièrement piéton et la circulation est assurée par des sentiers en
dolomie entretenus par les habitants. Cet équipement est évidemment conçu selon le mode de
vie partagé au sein des zones d’habitat alternatif, en harmonie avec le « jardin commun » et la
gestion commune de l’espace et de l’environnement.
4.3. les zones résidentielles expérimentales devront comporter les équipement suivants :
1. Un système d'approvisionnement en eau potable d'un débit minimum de 150 litres par jour
et par parcelle ; chaque parcelle doit être munie d'un robinet d'eau courante.
Chaque zone est pourvue de compteur d’eau d’un débit de…. Ces compteurs sont situés le long
de la voirie et les conduites sont enterrées à 90 cm de profondeur. La conduite principale
Evaluation / commentaire PCA 10 c par habitants du quartier de la Baraque - version draft - 22 janvier 2009
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dessert chaque logement ainsi qu’un point d’eau situé au centre de la zone et accessible à
tous.
Tous les travaux ont été réalisés collectivement par les occupants des zones en 1994
2. Un réseau de lutte contre l'incendie agréé par l'autorité compétente. Cfr plus haut
2. Un système d'écoulement et de récupération des eaux de pluie.
La plupart des habitats sont équipés de gouttières qui guident les eaux de pluie. Ces eaux
retournent à la terre ou sont collectées dans des réservoirs individuels (150l -> 250l) et
utilisées pour l’arrosage ou le nettoyage.
4. Chaque parcelle doit être reliée à un réseau d'égoûts ou à une fosse septique ; cette dernière
peut être commune à plusieurs parcelles. Cfr plus haut
5. Un dispositif d'éclairage électrique desservant les constructions communautaires et les voies
de circulation intérieures et, par parcelle, une prise de courant de 10 ampères à 220 volts.
Chaque zone dispose d’un ou plusieurs compteurs électriques (3 X 220V) qui desservent
chaque habitation (32A). Tous les travaux d’électricité ont été réalisés par les habitants euxmême en 1994 en même temps que les travaux d’eau. Le réseau électrique de chaque zone
ainsi que les installations individuelles ont alors été agréées par AIB Vinçotte.
En 2006, l’habitat alternatif a entrepris une mise à jour de ses installations qui ont été agréées
23/05/2006 pour celles du Talus, le 16 novembre 2006, pour celles des Bulles et le 24 octobre
2006 pour celles du Jardin.
6. Un ou plusieurs blocs sanitaires comprenant au minimum :
- un wc à effet d'eau relié aux égoûts ou à une fosse septique ainsi qu'un lavabo avec miroir et
tablette par groupe ou fraction de groupe de dix parcelles,
- un urinoir à effet d'eau relié aux égoûts ou à une fosse septique, par gorupe de dix parcelles,
- une douche à eau froide et à eau chaude reliée aux égoûts ou à une fosse septique, par groupe
ou fraction de groupe de dix parcelles.
La zone des Bulles dispose d’un bloc sanitaire commun à 4 logements. En ce qui concerne les
autres zones, les habitations se sont, au fil des ans, équipées de leurs installations sanitaires
propres. Le WC sec est généralisé (1 seule habitation y fait exception et elle épure ses eaux
selon un système agréé.)
7. Un dépôt réservé au matériel d'entretien.
8. Par bloc sanitaire, un poste de vidange pour wc chimique raccordé aux égoûts ou à la fosse
septique.
Le compostage du contenu des WC à litière mêlés aux déchets « verts » est géré par les
habitants et situé sur les zones de potager. Chaque zone gère son compost.
9. Une poubelle avec couvercle d'une contenance minima de 50 litres pour chaque groupe de
deux parcelles.
Le tri des déchets est généralisé dans les zones et chaque habitation gère sa production de
déchets (poubelles sélectives sous les roulottes ou rangées près des habitats). Les sacs sont
déposés à la rue lors des différents ramassages ou amenés au parc à containers.
Ces équipements sont considérés comme un minimum mais peuvent néanmoins être adaptés
en fonction des équipements individuels qu'auraient construits les occupants.
5. PRESCRIPTIONS
ESTHETIQUES.
Les habitations durables respecteront l'échelle et le caractère semi-rural du hameau.
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Annexe 2 : Compte-rendu de la réunion citoyenne du 27 mai 2010
Schéma général d’aménagement du quartier de la Baraque – Novembre 2013 – Annexe
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