EPS (Promotion Sociale) Bachelier U.F.:713201U32D2 Serge Clerbois
Droit Civil - Thème 1 : Les Divisions du Droit Page 1
1. Les divisions du Droit
1.1. Droit objectif et Droit subjectif
Le Droit est avant tout un phénomène social : chaque société établit des règles destinées à régir son
fonctionnement et, par voie de conséquence, à organiser les rapports entre les personnes qui la composent.
Cette définition permet de comprendre que, pour les juristes, le mot Droit présente deux faces opposées, mais
complémentaires. La première face de cette notion est :
Le Droit objectif : ensemble de règles destinées à organiser la vie en société et ayant pour vocation d’être
appliquées, dans l’abstrait, à toutes les personnes qui forment le corps social.
Lorsque l’on prend en compte le Droit dans son aspect objectif, on privilégie l’ordonnancement juridique en tant
que tel, la règle de Droit et non son application.
Autrement dit, on fait abstraction des personnes auxquelles ces règles pourraient être appliquées : l’étude porte
sur les caractéristiques et les spécificités de la règle de Droit.
Mais cette étude de la règle de Droit en soi est inséparable de sa mise en œuvre dans les rapports entre les
membres de la société.
Dans le système juridique, chaque individu jouit, ou est susceptible de jouir, de pouvoirs juridiques, de facultés
qui lui sont reconnues par l’ordonnancement juridique.
Il peut ainsi satisfaire ses intérêts, acquérir et exercer des prérogatives individuelles, dans le respect des règles
de Droit.
Ces prérogatives qui appartiennent à des individus, appelés sujet de Droit, prennent le nom de Droits subjectifs.
Droit objectif et Droits subjectifs ne sont ainsi que les deux revers de la même médaille.
Exemple :
C’est parce que l’article 144 du Code civil (règle de Droit objectif) reconnaît à tout individu ayant atteint l’âge de
dix-huit ans le Droit (subjectif) de se marier sans consentement, qu'un(e) jeune homme X peut, à l’âge de sa
majorité, exercer ce Droit, cette prérogative individuelle et se marier avec Y.
1.2. Droit privé et Droit public
Le Droit privé se définit comme la partie du Droit qui régit les rapports entre particuliers ou personnes privées, qu’elles
soient physiques ou morales (groupements de personnes physiques tels des sociétés ou des associations).
Ses règles sont orientées vers la satisfaction d’intérêts individuels et à ce titre sont en principe supplétives, proposées et
non imposées. Leur violation est néanmoins sanctionnée par les tribunaux.
Le Droit public se définit comme la partie du Droit qui régit les rapports entre les Pouvoirs Publics.
Ses règles sont donc orientées vers la satisfaction d’intérêts collectifs et sont le plus souvent impératives, s’imposant de
manière absolue.
L’Etat dispose de prérogatives de puissance publique pour imposer le respect de ses règles. Leur violation est
sanctionnée par les tribunaux ; l’exécution des décisions est assurée par la force publique (police).
Les rapports entre particuliers sont soumis aussi bien à des règles de Droit privé que des règles impératives de Droit
public.
L’opposition entre Droit privé et Droit public est en apparence nette mais le critère de distinction tenant au caractère
individuel ou public des intérêts que l’on veut sauvegarder est néanmoins parfois floue.
Droit public et Droit privé ne sont pas des Droits opposés mais complémentaires qui participent ensemble à la sauvegarde
des intérêts privés et collectifs du groupe social.
1.3. Droit privé
1.3.1. Droit civil