Assurer le respect du droit de la consommation
Mesure n°24 : mieux protéger les
consommateurs contre les clauses
abusives
Une action dans le prolongement de la LME
La loi de modernisation de l’économie avait franchi une première étape en
luttant contre la présence de clauses abusives dans les contrats conclus entre
consommateurs et professionnels qui créent un déséquilibre significatif entre les
droits et les obligations des parties. La LME a ainsi renforcé la cohérence
juridique et le dispositif de lutte contre les clauses abusives, en reconnaissant au
seul pouvoir réglementaire la faculté de déterminer une liste de clauses
« noires », regardées de manière irréfragable comme abusives, eu égard à la
gravité des atteintes qu’elle portent à l’équilibre du contrat, et donc interdites à
ce titre, et une liste de clauses « grises », présumées abusives, à charge pour le
professionnel d’apporter la preuve du contraire.
Le projet de loi constitue une seconde étape dans le renforcement des droits des
consommateurs dans le domaine des clauses abusives.
Que propose le projet de loi ?
Faire écarter d’office par le juge une clause reconnue abusive
Permettre qu’une clause abusive supprimée d’un contrat le soit
également de tous les contrats identiques conclus par des
consommateurs avec le professionnel concerné
Le projet de loi prévoit que le juge écarte d’office, le cas échéant, l’application
d’une clause dont le caractère abusif ressort des éléments dans le débat. En
l’état actuel du droit, en l’absence de prétention des parties, l’office du juge
n’est qu’une faculté. Il s’agit donc d’une avancée importante pour l’application
effective des droits des consommateurs.
Le projet de loi élargit le périmètre de l’action en suppression des clauses
illicites ou abusives reconnue aux associations de consommateurs agréées et
à la DGCCRF.