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1. Introduction
De nos jours, il est fréquent d’entendre des personnes de notre entourage se plaindre de
douleurs lombaires. Les lombalgies sont d’ailleurs plus communément appelées « mal de
dos ». Robert Maigne qualifie ce mal comme étant le « mal du siècle ». En effet, les chiffres
sont édifiants. L’idée selon laquelle l’irritation de la colonne vertébrale pourrait donner des
douleurs de dos est mentionnée pour la première fois dans une publication médicale en 1828
(Maigne, J.-Y., 1994).
La lombalgie chronique est la cause de 13% des invalidités. C’est la troisième cause, mais la
première atteignant les patients âgés de moins de 45 ans.
Une enquête du Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie de
1995 a permis de constater que 70% des personnes en âge de travailler ont été victimes au
moins une fois d’un épisode de lombalgie. Le tiers de ces personnes a dû arrêter son travail
pour ce motif. Enfin, il a été observé que pas moins de 47% des adultes ont présenté des
douleurs dorsales dans les quatre semaines précédant l’enquête. (Document internet, INRS,
2009)
Je m’aperçois que ce « mal du siècle » est un véritable fléau dans notre société. Outre la
souffrance des personnes atteintes de cette pathologie, il est important de signaler les coûts
engendrés. « Le poids socio-économique de l’invalidité pour lombalgies chroniques est en
augmentation exponentielle dans les pays industrialisés ». Parallèlement, bien qu’elles ne
paraissent pas encore assez importantes, les sommes engagées dans la prévention n’ont jamais
été aussi importantes (Document Internet, De Mauroy, 2010).
Il existe différents stades de lombalgie. La lombalgie aigue survient en premier lieu. Elle est
décrite comme une affection bénigne, dont « 90 à 95% des cas guérissent en quelques jours »
(Document internet, INRS, op. cit.) puis le stade chronique. C’est la phase chronique de cette
pathologie qui va m’intéresser pour la rédaction de ce mémoire.
De nombreuses causes peuvent être à l’origine de l’apparition de cette pathologie. Mais, alors
que certains patients se rétablissent correctement et ne ressentent plus de nouvel épisode
douloureux à la suite du traitement, d’autres souffrent de la chronicité de cette pathologie qui