et sur la lombalgie

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Bruno Lemarchand
Vendredi 13 novembre

Prévalence lombalgie (France, 30 à 65 ans):
 durant les 12 derniers mois
 1 jour = > 1 /2
 30 jours cumulés= >1/6 (1)
 Limitante = 8% population (2)
 Evolution Lombalgie Non Spécifique le plus souvent favorable
(10% de chronicisation)
 Mais ces 10% sont responsables
de 80% des coûts engendrés (directs et indirects),
soit 1,5% des dépenses totales de santé (3)
 Enjeu majeur de santé publique :
 1° cause des arrêts de travail et des
accidents de W avec Indemnités
Partielles Permanentes
 1° cause d’invalidité chez les moins de
45 ans (4)
•
(1) Enquête Décennale Santé, Insee, 2002-2003
•
(2) Enquête Handicap Incapacité Dépendance, 1999
•
(3) Fassier JB , Rev. Rhum. 2011)
•
(4)Direction générale de Santé, Inserm, rapport du Groupe technique national de
définition des objectifs de santé publique (GTNDO) 2003
 Conception mécanique (discale, articulaire postérieure,
spondylolisthésis, musculaire) ou par l’imagerie peu
satisfaisantes pour la classification des lombalgies
 Le plus souvent, symptome ne peut être rapporté à lésion
anatomique
 Gravité lombalgie chronique par handicap engendré (avec
retentissement qualité de vie et psycho socio professionnel)
et non par atteinte somatique
Evénement initial
Déconditionnement
physique
Déconditionnement
psychologique

Les facteurs psychosociaux
représentent une part > 4 fois plus
importante dans l’évaluation du pronostic
que les facteurs physiques .
 Appréhension, peurs et croyances influencent
• la survenue, le maintien et le renforcement du
processus douloureux chronique
• ainsi que l’adhésion aux programmes de
rééducation
 La chronicité est un facteur de mauvais pronostic
en lui-même (probabilité de reprise du travail 50% à
mois, quasi nulle à 2 ans)
(source de déconditionnement)
fonctionnelle)
(repli sur soi, dépendance
(assistance, bénéfices secondaires)
(anxiété, dépression)
altération qualité de vie
handicap
« Traitements » :
différents niveaux d’action
: Pharmacologiques, infiltrations,
physiothérapie antalgique
: Rééducation physique
(assouplissements sous pelviens, renforcement musculaire tronc MI,
proprioception, amélioration de la fonction cardiovasculaire) Augmente les
capacités énergétiques de l’individu = maintien autonomie
: TCC
procédures de facilitation de reprise du travail
:
information du patient, ETP
PLURIDISCIPLINAIRE
:
Activité physique et douleur
 Douleur = signe d’alerte (lésion?)
• souvent opposée à AP (cause ou facteur aggravant)
• parfois recherchée dans l’AP (« no pain, no gain ») signe de
progression , ou même source de plaisir associée à sentiment de
dépassement de soi (« je me suis fait mal »)
 Effets de l’exercice physique sur la douleur
: Élévation du seuil de la douleur (production de
substances opioïdes, modification neurohormonales)
: gain de force, mobilité, proprioception, (soulageant
contraintes mécaniques à l’origine de la douleur)
: augmentation estime de soi, réduction stress
 L’AP participe au processus de réactivation physique et
comportemental par action sur la composante psychologique
et sociale
• Calmels P, science et sport, 1998
Quelle activite ́ physique, quel sport recommander au patient
lombalgique chronique après reé́ducation ?
La natation.
Il n’existe pas de preuve que la natation en loisir, au décours d’un
programme de RFR, majore les douleurs (grade C).
Les moindres sollicitations mécaniques dans le cadre d’une activité
aérobie suggèrent un effet bénéfique possible mais non démontré.
La nage papillon ne peut être conseillée si elle n’est pas encadrée
(grade C).
Le vélo
Le vélo pourrait être bénéfique au titre de l’activité aérobie générée.
La position sur le vélo a une influence sur les contraintes rachidiennes et
nécessite des adaptations techniques (grade C). Le vélo de ville ou tout chemin
(VTC), par la posture qu’il induit proche de celle du vélo tout terrain (VTT), pourrait êtrre
conseillé́ préférentiellement.
La marche.
Les effets de la marche sont contradictoires chez le patient
lombalgique (grade C). Il n’existe pas d’effet délétère quelle
que soit la modalité (grade B).
Considérant les faibles contraintes générées, la marche
régulière peut être conseillée avec ou sans bâton (grade C).
La course à pied.
La qualité du chaussage (souplesse de l’amorti, restitution
d’énergie) a un effet protecteur diminuant la transmission au rachis
lombaire des chocs. L’entraînement progressif, la régularité
dans l’effort joue également un rôle positif
Courir à une intensité modérée n’augmente donc pas la
lombalgie et même l’améliore significativement.
(grade C)
Le taï chi.
Le taï chi a démontré des effets bénéfiques sur les
lombalgies persistantes avec une amélioration de la
douleur et de la sensation d’incapacité liée à cette
douleur (grade C). D’autres études doivent cependant
confirmer que la pratique du taï chi peut êre considérée comme
sûre et efficace chez les lombalgiques chroniques.
Sports collectifs.
Le football pratiqué en loisir aurait un effet
bénfique sur la coordination lombaire (grade C).
La pratique intensive doit être déconseillée et la
reprise après programme de RFR doit être
progressive.
Le tennis.
Le tennis par les contraintes décrites semble exposer le
joueur à un risque lombaire surajouté (grade C). La reprise
du tennis après programme de RFR ne peut être
recommandée sans surveillance. L’éviction au moins
temporaire du service et le choix de la terre battue sont
justifiées (grade C).
La poursuite des exercices est considérée comme bénéfique
mais l’adhérence observée dans cette population ne permet de garantir ces
bénéfices à long terme.
Les activités physiques ont une influence positive sur la santé (en pratiquant des
activités physiques modérées à intenses 3 à 5 fois par semaines) et sur la lombalgie
Tout type de nage hormis la nage papillon, la marche (y compris la marche
nordique), le vélo au prix de certaines adaptations (vélo de ville ou tout chemin,
importance du rélage de la selle, et du guidon) peuvent être recommandées. Le
taï chi paraît intéressant mais est encore peu pratiqué en Europe.
Enfin la pratique de la musculation ou du fitness en salle, question récurrente des
patients, n’a pu être abordée faute de données disponibles.
La reprise d’une activité sportive plus intense n’est pas associée dans la majorité des cas
à une incidence de lombalgie supérieure à la population générale ; même si les
contraintes meécaniques inhérentes à la pratique de certains sports peuvent être
considérées comme un facteur de risque de lombalgie, des adaptations du geste
technique, un entraînement régulier, des conseils à la fois d’un thérapeute et d’un
enseignant de la discipline peuvent permettre au patient lombalgique de préserver une
condition physique permettant au moins d’éviter les complications liées à la sédentarité.
Le dosage d’activité physique ou sportive paraît déterminant.
Courbe en forme de U pour mettre en relation les problèmes de dos et l’activité physique
Revue de la littérature :
prévalence de la lombalgie chez l’athlète = 1 à 30%
10 à 15% des blessures concernent la région lombaire.
Trouver la cause exacte de la douleur du sportif n’est pas toujours faisable et
reste un challenge diagnostique et thérapeutique.
Les plus fréquente cause de lombalgies = discopathies et spondylolyses (avec
ou sans listhésis).
Bien que la plupart répondent bien à un traitement dit conservateur, il existe
de multiples modalités thérapeutiques. En cas d’échec peut être proposé un
traitement chirurgical.
Le retour au sport peut être réalisé si les condition suivantes sont remplies : pas
de douleur, force, souplesse et fonction rachidiennes normales.
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ATTENTION
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