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Pour être compétent et se positionner parmi les leaders, entre autres exigences, la qualité des soins et
l’alignement sur les normes et standards internationaux sont nécessaires, d’où l’intérêt du sujet dans le cadre de
l’accréditation internationale et le potentiel du tourisme médical {Réf.1}. Nous avons tous tendance à jouer le jeu
quand il s’agit de nouvelles aventures ou de nouveaux projets, les uns en adoptant le système, les autres en
trouvant toutes sortes d’excuses pour ne pas l’adopter, d’où les théories de complaisance et celles de résistance.
Or en comprenant le système et en l’adoptant, peut-on mesurer quantitativement l’impact, surtout positif, de
façon à en faire un style de vie ou de fonctionnement au sein de l’institution, puis un «phénomène de boule de
neige», et ce par un phénomène de mimétisme positif ? Quels sont les défis auxquels on va faire face et comment
les surmonter ? Comment peut-on utiliser l’énergie et l’enthousiasme des acteurs et intervenants pour réaliser ce
projet-défi ?
Toutes ces questions nous préoccupent l’esprit quand on entreprend un projet de JCI dans un hôpital libanais tel
que le BMC, dans un pays où le système de santé est encore souvent mal organisé ; un système de santé qui est
actuellement en mutation active quoique lente malgré un grand potentiel de performance et de compétitivité par
rapport à l’entourage régional. L’autre grande question qui se pose serait la suivante : comment peut-on introduire
un système d’accréditation aussi exigeant et l’un des plus compétitifs mondialement ? Comment peut-on le
mettre en application et le faire adopter tout en créant un dénominateur commun parmi les différents
intervenants qui aideraient à sa réussite. Bien sûr, d’autres éléments rentrent en ligne de compte qu’il faut
d’ailleurs exploiter et promouvoir pour contribuer au succès du projet et aider à le renouveler en temps et en lieu
voulus.
Les recommandations et guides sont bien documentés et structurés par le programme JCI, mais le défi serait de
comprendre comment les différents joueurs voient l’acheminement, de pouvoir évaluer le niveau d’enthousiasme
qui les animent, d’évaluer la volonté de travailler sérieusement et surtout de façon volontaire pour réussir sur le
plan institutionnel et individuel avec un esprit de travail d’équipe. Un autre défi majeur serait de trouver la façon
de convaincre et de vaincre la barrière culturelle et celles des anciennes coutumes souvent très ancrées. Afin
d’évaluer l’impact potentiel surtout sur les acteurs et intervenants au sein d’un nouvel hôpital libanais, du
programme d’accréditation JCI, nous proposons un questionnaire simple axé sur les valeurs piliers du JCI et sur la
façon dont les répondants voient ce programme et son impact sur leur travail, compétence, leur appréhension et
leur enthousiasme. En fonction des résultats d’analyse, il s’agit de savoir canaliser les énergies et ressources,
corriger les failles et renforcer les atouts pour les mettre au service du projet et contribuer à son succès.
Deux grands hôpitaux seulement ont adopté le programme d’accréditation JCI au Liban jusqu'à date. Il s’agit de
L’American University of Beirut Medical Center (L’AUBMC) en 2007, plus de 100 ans après son ouverture, et le
Clémenceau Medical Center (CMC) à Beyrouth en 2009, presque 5 ans après son ouverture {Réf.2} Le BMC serait le
troisième hôpital au Liban à obtenir l’accréditation du JCI sachant qu’il a déjà subi la pré-accréditation (pre-Survey).
Le défi est donc majeur et touche à tous les aspects managériaux, organisationnels, structurels, de performance, et
de travail d’équipe ainsi que la qualité du service du patient considéré au 21ème siècle comme un consommateur
des services de santé, exigeant et averti.
Ceci nous amène à rappeler brièvement l’historique de l’accréditation au monde puis au Liban, les différents
systèmes et programmes d’accréditation dans le monde, et de revoir l’historique du JCI et son introduction au
Liban ainsi que son adoption volontaire par le BMC, et son impact actuel et potentiel sur l’hôpital, sur sa
performance et sur le rang que cela pourrait lui procurer sur la carte des soins de santé nationale, régionale et
internationale. En d’autres mots, la manière dont le BMC va procéder pour se placer en tête des compétiteurs
surtout à une époque où le tourisme médical s’affirme de plus en plus dans le monde des affaires en tant que
ressource inestimable qui pourrait générer des chiffres d’affaires élevés. {Réf. 3}.