Regard
économie
entreprises
lyonnaises
sur l
et les
N°4 • Juin 2006
Le début de l’année 2006 a été décevant pour l’économie
lyonnaise avec un net ralentissement de la croissance. Les
investissements des entreprises sont notamment en recul
et l’emploi ne progresse que faiblement. De nombreux
secteurs doivent faire face à un contexte d’incertitude, dû
notamment à la hausse du coût des matières premières
et au taux de change euro-dollar.
Des signes positifs sont cependant à souligner. On
constate une reprise des exportations, toujours tirées
par la pharmacie, la chimie et l’automobile et par le
redémarrage de la demande européenne. Les défaillances
d’entreprises sont en baisse dans le Rhône et le taux de
chômage, toujours inférieur à la moyenne nationale, est
passé en un an de 9,5% à 8,7%. Les secteurs qui recrutent
restent principalement le bâtiment et les services.
OBSERVATOIRE
PARTENARIAL
LYONNAIS EN
ECONOMIE
Bilan conjoncturel 2005 de la zone d’emploi de Lyon
Le contexte national et international
Avec 1,2 % de croissance du PIB, 2005 con-
rme le ralentissement de l’économie française
amorcé mi-2004 après quatre trimestres de re-
prise. Ce ralentissement s’est opéré dans un
contexte international porteur, excepté au sein
de la zone euro. La demande de nos principaux
partenaires, l’Allemagne et l’Italie, est restée
atone. La demande intérieure est en revanche
restée dynamique grâce à la consommation
des ménages qui reste le principal moteur de la
croissance en France. Mais le commerce exté-
rieur a soustrait un point de croissance au pays.
Cette contribution négative à la progression du
PIB s’explique surtout par des pertes de mar-
ché de l’industrie française tant sur le marché
intérieur où l’on assiste à une forte hausse des
importations, que sur les marchés étrangers où
les exportations nationales réalisent des résul-
tats en deçà de ce que l’on pourrait attendre au
vu du dynamisme de la demande mondiale.
Regard sur l’économie et les entreprises lyonnaises - Juin 2006
2
Les enquêtes régionales de conjoncture
L’opinion des industriels rhônalpins fait état du ralentis-
sement de l’activité à partir du second semestre 2004.
Parallèlement, ce secteur a continué de perdre des
effectifs. Un rebond semble s’esquisser début 2006.
Dans le bâtiment, l’activité est restée dynamique tout
au long de l’année et a créé des emplois. La baisse
au premier trimestre s’explique en partie par des rai-
sons climatiques.
Le commerce de gros a réagi à la demande étrangère
et des entreprises. Il adopte un profi l proche de celui
de l’industrie.
L’opinion des détaillants sur leur activité est en retrait
par rapport à 2004.
Les exportations départementales
Alors que les exportations de Rhône-Alpes ont mar-
qué le pas fi n 2004, début 2005, celles du Rhône
(qui en représentent 30 %) ont continué leur es-
sor dans le sillage de la demande mondiale grâce
à l’automobile, la chimie et la pharmacie. Les plus
importantes ventes départementales à l’étranger se
sont réalisées à destination de l’Espagne, de l’Alle-
magne et de l’Italie.
Evolution du PIB et de ses composantes
Source Insee
A
O
R
P
Evolution de l’activité
Source Insee
Evolution des exportations
Source Douanes
L’emploi salarié
La zone d’emploi de Lyon représente 34 % de l’em-
ploi salarié privé de la région Rhône-Alpes.
En phase de croissance économique, l’emploi pro-
gresse plus vite dans la zone d’emploi que dans la ré-
gion mais la quasi-stagnation de l’économie en 2003
a entraîné une baisse plus rapide à Lyon.
En 2004, la croissance du PIB a été très pauvre en
créations nettes d’emploi, refl et des incertitudes des
professionnels.
En 2005, un lent redémarrage s’opère.
Le taux de chômage
En Rhône-Alpes le taux de chômage évolue en deçà du
niveau national, de moins 1 point lors des périodes de
moindre croissance à moins 1,5 points lors des pério-
des de plus forte croissance comme en 2000-2001.
La zone d’emploi de Lyon connaît un taux de chômage
intermédiaire entre la France et la région lorsque le
chômage est en hausse ou stagne. Mais il a tendance à
rejoindre le niveau régional dans les périodes de bais-
se. C’est le cas en 2005 où l’on constate que la baisse
du taux de chômage de la zone d’emploi de Lyon a
été plus rapide qu’au niveau national et régional.
Les créations d’entreprises
Comme aux niveaux régional et national, après les
fortes hausses observées en 2002 et 2003 dans
un contexte d’aide à la création d’entreprise, cette
dynamique dans la zone d’emploi de Lyon semble
avoir atteint un nouveau palier. Celui-ci se maintient
depuis deux ans environ 20 % au-dessus du niveau
auquel il se situait durant les années 1990.
Les mises en construction de logements
et de locaux
La construction de locaux neufs (bâtiments à usage
autre que l’habitation) qui avait connu dans la zone
d’emploi de Lyon une forte hausse en 2004, revient
en 2005 à son niveau de 2003.
La construction de logements neufs sur Lyon, à la diffé-
rence de ce que l’on observe au niveau régional, a été
en repli durant les trois premiers trimestres de 2005. En
revanche, le quatrième trimestre 2005 et le premier de
2006 marquent un retour à une tendance haussière.
3
Juin 2006 - Regard sur l’économie et les entreprises lyonnaises
Les perspectives 2006
Dans un contexte international toujours porteur, l’Insee prévoit pour le premier semestre 2006 un retour de
la croissance en France vers son niveau de long terme, soit environ 2 % en rythme annuel.
Le chômage continuerait de décroître pour parvenir à un taux de 9,2 % au niveau national en juin.
Des incertitudes continuent de peser sur le contexte international : prix du pétrole et des autres matières pre-
mières, taux de change euro-dollar, ampleur des dynamiques des demandes intérieures des pays partenaires
de la zone euro.
Evolution de l’emploi et du PIB
Source : Insee et URSSAF
Evolution du taux de chômage
Source Insee
Evolution de la création d’entreprises
Source Insee
Evolution des mises en construction
Source : DRE
Région Rhône-AlpesRhône
Regard sur l’économie et les entreprises lyonnaises - Juin 2006
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Situation fi n 2005 et perspectives 2006
des entreprises du Rhône
INDUSTRIE
En 2005, la croissance des chiffres d’affaires a été plus prononcée qu’en 2004. En
comparaison avec la région, le département a enregistré une forte progression.
Les prévisions misent sur une nouvelle augmentation. Cette situation s’explique par la
bonne orientation de l’activité dans l’industrie automobile et les biens d’équipement.
Les exportations ont suivi la même évolution que les chiffres d’affaires. Elles se si-
tuent très au-dessus de la moyenne régionale. Une hausse est attendue en 2006.
Comme dans la région, l’emploi a globalement diminué dans le Rhône. Toutefois, la
baisse est légèrement moins sensible qu’en 2004. L’augmentation des effectifs dans
l’industrie automobile et les biens d’équipement n’a pas compensé la réduction dans
les industries agroalimentaires, les biens de consommation et surtout les biens inter-
médiaires. Les perspectives tablent sur une nouvelle érosion, mais de moindre am-
pleur qu’au niveau régional.
Si les investissements physiques ont diminué dans le Rhône en 2005, les dépenses
immatérielles ont progressé pour 27,6 % des entreprises alors qu’en Rhône-Alpes,
cette hausse n’a concerné que 21,5 % des entreprises. Une stabilité des investisse-
ments physiques est escomptée dans le Rhône, alors qu’une progression est attendue
en Rhône-Alpes.
DIRECTION DES AFFAIRES RÉGIONALES RHÔNE-ALPES
INDUSTRIE
SERVICES MARCHANDS
Les chiffres d’affaires ont augmenté en 2005, mais de façon
moins marquée qu’en 2004. Toutefois, le département s’inscrit
dans la moyenne régionale.
La situation est contrastée selon les secteurs. Une nette pro-
gression a été constatée dans le transport routier, l’ingénierie
technique et la publicité ; elle a été plus modérée dans l’ingé-
nierie informatique et le travail temporaire.
Les prévisions sont confi antes tant dans le Rhône que dans
la région.
L’accroissement des effectifs a été de moindre ampleur qu’en
région.
Les secteurs qui ont davantage recruté sont le transport routier
et l’ingénierie technique. En revanche, une baisse a été enregis-
trée dans la publicité.
Les perspectives tablent sur un nouveau renfort d’effectifs, hor-
mis pour la publicité.
Evolution des exportations
Evolution des effectifs
Investissements immatériels en 2005
Solde des opinions
Evolution des effectifs
Evolution du chiffre d’affaires
Evolution du chiffre d’affaires
SERVICES MARCHANDS
Région Rhône-AlpesRhône
Région Rhône-AlpesRhône
Juin 2006 - Regard sur l’économie et les entreprises lyonnaises 5
BÂTIMENT ET TRAVAUX PUBLICS
Dans la continuité des années précédentes, les chiffres d’affaires ont sensiblement
progressé, comme en Rhône-Alpes. L’activité dans le gros œuvre et le génie civil a été
mieux orientée que dans le second œuvre. La tendance est identique pour la région.
Cette situation s’explique par un dynamisme du marché immobilier et par la reprise
des travaux d’infrastructures, de voiries et d’assainissement. Les prévisions sont plus
confi antes pour le Rhône que pour la région.
Malgré des diffi cultés de recrutement persistantes dans certaines branches, l’emploi s’est
accru en 2005 et cette tendance devrait perdurer, mais plus faiblement, en 2006 au niveau
départemental et régional.
Bâtiments et Travaux Publics Commerce de grosIndustrie Services marchands
Evolution du chiffre d’affaires
Evolution des exportations
COMMERCE DE GROS DES BIENS D’EQUIPEMENT
En termes de chiffres d’affaires, la situation est plus satisfaisante
dans le département que dans la région. Cette progression s’ex-
plique par la bonne tenue du courant d’affaires des industries des
biens d’équipement.
Les perspectives sont bien orientées.
S’agissant des effectifs, l’augmentation est plus modérée dans le
Rhône qu’au niveau régional. Toutefois, les perspectives sont posi-
tives pour 2006.
Evolution du chiffre d’affaires Evolution des effectifs
En 2005 Prévisions 2006
COMMERCE DE GROS
Région Rhône-AlpesRhône
BÂTIMENT ET TRAVAUX PUBLICS
RHÔNE : ÉVOLUTION PAR SECTEUR DACTIVITÉS
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