Diagnostic pour validation au bureau du 10 avril 2008
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DEUX PROBLEMATIQUES SECTORIELLES
• LA CONSTRUCTION DE SECOND OEUVRE
A Paris, au 31 mars 2008, on recense 1741 entreprises artisanales du second œuvre dont le dirigeant a
plus de 55 ans, ce qui représente 19,7 % des entreprises artisanales dont le dirigeant a plus de 55 ans.
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La transmission de leur entreprise les concernera dans quelques années.
Par ailleurs, l’exploitation des offres de cession 2006 - 2007 présentées dans la publication de la
Chambre de métiers et de l’artisanat de Paris sur la reprise - transmission montre que sur 179 offres
d’entreprises artisanales à céder,
20,1 % concerne le bâtiment (36 sur 179),
principalement des entreprises de plomberie-chauffage,
des entreprises d’éléctricité,
et tous corps d’Etat.
Leur effectif moyen est de 2 personnes, leur chiffre d’affaires moyen, de 289.491 euros, leur prix
moyen, de 126.439 euros.
En outre, les données rassemblées et les entretiens d’acteurs menés nous permettent de dégager
quelques caractéristiques de la problématique de la transmission dans le secteur de la
construction :
Si le processus de cession se déroule en moyenne pendant 21 mois, il est plus long dans le
secteur de la construction, soit 27 mois.
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Dans ce secteur plus que dans d’autres, les dirigeants n’envisagent pas de céder leur
entreprise car ils sous-estiment bien souvent la valeur de leur entreprise et parce que
l’existence d’une clientèle locale n’est pas aisément valorisable.
Quant aux cédants qui envisagent la transmission, ils n’anticipent pas suffisamment tôt leur
départ à la retraite (principal motif de cession quel que soit le secteur).
Dans ce secteur, il faut considérer le risque de départ des salariés très attachés à la
personnalité du dirigeant au moment de la reprise et le passif social qui peut s’y rattacher ;
la gestion de l’entreprise en couple et donc le projet de transmission qui doit s’élaborer
par le couple ainsi que l’assurance décennale attribué au dirigeant et non nécessairement au
repreneur si l’assureur ne le considère pas qualifié.
Parfois, des entreprises de construction ayant des difficultés à embaucher en direct reprennent
des entreprises pour conserver les emplois.
Les très petites entreprises artisanales sans salarié sont considérées comme non cessibles mais
la transmission peut-être envisagée sous la forme d’une transmission du maître à un apprenti,
ce qui est une autre problématique de la transmission.
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Source : Chambre de métiers et de l’artisanat de Paris ; une requête pourrait être envisagée pour les dirigeants de 60 ans et plus.
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Source : Ministère de l’économie, des finances et de l’emploi, Direction du commerce, de l’artisanat, des services et des professions
libérales, Etude réalisée pour la DCASPL par TMO Régions et supervisée par l'observatoire des activités commerciales, artisanales, de
services et des professions libérales de la DCASPL, en partenariat avec l’INSEE, Etude sur les causes de la reprise ou de la non reprise des
entreprises individuelles suite au départ en retraite de leur dirigeant, version janvier 2007