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Les espoirs que nous avions légitimement entretenus suite aux propos encourageants du
Président de la République ont été déçus. Cette loi n’a pas apporté les modifications profondes
que nous réclamons et qui devait permettre une répartition plus équilibrée de cette taxe au profit
de l’apprentissage et, en particulier, pour nos centres qui restent les parents pauvres de la
distribution. Ce qui les met à la merci du bon vouloir des Régions sur l’ouverture ou le maintien
de sections et sur le financement des investissements. La disposition qui prévoit une répartition
entre les consulaires sans qu’un dispositif de médiation ait été prévu ne nous apparaît pas
susceptible d’assurer un rééquilibrage au profit de nos centres de formation.
Le deuxième point concerne le soutien aux maîtres d’apprentissage et les mesures permettant
son développement.
Monsieur le Ministre, même si deci-delà on peut détecter quelques signes d'amélioration, la
situation de nos entreprises reste très dégradée. Nous enregistrons depuis fin 2012 des chiffres
de défaillances d'entreprises inconnus depuis longtemps, les premiers mois de 2014 n'ayant pas
permis d'observer un infléchissement de la tendance de 2013.
La création d'entreprise, la vraie, celle qui permet l'émergence d'entreprises capables de se
développer, d'embaucher et de former, reste atone. La reprise d'entreprise est toujours aussi
faible et l'investissement ne reprend pas. Mais le phénomène le plus inquiétant est sans doute
l'accélération de la baisse de l'emploi salarié ces derniers mois dans nos entreprises artisanales.
Cette crise qui s'éternise met beaucoup de nos artisans et de leurs salariés dans de grandes
difficultés et, en même temps elle sape les bases d'un secteur qui, par son dynamisme, avait
permis dans la première décennie du siècle de booster la création d'entreprise, maintenir
l'activité des territoires et développer l'emploi.
Ce qui nous préoccupe, Monsieur le Ministre, face à cette situation c'est qu’il y a des annonces,
beaucoup de concertations, mais la mise en œuvre tarde. Je prendrai comme exemple la loi sur
l'artisanat qui a été voté définitivement par l'Assemblée Nationale lundi et qui le sera par le
Sénat le 5 juin. Ce texte comporte des dispositions importantes pour nos entreprises et notre