2. De Cognitione Dei Redemptoris in Christo, quae
Patribus sub Lege primum, deinde et nobis in
Evangelio patefacta est.
2.1. Adae lapsu et defectione totum humanum genus
maledictioni fuisse addictum, et a prima origine
degenerasse; ubi de peccato originali.
2.1.1.
Non sine causa, proverbio veteri tantopere homini
commendata semper fuit cognitio suiipsius. Nam si
turpe ignorare ducitur quaecunque ad humanae vitae
rationem pertinent: multo vero foedior ignorantia
nostri est, qua fit ut in capiendo de re qualibet
necessaria consilio misere hallucinemur, atque adeo
caecutiamus. Verum quo utilior est praeceptio, eo
diligentius videndum est nobis ne ipsa praepostere
utamur: quod philosophis quibusdam videmus
accidisse. Illi enim dum hominem hortantur ut
seipsum noverit, finem simul proponunt, ne
dignitatem excellentiamque suam nesciat; neque aliud
ipsum in se contemplari volunt, quam unde inani
fiducia intumescat et superbia infletur . Nostri autem
cognitio primum in eo sita est, ut reputantes quid
nobis in creatione datum sit, et quam benigne suam
erga nos gratiam continuet Deus, sciamus quanta sit
naturae nostrae excellentia, siquidem integra
maneret: simul tamen cogitemus, nihil nobis inesse
proprium, sed precario nos tenere quicquid in nos
Deus contulit, ut semper ab ipso pendeamus. Deinde
ut nobis occurrat misera post Adae lapsum nostra
conditio, cuius sensus, prostrata omni gloria et
fiducia, nos pudore obrutos vere humiliet. Nam sicuti
Deus ad imaginem suam initio nos finxit, ut mentes
nostras tum ad virtutis studium, tum ad aeternae
vitae meditationem erigeret: ita, ne socordia nostra
2. DE L'INSTITUTION CHRESTIENNE QUI EST DE
LA COGNOISSANCE DE DIEU, ENTANT QU'IL
S'EST MONSTRÉ REDEMPTEUR EN IESUS
CHRIST: LAQUELLE A ESTE COGNUE
PREMIEREMENT DES PERES SOUS LA LOY, ET
DEPUIS NOUS A ESTE MANIFESTEE EN
L'EVANGILE.
2.1. Comment, par la cheute et revolte d'Adam, tout
le genre humain a esté asservy à malediction, et est
decheu de son origine, il est aussi parlé du peché
originel.
2.1.1.
Ce n'est pas sans cause que par le proverbe
ancien a tousiours esté tant recommandée à l'homme
la cognoissance de soy mesme. Car si nous estimons
que ce soit honte d'ignorer les choses qui
appartiennent à la vie humaine, la mescognoissance
de nous mesmes est encores beaucoup plus
deshonneste, par laquelle il advient qu'en prenant
conseil de toutes choses necessaires, nous nous
abusons povrement, et mesmes sommes du tout
aveuglez. Mais d'autant que ce commandement est
plus utile, d'autant nous faut il plus diligemment
garder de ne l'entendre mal: ce que nous voyons
estre advenu à d'aucuns Philosophes. Car quand ils
admonnestent l'homme de se cognoistre, ils
l'amenent quant et quant à ce but, de considerer sa
dignité et excellence: et ne luy font rien contempler
sinon dont il se puisse eslever en vaine confiance,
et s'enfler en orgueil. Or la cognoissance de nous
mesmes gist premierement et est située à reputer
ce qui nous avoit esté donné en la creation, et
combien Dieu se monstre liberal à continuer sa
bonne volonté envers nous, à fin de savoir par cela
quelle seroit l'excellence de nostre nature, si elle
fust demouree en son entier: et aussi de bien penser
que nous n'avons rien de propre, mais que tout ce
que Dieu nous a eslargi, nous le tenons de gratuité,
à, fin de dependre tousiours de luy. Le second est,
obruatur tanta generis nostri nobilitas quae nos a
brutis animalibus discernit, cognoscere operaepretium
est, ideo nos ratione et intelligentia praeditos esse,
ut sanctam et honestam vitam colendo ad propositum
beatae immortalitatis scopum tendamus. Caeterum in
mentem venire nequit prima illa dignitas, quin mox
ex altera parte se offerat triste foeditatis et
ignominiae nostrae spectaculum, ex quo in primi
hominis persona ab origine nostra excidimus. Unde
et nostri odium ac displicentia veraque humilitas
oritur, et novum accenditur quaerendi Dei studium, in
quo quisque ea bona recuperet quorum prorsus
inanes et vacui deprehendimur.
2.1.2.
Hoc sane quaerendum in excutiendis nobis esse
praescribit Dei veritas; nempe talem exigit notitiam,
quae nos et ab omni propriae facultatis confidentia
procul avocet, et omni gloriandi materia destitutos,
ad submissionem adducat. Quam regulam tenere
convenit si ad rectam et sapiendi et agendi metam
pertingere libet. Neque me latet quanto plausibilior
sit illa sententia quae ad reputanda nostra bona
potius nos invitat, quam ad inspiciendam, quae nos
pudore obruere debet, miseram nostram inopiam una
cum ignominia. Siquidem nihil est quod magis
appetat humanum ingenium quam blanditiis demulceri;
atque ideo, ubi dotes suas magni fieri audit, in hanc
partem nimia credulitate propendet. Quo minus
mirum est, hic adeo perniciose fuisse a maxima
que nostre miserable condition qui est survenue par
la cheute d'Adam, nous vienne devant les yeux, et
que le sentiment d'icelle abbate en nous toute gloire
et presomption, et en nous accablant de honte, nous
humilié. Car selon que Dieu nous a du
commencement formez à son image (Gen. 1, 27),
pour dresser noz esprits à vertu et tout bien,
mesmes à la meditation de la vie celeste, il nous
est expedient de cognoistre que nous sommes douez
de raison et intelligence, à fin de tendre au but qui
nous est proposé de l'immortalité bienheureuse, qui
nous est apprestee au ciel, à, fin que la noblesse en
laquelle Dieu nous a eslevez, ne soit aneantie par
nostre nonchalance et brutalité. Au reste, ceste
premiere dignité ne nous peut venir au devant, qu'à
l'opposite nous ne soyons contreins de voir un triste
spectacle de nostre deformité et ignominie, d'autant
que nous sommes decheuz de nostre origine en la
personne d'Adam: dont procede la haine et
desplaisance de nous mesmies avec vraye humilité,
et aussi une affection nouvelle de chercher Dieu est
enflambée, pour recouvrer en luy tous les biens
desquels nous sommes trouvez vuides et
despourveuz.
2.1.2.
C'est ce que la verité de Dieu nous ordonne de
chercher en nous considerant, à savoir une
cognoissance laquelle nous retire loin de toute
presomption de nostre propre vertu, et nous
despouille de toute matiere de gloire, pour nous
amener à humilité. Laquelle reigle il nous convient
suyvre si nous voulons parvenir au but de bien
sentir et bien faire. Ie say combien il est plus
agreable à l'homme, de voir qu'on l'induise à
recognoistre ses graces et louanges, qu'à entendre
sa misere et povreté avec son opprobre dont il doit
estre abysme en honte. Car il n'y a rien que l'esprit
humain appete plus, que d'estre amielló de douces
parolles et flatteries. Pourtant, quand il entend qu'on
prise ses biens, il n'est que trop enclin à croire tout
hominum parte aberratum. Nam quum sit ingenitus
universis mortalibus plusquam caecus sui amor,
libentissime sibi persuadent nihil inesse sibi quod
merito debeat esse odiosum. Ita sine alieno
patrocinio vanissima haec opinio fidem passim
obtinet, hominem sibi abunde sufficere ad bene
beateque vivendum. Quod siqui modestius sentire
volunt, utcunque aliquid Deo concedant, ne sibi
arrogare omnia videantur: sic tamen partiuntur ut
potissima et gloriae et fiduciae materia semper apud
se resideat. Iam si accedit oratio, quae sponte
prurientem in hominis medullis superbiam suis
illecebris titillet, nihil est quod magis arrideat.
Proinde ut unusquisque humanae naturae
praestantiam benignissime suo praeconio extulit, ita
magno seculorum prope omnium applausu fuit
exceptus. Sed enim quaecunque talis est humanae
excellentiae commendatio, quae hominem in se
acquiescere doceat, nihil aliud quam suavitate illa
sua delicias facit: et sic quidem illudit, ut qui
assentiuntur, eos pessimo exitio perdat. Quorsum
enim pertinet, vana omni fiducia fretos deliberare,
instituere, tentare, moliri quae putamus ad rem
pertinere: et defici quidem ac destitui tum sana
intelligentia, tum vera virtute inter primos conatus:
pergere tamen secure, donec in exitium corruamus?
Atqui non aliter succedere iis potest qui se aliquid
posse propria virtute confidunt. Talibus ergo
magistris, qui reputandis tantum bonis nostris nos
detinent, siquis auscultet, non in sui cognitionem
proficiet, sed in pessimam ignorationem abripietur.
2.1.3.
Ergo quum in hoc consentiat Dei veritas cum
publico omnium mortalium sensu, secundam
ce qui se dit à son advantage. Ainsi ce n'est pas de
merveilles que la pluspart du monde a ainsi erré en
cest endroit. Car comme ainsi soit que les hommes
ayent un amour d'eux mesmes desordonné et
aveuglé, ils se feront volontiers accroire qu'il n'y a
rien en eux digne d'estre desprisé. Ainsi sans avoir
autre advocat, tous reçoivent ceste vaine opinion,
que l'homme est suffisant de soy mesme à bien et
heureusement vivre. S'il y en a quelques uns qui
vueillent plus modestement sentir, combien qu'ils
concedent quelque chose à Dieu, afin qu'il ne semble
qu'ils s'attribuent le tout, neantmoins ils partissent
tellement entre Dieu et eux, que la principale partie
de gloire et presomption leur demeure. Puis qu'ainsi
est que l'homme est tant enclin de soy-mesme à se
flatter, il n'y a rien qui luy puisse estre plus
plaisant que quand on chatouille l'orgueil qui est en
luy par vains allechemens. Parquoy celuy qui a le
plus exalté l'excellence de la nature humaine, a
tousiours esté le mieux venu. Neantmoins telle
doctrine, laquelle enseigne l'homme d'acquiescer en
soy mesme, ne le fait qu'abuser: et tellement
abuser, que quiconque y adiouste foy, en est ruyné.
Car quel profit avons-nous de concevoir une vaine
fiance, pour deliberer, ordonner, tenter et
entreprendre ce que nous pensons estre bon, et
cependant defaillir, tant en saine intelligence, qu'en
vertu d'accomplir? Defaillir, dy-ie, dés le
commencement, et neantmoins poursuyvre d'un coeur
obstiné, iusques à ce que soyons du tout confonduz?
Or il n'en peut autrement advenir à ceux qui se
conflent de pouvoir quelque chose par leur propre
vertu. Si quelcun donc escoute telle maniere de
docteurs, qui nous amusent à considerer nostre
iustice et vertu, il ne profìtera point en la
cognoissance de soy mesme, mais sera ravy en
ignorance trespernicieuse.
2.1.3.
Pourtant, combien que la verité de Dieu convient
en cela avec le iugement commun de tous les
sapientiae partem in nostri cognitione repositam
esse: in ipsa tamen cognoscendi ratione magnum est
dissidium. Tunc enim homo, iudicio carnis, probe sibi
exploratus videtur, quum et intelligentia et
integritate sua confisus, audaciam sumit, ac sese
incitat ad virtutis officia: et indicto vitiis bello, ad id
quod pulchrum et honestum est toto studio
incumbere conatur. Qui autem se ad amussim divini
iudicii inspicit et examinat, nihil reperit quod animum
ad bonam fiduciam erigat: ac quo penitius se
excussit, eo magis deiicitur: donec omni fiducia
prorsus abdicatus, nihil sibi ad vitam recte
instituendam relinquit. Neque tamen vult nos
oblivisci Deus primae nobilitatis, quam Adae patri
nostro contulerat, nempe quae nos ad iustitiae
bonitatisque studium merito expergefacere debeat.
Non enim possumus aut primam nostram originem,
aut quorsum conditi sumus cogitare, quin ad
meditandam immortalitatem, expetendumque Dei
regnum pungamur. Sed tantum abest ut animos nobis
faciat ista recognitio, ut potius submissis illis, ad
humilitatem prosternat. Quae enim illa est origo?
Nempe a qua excidimus. Quis ille creationis nostrae
finis? A quo penitus aversi sumus, ut miserae
nostrae sortis pertaesi ingemiscamus: ingemiscendo,
ad perditam illam dignitatem suspiremus. Nos autem,
quum dicimus nihil in se oportere hominem intueri
quod ipsum animosum reddat, intelligimus nihil esse
penes ipsum cuius fiducia debeat superbire. Quare si
libet, quam homo sui notitiam habere debet, ita
partiamur, ut primo loco, quem in finem creatus sit,
et donis non contemnendis praeditus, reputet: qua
cogitatione ad divini cultus vitaeque futurae
meditationem excitetur: deinde suas facultates, vel
certe facultatum inopiam expendat: qua perspecta,
non secus atque in nihilum redactus, in extrema
confusione iaceat. Huc tendit prior consideratio, ut
quale sit officium suum agnoscat: altera, quid ad
ipsum praestandum valeat. De utraque, prout series
docendi poscet, a nobis disseretur.
hommes, que la seconde partie de nostre sagesse
gist en la cognoissance de nous-mesmes: toutesfois
en la maniere de nous cognoistre il y a grande
contrarieté. Car selon l'opinion de la chair il semble
bien advis que l'homme se cognoisse lors tresbien,
quand en se confiant en son entendement et en sa
vertu, il prend courage pour s'appliquer à faire son
devoir: et renonçant à tous vices, s'efforce de faire
ce qui est bon et honneste. Mais celuy qui se
considere bien selon la reigle du iugement de Dieu,
ne trouve rien qui puisse eslever son coeur en
bonne fiance: et d'autant qu'il s'examine plus
profondement, d'autant est-il plus abbatu: tant
qu'entierement deietté de toute esperance, il ne se
laisse rien parquoy il puisse droitement ordonner sa
vie. Toutesfois Dieu ne veut pas que nous oublions
nostre premiere dignité, laquelle il avoit mise en
nostre pere Adam: voire entant qu'elle nous doit
esveiller et pousser à suyvre honnesteté et
droicture. Car nous ne pouvons penser ny à nostre
premiere origine, ny à la fin à laquelle nous sommes
creez, que ceste cogitation ne nous soit comme un
aiguillon, pour nous stimuler et poindre à mediter et
desirer l'immortalité du royaume de Dieu. Mais tant
s'en faut que ceste recognoissance nous doive enfler
le coeur, que plustost elle nous doit amener à
humilité et modestie. Car quelle est ceste origine?
assavoir de laquelie nous sommes decheuz. Quelle
est la fin de nostre creation? celle de laquelle nous
sommes du tout destournez: tellement qu'il ne nous
reste rien, sinon qu'apres avoir reputé nostre
miserable condition, nous gemissions: et en
gemissant, souspirions apres nostre dignité perdue.
Or quand nous disons qu'il ne faut point que
l'homme regarde rien en soy qui luy esleve le coeur,
nous entendons qu'il n'y a rien en luy pourquoy il se
doive enorgueillir. Pourtant s'il semble bon à chacun,
divisons ainsi la cognoissance que l'homme doit avoir
de soy mesme: c'est qu'en premier lieu il considere
à, quelle fin il a esté creé et doué des graces
singulieres que Dieu luy a faites: par laquelle
2.1.4.
Quia vero non leve delictum, sed detestabile
fuisse scelus oportet, quod tam severe ultus est
Deus, species ipsa peccati in lapsu Adae
consideranda nobis est, quae horribilem Dei
vindictam accendit in totum humanum genus. Puerile
est quod de gulae intemperie vulgo receptum fuit.
Quasi vero summa et caput virtutum omnium in
abstinentia unius tantum fructus fuerit, quum undique
affluerent quaecunque expetibiles erant deliciae,
atque in beata illa terrae foecunditate non tantum
copia ad lautitias suppeteret, sed etiam varietas.
Altius igitur spectandum, quia prohibitio ab arbore
scientiae boni et mali, obedientiae examen fuit, ut
parendo Adam se Dei imperio libenter subesse
probaret. Nomen vero ipsum ostendit praecepti non
alium fuisse finem, quam ut sua sorte contentus, se
improba cupiditate altius non efferret. Promissio
autem, qua vitam aeternam sperare iussus est
quandiu ederet de arbore vitae: rursum horrenda
mortis denuntiatio, simulac gustaret de arbore
scientiae boni et mali, ad fidem eius probandam et
exercendam spectabat. Hinc elicere non difficile est
quibus modis in se provocaverit Adam iram Dei. Non
male quidem Augustinus, dum superbiam dicit
malorum omnium fuisse initium: quia nisi hominem
altius quam licebat et quam fas erat extulisset
ambitio, manere poterat in suo gradu: plenior tamen
definitio ex tentationis specie, quam describit Moses,
sumenda est. Nam dum serpentis captione abducitur
per infidelitatem mulier a verbo Dei, iam initium
cogitation il soit incité à mediter la vie future, et
desirer de servir à Dieu. En apres, qu'il estime ses
richesses, ou plustost son indigence: laquelle cognue
il soit abbatu en extreme confusion, comme s'il
estoit redigé à neant. La premiere consideration tend
à cela, qu'il cognoisse quel est son devoir et office:
la seconde, qu'il cognoisse combien il est capable de
faire ce qu'il doit. Nous dirons de l'un et de l'autre
çà et là, comme le portera l'ordre de la dispute.
2.1.4.
Or pource que ce n'a point esté un delict leger,
mais un crime detestable, lequel Dieu a si
rigoureusement puni, nous avons icy à considerer
quelle a esté ceste espece de peché en la cheute
d'Adam, laquelle a provoque et enflambé sur tout le
genre humain une vengeance si horrible. Ce qui a
esté receu par une opinion commune est trop
puerile, que Dieu l'a ainsi puni à cause de sa
friandise. Comme si le chef et le principal de toutes
vertus eust esté, s'abstenir de manger d'une espece
de fruit, veu que de tous costez les delices qu'il
pouvoit souhaiter luy estoyent ofiertes: et en la
fecondité qui estoit pour lors non seulement il avoit
de quoy se souler à son plaisir, mais varieté pour
satisfaire à tous ses appetis. Il nous faut donques
regarder plus haut: c'est que la defense de toucher à
l'arbre de science de bien et de mal luy estoit
comme un examen d'obeissance, à fin qu'il monstrast
et approuvast qu'il se submettoit volontiers au
commandement de Dieu. Or le nom de l'arbre
monstre qu'il n'y a eu autre fin au precepte, sinon
qu'Adam en se contentant de sa condition ne
s'eslevast point plus haut par quelque folle cupidité
et excessive. Davantage la promesse qui luy estoit
donnée de vivre à iamais pendant qu'il mangeroit de
l'arbre de vie: et à l'opposite l'horrible menace, que
si tost qu'il auroit gous du fruict de science de
bien et de mal, il mourroit, luy devoit servir à
esprouver et exercer sa foy. Dont il est facile à
recueillir en quelle façon il a provoque l'ire de Dieu
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